Sans les « pirates » l’offre de musique légale risque de prendre l’eau

Mikebaird - CC byAlors qu’en ce moment même est débattu pour la deuxième fois à l’Assemblée nationale le projet de loi Création & internet, que le gouvernement veut imposer en dépit des nombreuses voix qui s’élèvent contre dans le monde de l’Internet (Quadrature du Net, Free, pétition de SVM) chez les artistes (lettre ouverte de personnalités du cinéma, producteurs indépendants de musique) des et même dans les rangs de la majorité, il n’y a qu’à se pencher pour trouver des éléments invalidant les contre-vérités dont les pro-Hadopi nous rebattent les oreilles.[1]

On sait que ce projet de loi, sous prétexte de défendre la création et les artistes, vise à maintenir sous perfusion le monopole de majors et de producteurs dont le modèle commercial obsolète est condamné, et l’on peut aisément avancer que depuis le début, les adversaires du téléchargement dit "illégal" et le gouvernement qui va dans leur sens se trompent de débat.

Plusieurs études ont montré que depuis le début des années 2000, alors qu’explosait le téléchargement par réseaux P2P, les ventes de musique et de DVDs, la fréquentation des salles de concerts et de cinéma n’avait cessé de croître.

Le gouvernement hollandais l’a d’ailleurs bien compris, et déclaré légal le téléchargement gratuit d’œuvres sous copyright, après qu’un rapport avait montré que les échanges de musique et de films par peer-to-peer étaient bénéfiques à l’industrie du divertissement.


Par ailleurs, une étude norvégienne a démontré que les téléchargeurs sont aussi ceux qui achètent le plus de musique disponible au téléchargement payant.

C’est donc la traduction d’un billet détaillant cette étude que nous vous proposons ici pour prouver, s’il en était encore besoin, que le projet de loi Création & Internet, s’il est adopté, sera, en plus d’être coûteux, inepte, injuste et obsolète, complètement inutile.

Étude : Les pirates sont aussi les plus gros acheteurs de musique. Réponse des labels : Mais bien sûr !

Study: pirates biggest music buyers. Labels: yeah, right

Jacqui Cheng – 20 avril 2009 – Ars Technica
(Traduction Framalang : Tyah, Olivier, Don Rico)

D’après une récente étude norvégienne, ceux qui téléchargent de la musique "gratuitement" sur les réseaux P2P (peer-to-peer, ou poste à poste) sont plus enclins à acheter légalement leur musique que ceux qui ne s’écartent pas du droit chemin. Les labels de musique, cependant, ne veulent pas y croire.

Selon une étude de la BI Norwegian School of Management, ceux qui téléchargent des copies illégales de musique sur les réseaux P2P sont les plus gros consommateurs de musique légale. Les chercheurs ont examiné les habitudes de téléchargement de plus de 1 900 internautes âgés de plus de quinze ans, et concluent que les habitués du téléchargement illégal de musique sont significativement plus enclins à acheter de la musique que ceux qui n’utilisent pas les réseaux P2P.

Sans surprise, les conclusions de la BI établissent que les 15-20 ans sont plus enclins à payer pour télécharger de la musique numérique qu’à acheter des CDs, même si la plupart d’entre eux ont acquis un CD au cours des six derniers mois. Cependant, quand on arrive aux échanges par P2P, il semblerait que ceux battant pavillon noir sont aussi les clients les plus enthousiastes de sites comme iTtunes et Amazon MP3. BI affirme ainsi que ceux qui déclarent télécharger de la musique illégalement et "gratuitement" consomment dix fois plus en musique légale que ceux qui ne téléchargent jamais illégalement. La traduction automatique de Google de la déclaration d’Auden Molde de la Norwegian School of Management à l’Aftenposten dit ainsi : "Le plus surprenant reste la très importante proportion de téléchargement légal".

Le label EMI émet toutefois des doutes sur les statistiques de la BI. Bjørn Rogstad de EMI déclare à l’Aftenposten que les résultats laissent à penser que le téléchargement gratuit stimule le téléchargement payant, mais rien n’est moins sûr. "Si une chose est sûre, c’est que la consommation de musique augmente alors que les revenus diminuent. La seule explication est que le téléchargement illégal est plus important que le téléchargement légal", poursuit-il.

En rejetant ainsi les résultats de l’étude, Rogstad ne tient pas compte du fait que l’Internet a considérablement modifié la façon d’acheter de la musique. Les labels de musique ne vendent plus les albums complets par camions entiers comme c’était le cas avec les supports physiques, ils vendent aujourd’hui de gros volumes de chansons individuelles, de morceaux choisis. Le vieux format de l’album se meurt à cause de la vente de musique sur Internet, ce n’est un secret pour personne, et ça explique en grande partie la baisse générale du chiffre d’affaire de la musique.

Le rapport de la BI corrobore celui de la branche canadienne de la RIAA, la Canadian Record Industry Association, publié en 2006. À l’époque, l’organisme conclut que les utilisateurs des réseaux P2P achètent aussi plus de musique que l’industrie ne veut l’admettre, et que les réseaux P2P ne sont pas la cause principale de la baisse des ventes de musique. 73% des participants à l’étude de la CRIA déclaraient acheter la musique après l’avoir téléchargée illégalement, alors que si les non-"pirates" n’achetaient pas de musique, c’était simplement par paresse.

Notes

[1] Crédit photo : Mikebaird (Creative Commons By)




Le jour où la suite bureautique MS Office devint fréquentable ?

Kevin N. Murphy - CC byLe 28 avril prochain, Microsoft devrait mettre en ligne sa nouvelle mise à jour majeure de la suite Office 2007 (dans le vocable Microsoft, on parle de Service Pack, ici le numéro 2, donc SP2).

C’est un évènement beaucoup plus important qu’il n’y parait. En effet, parmi les nouveautés, la célèbre suite bureautique intégrera pour la première fois nativement le format ouvert Open Document Format.

Auparavant on pouvait en théorie lire et écrire en ODF sur la suite Office, mais il fallait télécharger un plugin et faire tout un tas de manipulations compliquées pour arriver au résultat souhaité (lire le rapport Becta pour avoir de plus amples informations).

