Framasoft rembobine, bientôt l’avance rapide

C’est la semaine FramAccueil. Une semaine où, chaque jour, on vous présentera un peu plus les coulisses de notre nouvelle page d’accueil. Car revenir sur cette présentation de toute la galaxie Framasoft, c’est surtout revenir sur plus de 10 ans d’aventures clavistes et AFK, de sites et outils web, de travail collaboratif au service du Libre au sens large. Avec la nouvelle page d’accueil de Framasoft, toute la galaxie Frama est accessible en quelques roulements de molette.

Cette semaine est l’occasion pour nous de mieux communiquer sur l’ensemble des services proposés, grâce à vos dons, à vos apports, à notre travail commun. De faire le point sur le présent avant de mieux se tourner vers l’avenir.

Nous avons donc demandé à Christophe, le président de l’association, de répondre à quelques questions pour faire l’historique de l’association et de ses projets…

— Pouhiou

Framablog : Christophe, quand on entre dans l’association Framasoft, il y a toujours quelqu’un pour dire : « Tu vas voir : avant de connaitre tous les projets qui existent et de comprendre tout ce qui s’est fait, t’en as au moins pour un an. » Tu confirmes ?

Après un an et demi de présidence, j’en suis encore là. À ma décharge, je précise que certains framasoftiens sont beaucoup plus anciens que moi dans l’asso… Ce que d’aucuns pourraient voir comme une pléthore d’activités est en réalité le reflet du foisonnement Framasoftien. Au fil des rencontres, Alexis a su tisser des liens plus ou moins solides avec d’autres acteurs du Libre, et il a su aussi attirer des volontaires qui ont collaboré activement à certains projets plus que d’autres, ou ont pris en charge un projet en particulier, et se sont ainsi intégrés petit à petit dans le cercle associatif.

Une expression qui est longtemps restée pour décrire Framasoft était : « un réseau à géométrie variable ». C’était et c’est toujours plus ou moins le cas : qu’on adhère ou non aux valeurs de Framasoft, qu’on soit un acteur du libre, un ardent défenseur ou parfaitement ignorant de la différence entre Gnome et KDE ou entre les licences GNU GPL et BSD, il est toujours possible de participer à l’un des projets de Framasoft.

Les années aidant, nous devons aux donateurs comme à la bonne santé des projets une certaine stabilité dans nos objectifs, et c’est tout un projet de structurer Framasoft autour de projets phares… avec tout ce que cela comporte comme risques, puisque un projet mis en valeur peut très bien s’avérer complètement inutile face à l’avancement inexorable du Libre dans bien des domaines.

L’idée est donc désormais de structurer les activités autour de trois grands piliers d’une éducation populaire au Libre : le logiciel, la culture et les services.

Framablog : Pour savoir comment nous en sommes arrivés là, partons du début. Ca veut dire quoi Framasoft ? Il paraît qu’au départ, c’est une bande de potes ?

Si on comprend tous que le « soft » fait référence aux logiciels, il est plus difficile de savoir d’où vient la racine « Frama » que l’on retrouve en préfixe à tous les projets. Framasoft était au départ un petit catalogue en ligne qui était hébergé comme une rubrique du site Framanet (pour FRAnçais et MAthématiques en IntraNET), co-animé par Alexis Kaufmann et Caroline d’Atabekian(1), tous deux enseignants du secondaire. Fin 2001, Framasoft est devenu un site à part entière, axé sur les logiciels libres et proposant un annuaire collaboratif. Depuis lors, l’annuaire a toujours été une activité centrale de Framasoft, mais il était devenu de plus en plus évident que le Libre ne se résume pas à des logiciels(2).

Quand, en 2004, l’association (loi 1901) fut créée, il y avait déjà beaucoup de contributeurs. L’annuaire dépassait déjà largement les seuls logiciels libres disponibles sous Windows, mais concernait les trois grands systèmes d’exploitation du marché. Pour structurer la communauté ainsi formée et permettre davantage de dialogue non seulement entre contributeurs mais aussi avec le grand public découvrant le libre, le forum Framagora fut créé et nombreux sont ceux qui, tout comme moi, ont découvert et intégré Framasoft grâce à ce forum. Et c’est « seulement » en 2005 que le projet d’un DVD-Rom compilation de logiciels libre (aujourd’hui FramaDVD) et le projet Framakey sont nés.

Le premier reprenant l’idée de The Open CD a été créé par un groupe d’étudiants, encadrés par Pierre-Yves (alias Pyg) et le second que le même Pierre-Yves menait. Ceci amorça la dynamique que nous connaissons aujourd’hui, qui se caractérise par plusieurs projets avec des communautés autour. Celles-ci s’entrecroisent, et grâce à elles, c’est aux frontières des projets que l’innovation se fait.

Dans le slogan « la route est longue mais la voie est libre », je n’ai jamais vu cette longueur comme le chemin de croix harassant vers la libération quasi-théologique de l’informatique, mais au contraire comme une suite infinie de choix possibles vers une ligne d’horizon.

Framablog : Et des projets avortés, ou qui sont tombés en désuétude… genre le « cimetière Framasoft »… il y en a ?

