Quand Richard Stallman résume l’Hadopi

Richard Stallman tient une sorte de fil d’actualité sur son site, où il consigne sans concession ce qu’il appelle ses political notes.

Au jour du 14 mai 2009, on pouvait lire ceci :

14 May 2009 (Law to give the media companies the power)

The French national assembly voted for a law to give the media companies the power to cut off people’s internet connections on mere accusation.

The same law will also require people to install non-free software in order to make their networks "secure".

Proposition de traduction :

14 Mai 2009 (Une loi donne le pouvoir aux majors)

L’Assemblée nationale française a voté une loi donnant aux majors le pouvoir de couper la connexion internet de citoyens français sur simple accusation.

Cette même loi en obligera également certains à installer un logiciel propriétaire sur leur machine afin de « sécuriser » leur réseau.




Le petit livre mauve (et libre) de Nicolas Dupont-Aignan

Le petit livre mauve - Nicolas Dupont-Aignan - ILV - CC by-saTous ceux, nombreux, qui ont suivi les débats à l’Assemblée autour du projet de loi Création et Internet, auront peut-être découvert ou en tout cas retenu les noms de certains parlementaires qui auront tenté jusqu’au bout de refuser cette loi inique.

Le député Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, était de ceux-là.

Or, celui qui a comparé les pro-Hadopi « aux moines copistes qui voulaient emprisonner Gutenberg et interdire l’imprimerie », nous revient aujourd’hui avec un livre original et très certainement pionnier en son genre en France : Le petit livre mauve.

Ce livre, qui s’inscrit dans la perspective des élections européennes (à ce propos n’oubliez pas Le Pacte), est selon ses dires un abécédaire « de l’Europe qui marche sur la tête… et qu’il faut remettre sur ses deux jambes ! »

Il ne s’agit pas pour moi ici d’en faire la critique politique, mais de souligner que ce livre est rien moins que disponible chez InLibroVeritas[1], sous licence, tenez-vous bien, Creative Commons By-Sa !

Et dans sa version print (comprendre vraie livre physique) il ne vous en coutera que 2 €.

Voici ce qu’on peut notamment lire sur le blog de Nicolas Dupont-Aignan :

Ce livre est publié par Inlibroveritas, une maison d’édition originale qui fait le pari innovant de l’émergence d’un nouveau modèle économique et culturel du livre, fondé sur l’accès gratuit aux œuvres sur internet. Créée en 2005 par Mathieu Pasquini, Inlibroveritas édite des livres sous licences totalement libres de droits, qui sont diffusés à la fois sur support physique payant et sur support numérique gratuit par internet. Le site communautaire d’Inlibroveritas constitue ainsi une sorte de bibliothèque ouverte contenant toutes les œuvres publiées par cette maison et qui draine plus d’un million et demi de connexions par mois. La démarche d’Inlibroveritas s’inscrit dans le concept d’ « édition équitable », qui est un peu au livre ce que la licence globale – l’un des combats majeurs de Debout la République – est à la musique et au cinéma.

Ce n’est certainement pas ceci qui me fera voter pour lui, mais cela y participe.

D’autant qu’avec ce modèle il est bien plus facile de s’informer de ce que l’homme politique a à dire et à proposer.

Notes

[1] Il est également à noter qu’InLibroVeritas inaugure une nouvelle collection, Science Libre, avec comme premier ouvrage L’évolution du vivant expliquée à ma boulangère de Virginie Népoux (toujours sous la très libre licence Creative Commons By-Sa).




Souhait post Hadopi

Hamed Masoumi - CC byNous y sommes, le projet de loi Création et Internet vient d’être adoptée par l’Assemblée. Il était temps parce qu’avec 296 voix pour et 233 contre nous sommes loin de la quasi unanimité du Sénat au mois d’octobre dernier.

Sans vouloir ni dramatiser ni nous montrer grandiloquent, je crois que la meilleure réponse que Framasoft puisse aujourd’hui donner, c’est de modestement tenter de continuer à exister et se développer.

En effet, qu’on le veuille ou non, proposer, depuis plus de sept ans, un ensemble de services et de ressources collaboratives (sous licences libres et formats ouverts) autour du logiciel libre, participe de cette culture qui s’inscrit en opposition souvent frontale avec la philosophie générale de cette loi qui, on l’a vu, a complètement débordé le cadre de la simple lutte contre le téléchargement illégal.

Cela ne sera pas facile car nous demeurons plus que fragiles. Mais ce malheureux épisode aura sans conteste permis de nous compter[1], et nous espérons bien en être et apporter notre petite pierre le plus longtemps possible.

