Notre gitlab évolue en Framagit. C’est très efficace !
Warning : cet article parle de forge logicielle qui sert à développer collaborativement du code. Il est donc un peu velu et technique, mais il fera plaisir aux plus « barbu-e-s » d’entre vous !
Préviousselaid, chez Framasoft : nous avions besoin d’une forge logicielle comme outil interne à l’asso… parce que même si nous ne développons pas (ou exceptionnellement) de logiciel libre ; les mettre en avant, les améliorer (parfois), les promouvoir et ouvrir des services au monde, ben ça demande de créer, maintenir, échanger et améliorer du code !
Nous nous étions donc installé Gitlab à la main, sur un coin de serveur, juste pour nous… Étant les seuls utilisateurs, on s’est dit que ce ne serait pas grave s’il n’était pas toujours à jour, à traquer la dernière version… (oui : nous sommes moins exigeants sur nos outils internes que pour les services que nous ouvrons au grand public ^^).
Franchement, merci Google !
Merci, parce qu’à chaque fois que vous prenez des décisions unilatérales aux dépens de vos utilisateurs-produits, vous nous offrez l’occasion de prouver que le Libre offre des alternatives bien plus respectueuses des personnes qui vous ont confié leur vie numérique (et leur code).
Forcément, l’ouverture à tous de notre git et les nouvelles fonctionnalités des nouvelles versions de Gitlab (une nouvelle version tous les 22 du mois) nous ont incités à mettre à jour plus régulièrement, ce qui prend plusieurs heures à chaque fois… et plusieurs fois par mois, car des versions correctives sont régulièrement publiées.
Améliorer le Framagit… une priorité
Ceci, ajouté à l’utilisation grandissante de notre forge qui allait bientôt poser des problèmes de taille de disques, nous a amenés à migrer (le 17 mars dernier) notre Gitlab vers une machine avec plus de disque et surtout avec une installation utilisant les paquets dits « omnibus ».
Ces paquets omnibus nous ont permis d’installer Gitlab à l’aide d’un simple apt-get install gitlab-ce plutôt que de suivre la longue procédure d’installation manuelle. Non seulement l’installation est simplifiée, mais — et c’est surtout là la plus-value que nous en attendions — mettre à jour Gitlab devient tout aussi simple avec une seule commande apt-get dist-upgrade.
Résultat : notre Gitlab suit scrupuleusement la publication des nouvelles versions, avec leur lot de nouvelles fonctionnalités !
Pour fêter cela, nous avons étrenné un nouveau nom de domaine… inspiré par vous ! Avouons-le, «Git point Framasoft point orrrrrrrgueh », ça accroche un peu en bouche. De partout, nous avons entendu parler du « Framagit » : alors tant qu’à faire, autant l’appeler comme vous le faites déjà. Bien entendu, il n’est nul besoin de modifier vos URL, elles restent valides… mais la nouvelle est à votre disposition !
Et si on ajoutait de l’intégration continue ?
Derrière ce terme barbare se cache une fonctionnalité très pratique : on crée une « recette » qui sera exécutée dans une machine virtuelle à chaque push. Cela peut par exemple permettre de lancer une suite de tests pour vérifier que l’on n’a rien cassé. 🙂
Pour utiliser cette fonctionnalité, il faut disposer de ce que l’on appelle un runner, c’est à dire un logiciel qui va récupérer la recette et l’exécuter. Il est possible d’installer un runner sur n’importe quel ordinateur, même votre ordinateur de bureau.
Pour ceux qui ne souhaitent pas gérer leur runner eux-mêmes, Framasoft met à disposition deux runners partagés entre tous les utilisateurs de Framagit, que vous pouvez utiliser comme bon vous semble. Notez toutefois que Gitlab indique que quiconque utilise un runner partagé peut accéder aux informations des projets utilisant ce runner : il vaut mieux monter votre propre runner pour vos projets sensibles.
De plus, en utilisant les runners partagés de Framasoft, il est possible que votre projet soit mis en file d’attente, en attendant que les recettes précédentes aient fini de s’exécuter… à vous de voir !
Vous voulez des pages Gitlab ? Nous aussi !
Github permet à tout un chacun d’héberger un site statique. Gitlab propose une fonctionnalité similaire mais hélas, uniquement dans sa version entreprise… Nous utilisons pour notre part la version communautaire qui est la version libre de Gitlab… donc sans les pages Gitlab.
Nous avons donc ouvert un ticket pour demander que cette fonctionnalité soit incluse dans la version communautaire. Si vous aussi vous aimeriez voir cela arriver, aidez-nous tout simplement en votant sur https://gitlab.com/gitlab-org/gitlab-ce/issues/14605.
En attendant, profitez d’une forge logicielle à jour et libre sur Framagit.org !
Mise à jour du 5/08/2016 : Le tutoriel d’installation de Gitlab est -enfin- disponible sur le Framacloud. Notez que cette installation est conjointe à celle de Mattermost (Framateam) puisque c’est ainsi que nous avons procédé 😉
Les bibliothèques, outils de (re-)décentralisation du Web
Installer un relais Tor dans une bibliothèque publique ? Voilà une initiative qui peut paraître surprenante au premier abord, mais c’est ce qu’a fait la bibliothèque de Lebanon aux États-Unis dans le cadre du Library Freedom Project, pour garantir l’anonymat des usagers qui se connectent à Internet dans ses emprises.
Le texte de Jason Griffey traduit ci-dessous explique en quoi cette démarche fait sens dans une bibliothèque et pourquoi il deviendra sans doute même de plus en plus important que les bibliothèques s’emparent des enjeux de la protection de la vie privée et de la décentralisation d’Internet.
Nous remercions Lionel Maurel, alias Calimaq, pour cette présentation et surtout pour ses commentaires qualifiés et éclairants que vous retrouverez à la fin de cet article.
Les bibliothèques peuvent éviter à l’Internet des objets de subir la centralisation du Web
Tout le monde pense que les bibliothèques ont un rôle positif à jouer dans le monde, mais ce rôle diffère suivant que vous parliez à un bibliothécaire ou à leur tutelle. Demandez à un membre de leur tutelle ce que les bibliothèques ont en commun, et il répondra probablement : elles partagent les livres avec les gens. Les bibliothécaires auront une réponse différente : elles partagent un ensemble de valeurs. Il est temps pour les bibliothèques de défendre ces valeurs en soutenant l’accès à Internet et en menant le combat pour conserver un Internet ouvert, libre et sans propriétaire.
Le Code d’Éthique de l’association des bibliothèques américaines dit : « Nous avons une obligation particulière de garantir la libre circulation de l’information et des idées aux générations actuelles et futures. » (1)
Cette libre circulation de l’information sur Internet est en danger à cause du renforcement de la centralisation de ces vingt dernières années. Ce qui était alors un terrain ouvert où tous les participants pouvaient exprimer leurs idées et créer des outils et du contenu dépend maintenant de plus en plus de services propriétaires fournis par des entreprises comme Facebook, Amazon, Twitter et Google. Ce n’est pas le futur qu’envisageait John Perry Barlow en 1996 lorsqu’il a écrit sa Déclaration d’Indépendance du Cyberespace :
Je déclare l’espace social global que nous construisons naturellement indépendant des tyrannies que vous cherchez à nous imposer. Vous n’avez aucun droit moral de dicter chez nous votre loi et vous ne possédez aucun moyen de nous contraindre que nous ayons à redouter.