Je ne veux pas éluder la question, mais regarder en arrière n’est jamais quelque chose de productif. Nous sommes des bénévoles et, à ce titre, si nous donnons du temps à Framasoft, ce n’est pas pour être nostalgiques. À vrai dire, des projets avortés, il y en a tous les jours : tout ce que nous aimerions faire et ce que nous n’avons pas le temps ni les moyens (humains surtout) de réaliser. Il arrive très souvent que nous dépensions beaucoup d’énergie pour rien.

Malgré l’enthousiasme de la communauté, le projet Framavion n’a jamais vraiment décollé.

C’est le lot de n’importe quel projet associatif et communautaire. Par exemple, nous aimerions développer davantage le projet Framaphonie, les services Cloud que nous proposons peuvent toujours être améliorés, et notre annuaire…. là je ne dis rien pour l’instant parce qu’il se trouve que nous avons la solution !

Framablog : Du coup, aujourd’hui, quels sont les projets qui enthousiasment le plus la communauté ?

Là encore il est difficile d’établir une hiérarchie. Certains projets ne nécessitent pas forcément une grande communauté et sont pourtant très célèbres, comme Framadate. Donc il faut décrire les choses non en termes de productivité mais en termes de rapport entre le nombre de contributeurs et la dynamique journalière (le nombre d’actions par contributeur). De ce point de vue, le groupe Framalang qui s’occupe de traduire des textes, le plus souvent anglophones, est de loin celui qui a une activité très soutenue… et comme il utilise Framapad pour travailler, et le Framablog pour produire des textes à destination du public, on voit ici nettement les interactions entre les projets.

Le projet Framabook aussi connaît de l’activité ces temps derniers. C’est invisible pour le public, mais la production d’un livre représente beaucoup d’heures de la part des membres, en particulier la relecture d’un ouvrage. Donc ici, ce n’est pas en termes de dynamique qu’il faut envisager les choses mais en termes d’heures travaillées. Tout comme le Framablog, qui exige une veille soutenue de l’ensemble de la sphère du Libre, ou le développement de la Framakey qui mobilise de temps à autre Pierre-Yves durant de longues heures pour l’adapter à un projet de partenariat.

Framablog : Est-ce qu’on peut dire un mot sur les FramaTrucs de demain ?

C’est bien simple : nous en avons plein les cartons. Mais ce qui est certain, c’est que le déballage ne peut se faire qu’à partir du moment où nous aurons structuré… allez je lâche le nom de code : Framalibre !

Quelques logos à l’étude pour les projets à venir

(1) Caroline d’Atabekian ne tardera pas à fonder le plus important portail collaboratif des enseignants de Lettres, le WebLettres, dont la naissance est évoquée dans ce billet .

(2) L’ouvrage Histoires et Cultures du Libre (Coll. Framabook, 2013) se veut être une illustration de l’immensité des domaines concernés par le Libre.

* * *

Crédit photo : Musée de l’air et de l’espace de San Diego




Alertez les manchots… Framanav, le retour

On l’a vu avec notre redoutable poisson d’avril : Framasoft évolue. Bien entendu, il n’est nullement question d’un quelconque partenariat avec Microsoft. Framasoft est et restera dédié à la diffusion du Libre auprès du public le plus large ; quitte à prendre le temps et la patience nécessaires pour que la famille Toulemonde apprenne à se libérer. Quitte, aussi, à prendre les gens là où ils/elles sont, et à répondre à leurs besoins de manière libre et ouverte en créant et adaptant de nouveaux outils. C’est ainsi que ce « réseau d’éducation populaire » s’est étoffé, passant d’un annuaire à une galaxie de sites web et services variés.

Grace à vos dons, à vos apports, à notre ouvrage commun… de grands (et beaux) changements s’annoncent. Si nous étions dans Game Of Nobody-wants-a-fucking-Throne on entendrait : « Penguins are commiiiiiing ».

C’est aux petits détails qu’on repère les grandes évolutions. Alors, histoire de vous mettre l’eau à la bouche, voici une petite interview de Pierre-Yves Gosset (alias PYG) qui nous présente la Framanav.

Pouhiou pour le Framablog : PYG, je n’ai pu m’empêcher de remarquer qu’en haut de la plupart des sites web estampillés Frama, une jolie barre est venue se poser… Tu nous présentes ?

Bien sûr. Il s’agit tout simplement d’une barre de navigation commune permettant de présenter et d’accéder rapidement aux sites de ce joyeux bor^W bazar qu’est devenu le réseau Framasoft au fil des années. Elle permet donc de retrouver (mais aussi de découvrir !) les sites du réseau Framasoft, maintenant classés en trois catégories : Logiciels libres, Culture libre, et Services libres.

Framanav new-look

Une telle barre existe depuis début 2007, à compter du moment où Framasoft a dépassé les limites d’un simple annuaire logiciel pour proposer d’autres services. Elle a connu différentes évolutions au fil du temps, mais il fallait aujourd’hui une nouvelle version afin de présenter plus clairement les activités plutôt foisonnantes de l’association.

Par ailleurs, cette Framanav intègrera un système d’annonces et d’alertes qui nous permettra d’interagir plus facilement avec nos visiteurs. Par exemple, lorsque nous envisagerons une mise à jour de Framapad.org, nous pourrons informer les utilisateurs directement sur le site par un système d’alerte, afin qu’ils ne se lancent pas dans une traduction collaborative, par exemple, 10 minutes avant que l’on n’interrompe le service. Cela nous permettra aussi d’annoncer plus facilement (et très ponctuellement), sur tous les sites une information que nous estimons importante, comme par exemple la publication d’un nouveau Framabook…. (attention, je crois que tu baves un peu, là…).

