Framadsense, la publicité qui a du sens

C’est avec le plus grand sérieux que nous lançons aujourd’hui notre alternative à la régie publicitaire Google AdSense : Framadsense !

EDIT 20/09/2023 : Ce « service » est aujourd’hui fermé. Néanmoins, le code source est toujours disponible pour qui est intéressé.

Aujourd’hui on trolle la pub !

On ne va pas noyer le poisson : aujourd’hui est le jour rêvé pour lancer notre outil de bannières publicitaires. C’est dimanche, nos salarié·e·s se reposent, nos bénévoles ont une vie personnelle, vous allez donc pouvoir enflammer les z’internets en toute autonomie.

Vous croyez que c’est une blague…? Vous ne vous doutez pas à quel point nous sommes sérieuxses, dès qu’il s’agit de déconner.

Nous avons déjà parlé ici du fléau qu’est la publicité « digitale » (comme disent les « dir’comm' » et les « dir’mark' »). C’est le profilage publicitaire qui est aux origines des Léviathans qui centralisent le web. Il suffit de voir le talk « Nous créons une dystopie simplement pour obliger les gens à cliquer sur des publicités » pour comprendre combien c’est grave, et combien il faut Dégoogliser Internet. Nous relayons aussi des alternatives plus vertueuses, comme celle de la rédaction de NexINpact.

La pub en ligne est partout, c’est une catastrophe numérique et écologique… On comprend pourquoi certaines personnes s’échangent de formidables astuces pour résister à l’agression publicitaire. L’ironie, c’est que la plupart des alternatives et connaissances qui nous permettent de faire respecter nos intimités numériques sont peu connues… et qu’elles manquent de pub !

Notre sérieux va vous surprendre

C’est parti d’une idée de JosephK. Oui, JosephK, un salarié de Framasoft qui déjà, pour la blague, avait codé le Bingo du Troll (à utiliser sans modération dès qu’un troll vous emmouscaille). Celui qui, récemment, a bidouillé un joli lifting pour le Framablog (vous avez remarqué comme il est plus aéré, plus lisible ?). JosephK, un des plus farouches opposants à la pub parmi nous, qui vient nous proposer :

Et si on montrait les mécanismes de la pub en ligne tout en faisant de la réclame pour les alternatives éthiques ?

Il y a des informations que nos navigateurs web diffusent en permanence : de quel site on vient (c’est le rôle du « référent »), ainsi que les versions de notre système d’exploitation et notre navigateur web (ce que transmet le « user agent »). Rien qu’avec ces infos-là, donc sans pister quiconque, on peut générer des bannières qui expliquent aux personnes utilisant des outils fermés comment mieux se libérer… « Tu viens de Facebook ? Essaie Framasphère ! » ou « Tu utilises Chrome ? Firefox est plus rapide et plus éthique ! »

Framadsense, parce que ça nous fait rire

Si on crée ce micro-outil pour nous, autant le mettre à disposition de tou·te·s, non ? Ainsi est né Framadsense, disponible à l’adresse https://sense.framasoft.org. Si vous voulez l’utiliser pour votre site web, il vous suffit :

  • D’aller sur Framadsense
  • De paramétrer le type de bannière que vous voulez (cocher des cases, quoi !)
  • De copier/coller le code généré à l’endroit de votre site où vous voulez insérer de la (fausse-)pub !

Sense3, le logiciel développé par JosephK, est un logiciel libre (forcément !) qui respecte notre vie privée, et dont les bannières affichent uniquement des projets libres et non lucratifs… voire des œuvres d’art, juste pour le plaisir de remplacer la pollution visuelle par de la culture ! Vous pouvez d’ailleurs proposer de nouvelles bannières en collaborant au code sur son dépôt (nous, on a juste fait les exemples les plus courants… venez pas nous gronder si votre projet libre favori n’y est pas encore !).

Voilà : même quand il s’agit de déconner, on en profite pour hacker les codes de la pub. Plus qu’un poisson, Framadsense est un vrai logiciel qui permet au moins qu’on se pose la question :

comment attirer l’attention de nos proches sur le fait que nos attentions sont sur-sollicitées ?

Vous avez le reste du (long) week-end pour y répondre (ou pour manger du chocolat).

L’équipe de Framasoft.




Frama, c’est aussi des humain·es qui s’associent

Si Framasoft est connue pour ses Framapad, Framaforms, Framadate, etc. « Frama », c’est – avant tout – une association loi de 1901. Nous sommes donc un collectif d’humain·es, avec nos fragilités, envies, colères, rêves et relations… Tout cela joue forcément sur les actions que nous menons.

« Frama, c’est pas que… »

Pour l’automne 2021, chaque semaine, nous voulons vous faire découvrir un nouveau pan des actions menées par Framasoft. Ces actions étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet, sous forme de cartes à découvrir et à cliquer, sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire cette série d’articles (oct. – déc. 2021)

Au cœur de l’éducation populaire, des enjeux du numérique ou de la culture des communs, il y a des personnes. Derrière les actions de Framasoft, il y a une association loi de 1901, avec ses 37 membres dont 10 salarié·es. Ces personnes dédient une partie de leur vie et de leur énergie à se retrouver et à contribuer au projet associatif.

C’est quelque chose qu’on n’évoque que trop peu dans nos milieux, mais faire collectif pour faire ensemble, cela demande du temps, du soin, de l’écoute… et donc tout un travail en coulisses que nous voulions, pour une fois, mettre en avant au travers de quelques exemples concrets.

je de cartes Framasoft "des humains qui s'associent"

Vie interne & pandémie

La pandémie que nous vivons actuellement a été très rude pour le milieu associatif et militant, spécialement durant le premier confinement. En effet, le moteur principal des personnes qui font vivre des structures comme Framasoft, c’est la convivialité. C’est le plaisir, la force que l’on ressent à se retrouver pour faire ensemble.

