GNU/Linux dans l’éducation : il n’y a plus d’excuses là !

Temps de lecture 3 min

image_pdfimage_print

On nous en voudra peut-être, pour ne pas dire sûrement, d’avoir traduit ci-dessous un communiqué de Canonical faisant la promotion d’offres Ubuntu[1] de son partenaire Asus sur Amazon (uniquement aux US), mais il s’agit surtout de souligner que GNU/Linux est aujourd’hui totalement mûr pour être dans les ordinateurs de nos établissements scolaires (payés par le contribuable).

Franchement il n’y a plus d’excuses là (d’autant que le support de Windows XP c’est bientôt fini et qu’il reste des milliers d’ordinateurs dans nos écoles sous cette version du système d’exploitation de Microsoft).

Pour les puristes, on pourra préférer l’offre de ThinkPenguin.com avec la distribution Trisquel dedans par défaut, certifiée 100 % libre par la FSF ;)

Et en France, dans toute la francophonie, que conseillez-vous actuellement comme distributeurs d’ordinateurs avec GNU/Linux par défaut dedans (voire rien du tout pour évoquer la question de la vente liée)  ?

Sur Racketiciel.info (Aful) il y a cette page qui est intéressante.

Asus Ubuntu

Asus et Ubuntu fournissent des ordinateurs portables abordables à l’éducation américaine

Asus and Ubuntu deliver affordable world-class laptops to USA Education

Canonical – 26 novembre 2013 – Ubuntu.com
(Traduction  : Jeff_, Dimitri, chr, MFolschette, Catalaburro, Penguin, ttoine, P + anonymes)

Une révolution silencieuse est en train de se dérouler dans le monde de l’éducation  : de plus en plus d’institutions et d’étudiants découvrent l’intérêt du système d’exploitation Ubuntu.

Aux USA, le partenaire d’Ubuntu, ASUS, a rajouté des modèles à sa longue liste de PC portables sous Ubuntu. Les X201E et 1015E sont d’excellents portables sous Ubuntu, avec un rapport qualité prix/performance parfait pour l’éducation.

Comme Ubuntu et tous les logiciels inclus sont libres et gratuits (NdT  : free en anglais), il n’y a pas de coût d’acquisition de licence dans le prix d’achat, ce qui réduit considérablement les coûts. C’est idéal pour les étudiants et les institutions, car les deux peuvent avoir des budgets serrés.

LibreOffice regroupe les applications de bureautique. Faciles d’utilisation, elles offrent toutes les fonctionnalités nécessaires pour les étudiants, et sont complètement compatibles avec les fichiers de la suite propriétaire leader du marché. Il y a d’autres applications incluses pour le courriel et la navigation web.

En plus de ces applications de base, des milliers d’autres applications libres et gratuites sont disponibles pour répondre à des besoins plus spécifiques comme la retouche d’image, l’animation 3D, les antivirus ou la comptabilité.

Nous connaissons l’importance des ordinateurs pour les étudiants et les institutions, c’est donc vraiment intéressant pour nous de travailler avec nos partenaires pour proposer au secteur de l’éducation ces solutions performantes à bas coûts.

Pour plus d’informations, rendez-vous sur Amazon.com ou sur d’autres sites web de vente de matériel en ligne.

Notes

[1] On notera qu’ils ne citent jamais Linux dans l’article, c’est Ubuntu tout seul :(

Suivre Framalang:

Framalang est le groupe de traduction bénévole et communautaire de Framasoft. Les membres traduisent des articles du monde du Libre à l'intention du public francophone. Pour participer à cette aventure, rejoignez notre liste de diffusion !

13 Responses

  1. stef

    Dans mon lycée, on n’a pas attendu … depuis plusieurs années 1/3 du parc informatique est sous GNU/linux (clients fins LTSP)

  2. Nicolas KAROLAK

    Dans mon établissement le problème se situe davantage au niveau des applications qui ne sont pas disponibles sous GNU/Linux, je pense notamment à SolidWorks et ses différents compléments qui n’ont pas d’alternative crédible pour le moment…

  3. troupier

    J’ai songé à acquérir un portable sous linux : aussi chers (voire plus..) que les machines grand public des grands constructeurs.

    chez thinkpenguin, le portable de base est à 600$ !! Chez les revendeurs français c’est pas mieux..

    ce que j’envisage : portable de grande série avec dual-boot. et je ferais des économies..

  4. marcusmau

    Lorsque j’ai cherché à m’équiper d’un ordinateur portable, mon choix s’est porté sur un Asus car c’est l’une des rares marques à proposer une procédure claire et simple pour se faire rembourser la fenêtre volante. La partie la plus délicate consistant à décoller sans la déchirer la license Microsoft !
    L’installation ensuite d’une distribution GNU/Linux a ensuite été très simple.

  5. Lulu

    Je suis enseignant et dans tous les lycées ou j’ai travaillé windows nous a toujours été imposé. C’est un choix politique et une aberration économique.

