La douce musique de Maya Filipic

Independentman - CC byLe punk hardcore (de préférence californien), c’est pas mal mais c’est pas l’idéal si vous souhaitez tranquillement écouter un peu de musique tout en vous livrant à une activité intellectuelle intense, comme par exemple la rédaction de votre blog quotidien (quand bien même ce ne soit pas véritablement intense).

Dans ce cas précis, la délicatesse du piano de l’album Between two worlds de Maya Filipic (Creative Commons By-Nc-Nd) me convient mieux et je tenais à vous le faire partager[1].

Extrait 1 : « Stories from Emona I » (télécharger au format OGG)

Voici la traduction de la courte présentation de l’artiste sur Jamendo :

Née à Ljubljana, en Slovénie, Maya a toujours grandi auprès d’un piano. Lorsque à l’âge de 8 ans elle est entrée au conservatoire, elle savait déjà jouer du piano et du violon, mais s’est aperçue dès le début que le piano était pour elle le meilleur moyen de s’exprimer.

Elle s’est initiée à la composition au début de ses études, et a commencé très tôt à composer et interpréter ses propres mélodies. Mais ce qui l’intéresse le plus dans la musique reste l’improvisation.

Très vite, elle s’est rendu compte que l’enseignement académique ne répondait pas à ses attentes, et bien qu’ayant consacré deux tiers de sa vie à l’apprentissage du piano, elle a interrompu ses études à la faculté de musique au bout de deux ans. Elle aspirait à être plus qu’un pianiste jouant de façon machinale, formé pour finir enseignante dans un conservatoire pour le restant de ses jours, en appliquant le style que lui auraient inculqué ses professeurs. Cette perspective ne correspondait pas à sa façon de concevoir la musique.

Après une période passée à voyager de par le monde, à parfaire ses connaissances, à dévouvrir de nouveaux lieux et de nouvelles façons d’appréhender la vie, elle a commencé à intégrer ses expériences à sa musique. Dans son premier album, elle tente d’exprimer les sentiments que lui inspire de revenir sur le moment charnière où son ancienne façon de voir les choses à cédé la place à la nouvelle. D’où le titre, « Between two worlds ».

Extrait 2 : « Stories from Emona II » (télécharger au format OGG)

PS : Comme c’est de la Creative Commons et que c’est susceptible de bien se marier avec des images, on ne s’étonnera pas de commencer à la retrouver sur pas mal de vidéos YouTube dans le plus pur esprit de la Remix Culture chère à Larry Lessig.

Notes

[1] Crédit photo : Independentman (Creative Commons By)




Allongement des droits de 50 à 95 ans : bon pour les artistes, les Majors, l’Europe ?

Gisela Giardino - CC by-sa« La Commission européenne, par la voix du libéral-rigide Charlie McGreevy, veut allonger la durée des droits des artistes-interprètes à 95 ans contre 50 ans aujourd’hui. Champagne chez Charles Aznavour, Johnny Hallyday et autres chanteurs dont la carrière a débuté à un époque où la télévision était encore un objet de luxe. Leurs premiers tubes, encore vendus aujourd’hui, ne tomberont pas dans le domaine public, selon l’expression dépréciative commune. Ils ne pourront circuler sur des CD pressés par tout un chacun ou être téléchargés sur le Net sans qu’ils puissent réclamer leur dîme. Sur le papier, ce n’est que justice : pourquoi Charles Aznavour devrait-il ne plus toucher un centime de la vente de ses premiers enregistrements ?[1] Comme bien souvent en matière de propriété intellectuelle, les bons sentiments masquent de mauvaises arrière-pensées. »

C’est ainsi que début un éclairant (et édifiant) article de Florent Latrive Qui veut la peau du domaine public pour faire plaisir à Aznavour ? paru il y a près d’un an sur le site des Écrans. Deux autres articles ont suivi sur le même site permettant d’affiner encore la question et son décryptage : Pétition : Contre l’allongement des droits des artistes-interprètes et Musique : 95 ans de droits pour les interprètes.