Mais comment se retrouver lorsqu’on ne peut plus sortir de chez soi ? Comment prendre des décisions collégiales dans une période où l’on perd tous ses repères et où la charge mentale est élevée ?

Carte "Vie Interne et Pandémie" avec le texte "Comment faire collectif en confinement, prendre des décisions collégiales à distance sans laisser personne sur le carreau ? Cela demande beaucoup de travail et d'écoute, comme lors de notre assemblée générale auto-gérée de 15 ateliers visio sur 3 mois !"

Par défaut, les membres de Framasoft travaillent à distance : quand 37 membres vivent dans 30 villes différentes, il vaut mieux ! Nous savons d’autant plus l’importance des retrouvailles physiques, et d’habitude nous en organisons deux par an : une assemblée générale (AG) en début d’année, et un « Framacamp » en début d’été.

Ces derniers temps, nous avons organisé un Framacamp en ligne (partagé entre la frustration de ne pas trinquer ensemble et le plaisir de nous retrouver), et une AG découpée en 15 ateliers-visios (pas obligatoires, hein : y’avait des prises de notes et des replays, on n’est pas des bêtes !).

Ces dispositifs représentent un travail important, un coût en temps et en énergies non négligeable, bien plus que s’il s’agissait d’organiser des rencontres physiques. Et pourtant, c’est grâce à cet effort que l’association a pu poursuivre et approfondir de nombreuses actions.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Campagnes de dons

Les campagnes de dons, que nous menons chaque fin d’année, sont un temps fort dans la vie associative de Framasoft. Depuis quelques années, notre message est sensiblement le même :

« Voici ce que nous avons fait, voici ce que nous comptons faire, si cela vous plaît et que vous le pouvez, merci de donner. »

Carte "Campagnes de dons" avec le texte "Créer une campagne de dons pour Framasoft est un moment qui mobilise tout le collectif, et pas seulement parce que vos dons font vivre notre association ! Ces campagnes sont, pour nous, l'occasion de faire le bilan de nos actions et intentions, afin de mieux vous les présenter."

Par conséquent, ces campagnes sont pour nous l’occasion de nous mobiliser pour parler de tout ce que nous faisons. C’est commun : il est bien plus agréable de faire, que de raconter ce que l’on a fait. Mais partager l’expérience qui a été récemment vécue, c’est un effort de transparence et de documentation qui est cher à notre cœur.

Ceci étant dit, financer le budget de l’année à venir par une campagne de don, ça n’en reste pas moins un gros travail. Il faut solliciter tout le monde en interne, rassembler les informations à partager, trouver comment on va les présenter… Puis il faut orchestrer toutes les petites mains qui vont réaliser cette présentation, des dessins aux sites web en passant par la rédaction d’un article tel que celui-ci !

illustration CC-By David Revoy (sources)

Équipe salariée

En octobre 2014, lorsque Framasoft lance, pour trois ans, la campagne « Dégooglisons Internet », l’association employait 2 salariés. Fin 2017, c’est une équipe de 7 personnes qui faisait tourner une association métamorphosée.

En effet, cette croissance soudaine a bouleversé tous les équilibres : comment une bénévole peut-elle suivre le travail de 7 personnes embauchées à temps plein alors qu’elle n’a que deux heures de temps libre par semaine à consacrer à l’association ? Quelle est la place des bénévoles quand les salarié·es réalisent beaucoup de travail ? Comment les membres d’un conseil d’administration associatif peuvent-ils apprendre les obligations de leur rôle d’employeur ?

carte "équipe salariée" avec le texte "Grâce à vous, Framasoft emploie une équipe de dix salarié·es. C'est une chance (maintien des serveurs, gestion des projets…), mais aussi une énorme responsabilité. Outre l'administratif, il faut construire une équipe épanouie où il fait bon travailler."

De l’étude de la convention collective aux discussions sur l’application de nos valeurs (humanisme, auto-gestion, non-domination…) : les membres de l’association ont dû beaucoup apprendre ces dernières années.

Aujourd’hui, Framasoft a la chance d’assurer les emplois d’une équipe salariée de dix personnes, avec un fonctionnement proche de l’auto-gouvernance. C’est parce que nous avons enfin réussi à atteindre un certain équilibre que nous faisons le choix – radical – de rester « à taille humaine » et de ne pas ouvrir d’autres postes salariés.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Déconne

C’est une constante dans les valeurs partagées par les membres de Framasoft : savoir ne pas (trop) se prendre au sérieux. C’est d’ailleurs amusant lorsque, sur des médias sociaux, des chafouins nous interpellent d’un air pincé : « Je vous pensais un peu plus sérieux que ça, Framasoft ! ». Car, immanquablement, notre réponse est : « Ah mais c’est juste parce que vous ne nous connaissez pas, en fait :p ! »

Carte "Déconne" avec le texte "Lorsqu'on nous prend un peu trop au sérieux (ou que l'un·e d'entre nous a les chevilles qui gonflent), on se rappelle que Framasoft, c'est aussi le service Framaprout (révolte gastro-dadaïste), et des articles du 1er avril ponctués de bêtises."

 

Bonjour, nous c’est Framasoft, l’équipe de gens bizarres qui a pondu le service Framaprout pour tirer la langue à une ambiance politique nauséabonde.

C’est nous qui avons une team consacrée aux mèmes. C’est nous qui publions des articles de blog absurdes, goguenards ou idiots chaque premier avril.

