Framakey LaTeX Edition

Framakey LaTeX Edition

Le réseau Framasoft met les bouchées doubles en ce moment pour vous accompagner dans votre découverte et utilisation de LaTeX.

Après la sortie du Framabook n°5 « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur LaTeX sans jamais oser le demander », c’est au tour de la Framakey de proposer un pack dédié à la Rolls de l’édition de documents.

Nous pensons que c’est d’autant plus pertinent que l’installation de LaTeX a longtemps été un frein à son déploiement sous Windows. En effet, quand bien même de gros progrès ont été réalisés ces derniers temps, LaTeX ne s’installe comme un vulgaire exécutable qu’il suffirait de cliquer, puis suivant, suivant, suivant et tout est en place dans le bon répertoire accompagné de son icône sur le bureau et dans le menu.

Cela vient du fait que LaTeX est un tout composé de plusieurs parties qui ont chacune une fonction particulière dans le processus d’édition. Ce qui d’ailleurs aide à mieux comprendre ce processus d’édition… Mais je ne m’étalerai pas sur le sujet et je vous renvoie au livre de Vincent Lozano pour de plus amples explications 😉

Toujours est-il qu’avec la Framakey LaTeX Edition (à prononcer avec l’accent américain des bande-annonces d’un blockbuster hollywoodien), on vous épargne cette étape[1] mais surtout on vous permet de faire du LaTeX en nomade. Elle n’est pas belle la vie !

Vous trouverez la liste de ce tout ce que contient cette Framakey sur sa page de présentation. Je dis tout parce qu’on ne s’est pas contenté de juste y coller LaTeX mais qu’on y a adjoint un bon paquet d’autres logiciels portables connexes qui pourront vous être utile (Gimp, Scribus, Inkscape, Filezilla, 7-zip…). Ainsi bien sûr que la version numérique de notre framabook tant qu’à faire.

Et avant de nous quitter, je vous suggère de repasser par ici une fois que vous aurez maitrisé LaTeX parce qu’il se produit alors souvent un phénomène plus qu’étrange que les spécialistes ne s’expliquent toujours pas : LaTeX, c’est tellement bô que ça donne envie d’écrire mais quand on n’a rien de spécial à écrire ! Or nous, nous avons plein de choses à écrire ensemble comme par exemple un nouveau framabook sur le thème de votre choix 😉

Remerciements à Pierre-Yves Gosset the master chief executor du projet Framakey, à nos artistes Harrypopof et Odysseus, ainsi qu’à Nicolas Poulain, créateur de USBTeX sans qui ce travail n’aurait pu voir le jour.

Notes

[1] Un forum est à votre disposition pour la détection de bugs.




Sortie du cinquième framabook sur LaTeX

Framabook n°5 - LaTeX

Nous ne sommes pas peu fiers de vous annoncer la sortie d’un nouveau framabook au titre évocateur : « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur LaTeX sans jamais oser le demander » doublé d’un sous-titre qui annonce lui aussi la couleur : « Ou comment utiliser LaTeX quand on n’y connait goutte ».

LaTeX, c’est quoi au juste ? Hum, Comment vous dire… LaTeX est un peu dans le monde de la composition de textes ce que GNU/Linux est dans le monde des systèmes d’exploitation : un univers fascinant, d’une flexibilité et d’une puissance inégalées dont on a tous un jour entendu parler par quelques proches qui y sont allés et n’en sont jamais revenus mais dont on hésite nous-mêmes à leur emboiter le pas par crainte d’une trop grande complexité technique initiale.

Souvent alimentées par la classique appréhension de devoir rompre avec des habitudes chèrement acquises ici avec son traitement de texte préféré (au pire MS Office Word, au mieux OpenOffice.org Writer), ces craintes sont en grandes parties infondées. Il n’en demeure pas moins vrai que l’apprentissage n’est pas aussi immédiat qu’un logiciel qui, disons, vous permet illico de mettre en gras d’un simple clic de souris, quitte à vous faire perdre en route la signifiante séparation du fond et de la forme.

Tout dépend en fait de vos besoins et de votre motivation. Si vous avec déjà fait l’expérience d’atteindre les limites de votre traitement de texte, en particulier au cours de la rédaction de documents longs, scientifiques ou à destination professionnelle, si vous n’êtes pas entièrement satisfait du résultat obtenu lorsque rugit l’imprimante, si encore vous souhaitez ciseler votre texte tel un compagnon artisan suivant les règles de l’art, alors il est fort possible que LaTeX vous apporte quelque chose et que s’y frotter soit un jeu qui en vaille vraiment la chandelle.