  6. Earered

    Il me semble qu’il y a des modèles de PC sous Suse dans le catalogue de l’UGAP.
    Comme fournisseur pour l’éducation ça me semble approprié 🙂

  7. Domi

    Certaines formations exigent des logiciels trop spécifique comme le mentionne Nicolas. Mais pour nos écoles, collèges, lycées, y a-t-il jamais eu d’excuse valable ? J’ai fait partie en 2009 de la dernière année des IUFM, en maths… Formation sous excel, avec laïus du formateur nous expliquant combien c’était formidable d’être enseignant car cela donnait droit gratuitement à la suite office qu’il-ne faut-pas-nommer ! J’ai évidemment réagi, mais j’ai surtout mesuré la chemin qu’il nous restait à parcourir… Enfin, dans mon établissement à l’étranger, libre office partout et dual boot en salle info : doucement, mais sûrement…

  8. asaln

    Mais oui il y en a eu et a. Depuis chapeau rouge 5.2 (avec installation de kde à la mimine) sur un unique poste au fond de la classe (primaire). Et maintenant de plus nombreuses machines qui tournaient sous Mandrake puis Mandriva avant que les gloutons du pèze, les agités de la tirelire, les canards à trois pattes du dynamisme entrepreneurial et les branques du management comme on dit d’nos jours (hommage Lautner et Audiard) ne la foute par terre. Du coup c’est Mageia (et Toutou Linux en maternelle) dorénavant et pour une raison très simple et fondamentale à l’école : la francisation !

    Et puis ça peut tout faire cas bêtes là.

    Par contre mes chers amis les machines arrivent avec du Microsoft plein dessus partout et de l’ Efi en prime pour les dernières, parce que les communes ou communautés de communes passent des marchés et que les boîtes qui répondent te foutent du Windows, que les décideurs ont très peur d’essayer autre chose à moins d’avoir un informaticien qui pousse dans l’autre sens et que même si ça existe, c’est comme les poissons volants, ça constitue pas la majorité du genre.
    Et je ne vous parle pas de Mr et Mme Michu (de l’Administration ou de l’Education) que si tu leur changes une tantinette la place du menu démarrer (pire imagine que c’est plus écrit « démarrer » merdalors ! Et c’est du vécu) ou du bouton Affichage, ça te fait une crise parce qu’ils sont en échec : eux qui se croyaient des utilisateurs confirmés parce qu’il dégainaient à une vitesse luckylukienne le clic /fichier/imprimer ou une autre drôlerie du genre.

    Faut faire gaffe avec la susceptibilité ancillaire …

    D’un autre côté, depuis un certain temps, on emm…. tellement les gens au boulot avec les fameuses « tâches à la con » que le jour où il peuvent hurler qu’ils ne sont pas d’accord,même par principe ou défoulement, ils ne vont pas rater une si belle occase, faut comprendre, c’est en quelque sorte un genre de dernier retranchement de sa fierté personnelle qu’on a à soi comme qui dirait.

    C’est pas si simple comme tu vois, pis c’est pas la peine de tirer sur le pianiste, sur l’ambulance ou le messager. À rien ça sert.

    Ceci dit ça avance pour peu qu’on s’entête un peu (beaucoup), même dans l’Ed.Nat. Même chez le Lumpenproletariat de l’enseignement ( le primaire veux-je dire ). mais Bon Dieu ! Que ça prend du temps et de l’énergie et pas payé avec ça !

    Alors même si je continue, parce qu’on ne se refait pas, et que c’est pas à mon âge que je vais commencer à me coucher, je les comprends un peu aussi ceux qui récalcitrent et qui craignent d’être une fois de plus les dindons d’une encore nouvelle farce.

  9. Ginko

    @asaln,

    Commentaire rafraichissant !

    Ah les communautés de communes ! Ou comment mettre en commun les moyens pour financer des conneries encore plus grosses ! (Plus on est de fous, plus y’a de riz !)

    (C’est vrai quoi, une petite communette toute seule, elle peut financer que des tableaux noirs analogiques avec des craies technicolors. Alors qu’avec une communauté de communes, on peut acheter des **TABLEAUX BLANCS NUMERIQUES**, trop la classe de la mort qui tue ! Et même que c’est en couleur et que c’est livré avec des logiciels fermés pas à jour trop jolis !)

  10. Lionel MARTIN

    Bonjour,
    Je suis enseignant chercheur et, pour mon travail, je me suis équipé du DELL XPS13 vendu avec ubuntu installé http://www.dell.com/fr/entreprise/p
    Ce n’est pas une machine entrée de gamme (environ 1100€) et elle me donne satisfaction.
    Toutefois, j’ai du installer dessus une machine virtuelle windows seven principalement pour faire tourner CatiaV5 dessus mais aussi pour des petites choses comme la saisie des notes des élèves qui doit se faire avec des macro excel. Économiquement j’ai donc économisé une licence windows à l’achat puisque microsoft nous les fournit « gracieusement » ses logiciels mais vous voyez que ce n’est pas une solution parfaite.

    Si d’un point de vue éthique j’aimerais me passer de cette machine virtuelle, je me dois d’être pragmatique. Pour mes collègues, sans que l’on se concerte, cela a un peu modifié leur comportement puisque après 3 ou 4 soucis de compatibilité de fichiers avec libreoffice, ils m’envoient maintenant en priorité des documents PDF.

    La route est longue mais…

    Cordialement,
    Lionel MARTIN

  11. yayals

    Bonjour,
    Le problème ne vient pas que du fait que les pc soient équipés ou non mais aussi d’informer les professeurs d’établissements qu’Ubuntu (ou autre) est installé sur les ordinateurs.
    je prend l’exemple de mon lycée: tout les pc sont équipés d’une Ubuntu en dual-boot avec un W$ seven. Cependant il est impossible de s’en servir car les professeurs ne connaissent même pas l’existence de cet OS. D’ailleurs toutes les sessions ont un mot de passe que les élèvent ne connaissent pas.