Ce qui ne nous tue pas, nous rend plus fort…

Notes

[1] Crédit photo : Hamed Masoumi (Creative Commons By)




FramaDVD : une compilation de logiciels libres, mais pas seulement

Logo FramaDVD - Licence Art LibreÀ la rentrée prochaine, Framasoft devrait proposer un nouveau projet de promotion et diffusion du libre, sous la forme d’un DVD proposant sur un même support un best-of des applications libres pour Windows et Mac, une distribution GNU/Linux, et de nombreux contenus culturels libres (vidéos, musique, littérature, photos).

Rapide rappels des faits : en 2004, Framasoft effectuait la traduction d’une compilation de logiciels libres anglophone nommée TheOpenCD. On pouvait trouver au sein de ce CD un panel des meilleurs logiciels libres pour Windows, présentés au travers d’une interface visuellement agréable et ergonomiquement efficace[1]

Avec plus de 200 000 téléchargements, et une large diffusion presse, ce projet a été ce que l’on peut appeler un succès (nous étions en 2004, et le libre n’était pas aussi bien répandu, compris ou accepté qu’aujourd’hui).

Le projet anglophone ayant stagné (départ du développeur principal embauché chez… Canonical, changement de nom du projet pour http://www.theopendisc.com/, tâtonnement techniques, etc), il n’y eu pas réellement de suivi des versions suivantes.

Malgré la présence notable de plusieurs compilations de logiciels libres comme Bureau Libre Free EOS, WinLibre, Chti libre, et des compilations plus spécifiques comme celle de l’Université de Versailles, ou celle de LanPower, Framasoft avait planté la graine d’un projet « FramaDVD » avec ceux que les plus marketeux d’entre vous appelleraient des caractéristiques différenciatrices fortes :

D’abord, sur le support, qui utiliserait le format DVD. Pas pour faire joli, mais pour pouvoir faire un produit fonctionnant sous Windows, MacOS et Linux (en incluant un Live CD pour ce dernier).

Ensuite, sur le contenu, qui ne se limiterait pas uniquement aux logiciels, mais serait largement ouvert à la culture libre (photos, vidéos, textes, musiques, etc).

Enfin, sur le public. Même si la cible reste évidemment Tata Jeannine, le FramaDVD (qui sera évidemment 100% sous licence libre) est conçu pour être un outil facilement adaptable pour les structures souhaitant réaliser des dérivés. Sur le même principe que la Framakey, qui a donné naissance à de nombreux forks (éducation, entreprises, métiers, linguistiques, ou tout simplement personnels) l’appropriation du FramaDVD sera encouragée, sur le principe d’une recette de base que chacun pourra adapter à son envie en ajoutant ou retirant des ingrédients. L’objectif est donc aussi de fournir aux collectivités, médiathèques, écoles, etc un outil de référence de la culture libre. Outil de référence ne signifiant pas qu’il sera meilleur que les autres, mais qu’il sera conçu pour être une base adaptable à de nombreux projets. Par exemple, la base technique du DVD permet d’afficher facilement et librement des vidéos sans plugin Flash, au travers des fonctionnalités de la balise <video>. Ainsi, une mairie qui souhaiterait se baser sur le DVD pour réaliser un produit contenant des vidéos du maire présentant la commune pourrait réaliser cette opération simplement.

Nous espérons aussi que ce DVD pourra être un complément de financement pour les LUGs, qui pourront bien entendu vendre légalement et au prix de leur choix le DVD (modifié ou pas) lors d’install parties.

Le système permettant des mises à jour simples et rapides du master, nous envisageons un système de release bi-annuel (en gros, juin et décembre).

Évidemment, on pourra nous objecter que le support physique est dépassé et peu écologique, ce qui est partiellement vrai. Mais notre expérience sur le terrain nous a montré que le grand public se sentait bien plus rassuré avec un objet physique (évidemment, il pourra toujours le télécharger gratuitement) et nous avons des projets de diffusions vers des pays en voie de développement pour lesquels l’accès haut débit est loin d’être général.

Côté planning, les premières versions alpha devraient arriver d’ici la fin du mois de mai, une beta est prévue pour les Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (Nantes, du 7 au 11 juillet), et la diffusion devrait commencer à compter de septembre.

Notez qu’il sera possible de devenir partenaire du projet, afin de nous aider à financer l’achat des premiers lots de DVD.

Ceux qui connaissent Framasoft pourront être sceptiques sur la date : en effet ce projet a débuté en avril… 2006 ! Il était resté dans les cartons faute de temps et d’énergie (et je souhaite au passage à remercier chaleureusement l’ami ComputerHotline d’avoir maintenu le projet seul sous perfusion pendant ces dernières années. Sans lui, le projet serait probablement mort.). Cependant, en fin d’année 2008, nous avons rencontré une équipe de quatre étudiants du Master Communication et Multimédia de l’Université Paris 2 qui se sont intéressés au projet et lui ont redonné un second souffle. Dans le cadre d’un projet d’études, ils ont donc pour mission de nous botter le derrière aider à réaliser et diffuser ce projet (le logo en illustration, ce sont eux par exemple). La plupart ne connaissant pas le monde du libre avant de s’impliquer dans le projet, leur enthousiasme et leur fraicheur nous a poussé à de salutaires remises en question.