Un jeu facilité par, tenez-vous bien, justement notre dernier framabook ! Sous licence Art Libre, cet ouvrage de Vincent Lozano réussit la gageure de proposer une initiation progressive d’une rare qualité pédagogique tout en offrant un style fort plaisant à lire voire même parfois, si, si, carrément amusant !

D’ailleurs, illustration par l’exemple (et par mise en abime), rien de tel que de parcourir la version numérique du livre pour se rendre tout de suite compte de ce que donne un document créé sous LaTeX.

Vous trouverez les sources, le PDF et un lien direct pour commander le livre sur la page dédiée du site Framabook.

Merci à Vincent de nous avoir fait confiance et merci également à notre partenaire éditeur In Libro Veritas de nous accompagner dans cette aventure du « livre libre sur le logiciel libre » qui commence sérieusement à ressembler à quelque chose.

PS : Et merci aussi par avance à tous ceux qui achèteront le livre (pour la modique somme de 15 €). Non seulement ils ne le regretterons pas mais témoigneront par là-même de leur adhésion et de leur soutien à notre projet.




OpenOffice.org 3.0 est dans la place !

OpenOffice.org 3.0

OpenOffice.org version 3.0 est officiellement sortie de son cocon aujourd’hui. Nombreux sont ceux qui l’attendaient avec impatience qu’ils soient déjà utilisateurs de la version précédente, ou candidat à la migration (comme par exemple en milieu scolaire où, doit-on encore le rappeler, MS Office 2007 est à déconseiller).

Télécharger la version française d’OpenOffice.org 3.0

Pour marquer le coup rapidement et passer en revue tout aussi rapidement quelques nouveautés significatives de cette nouvelle génération de notre suite bureautique libre préférée, nous vous proposons une courte traduction[1] imagée d’un article paru cet été.

OpenOffice.org 3.0

OpenOffice.org 3.0: Que peut-on en attendre ?

OpenOffice.org 3.0: What to Expect?

Rami Taibah – 6 juillet 2008 – Bringing Linux to the Masses

Il y a quelques mois, OpenOffice.org sortait sa version 2.4, offrant une panoplie impressionnante d’améliorations. Pourtant, si vous pensiez que la version 2.4 était une version majeure, vous n’avez encore rien vu ! Le 13 octobre, OpenOffice.org va sortir sa version 3.0, qui devrait offrir une immense avancée ! De l’avis général, la version 3.0 qui arrive est considérée comme une jalon important dans le développement du projet. Voici quelques-uns des progrès que j’attends avec le plus d’impatience :

Writer

Avec la version 3.0, Writer bénéficiera d’une multitude de progrès intéressants. Vous aurez le choix entre différentes vues : une seule page, plusieurs pages côte à côte et une vue livre. Un curseur de zoom a été ajouté dans le coin inférieur droit de l’écran, ce qui est, admettons-le, quelque chose que l’on a vu en premier dans Office 2007, mais qui est à coup sûr une fonctionnalité bienvenue.

OpenOffice.org 3.0

L’outil d’insertion de commentaires, repensé et embelli, permet d’ajouter des notes en couleur et des commentaires dans la marge à la place de l’ancienne méthode inefficace (que je n’ai jamais utilisée).

OpenOffice.org 3.0

Le menu permet maintenant de facilement passer d’un correcteur orthographique à un autre, ce qui est très pratique pour les documents multi-lingues. Cette amélioration est la bienvenue lorsqu’on travaille sur des documents en plusieurs langues comme moi avec mes documents anglais/arabe.

Le support de Mac OS X

Je me souviens d’un ami qui se plaignait de l’intégration de l’Arabe dans MS Office sur son Mac (ou plutôt de son absence), je lui avais alors suggéré OpenOffice.org. Hélas, j’ignorais qu’il fallait installer d’autres paquets (X11 et d’autres). Nous avons dû pas mal bidouiller pour réussir à le faire fonctionner. Avec OpenOffice.org 3.0, plus aucun problème, OpenOffice prendra nativement en charge MacOS X !

Filtres d’import pour Microsoft Office 2007

Il me répugnait de recevoir un document se finissant en x (docx, pptx, xlsx) ! Quelle extension à la noix, à vous donner des frissons dans le dos. Ce n’est désormais plus le cas, car avec OpenOffice 3.0 on peut directement les importer et les éditer en un clin d’oeil ! Bien sûr, l’import n’est pas encore parfait, mais nous savons tous à qui revient la faute (vous savez, ces milliers de pages de documentation obscure…)

Nouveau style dans Calc

OOo propose à présent un style glacé et des effets de transparence plus léchés ! Voici une comparaison entre les anciens :

OpenOffice.org 3.0

…et les nouveaux :

OpenOffice.org 3.0

Les écrans différents de Presenter

Ça m’a toujours semblé couler de source, sans savoir si cela existe dans Office ou non, mais c’est formidable qu’OpenOffice 3.0 le propose. En gros, dans Presenter, on peut voir un écran différent de celui affiché sur le projecteur. On peut ainsi avoir un aperçu de la diapositive suivante, du temps écoulé, des notes et des commentaires.