Quant à nous, dans la mesure où il n’est pas encore trop tard, nous avons décidé de relayer cet appel à mobilisation de l’Electronic Frontier Foundation en traduisant non seulement le récent communiqué ci-dessous mais en sous-titrant également une vidéo expliquant bien de quoi il en retourne et pourquoi il est important de manifester notre réprobation.

Faites passer et n’oubliez pas de visiter le site Sound Copyright pour signer la pétition !

Prolongement des droits d’auteur dans l’UE : aidez les eurodéputés à entendre un autre son de cloche

EU Copyright Extension: Help MEPs Hear the Other Side

Danny O’Brien – 20 janvier 2009 – Electronic Frontier Foundation
(Traduction et sous-titrage Framalang : Olivier, Don Rico, Xavier et Yostral)

À la lecture de la documentation officielle de la Commission européenne sur la directive prévoyant l’allongement du copyright, on pourrait croire que porter la durée des droits des artistes à 95 ans au lieu de 50 en Europe est une décision généreuse sans aucun effet néfaste. C’est sans doute l’image que souhaite en donner le membre de la commission Charlie McCreevy, lui qui incite le Parlement à mettre au vote cette directive au mois de mars de cette année.

Mais les législateurs de Bruxelles n’entendent qu’un seul son de cloche de la part de ce commissaire. C’est pourquoi, dans le cadre de la campagne contre l’allongement de la durée des droits d’auteur, une réunion va être organisée à Bruxelles où vous et vos eurodéputés êtes cordialement conviés.

Les experts en droits d’auteur européens les plus réputés affirment eux-mêmes que la Commission induit en erreur les Conseil et Parlement européens. Nul n’a encore expliqué aux eurodéputés en quoi cette mesure coûterait des milliards d’euros aux consommateurs européens, alors qu’elle ne rapporterait à la plupart des artistes concernés guère plus de trente euros par an, le plus gros des bénéfices revenant aux plus grosses maisons de disques, les majors. Ils ne se sont pas non plus inquiété des dégâts qu’elle infligerait à un domaine public solide et à l’accès démocratique à l’héritage culturel des pays membres.

En tant qu’acteur de la campagne Sound Copyright, l’Open Rights Group organise une réunion publique le 27 janvier à Bruxelles pour fournir aux eurodéputés des informations objectives sur l’allongement de la durée des droits d’auteur. Écrivez à votre eurodéputé pour lui demander d’y assister, ou mieux encore, faites le déplacement et venez donner vous-même votre avis sur la question.

Si vous désirez connaître davantage de détails sur les dangers de l’allongement de la durée des droits d’auteur, rendez-vous sur le site Sound Copyright, ou regardez le guide vidéo ci-après. Envoyez ensuite ces liens à vos amis européens, et écrivez sans plus tarder à votre eurodéputé.

—> La vidéo au format webm

Notes

[1] Crédit photo : Gisela Giardino (Creative Commons By-Sa)




L’ex-chanteur des Tears for Fears explique son choix des Creative Commons

Curt Smith Official - CC byIl y a ceux qui se morfondent à constater la crise actuelle de l’industrie musicale et qui croient naïvement que la loi Hadopi[1] va résoudre leurs problèmes. Et puis il y a les autres, comme le chanteur Curt Smith, qui nous explique calmement et sereinement en quoi les licences Creative Commons sont un choix contemporain simple et pertinent, pour ne pas dire « naturel », quand on souhaite autoriser la diffusion de sa musique sous certaines condition (ici la non exploitation commerciale).

Curt Smith (à ne pas confondre avec Robert Smith) ne vous dira peut-être rien, mais certains vieux (comme moi) se souviennent de son groupe Tears for Fears dont les quelques chansons suivantes bercèrent la jeunesse new wave des années quatre-vingts : Mad Word, Change, Shout ou encore Sowing the seeds of love.

Depuis Curt Smith[2] poursuit une carrière solo et a donc placé son dernier album Halfway, pleased sous licence Creative Commons By-Nc-Sa. Il s’en explique dans cette interview vidéo donnée le mois de novembre dernier sur le site de Dave Harris RetroRewind. La clarté de ses propos associée au climat tendu que fait régner la « menace Hadopi » nous ont donné envie de faire acte de résistance et de subversion en traduisant et sous-titrant[3] ci-dessous le début de l’entretien.

