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Gribouilleur, scribouillard, docteur en informatique (généraliste conventionné secteur 42), anar, irréaliste & irresponsable, compagnon de route de Framasoft.

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28 Responses

  1. vvillenave

    Chouette, on va enfin pouvoir utiliser Gimp sous Ratpoison !

    (mais c’est surprenant quand même, de voir ce concert d’enthousiasme : je ne savais pas que _tant_ de gens utilisaient ratpoison 🙂

  2. totopipo

    Ouéééé ! Super.
    Quand on a un bi-écran, c’est ‘achement utile. Quand on en a qu’un, c’est qu’on a pas besoin d’avoir une telle usine pour retraiter ses images. Quand on a un tilingwindow et sans décoration, on utilise imagemagick. Et quand on a une tablette…

    Bref, the gimp, c’est pour les bourgeois du libre.

    Tient, des poils par terre… ^^

  3. Elessar

    @totopipo : Je ne comprends pas en quoi ce serait plus pratique pour deux écrans. Au contraire, avec deux écrans, le mode multi-fenêtres permet de faire comme pas mal de graphistes, la fenêtre principale sur un, les fenêtres d’outils sur l’autre…

  4. louisremi

    « l’équivalent libre à Photoshop » ?
    Ne nous emballons pas, parler de « l’alternative libre à Photoshop » aurait été plus juste.

  5. deadalnix

    louisremi > Si, on peut bien parler d’équivalent. Franchement.

    Par exemple, la fonctionnalité fill aware content de CS5 est présente dans gimp depuis 10 ans. Certaines fonctionnalités manquent dans les deux sens.

  6. Incontinentia Buttocks

    « Ne nous emballons pas, parler de « l’alternative libre à Photoshop » aurait été plus juste. »
    Hurmpf.

    Ne nous emballons pas, parler de « l’alternative privatrice à Gimp » aurait été plus juste.

  7. Desidia

    L’annonce du mode à fenêtre unique fait le tour des blogs…

    Je trouve étonnant comme le mode multi-fenêtres était perpétuellement avancé pour dénigrer Gimp. Gimp est le premier éditeur avancé que j’ai utilisé (pour les jeunôts, je signale que la première version publique n’avait comme seuls filtres que ceux d’ImageMagick…) et pour moi, c’était plutôt une fonctionnalité supérieure.

    Même sur un seul écran, le alt-tab permettant de ramener à l’arrière-plan la fenêtre des outils permet d’avoir en permanence l’image en plein écran. Je ne saurais m’en passer.

    Je pense que ce qu’il faut en déduire, ça n’est pas qu’une interface est intrinsèquement supérieure à une autre, mais que la résistance à tout changement de la part des utilisateurs est énorme. Et c’est normal…

  8. gerard

    « Ne nous emballons pas, parler de « l’alternative libre à Photoshop » aurait été plus juste. »

    +1

    Enfin bon maintenant je m’en fous, je tourne sous Photoshop et j’en suis très content. Marre d’essuyer les betas des libristes.

    Pour le mode fenêtre unique, c’est con, à l’heure où le double écran se démocratise, il faudrait en fait pouvoir détacher les outils de la fenêtre principale.

    Et je garde mon prochain râlage pour Firefox 15 qui va nous proposer des fonctionnalités à moitié codées avec 3 ans de retard.

    Youhou vive le Libre \o/

  9. harrypopof

    Tout à fait gérard!

    Ca me fait d’ailleurs penser qu’il va falloir que j’échange mon chat de gouttière contre un pure race. Il utilise moins de ressources (croquettes), sont plus véloces et agiles, les crottes parfumées…

    Seul hic ça coûte quand même très cher… et pas vraiment attrayant pour l’usage que j’en ferait.

    Bon finalement je vais me contraindre à le garder et s’il fait quelques bétas malodorantes, ce sera dehors en liberté 😉

    Et puis comme je ne dispose que d’un seul écran je continue avec gimp 2.8 et mes fenêtres détachées ou pas : http://docs.gimp.org/2.8/fr/gimp-im

    Amicalement!

  10. Kalenx

    @gerard

    Non mais là franchement ça devient lourd (et je ne parle pas de l’espace disque utilisé par Photoshop…).

    Le Framablog a généralement toujours été à l’abri des trolls obtus et poilus (quoique pour ce dernier critère, je n’ai pas de métrique de pilosité pour le vérifier…), et ça serait bien que ça le reste.