OpenOffice.org 3.0

Les tableaux intégrés en natif dans Impress

Jusqu’alors, lorsqu’on comparait OpenOffice à Microsoft PowerPoint, les tableaux constituaient le talon d’Achille d’OpenOffice. La seule solution consistait à réaliser des dessins maladroits de tableaux ! Ce n’est plus le cas !

OpenOffice.org 3.0

Import PDF

Bien que cette fonctionnalité ne soit pas encore présente dans la version beta que j’ai installée, elle devrait apparaître et fonctionner dans la mouture finale du 13 octobre.

Conclusion

OpenOffice 3.0 est un jalon majeur pour le projet, qui comporte des tas d’autres nouvelles fonctionnalités. J’ai également noté une très sensible amélioration de la vitesse, qui a toujours été un problème dans les versions précédentes d’OpenOffice.org.

Télécharger la version française d’OpenOffice.org 3.0

Notes

[1] Une traduction que nous devons à Penguin, Olivier et Don Rico.




Quand le Becta aide Microsoft à devenir un meilleur élève

Riot Jane - CC byQuand on se donne les moyens d’avoir une politique publique sérieuse, cohérente et indépendante en matière de technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) alors on obtient des résultats.

La preuve par l’exemple en Angleterre avec le très crédible interlocuteur Becta (organe principal de conseil et stratégie TICE du gouvernement britannique) qui vient d’obtenir quelques avancées significatives de la part de Microsoft en particulier du côté de l’interopérabilité et des licences spécifiques à l’éducation.

Ces problèmes d’interopérabilité et de licences des logiciels Microsoft sont une évidence en milieu scolaire. Encore fallait-il le dire. Ce qui fut fait et bien fait l’année dernière par le Becta d’abord en déposant plainte auprès de conseil de la concurrence locale et ensuite en publiant son fameux rapport Microsoft Vista and Office 2007, actions qui ont justement poussé Microsoft à venir s’assoir aujourd’hui autour de la table.

Précisons que ce fameux rapport a été récemment traduit par nos soins mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas eu l’écho qu’il méritait chez nous. D’abord parce que Framasoft n’a clairement pas les épaules assez larges pour monter seul au créneau. Mais ensuite parce qu’en l’absence d’un Becta, ce n’est malheureusement pas l’école qui pousse Microsoft à s’adapter à ses besoins mais bien Microsoft qui continue à contraindre l’école française à s’adapter à ses produits et ses logiques économiques.

Précisons également que nous n’en sommes qu’au stade des déclarations d’intention et qu’en attendant les changements effectivement promis par Microsoft, le Becta préconise d’en rester aux édifiantes conclusions de son rapport, à savoir tout simplement de ne pas passer à Windows Vista et Microsoft Office 2007 en l’état actuel des choses.

Précisons enfin qu’il sera être d’autant plus facile de ne pas passer à MS Office 2007 que la suite bureautique libre OpenOffice.org est sur le point de sortir sa fort attendue version 3.

Vous trouverez ci-dessous une traduction du communiqué que le Becta a mis en ligne pour l’occasion[1].

Becta se réjouit de l’avancée importante des discussions avec Microsoft

Becta welcomes substantial progress in discussions with Microsoft

Communiqué du Becta – 16 septembre 2008 – becta.org
(Traduction Framalang : Yostral et Don Rico)

Becta s’est aujourd’hui réjoui de l’avancée importante des discussions avec Microsoft au sujet de la plainte de Becta auprès de Office of Fair Trading (OFT) (NdT : équivalent du Conseil de la concurrence) concernant l’interopérabilité et les accords d’exploitation de ses licences en milieu scolaire.

Becta travaille de concert avec Microsoft pour trouver des solutions aux différents problèmes concernant l’interopérabilité au sein de son produit Office 2007. Becta estime qu’une interopérabilité efficace est une composante importante de l’infrastructure technologique nécessaire à l’amélioration de l’éducation, qu’elle facilite les liens entre l’école et la maison, et répond au problème de la fracture numérique.

