Les programmeurs ne sont pas des branleurs !

Le travail intellectuel des programmeurs souffrirait-il d’un manque de visibilité et de reconnaissance aux yeux d’une logique managériale qui cherche à mesurer le travail effectif avec des critères dépassés ? C’est ce que laisse entendre ce témoignage qui au détour d’une plaisante anecdote met l’accent sur un relatif malaise d’une profession qu’il est difficile de cerner de l’extérieur, et même de l’intérieur d’une entreprise.

Are Your Programmers Working Hard, Or Are They Lazy? article paru sur le blog de l’auteur

Traduction Framalang : sinma, goofy, KoS

Vos programmeurs travaillent-ils dur, ou sont-ils fainéants ?

par Mike Hadlow

Quand quelqu’un effectue une tâche physique, il est facile d’évaluer à quel point il travaille dur. Vous pouvez le voir physiquement en mouvement et en transpiration. Vous pouvez aussi voir le résultat de son travail : le mur de briques s’élève, le trou dans le sol devient plus profond. Reconnaître et récompenser un dur labeur est un instinct assez fondamental chez l’être humain, c’est l’une des raisons pour lesquelles nous trouvons les sports d’endurance si fascinants. Cette reconnaissance d’un dur travail physique devient un problème quand on l’applique à la gestion de personnes qui travaillent à des activités techniques ou créatives. Souvent, les travailleurs intellectuels efficaces n’ont pas l’air de travailler très dur.

En 2004, j’étais développeur junior dans une grande équipe qui s’occupait du système de fourniture et de facturation d’une entreprise de télévision par câble. Comme tous les grands systèmes, il était constitué de plusieurs unités relativement indépendantes dont s’occupaient des personnes ou des équipes différentes. Les départements de TV analogiques et numériques étaient presque entièrement séparés, pris en charge par des équipes différentes.

L’équipe de la TV analogique avait décidé de fonder son système autour d’une pré-version de Microsoft Biztalk. Quatre gars de chez nous et une équipe de Microsoft le développaient et le faisaient tourner en production. Ils avaient tous l’air de travailler très dur. On les voyait souvent travailler tard dans la nuit et pendant le weekend.

Chacun laissait tomber ce qu’il était en train de faire si un problème survenait en production, ils se réunissaient souvent autour du bureau d’un type, faisaient des suggestions pour régler ce qui n’allait pas, ou pour réparer quelque chose. L’activité était permanente, et tout le monde pouvait voir non seulement qu’il y avait un véritable esprit d’équipe, mais que tout le monde travaillait très très dur.

L’équipe chargée de la TV numérique était tout à fait différente. Le code avait été, en majorité, écrit par une seule personne que l’on appellera Dave. Il était développeur de maintenance junior dans l’équipe. Au départ, j’ai eu beaucoup de difficultés à comprendre le code. Au lieu d’une seule longue procédure dans un endroit précis où tout le travail se serait effectué, il y avait des tas de petites classes et méthodes avec seulement quelques lignes de code. Plusieurs collègues se plaignirent que Dave rendait les choses extrêmement compliquées. Mais Dave me prit sous son aile et me conseilla de lire quelques livres sur la programmation orientée objet. Il m’apprit les patrons de conception, les principes SOLID, et les tests unitaires. Le code commença alors à avoir du sens, et plus je travaillais dessus plus j’appréciais l’élégance de sa conception. Il ne posait pas de problème en phase de production, il ronronnait dans son coin et faisait le boulot. Il était assez facile d’opérer des modifications dans le code, du coup l’implémentation de nouvelles fonctionnalités se faisait souvent sans aucun problème. Les tests unitaires permettaient de trouver la plupart des bugs avant la mise en production.

Le résultat de tout cela est que nous n’avions pas l’air de travailler très dur du tout. Je rentrais chez moi à 18h30, je ne travaillais jamais pendant les weekends, nous ne passions pas des heures attroupés autour du bureau de quelqu’un d’autre pour deviner le problème avec un quelconque système planté en production. De l’extérieur, notre tâche devait sembler beaucoup plus facile que celle des gens de la TV analogique. En vérité, les exigences étaient très similaires, mais nous avions un logiciel mieux conçu et implémenté, et une meilleure infrastructure de développement, notamment les tests unitaires.

La direction fit savoir que des augmentations seraient accordées sur la base de nos performances. Quand ce fut mon tour de parler au directeur, il expliqua qu’il était normal que les augmentations soient accordées à ceux qui travaillaient vraiment dur, et que l’entreprise ne semblait pas importer beaucoup à notre équipe, au contraire de ces héros qui lui consacraient leurs soirées et leurs weekends.

photo par nic’s events – CC BY-SA 2.0

Cette entreprise était l’un des rares laboratoires où l’on pouvait comparer directement les effets d’une bonne ou d’une mauvaise conception logicielle et le comportement d’une équipe. La plupart des organisations ne permettent pas une telle comparaison. Il est très difficile de dire si ce type, transpirant sang et eau, travaillant tard les soirs et weekends, constamment sur la brèche, fait preuve d’une grande volonté pour faire fonctionner un système vraiment très complexe, ou s’il est simplement nul. Sauf si vous pouvez vous permettre d’avoir deux ou plusieurs équipes concurrentes travaillant à résoudre le même problème, mais bon, personne ne fait ça, on ne saura donc jamais. Et au contraire, le type assis dans son coin, travaillant de 9 heures à 17 heures et qui semble passer beaucoup de temps à lire sur internet ? Est-il très compétent pour écrire un code stable et fiable, ou son boulot est-il plus facile que celui des autres ? Pour l’observateur moyen, le premier travaille vraiment dur, pas le second. Travailler dur c’est bien, la paresse c’est mal, n’est-ce pas ?