En arriver là ne fut pas une mince affaire, il aura fallu mettre la pression sur Microsoft qui, avec son arrogance sa manière de faire habituelle, souhaitait plutôt nous imposer son propre format de fichier, le très controversé OOXML.

Toujours est-il qu’on tient enfin là un format de fichier bureautique, ouvert, standard, et en pratique réellement interopérable (en admettant bien entendu que la qualité technique soit bel et bien au rendez-vous). D’un coup d’un seul, la principale critique faite à la suite MS Office tombe, et l’on se retrouve avec un produit beaucoup plus fréquentable, pourvu que les utilisateurs de cette suite aient la bonne idée et lire, écrire et échanger par défaut avec le format ODF (ce qui, a mon humble avis, nécessitera tout de même un temps d’adaptation où il faudra être patient et pédagogue).

Pour « célébrer » l’événement, nous avons choisi de traduire un vieil article Jonathan Schwartz, PDG de Sun, qui témoigne de l’intérêt fondamental de posséder des formats ouverts, en bureautique comme ailleurs[1].

Mes photos de famille – et ODF

My Family Photos – and ODF

Jonathan Schwartz – 12 février 2007 – Blog
(Traduction : Poupoul2, Goofy et Olivier)

Il y a quelques années, alors que je me trouvais chez mes parents, j’ai passé un peu de temps à regarder de vieilles photos de famille tirées d’une boîte à chaussures. C’était sympa. J’y prenais beaucoup de plaisir… jusqu’à ce que je m’aperçoive que la plupart de ces photos étaient uniques. C’est à dire qu’il s’agissait d’exemplaires uniques. Uniques au monde. Et pour au moins l’un des membres de ma famille, il n’existait que deux ou trois photos prises au long de sa vie. Ouch !

Une boîte à chaussures, me dis-je. Un peu archaïque, non ? Et si jamais il y avait une inondation, ou pire encore, un feu ? Voici des photos que je veux partager avec ma famille et transmettre de génération en génération. Je veux que mes enfants en connaissent l’histoire, et mes petits-enfants, et les enfants de mes petits enfants.

Alors, j’ai fait ce que tout bon fils ferait : j’ai convaincu mes parents de me laisser leur subtiliser la boîte un certain temps, je suis rentré à la maison et j’ai numérisé les photos (j’ai aussi rendu la boîte à mes parents).

Les photos numérisées se trouvaient désormais sur mon disque dur. Dans mon portable. Dans ma cuisine (c’est là que vit mon portable).

Étant donné ce qui se passe tous les jours dans ma cuisine, elles s’y trouvaient sans doute moins en sécurité que dans leur boîte à chaussures. Et un point pour l’archaïsme. Un échec, un !

J’ai alors gravé quelques DVDs, les ai distribués autour de moi, et en ai donné quelques-uns aux autres membres de la famille. Cela va sans dire, la plupart des DVDs ont été perdus, ce n’est pas un hasard si les administrateurs système amateurs restent amateurs… Et deux échecs, deux !.

La bonne nouvelle, c’est qu’un jour, quelqu’un de brillant a dit que le réseau est l’ordinateur… Il y a quelque temps, j’ai décidé de les télécharger sur mon service de photos en ligne. Si vous allez vous résoudre à surveiller une boîte à chaussures, autant se tourner vers quelqu’un dont c’est le métier, qui surveille déjà plein d’autres boîtes à chaussure et qui pourrait bien être le meilleur au monde dans ce domaine.

Et puis je me suis demandé…

Comment puis-je garantir que le service sera au rendez-vous, ou que je serais capable de visualiser les images que j’y ai stockées… pas seulement dans un an, mais dans cinq ou cinquante ans ? Que se passera-t-il si les images survivent à la technologie ?

Le décor étant planté, voilà qui illustre bien la raison d’être de ce petit truc qu’on appelle Open Document Format.

Mettez vous dans la peau du législateur écrivant un texte de loi, ou dans celle d’un médecin rédigeant l’ordonnance de son patient, ou encore dans celle d’un étudiant travaillant sur une nouvelle de son cru. Et cinq ou cinquante ans plus tard vous prend l’envie de revoir vos documents. Sauf que le développeur de l’application qui a servi à créer ces documents, l’entreprise qui a créé le traitement de texte a, au choix, cessé son activité, ou décidé de vous demander $10000 pour vous fournir une version capable de lire de vieux formats de fichiers. L’information survit toujours à la technologie, ces scénarios en sont de bons exemples.

Que faites vous alors ?

Premier réflexe : vous râlez. Après tout, l’information que vous avez créée vous appartient à vous et pas à l’éditeur. C’est pareil pour vos photos de famille, vous imaginez qu’un fabricant d’appareil photo vous demande de passer à la caisse avant que vous ne puissiez voir vos propres photos ? C’est là tout le danger lié aux des applications n’utilisant pas des formats de fichiers ouverts. N’oubliez pas, l’information survit à la technologie.

C’est la raison pour laquelle, aux côtés de quelques-uns des plus grands groupes technologiques, ainsi que d’une foule de gouvernements et d’organismes du monde entier, nous avons créé quelque chose que l’on appelle Open Document Format (ou "ODF" de son petit nom). ODF décrit un format ouvert pour les informations contenues dans des documents, indépendant des applications utilisées pour créer les documents enregistrés en ODF.

En d’autres termes, si vous écrivez un texte de loi, un dossier médical ou une fiche réglementaire avec un traitement de texte supportant aujourd’hui l’ODF, et que vous avez besoin d’y accéder n’importe quand dans l’avenir, vous serez libre de le faire à vos conditions. ODF est un véritable format standard, mis en oeuvre par des éditeurs variés (d’IBM à Sun, en passant par Google, Red Hat et même Microsoft désormais), et adopté à une très large échelle sur toute la planète. Et c’est gratuit.

My family photos and ODF - Google docsLa pérennité de l’information et des formats de fichiers est plus qu’essentielle pour des institutions et des entreprises adoptant des politiques de rétention de documents allant bien au-delà de la vie utile du logiciel (ou des employés) qui a permis la création des documents. La disponibilité de l’information est ainsi garantie dans l’avenir. Il en va de même pour nos photographies dans nos boîtes à chaussures. En tant que CIO (NdT : Directeur informatique) à la maison, j’exige que les images me survivent.