—> La vidéo au format webm

En attendant un prochain billet, qui dévoilera captures écrans et listes des contenus retenus, vous pouvez suivre l’évolution du projet, découvrir les vidéos de l’équipe ou le travail déjà réalisé sur le blog dédié au projet.

Notes

[1] Pour la petite histoire, c’est l’interface de TheOpenCD qui a largement inspiré celle de la Framakey.




Le framabook « Simple comme Ubuntu » version 9.04 sera de la party !

Framabook - Simple comme Ubuntu 9.04 - Didier RocheC’est désormais une histoire bien rodée. Quelques jours à peine après la sortie de la nouvelle version d’Ubuntu, parait la nouvelle version mise à jour du framabook correspondant (dont vous trouverez ci-dessous la liste des principales modifications effectuées).

Nous voici donc fiers d’annoncer aujourd’hui la sortie du « Simple comme Ubuntu » (alias le SCU pour les intimes) spécialement dédié à la version 9.04 Jaunty Jackalope de la célèbre distribution.

Prenez deux téméraires Jedi qui, après des mois (parfois des années) de tergiversation, souhaitent enfin « passer à Ubuntu ». Le premier a pris soin de se munir du SCU mais pas le second.
Qui a selon vous le plus de chances de réussite ?

Il n’y a pas à dire, ce SCU c’est une redoutable arme de migration massive 🙂

Ne changeant pas une équipe qui gagne, on retrouve toujours Didier Roche (alias Didrocks pour les intimes) aux manettes et toute la mailing-list « framabook » pour la relecture aussi rapide qu’efficace, sans oublier Mathieu Pasquini d’InLibroVeritas qui fait en sorte que le framabook se métamorphose en vrai beau livre de 350 pages avec plein de copies d’écran inside.

Comme d’habitude vous pouvez le télécharger sur le site Framabook, et comme d’habitude nous vous remercions de nous soutenir en achetant le livre chez InLibroVeritas pour démontrer que l’on peut proposer des livres sous licence libre sans sacrifier à la réussite économique du projet.

Niveau timing ça tombe plutôt bien parce que nous serons en effet à même de le proposer sur les stands de la toute prochaine Ubuntu Party 9.04 qui aura lieu à Paris le 16 et 17 mai au Carrefour numérique de la Cité des sciences et de l’industrie (cf programme détaillé).

Nous vous y attendons nombreux…

Changelog de cette nouvelle version

  • Ajout d’une section expliquant le rôle de Canonical dans Ubuntu.
  • Quelques explications supplémentaires sur comment démonter les clefs USB.
  • Petites imprécisions corrigées sur le shell/console.
  • Effectuer un homicide -> effectuer un logicide est plus approprié.
  • Compléments sur la politique de mise à jour des logiciels d’Ubuntu.
  • Mise à jour de la procédure de partitionnement d’Ubuntu. Redéfinition de l’écran correspondant.
  • Petite note à propos de l’EXT4 disponible 🙂
  • Mise à jour du nombre d’utilisateurs du forum d’Ubuntu-fr.
  • Quelques changements dans les chaînes de traduction :
    • Remplacement des titres de l’onglet Sources de logiciels.
    • Système -> Préférences -> Résolution de l’écran devient « Affichage ».
    • Préférences -> Sessions devient Applications au démarrage (chapitre 3 et 6).
    • Network Configuration -> Connexions réseau (chapitre 3 et 4).
    • Suppression de l’outil « Recherche et indexation ».
    • Ajout de Computer Janitor.
    • Create a USB startup -> Créateur de disque de démarrage USB.
    • Sources de logiciels -> sources de mise à jour (tout au long et de nombreuses fois dans le livre).
  • Suppression de verrouiller l’écran, fermer la session et éteindre dans le menu système. Par conséquent, refactoring complet des sections pour la gestion de ces actions à partir du menu FUSA.Changement d’utilisateur et de l’invité par session d’invité. Ajout également de la gestion des états dans le messenger. Par conséquent, modification de la section « Verrouiller son ordinateur ».
  • Correction des espaces ajoutées dans wget -q http :// (passage dans le mode Anglais dans la feuille de style par éviter que Babel le rajoute).
  • Changement dans les remerciements (Jokx a enfin un nom ! Joseph Maillardet).
  • Petit changement de la bilbiographique.
  • Iptables : explication de la politique de ports ouverts par défaut d’Ubuntu.
  • Mise à jour de la description de StarDict par l’upstream eux-mêmes 🙂
  • Giver et Miro ont été ajouté.
  • World of Goo est cité en tant que jeu natif.
  • Déplacer un tableau de bord demande maintenant l’appuie sur la touche Alt, plus de tableau de bord déplacé par inadvertance (merci la release note de GNOME 2.26, je n’aurais jamais fait attention à ce changement sinon :)).
  • Il n’y a plus d’affiche « pilote pris en compte » après un redémarrage de l’ordinateur après installation de pilote propriétaire.
  • Ouvrir un nouvel onglet par ctrl + T dans Firefox (uniquement cité dans Nautilus)
  • Modifier le nombre de bureaux virtuels par clic-droit sur l’applet.
  • Remplacement de Freeciv par Freecol, plus avancé et dans les dépôts maintenant.
  • Simutrans est désormais installable depuis les dépôts
  • Ajout de mention solo ou multi-joueurs pour les FPS et les RTS
  • Modification de la gestion des langues dans la 9.04 : nouvelle fenêtre, nouvelles fonctions…
  • Mises à jour des textes et des images vers Jaunty Jackalope.
  • des tonnes de reformulations, correction de nombreuses petites coquilles (de quoi faire quelques pates ;)), etc.