    Il y a plein d’endroits sur Internet où les gens seront ravis de s’engager dans une flamewar sans fin. Ici ce n’est pas l’endroit. Tu remarqueras que toutes tes tentatives de lancer de troll ont été jusqu’ici soit ignorées, soit ridiculisées. En tout état de cause, j’apprécierais si le nombre de pixels relativement restreint de mon écran n’était pas systématiquement encombré par un message indésirable à chaque nouvelle entrée du Framablog, forçant mes pauvres neurones à ignorer l’impromptu et brisant le fil de ma lecture des commentaires intéressants…

  11. gerard

    Finalement l’erreur première aura peut-être été de considérer l’ordinateur comme un outil technologique à part, d’en faire une chose qui nécessite plus de compétences qu’un lave-vaisselle, qu’un four à micro-onde. Certains allant même jusqu’à parler de permis pour l’informatique ou l’Internet !

    Redevenons sérieux et raisonnable, l’ordinateur doit se simplifier. Cela passera par des consensus, notamment dans les interfaces et plus généralement dans l’interaction homme-machine. Windows 8 l’a compris, et sa nouvelle interface qui ressemble à un gros « media center » est en ce sens déjà une réussite. Depuis toujours, c’est Microsoft qui mène la danse dans notre appréhension de l’informatique.

    Ubuntu tente, à sa manière, de proposer une nouvelle interaction. Dans l’idée c’est plutôt pas mal. Mais cette idée est malheureusement castrée par les capacités techniques de GNU/Linux Desktop ; celui-ci ne se montrant pas à la hauteur. Sur ce point Google a vu juste, Linux sur Desktop c’est juste bon pour faire un Chromebook, c’est à dire y mettre un « super navigateur web ».

    Que Richard Stallman, les libristes, les linuxiens veulent une reconnaissance pour leur travail est une chose, sans aucun doute méritée, toutefois le monde du libre n’est pas encore à la hauteur et ne sait pas se vendre. En particulier il ne sait pas faire la distinction entre les soft aboutis, mûrs, avec un réel suivi (Blender, VLC, The Gimp, etc…), et l’univers foisonnant du monde libre qui est plus un univers d’expérimentations à ciel ouvert qu’autre chose.

    Quant à la philosophie du Libre, elle est en de nombreux point très proche de la conception de la gouvernance mondiale : transparence, consensus, acteurs égaux, liberté, créativité, etc… De là à dire que ce n’est pas le Libre qui se développe aujourd’hui mais la gouvernance, il n’y a qu’un pas qu’il faut savoir regarder en face. Si l’initiative Wikimedia est teintée de cette esprit libriste, l’initiative NosDéputés.fr est clairement de la gouvernance.

    Le libriste aime la libre concurrence. Il aime aussi la gouvernance. C’est un libéral qui préfère souvent s’assumer en tant que libertarien.

    Une réflexion similaire peut se mener pour le Web propriétaire versus le Web Libre. Les outils libres sont quand même le plus souvent nettement inférieurs à leurs concurrents : ils sont souvent maintenus et développés au petit bonheur la chance, et sont très souvent pensé principalement pour l’utilisation de son développeur. Ce n’est pas spécialement une critique, mais il faut alors bien comprendre que ça n’en fait pas des outils présentables pour le grand public. S’il faut savoir préserver ce bordel ambiant propice à la créativité et à l’innovation, il faut aussi savoir le limiter à ce qu’il est : une zone d’expérimentations. Car il n’y a bien qu’à l’adolescence que l’on croit encore que le monde entier peut être une expérimentation à ciel ouvert ; mais une société ne saurait fonctionner ainsi.

  12. Olivier Faivre

    @Gérard

    J’utilise quotidiennement à des fins professionnelles un PC sous Ubuntu 10.04 et récemment 12.04 avec un grand plaisir et pour rien au monde je ne lâcherai cet Os et sa stabilité pour revenir à Windows 7 ou 8, que je fréquente encore trop souvent à mon goût…

    Amicalement
    Olivier

  13. Desidia

    @gerard et à d’autres

    J’aimerais que tous ceux qui interviennent, ici ou ailleurs, pour exposer que Gimp n’est pas à la hauteur de Photoshop, qu’ils préfèrent utiliser, précisent s’ils en ont acquitté la licence.

