MyPads point de la semaine 19

img-mypads-ulule2Travaux effectués

Comme prévu, le travail a été poursuivi du côté des groupes de pads. Plus en détail :

  • la modification des groupes existants, avec la conservation du mot de passe en mode privé (pas besoin de le saisir à nouveau) ;
  • la suppression des groupes ;
  • la gestion d’étiquettes par groupe : créées et supprimées à la volée pendant la modification ou la création de groupe ;
  • un début de gestion des favoris par utilisateur avec le marquage des groupes souhaités ;
  • les tests fonctionnels allant de pair avec ces développements.

Suite

Il y aura peu d’avancées cette semaine, le programmeur étant indisponible quelques jours pour des raisons médicales. Le prochain point concernera donc la semaine 21 avec au programme la recherche par filtres, étiquettes et texte brut sur les groupes et, enfin, le début de la gestion des pads privés.

MyPads, week 19

img-mypads-ulule2

Work done

As expected, tasks have covered groups of pads management. In detail :

  • edition of existing groups, with password keeping where in private visibility (no need to fill it again);
  • group removal;
  • tags management per group : created on the fly and removed during group creation or edition;
  • beginning of bookmarks management per user with group marking;
  • functional testing around these developments.

Suite

There won’t be much progress this week because the developer is absent for a few days for medical reason. Next point will be done week 21. We expect search by filters, tags and plain text over the groups. Also, finally, private pads management start.




Framabee, le (méta-)moteur qui va vous butiner le web !

Comme nous le disions dans un article précurseur de notre projet de Degooglisation d’Internet : « nous n’avons pas peur, nous ne sommes pas résignés, et nous avons nous aussi une vision à long terme pour changer le monde. »

Libérer votre porte d’entrée au Web.

Parmi les plus importants outils qu’il faut libérer au plus vite : les moteurs de recherche. La dépendance du Web envers Google, fait de ce dernier un acteur monopolistique tout-puissant dont le moindre frémissement des algorithmes fait pâlir d’effroi les webmestres les plus endurcis, et peut faire perdre beaucoup d’argent à plus d’un acteur économique. L’autre aspect du moteur de la Firme réside dans la gigantesque base de données qu’elle contribue à alimenter, avec le consentement plus ou moins conscient des internautes eux-mêmes, en enregistrant nos recherches… c’est à dire aussi nos envies, nos souhaits, nos rêves.

Devrions-nous pour autant réinventer la roue ? Nul besoin de dénigrer le moteur de Google qui, qu’on le veuille ou non, constitue un outil formidablement efficace pour effectuer des recherches sur Internet. Si de surcroît on combine ces recherches avec celles d’autres moteurs, moins puissants mais plus spécialisés, le résultat s’avère apporter une plus-value objective.

Il n’est plus guère nécessaire aujourd’hui de vous rappeler quelle importance a la sécurité des données. Tel est pourtant bien le cœur du problème et d’autres que nous l’ont compris depuis longtemps. Ils proposent des solutions très confortables, certaines encore à l’état de projet. Ils mutualisent les puissances des moteurs de recherches dont celui de Google (on les appelle des métamoteurs) tout en garantissant la sécurité de nos identités, ou bien encore en passant par d’autres protocoles comme le P2P :

Et Framasoft envoie : Framabee !

Framabee logoLe modèle de Dégooglisation d’Internet que nous proposons depuis octobre 2014 ne pouvait pas faire l’économie d’un moteur de recherche digne de ce nom. Nous avons donc choisi de lancer un métamoteur de recherche à la « sauce » Framasoft. Or, comme vous le savez, nos intentions ne se limitent pas à mettre en place des services.

Nous offrons un métamoteur de recherche aux visiteurs, au même titre que les autres services que nous proposons ou allons proposer, grâce à vos dons, dans le panier de services de notre projet Dégooglisons Internet. À terme, l’ensemble vise à faire la démonstration des alternatives aux services privateurs, de manière libre, éthique, décentralisée et solidaire.

Libre

Nous avons choisi d’utiliser Searx parce qu’avant tout, il s’agit d’un logiciel libre. Ensuite, pour son développement actif et, bien entendu, parce que les résultats retournés sont tout aussi pertinents, voire plus que ceux des moteurs de recherche classiques (bien entendu, puisqu’il vous propose un mix de tous les résultats).

Seeks est un vrai moteur de recherche qui va indexer le web et les différents nœuds communiquent en peer-to-peer. C’est quand même mieux, non ? Eh bien, il a fallu faire un choix, et si nous pouvons installer et customiser Searx (qui est écrit en Python), modifier Seeks qui, lui, est en C++… disons que la tâche est plus ardue. Framasoft n’est pas une association de développeurs (loin s’en faut) et nos bénévoles sont déjà bien surchargés, sans leur demander d’apprendre un nouveau langage. 😛

De plus Seeks n’a plus l’air en développement actif (le dernier commit date de plus de 6 mois), alors que son site indique qu’il s’agit d’une early release, c’est à dire un logiciel pas forcément tout à fait au point.

Éthique

Comme nous l’annonçons dans notre charte : nous ne vous suivons pas, nous ne vous traquons pas, et nous n’avons que faire de vos données personnelles, si ce n’est de vous aider à les protéger !

Décentralisé

Chacun est libre d’installer sa propre instance de Searx sur son propre serveur : vous ne dépendez nullement de Framasoft pour utiliser Searx. Vous pouvez même choisir votre instance préférée parmi toutes celles déjà ouvertes au public. 🙂

Solidaire

Nous voulons aussi montrer qu’il est possible d’installer un métamoteur sur son propre serveur, pour le compte de votre asso, de vos voisins, de votre famille… La facilité (relative) de son installation vous sera très prochainement expliquée sur Framacloud.

Les capacités de Searx :

  • différentes catégories de recherche ;
  • export des recherches : en json, pour en faire ce que vous voulez, en csv, pour l’utiliser dans un tableur et même sous forme de flux RSS pour surveiller les résultats de votre recherche ;
  • configuration : choisir un autre thème, utiliser une autre catégorie de recherche par défaut, (dés)activer des moteurs de recherche… Searx est configurable à loisir ! (les préférences sont enregistrées dans un cookie) ;
  • réponses rapides : par l’usage de l’API de Duckduckgo, vous aurez des encarts, des réponses rapides de ce moteur ;
  • intégration à votre navigateur : utilisez Searx directement depuis la barre de recherche de votre navigateur préféré.

framabee ajout

Et Searx n’est pas Google…

Jouons-la franc-jeu : tester Framabee, ce n’est pas nécessairement l’adopter !

En effet, vous pourriez trouver que les résultats de Framabee sont moins pertinents que ceux de Google (mais plus que ceux de Bing!, quand même 😛 ). Cela est dû à un phénomène très simple : la « bulle de filtre ». Ainsi, comme Google sait beaucoup sur vous (votre géolocalisation, votre âge, votre sexe, vos précédentes recherches, qui sont vos amis, etc), il peut vous proposer des résultats adaptés à votre profil. L’expert en sécurité informatique Bruce Schneier vient d’ailleurs de publier un ouvrage fort intéressant intitulé « Data and Goliath » qui traite largement de ce sujet. Vous pouvez aussi en apprendre plus sur le sujet en regardant la conférence TED donnée par Eli Pariser.

Autrement dit : Google vous enferme dans une « bulle » et traite vos recherches en fonction de ce qu’il pense que vous cherchez. Cela pose d’énormes problèmes culturels et éthiques.

