Khrys’presso du lundi 1er mai 2023

Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière.


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Brave New World

Spécial femmes dans le monde

  • Le Japon s’avance vers la légalisation de la pilule abortive (humanite.fr)

    C’est un petit pas dans un archipel ultra-conservateur, où le patriarcat règne en maître. Le 21 avril, le Conseil pharmaceutique du ministère de la Santé japonais a décidé d’autoriser la mise sur le marché de la pilule abortive MeFeego, mise au point en 1982. L’approbation du gouvernement devrait suivre. En juin 2022, le Parlement autorisait le principe de l’IVG médicamenteuse. Jusqu’alors, seuls les avortements par voie chirurgicale à des prix prohibitifs (entre 700 et 1 400 euros) et la « pilule du lendemain » étaient autorisés. […] Légalement, l’avortement demeure interdit, sauf en cas de mise en danger de la santé des femmes ou de viol. Dans le cadre d’un mariage, l’époux doit donner son consentement.

  • IVG aux Etats-Unis : au tour du Dakota du Nord d’interdire presque totalement l’avortement (liberation.fr)

    Une nouvelle loi signée lundi 24 avril par le gouverneur interdit tout avortement dès la conception avec quelques exceptions.

  • Procès de Trump : « Trump m’a violée », accuse E. Jean Carroll face au tribunal (huffingtonpost.fr)

    Donald Trump l’a agressée au milieu des années 1990, dans une cabine d’essayage du grand magasin de luxe new yorkais Bergdorf Goodman.

Spécial France

Spécial femmes en France

Spécial médias et pouvoir

  • “Quelques timides sifflets” (contre-attaque.net)

    – 3000 CRS
    – 1400 stadiers
    – Des grilles avec des pics
    – Des drones
    – Cartons rouges et sifflets confisqués
    – Macron qui reste caché dans les vestiaires
    – Les images du président diffusées à la télé mais pas sur les écrans géants du stade pour éviter les huées
    – La remise des médailles et la coupe de France qui ont lieu dans les tribunes sans être diffusées sur les écrans…
    Toute la presse ce dimanche : «tout s’est bien passé», «quelques timides sifflets», «le président n’est pas si impopulaire».

  • Qui se cache derrière BFM ? (contre-attaque.net)

    À l’antenne sur BFM le mardi 25 avril, un montage aussi ridicule qu’inquiétant. «Qui se cache derrière les casseroles ?» interroge la chaîne, avec un journaliste qui commente une infographie montrant les logos de différents syndicats, de partis politiques et d’associations de gauche, et un encadré mentionnant «anarchistes» et «antifascites». Ce traitement de BFM est drôle et inquiétant à la fois. Comme si les mobilisations sociales étaient des structures qui se «cachaient» dans une semi-clandestinité pour organiser… des casserolades ! Le vocabulaire n’est pas choisi au hasard, et participe de la construction de l’ennemi intérieur. Derrière cette infographie, c’est le spectre de ce que l’État bourgeois veut réprimer, de l’anticapitalisme à ATTAC. Vous ne verrez jamais un tel traitement sur l’extrême droite et ses ramifications jusqu’au sommet du pouvoir.

  • Retraites. Quand les « intellectuels de garde » lâchent Macron (humanite.fr)
  • Transformer les médias, premières mesures (acrimed.org)
  • Face à la concentration des médias, quelle régulation ? Épisode 1, Épisode 2 et Épisode 3 (humanite.fr)

Spécial emmerdeurs irresponsables gérant comme des pieds (et à la néolibérale)

Spécial recul des droits et libertés, violences policières, montée de l’extrême-droite…

Spécial résistances

Spécial outils de résistance

Spécial Foutons le Zbeul

Spécial GAFAM et cie

Les autres lectures de la semaine

  • L’ordre républicain d’Emmanuel Macron (aoc.media)

    Dans les dernières semaines, Emmanuel Macron et ses ministres ont sciemment franchi trois lignes rouges devant lesquelles ses prédécesseurs s’étaient arrêtés. Ils ont d’abord imposé une loi que la Chambre n’avait pas votée et dont l’impopularité était manifeste. Ils ont ensuite apporté leur appui inconditionnel aux formes les plus violentes de la répression policière. Ils ont enfin, pour répondre aux critiques de la Ligue des Droits de l’Homme, laissé entendre que les associations d’intérêt public pouvaient voir leurs subventions supprimées si elles émettaient des réserves sur l’action gouvernementale. De toute évidence, ces trois franchissements font système et permettent de voir assez précisément la nature du pouvoir qui nous gouverne. […] L’État réduit à sa plus simple expression n’est pas l’État gestionnaire, c’est l’État policier.

  • Violences (aoc.media)

    « Je réprime le terme de violences policières. » Terrible lapsus de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, sur l’antenne de France Inter le 17 avril. Car nier les violences policières, c’est nier ceux qui en ont été victimes. C’est tenter d’effacer par les mots les conséquences de ses propres gestes. C’est se retrancher de sa propre humanité en voilant celle de l’autre. Ce que nous vivons en France aujourd’hui, c’est l’expression absolue d’un pouvoir pathologique.

