Drupal : entretien avec Dries Buytaert

Classé dans : Logiciel libre | 16

Temps de lecture 10 min

image_pdfimage_print

Gabor Hojtsy - CC by-saQuel est le point commun entre l’APRIL, Ubuntu-fr et Framasoft  ? Une volonté commune de faire avancer le logiciel libre francophone, oui, certes, mais plus pragmatiquement ces trois vénérables institutions ont décidé, sans se concerter, de migrer cette année leur site vers Drupal. Enfin pour être précis, Framasoft n’y est pas encore mais on y travaille en coulisses.

Ce CMS, connu pour sa grande souplesse et modularité a en effet le vent en poupe actuellement[1]. Du coup nous avons eu envie d’en savoir plus en traduisant cette interview de son créateur, le belge Dries Buytaert.

Le créateur de Drupal imagine l’avenir de la publication Web en plug-and-play

Drupal’s Creator Envisions Web Publishing’s Plug-and-Play Future

Entretien conduit par Michael Calore – 19 juin 2008 – Webmonkey.com
(Traduction Framalang  : Vincent, Olivier et Don Rico)

L’aventure de Dries Buytaert[2] commence à l’université quand il code un forum privé pour sa résidence étudiante. Neuf ans plus tard, ce modeste logiciel de forum est devenu Drupal, l’un des systèmes de gestion de contenu Open Source le plus populaire sur le Web, qui compte des milliers de contributeurs actifs. En mars 2008, Dries Buytaert se rapproche de l’entrepreneur Jay Batson, et ensemble ils fondent Acquia, entreprise commerciale qui propose un support technique aux inconditionnels de Drupal et la promotion, l’adoption ainsi que le développement de la plate-forme.

Webmonkey a rencontré Dries et Jay pour discuter de l’histoire de Drupal, des nouveautés à venir et du rôle que leur société va jouer dans l’avenir du projet.

Webmonkey  : Dries, peux-tu nous raconter l’histoire de Drupal  ? La naissance de l’idée et comment la plate-forme a pris corps  ?

Dries Buytaert  : C’est arrivé un peu par accident. En 1999, j’étais étudiant à l’Université d’Anvers en Belgique. Je faisais du développement Web en CGI et avec des « server-side includes » (programmation côté serveur), mais je voulais en savoir plus sur des technologies telles que PHP et MySQL. Au même moment, nous avons eu besoin d’un système de messagerie interne pour notre résidence étudiante. J’ai alors écrit un forum de discussion simple. Et une fois mon diplôme obtenu, j’ai décidé de mettre mon forum interne sur Internet.

Quand j’ai enregistré un nom de domaine pour ce projet, j’ai voulu inscrire le nom « Dorp », qui veut dire « petit village » en néerlandais. Mais à cause d’une faute de frappe je me suis retrouvé à enregistrer le nom de domaine Drop. Ça peut paraître étonnant, mais Drop.org était disponible, et comme c’est un mot anglais qui a plusieurs significations, j’ai décidé de le conserver.

Notre communauté d’utilisateurs originelle s’est éteinte assez rapidement, mais j’ai continué à y travailler en apportant de nouvelles fonctionnalités comme les flux RSS ou un système de notation du contenu par les utilisateurs. Les visites sur le site ont été de plus en plus nombreuses, et chacun apportait idées et des suggestions, comme par exemple modifier l’algorithme qui gère la modération des commentaires. À un moment, je recevais tellement de suggestions que j’ai décidé d’ouvrir le code source. C’était la version 1.0 de Drupal, qui est sortie début 2001.

Au moment de la sortie, j’étais assez sûr d’avoir un bon système. Je pensais qu’il tenait la comparaison avec les autres technologies Open Source telles que PHP-Nuke, et que c’était donc la bonne décision.

Webmonkey  : L’un des aspects clés de la conception de Drupal est sa modularité. Les utilisateurs installent un noyau logiciel et ajoutent ensuite des fonctionnalités en installant des modules spécialisés. D’où vient cette idée d’architecture modulaire  ?

Buytaert  : Ça faisait partie de l’idée de départ. J’étais presque choqué que la plupart des autres systèmes ne proposent pas de conception modulaire – pour moi, avec mon background d’étudiant en informatique, ça me semblait très naturel. En ce temps-là, j’étais aussi impliqué dans le noyau Linux, à travailler sur les pilotes de réseau sans-fil. C’est à l’évidence aussi un système modulaire, j’y ai certainement puisé mon inspiration.

