Salut à toi, couteau suisse des réseaux sociaux libres

Salut à toi ! (arf, pouvais pas ne pas la faire !)

sat_logoVoici un projet qui utilise le protocole XMPP pour communiquer tous azimuts, et librement. Les deux sympathiques gaillards qui le portent sont convaincus qu’on n’utilise pas impunément les réseaux sociaux, voire que ce sont eux qui se servent de nous.

Ça tombe bien, c’est ce que nous expliquons aussi avec notre campagne Dégooglisons Internet !


Bon, présentez-vous, les gars. Vous êtes qui ?

Goffi : Salut ! Officiellement nous sommes une association loi 1901 créée en 2014. En pratique 2 amis qui se sont connus sur « le Caillou » (le petit nom qu’on donne à la Nouvelle Calédonie).

Adrien : On s’est connus à la fac de Nouméa, ensuite chacun est allé poursuivre ses études en informatique en France métropolitaine, mais pas dans la même ville. Ce qui ne nous a pas empêchés de rester en contact et puis depuis environ 2 ans, comme j’ai rejoint Goffi sur le projet, on se voit beaucoup plus souvent.

Le nom est issu de la chanson des Bérus ?

Goffi: Oui. Le nom a sa petite histoire : il s’agissait d’éviter un énième nom bateau anglophone, et « salut à toi » semblait bien adapté pour un outil de communication. Et puis la graphie en montagne russe (avec un T majuscule et l’accent) avait un côté amusant: SàT. Quand on a créé l’association en 2014, après avoir utilisé de manière informelle le nom pendant des années, on a demandé aux Bérus si ça ne leur posait pas de problème: non seulement ils ont répondu, mais en plus ils connaissaient déjà le projet (avec le nom ils étaient tombé dessus) ! Ça nous a fait bien plaisir.

Il sert à quoi, votre projet ?

Goffi : À communiquer. Tu peux appeler ça un « réseau social » si tu veux, même si on n’aime pas trop ce terme. Plus concrètement ça permet de faire tout un tas de choses comme bloguer (publiquement ou avec uniquement famille ou amis), partager des fichiers (via un serveur ou en pair à pair), chatter avec une seule personne ou en groupe, jouer, faire du travail collaboratif, etc. Avec plein de trucs sympathiques comme du chiffrement ou des « passerelles » pour lire et écrire sur d’autres réseaux (nous envisageons par exemple d’en faire une pour Diaspora et donc la Framasphère).

Nous avons en projet une version utilisant « Tor » (pour un meilleur anonymat), voire de la visioconférence sur le plus long terme.

C’est aussi une brique pour créer d’autres choses, d’autres réseaux ou outils (finalement on revient toujours aux mêmes choses : publier des messages, commenter, partager des fichiers, etc).

D’où vous est venue l’idée ?

Goffi : Au début (vers 2008/2009) l’idée était de faire un logiciel utilisant « XMPP » (un terme barbare pour désigner un « protocole » libre de communication, soit une sorte de langage que les logiciels peuvent utiliser pour communiquer entre eux) car aucun ne me plaisait tout à fait. Puis rapidement le projet a grossi et s’est politisé. Politisé dans le sens où les outils de communication sont aujourd’hui au centre de nos vies : c’est à travers eux qu’on contacte famille et amis éloignés, qu’on se tient au courant de l’évolution du monde, et même en partie qu’on se forge nos opinions et façons de penser. Un des buts du projet et de l’association est de prendre conscience de ça et d’y réfléchir.

Adrien : Dire que l’outil influence à ce point les personnes, ce n’est pas évident a saisir et je pense que beaucoup trouvent ça un peu farfelu. Mais il y a un bon exemple qui a été donné, justement par quelqu’un de Framasoft, lors de la table ronde sur les nouveaux médias aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre cette année. C’est Pouhiou qui disait qu’en tant que rédacteur de blog, il se devait de suivre les règles de Google s’il voulait que ses articles soient lus. On pense ce qu’on veut de la pertinence de ces règles, toujours est-il qu’il s’agit de critères qui ne sont pas forcément sensibles pour un rédacteur, qui va se retrouver freiné dans sa créativité.

C’est tout du libre ?

Goffi : Oui bien sûr ! On fait très attention à ça, c’est une partie importante de notre philosophie. Nous cherchons à être le plus éthique possible, et nous avons même écrit un « contrat social » qui explique clairement nos intentions. Cela se sent aussi dans notre choix d’une association 1901 pour nous organiser (en autogestion, pas de président/secrétaire/trésorier chez nous), notre refus ferme de la publicité ou encore notre présence régulière sur des événements où on peut rencontrer et discuter « en vrai » avec les gens. D’autre part, nous faisons certains choix comme celui de ne pas être sur les grands réseaux privés (tel que le gros truc bleu ou celui qui a inspiré Stromae).

Ben oui, mais du coup est-ce que vous arrivez à vous faire connaître ? Vous savez ce qu’on dit : il faut aller là où sont les gens. Nous, par exemple, on touitte beaucoup.