Framakey et Ubuntu sont dans une clé USB

USB PenguinIl y a de cela 2 mois, j’évoquais les perspectives 2009 du projet Framakey et notamment le projet de mise en oeuvre d’une clé bootable avec un système GNU/Linux dessus. Ce projet – nom de code FramaGNU[1] – dont la sortie officielle est prévue pour les incontournables Rencontres Mondiales du Logiciel Libre (juillet), a suivi un parcours un peu particulier ces derniers mois.

Rappelons que, dans les grandes lignes, ce projet vise à produire une application à destination de l’utilisateur final (Tata Jeannine) souhaitant créer une clé USB contenant non seulement la Framakey, mais aussi un système GNU/Linux bootable avec « disque persistant ».

Ce dernier point est important, car cela permet de mettre à jour le système ou les applications sur la clé (par exemple, si vous installez un nouveau logiciel depuis cette « Live USB », vous le retrouverez au prochain démarrage). Cela différencie FramaGNU du projet UnetBootIn par exemple, qui ne propose pas la création de disque persistant (et dont l’interface est loin d’être « end-user »).

Il existe depuis plusieurs mois un outil intégré à Ubuntu permettant de réaliser une telle clé. Malheureusement, cet outil n’est accessible que depuis Ubuntu, ce qui est un frein pour les utilisateurs qui ne sont pas vraiment à l’aise avec l’informatique : il faut télécharger l’image disque (fichier .iso) d’Ubuntu (« Pourquoi on me propose Ubuntu ou Kubuntu ? c’est quoi le 64bits ? » etc), la graver (qui n’a jamais entendu la phrase « j’ai bien gravé mon fichier .iso sur mon CD, mais je n’arrive pas à l’ouvrir ! » ?), lancer le CD (avec la difficulté de devoir potentiellement modifier la séquence de boot), pour enfin créer la clef USB et redémarrer dessus. Un peu compliqué pour Tata Jeannine, non ?

Le mois de mars ayant été essentiellement consacré aux développement des WebApps, c’est à dire d’applications web portables comme PortableDrupal ou PortableWordpress, le projet FramaGNU était un peu resté de côté.

Devant quitter mon fief lyonnais pour y rencontrer l’équipe Ubuntu-FR au salon Solutions Linux début avril, je me penchais à nouveau sur le projet afin de voir s’il était possible de développer rapidement quelque chose prouvant qu’il était techniquement possible de créer un Live USB Ubuntu avec disque persistant sans quitter Windows. C’est d’ailleurs ce que propose le projet Fedora Live USB Creator, dont je me suis largement inspiré.

Après 3 jours, une nuit, et une compilation dans le train pour Paris, j’ai donc publié la première version alpha de la FramaGNU. La démo a eu son petit succès sur le salon. Mais le jour même, on m’a fait la remarque « Tiens, ton truc, ça me rappelle uSbuntu. ».

Et là, c’est le drame du développeur ! Autant j’avais cherché à voir comment raccrocher les wagons avec Fedora Live USB Creator (en Python, mais avec une structure peu adaptée au projet) ou UnetBootin (en C++, que je ne maitrise malheureusement pas), autant mes recherches de projets similaires ne m’avaient pas orientées vers le projet uSbuntu. Bref, je venais de passer 4 jours à réinventer la roue sans le savoir…

Sur le site web d’uSbuntu, on peut lire :
uSbuntu Live Creator est un logiciel gratuit pour Windows qui permet de créer une clé USB bootable avec Ubuntu 8.10 ou 9.04 dessus. Ce logiciel offre aussi une option inédite de virtualisation permettant de lancer Ubuntu directement dans windows et cela sans configuration ni installation.