Je dirais qu’avoir l’air de travailler dur est souvent un signe d’échec. Le développement logiciel est souvent mal fait dans un environnement sous pression et dans lequel on est souvent interrompu. Ce n’est généralement pas une bonne idée de travailler de longues heures. Quelquefois, la meilleure façon de résoudre un problème est d’arrêter d’y penser, d’aller prendre l’air, ou encore mieux, de prendre une bonne nuit de sommeil et de laisser faire notre subconscient. Un de mes livres favoris est « A Mathematician’s Apology » (traduit sous le titre L’apologie d’un mathématicien) par G. H. Hardy, un des mathématiciens anglais les plus importants du XXe siècle. Il y décrit sa routine : quelques heures de travail le matin suivies par un après-midi à regarder le cricket. Il dit qu’il est inutile et contre-productif d’effectuer un travail mental intensif plus de quatre heures par jour.

photo par sfllaw – CC BY-SA 2.0

J’aimerais dire aux manageurs de juger les gens en regardant leurs résultats, leurs logiciels qui tournent bien, et non en regardant si les programmeurs ont l’air de travailler dur. C’est contre-intuitif, mais il est sans doute préférable de ne pas vous assoir tout près de vos développeurs, vous pourrez ainsi avoir une meilleure idée de ce qu’ils ont produit, sans être affecté par des indicateurs conventionnels ou intuitifs. Le travail à distance est particulièrement bénéfique ; vous devez apprécier vos employés pour leur travail, plutôt que par la solution de facilité qui consiste à les regarder assis à leur bureau 8 heures par jour, martelant de façon lancinante sur leur IDE, ou se pressant autour du bureau des autres pour offrir des suggestions « utiles ».




Libre Accès : quand l’UNESCO montre l’exemple

Excellente nouvelle, l’UNESCO montre l’exemple et fait elle-même ce qu’elle préconise aux autres en rendant disponibles ses propres publications sous licence Creative Commons.

Elle vient ainsi d’annoncer la création d’un portail regroupant déjà plus de 300 documents. Choix sera fait de privilégier la plus libre des licence Creative Commons, la CC By-SA, qui, on le sait, est la mieux adaptée au secteur éducatif (financé sur fonds publics).

3 exemples au hasard : S’adapter au changement climatique et éduquer pour le développement durable, Établir une proposition d’inscription au patrimoine mondial et Un référentiel TIC de compétences pour les enseignants.

UNESCO - REL

L’UNESCO lance son dépôt Open Access sous licence Creative Commons

UNESCO launches Open Access Repository under Creative Commons

Cable Green – 18 décembre 2013 – Creative Commons Blog
(Traduction : Aurélien Pierre)

L’UNESCO a annoncé l’ouverture d’un nouveau dépôt Open Access (NdT : Open Access ou Libre Accès) rendant disponibles plus de 300 rapports numériques, livres et articles, sous licences Creative Commons IGO (Intergovernmental Organizations).

D’après le communiqué de presse de l’UNESCO :

Actuellement, le dépôt contient des travaux dans 12 langues, incluant des rapports majeurs de l’UNESCO et des publications de recherches. De même que les 300 publications en accès libre déjà présents, l’UNESCO va proposer en ligne des centaines d’autres titres et rapports importants. Couvrant un large spectre de sujets en provenance de toutes les régions du monde, ces connaissances peuvent à présent être partagées au grand public, aux professionnels, aux chercheurs, aux étudiants et aux responsables politiques… sous une licence libre.

L’UNESCO va continuer à élargir sa bibliothèque de ressources libres avec certaines anciennes publications et avec tous les nouveaux travaux suivant l’adoption de sa politique Open Access, en avril 2013. Depuis le 31 juillet 2013, toutes les nouvelles publications de l’UNESCO sont libérées avec l’une des licences CC IGO et seront envoyées sur le dépôt Open Access. La majorité des ressources de l’UNESCO seront libérées sous licence CC By-SA (Paternité – Partage à l’identique).

Mention spéciale également à l’UNESCO pour avoir implémenté la plupart des recommandations dans sa Déclaration des Ressources Éducatives Libres, en 2012 à Paris :

d. Promouvoir la compréhension et l’utilisation de dispositifs d’octroi de licences ouvertes.
g. Encourager le développement et l’adaptation des REL dans une grande diversité de langues et de contextes culturels.
i. Faciliter la recherche, la récupération et le partage des REL.
j. Encourager l’octroi de licences ouvertes pour les matériels éducatifs produits sur fonds publics.

En ouvrant ses publications sous licence libre, l’UNESCO ne rend pas seulement accessibles et gratuites les connaissances qu’elle créé, mais elle plus importante encore elle donne ainsi l’exemple et montre la voie à suivre pour ses 195 nations membres (et 9 membres associés), dans les débats politiques actuels pour le partage sous licences libres des ressources financées sur fonds publics. Le message est clair : c’est une bonne idée que d’adopter des politiques d’ouverture des contenus qui augmentent l’accès et réduisent les coûts des ressources éducatives, scientifiques et culturelles.