  • Comment découvrir de nouvelles choses si mon moteur m’enferme dans des territoires connus ?
  • Un logiciel peut-il décider ce qui est bon pour un être humain, d’autant plus si on n’a pas la « recette » de ce logiciel ?
  • Comment s’assurer que le filtre de Google n’agit pas comme une forme de censure ?
  • Qui décide de ce qui doit apparaître ou pas dans les résultats, et comment s’assurer que quelqu’un n’a pas payé Google pour « remonter » un résultat ?
  • etc.

Or, Framabee ne conserve — volontairement, c’est une fonctionnalité, pas un bug ! — aucun historique de vos recherches. Par conséquent, vous n’êtes dans aucune « bulle », sauf éventuellement celle de la langue des résultats, et encore cela peut se désactiver. Mais la contrepartie de cette liberté, c’est que vous pouvez perdre en confort (c’est à dire des résultats adaptés à ce que la machine pense que vous cherchez).

Par ailleurs, Framabee ne résout pas le problème de l’index des moteurs de recherche. Comme nous l’avons dit plus haut, Framabee est un méta-moteur, c’est-à-dire qu’il interroge (de façon anonyme) différents moteurs, et récupère puis vous affiche les résultats qui lui sont transmis. Cela pose donc la question de la taille des bases de données (ou « index ») des moteurs. Le site worldwidewebsize.com estime la « taille » du web indexé par Google (et donc du web visible par le moteur googlebot) à 45 milliards de pages web. Avoir un moteur capable d’indexer autant de pages, et une infrastructure en mesure d’exploiter cette base de données colossale de façon efficace coûte une fortune (plusieurs dizaines de millions d’euros au bas mot). Il est donc totalement impossible à Framasoft, association loi 1901, de proposer un moteur « 100% indépendant ». Wikipédia nous apprend d’ailleurs qu’il ne reste que très peu de « vrais » moteurs de recherche.

La solution à ce problème viendra — espérons-le — peut-être de logiciels libres en pair-à-pair comme Yacy. Mais les ressources de Yacy (communauté de quelques bénévoles) sont sans commune mesure avec celles de Google (55 000 employés et 66 milliards de dollars de chiffres d’affaires).

Mais Google est mon ami… non ? (non).

Ah ! Ces amis qui sous prétexte de t’aider à retrouver tes clés s’incrustent chez toi, fouillent dans ta garde-robe, tapent dans ton frigo et en profitent pour dépiauter ton courrier…

Framabee permet de virer du moteur de Google toutes les cochoncetés qui y ont été mises… par Google ! Et ce, tout en invitant d’autres moteurs de recherche à affiner les résultats. Pour reprendre l’analogie, c’est dire à notre pique-assiette : « tu ne rentreras chez moi qu’à mes conditions, avec respect… et accompagné d’autres potes. »

Framabee (ou votre propre instance de Searx en suivant notre tutoriel d’installation) est un outil de plus pour vous aider à reprendre les clés… de vos Internets. À vous de l’utiliser (et de le faire connaître). Rendez-vous dès maintenant sur :

  • Framabee.org, l’abeille qui vous butine le web ;
  • Trouvons.org, la version sérieuse pour le boulot ;
  • et si vous avez un doute, vous n’avez qu’à demander à Tonton Roger 😉

Enfin, si vous souhaitez (comme nous : promis ça marche très bien !) utiliser Framabee comme moteur de recherche, il vous suffit, lorsque vous êtes sur la page d’accueil du moteur, de cliquer sur l’icône de préférences et de choisir « Ajouter Searx à votre moteur de recherche », puis de l’ajouter comme moteur par défaut.

Vous pouvez aussi suivre les instructions de l’animation ci-dessous.

PS : toute la FramaTeam tient à remercier Asciimoo et toute l’équipe de contribution de Searx pour leur boulot, Framasky pour avoir mené à bien le projet… Et surtout nos donateurs et donatrices qui, par leur soutien, nous donnent les moyens de continuer à Dégoogliser Internet. Voici une nouvelle étape de franchie grâce à vos dons.

framabee




MyPads point de la semaine 18

Nouvelle semaine, nouveau point hebdomadaire. Avec quelques jours de retard puisque celui-ci aurait du paraitre jeudi dernier.

img-mypads-ulule2Les tâches réalisées

La semaine dernière, nous avons abondamment parlé d’une anomalie gênante autour d’Etherpad, de yajsml et de MyPads. Une solution de contournement a été trouvée mais devra être confirmée : pour réinstaller le plugin, il semblerait qu’après l’avoir désinstallé, la suppression forcée du cache NPM (se situant en général dans un répertoire caché, /home/user/.npm) permette de ne plus éprouver le problème. Nous verrons une fois MyPads publié sur NPM, et non installé en local, si ce contournement deviendra inutile et mettrons en œuvre ce qu’il faudra pour améliorer la situation si ce n’est pas le cas.

En dehors de cela, cette semaine a été consacrée essentiellement au module de gestion des groupes avec l’affichage de la liste des groupes, leur création. À propos de la notion, centrale, de groupe dans MyPads :

  • chaque utilisateur, authentifié, peut créer un nombre illimité de groupes;
  • ceux-ci contiennent chacun un nombre illimité de pads;
  • chaque groupe dispose d’un identifiant unique en base de données et d’un label;
  • au niveau du groupe, il est demandé de définir une visibilité pour les pads qui seront contenus
    • restreinte : uniquement pour les personnes explicitement invitées, lesquelles devront posséder ou créer un compte sur l’instance MyPads;
    • privée : accès restreint à l’utilisation d’un mot de passe et dans ce cas, un compte n’est pas nécessaire;
    • publique : les pads contenus sont accessibles par leur adresse Web, comme c’est le cas aujourd’hui sans MyPads.
  • cette visibilité est appliquée par défaut mais pourra être écrasée individuellement pour chaque pad contenu;
  • un groupe pourra être mis en lecture seule, pour consultation uniquement;
  • chaque groupe pourra voir son administration partagée avec d’autres utilisateurs, qui pourront alors en modifier les propriétés et y créer des pads;
  • en plus de ce qui était prévu initialement
    • chaque utilisateur pourra mettre en favori un ou plusieurs groupes auxquels il participe;
    • il sera possible d’associer des étiquettes (tags) pour chaque groupe.

Semaine 19

Le travail sur les groupes va être poursuivi. En théorie, nous devrions obtenir en fin de semaine :

  • la suppression des groupes;
  • les étiquettes, favoris;
  • les filtres et la recherche dans la liste de groupes;
  • les tests fonctionnels qui vont avec le module groupes.

Lorsque la gestion des groupes sera terminée, celle des pads arrivera rapidement, puisque cette dernière sera similaire à celle des groupes, et même simplifiée par rapport à elle.
Rendez-vous en fin de semaine pour le prochain point.

MyPads, week 18

New week, new point with a delay of couple of days : this news should have been published last Thursday

img-mypads-ulule2

Tasks done

Last time, we’ve copiously talked about an annoying bug around Etherpad, yajsml and MyPads. A workaround has been found but must be confirmed : to install the plugin again, it seems that, after uninstalling it, a forced removal of NPM cache (which resides into a hidden directory, like  /home/user/.npm) helps to not suffer from the problem. We’ll check after MyPads publication under NPM public repository if this workaround becomes useless. We’ll work to improve the situation otherwise.