Microsoft a annoncé récemment son intention de fournir un support natif au format OpenDocument (ODF) dans Office 2007. Écoles et universités seront ainsi plus libres d’utiliser une gamme élargie de logiciels. Becta travaillera en collaboration avec Microsoft afin d’évaluer les améliorations apportées, et, en tant qu’acteur de ces recherches, fournira au secteur de l’éducation des conseils toujours d’actualité quant à leur développement.

Microsoft revoit également ses accords d’exploitation scolaire à la lumière de la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique que Becta a publié récemment. Microsoft introduira un nouveau programme de licence pour les écoles, initialement comme pilote pour tous les établissements scolaires, dans à peu près six mois, parallèlement aux accords d’exploitation actuels. Becta continuera sa collaboration avec Microsoft pour garantir les bénéfices du nouveau programme et assurer sa mise en application effective.

Becta estime que l’engagement clair de Microsoft pour une réelle interopérabilité et l’introduction d’un programme pilote de licence est une excellente nouvelle pour les établissements scolaires.

Michel Van der Bel, vice président du département Secteur Public International de Microsoft, a déclaré :

« Nous comprenons que le problème de l’interopérabilité était un des facteurs clés à la base de la plainte déposée par Becta en octobre 2007 auprès de l’OFT. Il me tarde de poursuivre notre collaboration avec Becta pour garantir qu’avec la mise en place du support natif d’ODF dans Microsoft Office 2007 nous répondons aux exigences du secteur de l’éducation.

Nous revoyons nos accords d’exploitation scolaire à la lumière des développements dans la politique de l’éducation et des problèmes qu’a soulevé Becta. Nous présenterons de nouveaux accords d’exploitation conçus pour apporter la flexibilité exigée par la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique. »

Stephen Crowne, Directeur Général de Becta, a commenté :

« Je salue l’annonce récente de Microsoft concernant le support natif de l’ODF dans Office 2007, et me réjouis des échanges très positifs que nous avons eu avec eux au sujet de leur engagement quant à sa mise en œuvre effective. Écoles et universités seront ainsi plus libres d’utiliser une gamme élargie de logiciels. Nous continuerons à travailler de concert avec Microsoft et le reste de l’industrie afin de maximiser les bénéfices de l’ICT (NdT : TIC) pour nos institutions scolaires.

Je me réjouis également de l’intention qu’a Microsoft d’introduire de nouveaux accords d’exploitation conçus pour donner plus de choix et de flexibilité aux établissements scolaires afin de répondre aux besoins de leurs élèves.

Ce sont des avancées très positives, qui répondent à nos préoccupations concernant les accords actuels.

La politique que Microsoft est en train d’adopter va dans le sens des grands objectifs que nous nous sommes fixés au travers de la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique. »

La nouvelle direction prise par Microsoft concernant les licences : pourquoi est-ce important ?

Le Royaume-Uni va introduire un nouveau système de licences mis en place par Microsoft, qui abroge l’obligation pour les établissements scolaires ayant signé des accords de souscription de payer Microsoft afin d’acquérir des licences pour des systèmes utilisant des technologies concurrentes. Pour la première fois, les établissements ayant souscrit des accords de souscription de licence Microsoft pourront donc décider pour quelle part de leur parc informatique ils veulent acquérir des licences.

Quels bénéfices les établissements vont-ils en tirer ?

Les écoles ayant choisi le programme de licences pilote pourront décider de ne plus payer de frais de licences Microsoft pour leurs Macs ou leurs ordinateurs sous Linux sur lesquels ne tourne aucun logiciel Microsoft. Les ordinateurs fonctionnant avec des produits Open Source, tel que OpenOffice.org, ne seront également plus soumis aux frais de licences Microsoft. Point important, ces écoles pourront aussi refuser de payer une licence pour des produits tels que Vista sur des machines incapables de les faire fonctionner. Les établissements auront également désormais la possibilité d’acquérir des licences en fonction du nombre d’utilisateurs plutôt que sur le nombre de PC, ou bien une combinaison des deux.

Pourquoi un programme pilote ?

Le but de ce programme pilote est de mettre en place des dispositions qui donneront davantage de choix et de souplesse aux établissements scolaires pour répondre aux besoins de leurs étudiants. Le programme pilote donnera à Becta la possibilité de voir dans quelle mesure ces nouvelles dispositions apportent des solutions concrètes aux préoccupations que nous avons préalablement identifiées.

Quelles sont les répercussions pour les établissements, et que doivent-ils faire à présent ?