Jay Batson  : Moi qui ai eu à faire à pas mal de systèmes de gestion de contenu avant de rencontrer Dries, je peux dire que la plupart des autres CMS ne viennent pas de personnes qui sont diplômés en informatique. Ils ont été élaborés par des web-designers ou des programmeurs qui étaient peut-être autodidactes et avaient bidouillé un système qui fonctionnait plus ou moins. Ils n’émanaient pas de personnes qui ont une réelle formation en informatique. C’est là une des grandes différences entre Drupal et les autres systèmes.

Webmonkey  : La popularité de Drupal auprès de ceux qui cherchent à construire un site autour d’une sorte de réseau social n’est plus à démentir. Est-ce parce qu’il offre un contrôle précis de la gestion des utilisateurs, ou est-ce parce que Drupal est devenu populaire en même temps que les réseaux sociaux prenaient leur essor  ?

Buytaert  : À mon avis, la gestion des utilisateurs en est bel et bien la raison principale. Drupal est un système multi-utilisateurs depuis le début, mais la plupart des autres systèmes ne sont pas au niveau de Drupal pour ce qui est de la gestion des utilisateurs et des droits d’accès.

C’est un système très communautaire de par sa conception. Par exemple, le site d’origine Drop.org ressemblait beaucoup à Digg, où l’on pouvait soumettre des liens et voter pour chaque suggestion. Ce type d’interaction entre les utilisateurs a été une fonction clé de Drupal dès le départ. Au fil du temps, nous nous sommes éloignés de ces fonctionnalités. Le système de vote a été retiré du cœur du système, mais il existe toujours sous forme de module. À la place, nous évoluons vers une plate-forme capable d’en faire plus, aussi bien pour ce qui concerne la gestion de contenu Web traditionnelle que pour la partie « sociale ».

Batson  : Ils ont aussi eu un coup de booster parce que Drupal 5 avait comme slogan « Plomberie pour la communauté ». Au moment où les sites communautaires gagnaient en importance, le système se vendait lui-même comme étant optimisé pour cette fonction.

À ce moment là également, beaucoup de monde est venu grossir les rangs de la communauté Drupal et contribuer au code. Ainsi, une part importante du code a été écrite autour de ces fonctionnalités communautaires. Je sais qu’à cette époque Dries consacrait l’essentiel de son temps à la gestion de ces contributions, afin de garder un noyau Drupal réduit tout en s’assurant que les fonctions clés étaient présentes et, en même temps, en insistant sur l’importance des modules.

Buytaert  : J’ai toujours encouragé les autres à être créatifs dans leurs contributions au code de Drupal. Je pense qu’il est extrêmement important de ne brider personne. Ainsi, pour ceux qui veulent bâtir un réseau social ou un clone de Flickr, il est à mon sens essentiel que Drupal, en tant que plate-forme, les y aide. C’est ce que permet la conception modulaire.

Webmonkey  : Parlez-nous d’Acquia, la société que vous avez fondée ensemble.

Batson  : Notre but est de devenir pour Drupal ce que sont Red Hat et Canonical pour Linux. Si vous cherchez une version de ce logiciel Open Source avec support technique, vous venez nous voir et vous payez un abonnement. Pour le prix de l’abonnement, vous obtenez une distribution, un ensemble de services pour la maintenance et les mises à jour, plus un accès à notre centre de support technique. Si par exemple vous êtes responsable d’un site de média important dont toute la partie logicielle est construite autour de Drupal et que vous avez une question, vous aurez alors la possibilité de nous contacter directement par téléphone. Vous obtiendrez votre réponse en moins d’une heure, au lieu d’envoyer un courriel et de patienter une journée ou d’attendre sur IRC que la personne qualifiée se connecte. À l’opposé, notre service est également adapté aux petits sites qui ont besoin d’aide pour l’installation des modules ou pour gérer les mises à jour. C’est un modèle économique qui a déjà fait ses preuves dans l’Open Source.

L’autre rôle que peut jouer Acquia, c’est le support de la communauté des développeurs Drupal. Drupal a une merveilleuse croissance organique. En gros, la communauté double chaque année. C’est impressionnant, mais nous voudrions la voir croître d’un facteur dix.

Webmonkey  : Combien de développeurs travaillent sur Drupal à l’heure actuelle  ?