Apart from this bug, the week has been mostly dedicated to group management module : list display, creation. About the groups main concept in MyPads :

  • every user, authenticated, can create an unlimited number of groups;
  • those one can contain one or more pads;
  • each group has a database unique identifier and a name;
  • for each group, you’ll have to define a visibility level for linked pads
    • restricted : only invited users can view and edit pads, people who need a MyPads account;
    • private : the access is protected by a password, in this case, the account isn’t mandatory;
    • public : pads are accessible through their Web address, like in classical Etherpad.
  • this visibility property is applied by default to all attached pads but can be overwritten for each pad;
  • a group can be set up on read-only mode;
  • each group can be shared with other users, then they will be able to edit its properties and create new pads into it;
  • bonus elements
    • each user can bookmark one or more groups;
    • tags can be assigned to each group.

Week 19

Work in groups management will continue. In theory, we should get, at the end of the week :

  • group removal;
  • tags and bookmarks implementation;
  • research and filters from the group list;
  • functional testing of the groups module.

When the groups management will be finished, pads management will be out quickly, because it will be similar, and even simplified.
See you at the end of this week for the next point.




MyPads point de la semaine 17

Comme annoncé la semaine dernière, c’est désormais un point hebdomadaire qui émaillera le travail autour de MyPads. Cette semaine n’aura pas été de tout repos et les avancées visibles sont malheureusement peu nombreuses. Explications.


img-mypads-ulule2

Les travaux

La mise en place des tests fonctionnels client, simulant une navigation réelle, a occupé les premiers jours de développement. Ensuite MyPads a subi quelques modifications pour fonctionner avec la version 4 d’Express, le cadre de développement sur lequel repose Etherpad et donc MyPads. Cette migration a été initiée par le tout premier contributeur externe au plugin, et a été rendue nécessaire par la migration d’Etherpad une semaine plus tôt.

Cette migration a été l’occasion de tester à nouveau la compatibilité de MyPads avec Eherpad. Cela peut sembler étonnant, mais MyPads est développé de manière autonome vis à vis d’Etherpad et est régulièrement testé en tant que plugin Etherpad, pour les raisons suivantes :

  • accélérer le développement et éviter de devoir relancer Etherpad voire réinstaller le plugin à chaque modification;
  • permettre les tests unitaires et fonctionnels serveur, très difficile sinon à partir d’un plugin Etherpad, isoler une base de tests du reste de l’instance;
  • conserver une forme d’indépendance vis à vis du cœur d’Etherpad : afin de ne pas nécessiter des modifications d’Etherpad lui-même et de limiter les régressions en cas de changements internes de ce dernier.

Malheureusement le fonctionnement de MyPads s’est révélé erratique : parfois correct, parfois non. Pour les techniciens, seules les méthodes GET et HEAD sont autorisées et toute autre méthode HTTP est refusée. Le problème, nouveau, est intimement lié au logiciel intermédiaire (middleware) yajsml, lequel est employé par Etherpad afin d’optimiser les requêtes des fichiers dits statiques (scripts, images, styles etc). En théorie, les requêtes prises en charge par MyPads ne devraient pas être impactées par ce logiciel intermédiaire, mais pour une raison mal comprise, elles le sont parfois.

Le problème, c’est que MyPads fonctionne autour d’une interface de programmation standard, une API HTTP REST, sur laquelle se connecte le client Web, et qui permettra à d’autres clients ou à des outils tiers de voir le jour. La résolution du soucis n’est pas aisée : l’anomalie intervient de manière aléatoire. Peu de plugins sont touchés car la plupart ne définissent pas leurs propres routes HTTP. Même si yajsml est modifié pour résoudre le soucis, il faudra que la fondation Etherpad accepte le patch et l’intègre avant de pouvoir retrouver une fonctionnement correct de MyPads. Or, il semble que yajsml sera bientôt remplacé par une technologie plus standard.

D’autres résolutions ont été envisagées, du fait de la situation de yajsml, et entre autres :

  1. Substituer, comme certains plugins le font,  l’API HTTP REST par une API basée sur socket.io, la technologie employée par Etherpad pour la collaboration en temps réel et qui repose en premier lieu sur le standard WebSocket. Cette voie a été expérimentée cette semaine mais représente une charge considérable de travail et la réécriture de nombreux modules. De plus, il ne s’agit pas d’un remplacement propre : MyPads y perd une méthode de communication plus standard ainsi que son système d’authentification, lequel avait été choisi pour permettre à terme une connexion depuis des comptes externes ou encore un annuaire LDAP, OpenID etc
  2. Faire de MyPads une application indépendante, de fait non plus un plugin, qui gèrerait les accès des utilisateurs aux pads en fonction des groupes définis. Le problème de cette solution est de complexifier l’installation de MyPads et de risquer des incompatibilités avec certains autres plugins. Aussi, nous sortirions de fait du cadre du cahier des charges initial.

Il a été décidé que la dernière piste ne serait à employer qu’en cas de dernier recours et c’est la migration vers socket.io qui a été d’abord privilégiée. Néanmoins, à la vue du travail nécessaire et surtout des pertes fonctionnelles que cela risque d’amener, cette solution ne sera pas poursuivie.

La semaine prochaine

Le travail va reprendre sur la version HTTP REST standard qui a été développée jusqu’ici. Il est prévu :

  • qu’étant donné que la suppression du yajsml n’arrivera qu’à un terme inconnu, il faudra dépister l’anomalie et la résoudre, ou au moins proposer un contournement simple;
  • de poursuivre le développement, moins actif que prévu cette semaine, avec notamment
    • le passage d’une authentification en propre classique vers JSON Web Token, dont le travail a commencé cette semaine avec le test de socket.io, de manière à renforcer la sécurité des échanges de données chiffrées entre serveur et client;
    • les groupes et pads, évidemment.

Rendez-vous jeudi prochain pour le point de la semaine 18.

MyPads week 17

As announced last week, we now give some news about MyPads development weekly. Last couple of days haven’t been picnic and few enhancements are visible. Explanations below.

img-mypads-ulule2

Work

Frontend functional testing setup, aiming to simulate real navigation, has filled the first days. Then MyPads has been updated to work with Express version 4. Express is the framework which powers Etherpad and so MyPads. This migration has been introduced by the very first MyPads external contributor, and was necessary because of the Etherpad migration a week earlier.

These modifications were a good moment to test MyPads’compatibility towards Eherpad. That can be surprising but MyPads has been programmed independently from Etherpad and is regularly tested as an Etherpad plugin, here’s why :

  • speeding up the development and avoiding Etherpad reboot or plugin re-installation at each update;
  • allowing unit and functional server testing, quite hard from an Etherpad plugin, and isolate a test database from the whole node;
  • retaining a distance regarding Etherpad core in order to avoid need of Etherpad updates and limit regressions in case of internal modifications of it.

Sadly MyPads behavior becomes erratic : sometimes correct, sometimes buggy. For technicians : only GET and HEAD HTTP verbs were allowed and all other method has been forbidden. This problem seems to be linked to the yajsml middleware, used by Etherpad in order to optimize static files requests (scripts, images, styles etc). In theory, MyPads handled routes should not be impacted by this middleware, but for an misunderstood reason, they sometimes are.

Problem is that MyPads is based on a standard home-defined HTTP REST API, which the Web client connects to. This interface may allow other clients and third party tools to be created more easily. Debugging the problem is not an easy task, due to the randomness of the behavior. Few plugins should be concerned because most of them don’t define their own routes. Even if yajsml is updated to fix the issue, the Etherpad developers will have to accept the patch and merge it before we have MyPads working correctly. Now it seems that yajsml will be soon replaced by a more standard technology.