Car à trop se prendre au sérieux, non seulement nous risquerions de voir nos chevilles gonfler, mais surtout nous risquerions d’oublier que nous sommes juste des humain·es face à d’autres humain·es. Or, si nous défendons des valeurs fortes, il n’en reste pas moins vrai qu’au bout du compte, tout le monde fait prout.

illustration CC-By David Revoy (sources)

Découvrez tout ce qu’est Frama !

Voilà qui conclut le focus de cette semaine. Vous pourrez retrouver tous les articles de cette série, publiée entre octobre et décembre 2021, en cliquant sur ce lien.

Sur la page Soutenir Framasoft, vous pourrez découvrir un magnifique jeu de cartes représentant tout ce que Framasoft a fait ces derniers mois. Vous pourrez ainsi donner des couleurs à l’ensemble des activités que vous financez lorsque vous nous faites un don. Nous espérons que ces beaux visuels (merci à David Revoy !) vous donneront envie de partager la page Soutenir Framasoft tout autour de vous !

En effet, le budget de Framasoft est financé quasi-intégralement par vos dons (pour rappel, un don à Framasoft de 100 € ne vous coûtera que 34 € après défiscalisation). Comme chaque année, si ce que nous faisons vous plaît et si vous le pouvez, merci de soutenir Framasoft.

Frama, c'est pas que Framindmap ! C'est avant tout une association, donc des personnes qui font collectif pour pouvoir mieux faire ensemble. Nos actions sont financées par vos dons, alors **découvrez l'ensemble du travail de Framasoft sur Soutenir Framasoft
Cliquez pour découvrir toutes les cartes et soutenir Framasoft.

Pour aller plus loin :




Let’s De-frama-tify the Internet !

Wait up before you yell at us! but yeah, we are here to announce the gradual closing down, spanning several years, of some services from the De-google-ify Internet campaign. We want to achieve this goal in a spirit of cooperation, so that we can focus on more decentralization and efficiency for people who are aiming to make a positive change in the world, no matter how small .

This article is quite long. Our complex thinking can’t be reduced to a tweetable soundbite. We recommend you read this article from start to finish, but you will find its key points at the end. And the original French blogpost is here.

What’s going on?

We’ve said it time and time again: Framasoft is -and wishes to remain- a human scale organization, a team of enthusiasts DIY-ing their way through changing the world, one byte at a time. Our organization is made of 9 employees and about thirty members and every year, 700 to 800 volunteers help us (whether it be for one hour or throughout the year). Over 4000 patrons fund our projects (thank you <3), and every month, hundreds of thousands people benefit from those.

Yet Framasoft is more than all of this: dozens of blog articles, around a hundred of meetings, conferences & workshops every year, a publishing house for free-libre books, lots of responds to the requests of many media outlets and a collaborative directory of free-libre solutions. We currently develop two important softwares (PeerTube and Mobilizon), and we are working on so many cool partnerships and collaborative projects that we’re going to need three months to introduce you to all of them… (See y’all in October !)

Our pal JCFrog teasing us a bit

One thing is for sure: we, at Framasoft, hold our not-for-profit status close to our hearts. We don’t want to become start-up nor replace Google. We want to preserve our identity without burning ourselves out (we’ll touch on that some more in the following weeks, as we have sometimes overworked ourselves in the past), and keep on experimenting with new things. If we want to achieve all of these goals, we have to reduce our (heavy) workload.

Why are we closing down some services?

From the start, we advertized the De-google-ify Internet project as an experiment, a proof of concept, which was set to stop at the end of 2017. What we had not foreseen was that the discourse about current web centralization (which only nerds like us cared about in 2014) would generate such enthusiasm, and that as a consequence, so many expectations would be placed on us. In plain English: De-google-ify Internet, and all of the services that come with it, was not meant to centralize so many users, nor to lock them up in frama-stuffs that would last to infinity (and beyond).

Apart from our « just for kicks » projects (Framatroll and Framadsense: still love you, fam), there are 38 services on the De-goole-ify Internet servers. That’s a lot. Like, seriously, a lot. This means 35 different softwares (each with its own update pace, active or dormant communities, etc.), written in 11 programming languages (and 5 types of databases), shared on 83 servers and virtual machines, all in need of monitoring, updating, adjusting, backing-up, debugging, promotion and support integration… It’s a lots of care and pampering, in the same vein as keeping hotel rooms visited by thousands of individuals every month.

Actually, even we can’t keep up with the list of the services we offer -_-‘…

Well, some services barely work anymore (Tonton Roger). Other started as experiments that we couldn’t carry on with (Framastory, Framaslides). Some services have such a large technical debt that even when we spent several days of development in them, we are only delaying their inevitable collapse (Framacalc). Other services could, left to their own devices, grow forever, limitless, which is unsustainable (Framasite, Framabag, Framabin, etc.). When you are as known as Framasoft in the French-speaking community (Framalink, Framapic), some service are extremely work-intensive in order to prevent and fight misuse. And don’t get us started on federated social medias (Framapiaf, Framasphere): they require a lot of moderation, and would operate much more fluidly had we not welcomed so many users.

And to top it all off… this is no healthy functioning! We all know how handy it is to be able to say « if you want alternative solutions, just look at Framastuffs! ». It is very reassuring to find everything in the same place, under the same name… We are aware of this phenomenon, and that’s why we decided to use « frama », in a way not dissimilar to a brand -though that is frankly not our cup of tea. Except internet centralization is unhealthy.

Internet centralization is risky, too. Not only was it not meant to become so centralized, but also putting all of our data in the same basket is just how you centralize power in the hands of hosts system administrators. Besides, this is precisely the slippery slope from which Google and Facebook emerged.

Therefore, de-frama-tifying is on the agenda.