Adrien : C’est évidemment très difficile de se faire connaître, et parfois c’est un peu décourageant car on a l’impression de bosser dans le vide. Heureusement qu’il y a tout de même quelques personnes qui nous soutiennent, et on espère que la pâte va finir par prendre. Après moi je ne suis pas forcément pour aller toujours chercher les gens là où ils sont. Il y a une partie du chemin que chacun doit faire tout seul. On ne veut pas que les gens viennent utiliser notre outil seulement par effet de mode, on aimerait qu’ils comprennent vraiment pourquoi c’est important et quels sont les enjeux. Ça c’est notre coté politisé, et puis on veut aussi un maximum de transparence et de cohérence. On s’est mis d’accord dès le début qu’on n’utiliserait pas pour le projet les réseaux sociaux populaires que l’on critique.

Goffi : C’est beaucoup plus difficile en effet mais c’est un choix, il y a une question de cohérence avec notre discours : utiliser ces réseaux c’est les justifier, leur donner une raison d’être. On ne jette pas non plus la pierre sur ceux qui y sont (je comprends tout à fait qu’on veuille chercher les gens partout où c’est possible), mais si tout le monde est là bas, l’intérêt des outils libres et standards est amoindri.
Ce qui est triste par contre, c’est qu’on a l’impression de ne pas exister en dehors de ces réseaux (y compris chez les libristes), on manque de canaux alternatifs visibles. J’apprécie d’ailleurs beaucoup votre travail actuel pour fournir des alternatives justement (et celui des autres projets comme Diaspora, Movim, Gnu Social, etc.).

Vous avez lancé une campagne de financement participatif. Quand on a discuté je n’avais pas eu l’impression que c’était votre truc, les histoires de sous. Quel est l’objectif de celle-ci ? Pourquoi il vous en faut ?

Adrien : Ça fait un moment qu’on travaille sur ce projet comme quelqu’un travaillerait dans une boite. Avec beaucoup plus de liberté bien sûr, car on décide de ce que l’on fait, quand et comment. Mais c’est quand même beaucoup de boulot pour lequel on n’est pas payé. Notre but quand on a monté l’association l’année dernière, c’était de récolter suffisamment de fonds au travers des cotisations et dons à l’association pour pouvoir financer des salaires. C’est du financement participatif à l’état pur, ça existe depuis très longtemps et ce qu’on appelle aujourd’hui crowdfunding, c’est la même chose mais avec quelques codes en plus. Cet été, on a lancé une première campagne par nos propres moyens et sans a priori, directement sur notre site web, pour voir ce que ça donne. On a reçu suffisamment de contributions pour pouvoir payer les frais courants de l’association et même un petit plus (merci à tous les soutiens !), mais pas assez pour parler de salaire. On essaie donc maintenant la même chose mais remise au goût du jour.

L’objectif de cette campagne, c’est de financer le développement d’une interface pour les téléphones et tablettes Android. On a besoin pour ça de 3000 euros, même si en réalité il nous faudrait un peu plus, mais tant qu’on n’est pas mieux connus on peut difficilement demander davantage. En pratique, cet argent va servir pour payer un CDD, tout simplement.

Goffi : Pas grand chose à ajouter, on a longtemps hésité avant de faire ce type de campagne, on a finalement décidé de le faire à travers une plate-forme spécialisée dans l’ESS (Économie Sociale et Solidaire). C’est aussi un moyen de nous faire connaître et de gagner en crédibilité (si on réussit !)

Et on peut vous aider autrement ?

Adrien : Nos compagnes et certains amis nous ont beaucoup aidés, notamment pour préparer la vidéo de la campagne. On aime bien la regarder cette vidéo car elle nous donne vraiment l’impression d’appartenir a une communauté. Outre l’argent, c’est de ça qu’on a vraiment besoin, une communauté autour du logiciel. Il y a déjà quelques personnes qui nous filent des coups de main, mais vu l’envergure du projet, il en faut plus. Après chacun peut participer comme il le veut et comme il le peut : utilisateur, développeur, graphiste, testeur, rédacteur de documentation, traducteur, porteur du message… Et on aimerait bien voir plus de personnes qui essaient d’installer Libervia pour le faire tourner sur leur propre serveur. On n’a pas l’intention ni la capacité d’accueillir tout le monde sur https://libervia.org, qui n’est qu’un service de démonstration. Et puis, plus spécifiquement pendant la campagne, on a besoin d’articles qui parlent de nous pour nous faire connaître. Merci Framasoft 🙂

Goffi : En ce moment : soutenir la campagne ! C’est essentiel pour notre crédibilité. Sinon, venir nous voir, en ligne ou en vrai, discuter. Parler de nous nous aide bien sûr, adhérer à l’association (ce qui peut se faire sans cotisation) montre un intérêt certain qui nous motive et nous donne plus de poids. On a beaucoup de mal à se faire connaître à l’étranger, un coup de pouce là dessus serait très utile. Et sinon on aime beaucoup les débats ! En organiser permet non seulement de rencontrer des gens, mais aussi de réfléchir ensemble.
Merci beaucoup à Framasoft, et encore bravo pour votre travail ! Nous apprécions beaucoup ce que vous faites, et c’est un plaisir de discuter avec vous quand on vous croise.