Others resolutions have been considered, regarding to yajsml situation :

  1. Replace, as others plugins do, the HTTP REST API by a socket.io one. socket.io is the technology used by Etherpad for realtime collaboration, that use as a first class citizen the WebSocket protocol. This approach has been tried this week but requires a considerable amount of work and many modules rewriting. Moreover, it’s not a proper replacement : MyPads loses its more standard communication method but in addition its authentication system, which have been chosen to allow, later, connection through external accounts,  LDAP directory, OpenID etc
  2. Move MyPads from a plugin to a standalone application, which handle user access according to created groups and pads. Problem with this solution : harden the MyPads installation, risks of incompatibilities with some other plugins. Also, making a standalone app won’t conform to the initial specifications.

We have decided to follow the last proposition only as a last resort. The migration to socket.io has been preferred but, with the light of required work and moreover functional looses, it won’t continue.

Next week

Work will be resumed on the HTTP REST version, the one developed until now. We expect :

  • because yajsml removal won’t happen before an unknown time, it will be important to find and fix the bug, or at least to provide a simple workaround;
  • move forward, with
    • migration from a classical authentication to JSON Web Token, which has been partially done this week as part of socket.io test, in order to harden encrypted data exchanges between client and server;
    • groups and pads, obviously.

See you next Thursday for week 18 point.




Surveillance n’est pas synonyme de sécurité

Aux suites des attentats de janvier, le Framablog titrait « Patriot act à la française ? Pour nous, c’est NON ! ». Le projet de loi sur le renseignement de 2015, faisant suite aux lois antiterroristes de 2014 et à la loi de programmation militaire 2013 témoigne d’une volonté claire de légaliser la surveillance de masse en France.

Cory Doctorow, écrivain et activiste bien connu du monde Libre, nous rappelle encore une fois que surveillance et sécurité ne sont pas des synonymes… Son écriture est tellement riche que nous avons choisi d’éluder deux passages dont les références intensément anglo-saxonnes auraient demandé bien des explications nous détournant de son propos simple et efficace.

Pouhiou

Non, messieurs les ministres, plus de surveillance ne nous apportera pas plus de sécurité !

Traduction Framalang par : Simon, goofy, audionuma, Vinm, nilux, yog, Joe, r0u, Maéva, sc
Source : Article de Cory Doctorow sur The Guardian

 

Cory Doctorow CC-BY-SA Jonathan Worth

On se croirait dans Un jour sans fin. Cette sensation, lorsque les mêmes mauvaises idées sur Internet refont surface. On se réveille à la case départ, comme si tout ce pourquoi nous nous sommes battus avait été balayé pendant la nuit.[…]

Le fait que des tueurs déséquilibrés aient assassiné des défenseurs de la liberté d’expression ne rend pas moins stupide et ni moins irréalisable la surveillance de masse (à ne pas confondre avec, vous savez, la surveillance de djihadistes soupçonnés de préparer des actes de terrorisme, à quoi les barbouzes français ont échoué, probablement parce qu’ils étaient trop occupés à chercher des aiguilles dans les bottes de foin avec leur surveillance de masse).

La semaine dernière, lors d’un débat intitulé « l’après Snowden » à la London School of Economics and Political Science (LSE), un intervenant a rappelé que des projets de surveillance de masse avaient déjà été proposés — et débattus à la LSE — depuis des dizaines d’années, et qu’à chaque fois ils avaient été jugés dénués d’intérêt. Ils coûtent cher et ils détournent les policiers des personnes qui ont fait des choses vraiment suspectes (comme les frères Tsarnaïev auxquels les agences d’espionnage américaines ont cessé de s’intéresser car elles étaient trop occupées avec les montagnes de données issues de leurs « détecteurs de terrorisme » pour suivre effectivement des gens qui avaient annoncé leur intention de commettre des actes terroristes).

De fait, il y a eu des tentatives pour créer des bases de données de surveillance centralisées dès que les gens « normaux » ont commencé à utiliser des ordinateurs dans leur vie quotidienne. […]

Pourquoi cette idée ne cesse-t-elle de revenir, malgré les preuves connues de son inefficacité ? Un jour, j’ai posé cette question à Thomas Drake et Bill Binney, deux lanceurs d’alerte de l’ère pré-Snowden. Ils ne savaient pas vraiment pourquoi, mais l’un d’eux m’a dit qu’il pensait que c’était une conséquence de l’émergence d’une fonction publique hégémonique : avec des espions aux budgets extensibles à l’infini, toujours plus de rapports sur l’organigramme, toujours plus de pouvoir, et d’accès à des postes haut placés — et fortement rémunérés dans le secteur privé lorsqu’ils quittent le gouvernement.

Ce dernier point à propos des postes dans le secteur privé sonne particulièrement vrai. Keith Alexander, anciennement directeur de la NSA, a bien quitté son poste de fonctionnaire pour fonder une société de conseil en sécurité qui facture ses prestations 1 million de dollars par mois. L’espionnage est un business, après tout : les opérateurs BT et Vodafone reçoivent de l’argent du GCHQ contre un accès illégal à leurs installations de fibre optique. L’énorme data center de la NSA à Bluffdale dans l’Utah, construit par des entreprises privées, a couté 1,5 milliard de dollars au contribuable américain.

N’oubliez pas qu’Edward Snowden ne travaillait pas pour la NSA : il était sous-traitant de Booz Allen Hamilton, une entreprise qui s’est fait 5,4 milliards de dollars en 2014. Chaque nouveau grand projet de surveillance de la NSA est un contrat potentiel pour Booz Allen Hamilton.

Autrement dit, l’espionnage généralisé n’attrape pas les terroristes, mais il rapporte gros aux sous-traitants de l’armée et aux opérateurs telecom. Dans la surveillance de masse, politique et modèle économique vont de pair.

Nous vivons dans un monde où les mesures politiques ne s’inspirent plus des observations. […] Il y a un curieux contraste entre ce que les gouvernements disent vouloir faire et ce qu’ils font réellement. Que l’objectif stratégique soit d’attraper des terroristes, éduquer des enfants ou améliorer la santé publique, les tactiques déployées par le gouvernement n’ont pas grand-chose à voir avec ce que les observations suggéreraient de faire.

Au contraire, systématiquement et peu importe le domaine, les mesures qui l’emportent sont celles qui ont un modèle économique rentable. Des mesures qui créent de la richesse en abondance pour un petit nombre d’acteurs, suffisamment d’argent concentré dans assez peu de mains pour qu’il reste de quoi financer le lobbying qui perpétuera cette politique.

C’est un peu comme à l’épicerie : la vraie nourriture, comme les fruits, la viande, les œufs, etc. ne sont que de la nourriture. Il n’y a pas grand-chose à dire à leur sujet. Vous ne pouvez pas vanter les qualités nutritionnelles des carottes (pour la santé) : vous devez en extraire le bêta-carotène et le vendre comme une essence magique de carotte bonne pour la santé (et peu importe que la substance s’avère cancérigène une fois extraite de la carotte). C’est pourquoi Michael Pollen conseille de ne manger que la nourriture dont personne ne vante les bienfaits. Mais la majorité des choses disponibles dans votre épicerie, et pour lesquelles on vous fera de la publicité sont les choses que Michael Pollen déconseille fortement de manger, à savoir des produits avec des marges tellement juteuses qu’elles génèrent un surplus de profit qui permet d’en financer la publicité.