Decentralization is one more click away

Let’s take time to exploit one of the great perks of free softwares over proprietary softwares. When (totally random example) Google burries its umpteenth project, the code is usually proprietary: Google deprives us from the freedom to take this code over and install it on our servers.

click on the picture to discover CHATONS

On the contrary, free softwares allow anyone to take the reigns. For example, Framapic doesn’t belong to Framasoft: everyone is legally entitled to install the Lutim software somewhere on their server and let anyone they see fit benefit from it… Actually, this spirit of decentralization is the reason why we have worked with self hosting-easing tools (like Yunohost), as well as with CHATONS (collective of independant, transparent, open, neutral and ethical hosters).

Our goal with this early announcements (concerning, for example, Framapic) is twofold.
Firstly, we hope this will incentivize many hosts to open their Lutim instances, aka the same service (looking at you, fellow CHATONS). Secondly, this gives us time to pick hosting offers and to display them on the Framapic landing page, redirecting you in one click to the same service, except with a different host. All of this will be implemented as soon as we announce Framapic’s close down (one year before it actually happens).

So, what happens next?

Smoothly, and over two years! at the very least. (Might take longer if we stumble on our keyboards and sprain our phalanxes! You never know until you know).

Now that we can all catch our breath, reassured that free and ethical services are SWAG, it is (high) time we start transitionning from the « everything Framasoft » instinct. Less frama services means all of you can explore elsewhere. It’s kinda as if we said:

Our digital CSA is at full capacity, but we are not leaving you with an empty basket: our network of CSAs and other network members will be delighted to welcome you.

We are laying the groundwork for y’all. In a spirit of transparency, you can dowload this spreadsheet [FR] that shows in detail our estimated closing down schedule. And if you prefer to have a general look, here is our we plan this closing down:

If we take a closer look, there’s a similar pattern for each service involved:

0. First things first, we announce today our plan to close down some of our services, allowing everyone to see clearly what’s happening, and to self-manage so as to fill in for this or that service. During all the following months we will attempt, as much as can be, to make the job of migrating towards other service providers easier.
  1. Then, we announce on each concerned service that it will be first restricted, then closed down (1rst column). We will display on the landing page a link to hand-picked alternative hosts (same software or similar one).
  2. Afterwards, we limit the service use (2nd column). The goal here is to close the door to newcomers (they won’t be able to create a new account, a new calc, or to upload a new file). We will advise them on alternatives solutions, all the while giving existing users time to migrate their account and personal data if they still up on our services.
  3. At last, we close down the service whenever possible (last column on the board) or we make it invisible when maintaining a certain amount of continuity is necessary (e.g. existing frama.link will still redirect to the right web address).

We are not closing down everything, and certainly not now (save for one)

Framastory and Framanews pose a lot of technical issues, forcing us to act quickly. They will be the first services impacted. They will be restricted at the start of 2020, and closed down a semester later. For all of the other services we talked about earlier, restrictions will only start during summer 2020 (even summer 2021 for some), and the first closing downs will not happen before 2021 – in some cases, not before 2022!

Simply put, the only exceptions to this rule will be the service we won’t close down, (Framadate, Framapads and MyPads, Framavox, Framagenda, Framatalk, the collaborative Framindmap, Framacarte), as well as those we are just moving to our « free-libre culture » project (Framagames and Framinetest). This includes Framadrive, which now has been on limited access for a while because of how popular it became, with 5000 accounts created. This is the limit we had set from the start, and we intend on keeping things that way.

And then, there’s Framabee, aka good old Tonton Roger, our meta search engine that no longer quite works. Some might say we should just finish it off, other would prefer for the landing page to state « killed by Google » . Indeed, no matter how much we hacked, Google & Co received too many queries from us and started refusing them en masse… which proves further that centralizing uses, even here at Framasoft, just won’t cut it! We’ll let Tonton Roger retire early: next month, we’ll wave him goodbye and gift him a pair of slippers.

That night when we came up with the brilliant idea of picking 3 different domain names for the same search engine

Spring cleaning so we can more forwards together

We have learnt a lot. The “de-google-ify” campaign showed us that users don’t have to follow the « the client is king » model, or to behave like Karen « I wanna speak to the manager » Von Soccer Mom. Yall have gracefully dealt with week-end server crashes (our system administrators don’t have to work on week-ends), slightly less fancy-looking tools, and limitations on service use so as to give space for other users… In short: there is room in our lives for hand-crafted digital tech, aka small techs, in the most noble sense of the term.

Everything we have learnt since 2014 leads us to think we need a change. Clearly, we don’t want to let people (i.e. y’all!) high and dry, or give you the impression that free culture and softwares is an unkept promise. Quite the opposite: we were happy to introduce you to FLOSS solutions and to help you take them on (thanks for your efforts!). Your trust in and craving for for ethical digital tools are precious: we don’t want to make anyone lose their mojo, only to take you all one step further.

dessin de Mobilizon par David Revoy
Mobilizon, illustrated by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

And by the way, we are taking the time to do something GAFAMs & Co have never cared to do: announcing way ahead of time our closing down plans and helping our users in the road towards de-google-ifying. We are getting rid of what no longer sparks joy, putting some order in the tools and experiment we have accumulated over the years in our backpacks. This will give space and availability for what’s next.

PeerTube and Mobilizon are proof of our desire to move away from the « just-like-Google-but-with-ethics » software model. Starting this October and spanning three months, we will be reviewing our « Contributopia » roadmap, and y’all will see that there is a lot to talk about. You’ll discover many more projects we hadn’t seen at the bottom of our digital backpack.

We are very excited for the next steps, as we have many announcements and contribution stories to share… see you in mid-October, we can’t wait!