    Je crains que ça ne soit un voeu pieux.

  14. grouik

    @gérard

    «S’il faut savoir préserver ce bordel ambiant propice à la créativité et à l’innovation, il faut aussi savoir le limiter à ce qu’il est : une zone d’expérimentations. Car il n’y a bien qu’à l’adolescence que l’on croit encore que le monde entier peut être une expérimentation à ciel ouvert ; mais une société ne saurait fonctionner ainsi.»

    Aussi cher que le libéral veut voir de l’innovation et de la création partout et que son pendant de la chose publique n’hésite pas non plus à dilapider les deniers publics pour le réaliser. En règle général, les secteurs manquant de cette essence finissent par crever. Il y a de vieux adolescents partout…

  15. Ginko

    @Kalenx : +1, et je continue ma mission divine de pourfendeur de trolls velus :

    @gerard,

    >Finalement l’erreur première aura peut-être été de considérer l’ordinateur comme un outil technologique à part, d’en faire une chose qui nécessite plus de compétences qu’un lave-vaisselle, qu’un four à micro-onde. Certains allant même jusqu’à parler de permis pour l’informatique ou l’Internet !

    En même temps, contrairement à un lave-vaisselle ou un micro-onde, un PC est censé être Turing-complet. C’est donc évidemment un outil technologique à part. Et si on veut pouvoir en exploiter la pleine puissance, il faut pouvoir aller au delà de l’interaction lobotomique « grosse icône + souris ».

    >Redevenons sérieux et raisonnable, l’ordinateur doit se simplifier. Cela passera par des consensus, notamment dans les interfaces et plus généralement dans l’interaction homme-machine. Windows 8 l’a compris, et sa nouvelle interface qui ressemble à un gros « media center » est en ce sens déjà une réussite. Depuis toujours, c’est Microsoft qui mène la danse dans notre appréhension de l’informatique.

    Un outil limité pour des gens limités. Que ta vision est triste. Elle me donne envie de pleurer. L’homme est plus que ça.

    >Ubuntu tente, à sa manière, de proposer une nouvelle interaction. Dans l’idée c’est plutôt pas mal. Mais cette idée est malheureusement castrée par les capacités techniques de GNU/Linux Desktop ; celui-ci ne se montrant pas à la hauteur. Sur ce point Google a vu juste, Linux sur Desktop c’est juste bon pour faire un Chromebook, c’est à dire y mettre un « super navigateur web ».

    Arrête avec ton FUD. Ceci est ton avis. Perso, je trouve les technos GUI de GNU/Linux tout à fait satisfaisantes. Alors que sous Windows… pas de shell digne de ce nom, l’ergonomie crasseuse de la souris, l’explorateur de fichiers avec ses menus surchargés qui servent à rien, et qui ne sont pas customisables à moins d’avoir un expert certifié base de registre sous la main… On fait de très belles choses en graphique sous GNU/Linux.

    >Que Richard Stallman, les libristes, les linuxiens veulent une reconnaissance pour leur travail est une chose, sans aucun doute méritée, toutefois le monde du libre n’est pas encore à la hauteur et ne sait pas se vendre. En particulier il ne sait pas faire la distinction entre les soft aboutis, mûrs, avec un réel suivi (Blender, VLC, The Gimp, etc…), et l’univers foisonnant du monde libre qui est plus un univers d’expérimentations à ciel ouvert qu’autre chose.

    Hein ? Et c’est quoi la différence avec le monde proprio ? Avec ses logiciels phares, aboutis et mûrs, et surtout sa myriade de boue gluante et puante, de « sharewares » bourrés de virus, de cracks virulants, etc ? => La différence c’est que dans un cas, l’emballage n’est pas vendeur, mais le contenu est efficace et propre, dans l’autre cas, l’emballage est parfois propre, le contenu souvent dégoulinant de pub et/ou pire.

    >Quant à la philosophie du Libre, elle est en de nombreux point très proche de la conception de la gouvernance mondiale : transparence, consensus, acteurs égaux, liberté, créativité, etc… De là à dire que ce n’est pas le Libre qui se développe aujourd’hui mais la gouvernance, il n’y a qu’un pas qu’il faut savoir regarder en face. Si l’initiative Wikimedia est teintée de cette esprit libriste, l’initiative NosDéputés.fr est clairement de la gouvernance.