Félicitations UNESCO !




Un nouveau service de courrier qui mérite le détour

Schnail Mail : un vrai service de courrier gratuit, pour la vie !

Toujours à la recherche d’alternatives à vous proposer, Framasoft a trouvé important de relayer et promouvoir le récent projet d’Aral Balkan, c’est pourquoi nous traduisons ici (merci à kinou pour son aide !) la page de lancement de sa version bêta.

Publicité pour Schnailmail, image d'escargot avec le mot bêta

Découvrez Schnail, vous allez l’adorer.

Ça vous dirait de bénéficier d’un service de courrier gratuit à vie ?

— Eh bien c’est exactement ce que Schnail Mail vous propose dès aujourd’hui .

Avec Schnail Mail vous pouvez envoyer autant de messages que vous voulez, de vraies lettres et des cartes postales, tout ce que vous voulez.

C’est entièrement gratuit et c’est pour la vie.

Publicité pour Schnailmail, image d'escragot avec le slogan  un vrai courrier gratuit pour la vie

Votre courrier gratuit, à vie…

Cette offre vous intéresse ? Vous avez envie d’en profiter ?

Pour que tous vos amis puissent aussi bénéficier de Schnail Mail, il vous suffit de cliquer sur le bouton ci-dessous :

!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

Bon, il faut préciser qu’il y a un petit inconvénient :

Nous ouvrons votre courrier.

Et nous le lisons.

enveloppe ouverte : Chère Léa, tu avais raison c'est bien de l'herpès, bisous , olivier

Petit inconvénient : nous lisons votre courrier.

Mais nous ne le faisons que pour vous rendre service et informer vos destinataires des offres exclusives et des produits qui pourraient les intéresser.

enveloppe ouverte : même texte que précédemment mais avec une publicité pour une crème antivirale.

Nous ne cherchons qu’à rendre service.

(Nous conservons également une copie de chacune de vos lettres pour pouvoir créer un meilleur profil de vous et de vos amis, et ainsi vous envoyer des offres toujours plus personnalisées au fil du temps. Considérez que nous sommes pour vous comme un ami invisible que vous ne connaissiez pas)

Ensuite nous refermons soigneusement votre lettre et nous l’envoyons.

enveloppe refermée

Impeccable, comme si nous ne l’avions pas ouverte.

J’espère que vous êtes toujours intéressé par Schnail Mail. N’hésitez pas à cliquer sur le bouton ci-dessous pour nous faire savoir que vous êtes prêt à utiliser Schnail Mail :

!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');

Mmmh, vous avez changé d’avis ? Je ne vois pas pourquoi.

C’est comme ça que fonctionne Gmail.

Vous utilisez bien Gmail, non ?

enveloppe avec le logo Gmail

Pourquoi n’aimeriez-vous pas Schnail ? Nous vous proposons simplement l’équivalent de Gmail pour votre vrai courrier.

La différence c’est qu’avec Gmail, Google ne se contente pas de lire votre courrier électronique pour mieux vous profiler, mais va aussi en tirer toutes les données que vous confiez à vos messages pour les transmettre à des dizaines de services et applications : par exemple Google drive (tous vos fichiers), Google+ (vos amis, vos proches, les mises à jour de vos statuts…), Google Now, Google Maps, etc. (où vous étiez, où vous êtes, avec qui, où vous serez demain) et ainsi de suite, continuellement.

Les choses, du reste, ne s’arrêtent pas là. Google vend aussi des appareils bon marché (des smartphones sous Android, des tablettes et des Chromebooks) qui vous facilitent la vie quand il s’agit de s’inscrire à leurs services.

En fait, maintenant Google est en train de devenir fournisseur d’accès à Internet. Si votre identifiant pour Internet est aussi votre identifiant pour les services de Google, toute votre activité en ligne peut être captée et analysée quel que soit l’appareil ou le service que vous utilisez.

Alors reconnaissez que Schnail Mail n’est pas aussi intrusif, n’est-ce pas ?

Qu’en dites-vous ?

Faites confiance à votre copain Schnail Mail.

Du même auteur (articles en anglais)

!function(d,s,id){var js,fjs=d.getElementsByTagName(s)[0],p=/^http:/.test(d.location)?'http':'https';if(!d.getElementById(id)){js=d.createElement(s);js.id=id;js.src=p+'://platform.twitter.com/widgets.js';fjs.parentNode.insertBefore(js,fjs);}}(document, 'script', 'twitter-wjs');




La licence la plus fermée du monde (version 1) #PasSerieux

Un gus nous propose sa version de « la licence la plus fermée du monde » sur un site légitimant les robots tueurs (ben, oui, on y viendra aussi).

C’est satirique mais ça n’est pas loin de certaines situations malheureusement bien véridiques.