One year to offer you a new proposition

Drawing on what we learnt from De-google-ify Internet, we sense that it’s possible to build a new, simpler, and handier offer for a range of services, both for users and hosts.
Through observing your uses of those services and listening to your expectations, we (along with many other people!) believe that Nextcloud, rich in many applications, is one way to go. We believe this software could fulfill most of the needs of people trying to change the world.

You can do a lot with Nextcloud

We’re giving ourselves a year to contribute (once again) to this software, stir in it, experiment with buddies and offer you a new proposition, which hopefully will make de-google-ifiying even easier… just like de-frama-tifying!

Key points:

  • We refuse to become the « default » solution and to monopolize your uses and attention (that’s how we empowered GAFAM & Co)
  • 38 services, it’s way too complex for you to adopt and for us to host
  • We wish to stay an organization of a human scale, and retain our human warmth… a sort of digital CSA;
  • We propose to take the next step towards data decentralization:
    • By gradually closing-down some frama-services so their landing-pages can become gateways to other hosters
    • By taking the time to offer a new simpler range of services for users (through a single sign-on account for example)



Déframasoftisons Internet !

Ne hurlez pas tout de suite, mais nous annonçons ici la fermeture progressive, sur plusieurs années, de certains services de « Dégooglisons Internet ». Nous voulons le faire en bonne intelligence, afin de concentrer nos énergies vers plus de décentralisation et d’efficacité pour les actrices et les acteurs de la contribution.

Cet article est long. Notre réflexion, complexe, ne peut pas se réduire à un tweet. Nous vous recommandons de lire cet article dans son intégralité, mais nous avons essayé d’en extraire les points principaux, que vous retrouverez en bas de cette page.
Mise à jour (janvier 2021) :

Nous avons complètement remis à jour notre plan de « déframasoftisation ». Nous avons pris en compte de nombreux paramètres (vos usages, l’évolution de certains logiciels, la disponibilité d’alternatives, les conséquences des événements de 2020…) et décidé de poursuivre en 2021 le maintien de certains services, le temps d’y voir plus clair.

Si les raisons exposées ici restent valables, merci de ne pas tenir compte des annonces dans les textes et images de cet article.

Le calendrier mis à jour se trouve sur la page Alt.framasoft.org.

Qu’est-ce qui se passe ?

On le répète à l’envi : Framasoft est, et souhaite rester, une association à taille humaine, un groupe de passionné·es qui expérimentent pour tenter de changer le monde (un octet à la fois). Il y a 9 salarié⋅es, dans une association qui compte une trentaine de membres depuis plusieurs années. Des membres qui, chaque année, maintiennent des actions auxquelles contribuent 700 à 800 bénévoles (pour une heure ou tout au long de l’année), des actions financées par plus de 4 000 donatrices et donateurs (merci <3), et qui bénéficient à des centaines de milliers de personnes chaque mois…

Or Framasoft, c’est aussi des dizaines d’articles blogs, une centaine de rencontres, conférences et ateliers par an, une maison d’édition de livres libres, de nombreuses réponses aux médias qui nous sollicitent, l’animation d’un annuaire collaboratif de solutions libres, deux gros logiciels en développement (PeerTube et Mobilizon), et des contributions/partenariats tellement cools et nombreux qu’il va nous falloir trois mois pour tout vous présenter… (rendez-vous en octobre !)

Des parodies complices créées par l’ami JCFrog

Une chose est sûre, à Framasoft : nous tenons à notre modèle associatif, nous ne voulons pas croître en mode « la start up qui veut se faire plus grosse que Google ». Si nous voulons garder notre identité sans nous épuiser à la tâche (et là aussi, on en reparlera dans les semaines qui viennent, mais on s’est parfois surmené·es), et si nous voulons continuer d’expérimenter de nouvelles choses, il faut que nous réduisions la charge qui pèse sur nos épaules.

Pourquoi fermer certains services ?

Dès le départ, Dégooglisons Internet a été annoncé comme une expérimentation, une démonstration, qui devait s’achever fin 2017. Nous n’avions pas prévu que parler de la centralisation du web (qui n’intéressait que les passionné·es, en 2014) susciterait une telle adhésion, et donc autant d’attentes. En clair : Dégooglisons Internet, et l’ensemble des services qui y sont proposés, n’a pas été pensé pour centraliser autant d’utilisateurs et d’utilisatrices, ni pour les enfermer dans des framachins qui dureraient à l’infini (et au delà).

Si on exclut les services « pour la vanne » (mais on vous aime, Framatroll et Framadsense !), il y a 38 services sur les serveurs de Dégooglisons Internet. C’est beaucoup. Vraiment beaucoup. Cela signifie 35 logiciels différents (chacun avec son rythme de mise à jour, ses communautés qui s’activent ou s’épuisent, etc.), écrits dans 11 langages (et 5 types de bases de données), répartis sur 83 serveurs et machines virtuelles, qu’il faut surveiller, mettre à jour, régler, sauvegarder, déboguer, promouvoir, intégrer à notre support… bref qu’il faut bichonner, comme on nettoie et prépare les chambres d’un hôtel disparate visité par des centaines de milliers de personnes chaque mois.

Même nous nous n’arrivons pas à tenir à jour la liste de tous les services que nous proposons -_-‘…

Or il y a des services qui ne marchent quasiment plus (Tonton Roger). Des services qui étaient des expérimentations que nous n’avons pas pu poursuivre (Framastory, Framaslides). Des services dont la dette technique est si lourde que même en y investissant plusieurs jours de développement dessus, on ne fait que retarder leur inévitable effondrement (Framacalc). Il y a aussi des services qui, si on les laisse faire, peuvent croître de manière illimitée et infinie, ce qui n’est pas tenable (Framasite, Framabag, Framabin, etc.). Il y a des services qui demandent beaucoup, beaucoup d’efforts si on veut éviter les utilisations frauduleuses, quand on est aussi visible que Framasoft (Framalink, Framapic). Ne parlons pas du cas des médias sociaux fédérés (Framapiaf, Framasphere), qui demandent un lourd travail de modération et fonctionneraient de façon bien plus fluide si nous n’avions pas accueilli autant d’inscriptions.