—> La vidéo au format webm

Notes

[1] La loi Hadopi, rebaptisée « Création et Internet », devrait arriver à l’Assemblée nationale fin février. Nous vous suggérons deux sites pour suivre son hacktualité et mieux en décrypter ses tenants et aboutissants : La Quadrature du Net et Numerama.

[2] Crédit Photo : Curt Smith Official (Creative Commons By)

[3] Remerciements Framalang : Olivier pour la transcription, Don Rico pour la traduction, Xavier pour le sous-titrage et Yostral pour le montage final (sacré travail d’équipe !)




Quand l’album de Nine Inch Nails bouscule toute l’industrie musicale

Notsogoodphotography - CC byOn risque d’en parler longtemps. Imaginez-vous en effet un album de musique sous licence Creative Commons, disponible gratuitement et légalement sur tous les sites de partage de fichiers, et qui arrive pourtant en tête de meilleurs ventes 2008 sur la très fréquentée plate-forme de vente en ligne Amazon !

Voilà une nouvelle qui fait du bien et qui va à l’encontre de bon nombre d’idées reçues véhiculées notamment par certaines pontes de l’industrie culturelle (et leurs amis politiques). Une véritable petite bombe en fait, surtout en temps de crise. Les mentalités et les comportements évoluent et cela bénéficie indirectement aux logiciels libres qui sont « gratuits » ou « payants » selon que vous décidez ou non de soutenir le logiciel libre considéré[1].

Nine Inch Nails : l’album MP3 sous licence Creative Commons s’est vendu comme des petits pains

NIN’s CC-Licensed Best-Selling MP3 Album

Fred Benenson – 5 janvier 2009 – Creative Commons Blog
(Traduction Framalang : Don Rico)

L’album de Nine Inch Nails (NIN) diffusé sous licence Creative Commons, Ghosts I-IV, a fait un bon nombre de gros titres.

Pour commencer, l’opus a été salué par la critique et récompensé par deux nominations aux Grammy Awards, ce qui atteste la qualité musicale de cette œuvre. Mais ce qui nous emballe vraiment, c’est le formidable accueil qu’a reçu cet album chez les adeptes de musique. En plus d’avoir généré plus d’un 1,6 million de dollars de gains pour Nine Inch Nails dès la première semaine et d’avoir atteint la première place du classement de Billboard dans la catégorie musique électronique, Ghosts I-IV figure à la quatrième place des albums les plus écoutés de 2008 sur Last.fm, fort de 5 222 525 écoutes.

Mais le plus enthousiasmant, c’est que Ghosts I-IV a été l’album MP3 le plus vendu en 2008 sur la plateforme de téléchargements de MP3 d’Amazon.

Songez un peu à ce que ça signifie.

Les fans de NIN auraient pu utiliser n’importe quel réseau de partage de fichiers pour télécharger légalement l’album entier, puisqu’il est sous licence Creative Commons BY-NC-SA. Beaucoup l’on d’ailleurs fait, et des milliers continueront à le faire. Alors pourquoi les fans prendraient-ils la peine de payer des fichiers identiques à ceux qui sont disponibles sur les réseaux P2P ? On peut d’abord l’expliquer la facilité d’accès et d’utilisation des pages de téléchargements de NIN et d’Amazon. Mais il y a aussi le fait que les fans ont compris qu’acheter des fichers MP3 allait directement profiter à la musique et à la carrière d’un groupe qu’ils apprécient.

La prochaine fois qu’on tentera de vous convaincre que produire de la musique sous licence Creative Commons entamerait les ventes de musique numérique, souvenez-vous que Ghosts I-IV a prouvé le contraire, et soumettez cet article à votre interlocuteur.