À l’époque, Barlow, comme beaucoup d’autres, pensait que la plus grande menace sur ce monde naissant provenait des gouvernements. C’est bien plutôt le commerce et le capitalisme qui ont permis à de grandes sociétés de dominer de façon quasi totale les services majeurs sur Internet. Les romans cyberpunksavaient tout compris.
D’un autre côté, la décentralisation est devenue la priorité dans les domaines où l’anonymat et la sécurité sont de mise. Par exemple, Bittorrent permet la distribution de contenu d’un utilisateur à l’autre sans que l’information ne réside sur un serveur. Tor (« le routeur oignon ») est un réseau de serveurs décentralisés qui rendent anonymes les moyens de communication. Le Bitcoin est une monnaie qui ne repose ni sur des banques ni sur des gouvernements, utilisant à la place un réseau distribué de « registres » pour garder trace des transactions. Le mouvement pour la re-décentralisation dépend souvent de la générosité d’inconnus qui offrent une partie de leur propre infrastructure au réseau en question : bande passante, cycles de calcul ou expertise technique — s’exposant ainsi parfois à des risques personnels et professionnels importants.
Les systèmes décentralisés vont fournir l’information et les services du prochain grand virage informatique : l’Internet des objets.
Ces « objets » seront décentralisés par essence, et cette décentralisation peut être protégée contre l’accaparement si nous préparons le terrain maintenant en créant des nœuds par lesquels ces micro-réseaux vont communiquer.
L’Internet décentralisé partage les valeurs traditionnelles des bibliothèques. Les systèmes décentralisés sont de solides remparts contre la censure, le contrôle ou les intérêts d’entreprises dirigées par leurs actionnaires. Les services distribués n’ont pas de point faible centralisé — pas de prise électrique unique à débrancher, pas de serveur unique qui puisse être assigné à comparaître — donc ces services ne peuvent pas être retirés à leurs utilisateurs finaux. Leurs intérêts sont directement alignés sur ceux de leurs utilisateurs qui n’auront pas à pâtir de maîtres indifférents.
La force des systèmes décentralisés est aussi leur faiblesse. La décentralisation signifie qu’il n’est pas possible de forcer ou soudoyer une entreprise pour modifier le système afin qu’il soit plus facile à contrôler ou à espionner, mais cela signifie aussi qu’il n’existe pas d’entité capable de lutter au tribunal ou au Congrès [NdT : pouvoir législatif américain] pour défendre le système lorsqu’il est attaqué.
Les bibliothèques peuvent soutenir un système décentralisé à la fois par leurs ressources informatiques et leur pouvoir de pression. Les combats qu’elles ont menés en faveur d’une infrastructure libre, juste et ouverte pour Internet montrent que nous avons de l’influence dans la sphère politique, ce qui a tout autant d’importance que les serveurs et la bande passante.
À quoi ressembleraient des services bâtis sur les valeurs et l’éthique des bibliothèques ? Ils ressembleraient à des bibliothèques : accès universel à la connaissance. Anonymat des demandes d’information. Un soin particulier apporté aux capacités de compréhension et à la qualité de l’information. Un fort engagement pour s’assurer que les services sont disponibles à tous les niveaux de pouvoir et de privilège.
Pour prendre un exemple, la bibliothèque Kilton, à Lebanon dans le New Hampshire, a installé un relais Tor. C’est l’aboutissement d’une longue bataille pour obtenir que les bibliothèques reconnaissent que leur infrastructure a un rôle important à jouer en faveur d’une grande idée : aider à protéger les communications du monde entier. Alison Macrina, la directrice du Library Freedom Project, et Nima Fatemi, la directrice technique, ont accompli un travail magnifique pour mener à son terme ce projet et démontrer qu’une bibliothèque peut servir aussi bien sa communauté locale que le vaste monde.
Ça n’a pas été facile, parce que la plupart des gens ne comprennent pas ce qu’est Tor ni pourquoi Tor est important dans le monde. C’est exactement pour ça que nous avons besoin que les bibliothèques montrent le chemin. Les bibliothèques devraient embrasser ce futur distribué et mettre à disposition leurs surplus de cycles et de bande passante pour mettre en œuvre les prochaines étapes de l’évolution vers un Internet décentralisé. Les bibliothèques sont l’endroit idéal pour développer ces services, car ils sont en phase avec l’éthique des bibliothèques, et celles-ci jouent ainsi pleinement leur rôle de membres de confiance au sein de leur communauté.
Tor est seulement un exemple. Les plus grande bibliothèques peuvent contribuer à l’hébergement de ressources et d’applications. Les associations de bibliothécaires peuvent parrainer des services décentralisés dans le but de les rendre accessibles, afin que les petites bibliothèques puissent les installer et les gérer facilement. Toutes les bibliothèques peuvent commencer à explorer ces possibilités, engager leurs communautés en tant qu’utilisateur de ces services, mais aussi en tant que contributeurs, par leurs compétences techniques et leurs connaissances.
Les bibliothèques — par leur position dans la communauté, leurs valeurs et leur longue expérience dans leur mission qui et de rendre l’information aisément accessible tout en protégeant les intérêts des utilisateurs — ont une position privilégiée pour nous guider sur le chemin de la re-décentralisation d’Internet. Les bibliothèques et les bibliothécaires ne peuvent pas se permettre de laisser passer cette occasion de nous emmener vers la prochaine étape. Ils doivent s’en emparer.
Les bibliothèques ne sont pas seulement des points d’accès à des contenus culturels ou scientifiques. Ce sont aussi depuis longtemps des lieux d’apprentissage du rapport à l’information, des espaces d’exercice de la liberté d’expression et plus généralement, du vivre-ensemble et de la citoyenneté. Les bibliothécaires américains ont été sensibilisés plus tôt à la question de la protection de la vie privée, notamment parce qu’ils ont été frappés de plein fouet par le Patriot Act après les attentats de 2001. Le texte initial prévoyait en effet la possibilité pour le FBI d’accéder aux fichiers des usagers des bibliothèques pour connaître la teneur de leurs lectures.
Les bibliothécaires américains (et notamment la puissante ALA – American Library Association) ont agi pendant de nombreuses années pour contester cette dérive et ériger la défense de la privacy (confidentialité) comme valeur majeure pour leur profession. Par extension, la liberté d’accès à Internet en bibliothèque a fait l’objet également d’une attention particulière, notamment pour permettre aux usagers d’accéder à un internet sans filtrage au nom de l’Intellectual Freedom de la même manière que les bibliothèques sont censées ne pas exercer de censure sur les ouvrages acquis pour leurs collections.
Ces questions prennent de plus en plus d’importance à mesure que la surveillance de masse de la population se déploie et se renforce, sous l’action conjuguée des États et des grandes entreprises du Web. En 2014, à l’occasion de son congrès annuel qui se tenait à Lyon, l’IFLA — l’association internationale des bibliothécaires — a apporté son soutien aux 13 principes contre la surveillance de masse portés par EFF. Dans le contexte des révélations d’Edward Snowden, c’était un symbole fort qui marquait un tournant dans l’implication des bibliothécaires sur ces questions.