Et juste au cas où vous auriez raté une étape, nous travaillons avec Google pour garantir l’interopérabilité entre les documents bureautique de Google et les documents OpenOffice, élevant l’ODF au rang de mécanisme d’échange. Tout document créé avec la suite bureautique de Google peut être aisément exporté vers (et bientôt importé de) OpenOffice (voir la copie d’écran). Combinés, les 2 produits permettent aux entreprises et aux particuliers de préserver, dans le monde entier et pour plusieurs générations, l’accès aux lois, aux contrats, aux dossiers médicaux, aux journaux ou aux plans stratégiques. Et c’est strictement pareil pour les présentations et les feuilles de calculs.

Enfin, pour ceux qui découvrent OpenOffice, il s’agit d’une suite bureautique libre, qui sera toujours gratuite, pour les entreprises comme pour les utilisateurs finaux. D’après nos estimations, nous en avons distribué des centaines de millions de copies autour du monde (cliquez ici pour le télécharger). Et maintenant que Microsoft a annoncé le support de l’ODF, les utilisateurs peuvent sereinement penser qu’OpenOffice peut être introduit dans toutes les chaumières et les bureaux, pas uniquement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans les pays développés. Dans quelques semaines, vous aurez la possibilité de télécharger ici un plug-in ODF, qui permettra à Microsoft Word de lire et écrire de l’ODF par défaut. Une fois installé, vous le verrez apparaître dans les options de Word :

my family photos and ODF - MS Office

(Je mettrai un lien dès que le plug-in sera prêt)

À partir de maintenant, ODF devient votre format par défaut. Que vous soyez une compagnie pétrolière ou un étudiant, ODF vous permettra une interopérabilité sans heurts entre des environnements Open Source ou propriétaires, aussi longtemps que le standard (et pas la technologie ou le produit) existera.

Du point de vue des entreprises, de grandes institutions peuvent envisager une migration en douceur, les cadres pourraient conserver Microsoft Word, tandis que le reste du personnel peut passer à une alternative interopérable (par exemple : le traitement de texte de Google ou OpenOffice, ou même les deux). Accessibilité et interopérabilité sont de bonnes choses pour Internet, et nous avons bien l’intention de les utiliser pour les générations futures.

Notes

[1] Crédit photo : Kevin N. Murphy (Creative Commons By)




Démo Firefox 3.5 : le Rich Media collaboratif

Firefox 3.5 - Paul RougetLa sortie de Firefox 3.5 approche à grands pas. Les nouveautés au rendez-vous seront nombreuses (TraceMonkey, Canvas, CSS3, etc). Parmi ces dernières, on notera le fait de pouvoir afficher des vidéos directement dans le navigateur, sans avoir besoin d’utiliser de plugins propriétaires comme Flash. Bref, plein de bonnes nouvelles en perspective.

Là où cela devient encore plus intéressant, c’est lorsque l’on commence à mixer ces technologies. Ainsi, l’ami Paul Rouget avait déjà démontré qu’on pouvait mixer la vidéo avec Javascript (cobaye : Delphine), avec Canvas (cobaye : William), avec CSS3 (cobaye : Tristan). N’hésitez pas à télécharger Firefox 3.1/3.5 (actuellement en bêta) pour tester par vous même ces innovations qui, et c’est une excellente nouvelle pour le logiciel libre, reposent entièrement sur des technologies et des standards ouverts.

La dernière démo de Paul (cobaye : lui-même), bien planquée au fond de son dossier de geek, m’a enthousiasmée.

Il s’agit tout simplement de rajouter des sous-titres sur une vidéo. Techniquement, la démo parait moins impressionnante que les autres, mais elle permet de donner un caractère concret à ce qui relevait jusqu’à présent de la prouesse technologique.

D’abord, ces sous titres sont lus depuis un fichier texte on ne peut plus basique (Paul a retenu le format ouvert de sous-titres SRT, mais il aurait pu en choisir un autre), traités en Javascript, et affichés par dessus la vidéo. Les sous-titres ne sont pas incrustés, mais bien affichés au-dessus de la vidéo, tout en restant synchronisés avec celle-ci !

Ensuite, les sous-titres peuvent utiliser le HTML+CSS. Cela signifie qu’on peut y intégrer la police de son choix, des images, des liens hypertextes, etc. juste en modifiant le contenu (HTML) ou les CSS (mise en forme).

Enfin, puisqu’il s’agit de fichiers textes, on a besoin que d’une seule vidéo (sans sous-titres) et on peut donc passer d’une langue à l’autre à l’autre sans avoir besoin de recharger la vidéo (ni d’y réincruster les sous-titres, ce sont les amateurs de fansubs qui vont être contents). : Je vous laisse voir la démonstration originale (Firefox 3.1 obligatoire), ou regarder la vidéo ci-dessous.

—> La vidéo au format webm

Les perspectives de ces « vidéos enrichies » me semblent vraiment intéressantes. Parmi celles-ci, les esprits chagrins me citeront la possibilité d’insérer de la publicité dynamiques avec images et liens (y a un business les gars, foncez !), mais aussi un accès plus simple et plus ouvert a des technologies jusque là complexes ou lourdes à mettre en oeuvre.

Par exemple, dans l’éducation, la question du Rich Media est récurrente depuis des années, mais le SMIL n’a jamais vraiment perçé (même dans sa version 2). Là, il sera vraiment très simple de synchroniser une vidéo (de l’enseignant, par exemple) associée à des documents (graphiques, par exemple), le tout éventuellement sous-titré ou avec une explication avec texte et liens hypertextes sous la vidéo.