Dans l’immédiat, en attendant les modifications des accords d’exploitation de licences de Microsoft et la sortie de la nouvelle version d’Office 2007, nous conseillons aux établissements scolaires de s’assurer qu’ils possèdent les licences requises et renouvèlent leurs accords lorsque nécessaire. Ils devraient ensuite attendre les recommandations détaillées que leur fournira Becta lorsque le programme pilote de convention de Microsoft sera mis en place et que la sortie du Service Pack 2 d’Office 2007 sera imminente. Ces recommandations devraient être disponibles à la fin 2008.

Suite à ces changements d’accords de licence, les établissements paieront-ils moins cher leurs logiciels ?

Si Becta a pointé du doigt des problèmes liés aux licences, ce n’était pas dans le but d’obtenir une réduction des coûts, mais pour que les établissements ayant signé un accord de souscription puissent choisir pour quelle part de leur parc informatique ils souhaitent acquérir des licences. Cette démarche gagnant en souplesse grâce au programme pilote, les établissements devraient pouvoir optimiser le rapport entre services obtenus et budget investi. Les remises sur les achats en gros que Microsoft applique aux produits destinés au marché des établissements du Royaume-Uni sont régies par un Memorandum of Understanding (MoU) (NdT : Protocole d’accord) que Becta négocie à part.

Comment les établissements ayant signé des accords de souscription peuvent-ils réduire leurs frais ?

L’accord de souscription de Microsoft en vigueur à l’heure actuelle (Convention pour l’Education) n’est ni plus ni moins qu’une convention « tout ou rien », aussi les établissements se retrouvent-ils souvent à payer des produits Microsoft dont ils n’ont pas l’utilité. Grâce à la nouvelle convention, les établissements seront libres de choisir les systèmes sur lesquels tourneront des produits Microsoft, les produits pour lesquels ils souhaiteront acquérir une licence, et pourront ainsi éventuellement réduire leurs coûts.

Pourquoi « éventuellement » réduire leurs coûts – en toute logique, si j’achète moins, cela me coûte moins ?

Pas forcément. Dans sa convention pilote, Microsoft stipule que les tarifs pour une acquisition de licences à l’unité destinées à une partie du parc informatique d’un établissement seraient plus élevés d’environ 10% que ceux appliqués en cas d’acquisition de licences pour la totalité du parc. Si vous parvenez à moduler vos besoins en licences Microsoft de façon à les réduire de plus de 10%, vous économiserez de l’argent. Au-delà de ce pourcentage, plus vous les réduirez, plus vous économiserez chaque année.

Cette nouvelle licence de souscription « flexible » est-elle approuvée par Becta ?

Non. Becta n’approuve aucun produit vendu sous licence logicielle par un fournisseur. De notre point de vue cependant, ces nouveaux accords constituent une avancée positive en comparaison des modalités d’acquisition de licences ayant motivé la plainte que nous avons déposée en octobre 2007 auprès de l’Office of Fair Trading (OFT). L’OFT, en tant qu’autorité chargée de la réglementation de la concurrence, a été averti des modifications proposées, et livrera ses propres conclusions concernant ces questions. Pour l’heure, l’OFT n’a pris aucune décision concernant la plainte déposée par Becta.

Becta fournit-elle assistance et conseil aux établissements ne souhaitant pas utiliser de logiciels Microsoft ou refusant de « faire un mix des deux » ?

Oui, Becta indique la marche à suivre aux établissements, qui peuvent obtenir une large gamme de logiciels grâce à notre Software Licensing Framework (NdT. : Accord-cadre pour les licences logicielles). Un nouvel accord-cadre prévu spécialement pour l’éducation, établi en collaboration avec OGCbuying.solutions, remplacera notre accord-cadre actuel en octobre 2008. Nous fournissons aussi des conseils basés sur des recherches publiées au sujet des logiciels Open Source à l’école. Il est prévu que nous développions ce rôle de conseil, dans le cadre de notre participation au Schools Open Source Project (NdT : Projet pour les logiciels Open Source à l’école), qui vise à soutenir la communauté d’établissements utilisant ou envisageant d’utiliser des logiciels Open Source.

Au regard de ces changements, Becta déconseille-t-elle toujours aux établissements de passer à Vista et Office 2007 ?

Dans un rapport publié en janvier 2008, nous déconseillions le passage à Vista et Office 2007. Une des raison majeures à cela était l’absence de support natif du format de fichiers ODF dans Office 2007. Lorsque que le support natif de l’ODF sera disponible dans la suite bureautique de Microsoft, nous mettrons à jour nos recommandations concernant l’interopérabilité. En attendant, nos recommandations à ce sujet demeurent inchangées.

Avez-vous retiré votre plainte déposée auprès de l’OFT concernant les termes et les conditions d’acquisition de licences de la Convention pour l’éducation ?