Sans compter que… ce n’est pas sain ! On le sait, c’est hyper pratique de pouvoir dire « tu veux une alternative, va voir les Framachins ! ». C’est rassurant d’avoir tout dans un même endroit, sous un même nom… On le sait, et c’est même pour cela qu’on a utilisé cette technique de la marque « frama », qui pourtant, n’est vraiment pas notre tasse de thé.

Mais centraliser des trucs sur Internet, ce n’est pas une bonne idée : non seulement ce réseau n’a pas été pensé pour créer des points de centralisation, mais surtout c’est en mettant toutes nos données dans le même panier que l’on concentre les pouvoirs entre les mains des personnes qui gèrent les serveurs, et c’est sur cette pente glissante que se sont créés des géants du web tels que Google ou Facebook.

Il faut donc nous déframasoftiser.

Mettre la décentralisation à portée de clic

Nous allons prendre le temps d’exploiter un des grands avantages du logiciel libre sur le logiciel propriétaire. Quand (au hasard) Google met un énième projet dans son cimetière, la plupart du temps, le code est privé : Google prive alors chacun·e d’entre nous de la liberté de reprendre ce code et de l’installer sur nos serveurs.

cliquez sur l’image pour découvrir le collectif CHATONS

Le logiciel libre, au contraire, permet à d’autres de prendre le relais. Par exemple, Framapic n’est pas exclusif à Framasoft : n’importe qui a le droit d’installer le logiciel Lutim sur un coin de serveur et d’en faire profiter qui bon lui semble… C’est d’ailleurs dans cette optique de décentralisation que nous avons travaillé sur des outils facilitant l’auto-hébergement (tel que Yunohost), ainsi qu’avec le collectif d’hébergeurs alternatifs qu’est CHATONS.

Notre objectif, en annonçant longtemps à l’avance des fermetures de services comme Framapic, par exemple, est double. Premièrement, nous espérons que cela motivera de nombreux hébergeurs à ouvrir leur instance du logiciel Lutim, donc du même service (nous pensons aux camarades du collectif CHATONS). Et ensuite, cela nous donne le temps de repérer des offres d’hébergement et de les afficher sur la page d’accueil de Framapic. Ainsi, cette page d’accueil vous emmènera, d’un clic, vers le même service, chez un autre hébergeur… et ce, dès l’annonce de la fermeture de Framapic (un an avant qu’il ne ferme).

Comment ça va se passer ?

En douceur, et sur deux ans ! Enfin deux ans… au moins. (Non parce que si on trébuche sur nos claviers et qu’on se foule une phalange, ça peut prendre plus longtemps !)

Maintenant que nous nous sommes rassuré·es ensemble, et assuré·es du fait que les services libres et éthiques, c’est chouette… Il est temps de lancer un mouvement de transition pour sortir du réflexe « tout Framasoft ». Mettre les frama-services en retrait pour que vos usages rebondissent ailleurs, c’est un peu comme si nous vous disions :

Notre AMAP du numérique est au maximum de sa capacité, mais on ne va pas vous laisser comme ça avec votre cabas : nous faisons partie d’un réseau d’AMAPs et d’autres membres du réseau seront ravis de vous accueillir.

On va vous préparer le terrain. Afin d’agir en toute transparence, nous vous proposons de télécharger un tableur détaillé du calendrier prévisionnel des fermetures. Et pour les personnes qui veulent juste avoir un regard global, voici un tableau résumant la manière dont nous envisageons ce plan de fermetures.

Si on regarde de plus près, le schéma est le même pour tous les services concernés :

Étape 0. D’abord, nous annonçons notre plan de fermeture d’une partie des services (ça, c’est aujourd’hui). Cela permet à chacun·e d’y voir clair, de prendre les devants et de s’auto-gérer pour prendre le relais sur tel ou tel service. Tout au long des mois à venir, nous essaierons, tant que faire se peut, de faciliter la migration vers d’autres hébergeurs de services ;
  1. Ensuite, on annonce sur chaque service concerné qu’il va bientôt être restreint, puis fermé (1ère colonne du tableau). On affiche alors sur la page d’accueil un lien vers des hébergements alternatifs (d’un même logiciel ou équivalent) que nous aurons repérés et sélectionnés ;
  2. Après, on restreint l’usage du service (2e colonne). L’idée est de fermer la porte aux nouveaux venus (ne plus pouvoir créer un nouveau compte, un nouveau calc, ou uploader un nouveau fichier) en les redirigeant vers des alternatives disponibles… tout en donnant le temps de pouvoir migrer son compte et ses données aux personnes qui sont encore inscrites sur nos services ;
  3. Enfin, on ferme le service lorsque c’est possible (dernière colonne du tableau) ou alors on l’invisibilise lorsqu’il est nécessaire d’assurer la continuité de ce qui y a été fait (par exemple, les frama.link existants continueront de rediriger vers la bonne adresse web).

On ne ferme pas tout, et certainement pas tout de suite (sauf un)

Framastory et Framanews, dont les lourdes contraintes techniques nous forcent à agir rapidement, seront les premiers à suivre cette route avec une restriction début 2020 et une fermeture un semestre plus tard. Pour tous les autres services concernés, les restrictions ne débuteront qu’à l’été 2020 (voire l’été 2021 pour certains), et les premières fermetures n’interviendront pas avant 2021 ; voire, pour certains services, pas avant 2022 !