Schoschie - CC by-sa

The Most Closed-Source License Evar, version 1

Rudolf Winestock – décembre 2013 – Site Satirique
(Traduction : mlah, nicosomb, Mooshka, mokas01, Penguin)

Ce site est protégé par…

La licence La-plus-fermée-de-tous-les-temps version 1

Ce site internet et toute sa propriété intellectuelle est la seule et unique propriété de Winestock Webdesign LLC. Toute personne (ci-après nommée le Couillon) utilisant cette propriété sans la permission expresse de Winestock Webdesign (ci-après nommée l’Entreprise) doit, de ce fait, renoncer au profit de l’Entreprise à toutes ses propriétés et tous ses biens ainsi que la propriété et les biens de ses collègues, de ceux qu’il aime, à ses animaux domestiques et de tous ceux qu’il a un jour rencontrés.

Lire cette licence entraîne l’accord automatique de ces termes ainsi que l’accord à toute modification ou révision que l’Entreprise pourrait effectuer dans le futur à sa propre discrétion sur ce site, un site aléatoire, ou dans un autre univers. Aucun juge ou médiateur ne pourra rendre un avis sur la validité légale de cette licence ; en fait, tous les juges et médiateurs sont liés aux termes de cette licence même s’ils ne l’ont jamais lue ou ne savent pas qu’elle existe.

Objecter, argumenter contre ou citer la moindre ligne de cette licence est interdit. Si le Couillon fait la moindre de ces choses, n’importe lequel ou tous les employés de l’Entreprise, leurs délégués, copains, potes de beuverie ou n’importe qui parmi leurs connaissances ou leurs pires ennemis auront le droit de prostituer l’épouse du Couillon, de faire l’amour avec passion à la plus belle des filles du Couillon, et forcer le Couillon à déclarer aux représentants de l’ordre choisis par l’Entreprise : « je suis un pédophile pratiquant qui trafique les mineurs en fugue » sans plus de développement. Le choix de la juridiction est laissé à la discrétion de l’Entreprise (mais ladite juridiction sera au minimum à 1000 km du lieu de résidence du Couillon).

Rire de tout ou partie de cette licence, même en privé ou de façon inconsciente, est interdit.

Crédit photo : Schoschie (Creative Commons By-Sa)




Framasoft invité au bal de l’école par l’Hadopi : on y va ou pas ?

Nous avons tout récemment reçu le mail ci-dessous envoyé par l’Hadopi.

Il s’agit d’une invitation à participer, dans des établissements scolaires, à des ateliers « pour sensibiliser le jeune public au droit d’auteur et à la création » (une dizaine de dates sont programmées aux quatre coins de la France pour le premier trimestre 2014).

« Parmi les éclairages divers que nous souhaiterions apporter aux élèves, le regard de Framasoft nous semblerait évidemment très intéressant. »

L’Hadopi agit là dans le cadre de ses missions puisqu’il est explicitement dit dans la loi : « Les élèves reçoivent une information sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin pour la création artistique (…) Cette information porte également sur l’existence d’une offre légale d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin sur les services de communication au public en ligne. »

Première réaction, presque instinctive, au sein de notre association : sourire narquois, méfiance et forte propension à décliner (gentiment) l’invitation. Pas envie de se faire récupérer et servir de caution ou d’alibi.

Il fait dire que quelques ateliers ont déjà eu lieu et qu’à lire les articles suivants de PC INpact, cela incite à une certaine prudence (litote) : Avec la Hadopi, les sites PUR investissent les salles de classe et On a testé la journée portes ouvertes fermées de la Hadopi.

Non, donc, a priori très peu pour nous.

Hadopi

D’un autre côté, c’est tout de même contrariant de laisser des Hadopi, ou pire encore des Calysto et Microsoft, avoir le champ libre (sic) pour pénétrer ainsi l’école et y tenir un discours pas forcément en phase avec le nôtre (nouvelle litote).

Serait-ce une bonne idée d’y aller quand même, sous certaines conditions et en avançant groupés ?

Dans les conditions préalables, il pourrait y avoir l’assurance de disposer d’un réel temps d’intervention dans une totale liberté de parole (avec droit de distribuer quelques petits flyers aux élèves à la fin) ainsi que de pouvoir en toute objectivité relater la journée sur nos sites. Et avancer groupés, cela signifie contacter tous nos petits amis : April, AFUL, La Quadrature du Net, SavoirsCom1, etc. pour se coordonner et être présents à toutes les journées.

Telle est la question que nous vous posons dans les commentaires.

Mail d’invitation de l’Hadopi

Bonjour,

Pour sensibiliser le jeune public au droit d’auteur et à la création, l’Hadopi anime des ateliers auprès des élèves de collège-lycée, en collaboration avec les rectorats.

Ces ateliers visent à informer les élèves sur le droit d’auteur et les mécanismes de la création afin d’encourager la responsabilité et l’esprit critique face aux pratiques culturelles sur Internet. Ils visent également à initier les élèves à la création de façon concrète et ludique et à leur permettre de découvrir un univers culturel.

Pour cela, des artistes et des professionnels sont invités à apporter leur témoignage, leur expertise et leur savoir-faire. Parmi les éclairages divers que nous souhaiterions apporter aux élèves, le regard de Framasoft nous semblerait évidemment très intéressant. Aussi, nous serions ravis que vous puissiez participer à un atelier dans les mois à venir.

Pourrions-nous convenir d’une rencontre prochaine pour vous apporter plus de précisions et – je l’espère – pour envisager ensemble les contours d’une participation ?