Enfin, en se basant sur des standards ouverts, Mozilla ouvre aussi la porte au travail communautaire. Ainsi, dans la démonstration ci-dessus, je termine par un exemple de sous-titrage collaboratif. En effet, si le fichier texte contenant les sous-titres est dans un fichier local, alors ce dernier pourrait très bien se trouver dans un wiki distant ! J’ai donc modifié (très) légèrement l’exemple de Paul Rouget, en pointant vers une page de wiki[1]. Lorsque cette dernière est modifiée, les sous-titres le sont immédiatement. Par conséquent, et sans avoir de boule de cristal, je pense que l’on tient là un excellent moyen d’avoir des sous-titres pouvant être créés, modifiés, corrigés ou traduits par des non-informaticiens ou non-vidéastes. Parmi les premiers à en profiter, on pourra sans doute compter sur Wikipedia, dont le projet Commons contient déjà de nombreuses vidéos libres prêtes à être intégrée dans Firefox 3.5 (ou tout autre navigateur implémentant ces standards ouverts).

Firefox, à vous d’inventer le web qui va avec !

Paul, je te devais déjà une Chouffe, tu viens de doubler ton score 🙂

Notes

[1] Au lieu d’un fichier .srt, j’ai utilisé un petit fichier PHP qui va lire le contenu de la page du Wiki, élimine le superflu pour ne garder que la partie sous-titre.




Dans la famille des objets libres je demande le porte-monnaie

Braithwaite Wallets - The VagabondQuestion (longue, donc prendre une grande inspiration) : Préférez-vous acheter votre porte-monnaie pour quelques euros chez le discount du coin, sachant qu’il est presque certain qu’il aura été produit à-la-chaîne-en-chine et que ce faisant on aura contribué à détruire le tissu artisanal local, ou bien préférez-vous l’acheter dix fois plus cher chez Braithwaite Wallets, sachant alors que vous serez l’heureux possesseur d’un porte-monnaie « libre » ?

Vous me direz que Braithwaite Wallets, c’est toujours pas la porte à côté (en l’occurrence c’est au Canada) et que le problème reste le même pour notre artisan local.

Certes oui, sauf que si jamais il lui prend l’envie de copier, adapter et commercialiser lui aussi le même modèle de porte-monnaie, c’est tout à fait possible puisque chez Braithwaite Wallets le design des porte-monnaies est sous licence Creative Commons By.

Exemple, avec le PDF du modèle The Vagabond du designer Connor Ferster présenté sur la photo ci-dessus : intérieur et extérieur.

Cela ne résout pas votre problème principal : « je n’ai rien à mettre actuellement dans mon porte-monnaie », mais cela méritait cependant d’être signalé. Et puis ça nous change un peu des news de la presse traditionnelle qui se concentre avant tout sur la contrefaçon et ses milliers de tonnes de fausses montres Cartier et de pseudos sacs Louis Vuitton arrêtés, puis détruits, à la frontière.

Pour en savoir plus…




3 000 jours de retard pour Hadopi

Inocuo - CC byIl y a une semaine, Sylvain Zimmer, l’un des fondateurs de la plate-forme de musique « libre, légale et illimitée » Jamendo, faisait paraître un intéressant article témoignage dans la presse (en l’occurrence Le Monde), que nous avons choisi de reproduire ici avec son autorisation (oui, je sais, c’est sous licence Creative Commons, donc il n’y a pas besoin d’autorisation, mais rien n’empêche l’élégance et la courtoisie).

3 000 jours de retard, ça nous ramène directement à l’époque de l’apogée de Napster, où il n’était quand même pas si compliqué de comprendre que nous étions à l’aube de grands bouleversements[1] dans le monde musical…

3 000 jours de retard pour HADOPI

Sylvain Zimmer – 12 avril 2009 – Jamendo
Paru initialement dans le supplément TV du Monde
Licence Creative Commons By-Sa

Pour comprendre pour quel Internet a été pensée la loi Hadopi, il faut revenir seulement 3 000 jours en arrière. Un disque dur de 15 Go coûtait 100 euros. Les réseaux peer-to-peer n’étaient pas encore cryptés, on pouvait rêver de les contrôler un jour. Je n’avais que 16 ans à l’époque, mais je me souviens encore du peu de gens dans la rue qui portaient des écouteurs. Forcément, l’iPod n’existait pas. Wikipédia, Facebook et YouTube non plus. Trois des sept sites les plus fréquentés aujourd’hui, tous gratuits.

Que s’est-il passé entre-temps qui a manifestement échappé aux douze députés ayant voté pour la loi Hadopi ? L’innovation. Des géants sont nés dans les garages de quelques auto-entrepreneurs et ont révolutionné l’accès à la culture en la rendant gratuite pour tous. On peut les accuser d’avoir fait chuter les ventes de CD, mais déjà à 16 ans je savais que je n’en achèterai aucun de ma vie. Cela ne m’a pas empêché de dépenser plus de 8 000 euros, depuis, en places de concert. Le marché de la musique se transforme, mais globalement ne cesse de grossir. Nous passons d’une économie de stock où le mélomane était limité par son budget CD à une économie de flux où la valeur ne se situe plus dans la musique elle-même (car elle est numérique, donc illimitée, donc gratuite), mais dans ce qu’elle représente : la relation entre un artiste et ses fans.

En 2008, la meilleure vente de musique en ligne sur Amazon a été un album de Nine Inch Nails, un groupe qui distribue pourtant sa musique gratuitement et légalement par ailleurs. Qu’ont donc acheté ces gens ? Certainement pas la musique elle-même. Comme les millions d’autres qui l’ont écoutée gratuitement, ils sont devenus fans, l’ont « streamée », partagée sur Facebook ou ailleurs, l’ont recommandée à leurs amis qui, à leur tour, ont acheté places de concert, coffrets collectors et autres produits ou services dérivés.

Tous les jours, des milliers d’artistes comprennent ce qu’ils ont à gagner dans la diffusion gratuite. La fidélité accrue de leurs fans crée de la valeur. Soyons cyniques : peut-être que la loi Hadopi servira à accélérer cette transformation de l’économie culturelle, cette éducation des artistes au monde numérique. Quand arriveront les premières lettres recommandées, les premières coupures d’Internet, quel cadeau pour le gratuit et légal ! Quelle remise en question pour l’artiste constatant que ses fans, punis, n’ont plus accès à Wikipédia !