En plus de proposer une interface Playskool-like bien moins geek que la mienne, ce bougre de projet existe depuis plusieurs mois (donc il est potentiellement plus stable), et propose d’intégrer une machine virtuelle portable (permettant de faire tourner Ubuntu dans une fenêtre Windows, sans rebooter, et sans trop de pertes de performances).

D’abord, une petite vidéo de la simplicité d’uSbuntu :

—> La vidéo au format webm

Ensuite, une vidéo d’Ubuntu dans la machine virtuelle portable :

—> La vidéo au format webm

Je me raccrochais alors à l’idée que je n’avais pas perdu mon temps, puisque uSbuntu n’était pas sous licence libre (CC by-nc-nd, là ou FramaGNU était sous licence GPL), qu’il ne proposait de créer que des versions Live d’Ubuntu (alors que je prévoyais le choix de l’OS : Ubuntu, Fedora, Mandriva, etc) et surtout que les clauses Creatives Commons ne me permettraient pas d’y greffer le téléchargement optionnel de la Framakey (ce qui est quand même mon objectif de départ).

Mais quand même, quelle frustration de devoir refaire un logiciel alors que celui d’à côté fait quasiment la même chose en mieux ! Je sais qu’il y en a qui trouvent cela distrayant, mais ce n’est pas vraiment mon cas : si je développe un logiciel libre, c’est pour répondre à un besoin non satisfait, pas pour me faire plaisir (d’où le fait que je sois un mauvais développeur, d’ailleurs).

A la lecture des commentaires sur son blog, le développeur – un jeune français – me parut malgré tout sympathique (comme quoi je ne suis pas rancunier !). Je me décidais donc à lui envoyer un message sur le forum d’Ubuntu-FR lui demandant, en gros, s’il serait d’accord pour libérer son logiciel. Après quelques échanges par email sur les implications, le choix de licence, et autres détails, sa réponse fut positive !

Je tiens donc ici à remercier Slym, le développeur d’uSbuntu, car je sais que la première libération d’un logiciel ne se fait jamais sans crainte (après, la question ne se pose plus tellement cela paraît naturel). Il fait ici preuve de courage (et à mon avis de bon sens), et j’espère sincèrement qu’uSbuntu, dont la prochaine version (1.6) sera sous GPL v3 prendra une toute autre ampleur. En tout cas, en ce qui me concerne, je suis tout à fait prêt à travailler sur ce projet et à lui apporter des fonctionnalités supplémentaires (multi-distributions, optionnalité de la Framakey, promotion sur Framasoft et Framakey, etc).

Dans les semaines qui viennent, vous verrez donc apparaître de nouvelles versions d’uSbuntu (renommé LInux LIve Creator pour l’occasion) avec des améliorations et développements communautaires.

Quelles leçons pouvons nous tirer de cette histoire ?

Première leçon : il est souvent reproché aux logiciels libres d’être « redondants », que cela soit avec des logiciels propriétaires, et souvent même avec d’autres logiciels libres (combien existe-t-il de CMS libres ?). Il est parfois difficile de faire comprendre qu’il n’est tout simplement pas souhaitable – ni conforme à l’esprit du libre – de rallier toutes les forces derrière un même produit. L’une des forces du libre est dans sa remise en cause permanente vis à vis de l’écosystème qui l’entoure qui, couplé à la transparence et au partage du code source, pousse nécessairement le logiciel à répondre de façon plus efficace au besoin d’un public. A contrario, il est parfois plus efficace de voir comment intégrer un projet existant pour y apporter sa pierre, plutôt que de réinventer la roue dans son coin (d’où mon « abandon » de FramaGNU). Tout est question d’équilibre.

Seconde leçon : ne jamais, jamais, hésiter à contacter un développeur de logiciel (ou tout autre type de ressources) propriétaire afin de lui demander s’il a envisagé de passer son contenu sous licence libre. Plus nous serons nombreux à effectuer cette démarche, plus nous pourrons expliquer, apaiser les craintes, proposer des solutions (juridiques, techniques, organisationnelles, etc.). Bien entendu, beaucoup (la plupart ?) refuseront, mais beaucoup accepteront. Peut être parce qu’ils avaient des idées reçues sur le libre, peut être parce qu’ils en méconnaissent les mécanismes, mais plus probablement parce que, tel la plupart des musiciens et artistes, le développeur de logiciel souhaite avoir face à lui des utilisateurs reconnaissants, satisfaits, et prêts à partager de l’enthousiasme et de l’énergie. Bref, des utilisateurs impliqués.