Buytaert  : Pour Drupal 6, la dernière sortie importante en date, 900 personnes environ ont contribué au cœur. À titre de comparaison, c’est équivalent au nombre de personnes qui contribuent au noyau Linux. Il y a plus de 2000 modules additionnels et chaque module est maintenu par un ou plusieurs développeurs. Le site Drupal.org compte entre 250000 et 300000 utilisateurs enregistrés. Ils ne sont pas nécessairement développeurs, mais ces personnes participent à la communauté d’une façon ou d’une autre.

Webmonkey  : Que nous réserve Drupal pour l’avenir  ?

Buytaert  : Nous travaillons en ce moment même sur Drupal 7. Nous aurons une meilleure couche d’abstraction pour les bases de données, un meilleur support pour les outils WYSIWYG, et des améliorations dans la facilité d’utilisation pour les administrateurs, ce qui rendra Drupal plus facile à configurer.

Nous développons une nouvelle fonctionnalité essentielle, appelée Kit de Construction du Contenu (CCK). Celle-ci vous permet de définir de nouveaux types de contenu en passant par une interface Web. Par exemple, si vous avez un site de vélo et que vous voulez que vos utilisateurs puissent partager leurs balades favorites, vous pouvez créer un nouveau contenu que vous appellerez "parcours". Ce contenu pourra inclure un point de départ, un point d’arrivée, un lien vers Google Maps, quelques photos de la route, du texte décrivant le parcours. Une fois que vous avez toutes ces données, vous pouvez choisir de visualiser ce parcours sur une carte Google, de l’afficher dans un tableau, ou d’en faire ce que bon vous semble. Plusieurs vues différentes peuvent être extraites de ce grand sac de données utilisateur, et tout ceci à partir d’une simple interface Web.

Avec Drupal, notre objectif à long terme, c’est de vraiment démocratiser la publication en ligne grâce aux contributions de la communauté, de rendre possible, pour tout un chacun, la création de sites Web puissants et intéressants, en quelques clics seulement. Drupal vous permet d’avoir un prototype opérationnel en quelques heures, sans avoir à écrire une seule ligne de code. C’est vraiment un outil très puissant.

Notes

[1] Qu’il me soit tout de même permis de remercier vivement la communauté Spip pour l’extraordinaire service rendu et de saluer comme il se doit la toute nouvelle version 2.0.

[2] Crédit photo  : Gabor Hojtsy (Creative Commons By-Sa)

16 Responses

  1. Samuel

    C’est donc à moi que revient la délicate mission de "dépuceler" les commentaires de notre framablog tout beau tout neuf ?…pchhh… intimidant … je me contenterai d’un modeste et timide : "merci pour cet article et cette traduction" .

  2. Alexis

    Qu’est-ce qui vous fait loucher à ce point vers Drupal ?
    L’article le dit, c’est un CMS modulaire, par opposition à SPIP qui est intégré.
    Il a été conçu par des informaticiens, alors que SPIP a été bricolé (au départ du moins) par des littéraires, ou du moins des non-spécialistes du domaine.
    Mais bon, l’équipe de SPIP a corrigé le tir avec la version 2, qui supporte des plug-ins, et l’organisation interne de SPIP est désormais "carrée".
    Comment allez-vous faire pour convertir les squelettes de SPIP dans le système Drupal (au fait, comment ça marche dans Drupal ?) et surtout les millions d’articles de Framasoft rédigés au format SPIP ?!

  3. Thierry P

    Heureusement que le Framablog est resté sous Dotclear sinon j’aurais soupçonné Framasoft de ne pas favoriser la création française 🙂

    Parce que quand on y réfléchit bien, on avait Mandrake (Mandriva), Spip et Dotclear, à savoir au départ les meilleurs logiciels libres de leur catégorie. Et avec le temps et l’incapacité à s’inscrire dans la dynamique anglophone, ils ont été bouffé respectivement par Ubuntu, Drupal et WordPress.

    Vraiment dommage et peut-être qu’il faudrait comprendre et analyser les raisons de ces échecs. Dries Buytaert, il est peut-être belge (flamand) mais tout de suite il n’a fait que communiquer en anglais, comme Torvalds et d’autres.

    Désolé pour les trolls inside ce commentaire mais franchement c’est frustrant non ?!

  4. Jah

    J’ai voulu tester Drupal, mais les 2 gros point faibles de ce CMS plein de fonctionnalités et promu a un bel avenir son le manque crucial d’un module de forum performant, ou alors il faut faire un bridge vers un forum et quid de l’intégration.
    Et le manque totale d’aide et de réponse du support français. Et pour ceux qui ne sont pas du tout a l’aise avec l’Anglais, il y a très peu de doc et d’aide.