Plus concrètement, comme les lois LCEN et DADVSI qui l’ont précédée, on se souviendra (ou pas) d’Hadopi comme d’une loi inapplicable dès son premier jour, imaginée pour une économie et des technologies déjà dépassées. Un gaspillage de temps et d’argent que le gouvernement aurait certainement mieux fait de consacrer à des lois plus pertinentes en faveur de l’environnement ou des auto-entrepreneurs. Car ce sont eux qui aujourd’hui innovent et préparent ce que sera Internet dans 3 000 jours. Quand l’industrie musicale existera toujours, mais ne vendra plus de disques. Quand télécharger un film prendra moins d’une seconde. Quand 200 ans de musique tiendront dans la poche. Quand une nouvelle génération d’artistes n’aura ni e-mail ni ADSL, mais un compte Facebook et une connexion Internet sans fil permanente. C’est pour ce siècle-là, pas pour le précédent, que nous devons penser la culture.

Notes

[1] Crédit photo : Inocuo (Creative Commons By)




Témoignages de soutien à Framasoft

Harrypopof - Licence Art LibreSur le site dédié à notre campagne de soutien, les visiteurs peuvent, si ils le souhaitent, déposer un témoignage, qu’il s’accompagne ou non d’un don. Nous vous en proposons ci-dessous une petite sélection.

Que ceux qui ont laissé une trace en soit chaleureusement remercié. Au delà de la question (et de l’urgence) matérielle, ces messages, qui font plaisir à lire, permettent de mesurer le chemin parcouru et gonflent le moral de tous ceux qui travaillent ou ont un jour travaillé avec nous[1].

On remarquera que l’on retrouve bien ce qu’est devenu Framasoft avec le temps, c’est-à-dire un vaste réseau de sites collaboratifs unis par le fil des logiciels et des licences libres. On rend bien sûr hommage à Framasoft dans son ensemble. Mais annuaire, clés, livres, blog, forum… aucun des projets n’est oublié. Enfin certains vont même jusqu’à remercier non plus Framasoft mais directement le logiciel libre, en qui ils placent beaucoup d’espoir. Cette position de médiation nous honore et nous ravit.

En supposant bien entendu que ce soit bien le cas, n’hésitez pas à manifester votre reconnaissance et votre attachement à Framasoft en rédigeant vous aussi votre petit mot. Cela participe à la dynamique en renforçant l’hypothèse que… ce serait dommage de nous voir disparaître !

Pfelelep - Licence Art Libre

Témoignage de Grégoire C.

Framasoft fait parti de ces mouvements trop peu nombreux qui sont – j’en suis certain – la réponse et la clé d’un avenir meilleur pour tous. Et pas seulement en matière de logiciels libres.

Témoignage d’un anonyme

Fédérer les communautés, c’est contribuer à la démocratie.
Bien à vous.

Témoignage de S. T.

Le logiciel libre c’est beaucoup plus que du logiciel, c’est une autre façon de penser le monde. Chaque fois que quelqu’un l’adopte je suis heureux de savoir que celui-ci pourra un jour peut-être s’émanciper du monde de la domination pour aller vers un monde de coopération.

Le logiciel libre c’est l’arbre qui cache la forêt, celui du partage des connaissances, du partage des ressources terrestres où le chef n’a pas vocation à dominer et à s’accaparer les ressources mais à redistribuer les richesses qu’elles soient matérielles ou immatérielles.

Témoignage de Robert Dupras

Depuis plusieurs années que je me réfère à Framasoft, que je réfère aussi à mes clients. Le travail de Framasoft est inspirant et stimulant pour tous ceux et celles qui croient ou oeuvrent dans le monde du libre.

Impossible de mesurer l’apport de Framasoft à la communauté, nul doute qu’elle est importante. Aujourd’hui ce sont nos clients qui bien souvent utilisent le banque d’informations disponibles sur Framasoft. Notre modeste contribution est un simple message pour encourager nos amis et clients à faire de même.

Le partage, la meilleure façon par laquelle l’humanité pourra continuer de grandir.

Merci à Framasoft.

Témoignage de Guillaume D.

Un grand merci à toute la Framateam au sens large ! Le réseau Frama* est une source d’information magnifique et sa contribution à la cause des logiciels libres est très importante.

Merci à tous pour ce formidable travail.

Témoignage de Frédéric L.

Voilà, dans un monde ou tout devient cher, ou tout devient régenté, standardisé et de moins en moins libre… Je vous félicite pour votre philosophie à propos de l’informatique.

Je vous remercie de mettre à la portée des plus humbles des produits tout aussi qualitatifs que ceux commercialisés par les Majors de l’informatique.

Témoignage de Bousquet M.

1. Framasoft m’a permis de devenir 100% libre sous windows grâce à ses logiciels OpenSource et donc de ne plus être hors la loi comme je l’ai si longtemps été.
2. Framasoft m’a fait découvrir le plaisir de partager ses connaissances par toutes ces ces réponses obtenues sur des questions compliquées pour moi mais si simples pour d’autres.
3. Framasoft ne s’est pas contenté de lister des logiciels tels une logithèque mais s’est développée autour du libre montrant une politique claire d’information, de formation et de promotion du logiciel libre.

En résumé, quand je vois la qualité du travail réalisé sur l’ensemble des Frama* alors je ne doute pas qu’ils sauront changer ma participation en Or et je sais déjà que mon don n’est pas à la hauteur de ce que j’ai gagné.

Un regret : je suis maintenant sous Ubuntu et n’ai plus autant besoin de Framasoft.
Un espoir : Framasoft deviendra peut-être un jour inutile… !

Témoignage de Ahmed G.

À l’instar de Wikipedia ou de Sourceforge, votre site apporte de manière non négligeable son soutien au développement de ce qu’on pourrait appeler l’information libre. Personnellement, je pense que la nature propriétaire du savoir est un frein au progrès, et la libre création/diffusion de l’information constitue pour moi le futur de la connaissance.

Et pour parler concrètement de votre apport, votre clef usb LaTeX est très efficace. J’ai pu rédiger mon mémoire de Master de Mathématiques avec, et ce aussi bien à la faculté que chez moi. Merci à tous.

Témoignage de Ludka T.