Notes

[1] Oui, bon, c’est un nom de code, quoi…




Sans les « pirates » l’offre de musique légale risque de prendre l’eau

Mikebaird - CC byAlors qu’en ce moment même est débattu pour la deuxième fois à l’Assemblée nationale le projet de loi Création & internet, que le gouvernement veut imposer en dépit des nombreuses voix qui s’élèvent contre dans le monde de l’Internet (Quadrature du Net, Free, pétition de SVM) chez les artistes (lettre ouverte de personnalités du cinéma, producteurs indépendants de musique) des et même dans les rangs de la majorité, il n’y a qu’à se pencher pour trouver des éléments invalidant les contre-vérités dont les pro-Hadopi nous rebattent les oreilles.[1]

On sait que ce projet de loi, sous prétexte de défendre la création et les artistes, vise à maintenir sous perfusion le monopole de majors et de producteurs dont le modèle commercial obsolète est condamné, et l’on peut aisément avancer que depuis le début, les adversaires du téléchargement dit "illégal" et le gouvernement qui va dans leur sens se trompent de débat.

Plusieurs études ont montré que depuis le début des années 2000, alors qu’explosait le téléchargement par réseaux P2P, les ventes de musique et de DVDs, la fréquentation des salles de concerts et de cinéma n’avait cessé de croître.

Le gouvernement hollandais l’a d’ailleurs bien compris, et déclaré légal le téléchargement gratuit d’œuvres sous copyright, après qu’un rapport avait montré que les échanges de musique et de films par peer-to-peer étaient bénéfiques à l’industrie du divertissement.


Par ailleurs, une étude norvégienne a démontré que les téléchargeurs sont aussi ceux qui achètent le plus de musique disponible au téléchargement payant.

C’est donc la traduction d’un billet détaillant cette étude que nous vous proposons ici pour prouver, s’il en était encore besoin, que le projet de loi Création & Internet, s’il est adopté, sera, en plus d’être coûteux, inepte, injuste et obsolète, complètement inutile.

Étude : Les pirates sont aussi les plus gros acheteurs de musique. Réponse des labels : Mais bien sûr !

Study: pirates biggest music buyers. Labels: yeah, right

Jacqui Cheng – 20 avril 2009 – Ars Technica
(Traduction Framalang : Tyah, Olivier, Don Rico)

D’après une récente étude norvégienne, ceux qui téléchargent de la musique "gratuitement" sur les réseaux P2P (peer-to-peer, ou poste à poste) sont plus enclins à acheter légalement leur musique que ceux qui ne s’écartent pas du droit chemin. Les labels de musique, cependant, ne veulent pas y croire.

Selon une étude de la BI Norwegian School of Management, ceux qui téléchargent des copies illégales de musique sur les réseaux P2P sont les plus gros consommateurs de musique légale. Les chercheurs ont examiné les habitudes de téléchargement de plus de 1 900 internautes âgés de plus de quinze ans, et concluent que les habitués du téléchargement illégal de musique sont significativement plus enclins à acheter de la musique que ceux qui n’utilisent pas les réseaux P2P.

Sans surprise, les conclusions de la BI établissent que les 15-20 ans sont plus enclins à payer pour télécharger de la musique numérique qu’à acheter des CDs, même si la plupart d’entre eux ont acquis un CD au cours des six derniers mois. Cependant, quand on arrive aux échanges par P2P, il semblerait que ceux battant pavillon noir sont aussi les clients les plus enthousiastes de sites comme iTtunes et Amazon MP3. BI affirme ainsi que ceux qui déclarent télécharger de la musique illégalement et "gratuitement" consomment dix fois plus en musique légale que ceux qui ne téléchargent jamais illégalement. La traduction automatique de Google de la déclaration d’Auden Molde de la Norwegian School of Management à l’Aftenposten dit ainsi : "Le plus surprenant reste la très importante proportion de téléchargement légal".

Le label EMI émet toutefois des doutes sur les statistiques de la BI. Bjørn Rogstad de EMI déclare à l’Aftenposten que les résultats laissent à penser que le téléchargement gratuit stimule le téléchargement payant, mais rien n’est moins sûr. "Si une chose est sûre, c’est que la consommation de musique augmente alors que les revenus diminuent. La seule explication est que le téléchargement illégal est plus important que le téléchargement légal", poursuit-il.

En rejetant ainsi les résultats de l’étude, Rogstad ne tient pas compte du fait que l’Internet a considérablement modifié la façon d’acheter de la musique. Les labels de musique ne vendent plus les albums complets par camions entiers comme c’était le cas avec les supports physiques, ils vendent aujourd’hui de gros volumes de chansons individuelles, de morceaux choisis. Le vieux format de l’album se meurt à cause de la vente de musique sur Internet, ce n’est un secret pour personne, et ça explique en grande partie la baisse générale du chiffre d’affaire de la musique.

Le rapport de la BI corrobore celui de la branche canadienne de la RIAA, la Canadian Record Industry Association, publié en 2006. À l’époque, l’organisme conclut que les utilisateurs des réseaux P2P achètent aussi plus de musique que l’industrie ne veut l’admettre, et que les réseaux P2P ne sont pas la cause principale de la baisse des ventes de musique. 73% des participants à l’étude de la CRIA déclaraient acheter la musique après l’avoir téléchargée illégalement, alors que si les non-"pirates" n’achetaient pas de musique, c’était simplement par paresse.