Ces nouveaux accords sont à nos yeux une avancée très positive, et nous en avons fait part à l’OFT. Nous n’avons néanmoins pas retiré notre plainte. Nous estimons que sur le long terme, les intérêts des établissements scolaires et du marché des technologies de l’information et de la communication au sens large seront mieux servis par une régulation de l’OFT concernant les problèmes de licences importants que nous lui avons soumis. L’OFT nous a confirmé que l’étude de la plainte déposée par Becta en octobre 2007 était toujours en cours.

Qu’en est-il du traitement de la plainte par la Commission européenne ?

Suite à la plainte déposée par Becta auprès de l’OFT au sujet de l’interopérabilité, la Commission européenne (CE) a annoncé son intention de se pencher davantage sue les problèmes d’interopérabilité des produits Microsoft. Pour l’heure, l’OFT a reporté son examen des éléments de notre plainte relatifs à l’interopérabilité, et Becta a fourni ses éléments à charge à la CE, afin que celle-ci intègre au dosseir les problèmes d’interopérabilité que nous avons dénoncé. Nous avons informé la CE des récentes annonces de Microsoft concernant leur intention de remédier à ces problèmes d’interopérabilité avec les documents ODF dans MS Office 2007, mais c’est à la CE de décider de la marche à suivre.

Dans quelle mesure cette annonce affecte la Convention d’accord signée avec Microsoft en avril et qui doit courir jusqu’en décembre 2010 ?

Le Protocole d’accord concerne les remises sur les prix en gros pour les établissements scolaires et ne sera soumis à aucune modification.

La nouvelle convention porte exclusivement sur les établissements scolaires. Certains de ces changements auront-ils des répercussions sur les universités et d’autres institutions de l’enseignement supérieur ?

Les universités et les autres institutions d’enseignement supérieur bénéficient d’un accord de souscription de licences de Microsoft à part (portant le nom de « Convention Campus »), basé sur le nombre d’enseignants travaillant à temps plein dans l’institution. Microsoft continuera à proposer cette convention à cette catégorie d’utilisateurs. Concernant l’interopérabilité, universités et institutions d’enseignement supérieur devraient elles aussi bénéficier de l’amélioration de l’interopérabilité pour les documents que Microsoft s’est engagé à fournir dans Office 2007.

Notes

[1] Crédit photo : Riot Jane (Creative Commons By)




Un nouveau look pour Framabook

Copie d'écran - Framabook.org

Le site éponyme Framabook qui héberge notre projet de livres libres sur le logiciel libre en partenariat avec In Libro Veritas méritait bien un petit lifting sur le fond et dans la forme.

Aussitôt dit (il y a près d’un an), et donc (presque) aussitôt fait !

Le site n’a beau posséder que cinq malheureuses pages, l’accueil plus les quatre opus de la collection, cela m’a pris un certain temps pour ne pas dire un temps certain (faut dire aussi que je ne suis pas webdesigner moâ).

Merci en tout cas pour vos éventuels rapport de bugs (orthographe, affichage selon OS et navigateurs, lenteur de chargement, etc.) ainsi que pour vos avis, critiques, retours et suggestions.

Toujours est-il que, quand bien même pas tout à fait finalisée, la nouvelle mouture[1] est donc désormais en ligne et cela tombe plutôt bien car pas moins de trois (voire quatre, ou même cinq) livres en préparation devraient voir le jour avant la fin de l’année, à commencer par, très bientôt, un ouvrage sur LaTeX vraiment pas piqué des vers !

Notes

[1] Pour ceux qui souhaiteraient s’amuser à comparer il y a la Wayback Machine d’Internet Archive.




Largage de liens en vrac #8

Arkangel - CC by-saLe nouveau Gimp vient de sortir (version 2.6) et OpenOffice.org est dans les starting-blocks (version 3.0). Quant à moi je continue de remplir mes marque-pages de news logicielles susceptibles d’intéresser de près ou de loin le framalecteur. Comme d’habitude il ne s’agit que d’un survol rapide et subjectif de l’actualité[1].