Grâce à Framasoft, nous nous sentions assez libre pour faire avancer (doucettement) l’informatique dans une administration peu ouverte (pourtant !). Nous installions en douce le Firefox et l’Open Office sur les postes publics, nous parlions autour de nous des logiciels libres et de la philosophie de partage. Nous faisions cadeau de Framakey d’une façon pédagogique, et c’est un outil qui suscite toujours la curiosité et pourquoi ne pas le dire, l’envie.

Pour moi, Framasoft est là comme une base forte, qui n’a pas succombé au libre-payant et qui est toujours up-to-date. Si j’hésite à propos d’une idée, d’une procédure, des habitudes prises, c’est le premier site que je consulte. Et je ne regrette jamais.

Témoignage de Bernard D.

Framasoft est ma page d’accueil

Ce site œuvre pour une entraide en dehors de tout esprit mercantile… Cette démarche est la seule acceptable pour espérer un avenir…

Témoignage de Bertrand Leopoldie

Un site indispensable pour booster l’efficacité de mon travail grace à une information pointue sur les logiciels libres et la culture associée…

Témoignage de Jérôme M.

Je trouve ce site de très bonne qualité. Articles bien écrits, plutôt longs, c’est vrai ça, prend plus de temps à lire qu’un billet de blog mais la qualité de l’information est souvent meilleure. De nombreuses traductions, de nombreuses vidéos… Bravo pour votre travail.

Témoignage d’André Cotte

Je m’intéresse aux logiciels libres depuis plus de 6 ans. Framasoft m’a accompagné pendant toutes ces années. Depuis 3 ans, je suis « Conseiller en logiciels libres pour l’éducation ». Oui, oui, c’est le titre que la société sans but lucratif où je travaille m’a donné. Sans Framasoft, j’aurais beaucoup de difficultés à assumer ce titre.

Merci et longue vie à Framasoft. Tous ensemble nous y arriverons.

Témoignage de Sébastien Jouffre

Framasoft fait partie des sites/outils dont je me sert régulièrement. Fiable, sérieux et indispensable dans un monde ou le libre à encore du mal à s’implanter dans les machines de série des grand groupe informatique. Il reste le meilleur alternatif pour les néophytes et grand utilisateur pour avoir un choix clair et documenté sur une quantitée importante de logiciels, pour un utilisation privé comme professionnelle.

J’en profite pour rappeler la qualité et la pertinence des ouvrage proposé par Framabook (j’en est commandé 4 sur 5) et attend avec impatience chaque nouvelle parution. Leurs prix est très correct et l’idée de créer une nouvelle forme de distribution d’ouvrage est tous simplement génial. Je tient a en remercier personnellement les auteurs et toutes les personnes qui on contribué de près ou de loin a cette aventure.

Témoignage de Yannick G.

Si Framasoft n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Mais comme Alexis Kauffmann et ses Framapotes l’ont fait, autant les aider à ce que cela continue.

Mieux, il faudrait déclarer la Framagalaxie d’utilité publique tant les ressources qu’elle propose sont cohérentes et à propos donc tellement utiles à ceux – nombreux ! – qui les fouillent.

Mais surtout, c’est l’état d’esprit qui anime les membres de cette galaxie qui m’a séduit dès le début, et c’est d’abord pour cela que je soutiens Framasoft aujourd’hui. Continuez les gars, c’est du beau boulot !

Témoignage de Jérôme T.

Pour un utilisateur de logiciels libres au quotidien comme moi, Framasoft est une bible de connaissances. Son annuaire de logiciels est devenue ma première référence et les articles publiés sur le Framablog sont d’une qualité rarement égalée.

Témoignage de Francis W.

De par ma profession je suis concerné par tout ce qui touche à la connaissance et à son partage. Et quelle plus belle réussite dans le domaine de la connaissance et du partage que celle du logiciel libre ?

Comme beaucoup, sûrement, j’ai commencé à utiliser au début le logiciel libre (c’était probablement Openoffice.org 0.xx) un peu comme un si c’était un freeware. Et puis petit à petit j’ai découvert, en particulier grâce à Framasoft, toutes les valeurs et les particularités du logiciel libre.

Il y aura bientôt quatre ans j’ai fait le grand saut et suis passé à un système d’exploitation libre et il est sûr que la consultation quasi quotidienne de Framasoft, et de ses forums en particulier, a été pour beaucoup dans ce choix.

Dans mon établissement j’essaie également de promouvoir le plus possible le logiciel libre (et il y a encore du boulot…) mais surtout je suis vraiment épaté et ravi lorsque je rencontre des professionnels de mon domaine (le génie climatique) qui utilisent et font la promotion du logiciel libre !

Et je dirai à tous ceux qui croient au logiciel libre : d’accord c’est gratuit, mais n’hésitez pas à apporter votre soutien financier et votre aide à tous ceux qui œuvrent pour la réalisation et la diffusion du logiciel libre.

Longue vie à Framasoft !

Témoignage de Jacques-Louis K.

Merci pour tout ce que vous faites, que j’apprécie énormément.

Pour moi, c’est pratique de pouvoir dire à des amis: « Si vous avez besoin d’un logiciel, allez d’abord sur Framasoft voir s’il n’existe pas quelque chose en libre qui satisfasse vos besoins ! ».

Si les dons peuvent aider à se débarrasser de la pub Google en page d’accueil, je serais doublement heureux…

Témoignage de Delphine S.

Framasoft me permet de travailler tous les jours et me permet d’initier mes élèves à l’utilisation de nombreux logiciels libres. Grâce à Framasoft j’ai découvert le logiciel qui nous a permis de construire un système d’aide pour les élèves de mon lycée. Je consulte le site très régulièrement et y trouve pratiquement toujours la solution à mes problèmes et surtout j’y trouve une communauté enrichissante. Merci !

Témoignage de N.

Je suis né avec le réseau ARPANET.
J’ai été un élève qui a profité du plan informatique pour tous en 81.
En 86 j’ai eu la chance qu’un oncle m’offre un ORIC 1.
En 88 pendant ma terminale, j’explique le BASIC a mon prof d’automatisme (Pendant les cours !)
En 89 j’intègre le plus vieux département d’informatique d’IUT de France a Lannion. On y apprend le COBOLD sur un serveur IBM 38xx. Dans la salle en libre service, ce sont des bons vieux MAC première génération.