Notes

[1] Crédit photo : Notsogoodphotography (Creative Commons By)




Songbird ou l’alternative libre à iTunes

RossinaBossioB - CC bySongbird (fiche Framasoft) est aussi bien un logiciel multiplate-forme de gestion de bibliothèque musicale, un lecteur audio et un navigateur web basé sur Firefox. Prometteur dès son origine, il vient enfin de passer en version 1.0 et représente désormais une réelle et crédible alternative à iTunes d’Apple (qui, aussi cool soit-il, a fortement tendance à verrouiller le marché et les technologies associées).

Pour marquer l’évènement mais aussi vous inciter à l’essayer nous avons choisi de traduire un article qui met en avant ce que sait faire Songbird[1] mais que ne sait pas faire iTunes. Car nombreuses sont les fonctionnalités originales qui sont susceptibles de vous apporter une expérience musicale nouvelle[2] sur internet.

Songbird : dix fonctions qu’on ne trouve pas dans iTunes

10 Things Songbird Does That iTunes Can’t

Adrian – 6 décembre 2008 – AudioJungle.net
(Traduction Framalang : Don Rico et Daria)

Songbird est récemment passé en version 1.0, avec pour mission d’être à iTunes ce que Firefox est à Internet Explorer. La recette consiste à s’inspirer du concept de base d’un programme fermé et privatif, et d’en faire quelque chose d’ouvert, d’extensible et de plaisant à utiliser. Songbird a pour objectif de « rendre le pouvoir au peuple ».

Apparu en février 2006, Songbird est de cinq ans le cadet de l’iTunes d’Apple, et ne propose pas encore d’équivalent pour chacune de ses fonctionnalités. La prise en charge des iPod, des podcasts et des pochettes d’album, ainsi que la stabilité sont ainsi considérées comme en version bêta et nécessitent encore quelques améliorations. L’encodage de CD, la surveillance des dossiers et la prise en charge de la vidéo manquent encore à l’appel.

Les atouts propres à Songbird en font néanmoins un excellent lecteur multimédia dans l’univers du Web 2.0. C’est un outil flexible que se doit de posséder tout mélomane qui se sert du Web pour l’exploration des nouveautés musicales. Sa façon de fonctionner avec les sites et les blogs consacrés à la musique me semble particulièrement digne d’intérêt. Songbird a bouleversé la façon dont j’envisage la découverte et l’écoute de musique en ligne.

Voici quelques-uns des atouts de Songbird.

1. La navigation par onglets.

À l’instar de la plupart des navigateurs modernes, Songbird propose la navigation par onglets. Si l’on ne peut écouter qu’un seul morceau à la fois, on est en droit de s’interroger sur l’intérêt de s’essayer au multitâche dans un lecteur audio. Eh bien figurez-vous que j’ai trouvé ce système d’onglets bien plus utile que je ne m’y attendais.

Avec ma bibliothèque ouverte dans un onglet, j’ai pu en même temps, dans d’autres onglets, modifier mes préférences, installer des modules complémentaires, parcourir les différents « plumes » (NdT : les thèmes de Songbird) disponibles, et surfer sur Internet. Ce système se révèle aussi fort utile pour afficher des photos Flickr et des vidéos YouTube de l’artiste que l’on est en train d’écouter.

2. Les Plumes (thèmes ou skins)

Basé sur Firefox, Songbird partage nombre de ses points forts, et parmi eux les thèmes, qui dans Songbird s’appellent des « plumes » (NdT : on pourrait aussi dire «  plumages »). Diverses plumes sont déjà disponibles, y compris quelques sympathiques thèmes sombres, un thème de style iTunes, et un autre inspiré par Vista Aero.

À mesure que Songbird gagnera en popularité, nul doute que la communauté en créera des centaines d’autres. Cette fonctionnalité à elle seule attirera ceux qui accordent de l’importance à la créativité et à l’originalité.