    >Le libriste aime la libre concurrence. Il aime aussi la gouvernance. C’est un libéral qui préfère souvent s’assumer en tant que libertarien.

    >Une réflexion similaire peut se mener pour le Web propriétaire versus le Web Libre. Les outils libres sont quand même le plus souvent nettement inférieurs à leurs concurrents : ils sont souvent maintenus et développés au petit bonheur la chance, et sont très souvent pensé principalement pour l’utilisation de son développeur. Ce n’est pas spécialement une critique, mais il faut alors bien comprendre que ça n’en fait pas des outils présentables pour le grand public. S’il faut savoir préserver ce bordel ambiant propice à la créativité et à l’innovation, il faut aussi savoir le limiter à ce qu’il est : une zone d’expérimentations. Car il n’y a bien qu’à l’adolescence que l’on croit encore que le monde entier peut être une expérimentation à ciel ouvert ; mais une société ne saurait fonctionner ainsi.

    Bla bla bla. Je ne sais même pas par où commencer. Tu balances des trucs en vrac issus d’une réflexion brouillon en ajoutant des conjonctions de coordination pour faire comme si ça avait un sens.

    Je vais juste m’appesantir sur la dernière phrase :
    « Car il n’y a bien qu’à l’adolescence que l’on croit encore que le monde entier peut être une expérimentation à ciel ouvert ; mais une société ne saurait fonctionner ainsi. »

    AHAHAH, tu m’as fait bien rire. Et c’est à quel âge que l’on croit qu’il y a une limite claire et précise entre les amateurs et les pros ? Le monde entier EST une expérimentation CONSTANTE. Le monde change si vite aujourd’hui qu’il n’y a personne (à quelques ermites bouddhistes près) qui puisse se vanter de vivre comme il y a 30 ans. Les sociétés n’arrêtent pas d’expérimenter de nouvelles lois pour faire face aux nouveaux enjeux. Tout se renouvelle. Croire en la ségrégation nette entre le « professionnel certifié » et le hacker autodidacte, c’est aussi con que de penser en binaire. (Et je parle même pas des politiciens et autres économiste qui naviguent à vue. Pas plus de 6 mois d’horizon pour les seconds. Les premiers sont plus aventureux et poussent parfois jusqu’à la prochaine campagne électorale).

  16. grouik

    @Ginko

    «Un outil limité pour des gens limités. Que ta vision est triste. Elle me donne envie de pleurer. L’homme est plus que ça.»

    Sa vision est sans doute très étriquée et ne serait ici que le reflet de ce qui est dicté depuis des décennies par des décideurs et leurs staffs d’experts marketing scientifique complètement à coté de leurs pompes mais qui s’imaginent faire du bien autour d’eux puisque la « croissance » qu’ils engendrent, quand elle est là, leur fait un bien immédiat.
    Demander à ce qu’on soit sérieux sur un objet quand leurs marchands veulent nous vendre du rêve avec ce même objet… comment dire, peine perdue.

    Dans le cas de gros éditeurs dont M$, ce n’est pas un outil pour des gens limités, c’est plutôt un outil pour limiter les gens. À l’heure où des fondeurs nous parlent de techno de moins de 10nm, de GHz, de PFlops, de To/s, de 3D ou GTexel/s, etc. avec des possibilités dites « infinies » et qu’à coté on ne fait que brider leurs usages, tant de manière technique (qu’on rajoute des puces plus de contrôles que de chiffrement style TPM ou bien des logiciels mouchards, diriger/capturer/enfermer les utilisateurs sur une plateforme, vers des webapps) que de manière législative/judiciaire (protection MTP, prohibition du p2p ou tout échange gratuit), c’est de la novlangue pour enterrer définitivement le sens de se libérer avec l’outil informatique.

  17. Ginko

    @grouik,

    que les décideurs et autres marketeux pratiquent ces manœuvres dégueulassent pour mieux exploiter les consommateurs de leurs produits (je n’ose les appeler leurs clients… parce que le terme client implique une relation plus ou moins honnête entre les deux parties…), je le tolère, c’est leur boulot.

    Mais que certaines personnes soient lobotomisées au point de venir revendiquer de se faire limiter dans leur liberté… et surtout de limiter celle des autres ! je ne peux pas l’accepter.