Vous trouverez ci-joint un calendrier prévisionnel pour les ateliers des mois à venir, nous vous remercions de nous indiquer si vous pourriez être intéressés par une participation à l’un d’entre eux.

Dans l’attente de votre retour, je me tiens à votre entière disposition.

Mail d’un lycéen

Et pour conclure ce billet sur un son de cloche différent, voici un autre message que nous reçu il y a deux semaines.

Bonjour, je suis élève de Terminale Scientifique et engagé comme beaucoup dans la promotion du logiciel libre. Je vous laisse consulter mon profil sur Wikipédia pour connaitre mes actions.

J’ai proposé à l’animateur culturel de mon lycée d’organiser trois séances de débats sur trois sujets qui me semblent important : les logiciels libres, Internet, le travail collaboratif et les licences libres.

J’aurais aimé savoir si vous aviez des informations à me fournir pour débuter mon travail : dépliants, documents, affiches que je pourrais acheter à l’association et qui permettraient aux intervenants de ces sessions de discussion de repartir avec quelque chose. Il est bien évident que je fournirai un don à l’association[1].

Un travail collaboratif entre les membres de la communauté sur ces sujets pourrait aussi grandement m’aider, pour ne rien omettre et trier les informations les plus importantes. L’idée étant d’intervenir de façon pertinente sur ces sujets et de laisser aux invités le message du débat. D’avance, merci beaucoup de l’aide que vous pourriez m’apporter.

Nous lui avons conseillé de prendre contact avec le Groupe d’utilisateurs de Logiciels libres[2] de son département .

Ce qui fut fait : « ils m’ont tous assuré de leur soutien pour l’écriture et la relecture de mes travaux. Ils m’ont aussi proposé de venir intervenir au sein du lycée. »

Notes

[1] Petit PS en passant à l’Hadopi puisque le lycéen évoque les dons. Framasoft est en campagne de soutien actuellement. Si vous êtes capables de dépenser 3,2 millions d’euros pour une campagne de communication, vous pouvez bien faire un petit geste, non ? 😉

[2] Pour rappel : la liste des GULL francophones sur le site de l’AFUL.




data.abuledu.org : 14 000 ressources éducatives libres !

Cette semaine a été officiellement lancé un projet d’envergure : Data, une bibliothèque numérique de ressources éducatives francophones, forte de 14 000 références, libres et adaptées au quotidien des enseignants. Cette réalisation est le fruit d’un travail de longue haleine (la genèse du projet remonte à plus de 10 ans) de la société Ryxéo et de l’association Abulédu-fr, qui a entre autres lancé le site de micro-blogue Babytwit.

Le site data.abuledu.org

Qui peut s’en servir et comment ?

Tout enseignant peut aisément rechercher puis télécharger une ressource depuis le site dédié. Comme celles-ci sont toutes sous licence libre, il n’y a pas de contrainte légale pour leur utilisation en milieu scolaire (et même ailleurs). Pour ceux qui utilisent un tableau interactif, le plugin pour Open-Sankoré permettra une utilisation directe de cette bibliothèque dans votre logiciel de TBI favori.

Pourquoi une nouvelle ressource ?

Au premier abord on peut se demander pourquoi créer une nouvelle bibliothèque de ressources quand d’autres plates-formes de qualité existent, telles Wikimedia. Les plus-values de Data sont importantes :

  • Les ressources disponibles ont toutes été choisies par les contributeurs en fonction de leur intérêt éducatif ;
  • Chaque ressource éducative est référencée selon la norme internationale LOM (Learning Object Metadata), recommandée par le Ministère de l’Éducation Nationale, et accompagnée de champs pédagogiques (les compétences, le niveau du public cible, le domaine d’enseignement, les activités induites…)
  • Data regroupe des ressources éducatives sélectionnées dans des banques existantes mais également créées ou traduites spécialement pour cette bibliothèque numérique. Plutôt que de chercher successivement sur plusieurs sites, chaque enseignant peut ainsi trouver plus facilement une ressource adaptée à la séance pédagogique qu’il prépare.

Vous avez envie de participer à ce projet ?

Plusieurs moyens s’offrent à vous.

  • Tout d’abord, même si le nombre de ressources est déjà particulièrement conséquent pour un lancement, vous êtes bienvenu-e-s pour collecter ou créer des ressources éducatives libres et les ajouter à cette base de données. Grâce à un logiciel libre développé spécifiquement et disponible pour différents systèmes d’exploitation, chacun peut contribuer facilement, la communauté AbulÉdu se chargeant de valider les ressources.
  • Vous pouvez également aider le projet en créant un serveur-miroir, Data ayant été conçu dès le départ pour être facilement dupliqué.
  • Vous remarquerez que data ne comporte aucune publicité. Proposer un tel service a forcément un coût. Vous avez donc la possibilité de soutenir financièrement cette initiative. http://data.abuledu.org/wp/ressources-educatives-libres/
  • Afin de permettre une utilisation aisée de ces ressources, data est interfacé avec les logiciels d’AbulÉdu. Un plugin pour le logiciel libre pour tableaux interactifs, Open-Sankoré, est en cours de développement. Pour compléter la palette d’outils, il manque actuellement une extension pour les suites bureautiques libres (Apache OpenOffice, LibreOffice et bien sûr OOo4kids). Si un développeur a la compétences et l’envie de la développer, qu’il n’hésite pas à se manifester.