Les seules exceptions à cette façon de faire sont, tout simplement, les services que nous ne fermerons pas (Framadate, les Framapads et MyPads, Framavox, Framagenda, Framatalk, le Framindmap collaboratif, Framacarte), auxquels s’ajoutent ceux que nous déplaçons juste dans notre axe « Culture Libre » (Framagames et Framinetest), ainsi que Framadrive (qui, lui, a très vite atteint la restriction des 5000 comptes que nous nous étions imposés… ce qui va rester ainsi).

Ah, oui…. et puis il y a Framabee, aussi connu sous le nom de Tonton Roger, le méta-moteur de recherche qui ne marche vraiment plus. D’aucuns disent qu’il faut l’achever, d’autres pensent qu’il faut lui faire dire que « Google m’a tuer », car malgré nos bidouillages, Google (et ses collègues) recevait trop de requêtes de notre part et s’est mis à les refuser en masse… comme quoi centraliser les usages, même chez Framasoft, ça ne marche vraiment pas ! Nous, on pense lui offrir une retraite anticipée : dès le mois prochain on dit bye bye à Framabee et on offre des charentaises à Tonton Roger !

Cliquez pour lire le document historique retraçant la soirée où nous avons eu la brillante idée d’avoir 3 noms de domaines pour un moteur de recherche.

Ranger le sac à dos, pour mieux avancer ensemble

Nous avons beaucoup appris. L’expérience de « Dégooglisons Internet » a démontré que lorsqu’on ne vous traite pas de consommatrices-ménagères et de clients-rois, vous savez accepter avec grâce qu’un serveur reste planté durant le week-end (parce qu’on n’impose pas d’astreintes à nos admin-sys), qu’un outil soit parfois un poil moins joli ou qu’il faille limiter son utilisation du service afin de partager l’espace avec d’autres… bref : qu’il y a une place, dans vos vies, pour du numérique artisanal, au sens noble du terme.

Toutes ces leçons, que nous récoltons depuis 2014, nous mènent à penser qu’il faut entamer une transition. Nous ne voulons certainement pas laisser les gens (vous !) le bec dans l’eau, et donner l’impression que le Libre est une promesse non-tenue. Au contraire, nous avons eu la joie d’attirer votre attention vers des solutions libres et de vous avoir aidé à les adopter (merci pour ces efforts !). Cette confiance, cette appétence pour des outils numériques pensés de manière éthique est précieuse : nous ne voulons pas la décevoir, juste l’accompagner un pas de plus sur le chemin.

dessin de Mobilizon par David Revoy
Mobilizon, illustré par David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Vous noterez au passage que nous prenons le soin de faire ce que les géants du web n’ont jamais fait : annoncer longtemps à l’avance un plan de fermetures et travailler pour vous accompagner encore plus loin dans votre dégooglisation. Ce grand remue-ménage nous permet aussi de ranger l’ensemble des outils et expériences que nous avons accumulé dans nos sac-à-dos ces dernières années… car cela fera plus de place, plus de disponibilité à ce qui arrive.

PeerTube et Mobilizon montrent combien nous souhaitons nous éloigner du modèle de logiciels « pareils-que-google-mais-en-libre ». A partir d’octobre, nous allons prendre trois mois pour faire le point sur nos explorations de la feuille de route « Contributopia », et vous verrez qu’il y a de nombreuses choses à dire, de nombreux projets qu’on n’avait pas vus, là, tout au fond du sac à dos…

C’est un moment très excitant qui s’approche, car nous avons de nombreuses annonces et histoires de contribution à vous partager… rendez-vous mi-octobre, nous, on a hâte !

Un an pour construire une nouvelle proposition

Fort·es de ce que ces années à Dégoogliser Internet nous ont enseigné, nous avons l’intuition qu’il est possible de construire une nouvelle proposition de service moins complexe, et plus pratique, pour les usager⋅es comme pour les hébergeur⋅ses. À force d’observer vos usages et d’écouter vos attentes, nous pensons que Nextcloud, riche de ses nombreuses applications, est une piste (et on n’est pas les seul·es !). Nous croyons que ce logiciel peut répondre à a majorité des besoins des gens qui contribuent à changer le monde.

Une illustration des nombreuses utilisations possibles du logiciel Nextcloud

Nous nous donnons un an pour y contribuer (à nouveau), touiller dedans, expérimenter avec les copines et les copains afin de vous faire une autre proposition qui, nous l’espérons, facilitera encore mieux les dégooglisations…. comme les « déframasoftisations » !

Pour résumer :

  • Nous ne voulons pas devenir la « solution par défaut », et centraliser vos usages et vos attentions (c’est comme ça qu’on a créé des géants du web) ;
  • 38 services c’est une trop grande diversité et complexité de logiciels à aborder (pour vous) ainsi qu’à maintenir et promouvoir (pour nous) ;
  • Nous voulons rester une association à taille humaine, à chaleur humaine… une espèce d’AMAP du numérique ;
  • Nous proposons donc une nouvelle étape dans la décentralisation des données :
    • Fermer progressivement des frama-services pour en faire des portes qui vous renvoient vers d’autres hébergeurs ;
    • Prendre le temps de mettre en place une autre proposition simplifiée pour les usager·es (qui offrira par exemple un compte unique).



Résistons à la pub sur Internet #bloquelapubnet

Aujourd’hui Framasoft (parmi d’autres) montre son soutien à l’association RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire) ainsi qu’à la Quadrature du Net qui lancent une campagne de sensibilisation et d’action pour lutter contre les nuisances publicitaires non-consenties sur Internet.