Malgré le cortège de lois sécuritaires adoptées en France depuis trois ans, les bibliothécaires français restent moins en pointe que leurs homologues américains dans ces débats. Néanmoins, leur implication évolue également dans un sens similaire. L’Association des Bibliothécaires de France (ABF) a adopté en 2015 une charte Bib’Lib en faveur de « l’accès libre à l’information et aux savoirs ». Ce texte est associé à un label et préconise de garantir l’accès à un internet libre et ouvert, « sans contraintes d’identification autre que ce que prévoit la loi » et dans le respect des données personnelles des usagers. Certains établissements, comme la BULAC à Paris , agissent comme des pionniers pour définir des bonnes pratiques en termes de conservation des données de connexion et d’accès à Internet. Et on commence peu à peu à voir des établissements français comme la bibliothèque de l’INSA qui organisent des crypto-parties.
L’un des intérêts du texte de Jason Griffey est d’établir le lien entre les enjeux de protection de la vie privée et de décentralisation d’Internet. Les bibliothèques peuvent en effet jouer un rôle important dans la formation des usagers à l’utilisation des outils et au développement de la « littératie numérique ». On espère que des passerelles pourront d’ailleurs se créer entre les bibliothèques françaises et le projet CHATONS de Framasoft, qui fait la promotion d’alternatives libres et décentralisées aux services proposés par les GAFAM.
Il est d’autant plus important que les bibliothèques jouent ce rôle citoyen que la pression sécuritaire monte en France. Suite aux attentats de novembre dernier, le gouvernement avait annoncé un temps son intention de bloquer le WiFi public et d’interdire l’usage du réseau tor en France. Si ce genre de projets venaient à être mis à exécution, non seulement les bibliothèques françaises seraient directement impactées, mais une initiative comme le Library Freedom Project deviendrait impossible dans notre pays…
Comment modifier et personnaliser sa Framacarte ? (Tutos uMap 4/4)
Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création de cartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses au trésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter des points, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.
C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et Formateur OpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels (libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toute la famille Dupuis-Morizeau.
C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nous reproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant ») afin d’en faire profiter le plus grand nombre.
Cette semaine et pour finir cette série de tutoriels, apprenons comment personnaliser ses Framacartes.
Je modifie et personnalise ma carte
Ce que nous allons apprendre
Gérer son catalogue de cartes
Choisir un fond de carte
Sélectionner les options d’interface
Procédons par étapes
1. Retrouver une carte
Vous souhaitez modifier une carte pour l’améliorer ou la mettre à jour. Si vous avez redémarré votre navigateur et à fortiori votre ordinateur, la première chose à faire est de retrouver la carte ! Si vous avez créé cette carte avec votre compte comme nous l’avons vu dans le tutoriel J’utilise un compte et crée une belle carte), afficher une de vos cartes se fait en trois opérations simples :
connectez-vous à votre compte umap
affichez votre catalogue de cartes
cliquez sur le nom de la carte, affiché sous l’aperçu de la carte
La carte s’affiche alors en mode consultation. Cliquez sur le crayon en haut à droite de la carte pour passer en mode édition : vous pouvez dès lors modifier la carte. N’oubliez pas de sauvegarder la carte une fois les modifications terminées.
Il peut être fastidieux de passer du mode édition au mode consultation et vice-versa de façon répétée. Une astuce consiste à utiliser pour la même carte deux onglets ou deux navigateurs, l’un en mode édition l’autre en mode consultation. Vous devez tout de même enregistrer la carte dans l’onglet en mode édition avant de l’actualiser (par exemple avec la touche F5) dans l’onglet en mode consultation.
Vous pouvez retourner à votre catalogue de cartes à tout moment en cliquant sur le pictogramme Retourner à l'accueil dans le menu du bouton Plus à gauche de la carte.
2. Changer le fond de carte
Nous avons vu dans le tutoriel Je consulte une carte uMap que plusieurs fonds de carte sont disponibles dans umap. Lorsque vous éditez une carte vous pouvez choisir le fond de carte qui sera utilisé à l’affichage de la carte.
Cliquez sur le pictogramme Changer le fond de carte : un panneau à droite montre une vingtaine de fonds de cartes. Il vous suffit de cliquer sur l’un d’eux : faites votre choix et n’oubliez pas d’enregistrer la modification.
Le choix du fond de carte est une affaire de goût. Le contexte de la carte peut vous aider à en choisir un plutôt qu’un autre, par exemple :
les fonds Outdoors, Landscape ou OpenTopoMap montrent le relief : judicieux pour une carte de randonnée
OpenCycleMap montre les grands itinéraires cyclistes, comme les EuroVélo (Côte Atlantique, Loire à Vélo…)
Positron, Toner et OSM-Monochrome sont en noir et blanc : vos marqueurs, lignes et polygones seront plus visibles
le style HOTOSM, créé par le groupe humanitaire d’OpenStreetMap, permet d’aller jusqu’à un niveau de zoom élevé (niveau 20) : intéressant si l’étendue de votre carte couvre un quartier ou votre jardin
Tous les fonds de carte utilisés par umap, à l’exception des images aériennes de l’IGN, sont réalisées à partir des données OpenStreetMap. Ils sont produits par des associations, des entreprises ou des bénévoles qui les mettent gracieusement à disposition.
Vous pouvez configurer les éléments de la carte mis à disposition des utilisateurs qui consulteront votre carte. Vous pouvez par exemple ajouter une mini-carte de situation ou une barre de légende.
Pour cela, ouvrez dans le menu Éditer les paramètres l’onglet Options d’interfaces. Vous pouvez activer ou désactiver une dizaine d’options dont voici la signification.
Quelques remarques :
si vous cachez le bouton Plus, les utilisateurs de la carte ne pourrant ni la partager ni changer le fond de carte
si vous cachez les boutons de zoom et désactivez le zoom avec la molette de la souris, les utilisateurs ne pourront ni zoomer ni dézoomer … sauf à découvrir le menu accessible avec un clic droit sur la carte.
les boutons de navigation en bas des popups permettent de faire défiler les éléments de la carte
Lorsque la mini-carte de situation est affichée, l’opération Changer le fond de carte modifie le fond de celle-ci. Vous devez désactiver la mini-carte pour changer le fond de la carte principale.
Notez que ces options – et quelques autres – sont également disponibles en Options d’export de l’iframe du menu Exporter et partager carte, où elles permettent de contrôler les mêmes options d’interface lorsque la carte est intégrée dans une page Web.
4. Copier ou supprimer une carte
Tout en bas des Propriétés de la cartes, l’onglet Options avancées propose deux opérations peu utilisées mais qu’il est bon de connaître :
Supprimer supprime la carte du serveur umap, ainsi que les données qui y sont associées !
Cloner cette carte effectue une copie de la carte et de ses données. La nouvelle carte est ajoutée à votre catalogue.
Dans les deux cas un message vous demande de confirmer l’opération.
Faisons le point
Ce tutoriel nous mène à la fin du niveau débutant. Vous savez créer, modifier et personnaliser une carte. Vous savez styliser vos marqueurs, lignes et polygones. Enfin vous savez gérer votre catalogue de cartes.
Une fois ces opérations maîtrisées, les tutoriels de niveau intermédiaire vous apprendront à structurer vos cartes avec des calques et enrichir le contenu de vos popups. Vous découvrirez également comment coproduire une carte et créer un diaporama géolocalisé.
Ces tutoriels, en cours de rédaction par Antoine Riche, ne seront pas reproduits sur le Framablog, mais il seront disponibles sur le wiki de Cartocité.