  5. pyg

    @Thierry P.
    "Désolé pour les trolls inside ce commentaire mais franchement c’est frustrant non ?!"
    C’est sûr, maintenant, le logiciel libre est apolitique, agnostique et … apatride 😛
    Les utilisateurs choisissent le logiciel qui leur convient le mieux, la nationalité des développeurs ne devraient pas entrer, selon moi, en compte (sauf si l’on revient sur des critères objectifs, comme par exemple la qualité du support dans sa langue natale).

    @Alexis
    "Qu’est-ce qui vous fait loucher à ce point vers Drupal ?"
    Sa grande souplesse dans la gestion de type de contenus autres que des articles.
    J’avais refait un tour des CMS il y a un an et demi http://www.projet-plume.org/fr/ress… et c’est là que j’ai (re)découvert Drupal.
    Soyons clairs : SPIP est génial pour gérer un journal, un webzine, ou un site informatif.
    Cependant, dès qu’on veut gérer quelque chose de différent (un catalogue, par exemple), Drupal est bien mieux fichu.
    Idem si on veut un workflow de publication bien complexe (user1 peut créer contenu, puis prévenir automatiquement groupA qu’il peut relire, puis transmettre à user2, puis à groupB, et prévenir rédac chef qu’il peut publier ; le tout avec gestion des accès bien fichu).

    "Il a été conçu par des informaticiens, alors que SPIP a été bricolé (au départ du moins) par des littéraires, ou du moins des non-spécialistes du domaine.
    Mais bon, l’équipe de SPIP a corrigé le tir avec la version 2, qui supporte des plug-ins, et l’organisation interne de SPIP est désormais "carrée"."
    Tout à fait, et personne a Framasoft ne dit ou ne pense du mal de SPIP, qui dispose de gros avantages face à Drupal *dans certains contextes*.

    "Comment allez-vous faire pour convertir les squelettes de SPIP dans le système Drupal (au fait, comment ça marche dans Drupal ?) et surtout les millions d’articles de Framasoft rédigés au format SPIP ?!"
    Les squelettes de SPIP, c’est génial, certes, mais c’est devenu un langage à part (je ne juge pas, je constate 🙂 ). Drupal à retenu le moteur phpTemplate couplé à un système décrivant très finement les css. Donc, pour manipuler ton theme, c’est d’un côté du CSS (normal) et de l’autre côté du php (avec ou sans l’API Drupal, l’une des mieux foutue et documentée que j’ai pu lire).

    Pour la migration, on est pas particulièrement inquiets, avoir un theme "Framasoft" dans Drupal devrait prendre quelques jours, et migrer les données (users, articles, meta, commentaires, etc.) ça sera long et casse-bonbon, on le sait, mais rien d’impossible…

    Bref, ce n’est pas "Drupal est mieux que SPIP", loin de là. Mais plutôt "Drupal est plus adapté aux besoins d’un annuaire logiciel que SPIP".

    Longue vie à SPIP !

  6. ineation

    >>J’ai voulu tester Drupal…sont le manque crucial d’un module de forum performant

    Selon la philosophie de Drupal, il n’y a pas un module particulier qui permet de faire un forum complexes (par complexe j’entends de multiples fonctionnalités). En fait vous avez un module de forum de base qui s’intègre non seulement à Drupal mais aussi à tous les autres modules communautaires de Drupal. Ainsi est fait Drupal, les modules sont petits et se combinent parfaitement les uns aux autres. Pour le développeur qui maitrise Drupal, il est donc très facile de les combiner pour créer un forum extrêmement complet avec toutes les fonctionnalités que vous avez dans les appli de forum. Le tout sans écrire une ligne de PHP. L’avantage c’est que vous pouvez l’adapter parfaitement au besoin d’un client à l’inverse d’un gros module complexe. Bref, vous n’aurez donc jamais un gros module de forum avec Drupal, et c’est une bonne chose car cela dupliquerait le code élaboré par d’autres modules (notation, suivi, avatar, …) et enlèverai de la flexibilité.

    >>Et le manque totale d’aide et de réponse du support français. Et pour ceux qui ne sont pas du tout a l’aise avec l’Anglais, il y a très peu de doc et d’aide.