« Ne pas être constamment espionné » ne correspond à aucun modèle économique. Les avantages d’une telle politique sont diffus. D’une part, vous ne serez pas interdit de vol à cause d’un algorithme incompréhensible, vous ne serez pas arrêté pour avoir pris le mauvais virage puis pris pour cible par un devin du Big Data qui trouvera vos déplacements inhabituels, vous rendant intéressant à ses yeux. D’autre part, vous serez libre de discuter de sujets intimes avec les gens que vous avez choisis. De savoir que votre gouvernement protège votre ordinateur plutôt que d’en faire une arme au cas où il décide d’en faire un traître, un espion dans votre environnement. Combinés, ces avantages valent bien plus pour nous que l’argent sale de British Telecom vaut pour ses actionnaires, mais nos avantages sont diffus et sur le long terme, alors que ceux de BT sont concentrés et sur le court terme.

Alors on nous ressert la « Charte de l’Espionnage », encore et encore. Parce que les lobbyistes ont l’argent pour appuyer son adoption et la marteler dans la presse à chaque fois qu’elle ressurgit. La mort de défenseurs de la liberté d’expression vaut de l’or quand il s’agit de l’exploiter pour demander un renforcement de la surveillance.

L’automne dernier, à l’ORGCon, j’ai vu une représentante de Reprieve (NdT : association de lutte contre la torture et la peine de mort) qui parlait de son travail consistant à compter et mettre des noms sur les victimes des frappes de drones US, notamment au Pakistan et au Yémen. Ces frappes sont dirigées par la CIA à l’aide de métadonnées (dixit Michael Hayden, ancien directeur de la CIA : « Nous tuons les gens en nous basant sur des méta-données ») telles que les identifiants uniques transmis par la puce radio de votre téléphone portable. Si des recoupements de métadonnées permettent aux analystes de la CIA de déduire qu’ils ont trouvé un terroriste, un drone se dirige vers ce téléphone et tue quiconque se trouve à proximité; mais même la CIA est souvent incapable de dire qui était la cible et qui d’autre a pu être tué.

Jennifer Gibson, la représentante de Reprieve, a expliqué que c’était lié à une modification du mode de fonctionnement de la CIA. Historiquement, la CIA était une agence de renseignement humain (« Humint »), qui faisait son travail en envoyant sur le terrain des espions déguisés qui parlaient aux populations. Aujourd’hui, c’est devenu une deuxième NSA, une agence de renseignement électronique (« Sigint »), qui aspire des données et tente d’y trouver un sens. Pourquoi les États-Unis se retrouvent-il avec deux agences de renseignement électronique au détriment de leurs capacités de renseignement humain ? Après tout, ce serait stratégiquement intéressant pour les États-Unis de savoir qui ils ont tué.

Je pense que c’est parce que le Sigint a un modèle économique. Il existe des marchés publics pour le Sigint. Et qui dit marchés publics, dit déjeuners dans des groupes de réflexion (think tank) grassement financés et dans les bureaux des lobbyistes pour dire aux membres du comité sur le renseignement du Sénat à quel point ces marchés sont importants pour le gouvernement. Les marchés publics sont propices aux avantages en nature. Ils créent de l’emploi dans le privé. Ils reviennent dans le circuit législatif par le biais de contributions aux campagnes.

Il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent au sein de l’Humint. En dehors de l’occasionnel billet d’avion et de quelques postiches pour se déguiser, l’Humint consiste principalement à embaucher des gens pour qu’ils aillent fouiner à droite à gauche. Cela peut impliquer la corruption de fonctionnaires ou d’autres informateurs, mais c’est n’est pas le genre d’investissement gouvernemental qui rameute les lobbyistes au Capitole ou à Westminster.

Je pense qu’on admet généralement ceci dans le milieu politique depuis des années : si vous pensez qu’une chose peut être bonne pour la société, vous devez trouver comment elle peut enrichir davantage quelques personnes, de façon à ce qu’elles se battent pour la défendre jour après jour. C’est comme ça que le commerce de droits d’émission de carbone est né ! Une bonne leçon pour les activistes qui souhaitent atteindre leur objectif en créant un modèle économique autour de leur proposition politique : les gens que vous rendrez riches se battront pour que soit adoptée la mesure que vous proposez si elle les rend le plus riche possible, quitte à la détourner des améliorations pour la société qu’elle est censé apporter.




Censurer un article en trollant le copyright : 25 000 $

À l’heure où la France a appliqué les premières censures administratives de sites web sans intervention d’un juge, on a besoin de bonne nouvelles. C’est chez WordPress, la célèbre plate-forme de blog basée sur le CMS éponyme, que l’on peut en trouver…

Abuser de l’arsenal judiciaire étasunien très coercitif qui permet aux ayants droit de faire plier les hébergeurs de contenus, le Digital Millenium Copyright Act (ou DMCA pour les intimes), aura coûté cher à ce troll du copyright… Et cette délibération nous prouve que la Justice sait encore faire la différence entre droits des auteurs et censure idéologique…

C’est étrange, car j’entends régulièrement un discours voulant faire des libristes des libéraux, réduisant les défenseurs des Internets à des bandits désirant une zone de non-droit… Alors que les libristes qui se battent contre les censures abusives sont, pour celles et ceux que je connais, des personnes éprises d’une chose simple : plus de justice.

Pouhiou

Image piquée à l'article "Putain de DNS menteurs" de reflets.info.
Image piquée à l’article « Putain de DNS menteurs » de reflets.info.

WordPress gagne 25 000 $ face à une demande de retrait abusive sous la loi DMCA

Traduction Framalang par : kl, r0u, KoS, simon, Omegax, Mcflyou + les anonymes
Source : torrentfreak

WordPress vient de remporter une importante victoire judiciaire contre un homme qui a abusé du DMCA pour censurer l’article d’un journaliste critique. Le tribunal a confirmé que la demande de retrait était illégitime et a accordé à WordPress environ 25.000$ de dommages et intérêts et de frais d’avocats.

Automattic, la compagnie derrière la célèbre plate-forme de blog WordPress, a fait face à une augmentation spectaculaire des demandes de retraits liées au DMCA au cours des dernières années.

La plupart des requêtes sont légitimes et ciblent bien du contenu piraté. Néanmoins, il y a également des cas où la demande de retrait est clairement abusive.

Afin d’endiguer ces requêtes frauduleuses, WordPress a décidé de saisir la justice aux côtés d’Oliver Hotham, un étudiant en journalisme qui a vu un de ses articles publié sur WordPress censuré à cause d’une demande de retrait infondée.

Hotham a écrit un article sur « Straight Pride UK » (NdT : groupuscule britannique prônant les valeurs hétérosexuelles, par opposition à Gay Pride), article incluant une réponse qu’il avait reçu de Nick Steiner, attaché de presse de cette organisation. Ce dernier, n’ayant pas apprécié l’article d’Hotham, a envoyé à WordPress une demande de retrait, au motif que celui-ci enfreignait son droit d’auteur.

WordPress et Hotham ont porté l’affaire devant une Cour fédérale de Californie, où ils ont demandé réparation pour les dommages que cet abus leur avait causé.

Cette affaire est l’une des rares où un fournisseur de services a intenté une action contre un abus DMCA. Le défenseur, toutefois, n’a pas répondu à la cour, qui a demandé à WordPress de déposer une requête pour jugement par défaut.

La compagnie a fait valoir le fait qu’elle était confrontée en tant que fournisseur de services en ligne à une responsabilité écrasante et entravante sur les droits d’auteur lorsqu’elle négligeait de retirer le contenu litigieux. Les gens comme Steiner exploitent cette faiblesse pour censurer les critiques ou les concurrents.
« L’avertissement de Steiner concernant le retrait du contenu frauduleux a obligé WordPress à enlever l’article d’Hotham sous peine de perdre la protection prévue dans les accords de sécurité du DMCA », souligne WordPress.