Retrouvez Framasoft près de chez vous (octobre et Novembre 2015)

On l’avait déjà évoqué cette rentrée : Framasoft continue de dégoogliser près de chez vous…

Nous avions envie de faire un point sur les temps forts de ces prochaines semaines : entre une tournée à la Réunion, l’avant-première d’un film où le Libre foulera le tapis rouge et une présence massive au Capitole du Libre… nous espérons que vous prendrez le temps de venir boire une limonade (libre) avec nous !

Rappel : vous pouvez retrouver nos précédentes interventions sur cette page.

Octobre et novembre : ça dégooglise près de chez vous

Le succès de cette thématique ne faiblit pas, et on continue de nous demander de présenter le projet Dégooglisons un peu partout dans la francophonie… Si vous voulez nous retrouver et échanger avec nous, rendez-vous…


Vidéo « Les nouveau loups du web » sur Youtube

 

Merci encore à toutes les personnes qui nous invitent dans ces événements, qui les organisent… et surtout à vous qui venez et amenez vos proches afin de les sensibiliser au monde du Libre…

On se retrouve bientôt ?

L’équipe de Framasoft.




Projet de Loi Numérique : soutenons les (Biens) Communs !

Comme vous le savez sans doute, le gouvernement à lancé une consultation sur l’avant-projet de loi « Pour une République numérique », qui se termine le dimanche 18 octobre 2015. C’est-à-dire dans quelques heures !

De nombreuses organisations – du libre, mais plus globalement défendant la notion de « (biens) communs » – ont fait de nombreuses propositions visant à enrichir ce projet de loi.

Vous trouverez ci-dessous un appel commun (ce qui ne signifie nullement une position commune), dont Framasoft est signataire, afin de présenter les positions de chacune de ces organisations.

Voir par exemple la proposition de l’April « Donner la priorité aux logiciels libres et aux formats ouverts dans le service public national et local », que nous vous invitons à soutenir, mais il en existe bien d’autres.

Nous vous encourageons vivement à prendre connaissance de ces positions, et – si certaines vous semblent pertinentes – à vous inscrire sur le site http://republique-numerique.fr/ afin de les appuyer (les propositions qui recevront le plus de votes devront faire l’objet d’une réponse par le gouvernement).

Soutenir une proposition (ou plusieurs !) ne prendra que quelques minutes, et peut permettre de faire évoluer dans le bon sens cet avant-projet de loi.

Cet appel est initialement paru sur le site http://www.soutenonslesbienscommuns.org/

Projet de Loi Numérique : soutenons les (Biens) Communs !

 

Paris, le 16 octobre 2015 – Nous, associations signataires, considérons que le Numérique est un vivier de (Biens) Communs.

Les (Biens) Communs sont des ressources produites et partagées par des communautés qui s’organisent collectivement pour les protéger et les faire grandir au profit de tous. Wikipédia, les logiciels libres, ou encore OpenStreetMap sont des initiatives rendues possibles par le numérique et l’informatique. Ces (Biens) Communs nourrissent notre capacité d’innovation économique et sociale. Ils sont essentiels à la science, l’éducation, la diversité culturelle et la liberté d’expression.

Le projet de loi numérique, actuellement soumis à consultation, ouvre la voie à la reconnaissance légale des (Biens) Communs. Nous saluons cette avancée mais nous considérons que ces propositions sont en-deça de l’ambition affichée.

De nombreuses organisations ont présenté des propositions qui visent à enrichir le projet de loi. Pour valoriser ces initiatives, nous vous invitons à prendre connaissance, partager et promouvoir les propositions soutenues par nos différentes organisations.

Voir les propositions soutenues par nos organisations.

Organisations signataires :

Cette liste n’est pas figée, n’hésitez pas à vous manifester :

Rejoindre la démarche !

 

 

 

 




Lettre ouverte à Ada

À l’occasion de la journée Ada Lovelace, Véronique Bonnet, professeur de philosophie et administratrice de l’April, s’adresse à cette femme illustre et la replace dans une perspective libriste, sans la réduire à la caution féministe d’une journée singulière…

Ada,

honorable Lady Augusta Ada King, comtesse de Lovelace, ta journée est un peu ambigüe, mais sans doute nécessaire.

L’idée d’un Ada Lovelace Day n’est pas des plus subtiles. Marquer d’une pierre blanche un jour de notre année pour y honorer une programmeuse non pas parce qu’elle est programmeuse mais parce qu’elle est femme, et qu’il est inouï qu’une femme le soit, et qu’en plus on dise qu’elle ait été la première à l’être, la première des programmeuses et des programmeurs, c’est comme poser l’exception qui confirme la règle. C’est faire d’une fête une défaite, un peu. Sûrement pas la défaite des femmes, mais plutôt la défaite de l’autonomie, celle qui amène les êtres parlants à se moquer pas mal d’avoir eu de petits chaussons roses ou de petits chaussons bleus, dans l’invention d’eux-mêmes qu’est l’existence.

Nous le savons bien, dans la communauté, à l’April, à Framasoft : rien de tel que le librisme pour conjuguer le « fais ton informatique comme tu veux », adage stallmanien, sur le mode « fais ta vie comme tu veux ». Libriste s’écrit de la même façon au féminin et au masculin. L’archétype du programmeur mâle, blanc, trentenaire, par la grâce d’une éthique du libre, finira bien par partir en quenouille.