    Le mot "total" est exagéré même s’il est vrai que l’anglais prédomine largement. La communauté Drupal en France est en pleine croissance, nous sommes entrain de nous organiser et le site officiel drupalfr, s’améliore chaque jour. Vous y avez un forum avec des gens qui prennent du temps pour y répondre (et de plus en plus). Vous avez aussi le canal IRC. Depuis septembre, le manuel du webmestre débutant a été traduit et 2 livres en Francais sont sortis.

    Bref, le train est en marche et vous êtes les bienvenus !!! 😉

  7. Alexis

    @pyg
    Merci d’avoir pris le temps de répondre de façon aussi détaillée.
    Ca éclaire bien ma lanterne !

  8. Jah

    Merci ineation
    Je suis en effet tombé sur ton site durant mes recherches, mais comme tu le dis toi même, c’est pour "le développeur qui maitrise Drupal" ou est donc la doc, les tutos, le support pour que le débutant, le développeur puisse apprendre ?
    Et j’y revient car j’ai été extrêmement déçu du manque de coopération du support français, ce qui pourrait palier au manque d’info en français, mais non, les "gens qui prennent du temps pour y répondre" se résument a zéro, n’en déplaise, c’est la triste réalité, et pour preuve que ce n’est pas un phénomène isolé, il suffit de parcourir le forum, et d’y comptabiliser le nombre de posts à zéro réponse qui est faramineux, et c’est sans compter les posts a une réponse qui ne consiste qu’a un "up" pour demander de l’aide.

    Si j’insiste, ce n’est pas pour casser Drupal, ni troller, c’est seulement du a une forte déception suite a la découverte de ce CMS dont certaines fonctionnalités sont remarquable et bien en avance sur d’autre.

  9. ineation

    Jah, la meilleure façon de débuter est de lire le manuel du débutant en entier, et éventuellement d’acheter un des deux livres. Tu peux aller aussi sur le blog biboo.net ou le mien pour progresser.

    Après comme je le disais le forum fr n’est pas encore parfait mais il progresse. Je suis d’accord avec toi, c’est une faiblesse de Drupal en France. Mais au vue de la dynamique que nous avons cela ne peut que s’améliorer, en plus cela te donne l’occasion de participer à la mise en place de la communauté fr (dans 2 ans tu pourras dire j’ai contribuer au dev 😉

    Par contre STP, pense au gens qui s’investissent, et il y en a, dans le forum, sur IRC, sur leur blog, ou dans les réunion mensuelles, ceux là ne doivent pas aimer que l’on dise "zero" réponse.

    Mais encore une fois j’accepte ta critique et la prend comme un challenge pour 2009…

  10. Cyprien

    Salut Alex et Jah,
    Cela revient quand même souvent, le problème de la communauté Drupal en France…
    Je pense tout simplement que Drupal n’est pas super facile à prendre en main, et la recherche du module qui va bien sur Drupal.org est un veritable calvaire pour les débutants… Des articles comme celui que tu as fait : "Le guide Inéation des 38 modules indispensables à Drupal 6" sont d’une très grande valeur, mais combien d’utilisateurs arrivent sur ces pages ?
    J’attends avec impatience la prochaine version de drupalfr et aussi drupal 7 qui, je le crois à la vue de cet interview, va faciliter la prise en main de la partie admin.
    Sinon, Jah, tu peux aussi aller sur mon site pour débuter : http://www.atelierdrupal.net/demarr

  11. aKa

    Je précise qu’on aimerait bien avoir un framabook sur Drupal justement car on sent bien le manque.

    On a failli concrétiser il y a peu mais finalement cela a avorté. Donc on est plus que preneur 😉

  12. Julien

    À propos du "manque d’info en français"

    Je vais probablement me faire taper sur les doigts, et passer pour un horrible, mais le manque d’info en français est… un problème qui se résout en apprenant à mieux lire l’anglais !

    Spip, par exemple, si on regarde google trends, n’est connu que dans les pays francophone. Drupal partout dans le monde.

    Aujourd’hui, si on veut être au courant des nouveautés, il faut parler la langue véhiculaire du web, l’anglais. Les articles les plus pointus (comme ceux de A list apart) ne sortent qu’en anglais. Des livres aussi important que Elements of User Interface de JJG n’ont jamais été traduit en français.