« Steiner n’a pas fait ça pour protéger une quelconque propriété intellectuelle légitime, mais dans le but de censurer la légitime expression critique de Hotham au sujet de Straight Pride UK. Il a forcé WordPress à supprimer un contenu totalement légal de son site internet. Le résultat est que la réputation de WordPress en a souffert. » rajoute la compagnie.

Après examen du cas, le magistrat américain Joseph Spero a écrit un rapport et une recommandation en faveur de WordPress et d’Hotham (pdf), et le juge de la cour de district Phyllis Hamilton a rendu un jugement par défaut cette semaine.
« Le tribunal a trouvé le rapport correct, bien motivé et approfondi, et l’a adopté en tous points, » écrit le juge Hamilton

« Il est ordonné et décrété que le défendeur Nick Steiner paie des dommages et intérêts à hauteur de 960.00 $ pour le travail et le temps d’Hotham, de 1,860.00 $ pour le temps passé par les salariés d’Automattic, et de 22,264.00 $ pour les frais d’avocat engagés par Automattic, pour une sanction arbitrale s’élevant au total à 25,084.00 $. »
Cette affaire est principalement une victoire symbolique, mais elle est importante. Elle devrait envoyer un signal clair aux autres détenteurs de copyright : les fausses demandes de recours DMCA ne restent pas toujours impunies.




Regooglisons Internet : le Libre citoyen

De grandes nouvelles et de beaux partenariats à vous annoncer en ce jour si particulier. Nous espérons vous renseigner en bonne intelligence, afin que vos données soient plus que respectées : afin qu’elles deviennent respectables.

Framasoft signe un pacte d’intelligence citoyenne

Suite à la dernière audition à l’Assemblée Nationale dans le cadre du projet de Loi Renseignement en vue de son examen prochain, Framasoft a eu le plaisir d’être convié à une soirée organisée conjointement par Red String et Clear Shield-France dans les bureaux de Google Paris dans le 9e. Nous avons eu la satisfaction de constater que le travail de toute la communauté en faveur des solutions libres a été reconnu, car nous avons été labellisés officiellement « Laboratoire des réseaux ouverts et libres » (Labrol).

Nous tenons à remercier tous ceux qui à nos cotés luttent et soutiennent notre action pour cette distinction qui nous honore. Voici ce que signifie concrètement cette labellisation : nous allons très bientôt signer un pacte d’intelligence pour opérer dans un esprit d’ouverture totale et néanmoins citoyenne, en permettant l’accès à nos serveurs à ces sociétés agréés par le Ministère de l’Intérieur. Une prochaine convention, se référant au texte de loi mentionné ci-dessus, sera paraphée sous l’autorité d’une commission administrative, afin de servir de banc d’essai (Luc préfère dire proof of concept) d’un Internet plus ouvert et plus sûr pour tous.

Keys on keyboard CC-BY-SA Intel Freepress
Keys on keyboard CC-BY-SA Intel Freepress

 

Libérer la Justice en la servant nous-mêmes.

Si nous avons fait le choix de capitaliser sur l’image de confiance renvoyée par Framasoft, c’est parce que nous croyons fermement que l’esprit d’ouverture et de bonne entente qui règne au sein des services offerts par Framasoft, permettra de concilier les impératifs de protection des citoyens et la possibilité de services respectueux des droits sans pour autant porter devant des services judiciaires déjà débordés les petites affaires de harcèlement et de suspicion pédopornographique que nous traitons régulièrement.

De même la surveillance des groupes Djihadistes, déjà identifiés pour la plupart sur Diaspora, sera d’autant plus facile que nous n’aurons plus à prendre la responsabilité de communiquer les données dans la mesure où un système de réquisition automatique et de transfert sera assuré par Red String, la startup leader sur le traitement automatique des métadonnées.

Nous nous réjouissons de ce partenariat gagnant-gagnant qui nous permettra, grâce au prêt de deux serveurs de Red String, d’ouvrir plus tôt que prévu notre prochain Framadrop, un DropBox-like très attendu, basé sur une solution libre, et qui ravira les utilisateurs. Pour assurer à Framadrop le plus haut niveau de sécurisation contre les virus et autres fichiers malveillants, les fichiers seront automatiquement scannés par l’anti-virus que met gracieusement à notre disposition Clear Shield.

Qu’ils en soient ici remerciés.

Regoogliser selon l’exception culturelle Française.

Il ne s’agit donc pas d’un changement de cap, mais bel et bien d’une révolution. Nos services LEDS (Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires) se verront désormais tous adjoindre un add-on Privatif, Unipersonnel, Technocratique et Espionnant ; afin de distinguer vos données de celles des personnes en voie d’auto-radicalisation ou pouvant porter trouble à l’ordre public. Avec cet algorithme à la pointe des technologies hexagonales, nous aurons donc le meilleur des philosophies étatsuniennes (analyse de masse des méta-données en collaboration avec l’exécutif et les services de renseignement) ; mais dans une exception toute française, qui permettra de réserver l’usage du Logiciel Libre uniquement aux citoyen-ne-s qui n’ont rien à se reprocher.

Le but à moyen terme est de vous fournir un espace de liberté totale et clairement délimitée dans un ensemble de services unifiés qui, avec votre soutien indéfectible, nous permettront enfin de créer ce qu’un grand nombre d’entre vous nous demande à cor et à cri : le Frama-Phone. Nous avons d’ores et déjà acquis le soutien de l’association libriste La Triangulation du Net qui mettra à notre disposition sa base de données libre de géolocalisation, nécessaire à la transmission et au suivi des communications électroniques.

Bon, nous sommes réalistes, ce projet ne se fera pas en un jour, il vous faudra attendre plusieurs mois avant que sa commercialisation soit effective. Mais un premier prototype récemment expérimenté aux Journées du Logiciel Libre à Lyon a déjà atteint 720 points sur le benchmark  du FAI Orange, le fameux « Système Automatisé de Légalisation des Opérations de Protection Électronique ». La route est longue mais nous la ferons avec vous en toute transparence.

Promis : On Ne Lache Rien.

framaphone
Maya, un frama-cat qui nous a vu boire du rhum.

 




La mère Zaclys : petite asso et grands services !

Notre campagne degooglisons a vocation non à se substituer aux initiatives mais à en inciter l’émergence et à mettre en avant celles qui existent. C’est pourquoi, chez Framasoft, on pourrait être un peu jaloux de la mère Zaclys, mais on est surtout admiratifs de la réussite et de l’esprit qui anime cette petite association.

Comme vous allez le lire dans l’interview que nous ont accordée ses responsables, cette association déjà ancienne et bien implantée a récemment « décollé » et gagné en visibilité jusqu’à compter aujourd’hui plus de 12 000 utilisateurs et presque 1200 adhérents.
Nous avons voulu en savoir plus et comprendre ce qu’elle propose, comment elle fonctionne et où elle veut aller. La Mère Zaclys a accepté de répondre à nos 42 questions.

 

1. Bonjour, pouvez-vous vous présenter brièvement ? C’est qui, la mère Zaclys ? Pourquoi ce nom bizarre ?

Bonjour ! Pour présenter la Mère Zaclys, je serais tenté de reprendre les termes que l’on peut trouver sur notre page d’accueil :

zaclys_accueil

Nous proposons un ensemble de services alternatifs tels que le partage de photos, l’envoi de gros fichiers, l’hébergement cloud… et même une boîte mail depuis le début de cette année.