Je change de voie et l’informatique quitte ma vie professionnelle.

Devenu infirmier et travaillant dans un lycée, on s’aperçoit de mes compétence informatique je devient administrateur réseau/infirmier a mi-temps. Je m’occupe du passage d’un réseau local de 10 poste au passage à un réseau avec serveur de fichiers, vlans et proxy. Linux, Apache rentrent dans ma vie.

C’est le temps de la maturité et de la réflexion. Je commence a fréquenter Framasoft et à découvrir le libre. Hé oui, tout ceux qui bossent à cette époque là dans l’informatique et dans l’éducation nationale savent qu’il faut faire sans moyens.

En 2004 je deviens militant, le libre n’est plus qu’une question de moyens mais d’état d’esprit.
Le Lun 06 Sep, 2004 à 13:28 je m’inscris sur les forums de Framasoft.

Le 13 septembre 2004 ma première notice est publiée et j’en ressens une grosse fierté ! J’ai enfin commencé à rendre au monde du libre tout ce qu’il m’a apporté !

Pour moi l’informatique n’est qu’un outil et n’est là que pour rendre les citoyens plus libres, et non pour les enfermer. Et c’est aussi l’outil le plus générateur d’inégalités. (De par son coût et sa complexité.) Le libre doit être là pour réduire cette fracture numérique.

Framasoft est là pour nous le rappeler, pour enseigner et pour diffuser. Merci a tous ceux qui le font vivre.

Témoignage d’un anonyme.

Merci.
Pour votre enthousiasme et votre initiative.
Pour vos travaux et des réflexions.
Pour votre partage et votre créativité.
Merci.

Témoignage d’un anonyme.

Par hasard, je suis tombé sur un site web avec plein de logiciel gratuit (j’ai découvert après qu’ils étaient libres…;-), et après c’est le drame: Firefox, OOO, GIMP, SPIP… Je suis tombé dans le libre.

La dépendance est venu très vite, je regardais de temps en temps le Framablog, puis j’ai totalement basculé: j’ai installé GNU / Linux… Je suis maintenant un de ces odieux personnages, qui prêchent et convertissent au libre tous ses amis et sa famille. J’écoute de la musique libre, je fais mes propres clip sous format CC que je mets sur Blip.tv… Je contribue à des communautés, j’échange et je m’intéresse… Je vais sur le Framablog tout les jours, je suis devenu un Fan de Aka… Mon médecin m’a prescrit une cure à Redmond pour endiguer le mal.

Merci FramaSoft !

Témoignage d’un Rudy W.

Framasoft ou le meilleur moyen de switcher à jamais du côté obscur de la force Linux ! 😉

Bonne continuation et bon courage !

Témoignage d’un anonyme

Les logiciels, c’est comme l’amour, c’est meilleur quand c’est libre. Framasoft contribue à cette liberté en étant un point de ralliement pour tous les libristes.

Merci donc à Framasoft qui a permis mon avancée au fur et à mesure dans le domaine du libre et a contribué à ma connaissance actuelle de ce monde si passionnant, un peu trop parfois pour mon temps libre. 😉

Témoignage de P. Soret

On ne peut qu’adhérer à la philosophie Framasoft quand on voit l’offre logicielle proposée, la Framakey… La plupart des logiciels que j’utilise tant personnellement que professionnellement sont issus des pages de Framasoft.

Je suis médecin généraliste et, à mon installation il y a quelques années, sur mon ordinateur je n’ai installé que des logiciels libres (les seuls non-libres: mon logiciel de gestion patient et Wind… car le premier n’est pas compatible Linux). Que ce soit Open Office pour la bureautique, Firefox pour internet, Thunderbird la messagerie, Cobian pour les sauvegardes…. en passant par the Gimp et Inkscape et j’en oublie. Des que j’ai besoin d’un logiciel, direction Framasoft …. et vous savez le pire ? c’est que je trouve celui dont j’ai besoin….!!! c’est tout ! Il faut continuer de lutter pour le libre et l’open source en France et le faire savoir autour de nous !

Longue vie à Framasoft

Témoignage de Laurent B.

Le logiciel libre, plus largement ce qu’on peut appeler la culture libre est la graine d’un modèle de société qui pourrait succéder à l’actuel quand il rendra son dernier souffle (ce qui finira bien par arriver). Promouvoir cet état d’esprit du don désintéressé, de la collaboration autour d’un projet, que ce soit grâce au logiciel libre ou à d’autres choses, est essentiel pour notre avenir : il faut dès maintenant apprendre à ne pas vivre constamment sous le principe du prêté pour un rendu.

Installez GNU/Linux chez vos amis/contribuez à Wikipédia/offrez des Framakeys, construisez le monde de demain.

Témoignage de Pablo R.

Framasoft est le site web sur lequel j’ai découvert et trouvé les premiers logiciels libre que j’ai utilisé, il y a quelques années (au début du collège, je suis maintenant en 2ème année de licence). Depuis quand on me demande un logiciel pour faire ci ou ça, la première chose que je dit c’est t’as regardé sur Framasoft ?.

Aujourd’hui, je suis un ardent utilisateur, défenseur et propagateur (j’aime pas évangélisateur) des logiciels et de la culture libres, membre de la FSF, de l’April et de l’AFUL. J’en suis fièr et heureux, et je le dois en partie à Framasoft, qui m’a permis de découvrir le logiciel libre en faisant sauter la barrière de l’anglais que je ne parlais pas à l’époque.

Témoignage de P.

Framasoft est ma bible !

Vos articles de qualité, je les consulte tous les jours. Il m’ont éduqué aux logiciels libres, ils m’ont permis de mieux comprendre la philosophie du libre et ses enjeux. Framasoft m’a sensibilisé de sorte que j’essaie de ne plus rester un acteur passif de la communauté. Lorsque je parle de logiciel libre à des gens, qu’ils soient débutant ou non, je n’oublie jamais de vous mentionner. Parce que vos articles sont accessible au commun des mortels sans perdre en pertinence. Bien au contraire.

Merci mille fois pour votre travail.