  • Cet enfant est dangereux (blogs.mediapart.fr)

    La France est bel et bien en train de rejoindre le camp des démocraties dites « illibérales », au même titre que la Hongrie, la Pologne, Israël, l’Inde et bien d’autres pays, et cela était inscrit dans l’équation même du macronisme.

  • Être à la hauteur du moment (melenchon.fr)

    nous sommes entrés dans une nouvelle phase. Elle est éruptive. C’est la phase « destituante » dans le processus de la révolution citoyenne. Toute autorité est mise en cause. C’est ce que montre chaque sortie du Président et des Ministres. […] Macron a cru se rendre maître des horloges en fixant ce ridicule délai de « cent jours » […] Cent jours ! Quelle idée ! Tous les symboles convoqués se retournent contre lui. « Cent jours » dans l’histoire de France, c’est Napoléon et ça se conclut à Waterloo […] C’est du même niveau que le discours raté de De Gaulle avant sa disparition à Baden-Baden. Mais n’est pas De Gaulle qui veut.

  • Krach symbolique (blog.mondediplo.net)

    Un pilier de l’ordre symbolique tombe et c’est un grand fracas. Le mot interdit, ou plutôt le mot réservé — réservé à « eux », les « autres », le Hongrois, le Turc, le Russe – vient d’être dit en France, à propos de la France : illibéralisme. […] à faits strictement équivalents, c’est l’atmosphère qui décide d’une signification globale ou bien de son exacte contraire […] Par exemple : les services publics sont en ruine, on meurt sur des brancards aux urgences, des profs sont recrutés en 30 minutes, des fonctionnaires pour faire chauffeur de bus, des médicaments élémentaires manquent, la première ministre prie à l’automne pour que l’hiver ne soit pas trop rude et que le système électrique tienne le coup. Atmosphère « Lac de Genève » : des problèmes de gestion, on n’a pas assez réformé. Atmosphère « Venezuela » : voilà où conduit le communisme, à la ruine du pays, on vous l’avait bien dit. Un gouvernement Mélenchon n’aurait pas droit au centième de la colossale foirade macronienne pour être aussitôt déclaré banqueroutier. […] Question : si l’atmosphère est la consolidation mentale collective du dé à coudre, comment un changement de météo peut-il y survenir ? Réponse : soit parce que c’est allé trop loin et que même les manches à air ont du mal à suivre ; soit parce qu’une autre autorité met du clapotis dans les soupières. Ici : la presse internationale. Pour que l’éditocratie nationale change de disque, il faut qu’on le lui dise. Pas n’importe quel « on », évidemment. Le « on » de la grande presse du monde libre est adéquat. […] N’ayant pas de dîners en ville à sauver, ni d’informateurs des coulisses à ménager, les journalistes étrangers peuvent dire ce qu’ils voient en France. Comme ce qu’il y a à voir crève les yeux, Macron ramasse. […] Que fait l’éditorialisme avec ça ? N’ayant aucune pensée propre, il n’est que suivisme des autorités. Si ses autorités tournent casaque, il tourne casaque à son tour. Or, à l’évidence, elles sont en train. […] Avec des mots comme « illibéralisme », comme en bien d’autres circonstances, c’est le premier pas qui coûte. Mais le premier franchi appelle irrésistiblement les autres.

  • No, It’s Not Techno-Feudalism. It’s Still Capitalism (jacobin.com)
  • A Cambridge Analytica-style scandal for AI is coming (technologyreview.com)

    Can you imagine a car company putting a new vehicle on the market without built-in safety features? Unlikely, isn’t it? But what AI companies are doing is a bit like releasing race cars without seatbelts or fully working brakes, and figuring things out as they go.

  • Promesses et (dés)illusions : Une introduction technocritique aux blockchains (journals.openedition.org)
  • Can ActivityPub save the internet? (theverge.com)
  • Tout ce qui a changé ce 30 avril 1993, quand le World Wide Web est devenu public (humanite.fr)
  • La fabrique des Là-Pas-Là (lundi.am)

    Tu te rappelles, parent, quand tu étais au lycée tu étais dans une classe, […] et la prof d’histoire organisait une sortie au musée ? Tout le monde était content parce que, pendant une journée, exceptionnellement, on ne faisait pas cours. C’est-à-dire que, les cours n’étaient pas dispensés à ta classe […] puisque la classe n’était pas là. Toute la classe. […] Or, Jean-Michel Blanquer a fait éclater la classe.

  • Qu’est-ce que l’écoféminisme ? (legrandcontinent.eu)
  • Intersectionnalité et mouvements sociaux : de quoi parle-t-on ? (ritimo.org)
  • La tentation écofasciste (terrestres.org)

Les BDs/graphiques/photos de la semaine

Les vidéos/podcasts de la semaine

Les trucs chouettes de la semaine

Retrouvez les revues de web précédentes dans la catégorie Libre Veille du Framablog.

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