Concernant le nom « Zaclys », nous le tenons d’une vieille dame qui vivait dans un moulin perdu au cœur des forêts de Haute-Saône, avant la guerre. La légende dit qu’elle remontait au village pour faire les veillées traditionnelles de Franche-Comté, et qu’une nuit d’hiver elle serait rentrée chez elle trop alcoolisée et qu’elle se serait endormie dans un fossé. À cette époque nous cherchions un nom international à la Yahoo, Google, Ebay et tous ces mots qui font gagner au Scrabble 🙂

2. Vous existez depuis plusieurs années, comment avez-vous évolué depuis les débuts ?

Nous avons créé en 1998 une première association, « Zacly Multimédias », dont l’objet était :

« la promotion et la sauvegarde du patrimoine culturel de nos 5 villages des bois chargés d’histoire, et le développement des nouvelles technologies ».

La mère Zacly (la vraie, celle dont je viens de conter l’histoire) symbolisait bien le patrimoine et surtout les 5 villages des bois (5 villages de Haute-Saône). C’était l’emblème parfait, une légende mythique de nos forêts au centre géographique des villages concernés. Et le nom composé « Zacly Multimédias » présentait bien les deux parties a priori contradictoires de l’objet de cette association : l’authenticité locale, les racines, et de l’autre le multimédia, Internet, etc.

Au milieu des années 2000, nous avons eu envie de créer un site internet, dont le but était le partage des savoir-faire. Du cercle des 5 villages, nous voulions passer à quelque chose de plus vaste pour toucher plus de monde, mais toujours en gardant les notions de partage et de solidarité. C’est ainsi que Zaclypedia.com est né (c’est aujourd’hui le service « Astuces » de Zaclys.com) et mis en ligne en novembre 2008. Dans les faits, chacun pouvait (et peut encore) créer des articles pratiques pour partager un savoir-faire.

zaclys-gégé
Le point déterminant pour la suite, c’est que nous avions créé une « médiathèque personnelle », une sorte de galerie où l’on pouvait stocker des images, et cela pour illustrer les articles en question. Suite à cela, nous avons constaté que les membres n’utilisaient pas leur médiathèque pour illustrer des articles, mais bien pour stocker et partager des photos. Cela nous a étonnés, sachant qu’il existait déjà un certain nombre de (gros) sites pour faire cela. Nous avons alors commencé à comprendre que beaucoup de gens cherchaient des alternatives à ce qui existait déjà, particulièrement des solutions françaises et pratiques. Nous avons donc développé Album, et ouvert de nouveaux services par la suite.

En 2013, nous nous sommes dit qu’il fallait vraiment actualiser nos statuts, ceux de 1998 étaient pour le moins obsolètes 🙂 Mais au lieu de tout modifier, nous avons préféré créer une nouvelle association, qui était une évolution de l’association initiale. Nous avons gardé le nom de la vieille dame lors du choix du nom de domaine zaclys.com, déjà parce que tous nos membres connaissaient ce nom, mais aussi et surtout pour les mêmes raisons qu’en 1998. « La Mère Zaclys » colle toujours aussi bien à l’esprit qui anime l’association actuelle : l’alternatif, la liberté et le « libre », l’authenticité, la simplicité, le partage, l’artisanal, le local, l’intemporel, etc.

17. Des adhérents et des services qui se sont multipliés, mais combien de bénévoles actifs pour s’occuper de tout ça ? qui est derrière en termes techniques ?

Notre équipe est constituée d’un nombre impressionnant de personnes : 3 😉
Le bureau de l’association est constitué des mêmes personnes qui assurent le suivi technique de cette chère mère Zaclys. Pour présenter les choses simplement, nous avons un programmeur/administrateur système, un comptable/support aux membres/référent cloud, et un graphiste/référent communication. Un grand nombre de domaines sont couverts, parfois de manière transversale, par cette équipe petite mais très motivée.
Ensuite, nous avons aussi des membres actifs. Ils nous écrivent des tutoriels, participent à l’entraide sur le forum, font partie des bêta-testeurs lors du lancement de nouveaux services…
Nous les en remercions d’ailleurs chaleureusement.

23. Vous proposez un tas de services… pourquoi vous faites tout ça, vous voulez être le Google de la Haute-Saône et bientôt maîtres du monde ?

Devenir calife à la place du calife ? Non merci. On n’aime pas les califes, ils abusent trop souvent de leur autorité 😉
Même si, dès le début, nos valeurs sont celles de la liberté et du partage, c’est dans notre cheminement que nous avons constaté que beaucoup de gens cherchaient de l’alternatif et de la confidentialité. Nous n’avons donc fait que de nous développer dans cette voie, complètement compatible avec la nôtre. D’ailleurs c’est souvent en étant à l’écoute des utilisateurs, en répondant à des besoins réels que nos évolutions se font, en douceur. Que demander de plus ?
Ah si, ce que l’on pourrait demander de plus, c’est que l’information circule davantage : oui on peut se passer des services des géants du web, qui sont, certes très performants, mais aussi très dangereux au niveau liberté et confidentialité.
Alors pour répondre à votre question, voilà notre but : proposer des services alternatifs, et puisque le choix est inutile si on ignore qu’on l’a, avoir la meilleure visibilité possible pour qu’un maximum de personnes puissent choisir. On a beau avoir de bonnes intentions, on ne peut pas faire beaucoup de choses quand on est petit. À ce propos merci de nous donner la possibilité de nous exprimer ici.
De plus nous avons eu, depuis le début, l’objectif de proposer des services faciles et simples, que même nos grand-mères doivent pouvoir utiliser. Des services accessibles : gratuits pour les fonctions de base, et moins de 10 euros par an pour toutes les fonctions, parce qu’être membre d’une association, ça change tout. Nous voulions qu’un maximum de gens puissent échanger les photos de famille, avec la grand-mère à l’autre bout de la France, qui n’a qu’un clic à faire pour voir l’album, et cela sans créer de compte.
Nous privilégions également l’éducation et la création, en offrant l’adhésion annuelle à toutes les écoles primaires et à tous les fablabs qui en feraient la demande.

24. Selon vous, qu’est-ce qui vous a récemment propulsés ?

Même si c’est dans des proportions encore bien modestes, nous avons en effet bien progressé ces deux dernières années. La satisfaction de nos membres est selon toute vraisemblance la première cause à cela. Nous n’avons jamais fait de publicité pour nos services, mais nos membres parlent de nous autour d’eux, écrivent à notre sujet sur des forums. Ils trouvent nos services utiles, et ont un contact « humain » avec l’équipe. Ils sont donc satisfaits, et c’est cela notre meilleure publicité.
De plus, notre gamme de services commence à devenir bien étoffée. Cela convient à ceux qui veulent se passer complètement des services des géants, mais également à ceux qui ont juste besoin d’un cloud, ou d’une adresse mail, ou d’un hébergement pour les photos.