L’ensemble du réseau faisant plus d’un million de visites par mois, mais proposant pour l’essentiel des services libres et gratuits sans inscription, cela nous a paru à la fois complémentaire et probablement plus efficace que notre bonne vieille Lettre d’informations.

Framablog : Il y avait donc, à ton avis, un besoin de faire connaitre l’ensemble des services Framasoft ?

Oui. Ces deux dernières années, Framasoft a multiplié les projets. Framapad ou Framadate fêtent leur 2 ans, Framazic, Framamindmap ou Framacalc ont moins d’un an. Les utilisateurs peuvent s’y perdre, bien entendu. Mais surtout, ils risquent tout simplement d’ignorer l’existence d’un service.

Framasoft, c’est aujourd’hui 11 serveurs dédiés, et plus de 35 sites publics (oui, ils ne sont pas encore tous présentés dans la Framanav, on en garde encore un peu sous le pied 😉 ). Ce n’est clairement pas facile de s’y retrouver. Par exemple, nous avons d’excellents retours d’utilisateurs du site framapack.org (qui permet aux utilisateurs Windows de se constituer un « panier de logiciels libres installables en 3 clics » extrêmement utile suite à l’achat d’une machine par exemple), mais le site reste trop méconnu.

De plus nous avons choisi d’y intégrer les sites que nous hébergeons gracieusement, comme par exemple le Geektionnerd, ou VeniVidiLibri. Mais aussi des sites « partenaires » comme le Planete-libre. J’espère sincèrement que cette nouvelle barre de navigation commune permettra à chacun de s’y retrouver plus facilement et plus rapidement.

Framablog : Mettons les mains dans le cambouis… Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi ? Adapter la barre à chacun de nos sites ou concevoir un menu clair et intuitif ?

La Framanav a été réalisée à l’aide de Bootstrap, un framework HTML/JS/CSS issu du travail de développeurs travaillant chez Twitter : http://twitter.github.io/bootstrap/. Il s’agit d’un framework plutôt simple et agréable, proposant suffisamment de fonctionnalités, mais pas trop (il faut conserver un poids raisonnable).

La création de la barre elle-même a été extrêmement rapide (de l’ordre de la journée, environ). La principale difficulté réside dans l’adaptation à chaque site. En effet, comme je le disais, Framasoft, c’est plus de 30 sites publics (WordPress, Dotclear, Drupal, Mediawiki, Etherpad, Ethercalc, SPIP, PhpBB et j’en passe). L’adaptation purement CSS à chaque site n’est elle-même pas complexe (j’y passe rarement plus d’une heure).

Cependant, la principale difficulté réside dans le fait que la Framanav utilise jQuery (c’est aussi un choix volontaire de notre part d’utiliser cette bibliothèque javaScript sur chacun de nos sites), et là, ça se complique souvent, car suivant les CMS, les versions de jQuery sont incompatibles ou nécessitent un travail de réécriture ou d’optimisation du code (et non, pour les habitués de jQuery, un simple jQuery.noConflict() ne résout pas toujours le problème, ça serait trop simple !). Cela explique que la Framanav soit toujours en cours de déploiement sur certains sites (par exemple framapad.org, développé en node.js, dispose d’un système de template/cache un peu particulier qui m’a fait retirer la nav après 24h de mise en place).

Par ailleurs, il reste encore du travail sur la compatibilité avec les smartphones. Elle est encore largement perfectible, mais elle sera améliorée au cours des prochains mois. Bref, la migration se fait dans le temps, comme souvent avec les projets libres. D’ailleurs, pour ceux qui voudraient donner un coup de main, le code est disponible sur le GitHub Framasoft : https://github.com/framasoft/framanav

Framablog : La question troll : tu as testé la FramaNav sur Internet Explorer ? Tu es allé jusqu’au 6 ?

Internet Exploquoi ? Connais pas… Plus sérieusement, je l’ai testée avec une machine virtuelle Windows 7 / IE 9 et un vieux Windows XP / IE 8 et ça fonctionnait plutôt bien 😉 Je l’ai aussi testée avec différents smartphones/tablettes.

Framablog : Maintenant qu’on y est, qu’est-ce que ça te fait de voir tout Framasoft, comme ça, à portée de clic ?

J’en suis tellement ému que j’ai envie d’aller corriger quelques bugs de dernière minutes, tiens ! J’aimerais juste conclure en remerciant JosephK, bénévole de Framasoft, qui avait réalisé la précédente version de la nav (que vous pouvez encore admirer sur quelques sites).




Les Noénautes reviennent avec un livre encore plus libre ! (et un appel à soutien)

Nous ne pouvons plus vous le cacher. Nous vous devons la vérité.

Le romancier Pouhiou, de sinistre mémoire, ne laissera aucun droit d’auteur à sa succession ! Ses petits-petits-enfants maudiront cet arrière-arrière-grand-père qui ne leur aura pas laissé son œuvre en lucratif héritage, et ils baisseront la tête, honteux de revenir à pied de l’école virtuelle quand ils croiseront les petits-petits-enfants de Marc Levy en limousine holodynamique…

Pourquoi ? Parce que cet iconoclaste a décidé de directement placer ses livres dans le domaine public grâce à la licence CC-0. Il pousse d’ailleurs l’effronterie jusqu’à nous demander notre soutien pour accompagner la sortie du livre II du cycle des NoéNautes.