Mais ce serait oublier, Ada, qu’il y a encore aujourd’hui des pays où les filles ne vont même pas à l’école. Et où de tristes alibis, comme la religion ou parfois la culture, finissent par les persuader elles-mêmes, faute de recul, que tout est bien ainsi.

Chez Platon, lui-même, dans le Banquet, il est vulgaire de s’éprendre d’un corps féminin, qui ne pense pas, et qui est tout juste bon à fournir la part de matière requise pour qu’il y ait procréation, expression naïve du désir d’immortalité. L’être masculin, lui, a un corps qui pense. Lorsqu’il se reproduit, il est pourvoyeur non pas de matière mais de forme. De manière imagée, à la fin du Timée, le même Platon précise : quand un être masculin, qui donc peut penser, néglige de le faire, il devient femme. S’il persiste dans son absence de fréquentation de l’intelligible, il devient oiseau, tête de linotte, puis mammifère terrestre, puis reptile, poisson, mollusque. S’il se remet à penser, le mollusque devient poisson, puis reptile, puis mammifère, puis femme, puis homme…

Il faut attendre l’humanisme de la Renaissance pour que soit posée la tâche, pour chaque humain, qu’il soit masculin ou féminin, de s’inventer lui-même, d’inventer son rapport au sensible et à l’intelligible. Non plus être un corps, mais avoir un corps, non plus s’inscrire seulement dans des sens, mais dans du sens. C’est aussi à la Renaissance (comme je l’avais évoqué dans un article précédent du Framablog : Sensibilité, fraternité, logiciel libre) que les alchimistes, dont Paracelse, rêvent de générer un être qui pense, sans l’entremise du féminin. Ce à quoi feraient écho, selon Philippe Breton, les projets des cybernéticiens et des informaticiens : faire advenir, par le potentiel de l’abstraction mathématique, une intelligence artificielle. Persistance, aujourd’hui, de ces représentations, dans la question du rapport des femmes à la science ?

240px-Ada_Lovelace_Chalon_portraitPortrait d’Ada Lovelace par Alfred Chalon (Domaine public, via Wikimedia Commons

Tu es née, Ada, en 1815, en un temps où une enfant de lord, Byron en l’occurrence, n’aurait jamais dû être initiée à la mathématique. Un contexte très particulier : ta mère mathématicienne, ton père parti, après ta naissance, épouser une autre femme, sans jamais te revoir. Ce qui a ouvert pour toi ce qui était fermé pour toutes les autres. Wikipédia se fait l’écho, à ton sujet, de commentaires contradictoires concernant la part de Charles Babbage dans les initiatives théoriques qui te sont attribuées, concernant la programmation de la machine ainsi que l’intuition d’implémentation de symboles. Première à avoir programmé ou non, tu fus, en tous cas, pionnière émérite et virtuose arithméticienne à un moment qui en comptait peu d’autres.

Émilie, Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet, un siècle avant toi, mathématicienne, et physicienne aussi,  avait traduit Newton, aimé Voltaire, et prêté le flanc aux commentaires acerbes des chipies jalouses d’alors. Une certaine Madame du Deffand, réputée pourtant pour son esprit et son salon fréquenté par les Lumières, avait écrit d’Émilie du Châtelet : « sans talents, sans mémoire, sans goût, sans imagination, elle s’est faite géomètre pour paraître au-dessus des autres femmes, ne doutant pas que la singularité ne donnât la supériorité. »

Émilie est morte en couches. Toi-même, Ada, d’un cancer de l’utérus. Comme si, par là, marâtre, la nature s’était ingéniée à souligner ce à quoi les femmes devraient s’en tenir lorsqu’elles « conçoivent ». Conception, et non pas concept. Filles d’Eve, comme chacun sait, et non d’Adam. Du côté du sensible, non de l’intelligible. Comme si ce clivage avait un sens à lui tout seul. Heureusement, il est très beau, Ada, que ton nom ait été donné à un langage.

C’est pourquoi, Ada, pour te rendre« hommage », terme piégé, encore, et c’est bien dommage, je m’en tiendrai à ceci :

En cet Ada Lovelace Day, à l’encontre des idéologies privatrices, tu opères comme figure tutélaire, et avant tout humaine, de l’ingéniosité. Aussi bien Ada que Charles. Aussi bien Ian que Deb. Aussi bien Ulysse aux mille ruses que Pénélope et son hack de la toile, filée le jour et détricotée la nuit. Après tout, Pénélope est devenue reine d’Ithaque sur la requête de son navigateur.

 




À vous de Dégoogliser Internet

Quelle semaine ! Avec cinq nouveautés et un nouvel élan pour entamer la deuxième année de la campagne « Dégooglisons Internet », nous espérions que la démarche vous plairait. Cela semble être le cas, alors du coup, nous voudrions à notre tour vous demander des services. 😉

Permettez-nous de poursuivre l’aventure

Ça, c'est grâce à vous. Cliquez sur la carte pour nous soutenir.
Ça, là, c’est grâce à vous. Cliquez sur la carte pour nous soutenir.