  • Podcast Generator : Vous souhaitez offrir du podcast à vos visiteurs ? Alors Podcast Generator a de bonnes chances de répondre à votre besoin. Parmi les fonctionnalités on notera le streaming flash mais surtout la sortie XML/RSS compatible avec Juice and iTunes.
  • Capture Fox : Une extension ambitieuse Firefox qui permet de réaliser des screencast avec la voix qui plus est. La sortie est en AVI et n’est pour le moment disponible que sous Windows XP et Vista. Petite explication et démo en français ici (ps : j’ai pas compris si l’extension était libre et si l’on pouvait filmer l’écran de son ordinateur pour monter autre chose que sa fenêtre FIrefox).
  • niftyPlayer : Pour votre site web, sûrement le plus léger de tous les lecteurs flash audio (avec ou sans Javascript).
  • Phatch : Contraction de Photo et Batch. Permet d’automatiser certaines tâches sur une série de photographies. On peut renommer, redimensionner mais aussi faire pas mal de choses originales comme arrondir les coins, ajouter un effet ombré, etc.
  • Zarafa : L’alternative professionnelle à Microsoft Exchange passe en open source une bonne partie de son offre logicielle (c’est plus stratégique que philanthropique mais c’est toujours bon à prendre !).
  • Evolution : Restons dans la messagerie groupware avec l’annonce du portage Windows d’Evolution, célèbre alternative Unix à Outlook (à ne pas confondre avec le grand public Outlook Express).
  • Habari : Dans la grande famille des moteurs de blogs (WordPress, Dotclear) je demande le petit dernier que même que les premiers avis disent qu’il est très prometteur.
  • Hyperwords : Encore une très pratique extension Firefox (libre ou pas ?) qui rend certains internautes plus qu’enthousiaste. Il n’y a pas à dire mais ces extensions participent de beaucoup à la valeur ajoutée de Firefox (n’est-ce pas Google Chrome ou Chromium ?).
  • MiniG : Gmail est pour vous la meilleure des webmails ? MiniG c’est comme Gmail mais pour les entreprises puisque, détail ô combien important, les données sont conservées sur les serveurs de votre propre boite (développé pour OBM par Linagora).
  • xVideoServiceThief : Objectif simple mais parfaitement réussi : récupérer les vidéos des sites comme YouTube ou Dailymotion que l’on peut ensuite convertir à la volée (dommage il n’y a pas encore le format OGG).
  • Project Kenai : Une nouvelle forge (hébergement de projets de développement) qui, pour la résumer sur le papier, serait un peu une forge 2.0 avec un fort accent donné aux structures de type réseaux sociaux.
  • CodeLite : Comme on s’adresse ici à des développeurs on présuppose qu’ils maitrisent l’anglais : CodeLite is a powerful open-source, cross platform IDE for the C/C++ programming languages.
  • Panda : Panda, est un projet OpenSource qui permettra à n’importe quel propriétaire de site; prêt à mettre un peu les mains dans le code, d’offrir le chargement et la lecture de vidéos à ses utilisateurs. Imaginez un YouTube en kit (source TechCrunch).
  • Plumi : Même objectif que Panda mais sous Plone. Aucune idée de l’état d’avancement de ces solutions libres de streaming vidéo mais c’est bien d’avoir potentiellement la possibilité de se libérer des YouTube-like.
  • Omeka : Une plateforme web orientée présentation et archivage de fonds iconographiques (devrait intéresser certaines institutions culturelles comme les musées par exemple).

Notes

[1] Crédit photo : Arkangel (Creative Commons By-Sa)




Partenariat Free Framasoft autour des logiciels libres

Copie d'écran - Portail Free - Logiciels Libres - Logo

Framasoft a pour principal objectif de « faire connaître et diffuser le logiciel libre au plus large public ». C’est pourquoi lorsque le fournisseur d’accès à Internet Free nous a contacté en juin dernier pour nous inviter à nous occuper gracieusement de la partie logicielle de leur nouveau portail en train d’être mis en place, nous avons étudié la proposition avec beaucoup d’attention.

On s’est d’abord demandé si un tel partenariat était effectivement susceptible d’élargir l’audience potentielle du logiciel libre francophone. Quand bien même ses trois millions d’abonnés et des brouettes (autrement appelés « freenautes », les abonnés pas les brouettes) ne visitent pas forcément le portail, la réponse était évidente. On s’est ensuite posé la question de « l’image » de Free, cette fameuse image qui peut faire ou défaire la réputation des sociétés (partenaires inclus !). Là réponse était toujours affirmative mais moins unanime. FDN mis à part, nous savons que certains abonnés entretiennent parfois des relations conflictuelles avec leur FAI et Free n’échappe pas à la règle, de plus l’épisode de la freebox a joué en sa défaveur au sein de ladite « communauté du libre ». Il n’en demeure pas moins qu’il nous a semblé que Free, indissociable de l’avènement d’internet en France et qui a maintes fois affirmé son attachement aux logiciels libres, conservait globalement l’estime des internautes, à commencer par la nôtre.