Ne répondez surtout pas à sa pernicieuse invitation, vous risqueriez d’être complice de dangereux criminels de la trempe d’Aaron Swartz !

Voyez dans cette interview de quelles fallacieuses diaprures il revêt ses noirs desseins… On vous aura prévenus.

Pouhiou sur Ulule

Alors ça y est, tu as déjà fini un deuxième tome ? C’est un vrai roman-feuilleton ton truc, et tu comptes aller jusqu’où au juste ? Une comédie musicale à Bercy ?

Quand comme moi on télécharge chaque année les Tommy awards, c’est Broadway sinon rien ! Pour les NoéNautes, j’ai été clair dès le début : Huit livres sont prévus. Huit livres de huit chapitres, chacun correspondant à un des 64 hexagrammes du yi-king (un des plus vieux livres au monde). Mais je t’avoue qu’après deux romans en un an, je crois que je vais me faire une pause… et écrire les trois pièces de théâtre qui me trottent dans la tête !

C’est bien joli tes histoires de noétie mais moi ce qui m’intéresse c’est qu’il y ait là-dedans un peu de sexe, de drogue et de rock’n roll. Est-ce qu’on en trouve dans MonOrchide(1) ?

Tu sais que je ne l’avais pas envisagé comme ça ? Mais nom de Zeus, c’est vrai ! Ce sont même des éléments essentiels de #MonOrchide. Le sexe, débridé, pluriel, polyamoureux, va être un levier important dans la narration… comme il peut l’être dans l’histoire de nos vies, note bien ! Quant à la drogue et au Rock’N’Roll, ils apparaissent avec de nouveaux personnages… Donc je garde le secret. Disons que qui a lu mes pièces de théâtre risque d’avoir de belles surprises !


C’est quoi cette histoire de souscription ? J’y comprends rien. Tu veux qu’on envoie des sous pour que d’autres n’aient pas à payer pour le bouquin ? Donc faut que je paie pour que les autres aient un livre gratuit, j’ai bon ?

Tu as tout bon. Il y a un adage qui dit « si c’est gratuit, c’est toi le produit ». La croyance générale est qu’il faut se méfier du gratuit. Que cela dévalorise l’art, la culture. Alors que ça ne fait que déprécier les marchandises, et pleurer les commerçants… L’idée, c’est de s’amuser autour de la « loi prisunic », imposant un prix unique au livre en France. Le prix des framabooks tient compte de toute une chaîne de distribution (stockage, distribution, librairie, etc.) Pour la souscription, on est en circuit court. Les livres iront directement de moi à toi, sans avoir à payer d’intermédiaires. Mais on est légalement tenus de conserver ce tarif de 22 €… Alors au lieu de s’en mettre plein les poches, on va prendre tous ces bénéfices, faire de jolis livres du tome 1, et les offrir à des curieux, des intéressées et autres bouquinovores. On aime tous partager un bon bouquin. L’emprunter gratuitement dans une bibliothèque, ou sur l’étagère d’un ami. Ce roman est d’autant plus précieux qu’il nous a été donné. Le principe de cette souscription est le même. Nos efforts collectifs ajoutent de la valeur à ce geste gratuit.


Ils sont marrants tes personnages (enfin certains font un peu peur hein). Mais bon, dans quel volume tu vas introduire (hum en tout bien tout honneur) un épicier tunisien, un cheminot à la retraite, une opératrice de centre d’appel, un lycéen rimbaudmane (oui je sais les rimbaudlogues disent rimbaldien), une chasseuse de palourdes… ?

On a déjà une concierge geekette et une jeune fille élevée dans une ferme ostréicole, je te ferais dire ! Alors bien entendu, les héros des deux premiers tomes tiennent plus du cadre que du prolo… Mais ça n’augure rien quant à la suite ! Je t’avoue que ces personnages sont en train de prendre un relief et une vie toute particulière. Je pense que les histoires et les personnalités vont s’étoffer et se multiplier au fil des volumes. À ce titre, le livre III en surprendra plus d’un !


Tu assures vachement bien la comm et la promo tes bouquins, mais l’énergie et le temps que tu y passes ne nuisent pas au temps d’écriture ?

Merci, et : OUI. Là, je devrais être en train de corriger et d’annoter les épisodes du chapitre 8 pour que l’équipe Framabook puisse travailler dessus. Mais non, je communique. Cela fait partie du travail. J’ai appris ça quand je faisais le comédien. Pour jouer mes pièces, j’ai téléphoné, tracté, fait des sites web, harcelé, pondu des dossiers, couru premières et vernissages, affiché… La plupart de mes amis artistes (chansonniers, comédiennes, auteurs, metteuses en scène, etc.) font ça, peu ont les moyens de déléguer ce genre de choses… Ce n’est pas plus mal. D’une part cela entraîne à parler de ce que l’on fait, à le défendre et à le diffuser… Et d’autre part ça ancre dans la réalité. Sauf dans mon cas, où si je ne trouve pas de boulot très vite, la réalité va venir me faire payer l’ardoise avec ses intérêts ;p !