3. Les modules complémentaires (extensions ou plugins)

Si vous ne trouvez pas dans Songbird la fonction qui vous intéresse, vous pouvez toujours installer ou créer un module complémentaire. Parmi les extensions déjà disponibles, on trouve :

  • LyricMaster, qui affiche les paroles d’une chanson afin que vous puissiez chanter en même temps. J’attends avec impatience que quelqu’un concocte une extension permettant de faire défiler la grille d’accords.
  • MediaFlow, qui est semblable au CoverFlow d’Apple.
  • La prise en charge des iPod, qui m’a paru fonctionner à merveille lorsque je l’ai essayée avec l’iPod d’un copain.
  • Livetwitter, qui ajoute la prise en charge de Twitter, de MSN/Windows Live Messenger, de Pidgin et de Mercury.
  • Last.fm Album Art, qui vous évitera peut-être de perdre des heures à traficoter sur le Web pour compléter votre collection.

4. Transformez une page Web en liste de lecture (playlist)

Songbird inclut un navigateur basé sur Firefox, possédant des fonctions telles que les marque-pages et la navigation par onglets. Une des fonctions inédites du navigateur consiste à faire apparaître tous les fichiers musicaux de la page dans une liste de lecture en bas de l’écran. Voilà qui fait de Songbird un excellent outil pour découvrir de la musique en ligne, surtout lorsqu’on associe cette fonction à celle d’abonnement que nous allons évoquer ci-après. La liste de lecture rend également facile le téléchargement de morceaux.

5. Abonnez-vous à des blogs MP3 et faites-en des listes de lecture

Si vous faites un clic droit sur la page d’un blog consacré à la musique, vous trouverez « S’abonner à cette page » dans la liste des options. Cliquez dessus, et l’on vous demandera dans quel dossier sauvegarder la musique de ce blog, et à quelle fréquence vous souhaitez que Songbird vérifie les mises à jour du site. Une fois que vous serez abonné, la page s’affichera comme une liste de lecture, et les nouveaux morceaux seront automatiquement téléchargés vers le dossier que vous aurez indiqué.

6. Affichez du contenu multimédia associé à l’artiste écouté

Grâce à la fonction Mashtape de Songbird, découvrez des photos présentes sur Flickr, des vidéos YouTube, des biographies issues de Last.fm, des infos provenant de Google News (et d’autres sources) ou Wikipédia en rapport à l’artiste que vous êtes en train d’écouter. Le panneau Mashtape s’affiche sous votre liste de lecture. Vous y trouverez les onglets suivants : Infos sur l’artiste, nouvelles, Photos, et Vidéos.

  • Les infos sur l’artiste contiennent une courte biographie, une discographie, une liste de marqueurs (tags) associés et des liens fournis par Last.fm. Lorsqu’on clique sur un lien de cette section, la page Last.fm concernée s’ouvre dans un nouvel onglet.
  • Les actualités (nouvelles) sont issues d’un certain nombre de sources et récoltées via RSS ; parmi ces sources, on trouve Google News, Hype Machine et Digg.
  • L’article Wikipédia du groupe en train d’être écouté vous est également proposé.
  • Les photos Flickr défilent avec fluidité à l’écran. Lorsque vous cliquez sur l’une d’elles, sa page Flickr s’ouvre dans un nouvel onglet.
  • Les vidéos sont associées à l’artiste que vous écoutez, mais pas à la chanson précise qui passe dans Songbird. En cliquant sur un lien de vidéo YouTube, vous ouvrez un nouvel onglet où vous pourrez visionner la vidéo.

7. Lisez une vaste gamme de formats audio

Songbird lit les fichiers au format MP3, FLAC et Ogg Vorbis sur toutes les plateformes. Il lit le WMA et le WMA DRM sous Windows, le AAC et le Fairplay sous Windows et Mac. Je n’apprécie guère les DRM, mais le fait que Songbird soit capable de lire des fichiers protégés rendra son utilisation plus facile à certains. Des modules complémentaires permettent de lire les formats DirectShow et Audible.

8. Une meilleure intégration de Last.fm

Si vous ne connaissez pas Last.fm, foncez vous créer un compte. Last.fm dresse une liste de tous les morceaux que vous écoutez (un plug-in est disponible pour la plupart des lecteurs audio), vous recommande des morceaux susceptibles de vous plaire, et vous présente d’autre membres qui partagent vos goûts musicaux. Last.fm permet d’écouter en streaming des milliers de morceaux. Outre soumettre les chansons que vous écoutez à la base de données de Last.fm, Songbird vous permet de « scrobbler » vos morceaux, d’indiquer lesquels vous adorez et lesquels vous souhaitez bannir directement depuis le programme.