Vous le savez, les sous, c’est le nerf de la guerre. Framasoft vit à 75 % de vos dons (le reste étant de la vente de goodies sur EnVenteLibre et des prestations autour de Framapad/Framakey) et cette appartenance à l’économie du don nous offre la plus grande indépendance dans nos projets.

Vos 690 dons récurrents, notamment, nous permettent de nous projeter dans l’avenir et d’avoir l’esprit tranquille quant à nos salariés, nos serveurs, et tous ces impondérables que le bénévolat ne peut pas résoudre. Afin que nous puissions dégoogliser sereinement, et embaucher un-e admin-sys en 2016, il nous faudrait atteindre au moins 780 dons récurrents… Sachez qu’en plus, vos dons sont défiscalisables à 66 % (ainsi un don récurrent de 10 € par mois vous revient à 3 € 40).

C’est grâce à nos donateurs et donatrices que nous avons pu faire tout ce que nous avons fait jusqu’à présent, et nous les remercions avec tout le datalove présent dans nos cœurs de Libristes. N’hésitez pas à les rejoindre en allant sur soutenir.framasoft.org (et à partager ce lien).

Partagez sur vos médias

Il y a une autre manière de soutenir le projet Dégooglisons Internet : en le faisant connaître autour de vous. Mais pour cela, il vous faut peut-être plus de données, d’informations, d’images, de .gif (correctement prononcés :p), de liens, de vidéos (telle que le dessin animé de Gee dont il a fait un making of sur son blog)…

Le site « Dégooglisons Internet » propose désormais tout cela dans son espace médias. N’hésitez pas à aller y faire un tour pour y récupérer tout ce dont vous avez besoin pour votre blog, vos réseaux… bref, pour sensibiliser tous les Dupuis-Morizeau de votre entourage ! … et, bien entendu, c’est du Libre.

Et si vous désirez vous entretenir avec nous pour votre radio, podcast, videocast, journal, etc. sachez que nous sommes là pour vous répondre.

Dégooglisez votre entourage

Dégooglisons Internet est un projet parfois complexe à expliquer. Entre les enjeux de la centralisation du web par GAFAM, la vingtaine d’alternatives que nous proposons (et celles que nous voulons mettre en place), et le but final d’essaimer nos hébergements et données… Il y a mille façons de se perdre dans ce discours.

Heureusement pour nous, Pyves (un des bénévoles du forum des Framacolibris) a activé ses doigts de fée sur du RevealJS pour nous faire une petite présentation pleine d’humour et de phrases-clés avec les dessins de Gee.

Là encore, le code d’intégration de cette présentation est disponible sur notre espace médias : pensez donc à l’utiliser sans modération !

On vous l’a dit en présentant cette nouvelle année de la campagne : tout ce qu’on fait, on ne peut pas le faire sans vous. C’est vous qui pouvez décider de relayer, partager, informer et soutenir Dégooglisons Internet.

Grâce à vous, la première année de cette campagne a été un succès. Nous espérons que vous répondrez présent-e-s pour ce deuxième round, avec le même enthousiasme.

Car même si la route est longue, lorsque l’on est si bien accompagnés, la voie est d’autant plus libre !

Faire un don à Framasoft.




Framadrop : envoyez de gros fichiers en toute sécurité !

Envoyer un email, c’est bien. Mettre en pièce jointe l’ensemble de ses photos de vacances c’est… trop volumineux. Au mieux, vous remplirez la boite email de vos destinataires en moins de temps qu’il en faut pour dire “Tux” ; au pire, ça ne marchera pas. Mais ne vous inquiétez pas, il y a un Framachin pour ça : Framadrop.

Héberger ses fichiers sur les disques durs de GAFAM…

Même le framacat n’y arrive pas.

Pierre et Dominique Dupuis-Morizeau veulent envoyer la vidéo des premiers pas de leur petiot, mais ça ne passe pas dans l’email. Aucune envie de mettre cette vidéo sur YouTube ou Facebook, pour que leurs logiciels de reconnaissance faciale enregistrent déjà le visage du chérubin… La seule solution, c’est qu’ils hébergent le fichier vidéo et en partagent le lien de téléchargement. L’héberger oui… mais où ?

MégaUpload a fermé, Mega l’a remplacé, mais quelle maîtrise a-t-on vraiment des fichiers qu’on dépose sur son compte…? WeTransfer semble bien pratique, mais jusqu’à quand laisseront-ils la vidéo sur leur disques durs ? Et d’ailleurs où se trouvent ces disques durs, hein ? Qui peut y accéder, et voir la vidéo à son tour…? Le FBI peut-il repérer la grande sœur du nouveau marcheur, qu’on aperçoit au fond de la vidéo ?

Héberger ses fichiers, c’est forcément les mettre sur le disque dur de quelqu’un d’autre. D’une entreprise qui pensera plus à ses profits qu’à la protection de notre vie privée. Comment cet hébergeur peut-il nous assurer qu’il ne farfouille pas dans nos données ? Quel outil peut nous permettre d’avoir vraiment confiance ?