Est-ce que tu vas bientôt arrêter de te prétendre « déjanté » ? C’est devenu une vraie tarte à la crème. Tu devrais demander à tes fidèles habitués du blog quels adjectifs correspondent le mieux à ta saga. Je propose une première série :

  • capricant
  • invertébré
  • supraconducteur
  • callipyge
  • caustique
  • métadiabolique
  • orchifrage

Tiens, un sondage pour voir

Je supprime invertébré (les huîtres c’est le mâââl !) et j’ajoute chalambré, parce que ce mot n’existe pas et qu’il devrait exister. Et OK : chiche ! Tu lances le sondage sur le framablog ? Si une solution remporte plus de 88 votes, quelle qu’elle soit, je l’utiliserai. Foi de Pouhiou !

— merci Pouhiou à la prochaine !

Pour s’y retrouver :

(1) Un titre vaguement graveleux, voyez l’étymologie. Ce Pouhiou ne recule devant rien. Mais il se ferme les portes du vertueux Appstore, le bougre.




Bookynette ouvre les portes de sa librairie aux auteurs de Framabooks

Dans le petit monde du Libre, Magali Garnero est une figure bien connue sous le pseudonyme de Bookynette. Elle est active au sein de l’April dans le groupe accessibilité et anime les transcriptions. Elle est aussi libraire et elle ouvrira ses portes à Benjamin Jean, Pouhiou et Simon « Gee » Giraudot que vous pourrez rencontrer aux côtés d’Alexis Kaufmann pour vous dédicacer leurs ouvrages et en parler avec vous.

Mais d’abord posons quelques questions à leur hôtesse…

Magali, tu fais vivre  À libr’ouvert à Paris, mais on sait que la librairie est un modèle de distribution menacé, comment vois-tu l’activité de libraire face à la distribution à l’échelle industrielle et planétaire d’Amazon et quelques d’autres ?

La diversité des réseaux de distribution est à mon avis une richesse. Les clients d’Amazon ne sont pas forcément les mêmes que ceux de ma librairie. Je ne me sens pas menacée et j’aimerais même, à long terme vendre les livres que j’aime sous format numérique.

Magali Garnero alias bookynette

Ton point de vue de libraire sur l’essor de la lecture numérique, l’engouement pour les liseuses et les ebooks… c’est la fin du livre papier ?

Non, c’est un complément. Certes il se vend de moins en moins d’encyclopédies et certains disent que les guides touristiques disparaîtront mais les liseuses et ebooks ne s’adapteront pas à toutes les situations. Le format papier n’est pas prêt de disparaître.

Tu es active depuis longtemps dans la communauté du libre, avec l’association April, est-ce pour cela que tu accueilles samedi prochain trois auteurs d’œuvres sous licence libre ?

Je me sens démasquée…. Quand j’aime, je partage et je trouve que les Framabooks correspondent bien à mes idéaux. J’avais passé un après-midi à traduire/relire/corriger le framabook sur Javascript grâce à Siltaar et Goofy. C’est dans la suite logique que de les proposer dans ma librairie. Et puis recevoir Benjamin, Simon et Pouhiou sera un véritable plaisir (j’ai hâte d’ailleurs, vu les échanges que nous avons eus par mail !).

Est-ce que proposer des œuvres de la collection Framabook est seulement un acte militant ? Recevoir et vendre des framabooks peut-il représenter une activité rentable en termes financiers ?

Vendre des Framabooks est dans mon cas un acte militant. En librairie l’éditeur fait une remise de 30/35% aux libraires afin qu’ils aient une marge sur leurs ventes. Je préfère que cette remise soit gardée par Framasoft pour qu’ils continuent à publier d’autres livres. Trouver des auteurs, les relire, les corriger, choisir un imprimeur puis un distributeur c’est un travail insoupçonné qui prend du temps.

Merci Magali d’accueillir nos trois auteurs samedi prochain, et merci de tes engagements concrets pour les valeurs du Libre !

Venez nombreux faire la connaissance de Magali qui saura vous conseiller des lectures passionnantes et originales loin du tout-venant, et qui vous accueillera pour cette rencontre inédite avec trois auteurs des éditions Framabook.

librairie de Magali

— Au fait : un apéro sera offert pour l’occasion 😉

Important : Si vous comptez en être, merci de remplir ce framadate qui nous permettra de nous compter afin de mieux nous organiser.

Rencontre Framabook à la Libraire « A Livr’Ouvert »

  • Samedi 8 décembre de 16h à 18h30
  • 171 bis boulevard Voltaire 75011 Paris (Métro Charonne)__
  • OpenStreetMap

Crédit Photo Julia Buchner




Rencontre dédicace avec 3 auteurs de la collection Framabook le 8 décembre à Paris

Pouhiou - Toulouse - Capitole du Libre 2012

Le saviez-vous ? On trouve désormais l’intégralité de notre collection de livres libres Framabook dans les rayons d’une sympathique librairie parisienne au nom fort bien choisi : « A Livr’Ouvert » qui se situe 171 bis boulevard Voltaire.