Data est une avancée importante pour tous les enseignants francophones qui créent leurs propres cours, car elle leur offre une bibliothèque de ressources riche, pertinente et référencée. N’hésitez donc pas à en parler autour de vous et à le faire découvrir aux enseignants que vous connaissez (donnez-leur un petit flyer )

Le projet Data est soutenu par l’Organisation Internationale de la Francophonie, le Conseil Régional d’Aquitaine, les associations Framasoft, AFUL, CEMEA La Réunion, Aquinetic, April et ABUL et… peut-être vous.




Les Anonymous doivent-ils laisser tomber le masque ?

Une traduction un brin polémique autour du fameux masque symbolisant les Anonymous.

Aussi joli soit-il, il pose quelques problèmes qui peuvent effectivement contrarier la posture et brouiller le message des actions de cet étrange et fuyant collectif.

Le masque fait référence à Guy Fawkes, personne historique anglais du XVIIe siècle, mais il a pour auteur le dessinateur contemporain David Lloyd de V pour Vendetta. Il est devenu célèbre après l’adaptation de la BD au cinéma. Film produit par Time Warner qui détient les droits à l’image sur le masque et à qui on doit payer une obole à chaque exemplaire du masque vendu (légalement).

Premier problème, le masque est sous copyright classique. Deuxième problème, il appartient à l’une de ces multinationales souvent prises pour cible par les Anonymous. Et, dernier problème, il semblerait qu’il soit produit dans les pires conditions du capitalisme mondialisé, c’est en tout cas ce que le laisse croire cette photo qui a semé le trouble et provoqué l’article très critique ci-dessous.

On aurait aimé qu’il fut dans le domaine public. Chiche qu’on demande tous à Time Warner combien ils veulent pour qu’il en soit ainsi et qu’on monte un crowdfunding dans la foulée pour récolter la somme 😉

Vincent Diamante - CC by-sa

L’hypocrisie des Anonymous a été dévoilée. Et maintenant ils font des pieds et des mains pour se défendre.

Anonymous have been exposed as hypocrites. Watch them try to wriggle out of it

Martha Gill – 6 novembre 2013 – The Telegraph (blog)
”(Traduction : lyn, Eiyeron, MFolschette, Catalaburro, Sky, M0tty + anonymes)’

Anonymous est une organisation définie surtout par ce que ses membres ont choisi de se mettre sur la tête, le fameux masque de V pour Vendetta. Mais depuis hier le masque a connu quelques problèmes techniques. Il semblerait qu’il défigure celui qui le porte.

Le jour de Guy Fawkes, juste à temps pour l’opération Million Mask March, cette photo de Reuters est apparue en page d’accueil de Reddit. Elle montre les masques fabriqués en masse dans une usine au Brésil. Ce n’est peut-être pas un atelier clandestin, mais c’est pourtant le mot que beaucoup ont à la bouche actuellement (d’autres photographies en suivant ce lien).

Cela ne correspond guère avec l’image du groupe. Anonymous lutte contre les effets du capitalisme globalisé – protestant contre de grandes entreprises menant la vie dure aux ouvriers. Et pourtant, on peut voir ces ouvriers, dans de mauvaises conditions de travail, fabriquant les masques des protestataires. Par ailleurs, on sait depuis pas mal de temps que Time Warner, une des plus grandes entreprises audiovisuelles au monde, fait du bénéfice chaque fois qu’un de ces masques est vendu.

Tout cela n’est-il pas légèrement… hypocrite ?

Le compte pro-Anomymous @youranoncentral a essayé de calmer Twitter : « Ecoutez tous, nos masques ont été fabriqués dans un pays en voie de développement. Nous sommes les seuls hypocrites. »

Et plusieurs personnes partagèrent des points de vue similaires à sayheykid24 sur Reddit : « Comment les gens pensent que ces masques ont été faits ? Pensaient-ils qu’ils étaient fait à la main et avec amour par des artisans opposés au grand capital ? »

En effet, que croyions-nous ? Il serait plus simple, plus économique et plus efficace pour les Anonymous de faire fabriquer des masques à la chaîne dans des pays en voie de développement. C’est généralement comme ça que de tels objets sont fabriqués. Cela serait également beaucoup demander à Anonymous que de s’assurer qu’aucune grande entreprise ne tire profit de leurs protestations. Et forcément, étant donné qu’Anonymous est un petit groupe faisant face à de grosses organisations sans scrupules, ils voudront réaliser l’opération la plus percutante possible, quitte à être aussi sans scrupules. Ils peuvent difficilement se permettre de ne pas l’être.

Mais si nous pensions cela nous aurions tort. Ces pressions économiques sont la raison pour laquelle l’industrie du disque a réprimé le piratage numérique et aussi pourquoi Mastercard et Visa ont mal agi envers certains clients – tous des ennemis, tous des Anonymous attaqués pour ces mêmes raisons. Étant donné qu’Anonymous demande aux entreprises de prendre une position inconfortable mais morale contre le système auquel elles sont soumises, si eux-mêmes n’y parviennent pas, ils sont alors eux-mêmes hypocrites. (Fabriquer un masque de Guy Fawkes est plus simple à réaliser chez soi, non ?)