Mais ce qui nous a surtout convaincu de nous engager avec Free, ce sont les conditions mêmes de ce partenariat (non, non, aucune espèce sonnante et trébuchante dans la transaction, voir ci-après). Ils nous ont dit qu’ils souhaitaient, via leur nouveau portail en construction, offrir un réel « service logiciel » aux « freenautes » et qu’ils avaient pensé à nous pour ce faire. Flattés nous fûmes mais pragmatiques et, espérons-le, cohérents nous sommes. C’est ainsi que contrairement à la proposition initiale, nous avons insisté pour que ce service porte le doux et évocateur titre de « logiciels libres » avec toutes les conséquences que cela implique (parti-pris assumé conjointement par Free, absence d’informations sur les logiciels propriétaires, etc.). D’accord, nous ont-ils rétorqué, et c’est même pour cela que l’on a fait appel à vous. A partir de là, banco, le partenariat s’annonçait sous les meilleures auspices parce que je ne sais pas vous mais nous ça nous fait quelque chose de voir apparaitre par deux fois « logiciels libres » dès la page d’accueil du nouveau portail de Free fraichement mis en ligne il y a deux jours de cela.

Copie d'écran - Portail Free

Plus concrètement, il est donc proposé aux « freenautes » une entrée « logiciels libres » qui pointe sur une rubrique dédiée déjà bien étoffée dont nous avons la responsabilité éditoriale (et que nous gérons techniquement avec Free à l’aide de flux XML issus de notre propre réseau ou bien spécialement créés pour l’occasion). Nous vous demandons patience et indulgence pour ce premier jet car cela s’est fait un peu à l’aveugle en plein été et nous sommes conscients qu’il reste un bon paquet de petites choses à améliorer dans tous les coins (comme par exemple la mention explicite des licences libres des contenus, là encore avalisée par Free).

Nous en profitons d’ailleurs pour lancer un fébrile mais vibrant appel à venir nous rejoindre sur ce projet car nous manquons de ressources humaines. Le but sera justement de commencer par améliorer l’existant dans son ensemble et nous organiser pour assurer régulièrement une mise à jour pertinente du portail. Ajoutons que ce faisant c’est le contenu même du réseau Framasoft que nous serons amené à bonifier puisque l’un est souvent lié à l’autre. Ajoutons enfin que c’est potentiellement un véritable et passionnant petit travail de veille francophone sur le libre qui est ici proposé. Si vous adhérez à ce projet et souhaitez en être, merci d’écrire à projet-free AT framasoft.net et… merci tout court !

Quant à la question financière évoquée plus haut, elle est vite réglée puisqu’il n’y en a pas. C’est ainsi que la chose nous a été présentée et c’est ainsi que nous l’avons acceptée en toute connaissance de cause. Doit-on néanmoins crier « haro sur le baudet » puisque nous offrons ainsi à Free l’occasion de (re)dorer son blason avec du contenu obtenu à moindre frais (qui plus est souvent encadré par des bannières publicitaires) ? Nous avons conscience de cette éventuelle interprétation. Tout partenariat est une convergence mais aussi un compromis. Mais dans la balance il y a le fait que derrière Free il y a tout plein de « freenautes ». Il y a la certitude de sensibiliser aux logiciels libres une audience différente et d’une autre amplitude que celle de notre propre réseau, tout en contribuant au passage, et ce qui ne gâte rien, à nous faire mieux connaître. Il y a enfin la très concrète prise de position de Free en faveur de la promotion des logiciels libres (qui nous fait dire en interne et « en potache » que Free porte ainsi mieux encore son nom). Parce qu’accepter d’accoler en toutes lettres l’adjectif « libre » aux logiciels, ça n’est pas rien. Parce que nous faire confiance et nous laisser a priori entière latitude éditoriale au sein même de leur propre site ça n’est pas rien non plus. Vous en connaissez beaucoup vous des gros portails qui hébergent des articles comme Lorsque vous démarrez votre ordinateur vous vous engagez politiquement ?

Doit-on cependant en conclure, ouvrons rapidement la parenthèse pour mieux la refermer, que Framasoft n’a pas besoin de sous ? Malheureusement non (et nous aurons l’occasion d’y revenir très prochainement). Mais ce n’est tout simplement pas avec ce partenariat que nous comptons remplir les caisses d’un projet dont la présence de permanents est désormais devenue indispensable de part la dimension prise par notre réseau.

Toujours est-il que nous remercions déjà sincèrement Free pour leur confiance, leur écoute et leur flexibilité. Et nous souhaitons longue vie à ce portail Free des « logiciels libres » qui, espérons-le, apportera une réelle et originale valeur ajoutée aux visiteurs en général et à la communauté des « freenautes » en particulier. Communauté que nous saluons par la présente et avec qui nous sommes ravis de collaborer.

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