L’équipe du Framablog tient encore à chaleureusement remercier Antoine pour son travail sur ces tutos et sa sympathie 😉
Un financement pour pouvoir se libérer… de Framasphère !
Diaspora* est un réseau social décentralisé et respectueux de la liberté. Le terme diaspora* désigne à la fois le logiciel sous licence AGPL à installer sur un serveur pour pouvoir se connecter au réseau, et le réseau lui même, composé de toutes les différentes installations du logiciel diaspora*.
Framasphère est une de ces installations (appelées pods), et nous sommes heureux de vous fournir un accès à ce réseau depuis l’un de nos serveurs.
Démarré en Février 2010, le projet diaspora* est devenu communautaire en Août 2012. Depuis, le développement avance dans la bonne direction mais à un rythme lent : il n’est porté que par des bénévoles, principalement allemands et français.
Essayez, installez, migrez.
Senya, un développeur russe, se propose de travailler sur diaspora* à temps plein en se rémunérant grâce à une campagne de financement participatif. La fonctionnalité principale visée pour cette campagne est la possibilité de migrer son compte diaspora* d’une installation vers une autre.
C’est une fonctionnalité qui nous tient à cœur, car elle touche un point clef de notre approche de la diffusion du logiciel libre : « cultiver son jardin », c’est à dire avoir sa propre installation du logiciel.
En effet, le projet Dégooglisons fonctionne en 3 étapes : vous faire découvrir le logiciel / service, vous permettre de l’essayer, puis vous permettre de l’installer chez vous, pour être le seul maître de vos données.
Vous pourrez enfin changer de pod !
Si pour certains services ce cheminement est facile, il devient nettement plus compliqué dès qu’il n’est pas possible d’extraire vos données de l’installation de Framasoft pour les réimporter dans votre propre installation.
Qui voudrait installer son propre nœud diaspora* si cela implique de perdre tous les contacts, messages, photos, etc. postés depuis des mois sur Framasphère ? Voilà pourquoi nous encourageons vivement Senya dans son crowdfunding.
Et bonne nouvelle ! Depuis quelques jours, les 3500 euros demandés ont été atteints, Senya va pouvoir travailler sur la migration entre les serveurs diaspora* !
5 jours pour aller plus loin…
Cependant, le financement se poursuit jusqu’au 20 Mars, car Senya se propose maintenant d’ajouter les mentions dans les commentaires si 4200 euros sont atteints, et la fédération des tags entre les pods si 5000 euros sont atteints (oui, les tags ne sont actuellement pas fédérés en tant que tels, voir cet article de blog pour les détails techniques). Ces fonctionnalités sont elles aussi très intéressantes, nous vous encourageons donc vivement à donner si vous le pouvez !
Senya propose notamment une récompense intéressante : si vous donnez 150 euros, il vous aidera personnellement à installer votre propre pod diaspora* puis à migrer votre ancien compte dessus en utilisant sa fonctionnalité toute neuve. C’est une opportunité unique d’avoir enfin votre propre réseau social entièrement sous votre contrôle !
En participant à ce crowdfunding, vous ne permettez pas seulement à Framasphère et à toutes les installations de diaspora* d’être plus complètes et de mieux fonctionner, créant une alternative fiable à l’horreur qu’est Facebook. Vous montrez aussi que vivre en écrivant du code Libre est quelque chose de possible.
Non seulement vous aidez Senya, qui prend le risque de faire financer son travail par la communauté plutôt que de trouver un emploi stable traditionnel, mais vous incitez aussi les autres développeurs à se tourner vers le financement participatif pour faire vivre tous les beaux logiciels Libres que nous aimons tant !
Comment créer une belle Framacarte avec un compte ? (Tutos uMap 3/4)
Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création de cartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses au trésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter des points, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.
C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et Formateur OpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels (libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toute la famille Dupuis-Morizeau.
C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nous reproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant ») afin d’en faire profiter le plus grand nombre.
Cette semaine, créons un compte afin de faire de bien jolies cartes et de ne pas les perdre !
J’utilise un compte et crée une belle carte
Ce que nous allons apprendre
Utiliser un compte pour retrouver ses cartes
Changer la forme, la couleur et le pictogramme d’un marqueur
Créer et modifier une ligne ou un polygone
Procédons par étapes
Nous avons appris dans le tutoriel précédent comment créer une carte anonyme contenant un marqueur. Nous allons à présent créer une carte plus complète : la carte de nos vacances au Camping de la plage Goulien sur la Presqu’île de Crozon en Bretagne.
Au lieu de créer une carte anonyme, nous allons utiliser un compte pour créer cette carte.
1. Utiliser un compte
uMap permet d’associer ses cartes à un compte. Cela présente deux avantages importants par rapport à la création de cartes anonymes :
les cartes créées avec un compte constituent un catalogue permettant d’accéder facilement à ses cartes
on peut modifier chaque carte du catalogue sans avoir besoin de conserver un lien d’édition
Le logiciel umap ne gère pas directement de comptes utilisateurs : la gestion des comptes dépend de la configuration du logiciel. Sur https://framacarte.org, nous vous proposons d’utiliser un compte OpenStreetMap. Si vous n’avez pas de compte, c’est le moment de vous inscrire sur le site www.openstreetmap.org : cliquez Créer un compte dans le coin supérieur droit et suivez les instructions – une adresse mail vous sera demandée (plus d’infos).
Cliquez sur Connexion / Créer un compte puis sur le pictogramme correspondant au compte que vous souhaitez utiliser. Apparaît alors la page de connexion du site : saisissez le nom d’utilisateur et le mot de passe. La page suivante vous demande d’autoriser l’application uMap à utiliser ce compte : accordez cet accès. Vous retrouvez alors la page d’accueil de uMap, sur laquelle le lien de connexion a laissé la place à un lien Mes cartes vous permettant d’accéder à l’ensemble des cartes créées avec ce compte.
Notez l’URL de la barre d’adresse quand vous consultez votre catalogue de cartes : celle-ci contient le nom de votre compte – par exemple https://framacarte.org/fr/user/PouhiouNoenaute/. Vous pouvez l’utiliser pour accéder à votre catalogue de cartes, même sans être connecté à votre compte : vous pouvez diffuser cette URL, les récipiendaires ne pourront pas modifier vos cartes.
Toutes les cartes que vous créez en étant connecté à votre compte sont ajoutées à votre catalogue.
2. Créer un joli marqueur
Commençons par créer une carte : donnons-lui un nom, définissons une emprise et ajoutons un marqueur à l’emplacement du camping. Nous avons vu dans le tutoriel précédent comment effectuer ces opérations.
Ce gros marqueur bleu n’est pas très explicite pour figurer un camping. Remédions à cela. Dans le panneau latéral visible lorsqu’un marqueur est sélectionné, le menu Propriétés avancées permet de modifier l’apparence du marqueur :
Couleur : cliquer sur Hériter permet de choisir une couleur.
Forme de l’icône : le choix Par défaut correspond au marqueur actuel, les autres choix sont Cercle, Goutte et Épingle.
Symbole pour le marqueur : cliquer sur Ajouter un symbole pour choisir parmi une centaine de pictogrammes. Notez que le symbole n’est affiché que pour les formes d’icônes Par défaut et Goutte.