Le chiffrement, c’est maintenant

N’utilisez pas le terme “crypter”, les geeks n’aiment pas ça. Mais vous comprenez l’idée : Framadrop prend le fichier que vous voulez héberger sur nos serveurs, le chiffre dans votre navigateur jusqu’à le rendre incompréhensible, puis l’envoie sur nos disques durs. Il ne vous reste plus qu’à copier/coller le lien de téléchargement dans un email et à l’envoyer à qui bon vous semble.

Seules les personnes qui ont la clé de ce fichier (incluse dans le lien que vous leur emailez, et de telle façon qu’elle n’est jamais envoyée à notre serveur) peuvent le télécharger et le déchiffrer (cela se fait automatiquement, parce que votre navigateur web est carrément bien foutu). Nous n’avons pas cette clé. Nous ne pouvons savoir ce que vous hébergerez chez nous. Car nous avons une confidence à vous faire : on ne veut pas savoir. Si, si : on s’en fiche ! Ce sont vos fichiers, c’est votre problème. Nous, on vous propose simplement un outil qui fonctionne bien et un peu d’espace disque pour les faire transiter.

Pour cela, il vous faut juste un navigateur qui va bien. Cela fonctionne avec tous les navigateurs implémentant l’API WebSocket : Firefox, Chrome, Safari, Opera, et même normalement Internet Explorer à partir de la version 10. Framadrop, quant à lui, est basé sur le logiciel Lufi, une nouvelle variante de Lutim, lui-même étant basé sur Lstu, de l’infatigable Luc Didry… Un logiciel Libre, que vous pouvez installer chez vous en un tour de main !

Hébergé selon votre besoin, et pas pour toujours

Seulement voilà : si on se fiche de vos données, quel est l’intérêt de garder vos fichiers éternellement ? Avec Framadrop, c’est vous qui décidez : un jour, une semaine, un mois… Vous nous dites quand nous effaçons vos fichiers, et cela sera fait automatiquement. Non seulement nous n’avons jamais pu savoir ce qu’ils contenaient, mais en plus nous ne les aurons plus.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

 

Comment allons-nous gérer tout ça pour que les frama-serveurs n’explosent pas sous la charge ? Il y a une astuce : plus vos fichiers sont gros, moins de temps vous pourrez les conserver sur nos disques durs. Une vidéo de 2 Go sera stockée moins longtemps que 100 Mo de photos. Cela comporte deux avantages non négligeables.

Premièrement, nous pouvons garantir (sauf énorrrme succès !) que nous aurons toujours de l’espace disque à partager avec la communauté (sans être squattés par un Pouhiou qui voudrait y conserver éternellement les rushes de ses 24 vidéos : on t’a vu :p !)

Ensuite, Framadrop ne deviendra pas le nouveau MegaUpload où seront stockés épisodes de séries en HD et autres blockbusters. Bon, OK, vous pouvez les y mettre si ça vous chante, mais ils n’y resteront pas plus de 48h… alors quel intérêt ? Chers ayants droit, nous ne sommes pas là pour inciter les gens à télécharger ou partager (ils n’ont pas besoin de nous 😉 ), nous voulons simplement qu’ils puissent partager leurs fichiers lourds facilement avec leurs proches.

Hébergez-le, utilisez-le et aidez-nous.

Carte2015-victoiresNotre instance de Lufi intègre nos règles… Rien ne vous empêche d’avoir les vôtres. Fastoche : il vous suffit de l’héberger ! Nous vous proposons, bien évidemment, un tutoriel pour vous aider à proposer votre instance, et votre façon de voir l’hébergement temporaire de fichiers chiffrés.

Nous avons déjà constaté que plus un logiciel est utilisé, plus on lui découvre des possibilités, des capacités et donc de la valeur. Les projets libres, eux, peuvent gagner des utilisateurs et des développeurs. Si vous voulez participer au code de Lufi, le logiciel derrière Framadrop, lancez-vous ! Il vous suffit d’aller sur son dépot git

En attendant, nous sommes heureux de vous proposer ce projet. Pensez à partager Framadrop autour de vous, à le faire connaître à tous vos ami-e-s qui utilisent encore Mega ou WeTransfer… Nous n’aurions jamais eu les moyens de proposer Framadrop sans les dons dont nous bénéficions (et qui sont défiscalisables, en plus), alors si vous le pouvez, pensez à nous soutenir afin que nous puissions maintenir ce projet, et tous ceux de la campagne dégooglisons.

 




Framadate : créateurs de sondages, nous vous avons compris !

Framadate, le « Doodle du Libre » est une exception chez nous. En effet, Framasoft n’est pas une association de développeurs. Oh, bien entendu il y en a par chez nous (et y’en a des biens, comme dirait l’autre), mais dès le départ les projets de Framasoft se sont orientés vers la mise en valeur du code des autres, et à faciliter l’accès à ces créations de l’esprit existantes dans le monde du Libre. Sauf que toute règle a ses exceptions.