9. Achetez vos places de concert

Si vous achetez vos places de concert en ligne (qui s’y prend autrement, de nos jours ?), vous trouverez sans doute la fonction Songkick fort pratique. Depuis Songbird même, vous pourrez chercher les concerts prévus près de chez vous et acheter directement vos places. La fonction Songkick n’est (NdT : pour l’instant ?) fournie que pour les USA, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande.

10. Songbird tourne sous Linux

Enfin, Songbird fonctionne sous les systèmes d’exploitation Linux et OpenSolaris. Eh oui, je l’admets, je suis un geek. Comme iTunes, Songbird existe aussi pour Mac et Windows, comme ça, pas de jaloux.

Artistes : quelques conseils pour que Songbird donne une bonne image de vous

Pensez à la façon dont vous percevront ceux qui utilisent Songbird pour écouter votre musique. Vous pouvez exploiter la richesse de l’expérience multimédia qu’offre Songbird pour améliorer l’image de votre musique et de votre groupe.

  • Utilisez des liens directs, non cachés pour renvoyer aux fichiers MP3 sur votre site de sorte que la mini liste de lecture s’affiche au bas de l’écran quand on visite votre page via Songbird.
  • Ajoutez votre groupe à Last.fm, avec une description et des photos de bonne qualité, et envisagez d’uploader quelques-uns de vos morceaux sur leur base de données. Ainsi, quand il lira votre musique, Songbird aura quelque chose à afficher, et vous ne passerez pas pour un groupe totalement inconnu. Près du bas de la page d’accueil de Last.fm, vous trouverez le lien « Vous faites de la musique ? Uploadez-la ! » qui vous expliquera comment procéder.
  • Si votre groupe donne des concerts, assurez-vous que vos dates figurent dans la base de données de Songkick. Ainsi, quand vous donnerez un concert quelque part, ceux qui vous écoutent bénéficieront d’un moyen supplémentaire de le savoir. Difficile de louper le lien « Ajouter un nouveau concert » sur leur page d’accueil.

Et vous, avez-vous essayé Songbird ? Faites-nous partager vos impressions.

Notes

[1] Ce que l’article ne fait pas, mais que nous pourrions faire dans les commentaires, c’est ajouter Amarok dans la comparaison.

[2] Crédit photo : RossinaBossioB (Creative Commons By)




Lessazo ou le rayon de soleil musical sous Licence Art Libre

Hamed Saber - CC byLe groupe Lessazo, c’est JosephK qui vient de me le faire découvrir et qu’il en soit ici chaleureusement remercié parce qu’il s’agit selon moi d’une véritable perle de la culture libre francophone.

Voici ce qu’on peut lire sur le site officiel : « Les oeuvres musicales proposées sont sous Licence Art Libre. Vous avez ainsi la liberté de copier, diffuser et transformer les œuvres sous conditions de garantir ces mêmes libertés. Cette licence permet d’appliquer les principes essentiels à la création artistique. » Comme dirait l’autre, c’est leur choix et on ne s’en plaindra pas 😉

Avec l’album « Soleil d’hiver »[1], vous voici en effet parti pour un beau voyage de plus de deux heures entre l’Afrique et le France. Un voyage qui… mais cessons séance tenante le bavardage et découvrons ensemble, par exemple la chanson « Ikaso (la maison tremble) »[2] :

Ou encore « Moussa » :

Les voici rapidement présentés dans ce reportage vidéo de Rue Léon TV :

—> La vidéo au format webm

Rendez-vous au prochain concert…

Notes

[1] Crédit photo : Hamed Saber (Creative Commons By)

[2] L’album « Soleil d’hiver » est en vente chez 12 BD Production (qui propose d’autres sélections musicales sous Licence Art Libre soit dit en passant).