Pour fête dignement cela, nous vous invitons samedi 8 décembre entre 16h et 18h30 à une rencontre dédicace avec trois auteurs de la collection : Simon Gee Giraudot (ci-dessous sur la photo), Benjamin Jean et Pouhiou (ci-dessus sur la photo).

Ils partagent le même engagement en faveur du Libre mais leurs ouvrages respectifs s’inscrivent ici dans la diversité puisqu’on a une BD, un essai et un roman.

Alexis Kauffmann (aKa) et d’autres membres de la dream team Framasoft seront également présents, sans oublier quelques chatons fraîchement sauvés du Pack Liberté.

Dernier argument : un apéro sera offert pour l’occasion 😉

Important : Si vous comptez en être merci de remplir ce framadate qui nous permettra de nous compter afin de mieux nous organiser.

  • Rencontre Framabook à la Libraire « A Livr’Ouvert »
  • Samedi 8 décembre de 16h à 18h30
  • 171 bis boulevard Voltaire 75011 Paris (Métro Charonne)
  • OpenStreetMap

Gee - Festival BD engagée

Crédit photos : Pierre Selim et aKa (Creative Commons By)




Oppikirjamaraton ou comment écrire un manuel scolaire libre en un week-end !

Je suis professeur de mathématiques et à l’initiative de Framasoft. Un tel projet ne pouvait me faire plus plaisir. Vous verrez qu’un jour de plus en plus de manuels seront rédigés ainsi…

Imaginez un groupe d’enseignants qui se retrouvent le week-end pour rédiger ensemble et de A à Z un manuel scolaire sous licence libre ! (La licence libre est la Creative Commons By, d’où mention sur leur blog, d’où notre traduction ci-dessous).

Il n’ont pas tout à fait achevé l’entreprise dans le temps imparti puisque le livre se trouve aujourd’hui en version 0.92 (et en LaTeX) sur GitHub. Vous pouvez de suite vous rendre compte du résultat actuel en cliquant directement sur le PDF (dont les premières pages vous proposent de soutenir le projet via Flattr et Bitcoin !).

Au delà de son ô combien utile finalité ce fut également une belle et libre aventure humaine

Vapaa Matikka

Oppikirjamaraton : comment écrire un manuel scolaire libre en un week-end

Oppikirjamaraton: How to Write an Open Textbook in a Weekend

Elliot Harmon – 31 octobre 2012 – Creative Commons Blog
(Traduction : Cyrille L., Kodoque, Nyx, kamui57, Naar, pac)

Il y a quelques semaines de cela nous avons vu passer ce tweet surprenant :

Il nous fallait en savoir plus. J’ai donc contacté Joonas Mäkinen pour avoir davantage d’informations, et il m’expliqua qu’il a participé à monter une équipe pour écrire un manuel scolaire de mathématiques de cycle secondaire tout le long d’un week-end, lors d’un évènement appelé Oppikirjamaraton (marathon du livre scolaire). Le choix de la licence du livre s’est porté sur la Creative COmmons BY, pour que chacun puisse le réutiliser, le modifier et le traduire, en Finlande et dans le reste du monde.

Le texte, désormais en version 0.91 sur GitHub, s’intitule Vapaa Matikka. Le titre se traduit par « Mathématiques libres et gratuites », mais sachant que matikka signifie également lotte en finlandais, on peut aussi le lire comme du « Poisson libre ». Et son slogan, Matikka verkosta vapauteen, devient alors soit un cri de ralliement pour garder les ressources éducatives libres et gratuites, soit un mode d’emploi pour libérer un poisson d’un filet ! (d’où la forme suggérée du poisson sur la couverture du livre)

Mais au delà des jeux de mots mathématico-finlandais, je souhaitais comprendre comment la rédaction express de ce livre s’était déroulée, ce que l’équipe prévoyait de faire du manuel, et quels conseils ils pouvaient donner à d’autres personnes organisant un évènement similaire.

Oppikirjamaraton - Joonas Mäkinen - CC byQue couvre le livre comme concepts mathématiques ?

C’est un manuel pour le premier cours de mathématiques de niveau avancé du collège finlandais. Bien que les élèves débutant ce cursus viennent en général de finir l’école primaire obligatoire, nous avons décidé d’avoir une approche « pour les nuls » en essayant de minimiser les prérequis.

Nous introduisons l’arithmétique, les nombres rationnels, les nombres réels en général. Viennent ensuite les règles de priorité et les racines qui mènent aux bases de la résolution d’équation puis au concept de fonction. Puis leurs mises en application concernent la proportionnalité et le calcul de pourcentages. Nous nous devions de respecter le programme scolaire.

Dites-m’en plus sur les exigences du programme. Sont-elles les mêmes pour toute la Finlande ?

Il y a un programme national en Finlande et tout le monde le suit. Du coup tous les manuels se ressemblent même s’ils approchent les sujets dans un ordre légèrement différent les une des autres. Mais le seul test standardisé est l’examen de fin d’année et donc Il y a un peu de flexibilité, ce qui a facilité les choses.

Oppikirjamaraton - Vesa Linja-Aho - CC byQui a participé ? Étaient-ils tous des formateurs ? Les participants avaient-ils déjà écrit ou édité des manuels scolaires ?