Étiquette : choisir Oui permet d’afficher en permanence le nom associé au marqueur
Voici le marqueur obtenu avec les propriétés ci-contre :
Modifier un marqueur
Pour modifier un marqueur de la carte, deux possibilités s’offrent à vous :
un clic sur le marqueur affiche le panneau qui vous permet de modifier son nom et sa description
un glisser-déposer vous permet de déplacer le marqueur sur la carte
3. Créer une ligne
Le premier jour de vacances nous allons en kayak de mer jusqu’à la Pointe de Dinan à l’ouest de la plage de Goulien. Traçons l’itinéraire suivi.
Le bouton Dessiner une ligne permet de tracer, point par point, une ligne constiutée de plusieurs segments. Cliquez à nouveau sur le dernier point tracé pour terminer la ligne : apparaît alors à droite un panneau permettant de donner un nom et une description à la ligne, comme pour les marqueurs.
Modifier une ligne
A tout moment vous pouvez sélectionner une ligne en double-cliquant dessus. Vous pouvez alors éditer ses propriétés dans le panneau latéral, ou modifier son tracé sur la carte :
supprimer un point de la ligne, matérialisé par un carré blanc, en cliquant dessus
déplacer un point par un glisser-déposer
insérer un point en cliquant sur un carré gris se trouvant au milieu de chaque segment
allonger la ligne avec un Ctrl-Clic lorsque le curseur est placé sur le premier ou dernier point
couper la ligne en deux : Clic droit sur un point puis choisir l’option Scinder la ligne
Propriétés d’une ligne
Les propriétés avancées d’une ligne permettent de définir sa couleur et d’autres paramètres définissant son style :
l’épaisseur est définie en nombre de pixels, sa valeur par défaut est 3 : saisir une valeur plus grande pour un trait plus large (qui sera plus facile à sélectionner).
l’opacité est un nombre entre 0 (transparent) et 1 (opaque), sa valeur par défaut est 0.5. Plus le trait est épais plus il peut être transparent.
la simplification du tracé définit la précision du tracé en nombre de pixels : le tracé s’adaptera au niveau de zoom. Il est en général inutile de modifier cette valeur pour un tracé réalisé à la main.
les pointillés sont définis par une série de chiffres séparés par des virgules : nombre de pixels affichés, nombre de pixels cachés, etc. L’épaisseur du trait doit être prise en compte : plus les traits sont épais plus les intervalles doivent être grands.
Voici le style de trait obtenu avec les propriétés ci-contre :
4. Créer un polygone
Le second jour de vacances nous louons un dériveur et naviguons dans la zone définie par le club nautique. Ajoutons cette zone à la carte.
Le bouton Dessiner un polygone permet de tracer le périmètre d’un polygone point par point, et de le terminer en cliquant à nouveau sur le dernier point comme pour le tracé d’une ligne. Une différence toutefois : dès le troisième point l’intérieur du polygone est coloré.
Propriétés d’un polygone
La liste des propriétés d’un polygone est assez longue. On y retrouve les mêmes propriétés que pour les lignes (couleur, opacité, etc.) : celles-ci s’appliquent au périmètre du polygone. Plus bas nous trouvons des propriétés spécifiques aux polygones :
les options trait et remplissage permettent de ne pas afficher le périmètre ou l’intérieur du polygone : si aucun de ces deux éléments est affiché le polygone est invisible.
la couleur du remplissage est par défaut celle du trait, mais peut être modifiée.
l’opacité du remplissage varie de 0 à 1, elle peut être très légère pour un polygone.
Deux autres options propres aux polygones sont disponibles :
lien externe : spécifier une URL aura pour effet d’ouvrir le page Web correspondante lorsque l’utilisateur clique sur le polygone.
Cliquable : choisir la valeur non ne permettra pas à l’utilisateur de sélectionner le polygone, donc de voir son nom et sa description dans une popup. Cela peut être utile pour définir la zone d’intérêt de la carte, qui ne porte pas elle-même d’information utile.
Un polygone non-cliquable ne peut plus être sélectionné sur la carte même en mode édition. Il faut pour cela passer par l’opération Visualiser les données disponible dans le sélecteur de calque, puis éditer l’élément correspondant dans la liste des données.
Faisons le point
Notre deuxième carte est déjà plus intéressante que la première, et en plus nous savons comment la retrouver facilement. Nous verrons dans le prochain et dernier tuto comment personnaliser notre carte.
Comment créer sa première Framacarte ? (Tutos uMap 2/4)
Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création de cartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses au trésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter des points, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.
C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et Formateur OpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels (libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toute la famille Dupuis-Morizeau.
C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nous reproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant ») afin d’en faire profiter le plus grand nombre.
Cette semaine, voyons comment créer sa première Framacarte 😉
Je crée ma première carte uMap
Ce que nous allons apprendre
distinguer le mode édition du mode consultation
identifier les étapes nécessaires pour créer une carte
produire une première carte et la diffuser !
Procédons par étapes
L’objet de notre première carte est simple : positionner un ou plusieurs lieux (domicile, vacances, travail, etc.). Procédons par étapes.
1. Le mode édition
Rendez-vous sur le site https://framacarte.org et cliquez sur le bouton Créer une carte. Apparaît alors sur votre navigateur une carte qui se présente ainsi :
Nous retrouvons à gauche les boutons disponibles lors de la consultation d’une carte. Plusieurs éléments visibles au-dessus et à droite de la carte sont visibles uniquement lorsque l’on crée ou modifie une carte, c’est-à-dire dans le mode édition :
le nom de la carte en haut à gauche
les boutons Annuler et Enregistrer en haut à droite
à droite une série de 3 boutons permettant d’ajouter des éléments à la carte : marqueurs, lignes et polygones
en-dessous une série de 5 boutons permettant de configurer la carte
2. Nommer la carte
Une carte doit porter un nom qui renseigne sur ce que représente la carte. Pour définir le nom de la carte, cliquez sur le bouton Éditer les paramètres.
Un panneau apparaît sur la droite de la carte, il contient en haut un champ de saisie pour le nom de la carte, qui contient le texte Carte sans nom : placez le curseur dans ce champ, supprimez le texte existant et saisissez le nom de votre carte, par exemple Mon domicile.
Notez que le nom en haut à gauche de la carte est immédiatement modifié. Vous pouvez également saisir un texte plus long dans le champ description, qui apparaîtra dans le panneau de légende – nous y reviendrons.
Maintenant sauvegardez la carte avec le bouton Enregistrer : un texte en anglais est affiché en haut de la carte, comme celui ci-dessous.
Ce texte explique que vous venez de créer une carte anonyme et vous donne un lien (une URL) pour pouvoir modifier la carte. En effet la carte que vous avez créée n’est associée à aucun compte, et uMap considère que seules les personnes ayant ce lien secret peuvent la modifier. Vous devez donc conserver ce lien si vous souhaitez pouvoir modifier la carte. Nous verrons dans le prochain tutoriel comment créer son catalogue de cartes en utilisant un compte, il n’est alors pas nécessaire de conserver de lien secret.
3. Ajouter un marqueur
Commencez par déplacer et zoomer la carte pour visualiser l’endroit précis de votre domicile, lieu de vacances ou de travail.