Bienvenue sur le service le plus visité de Framasoft

Sincèrement, il y a encore quelques semaines, nous pensions que Framapad était notre service le plus utilisé. Mais nous avons eu la chance d’avoir Quentin, un frama-stagiaire à toute épreuve, qui nous a concocté un outil pour recueillir les statistiques du réseau Framasoft. Visiblement, vous êtes plus nombreux à utiliser Framadate que Framapad. il faut dire qu’avec la possibilité de planifier une réunion (ou des vacances), de choisir les pizzas entre ami-e-s ou encore de prendre une décision en commun, ce petit outil libre et respectueux de vos données est bien pratique… et donc fortement utilisé.

framadate1

En même temps, nous aurions pu nous en douter. Pour ce logiciel à l’origine basé sur le logiciel Studs, nous avons repris le suivi du développement lorsque l’Université de Strasbourg (on lui doit le code originel) a laissé le projet à la communauté. De fait, nous recevons régulièrement des remarques, retours d’expériences, suggestions d’améliorations et de corrections nombreuses et variées, que ce soit sur notre page de contact ou bien sur le git où repose le code. C’est un peu la rançon du succès : plus un service est utilisé, plus ses utilisateurs sont exigeants et demandeurs d’améliorations… alors on va pas se plaindre, hein !

Toujours est-il qu’après le travail conjoint d’Armony et JosephK pour rendre Framadate plus clair, facile d’utilisation et surtout plus accessible, une joyeuse équipe s’est montée autour de ce projet. Menée bille en tête par Olivier Perez (qui a aussi travaillé sur Framagames), assistée d’Antonin Murtin et toujours épaulée par JosephK, cette belle bande (que nous remercions du fond de nos cœurs de libristes) nous offre désormais une nouvelle version de ce logiciel, avec tellement de nouveautés qu’on se croirait dans un openbar !

L’openbar des nouveautés !

Cette nouvelle version (qui a réellement pour nom « Openbar ») fait suite à vos nombreuses demandes, remarques et retours. Voici une petite liste non-exhaustive des nouvelles fonctionnalités :

  • framadate2Possibilité de retrouver en un clic tous les sondages que vous avez créés via votre adresse email.
  • Les étapes de création d’un sondage ont été clarifiées, pour plus de facilité d’utilisation.
  • Vous pourrez choisir d’être notifié des nouvelles participations au sondage, des nouveaux commentaires, ou des deux.
  • L’administration d’un sondage est désormais refondue, pour vous laisser encore plus de liberté.
  • L’administrateur pourra désormais modifier son nom et la date d’expiration du sondage.
  • Chaque participant pourra désormais modifier son nom, ainsi que (si vous cochez la case) son propre vote.
  • Vous pourrez créer un « sondage à vote caché », un vote à bulletin secret, si vous préférez, dont seul l’administrateur voit les résultats.
  • Les champs des dates se complètent automatiquement (15/5 peut devenir 15/05/2015 ou 15/05/2016 en fonction de la date actuelle).
  • Le nombre de « si nécessaire » sont désormais affichés sous le compte des « oui », entre parenthèses et il vous est possible d’afficher un graphique des résultats pour en avoir une meilleure vue d’ensemble.
  • La page d’installation a été modifiée.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Sous le capot aussi, il y a du changement.

Pour tout vous dire, le code a été entièrement revu.

Il avait accumulé une dette technique colossale qui rendait tout correction/évolution très difficile et coûteuse. Cette réécriture rend le code plus facile à lire et à modifier, donc des évolutions plus faciles à mettre en place.

Ce qui a été fait :

  • framadate3mise en place d’un modèle MVC (Modèle Vue Contrôleur), qui permet de dissocier le traitement des infos et leur affichage ;
  • mise en place d’une architecture n-tiers : séparation en plusieurs couches ayant chacune un rôle très défini (échanges avec la base de données, traitement des informations, contrôle de l’affichage) ;
  • les fichiers .md (pour collaborer au code) ont été revus.

Quelques chiffres pour le vertige :

  • 21 contributeurs depuis le début
  • 609 commits (dont 290 pour Olivier, 79 pour JosephK, 32 pour Antonin) ;

Ce qui n’a pas changé :

Framadate a été conçu pour utiliser des langages et technos le rendant facile à installer… On n’allait pas les enlever ! Elles sont toujours là.

Et bien entendu les règles d’accessibilité n’ont pas changé sur Openbar.

Ce succès est le vôtre.

Carte2015-victoiresC’est vous qui, sondage après sondage, incitez votre entourage à utiliser Framadate et à se libérer des services privatifs comme Doodle et consorts. Lorsque vous choisissez d’utiliser ce service dans votre travail, votre association ou votre famille, lorsque vous faites passer notre tutoriel pour expliquer comment créer un framadate, vous dégooglisez Internet, une personne à la fois.

C’est un cercle vertueux. Lorsque vous nous contactez pour nous expliquer un malfonctionnement ou une amélioration possible, ou encore lorsque vous apportez votre pierre au code de Framadate via notre Git, vous rendez possibles de telles mises à jour qui à leur tour séduisent de plus en plus de monde et leur permet de ne plus nourrir GAFAM de leurs données.

Enfin, lorsque vous soutenez Framasoft de vos dons (toujours défiscalisables), une partie de cet argent nous permet de dégager du temps salarié pour suivre le développement, d’avoir les moyens d’héberger le code et surtout le service, et de donner les moyens techniques aux bénévoles motivés d’aller encore plus loin sur ce beau projet.