Est-ce important ?

Bien sûr que ça l’est. C’est vrai que les Anonymous ne sont pas les seuls hypocrites. Mais tous les hypocrites ne sont pas entièrement dépendants de leur posture morale. Le fait de punir le mauvais comportement d’autrui fait partie intégrante du message des Anonymous – ils suggèrent de les rejoindre pour être de côté des gentils. Cela signifie que le groupe repose uniquement sur son intégrité morale – et s’ils ne peuvent se permettre de jouer selon leurs propres règles, ils ne peuvent certainement pas non plus se permettre de les enfreindre.

Le dernier problème avec le masque recensé à cette date a montré son (pas si vilain) visage hier. Il s’avère que, bien que cet accessoire soit pratique pour les vendettas masquées, il l’est moins pour se mettre publiquement en valeur. Que se passe-t-il quand la marche organisée, basée sur la notion d’anonymat, attire une célébrité tel que Russel Brand parmi ses rangs ? Brand a résolu le problème en tweetant des photos de lui-même portant son masque. Encore une fois, quelle ironie…




L’école selon Microsoft : comment j’ai appris à ne plus m’en faire et à aimer l’éducation privatrice et fermée

Paris, le 7 novembre 2013. Communiqué de presse.

Deux ans après la convocation d’une centaine d’inspecteurs de l’Éducation nationale au siège de Microsoft France, l’April, Framasoft, le CNLL, SavoirsCom1 et l’Aful s’étonnent d’une nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à l’intérêt du service public d’éducation.

Le 19 novembre 2013, plusieurs responsables de l’Éducation nationale se déplacent au siège de la société Microsoft1. Michel Pérez, Inspecteur général de l’Éducation nationale, Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice générale, Directrice du Comité Stratégique pour le Numérique à l‘École ainsi que des représentations des associations de collectivités viennent découvrir une étude coordonnée par Ludovia Magazine, en association avec Microsoft, Intel et SFR2.

Le titre de l’étude se veut neutre : « Investissement des collectivités en matière de numérique à l’école ». Le dispositif de communication ne l’est pas. Par leur présence à la table ronde organisée par Microsoft, les Inspecteurs généraux légitiment l’appropriation de l’Éducation nationale par une société privée. Les signataires de ce communiqué dénoncent fermement cette nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à la mission de service public de l’éducation nationale.

Les collectivités territoriales souhaitent-elles vraiment favoriser l’exploitation commerciale de l’école par quelques grandes sociétés pour lesquelles l’éducation est exclusivement un marché captif ?

Ce n’est pas la première fois que des responsables de l’Éducation nationale se déplacent au siège de la société Microsoft. Lors du salon Éducatec-Éducatice 2011, les inspecteurs de l’Éducation nationale chargés de mission nouvelles technologies (IEN-TICE) s’étaient vu convoqués par leur hiérarchie pour tenir leur journée annuelle au siège de la société Microsoft. L’April et Framasoft avaient déjà dénoncé « une véritable entorse à la neutralité scolaire et vivement regretté que les programmes de ces journées ne mentionnaient pas les logiciels et ressources libres3. Malgré la circulaire du premier ministre « Pour l’usage des logiciels libres dans l’administration »4.

Ce n’est pas non plus qu’un accident de parcours. Les services de l’Éducation nationale envoient depuis plusieurs mois des signaux inquiétants. Le rapport de l’Inspection générale sur « La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel »5 est très peu documenté sur les logiciels et ressources libres ou, au mieux minimise leur apport. Et le rapport n’aborde que très succinctement l’une des dispositions importantes du texte de loi pour la refondation de l’école qui recommande : « l’incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en faveur de logiciels libres et de contenus aux formats ouverts »6. Les signataires de ce communiqué auraient pu, avec d’autres, aider les rédacteurs dans leur travail afin d’arriver à un rapport plus exhaustif.

« L’école ne doit pas être un marché captif des éditeurs privateurs du numérique. L’école que nous appelons de nos vœux, ne doit pas enseigner « avec  » le numérique sur des produits privateurs dans une approche de type B2i qui forme avant tout des consommateurs passifs » déclare Rémi Boulle, vice-président de l’April, en charge du groupe de travail Éducation. Dans la continuité des principes hérités du siècle des Lumières, elle doit former des futurs citoyens responsables, capables de réfléchir de façon libre, indépendante voire les créateurs de demain.

Stefane Fermigier, Vice-Président du CNLL, rappelle pour sa part « La place du logiciel libre dans le système éducatif français est un enjeu majeur pour la compétitivité de notre économie. Pour continuer d’être à sa place de leader mondial du logiciel libre, la France doit aussi se doter d’une politique éducative forte dans ce domaine, en privilégiant l’usage d’outils pédagogiques libres, en fondant l’apprentissage du numérique à l’École sur les logiciels libres, et en enseignant les technologies et méthodologies propres au logiciel libre dans les filières informatiques et scientifiques ».