Cliquez ensuite sur le bouton Ajouter un marqueur. Le curseur prend la forme d’un signe + et est accompagné d’un marqueur de couleur bleue. Déplacez le curseur sur le lieu que vous voulez marquer et cliquez avec le bouton gauche de la souris : le marqueur est déposé à cet endroit et un panneau apparaît à droite.
Ce panneau vous permet d’associer un nom et une description au marqueur :
le nom sera affiché au survol du marqueur par la souris
le nom et la description seront visibles dans une fenêtre dite popup qui apparaîtra lors d’un clic sur le marqueur.
Nous verrons plus loin l’utilité des calques, et comment modifier les propriétés du marqueur : forme, couleur, pictogramme, etc.
Répétez l’opération pour ajouter les marqueurs que vous jugez utiles à votre carte.
4. Définir l’emprise de la carte
Il est important de définir l’emprise initiale de la carte, c’est-à-dire la partie du planisphère qui sera affichée lors de la consultation de la carte.
Cette emprise doit inclure votre marqueur et permettre de situer la carte. Il convient de trouver un compromis entre un zoom trop éloigné et un zoom trop rapproché. Le bon compromis dépend essentiellement du contenu de la carte : la majorité des marqueurs, lignes et polygones doivent être visibles et utiliser au mieux l’étendue de la carte.
Vous pouvez aussi considérer le public de la carte : une carte expédiée à votre voisin peut être très zoomée, une carte envoyée un correspondant étranger doit permettre de reconnaître le pays où se trouve votre carte.
Pour définir l’emprise, déplacez et zoomez la carte afin d’afficher l’emprise souhaitée puis cliquez sur le bouton Enregistrer le zoom et le centre actuels.
uMap enregistre en réalité le centre et le niveau de zoom. Selon la taille de la fenêtre où est affichée la carte, la partie visible pourra varier. Il est utile de prévoir une marge autour du contenu de la carte.
5. Enregistrer la carte
Toute modification de la carte doit être sauvegardée sur le serveur uMap en cliquant sur le bouton Enregistrer en haut à droite. Cette opération enregistre toutes les modifications depuis la dernière sauvegarde : vous pouvez donc réaliser plusieurs modifications à la suite puis les enregistrer. A l’inverse le bouton Annuler permet de supprimer toutes les modifications depuis la dernière sauvegarde.
Après avoir enregistré les modifications, le bouton Annuler est remplacé par Désactiver l’édition. Cela vous permet de quitter le mode édition pour voir la carte en mode consultation. Vous pouvez alors tester votre carte : cliquez sur le marqueur pour afficher la popup et vérifier son nom et sa description.
Félicitations ! Vous avez créé votre première carte uMap. Vous pouvez la diffuser à votre entourage en copiant son URL dans la barre d’adresse du navigateur, ou en copiant son URL courte disponible dans le menu Partager vu dans le tutoriel Je consulte une carte uMap.
Faisons le point
Votre première carte est créée, en quelques étapes. L’opération est assez simple, mais le résultat est somme toute assez sommaire. Le tutoriel de la semaine prochaine nous permettra de créer une jolie carte.
Comment consulter une Framacarte ? (Tutos uMap 1/4)
Juste avant Noël, nous vous présentions Framacartes, un service de création de cartes personnalisées pour vos sites web, communautés, randos, chasses au trésor… Framacartes est basé sur le logiciel Umap, qui permet d’ajouter des points, tracés et polygones sur les fonds de cartes d’OpenStreetMap.
C’est alors qu’Antoine Riche, ingénieur informatique, Contributeur et Formateur OpenStreetmap, nous a contactés pour nous présenter sa série de tutoriels (libres, eux aussi) pour apprendre à maîtriser uMap (et donc Framacartes) à toute la famille Dupuis-Morizeau.
C’est avec son autorisation (et de chaleureux remerciements) que nous reproduirons sur le framablog les quatre premiers tutos (le niveau « débutant ») afin d’en faire profiter le plus grand nombre.
Cette semaine, on apprend tout simplement à se familiariser avec uMap et à profiter pleinement d’une Framacarte !
Je consulte une carte uMap
Ce que nous allons apprendre
Manipuler une carte uMap
Partager une carte uMap
Connaître les principales fonctionnalités de uMap
Procédons par étapes
1. Manipuler la carte
Vous avez reçu par mail un lien vers une carte umap. Voici les principaux éléments de la carte, et les opérations disponibles pour la manipuler. La carte umap représentée ci-dessous est disponible ici.
À droite de la carte et selon le choix de son auteur peut être affiché un des deux panneaux suivants :
Légende : le titre de la carte, une description éventuelle, et la liste des calques
Visualiser les données : l’ensemble des éléments de la carte, répartis par calques (voir plus bas)
Le panneau Légende peut être affiché en cliquant sur le mot “Légende”, toujours visible en bas à droite de la carte.
Comme pour la plupart des cartes interactives vous pouvez :
déplacer la carte par un glisser-déposer
effectuer zooms avant et arrière avec les boutons + et -, ou avec la molette de la souris
sélectionner un élément de la carte par un clic de la souris : apparaît alors une fenêtre popup affichant une description de l’élément. Celle-ci peut inclure du texte, une image, un lien vers un site Web. Dans notre exemple la description de chaque cinéma contient une image qui est un lien sur le site Web du cinéma.
Remarque : les boutons en haut à gauche de la carte, ainsi que la barre de légende, peuvent ne pas être disponibles si l’auteur de la carte a choisi de les cacher.
Voyons maintenant quelques fonctionnalités propres à umap.
2. Le sélecteur de calques
Les éléments d’une carte umap peuvent être répartis dans plusieurs calques, ou couches. Cela permet de structurer une carte, pour qu’elle soit plus claire et plus facile à maintenir. L’utilisateur peut choisir d’afficher ou cacher chaque calque individuellement.
Le sélecteur de calques est l’icône visible en haut à gauche de la carte sous les boutons de zoom. Lorsque vous positionnez la souris sur ce bouton, la liste des calques apparaît, vous pouvez alors afficher ou cacher chaque calque, ou encore centrer la carte sur le contenu d’un calque. Dans cet exemple le calque “Stations Bicloo” est caché : cliquer sur l’oeil de ce calque permet de l’afficher.
La liste des calques, avec éventuellement un descriptif de chaque calque, est aussi visible dans la légende de la carte.
3. Le bouton Plus
Sous le sélecteur de carte est visible un bouton portant le texte “Plus”. Un clic sur ce bouton fait apparaître une série de boutons.
permet de retourner à la page d’accueil de umap.
permet de vous géolocaliser1), c’est-à-dire centrer la carte sur votre position actuelle.
permet de chercher une localité et de centrer la carte dessus : saisissez le nom d’une commune et tapez sur Entrée.
permet de partager la carte ou d’en exporter les données. Un panneau à droite de la carte est affiché, il est expliqué ci-dessous.
affiche à droite plusieurs fonds de carte : cliquer sur l’un d’eux change le fond de la carte.
est utile pour améliorer la carte OpenStreetMap – ce qui sort de l’objet de ce tutoriel.
est un outil de mesure. Activer cet outil a deux effets : d’une part il affiche la longueur des éléments linéaires de la carte et l’aire des éléments surfaciques ; d’autre part il vous permet de tracer sur la carte une ligne dont la longueur est affichée. Cliquez à nouveau sur le bouton pour désactiver cet outil.