8. Et ces services, ils sont libres ? open source ? On peut les installer sur un serveur perso ?

Nous avons commencé avec les services Astuces, Album et Envoi, qui sont des services « maison ». Puis nous avons étoffé notre offre de services en utilisant des projets open source reconnus, comme ownCloud (pour le service «Cloud ») ou Roundcube (pour le service « Mail »). L’important pour nous est que nos services puissent être utilisés sur la plupart des plateformes, et avec la plupart des outils libres, depuis n’importe quel navigateur, depuis n’importe où. Par ailleurs, ce sont des outils dont le développement est très suivi. Ils évoluent donc rapidement et n’ont rien à envier aux solutions propriétaires. Enfin, on peut avoir un contact avec les développeurs et se faire entendre lorsqu’il y a un point à améliorer. On peut même contribuer à leur développement. Chacun peut choisir de s’installer son cloud ou son mail sur son propre serveur. En revanche ça demande du temps et des compétences. C’est pourquoi beaucoup préfèrent se tourner vers notre solution intermédiaire : les serveurs ownCloud dédiés. Ils ont alors leur propre serveur, on leur prépare tout et on les aide en cas de besoin pour l’administration de leur Cloud.

33. Bon si j’adhère je peux profiter de vos services, mais qu’est-ce qui me garantit que mes données personnelles seront protégées des intrus de tous poils ? Bénédicte Dupuis-Morizeau se tient au courant et elle va vous demander si ses données seront chiffrées sur vos serveurs etc. Quelles précautions prenez-vous ?

Quand on parle de protection, il faut déjà penser aux intrusions « internes ». Vous voyez ce que je veux dire. Une entreprise privée américaine attirera plus de sollicitations en tout genre ou même de malveillance qu’une association à but non lucratif française, on n’a pas les mêmes acteurs en présence, les risques de ce côté-là ne sont pas du tout les mêmes. Pas de revente de nos données à des partenaires commerciaux par exemple. Pour se faire une idée, il suffit de comparer nos conditions d’utilisation avec celles des géants, et vous aurez tout de suite compris.
Quant au niveau de la sécurité vis-à-vis de « l’extérieur », eh bien on peut se vanter d’avoir un administrateur système, très compétent en la matière, qui fait tout ce qu’il faut pour sécuriser au maximum toute l’infrastructure.

Nous avons le souci extrême de la confidentialité des données de nos membres. Par exemple, chaque accès aux photos, et même aux vignettes ou pochettes d’album, est vérifié systématiquement. À l’instant où l’auteur modifie les règles de partage de son album ou les listes des invités, chaque accès à chaque fichier est immédiatement bloqué.
Nous améliorons en permanence les règles de sécurité, en fonction de l’actualité, des technologies et des retours utilisateurs. Des sondes et des alertes automatiques surveillent en permanence l’activité des serveurs, et nous réactualisons régulièrement nos firewalls et plusieurs technos de défense que je ne citerai pas.
Tous les échanges avec nos services sont chiffrés sous ssl/tls. Depuis ce début d’année 2015 où nous avons investi dans des serveurs plus récents et plus performants, tous nos services sont mêmes passés au dessus de 80% au test Calomel SSL, certains à 90, d’autres à 100, et nous allons encore améliorer ça dans les mois à venir .

Concernant le chiffrement, non, les données ne sont pas chiffrées sur les serveurs. C’est à l’étude et vous pouvez déjà le faire sur l’offre cloud dédié. Cela dit, les données sont tout de même anonymisées (aucun nom de fichier sur le service Album par exemple) et mises sur des espaces de stockage avec des liens sécurisés. Les disques durs sont triplés depuis 2015 en RAID 1, ce qui est rare aussi, et nous doublons avec des sauvegardes déportées quotidiennes sous trois technos différentes.

Pour terminer au sujet de la sécurité, il faut savoir que le risque majeur, c’est d’abord la boite mail de l’internaute. Si vous utilisez un mot de passe trop simpliste, ou si vous le tapez sur un ordinateur infecté par un virus, un pirate peut d’une manière ou d’une autre gagner l’accès de votre boite mail. Ça lui donne l’accès à tous vos services en ligne : dans votre boite traînent des mails avec vos identifiants. Et même sans cela, il peut utiliser votre boite mail pour demander en ligne un rappel ou un changement de mot de passe, et cela sur la plupart des sites internet que vous utilisez. Alors il ne faut pas non plus tomber dans la paranoïa, sinon on ne fait plus rien. Mais il faut faire attention à ce qu’on fait, c’est vrai pour nous comme pour les utilisateurs.

41. C’est le moment d’aborder la question critique pour toutes les associations, celle du financement. Comment fonctionnez-vous matériellement ? Parce que des serveurs de plus en plus costauds, ça n’est pas gratuit…

Oh non ce n’est pas gratuit ! Ça l’est d’autant moins que nous avons, en février, fait largement évoluer notre infrastructure qui commençait à devenir insuffisante. Et nous avons aussi multiplié nos frais d’hébergement.
Pour supporter les frais, nos revenus dépendent en très grande partie des cotisations de nos adhérents. Sans ça, nous ne pourrions tout simplement pas fonctionner.
Nous avons également les revenus tirés de la location/infogérance de serveurs cloud dédiés. Ce service, assez jeune mais prometteur, a pour cible les associations et les petites structures ayant besoin d’un serveur Cloud administrable.
Nous avons, dans une moindre mesure, un partenariat avec Photobox pour des tirages photos qui peuvent être commandés directement depuis le service Album, mais ça reste marginal.

musicienJaloux du succès de son épouse, le père Zaclys lance un service de musique live on demand

(photo Will Langenberg https://stocksnap.io, licence CC0)

Enfin, nous avons des revenus d’affiliation d’Amazon, ainsi que la publicité Adsense (pour les non-membres). Les revenus sont insignifiants, et nous abandonnerons ces deux partenariats dès que des annonceurs locaux se manifesteront à nous. Avis aux amateurs : bandeaux à 30€/mois pour les premiers à contribuer ! Quoi qu’il arrive, nous allons nous couper de ces sociétés qui ont une philosophie à l’opposé de la nôtre. À la place nous étudions actuellement la possibilité de demander certaines subventions pour booster le développement de nos services. Chose que nous n’avons jamais faite jusqu’à présent, pour avoir une totale liberté à la création de l’association.

42. Et demain, si tout va bien ? Vous envisagez comment la suite de la mère Zaclys ? Vous resterez associatif ou bien vous allez créer une entreprise ? Vous cherchez des recrues ? c’est le moment de lancer un appel à contributions…

Notre objectif premier est de pouvoir nous salarier au sein de l’association. Nous travaillons actuellement sur notre temps libre, et nous en manquons cruellement ! Pouvoir se salarier, cela voudrait dire pouvoir passer tout notre temps à gérer et développer les services proposés. Nous pourrions alors concrétiser tous nos projets, et améliorer de manière significative tout ce que nous proposons actuellement.
Et si tout va très très bien, pourquoi pas nous tourner dans le futur vers une SCOP (société coopérative et participative) par exemple. Nous garderions notre même philosophie, tout en élargissant nos possibilités de développement.
Mais nous n’en sommes pas encore là 🙂

Concernant des recrues, nos avons des besoins oui, et ils sont multiples. Je dirais que nous avons besoin de tout ce que font nos membres actifs en ce moment, mais de manière plus soutenue : compléter nos documentations en créant des tutoriels, des vidéos, participer à notre forum, et surtout parler des services de la Mère Zaclys autour de soi et dans les forums. Nous sommes présents sur Diaspora* depuis peu grâce aux recommandations de nos membres et sur les autres réseaux. C’est peut-être le meilleur vecteur pour faire connaître nos services.
Et bien sûr, adhérer à l’association. Les adhésions font vivre le site et ses services, et nous remercions encore une fois nos membres de nous soutenir dans cette belle aventure !
Puisse-t-elle se prolonger longtemps, et que mille mères Zaclys fleurissent !