Enseigner « avec  » le « numérique » dans toutes les disciplines nécessiterait a minima :

  • un véritable enseignement de la science informatique ;
  • d’authentiques cours de technologie qui ne seraient plus limités, en collège, à la seule étude d’objets physiques dans lesquels l’informatique qu’ils pourraient incorporer est ignorée et traitée comme une boîte noire  ;
  • un authentique apprentissage raisonné des logiciels et de l’internet qui n’est actuellement enseigné nulle part ;
  • un enseignement des technologies et méthodologies propres au logiciel libre dans les filières scientifiques et informatiques ;
  • l’utilisation de logiciels libres et la diffusion sous licence libre des ressources utilisées dans le service public de l’éducation ;
  • une réflexion opérationnelle (approfondie) sur les contenus de cet enseignement, dès l’école primaire.

C’est également enseigner l’apprentissage du travail collaboratif, incompatible avec des ressources privatrices DRMisées, des formats de fichiers non interopérables, des licences qui ne permettent pas la libre circulation et le libre partage des savoirs. L’École ne doit plus être contrainte dans des systèmes privateurs et fermés.

Nous nous tenons à la disposition de l’Inspection générale et de Mme Catherine Becchetti-Bizot pour toute information complémentaire sur les logiciels et ressources libres pour l’éducation et leur souhaitons un riche salon Éducatec-Éducatice.

À propos de l’April

Pionnière du logiciel libre en France, l’April est depuis 1996 un acteur majeur de la démocratisation et de la diffusion du Logiciel Libre et des standards ouverts auprès du grand public, des professionnels et des institutions dans l’espace francophone. Elle veille aussi, dans leurre numérique, à sensibiliser l’opinion sur les dangers d’une appropriation exclusive de l’information et du savoir par des intérêts privés.

L’association est constituée de plus de 3 600 membres utilisateurs et producteurs de logiciels libres.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l’adresse suivante : http://www.april.org/, nous contacter par téléphone au +33 1 78 76 92 80 ou par notre formulaire de contact.

Contacts presse :

  • Rémi Boulle, vice-président de l’April, en charge du groupe de travail Éducation, rboulle@april.org>, 06 05 03 32 30
  • Frédéric Couchet, délégué général, fcouchet@april.org +33 6 60 68 89 31
  • Jeanne Tadeusz, responsable affaires publiques, jtadeusz@april.org +33 1 78 76 92 82

À propos de Framasoft

Issu du monde éducatif, Framasoft est un réseau d’éducation populaire consacré principalement au logiciel libre et s’organise en trois axes sur un mode collaboratif : promotion, diffusion et développement de logiciels libres, enrichissement de la culture libre et offre de services libres en ligne.

Pour plus d’informations, vous pouvez vous rendre sur le site Web à l’adresse suivante : http://www.framasoft.org/ et nous contacter par notre formulaire de contact.

Contact presse :

  • Alexis Kauffmann, fondateur et chargé de mission, aka@framasoft.org +33 6 95 01 04 55

À propos du CNLL

Le Conseil National du Logiciel Libre est l’instance représentative, au niveau national, des associations et groupements d’entreprises du logiciel libre en France. Le CNLL représente 13 associations et groupements, et par leur intermédiaire plus de 300 entreprises françaises spécialisées ou avec une activité significative dans le logiciel libre.

Le CNLL a pour principale mission de représenter l’écosystème du logiciel libre auprès des pouvoirs publics et des organisations nationales et internationales existantes.

Contact Presse :

  • Amélie Vaysse, chargée de communication, relations presse. 01 41 40 11 42 – info@cnll.fr

À propos de SavoirsCom1

SavoirsCom1 est un collectif qui s”intéresse aux politiques des biens communs de la connaissance. Son action vise à faire en sorte que les politiques publiques favorisent la création, la diffusion et la mise en partage de biens communs informationnels. SavoirsCom1 défend lespositions exprimées dans son Manifeste.

Contact presse :

À propos de l’Aful

Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres, l’AFUL a pour principal objectif de promouvoir les logiciels libres ainsi que l’utilisation des standards ouverts. Ses membres, utilisateurs, professionnels du logiciel libre, entreprises ainsi que d’autres associations, sont issus d’une dizaine de pays ou de régions francophones (France, Belgique, Suisse, Afrique francophone, Québec).

Interlocuteur de nombreux médias, l’AFUL est présente sur nombre de salons, conférences et rencontres. Elle agit notamment activement contre la vente liée (site Non aux Racketiciels, comparatif bons-vendeurs-ordinateurs.info et bons-constructeurs-ordinateurs.info), pour l’interopérabilité (membre de l’AFNOR, participation aux référentiels d’interopérabilité et d’accessibilité de la DGME, site formats-ouverts.org, etc.), intervient sur les problématiques du droit d’auteur ainsi que pour la promotion de l’utilisation de logiciels et ressources pédagogiques libres pour l’éducation entendue au sens large.

Contacts presse :

Notes

1. Le Numérique à l’École : un enjeu partagé
2.Lancement de la deuxième édition de l’étude sur le numérique éducatif dans les collectivités territoriales
3.Les inspecteurs de l’éducation nationale convoqués chez Microsoft
4.Circulaire Ayrault sur le bon usage des logiciels libres dans l’administration française
5. Michel Pérez est le coordonnateur du rapport « La structuration de la filière du numérique éducatif : un enjeu pédagogique et industriel », 24/09/2013
6.Loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République publiée au Journal Officiel le mardi 9 juillet 2013  : « L’incitation au développement de ressources numériques se fera notamment en faveur de logiciels libres et de contenus aux formats ouverts ».