Merci à vous, donc, de nous aider une fois encore à Dégoogliser Internet.




Framaboard : les libristes ont réinventé le tableau blanc… mais en mieux !

Nous aimons les beaux outils qui permettent de s’organiser pour collaborer… mais trop souvent, ce sont des services qui en profitent pour en apprendre beaucoup sur nous. Beaucoup plus en tout cas que ce que nous voudrions leur confier ! Voici un nouvel exemple d’alternative libre qui vous permettra de maîtriser vos projets sans êtres pistés.

Trello c’est bien gentil…

organized cat…mais c’est centralisé ! Trello, un service de gestion de projets, n’est sans doute pas le plus imposant des services que l’on souhaite voir « dégooglisé » mais il n’en reste pas moins un service propriétaire basé aux États-Unis. Les données qu’on lui confie sont donc transférées on-ne-sait-où et ça, en bons Gaulois que nous sommes, ça nous met hors de nous.

Nous avons donc relevé le défi de vous proposer une alternative LEDS à Trello. Celle-ci repose sur le logiciel Kanboard développé par le très productif Frédéric Guillot. Initié au début de l’année 2014, le projet n’a cessé de grandir avec toujours plus de nouvelles fonctionnalités. C’est parce qu’il nous semblait être robuste, de qualité et avec une forte communauté derrière que nous avons fait le choix de Kanboard. De plus, sa simplicité d’installation en fait un candidat de choix pour notre mission d’essaimage !

C’est sous le nom de Framaboard que nous vous proposons ce nouveau service : https://framaboard.org/.

Post-it et colonnes : la magie du kanban

Framaboard est un outil de gestion de projets se basant sur la méthode Kanban qui consiste à déplacer des tâches (sous forme de post-it) dans différentes colonnes (habituellement « En attente », « Prêt », « En cours », et« Terminé »).

Pour vous aider à y voir plus clair, on vous a concocté deux petits exemples qui vous parleront mieux que de longs discours.

Exemple n°1 : l’association des philatélistes de la petite ville de Sotteville-lès-Rouen organise sa kermesse de Noël.

Noël approche et c’est l’occasion de créer un événement pour renflouer les caisse de l’association et se réunir joyeusement. Cela demande de l’organisation et quoi de mieux qu’un outil de gestion de projets pour partager les tâches ?

framaboard2

Exemple n°2 : Cécile Novelli et Fanny Dupuis-Morizeau vont se marier !

Elles ont donc inscrit toute la famille (mais surtout tata Jeannine et tonton Roger) sur leur Framaboard pour préparer ensemble le plus beau jour de leur vie.

framaboard1

Un endroit rien qu’à vous

Sur Framaboard.org, on vous propose de créer un espace dédié à vos activités. C’est-à-dire qu’en vous créant un compte sur Framaboard, vous disposerez d’une URL rien qu’à vous (https://dupuis-morizeau.framaboard.org/ par exemple). Dans cet endroit rien qu’à vous, vous êtes administrateur et vous avez la main sur toute la configuration de votre Framaboard : on ne vous met volontairement aucune restriction !

Aussi, vous pouvez inviter des amis pour travailler ensemble : inutile de créer un nouvel espace, l’outil est multi-utilisateurs de base. Par exemple, une association n’aura qu’à créer un seul Framaboard et créer ensuite autant d’utilisateurs qu’il y a de membres au sein de celle-ci.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Il est important de noter que deux comptes Framaboard (avec deux URL différentes donc) ne peuvent pas communiquer entre eux. Si vous possédez un compte et qu’un ami souhaite travailler avec vous mais possède lui-même un compte, il vous faudra quand même créer un nouvel utilisateur au sein de votre espace Framaboard à vous.

La documentation saura répondre à vos questions d’utilisateurs et vous aider à utiliser ce nouveau service. Nous tenons tout particulièrement à remercier l’équipe de Framalang qui l’a traduite en Français !

Installez-le, hébergez-le pour les autres et aidez-nous à diffuser cet outil.

Carte2015-victoiresLe but de Framasoft n’est pas de centraliser tous les services du monde sur ses serveurs (on aurait bien du mal de toutes façons !) et nous sommes toujours contents lorsque que quelqu’un arrive à se passer de nos services. Si vous souhaitez auto-héberger votre propre outil de gestion de projets, nous vous invitons à consulter notre article publié dans la catégorie « Cultiver son jardin » pour installer Kanboard.

Si vous n’avez pas les capacités (ou l’envie) d’héberger votre Kanboard, nous pouvons bien sûr vous héberger nous-mêmes. Si vous voulez nous donner un petit coup de pouce malgré tout, nous vous rappelons que Framasoft ne vit que par vos dons. On vous le rabâche peut-être souvent, mais le succès de cette campagne ne tient qu’à ce fil ténu. Avec 5 nouveaux services ce mois-ci, ce n’est pas une mince affaire ! Alors profitez de la déduction d’impôts et n’hésitez pas à nous faire un petit don (petit rappel utile : un don de 10€ ne vous coûtera que 3,40€)