Environ 20 personnes ont participé à l’écriture du manuel durant le week-end. Nous avions des professeurs ordinaires du secondaire, des étudiants à l’université (mathématiques et informatique), un professeur d’électronique pour automobile, mes propres étudiants et quelques professeurs d’université travaillant sur place ou à distance. Nous avions même notre propre petit cercle d‘intégristes de la grammaire et de l’orthographe pour nous aider à rédiger de meilleurs contenus formels que ceux que l’on peut habituellement trouver dans le devanture des grosses maisons d’édition. La diversité des participants s’est révélée être une très bonne chose pour produire une variété de problèmes et de perspectives.

Seules quelques personnes avaient l’expérience de l’écriture et publication d’un manuel classique, commercial et à l’ancienne, mais cela n’a pas été clivant quand nous avons commencé à travailler.

Comment vous êtes-vous organisés ? Les rôles des participants avaient-ils été déterminés en amont du week-end ?

Vesa Linja-aho, qui a eu l’idée de ce book sprint (ou livrathon) était de facto notre coordinateur et s’occupait de la logistique, de l’administratif et de la communication. Lauri Hellsten s’est engagé à prendre le rôle principal pour la maquette et la création de graphiques indispensables à l’ensemble. Mais eux mis à part, aucun auteur n’avait d’assignation prédéfinie. Quelques uns d’entre nous avaient bien leurs sujets de prédilection, mais dans l’ensemble le processus d’écriture fut très spontané et dynamique.

Y a-t-il eu beaucoup de préparation à l’avance ? Avez-vous commencé le week-end avec un plan du livre ? Un emploi du temps ?

Le projet était ambitieux. Nous avons attendu que nos amis et les amis de nos amis remplissent un sondage Doodle pour savoir quel week-end réserver (NdT : ils ne connaissaient pas Framadate). J’avais préparé une table des matières pour avoir un point de départ, mais elle a été passablement modifiée vendredi et samedi. Juhapekka Tolvanen nous avait concocté un modèle LaTeX, et on a aussi eu une réunion préalable pour planifier les choses, choisir les outils techniques (quel système de contrôle de versions utiliser, etc.), mais rien sur le contenu en tant que tel. Il s’agissait également de trouver d’éventuels sponsors, écrire un communiqué de presse, trouver un local, vérifier si nous avions assez d’ordinateurs…

Une anecdote sur le droit d’auteur : nous avions réuni plus ou moins tous les livres disponibles sur le sujet. Pour voir un peu comment les autres avaient expliqué ceci ou cela. mais aussi parce que, dans l’enseignement mathématique (et manifestement dans d’autres disciplines aussi), il y a beaucoup d’exemples et d’exercices pathologiques qu’il est bon de faire mais qui finissent par être excessivement récurrents. Et Vesa Linja-aho avait reçu une décision écrite du conseil local confirmant que les exercices ne sont pas des travaux soumis au droit d’auteur. Or un enseignant qui avait écrit un des livres que nous avions nous a laissé un commentaire sur Facebook pour nous rappeler que ce n’est pas bien de copier le travail des autres. Cela nous a bien fait rire 🙂

Oppikirjamaraton - Lauri Hellsten - CC byQue retirez-vous de cette expérience ? Qu’est ce qui a été plus difficile que prévu ? Quels conseils donneriez vous à d’autres envisageant un projet similaire ?

Le principal conseil est de bien mettre en place l’aspect technique avant de commencer. Cela évitera d’inutiles moments de tension pour vous consacrer pleinement et exclusivement à la rédaction du contenu. On a utilisé LaTeX pour le texte et sa mise en forme et GitHub pour gérer les versions, mais on a connu des soucis qui nous ont retardés. Tout le monde n’était pas forcément familiarisé avec ces outils et les ordinateurs pas toujours bien préparés et optimisés pour leurs usages. Ceci nous a malheureusement fait perdre du temps.

De plus certains étaient encore en train de discuter pour savoir si nous devions ajouter ceci ou cela le samedi voire le dimanche, et c’est quelque chose qu’il faut éviter. Dans un tel projet, c’est toujours mieux de simplement continuer à écrire davantage de contenu pour éventuellement le commenter ou le modifier plus tard. On a même connu quelques discussions houleuses, peut-être liées au manque de sommeil. Restez calmes et n’oubliez pas d’y prendre plaisir !

Oppikirjamaraton - Siiri Anttonen - CC byEt après ? Y a-t-il une période de relecture/modification prévue ? Des professeurs pensent-ils utiliser d’ores et déjà votre manuel ?

Le sentiment général, unanime et immédiat après avoir fini le marathon dimanche était l’euphorie. Tout le monde était d’accord pour organiser un autre book sprint. Les retards techniques et le manque de graphistes ont fait que le livre n’a pas atteint le niveau de finition que nous voulions pour l’envoyer à l’impression. Mais c’est vivant maintenant : les gens nous envoient des rapports de bug sur Github et les participants ont continué à apporter des améliorations : corriger les coquilles, ajouter des exercices, corriger les incohérences…

Notre livre existe maintenant en version 0.9, et nous allons attendre quelques semaines avant de décider s’il est prêt à être imprimé et traduit. Cependant, on nous a déjà rapporté que le livre avait été utilisé comme manuel par quelques professeurs en proposant notamment à leurs élèves des exercices du livre. Bien entendu, d’autres auteurs et moi-même l’avons aussi utilisé pour enseigner à nos propres élèves. Lorsque nous l’aurons un peu peaufiné, nous sommes confiants quant à sa diffusion.