Nous vous retournons tous vos remerciements 😉

Si l’envie vous prend de témoigner vous aussi, c’est par ici

Harrypopof - Licence Art Libre

Notes

[1] Crédit illustrations (sous licence Art Libre) : 1 & 3 Harrypopof – 2 Pfelelep




La France sur le toit du monde Open Source !

Open Source World Map - Red Hat - FranceLes classements valent ce qu’ils valent mais, dans le climat de sinistrose ambiant, ne boudons pas notre plaisir de voir la France arriver tout simplement première sur la toute récente carte du monde de l’activité Open Source que nous propose Red Hat, les USA, par exemple, n’arrivant qu’en neuvième position.

Cette carte se base sur l’indice maison « OSI » (pour Open Source Index), élaboré à partir d’une étude du Georgia Institute of Technology (Georgia Tech).

Ce classement général est un moyenne de trois autres sous-classements : Gouvernment, Industry et Community.
Et pour le France cela donne respectivement les places 1, 25 et 3 (voir copie d’écran ci-contre).

Une fois la surprise et la satisfaction passées, il conviendra tout de même d’aller voir plus dans le détail ce qui se cache exactement derrière cet indice OSI. Parce que, au feeling, j’aurais vu la France moins bien classée pour l’Administration (où est le plan d’action français en faveur de l’Open Source ?) et mieux classée en Entreprise. Quant à la section Community, je ne me prononcerai pas, mais je suis assez curieux de connaître les critères permettant de la définir puis d’en distinguer les pays.

Au final, j’ai un petit doute quant à la rigueur scientifique des informations recueillies, analysée et ordonnées. Je pense qu’il faut plutôt prendre cette carte d’activité comme un indicateur ou plutôt une tendance, et à ce petit jeu-là, si la France n’est pas forcément la première de la classe, elle se trouve assurément dans le peloton de tête.

Mais on notera qu’il existe également une autre carte, celle de l’environnement Open Source. Et là c’est un tout autre son de cloche, comme nous le dit David Feugey sur Silicon.fr :

Red Hat évalue également si un pays réunit les conditions favorables au développement du marché open source : niveau technologique, pourcentage d’utilisateurs Internet, etc. La Suède est première, devant les États-Unis, La Norvège, le Danemark, La Finlande, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Royaume-Uni, Les Pays-Bas et le Canada. En Europe, les pays du nord semblent donc un terrain plus propice au développement de l’open source. Il en va de même avec les États-Unis.

A contrario, la France, pourtant première en terme d’activité dans ce domaine, n’est que quinzième dans celui des perspectives futures. Avec une moins bonne infrastructure que celle des pays nordiques et une politique moins favorable aux logiciels libres que celle des États-Unis, notre pays envoie trop peu de signes en faveur du développement de ce marché.

Alors, erreur d’appréciation de la part de Red Hat, ou réel frein politique et économique de la part de notre gouvernement et de nos entreprises ?

Peut-être un peu des deux !




Windows 7 SE : et Microsoft inventa l’OS limité à trois applications simultanément !

Orangeacid - CC byEdit du 30 mai : Microsoft a finalement renoncé à implémenter cette restriction (sous la pression de la blogosphère ?) mais rien que le fait d’y avoir fortement pensé est significatif.

Il convient d’être prudent avant de pousser des cris orfraie, mais Windows 7 « Starter Edition », la déclinaison d’entrée de gamme du prochain système d’exploitation de Microsoft, aura a priori pour principale limitation de ne pouvoir faire tourner que… 3 applications en même temps !

Une fois ouverts, par exemple, votre navigateur, votre client de messagerie et votre suite bureautique, impossible d’ouvrir un nouveau programme, sauf à décider der fermer l’un de ceux précédemment lancés.

Il semblerait que cette version OEM, du prochain OS Windows soit avant tout destinée au marché des netbooks, où il est vrai on utilise rarement plus de trois applications à la fois. On peut aussi faire remarquer que désormais, on peut quasiment presque tout faire à partir de notre navigateur, avec l’essor des applications en ligne. Enfin, d’après un test sur ZDNet, Microsoft semble considérer que l’antivirus, l’installation (de nouveaux programmes), et tout ce qui touche à l’environnement Windows (explorateur, panneau de configuration, fenêtres de contrôle, etc.) ne soient pas considérés comme des applications entrant dans le décompte.

Il n’empêche qu’on mesure bien tout ce qu’il y a de non naturel à brider ainsi un système d’exploitation, pour le faire entrer au forceps dans les différentes cases marketing qui sont censées correspondre à autant de différents prix pour de différents clients[1].

Heureusement que GNU/Linux existe, sinon il aurait fallu l’inventer pour ne pas nous habituer à cette approche de l’informatique…

Windows 7 Starter Edition - Copie d'écran

Windows 7 Starter Edition : pas plus de 3 programmes à la fois

Windows 7 Starter Edition Only Runs 3 Applications At Once

Vivek Gite – 21 avril 2009
(Traduction Framalang : Balzane)

Une raison supplémentaire d’utiliser un système d’exploitation libre.

Microsoft Windows 7 Starter Edition ne peut exécuter que 3 applications à la fois. Pire que les limitations de MS-Dos. Est-ce que Windows est cinglé ? Si vous installez Ubuntu vous pouvez faire tourner autant de programmes que vous le désirez, pour Internet ou pour la bureautique.

Cette version est destinée aux pays pauvres et émergents d’Asie ou d’Afrique. D’après le communiqué de presse de Microsoft :

Nous sommes conscient des besoins propres aux pays émergents et nous allons proposer Windows 7 Home Basic uniquement sur ces marchés, pour les clients disposant d’un PC standard qui cherchent à mettre un pied dans l’univers Windows.

Nous allons également continuer à proposer Windows Starter Edition qui ne sera disponible que pré-installé en version OEM. Windows Starter Edition sera disponible dans le monde entier. Cette version ne sera proposée qu’en OEM sur des machines neuves et aux caractéristiques matérielles spécifiques

Facilitez vous la vie : choisissez un système d’exploitation libre et pleinement fonctionnel comme Fedora ou Ubuntu. N’utilisez pas de logiciels bridés.

Notes

[1] Crédit photo : Orangeacid (Creative Commons By)