Musique : Brad Sucks et Jamison Young

Grâce aux pionniers du logiciel libre, grâce aux errances de l’industrie du disque, grâce à des sites web comme Dogmazic, Jamendo, Magnatune ou Opsound, grâce à des licences comme l’Art Libre et les Creative Commons, et enfin et surtout grâce aux… artistes de plus en plus nombreux à participer à l’aventure, le mouvement pour une musique alternative en libre diffusion est désormais lancé et bien lancé.

La qualité, la diversité mais également un certain état d’esprit (perdu depuis les années soixante ?) sont en effet déjà au rendez-vous alors même que, à mon humble avis, nous n’en sommes encore qu’au début d’une sorte de nouveau paradigme musical.

Bien que je ne sois pas, loin de là, un spécialiste (et puis le goûts, les couleurs, tout ça…), je compte puiser de temsp en temps dans cette diversité pour vous présenter ma petite sélection subjective du moment. Avec, culture Framasoft oblige, le choix assumé de se restreindre aux licences qui ne proposent ni clause non commerciale (ND) ni clause non dérivable (ND), autrement dit uniquement des oeuvres approved for free cultural works.

Merci à ces artistes d’oser de telles licences qui nous permettent d’user de leurs œuvres avec un grand degré de liberté. Mais que ceci ne nous empêche surtout pas de communiquer avec eux, de leur dire tout le bien que l’on pense de leur travail, etc. et éventuellement de les soutenir d’une manière ou d’une autre pour entretenir le cercle vertueux.

Brad sucks

Brad Sucks est présent sur Wikipédia. Je ne sais si c’est un gage de qualité mais c’est la musique qui m’accompagne en ce moment sur mon iPod trafiqué sous Rockbox. On notera que son premier album était sous CC-By-Nc-Sa alors que le dernier Out of It est sous CC-By-Sa.

« A lot’s changed since I started putting music on the Internet way back in 2001. Artist-endorsed free downloads were shocking. Flexible pricing was still an untested novelty. It was rare to find source files from artists and sharing music wasn’t encouraged by new artists. Recently I was asked if I’d do anything different this time around and I honestly couldn’t imagine why I’d do things different. The only reason I, a dude who made an album by himself in a country basement, has had any sort of success is because people took it upon themselves to share my music with their friends. They remixed it, they used it in their videos, they played it on their podcasts, they included it in software and games and it took on a life of its own. » Brad Sucks – CC blog

Jamison Young

Jamison Young j’aime bien aussi (je suis très fort pour introduire les artistes je trouve !). Une de ces chansons, Memories Child, a été choisie pour être dans le film The X-Files: Regeneration, comme quoi on peut être sous Creative Commons et dans la B.O d’un blockbuster américain…

  • Jamison Young – site officiel
  • Jamison Young sur Dogmazic et Jamendo,
  • Interview de Jamison Young sur le blog des Creative Commons (en)
  • Vidéo : Crush de l’album Shifting Sands Of A Blue Car sous CC-By

« I licensed the songs from the album “Shifting Sands Of A Blue Car” under a Creative Commons Attribution license. When I look at the amount of self published art that is used commercially compared to published content and then look at how much quality self published content is available online, less restrictions for my music makes more sense for me. Also, a lot of home creators that use a song might want to use the content in conjunction with a services like youtube or myspace, and who can say if these services are a commercial or non-commercial from the user of the contents point of view. » Jamison Young – CC blog




La SACEM, Don Quichotte et les vilaines Majors

Vous n’avez pas le temps de farfouiller dans les millions de youtoubeuries pour y dénicher les vidéos les plus intéressantes ? Ne vous inquiétez pas, le Framablog et son armée de visionneurs fous vous épargnent ce fastidieux travail (de sape).

Thème du jour : De la non fatalité d’être à la SACEM lorsque l’on fait de la musique. Ce qui en soi est une excellente nouvelle 😉

C’est expliqué vite-fait-bien-fait par notre ami Eric Aouanès de Dogmazic, lors d’une prise de vue réalisée au moment de l’inauguration de la première borne Automazic à Gradignan.

—> La vidéo au format webm