    Et comme le montre l’exemple de Spip vs Drupal ou Joomla, si l’on veut que son projet open source ai du succès de manière mondiale, il faut le diffuser en anglais. Le mandarin est un plus 😉

    Dites-vous que ce n’est pas Drupal le problème : c’est chacun de nous (et le lycée français qui nous laisse totalement médiocre en anglais après des années de cours — alors qu’en un an de séries sous-titrées en anglais, on explose son vocabulaire)

    Embrasser la langue véhiculaire du web ne m’a bien sur pas empêché de produire des infos en français et de filer des coups de mains en français sur Drupal (c’est ma langue vernaculaire, je vois pas pourquoi je m’en priverais !!)

    PS : drupal.org est bien sur un cauchemar. Mais chaque jour le redesign approche. En attendant, utilisez Google avec "Drupal Module" comme mot clef permet de trouver assez rapidement les différents modules pour une fonction précise.

    PPS : en plus de http://drupalfr.org, inscrivez-vous sur le groupe France, et posez-y aussi vos questions http://groups.drupal.org/france

  13. ineation

    L’éventuel framabook Drupal, il pourrait être dispo librement en version "e" sur le site officiel de Drupal france ?

  14. Jah

    Je suis d’accord avec pas mal de vos remarques.
    Pour le roesbeef, c’est franchement pas ma tasse de thé, quant a google trad, c’est super pour faire une blague, et c’est pas a mon age que je vais me lancer a fond dans cette langue de barbare, mais non je provoque là 🙂
    Mais bon, je suis quand même partisan de défendre un tant soit peu notre dialecte de fromages qui pues, tous en sachant en parallèle que la langue de l’autre coté du chanel est indispensable au développement de Drupal.

    Quant au manques de réponses sur le forum français, là franchement, beaucoup prendrait cela pour du mépris, même pas un bienvenue, rien, nada, et étant moi même admin d’un gros forum, je puis vous assurer que voir défiler des membres et ne voir aucunes réponses a ses questions peut facilement être assimilé a de l’indifférence, et ça c’est préjudiciable et il y a là un gros effort a faire.
    Ineation, je suis désolé si je t’ai blessé, ce n’est pas le but, mais ce sont les faits.

    Pour le reste, gogole m’a effectivement servi, mais ne m’a pas vraiment amené de réponses a mes interrogations.

    Sinon, je le répète, je n’intervient pas pour casser quoi que ce soit, mais pour donner mon avis sur la question, et si possible faire évoluer un peu les choses, car ce que j’ai vu de Drupal est très prometteur.
    Mais il y a un effort effectivement a faire dans la logique de l’admin, c’est franchement déroutant, mais avec de l’habitude, on peut s’y retrouver. Il faut savoir aussi s’adapter a une autre conception des choses.

  15. François Daniel Giezendanner

    …Enfin pour être précis, Framasoft n’y est pas encore mais on y travaille en coulisses…

    Cette petite phrase fortement évocatrice me laisse songeur …

    De visu, Framasoft est excellent sous SPIP, est-il bien utile de changer pour un autre CMS qui, comme tout CMS présente des avantages et des inconvénients ? Vous n’êtes pas sans avoir remarqué qu’il y a plusieurs centaines de CMS sur le marché du libre.

    Il est inutile de ressasser le passé qui, aujourd’hui n’a plus aucune actualité, en 2000 les créateurs de SPIP ont bien dû commencer, leurs moyens d’alors n’ont rien à voir avec le développement actuel de SPIP, SPIP est maintenant développé de manière totalement professionnelle.

    Plutot que de passer à Drupal, il serait nettement préférable de confier le site Framasoft à un développeur pour une "rénovation" adaptée aux besoins réellement exprimés par l’équipe Framasoft. Au fait, quelle est leur demande ?

    Avec SPIP, on peut faire une multitude de sites différents : Incidemment pour le plaisir : l’herbier de spip : http://www.spip-herbier.net/

    Pourquoi ne pas plutôt travailler à compléter les éventuelles faiblesses de spip (si tel est le cas en l’occurrence) en créant/adaptant qq plugins pour SPIP, si besoin est ?

    … il me semble que les français sont réputés pour être bons, voire excellents en conception-développement-réalisation de logiciels, en cette période où les entreprise ne cessent fermer, ils devraient donc faire l’effort de faire fructifier des valeurs sûres comme SPIP. Il n’y a pas que les logiciels américains qui sont bons. Il fut un temps où l’on disait "On n’a pas de pétrole mais on a des idées", c’est peut-être une bonne occasion de la mettre en œuvre !

    Manifestement la compétition dans l’univers des CMS libres est fortement et diversement engagée sur le marché !

    Cordialement

    FDG