    Ce n’est pas parce que les faits sont là : que la société de consommation plonge chaque jour plus profondément ses tentacules dans notre vie ; que nous devons l’accepter au point d’en devenir les plus fervents supporters (alors que nous sommes les principales victimes), ni même au point de s’y résigner.

    Indignez-vous qu’ils disent. Ils ont bien raison.

  18. grouik

    @Ginko,

    Tolérer cet intolérable serai le début de la capitulation. Si on estime qu’il font un sale boulot, alors leur sale boulot, il faut le liquider. Il faut les faire passer pour, appelons un chat un chat, des aliénateurs, des dealers, des salauds, enfin tout ce qui peut être utilisé avec un vocable plus ou moins acceptable. Rendre ce type de métier comme quelque chose de peu enviable est tout le bien qu’il y a à faire plutôt que de continuellement les sur-valoriser et leur attribuer une utilité sociale, même en carton. Ils nous infantilisent ? On les responsabilise !

    Après, qu’une majorité de personnes, une élite éclairée autoproclamée ou un de leur membre ne se sentant pas dans l’erreur vienne ricaner ou évangéliser avec leur effet de masse et le prêt-à-penser institutionnel derrière eux pour faire plier, comme ils se complaisent parfois à dire pour certains d’entre eux, des gus dans leur garage à leur… « démocrature », c’est dans l’ordre des choses de notre magnifique civilisation basée sur l’efficacité et sa guerre continue.
    Ce n’est pas notre consommation (en tant qu’acte quantitatif et qualitatif) qui est en cause, ça c’est une conséquence tragique; c’est notre propre foi en cette consommation, en cette fuite en avant tout azimut qui s’en remet toujours au lendemain où ça irai mieux.

    Alors aujourd’hui, on ne s’y résigne pas, on ne l’accepte pas alors parfois on s’indigne, mais malgré cela on ne peut plus « gagner » contre ceux qui confient toujours un peu de pouvoir à ceux qu’il ne faudrait pas. Ils sont tous entrainés à faire la guerre contre la différence (même si elle mute du jour au lendemain, il faut toujours être près des vainqueurs pour survivre), et elle ne peut qu’être totale. Laissons-les savourer cette « future » victoire – aussi proche qu’est l’arc-en-ciel – de leur religion, de leurs croyances, et laissons-les entrer dans l’éternité paradisiaque du bonheur matériel que leurs prêtres leur ont promis.

  19. Ginko

    @grouik,

    Hum, j’ai tendance à penser qu’il ne faut pas appliquer de mesures radicales sur des sujets difficiles à identifier : où s’arrête le marketing honnête, où commence la manipulation par l’image ? Si je ne renie pas jusqu’à la notion de marché, alors je suis obligé (me semble-t-il) de tolérer que certains mecs en face essaient de maximiser leur profit par ce biais. Tant qu’il est démontré qu’ils ne mentent pas, naturellement. (Et c’est bien à ça que sert le novlangue : mentir sans mentir).

    De même, la notion d’utilité sociale est bien trop floue pour s’appuyer dessus afin de dire que tel métier a le droit de cité et tel autre pas.

    Alors que penser ?

    Je crois en l’éducation et l’information : si les acteurs du marché sont correctement éduqués et que le marché n’est pas faussé par la rétention d’information (secrets des industries sur leurs dumpings sociaux et environnementaux, etc), alors la concurrence devient véritable et réalité et les excés (marketings et autres) sont détectés et punis par le marché lui-même.

    Pour résumer : ce ne sont pas tant les dérives du marché lui-même qui sont dangereuses… c’est l’engagement politique en faveur de la distorsion du marché en faveur des industries qui est pathogène (et dont découle les dérives du marché). Comme tu le dis, ce n’est pas tant la consommation en elle-même qui est mauvaise, mais tout ce système que l’on nomme « société de consommation » (et qui, rappelons-le est avant tout un choix politique ! (même s’il est fortement promût par les industriels, évidemment)).