Notes

[1] Crédit photo : Mikebaird (Creative Commons By)




Le jour où la suite bureautique MS Office devint fréquentable ?

Kevin N. Murphy - CC byLe 28 avril prochain, Microsoft devrait mettre en ligne sa nouvelle mise à jour majeure de la suite Office 2007 (dans le vocable Microsoft, on parle de Service Pack, ici le numéro 2, donc SP2).

C’est un évènement beaucoup plus important qu’il n’y parait. En effet, parmi les nouveautés, la célèbre suite bureautique intégrera pour la première fois nativement le format ouvert Open Document Format.

Auparavant on pouvait en théorie lire et écrire en ODF sur la suite Office, mais il fallait télécharger un plugin et faire tout un tas de manipulations compliquées pour arriver au résultat souhaité (lire le rapport Becta pour avoir de plus amples informations).

En arriver là ne fut pas une mince affaire, il aura fallu mettre la pression sur Microsoft qui, avec son arrogance sa manière de faire habituelle, souhaitait plutôt nous imposer son propre format de fichier, le très controversé OOXML.

Toujours est-il qu’on tient enfin là un format de fichier bureautique, ouvert, standard, et en pratique réellement interopérable (en admettant bien entendu que la qualité technique soit bel et bien au rendez-vous). D’un coup d’un seul, la principale critique faite à la suite MS Office tombe, et l’on se retrouve avec un produit beaucoup plus fréquentable, pourvu que les utilisateurs de cette suite aient la bonne idée et lire, écrire et échanger par défaut avec le format ODF (ce qui, a mon humble avis, nécessitera tout de même un temps d’adaptation où il faudra être patient et pédagogue).

Pour « célébrer » l’événement, nous avons choisi de traduire un vieil article Jonathan Schwartz, PDG de Sun, qui témoigne de l’intérêt fondamental de posséder des formats ouverts, en bureautique comme ailleurs[1].

Mes photos de famille – et ODF

My Family Photos – and ODF

Jonathan Schwartz – 12 février 2007 – Blog
(Traduction : Poupoul2, Goofy et Olivier)

Il y a quelques années, alors que je me trouvais chez mes parents, j’ai passé un peu de temps à regarder de vieilles photos de famille tirées d’une boîte à chaussures. C’était sympa. J’y prenais beaucoup de plaisir… jusqu’à ce que je m’aperçoive que la plupart de ces photos étaient uniques. C’est à dire qu’il s’agissait d’exemplaires uniques. Uniques au monde. Et pour au moins l’un des membres de ma famille, il n’existait que deux ou trois photos prises au long de sa vie. Ouch !

Une boîte à chaussures, me dis-je. Un peu archaïque, non ? Et si jamais il y avait une inondation, ou pire encore, un feu ? Voici des photos que je veux partager avec ma famille et transmettre de génération en génération. Je veux que mes enfants en connaissent l’histoire, et mes petits-enfants, et les enfants de mes petits enfants.

Alors, j’ai fait ce que tout bon fils ferait : j’ai convaincu mes parents de me laisser leur subtiliser la boîte un certain temps, je suis rentré à la maison et j’ai numérisé les photos (j’ai aussi rendu la boîte à mes parents).

Les photos numérisées se trouvaient désormais sur mon disque dur. Dans mon portable. Dans ma cuisine (c’est là que vit mon portable).

Étant donné ce qui se passe tous les jours dans ma cuisine, elles s’y trouvaient sans doute moins en sécurité que dans leur boîte à chaussures. Et un point pour l’archaïsme. Un échec, un !

J’ai alors gravé quelques DVDs, les ai distribués autour de moi, et en ai donné quelques-uns aux autres membres de la famille. Cela va sans dire, la plupart des DVDs ont été perdus, ce n’est pas un hasard si les administrateurs système amateurs restent amateurs… Et deux échecs, deux !.

La bonne nouvelle, c’est qu’un jour, quelqu’un de brillant a dit que le réseau est l’ordinateur… Il y a quelque temps, j’ai décidé de les télécharger sur mon service de photos en ligne. Si vous allez vous résoudre à surveiller une boîte à chaussures, autant se tourner vers quelqu’un dont c’est le métier, qui surveille déjà plein d’autres boîtes à chaussure et qui pourrait bien être le meilleur au monde dans ce domaine.

Et puis je me suis demandé…

Comment puis-je garantir que le service sera au rendez-vous, ou que je serais capable de visualiser les images que j’y ai stockées… pas seulement dans un an, mais dans cinq ou cinquante ans ? Que se passera-t-il si les images survivent à la technologie ?

Le décor étant planté, voilà qui illustre bien la raison d’être de ce petit truc qu’on appelle Open Document Format.