#BloquelapubNet : un site pour expliquer comment se protéger

Les lectrices et lecteurs de ce blog sont probablement déjà équipé⋅e⋅s de bloqueurs de pub et autres dispositifs de filtrage. Il faut dire que le tracking publicitaire est un des outils essentiels aux  géants du web, à tel point qu’ils nous créent une dystopie histoire que des gens cliquent sur des pubs, et ce malgré des initiatives se voulant respectueuses comme celle de NextINpact ou trollesques comme notre Framadsense.

Cliquez sur l’image pour aller directement sur bloquelapub.net

Si vous, vous savez comment vous prémunir de cette pollution informationnelle… avez-vous déjà songé à aider vos proches, collègues et connaissances ? C’est compliqué de tout bien expliquer avec des mots simples, hein ? C’est justement à ça que sert le site bloquelapub.net  : un tutoriel à suivre qui permet, en quelques clics, d’apprendre quelques gestes essentiels pour notre hygiène numérique. Voilà un site utile, à partager et communiquer autour de soi avec enthousiasme, sans modération et accompagné du mot clé #bloquelapubnet !

Pourquoi bloquer ? – Le communiqué

Nous reproduisons ci dessous le communiqué de presse des associations Résistance à l’Agression Publicitaire et La Quadrature du Net.

Internet est devenu un espace prioritaire pour les investissements des publicitaires. En France, pour la première fois en 2016, le marché de la publicité numérique devient le « premier média investi sur l’ensemble de l’année », avec une part de marché de 29,6%, devant la télévision. En 2017, c’est aussi le cas au niveau mondial. Ce jeune « marché » est principalement capté par deux géants de la publicité numérique. Google et Facebook. Ces deux géants concentrent à eux seuls autour de 50% du marché et bénéficient de la quasi-totalité des nouveaux investissements sur ce marché. « Pêché originel d’Internet », où, pour de nombreuses personnes et sociétés, il demeure difficile d’obtenir un paiement monétaire direct pour des contenus et services commerciaux et la publicité continue de s’imposer comme un paiement indirect.

Les services vivant de la publicité exploitent le « temps de cerveau disponible » des internautes qui les visitent, et qui n’en sont donc pas les clients, mais bien les produits. Cette influence est achetée par les annonceurs qui font payer le cout publicitaire dans les produits finalement achetés.

La publicité en ligne a plusieurs conséquences : en termes de dépendance vis-à-vis des annonceurs et des revenus publicitaires, et donc des limites sur la production de contenus et d’information, en termes de liberté de réception et de possibilité de limiter les manipulations publicitaires, sur la santé, l’écologie…

En ligne, ces problématiques qui concernent toutes les publicités ont de plus été complétées par un autre enjeu fondamental. Comme l’exprime parfaitement Zeynep Tufekci, une chercheuse turque, « on a créé une infrastructure de surveillance dystopique juste pour que des gens cliquent sur la pub ». De grandes entreprises telles que Google, Facebook et d’autres « courtiers en données » comme Criteo ont développés des outils visant à toujours mieux nous « traquer » dans nos navigations en ligne pour nous profiler publicitairement. Ces pratiques sont extrêmement intrusives et dangereuses pour les libertés fondamentales.

L’Europe dispose pourtant désormais d’un règlement qui devrait mettre majoritairement fin à cette exploitation de nos données personnelles. En vertu du règlement général pour la protection des données RGPD, la plupart de ces pratiques de collecte de données personnelles en ligne devraient reposer sur un consentement libre et éclairé. Sinon, ces pratiques sont illégales. C’est sur ce fondement que La Quadrature du Net a porté plainte collectivement contre les 5 géants du numérique. Si le RGPD est rentré en application récemment et que ces plaintes collectives prennent du temps, la CNIL française a déjà agi sur des questionnements similaires, et a même, lundi 22 janvier 2019, commencé à sanctionner Google à une amende de 50 millions d’euros s’agissant de ces pratiques relatives à Android.

Il est plus temps que cette législation soit totalement respectée et que les publicitaires cessent de nous espionner en permanence en ligne.

 

Un sondage BVA-La Dépêche de 2018, révélait que 77% des Français·es se disent inquiet·es de l’utilisation que pouvaient faire des grandes entreprises commerciales de leurs données numériques personnelles. 83% des Français·es sont irrité·es par la publicité en ligne selon un sondage de l’institut CSA en mars 2016 et « seulement » 24% des personnes interrogées avaient alors installé un bloqueur de publicité.

 

Le blocage de la publicité en ligne apparait comme un bon outil de résistance pour se prémunir de la surveillance publicitaire sur Internet. Pour l’aider à se développer, nos associations lancent le site Internet :

http://bloquelapub.net

Plusieurs opérations collectives ou individuelles de sensibilisation et blocages de la publicité auront lieu sur plusieurs villes du territoire français et sur Internet peu de temps avant et le jour du 28 janvier 2019, journée européenne de la « protection des données personnelles ». Le jour rêvé pour s’opposer à la publicité en ligne qui exploite ces données !

 

RAP et La Quadrature du Net demandent :

  • Le respect de la liberté de réception dans l’espace public et ailleurs, le droit et la possibilité de refuser d’être influencé par la publicité,
  • Le strict respect du règlement général pour la protection des données et l’interdiction de la collecte de données personnelles à des fins publicitaires sans le recueil d’un consentement libre (non-conditionnant pour l’accès au service), explicite et éclairé où les paramètres les plus protecteurs sont configurés par défaut. Les sites Internet et services en ligne ne doivent par défaut collecter aucune information à des fins publicitaires sans que l’internaute ne les y ait expressément autorisés.

 

Rendez-vous sur bloquelapub.net et sur Internet toute la journée du 28 janvier 2019

 

Les associations soutiens de cette mobilisation : Framasoft, Le CECIL, Globenet, Le Creis-Terminal