Partager la carte
Le panneau de partage de la carte offre trois possibilités. Votre choix dépend de la manière dont vous souhaitez partager la carte :
URL courte permet de copier une URL abrégée – équivalente à l’URL de la carte – que vous pouvez par exemple envoyer dans un mail.
Embarquer la carte en iframe permet d’inclure la carte dans une page Web : il suffit de copier le code HTML et de l’insérer dans celui de votre page Web. Plusieurs options sont disponibles dans le menu Options d’export de l’iframe : taille de la carte, choix des boutons inclus dans la carte, etc. Activez ou désactivez ces options avant de copier le code HTML.
Télécharger les données permet d’obtenir les données visibles sur la carte, dans différents formats. Cela peut vous permettre d’utiliser ces données avec un autre outil.
4. Visualiser les données
La liste des éléments de la carte peut être affichée avec un clic sur Visualiser les données, accessible depuis le sélecteur de calques, la barre de légende, ou encore en haut du panneau Légende.
Le panneau alors visible à droite montre l’ensemble des éléments de la carte, organisés par calques. La loupe à gauche de chaque élément permet d’afficher sur la carte la popup décrivant cet élément. Le texte de saisie au-dessus de la liste permet de rechercher un élément, en ne montrant que ceux dont le nom contient le texte saisi.
Faisons le point
Ce premier tutoriel nous a permis de découvrir les principales fonctionnalités d’une carte uMap. La semaine prochaine nous apprendrons à créer une telle carte.
Notes :
1) La géolocalisation exige de demander l’autorisation de l’utilisateur, votre navigateur Web peut donc vous demander d’accepter ou activer la géolocalisation
Suite à la mise en place de la campagne Dégooglisons Internet, Framasoft souhaite impulser la création d’un Collectif d’Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires (C.H.A.T.O.N.S. ! 😛 ).
Ce collectif rassemblerait les organisations souhaitant proposer des services alternatifs à ceux de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), respectueux de la vie privée des utilisateurs.
Le projet n’en est qu’à ses débuts et ne sera pas ouvert au public avant plusieurs mois, mais ce billet permet d’informer les actuels hébergeurs de services libres de l’initiative.
Rappelons que ce projet, qui s’étale sur plusieurs années, vise à résister à la colonisation du web par Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft (GAFAM pour les intimes, et la totalité des internautes sont, justement, très intimes avec eux).
Pour cela, nous nous étions fixés trois objectifs :
1 – Sensibiliser le grand public aux dangers (avérés, mais surtout à venir) d’une trop grande centralisation des services web :
dépendance à des outils contrôlés à distance par d’autres ;
marchandisation de nos données personnelles ;
surveillance généralisée facilitée pour les états (telle que révélée entre autre par Edward Snowden) ;
frein à l’innovation du fait de la puissance financière de ces sociétés. Pour information, Alphabet, la maison mère de Google, est la première capitalisation boursière mondiale (la seconde étant… Apple). Jamais notre monde n’a connu d’entreprises aussi riches ;
un « débordement » du cadre web qui devrait nous interroger (voiture sans chauffeur, investissement dans les biotechnologies, la robotique, des projets pas du tout farfelus pour connecter toute la planète, des objets connectés surveillant nos faits et gestes, des incursions dans le domaine politique, etc.).
2 – Démontrer que le logiciel libre était une alternative (probablement la seule, d’ailleurs) aux services de GAFAM.
Pour cela, nous avons mis en place plus d’une quinzaine de services en ligne respectueux de vos données. Et une quinzaine d’autres devraient suivre dans les 18 prochains mois.
3 – Essaimer notre démarche, afin de ne pas nous-mêmes devenir un « espace centralisé »
Un bilan positif
Sur le premier point (sensibilisation), nous sommes satisfaits du résultat :
le nombre de tickets sur notre support (241 en janvier) est aussi un bon indicateur 😛
Sur le troisième point (essaimage), il semblerait que la rencontre ait eu lieu : nous avons appris (parfois par hasard !) que de nombreux « clones » de nos services avaient été mis en place (Diaspora Nouvelle Donne, Framadate ici ou là, MyPads, etc.)
Mais aussi des faiblesses
Pourtant, nous savons que nous allons dans le mur !
Pour l’instant, nous n’avons pas de problème pour fournir le service. Grâce à vos dons, nous avons pu embaucher un administrateur système à temps plein, ce qui va nous permettre de stabiliser l’infrastructure technique (une quarantaine de machines virtuelles, tout de même).
Cependant, cette croissance permanente n’est pas tenable à long terme.
Certes, nous pourrions demander plus de dons, pour embaucher plus, maintenir plus de machines. Mais cela ne nous parait pas être une bonne solution : nous n’avons pas envie de courir derrière l’argent, et surtout cela ferait de Framasoft, à terme, un service centralisateur du même type que celui contre lequel nous essayons de résister !
Et, non, pour répondre à une demande récurrente, il n’est pas question pour nous de proposer des services payants, car nous n’avons pas envie de gérer des clients. Ça, c’est le travail d’entreprises du libre (et elles ne manquent pourtant pas). Framasoft est une petite association et ce statut nous convient tout à fait.
Framasoft : une AMAP du libre ?
Vous pouvez voir Framasoft comme une AMAP du logiciel libre, en quelque sorte. Ce type d’organisation ne fait sens que si la taille en reste raisonnable, que s’il y a proximité entre le producteur (Framasoft) et les utilisateurs (vous !).
Dit plus clairement : nous ne cherchons pas de solution technique ou financière à une crise de croissance. Même si cela peut paraître paradoxal, nous souhaitons d’ores et déjà anticiper le ralentissement de cette croissance ! 🙂
Une forme de sobriété volontaire qui pourra sans doute en étonner certains, mais qui parait relativement logique si on ne souhaite pas « industrialiser » les processus car cette industrialisation, justement, génère des effets de bords négatifs pour la vie privée de nos utilisateurs. Nous sommes fiers de notre indépendance (grâce à vos dons), et de notre côté « artisan du web » qui peut encore prendre le temps de discuter/débattre avec ses utilisateurs.
Des chatons (et de la bière ?) pour libérer le monde !
Pour les raisons évoquées ci-dessus, Framasoft souhaite aujourd’hui renforcer son objectif d’essaimage.
Nous nous proposons aujourd’hui d’impulser la création d’un collectif nommé C.H.A.T.O.N.S. pour : Collectif d’Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires.
Pour faire court, CHATONS serait un peu aux services libres ce que la Fédération FDN est aux fournisseurs d’accès internet libres : un moyen de rassembler, de mutualiser, de décentraliser, de donner de la visibilité, de fédérer autour de valeurs communes, de faciliter l’essaimage, mais sans pour autant centraliser, rigidifier, contrôler ces structures.
Pour faire plus long, reprenons les objectifs possibles d’un tel collectif, dont nous souhaitons faciliter l’émergence :
1 – Rassembler
Il existe en fait déjà de nombreux hébergeurs de services en ligne libres et alternatifs, dont certains existent depuis bien, bien plus longtemps que Framasoft.
Etc. (cette liste est très loin d’être exhaustive)
L’un des objectifs serait de proposer à ces différentes structures, si elles le souhaitent, de rejoindre le collectif.
2 – Mutualiser
Les libristes aiment leur indépendance, elle est parfois une force qui nous permet de faire preuve d’innovation, de résilience, de créativité, de réactivité. Et elle est parfois un faiblesse, qui nous fait réinventer la roue, non pas par plaisir, mais juste par ignorance que d’autres ont déjà trouvé une solution à notre problème.