Mettez vous dans la peau du législateur écrivant un texte de loi, ou dans celle d’un médecin rédigeant l’ordonnance de son patient, ou encore dans celle d’un étudiant travaillant sur une nouvelle de son cru. Et cinq ou cinquante ans plus tard vous prend l’envie de revoir vos documents. Sauf que le développeur de l’application qui a servi à créer ces documents, l’entreprise qui a créé le traitement de texte a, au choix, cessé son activité, ou décidé de vous demander $10000 pour vous fournir une version capable de lire de vieux formats de fichiers. L’information survit toujours à la technologie, ces scénarios en sont de bons exemples.

Que faites vous alors ?

Premier réflexe : vous râlez. Après tout, l’information que vous avez créée vous appartient à vous et pas à l’éditeur. C’est pareil pour vos photos de famille, vous imaginez qu’un fabricant d’appareil photo vous demande de passer à la caisse avant que vous ne puissiez voir vos propres photos ? C’est là tout le danger lié aux des applications n’utilisant pas des formats de fichiers ouverts. N’oubliez pas, l’information survit à la technologie.

C’est la raison pour laquelle, aux côtés de quelques-uns des plus grands groupes technologiques, ainsi que d’une foule de gouvernements et d’organismes du monde entier, nous avons créé quelque chose que l’on appelle Open Document Format (ou "ODF" de son petit nom). ODF décrit un format ouvert pour les informations contenues dans des documents, indépendant des applications utilisées pour créer les documents enregistrés en ODF.

En d’autres termes, si vous écrivez un texte de loi, un dossier médical ou une fiche réglementaire avec un traitement de texte supportant aujourd’hui l’ODF, et que vous avez besoin d’y accéder n’importe quand dans l’avenir, vous serez libre de le faire à vos conditions. ODF est un véritable format standard, mis en oeuvre par des éditeurs variés (d’IBM à Sun, en passant par Google, Red Hat et même Microsoft désormais), et adopté à une très large échelle sur toute la planète. Et c’est gratuit.

My family photos and ODF - Google docsLa pérennité de l’information et des formats de fichiers est plus qu’essentielle pour des institutions et des entreprises adoptant des politiques de rétention de documents allant bien au-delà de la vie utile du logiciel (ou des employés) qui a permis la création des documents. La disponibilité de l’information est ainsi garantie dans l’avenir. Il en va de même pour nos photographies dans nos boîtes à chaussures. En tant que CIO (NdT : Directeur informatique) à la maison, j’exige que les images me survivent.

Et juste au cas où vous auriez raté une étape, nous travaillons avec Google pour garantir l’interopérabilité entre les documents bureautique de Google et les documents OpenOffice, élevant l’ODF au rang de mécanisme d’échange. Tout document créé avec la suite bureautique de Google peut être aisément exporté vers (et bientôt importé de) OpenOffice (voir la copie d’écran). Combinés, les 2 produits permettent aux entreprises et aux particuliers de préserver, dans le monde entier et pour plusieurs générations, l’accès aux lois, aux contrats, aux dossiers médicaux, aux journaux ou aux plans stratégiques. Et c’est strictement pareil pour les présentations et les feuilles de calculs.

Enfin, pour ceux qui découvrent OpenOffice, il s’agit d’une suite bureautique libre, qui sera toujours gratuite, pour les entreprises comme pour les utilisateurs finaux. D’après nos estimations, nous en avons distribué des centaines de millions de copies autour du monde (cliquez ici pour le télécharger). Et maintenant que Microsoft a annoncé le support de l’ODF, les utilisateurs peuvent sereinement penser qu’OpenOffice peut être introduit dans toutes les chaumières et les bureaux, pas uniquement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans les pays développés. Dans quelques semaines, vous aurez la possibilité de télécharger ici un plug-in ODF, qui permettra à Microsoft Word de lire et écrire de l’ODF par défaut. Une fois installé, vous le verrez apparaître dans les options de Word :

my family photos and ODF - MS Office

(Je mettrai un lien dès que le plug-in sera prêt)

À partir de maintenant, ODF devient votre format par défaut. Que vous soyez une compagnie pétrolière ou un étudiant, ODF vous permettra une interopérabilité sans heurts entre des environnements Open Source ou propriétaires, aussi longtemps que le standard (et pas la technologie ou le produit) existera.

Du point de vue des entreprises, de grandes institutions peuvent envisager une migration en douceur, les cadres pourraient conserver Microsoft Word, tandis que le reste du personnel peut passer à une alternative interopérable (par exemple : le traitement de texte de Google ou OpenOffice, ou même les deux). Accessibilité et interopérabilité sont de bonnes choses pour Internet, et nous avons bien l’intention de les utiliser pour les générations futures.

Notes

[1] Crédit photo : Kevin N. Murphy (Creative Commons By)