  20. grouik

    Appliquer des mesure radicales ou pas, quand on est face à tout un système de valeur et d’individus qui les portent comme ils porteraient des grandes marque sur eux ou encore des flingues, ça ne changera rien à terme. Au mieux tu rentres ou feint de rentrer dans le moule, au pire ils te combattront avec autant d’ardeur que tu y mettras; entre deux, c’est l’indifférence la plus totale (à moins que ce soit ça le pire) ou on finis par crever avec ses idées dites anticonformistes. Alors si ton choix est de cautionner le « marché » tel que tout ce système te l’a inculqué, d’acquiescer le fait que tout ceci perverti les individus travaillant pour ce système afin qu’il s’auto-reproduise, on n’a pas bougé le derrière des ronces…

    La notion d’utilité sociale est volontairement floue parce que tout ça doit rester « cohérent », ils n’iront jamais jusqu’à dire que les pire criminels du monde ont même la plus grande utilité sociale car elle font le bonheur de l’armement, du bâtiment, de l’électronique, des pharma, des médias et du pouvoir politique et coercitif car, c’est bien connu, la peur est le meilleurs moyens pour faire consommer, créer ou maintenir des emplois et donc obtenir de la croissance de la part de nos dieux financiers.
    « Alors, que penser ? » Voila la question à tous nos maux… le prélude au prêt-à-penser : tu as été perturbé et prêt à purger quelques convictions afin d’être le réceptacle à de nouvelles informations. Et les premières que tu recevras seront déterminantes. Non pas que tu pourras accepter n’importe quelle connerie à l’opposé de ce qui t’a déjà moulé, mais celles qui emprunteront le plus à ton système de valeur avec quelques variations seront déjà plus facilement acceptables et acceptées. Les maîtres de la propagande en connaissent tout un rayon. Ellul a bien disséqué la chose aussi.

    Maintenant croire en l’éducation et l’information, celle que tout ce système politico-économique techniciste débite, pour qu’elle puisse produire des individus capable de le renverser au lieu de le perfectionner dans son horreur totalitaire, désolé de te décevoir, mais autant croire à la vierge. Personnellement, je n’ai aucun espoir, et objectivement, *TINA* à celui qu’acceptera ce système en son sein et de rester indéfiniment inébranlable. Le marché faussé, la culture du secret et les inégalité, c’est la norme, le bidule pur et parfait, la transparence et toute ces bondieuserie d’économistes, c’est bon dans les manuels d’économie au même titre que le caractère scientifique du socialisme dans les pays de l’est à une certaine époque. On galvanisait et faisait travailler les troupes contre celles d’en face comme on pouvait. C’est de la théorie qui ne s’échappera pas plus avec les liseuses électroniques. Parce que dans la pratique, on le sait tous déjà : ça ne fonctionnerai pas !
    Vivre loin de tout ça ? Essaye pour voir ! ;o)

  21. Ginko

    Hum, tu n’as pas répondu à la question 😉

    Si tu as une alternative à une société progressiste et ethique grâce à la promotion de l’éducation et la culture, et surtout grâce à la fluidification drastique des flux d’information alors je serais ravi d’en entendre parler.

    Sans vouloir verser dans le fatalisme, il me semble de la technicisation de la société est un « attracteur historique » très puissant (oui, j’invente en live des notion : je reprends le principe de l’attracteur évolutif pour l’appliquer à l’évolution historique des civilisations).

    Toute population de réplicateur évolutif vise à accroître son taux de surive via une adaptabilité suffisante et le développement d' »outils » suffisamment efficaces (spécialisation de sous parties de lui-même ou utilisation/cultivation d’outils externes). La technique développée par une civilisation consciente n’est que l’expression de cette tendance à un niveau particulièrement efficace (dans la mesure où elle ne se suicide pas).

    Partant de là, la technicisation continue n’est à mon sens que le « sens de l’Histoire ». Les gens vont continuer à découvrir et à inventer des choses. La seule chose à faire et de contrôler cela. Et à mon sens, la meilleure façon est bien un sens éthique et moral inculqué profondément à TOUS les individus de la population (via l’éducation) ; la fluidification des flux d’information permettant d’éviter toute accumulation locale délétère de pouvoir.