L’un des objectifs serait de partager l’information et les bonnes pratiques, sans pour autant imposer ces dernières.
3 – Décentraliser
Framapad est en rade ? Vous cherchez un service de sondages plus poussé que Framadate ? Vous voulez quitter Gmail, sans savoir chez quel fournisseur prendre votre email ?
Framasoft ne couvre pas l’ensemble des besoins, et ne propose aucune garantie de disponibilités dans ses Conditions Générales d’Utilisation. Il serait donc utile de répartir la charge et les services sur différentes organisations, non seulement pour éviter les silos de données, mais aussi pour s’assurer de ne laisser aucun utilisateur dans l’impasse.
L’un des objectifs serait de mettre en réseau les différentes organisations volontaires, afin qu’elles puissent proposer des services complémentaires (voir redondants) aux utilisateurs.
4 – Donner de la visibilité
Parmi les soucis que Framasoft rencontre, il y a le fait que nous sommes loin de connaître toutes les hébergeurs libres et alternatifs en France ou à l’étranger.
Pour prendre un exemple parmi beaucoup d’autres, nous avons découvert presque par hasard l’association Nanterasso (qui dépend du GUL Nanterrux). Il y a sans doute de nombreuses autres associations de ce type en France.
D’autres structures existantes, comme ouvaton.coop, mériteraient sans doute un coup de projecteur.
L’un des objectifs serait de rendre visible, sur un site web, les différentes structures membres du collectif, ainsi que leurs offres.
5 – Fédérer
Évidemment pour qu’un collectif fonctionne, il faut que ses membres se retrouvent autour de valeurs communes. Sans elles, on finit par ne plus savoir ce qu’on fait là, ce qu’on partage avec l’autre, ni ce qui nous rassemble.
Nous proposons que le collectif rédige :
un manifeste, pour poser noir sur blanc les valeurs défendues ;
une charte, permettant à chacun de connaître les règles de gestion du collectif.
L’un des objectifs serait donc de fixer ensemble les règles communes permettant aux membres du collectif de pouvoir promouvoir et défendre efficacement les valeurs qui les rassemble.
6 – Essaimer
Le collectif CHATONS est un collectif « sans compétition » : le but ne doit pas être d’avoir le plus grand nombre d’utilisateurs, puisque les membres souhaitent décentraliser les services. Par conséquent, le collectif veillera à faciliter la création et l’accueil de nouveaux membres.
L’un des objectifs serait d’abaisser « la barrière à l’entrée » pour les nouveaux entrants. Plus il y aura de chatons actifs respectant la charte et le manifeste, mieux cela vaudra pour le collectif.
7 – Partager
Trouver des tutoriels expliquant comment mettre en place tel ou tel service, c’est bien. Mais cela ne permet de réduire efficacement l’écart entre « ceux qui utilisent » et « ceux qui savent comment ça marche ». Nous devons faire de l’éducation populaire, en partageant avec les utilisateurs de nos services. Nous devons être à leur écoute, y compris devant des questions qui nous paraissent parfois naïves : « Au fait, par où passe mon email quand je clique sur « Envoyer », et que l’ordinateur de mon destinataire est éteint ? », « Mais un logiciel propriétaire, ça ne veut pas dire que je suis propriétaire de mes données, justement ? », « Quel problème y a-t-il à utiliser GMail ? C’est gratuit et ça marche bien, non ? »
Ces questions, on nous les pose souvent, mais notre expérience a montré que nous y répondions moins bien par email que quand nous étions face aux personnes, une bière (ou autre breuvage) à la main. L’explication passe mieux, non pas parce que nous serions plus clairs après avoir bu une pinte, mais parce que nous échangeons sur un pied d’égalité avec nos interlocuteurs, qui nous apprennent aussi de leurs usages, de leurs pratiques. Si nous voulons informer objectivement le public pour qu’il puisse faire des choix éclairés, il nous faut le rencontrer, lui parler, échanger, partager. Et sortir de notre tour d’ivoire.
L’un des objectifs serait donc de consacrer du temps à des temps de partages (et non comme souvent des temps d’informations distanciés, parfois professoraux ou dogmatiques), cela n’étant possible que si le collectif dispose d’un réseau suffisamment étendu géographiquement.
Et maintenant ?
Voilà pour l’idée dans les grandes lignes.
Mais, même si nous savons que le diable se cache dans les détails, nous ne souhaitons – volontairement – pas aller beaucoup plus loin pour le moment, afin de faciliter la participation et le débat.
Ce qui a été fait :
Nous avons déjà contacté en amont quelques structures (notamment celles citées plus haut), ce qui ne veut évidemment pas dire que la participation est close ! (cf « Vous souhaitez devenir un chaton ? » ci-dessous)
Nous avons déjà commencé la rédaction d’un Manifeste et d’une Charte (en version 0.1, il ne s’agit que d’un brouillon de proposition, les versions finales n’auront probablement rien à voir)
Nous avons réservé le nom de domaine http://chatons.org, mais le site ne sera pas rendu public avant l’été.
Nous avons proposé un planning :
Janvier à juin 2016 – discussions sur la Charte et le Manifeste
26/01 – annonce “officielle” du projet CHATONS à Brest
Précisons tout de suite qu’il ne s’agit pas d’un projet interne à Framasoft, même si c’est Framasoft qui l’impulse. Nous serons à terme un chaton parmi les autres. Cependant, pour pouvoir avancer relativement efficacement, nous avons préféré proposer une base de travail (Charte et Manifeste), ainsi qu’un planning indicatif, afin de ne pas nous perdre dans les discussions trollesques que nous, libristes, apprécions tant 😉
Vous souhaitez devenir un chaton ?
Pour l’instant, nous allons débuter la phase de discussion, donc il est encore un peu tôt pour “postuler”, car nous ne saurions vous accueillir, puisque le collectif n’existe pas 🙂
Cependant, si vous pensez pouvoir apporter quelque chose de concret et tangible aux discussions (et non du “yakafokon”), vous pouvez laisser un message en commentaire du billet (en laissant bien votre adresse courriel dans le champ approprié, qui ne sera pas diffusée, au cas où nous souhaiterions vous recontacter).
Bref, pour l’instant, il ne s’agit que d’une idée, donc il va nous falloir un peu de temps pour la structurer avant de la présenter au public. Mais nous souhaitions la présenter ici, car il ne fait aucun doute que Framasoft consacrera une partie de son énergie à ce projet.
Internet est-il cassé ?
Pas encore, mais il est certain qu’Internet, tel que nous le connaissons, est en train de changer. Et pas forcément dans le bon sens.
Face à ce mouvement de concentration, qui pourrait bien transformer Internet en Googleternet ou Facebookternet, nous ne voyons qu’une seule voie (si vous en avez d’autres à proposer, on prend !) : décentraliser internet en faisant en sorte qu’il demeure tel qu’il a été conçu. Neutre. Ouvert. Interopérable. Libre.
Si nous voulons une économie qui soit aussi sociale et solidaire, il va nous falloir un internet qui soit aussi social et solidaire. Et cela passera entre autre par une diversité d’acteurs indépendants proposant des services web libres, éthiques et respectueux de vos données, décentralisés et solidaires.