  22. grouik

    @Ginko

    Quelle question déjà ? 🙂

    L' »alternative » décrite, nous sommes en plein dedans. Il suffit juste de se dire que ces valeurs étaient très en vogue au XVIIIe siècle et que nous les réalisons chaque jour qui passe. Tu en entends donc parler tous les jours, mais, tout comme moi peut-être pour des raisons différentes, tu n’écoutes pas. Ne le prends pas mal, c’est juste que cette société que tu souhaites pouvoir vivre éclôt dans cette la société actuelle (une mise en abîme ?), aucune rupture avec ses valeurs ne sera faite, car personne ne veux de rupture. Mais pas d’inquiétude, elle sera bien pouponnée avant d’être mis en production ou pas. ;o)

    « Réplicateur », « suicide », ça me fait penser à une série de science-fiction qui malgré ses apparences soulève bien les problèmes que pose l’évolution de nos technologies… divagation, mais justement :
    La technicisation n’est pas LE sens historique, c’est plutôt le sens de l’histoire des « vainqueurs », de « notre » histoire, celui de nos sociétés modernes où nous avons porté la technique comme le seul sens porteur de notre évolution. D’autres peuples ont fait d’autres choix, et d’autres encore, n’ont pas pu faire de choix du tout (génocide, destruction habitat ?). Il y a des groupuscules humains qui tentent plutôt le chemin inverse – les fous ! – qui ne seront pas privés, heureusement, tôt ou tard du progrès forcé.

    La différence, c’est que ce n’est pas vraiment un attracteur au sens où on est séduit librement et objectivement par sa présence à tout instant (l’invasion de la publicité et d’autres procédés techniques dit « viraux » n’y sont pas pour rien). Elle capte parce que, en tant que force considérée libératrice et libre, elle déferle et détruit tout sur son passage, elle avale, transforme et met à sa remorque ce dont elle a besoin pour s’étendre et améliorer son fonctionnement. Les résidus sont gérés, recyclés de la façon la plus optimale.

    C’est ainsi : la technicisation, c’est la rationalisation, le contrôle et la mise à disposition de toutes les ressources à ses besoins impérieux. L’éducation et les flux d’informations, et… l’éthique (un homme qui doit penser comme un robot peut avoir une éthique de robot ?) font partie de ce système technicien.
    Si demain il s’avère qu’abolir toute rétention d’informations est plus efficace à un instant donné, ce sera fait, cela n’en fera pas forcément des informations qui te permettront de porter tes choix de vie plus librement; au contraire, tu y sera aliéné ne serai-ce déjà pour s’assurer que cela soit toujours le cas (et autant ne pas prendre de pincettes, autant faire simple et efficace : pourquoi ne pas supprimer tout simplement cette chose rendue désuète qui s’appelle la « vie privée », « secret défense », « secret médical », etc.).
    Ce n’est pas du fatalisme, c’est une marche, une fuite où seule la méthode la plus efficace balayera simplement toutes les autres, elle est totalitaire; elle a été voulue, elle a été imposée, elle s’est imposée et elle ne peut être arrêtée. L’être humain n’y échappera pas, les transhumanistes en bavent déjà, l’homme amélioré de demain (s’il reste un « homme », à défaut d’avoir à coté des hommes obsolètes déméritant) est celui qui sera le plus efficace dans ses tâches et qui sera adapté aux nouveaux besoins et aux nouveaux défis de cette mécanique infernale.

    Enfin, tout ça pour dire, si TheGimp ne parait pas efficace pour certains, il n’est guère étonnant de les voir ensuite vouloir sa disparition ou son dénigrement pour le maintenir dans l’ombre d’un autre logiciel de retouche dit professionnel (belle hypocrisie que la concurrence, ce qu’on appelle un faire-valoir ?).

  23. Ginko

    @grouik,

    en fait, je vois pas trop en quoi notre modèle actuel (capitalisme basé sur une croissance artificielle dépendant de la société de consommation et de divers dumpings) constitue une alternative à un modèle (espérons-le) pérenne.

  24. grouik

    @Ginko
    C’est parce qu’il s’adapte le bougre !

  25. Ginko

    Hum, mais je parlais d’un modèle pérenne ! Pas d’un modèle qui va tôt ou tard disparaitre, abattu par le poids de ses propres contradictions ! (Oui, les gens s’adaptent pour survivre. Oui, le modèle actuel correspond assez bien à celui qui était déjà appliqué il y a 30 ans. Mais pour combien de temps encore ?)

  26. grouik

    Bien sûr, l’idée du Grand Soir… ça fait plus de 2 siècles qu’on en parle. ;o)

  27. Ginko

    Hum, en me relisant, je sens des relents d’adolescents idéalistes révolutionnaires… Non, je voulais juste dire : le modèle s’adapte. Mais s’il change au point d’être méconnaissable, ce n’est plus le même modèle (donc par extension, on peut dire que le modèle précédent a disparu, s’est effondré, etc).