Le projet était si sympa et son accueil si bien reçu que nous ferons un autre book sprint très bientôt !

Oppikirjamaraton

Crédit photos : Senja Opettaa (Creative Commons By)




Framavectoriel : Nouveau projet Framasoft qui met en avant le format SVG

Dans la famille « les libres et pratiques services Web proposés par Framasoft » qui ne demandent pas d’inscription, on a : le traitement de texte collaboratif (Framapad), le tableur collaboratif (Framacalc), l’équivalent d’un Doodle mais en libre (Framadate) et un tout récent éditeur de cartes mentales (Framindmap).

Et pourquoi pas aussi, tant qu’on y est, un outil d’édition d’images en ligne ?

Il arrive, il arrive et il s’appelle Framavectoriel !

Framavectoriel

Attention, ce n’est pas demain la veille qu’on trouvera un équivalent de The Gimp à même votre navigateur, mais on vous propose néanmoins la version francisée de svg-edit, libre application certes modeste mais non dénuée déjà de nombreuses fonctions et qui saura trouver son utilité dans des cas simples ou des situations de formation (nous ne saurons trop vous suggérer de mettre vos enfants dessus plutôt que sur l’abominable Paint).

En fait ce n’est pas la comparaison avec The Gimp qui est judicieuse ici mais plutôt Inkscape (dont il constitue une excellente initiation). En effet l’atout principal de Framavectoriel c’est de proposer de travailler au puissant format libre et ouvert SVG.

Parce que certains l’ignorent encore mais lorsque vous êtes en situation de création graphique et non de retouche photo il est alors bien plus pertinent d’utiliser des images vectorielles et non matricielles, a fortiori si le format est libre.

Et c’est aussi parce que nous avons envie de participer à pousser ce format que nous avons décidé de mettre en ligne ce service en le baptisant ainsi.

-> Découvrir et utiliser Framavectoriel

PS : Oui, on vous fait le coup à chaque fois désormais, mais si vous avez le temps et les moyens d’un petit soutien sonnant et trébuchant pour nous remercier du service (si service il y a), ça nous aiderait à poursuivre sereinement l’aventure car nous n’avons qu’une visibilité de quelques mois actuellement.




Framapad : Une nouvelle version spectaculairement améliorée !

Grosse mise à jour pour le projet Framapad !

Et on l’attendait car nombreux étaient ceux qui subissaient les petites contrariétés de l’ancienne version (se manifestant principalement par des sauts intempestifs de connexion)[1].

Les plus impatients peuvent d’ailleurs tout de suite aller s’en rendre compte par eux-mêmes sur notre pad « bac à sable ».

Framapad - Etherpad Lite

En conséquence de quoi il est beaucoup plus agréable de travailler. L’interface (un petit peu déroutante au tout début pour les habitués) est plus fluide, plus souple et ne se bloque plus comme avant (on aurait bien envie de dire « ne se bloque plus du tout » mais tout administrateur systèmes est superstitieux !).

Outre ce point fondamental, voici quelques différences marquantes avec la situation antérieure (liste non exhaustive) :

  • Il n’y a plus de limitation au nombre de connectés simultanés (nous avions du réduire la voilure par le passé à 8 puis à 16). Nous sommes ainsi montés à 40 sans broncher lors de nos phases de test.
  • Vous pouvez (enfin) exporter et importer votre pad dans les formats suivants : TXT, HTML, PDF, ODF, DOC et même, bonus Framasoft, en LaTeX !
  • Mise en forme du texte plus riche : on peut ainsi ajouter des titres, sous-titres… (ce qui correspond à l’introduction des balises H1, H2…)
  • Vous pouvez proposer votre pad en lecture seule, sans possibilité donc pour le visiteur de pouvoir modifier le texte (l’astuce consistant alors à donner une autre adresse URL spécialement conçue à cet effet)
  • Il est plus facile et fonctionnel d’embarquer le pad dans votre propre site (en copiant/collant un bout de code).
  • Optimisation pour smartphones et tablettes : il est donc désormais possible de collaborer sur un pad partout dans le monde grâce à son mobile

Techniquement parlant cela correspond à la mise en place d’Etherpad Lite, version beaucoup plus légère que la précédente, installée, localisée et adaptée par nos soins.

Attention cependant cette mise à jour majeure ne concerne que les classiques pads publics et non les pads privés qui en restent à l’ancienne version malheureusement pour le moment. Du coup, réfléchissez bien avant d’opter pour la création d’un compte privé. Nous vous rappelons en passant que nos pads ne sont pas indexés par les moteurs de recherche (sauf si l’un des participants se met à partager publiquement le lien, sur les réseaux sociaux par exemple).

Voilà. Framasoft est fier et ravi de vous proposer un service Framapad de meilleure qualité, ce qui implique aussi que les usages vont s’en trouver multipliées (n’hésitez à nous raconter comment vous l’utilisez dans les commentaires).

Framasoft est évidemment là pour assurer et maintenir ce service, mais n’oubliez pas qu’il s’agit aussi d’affirmer que ce service est libre et que vous pouvez vous aussi l’héberger sur votre propre serveur (Etherpad Lite et notre « fork » sur GitHub). De ce fait, ce nouveau Framapad fait le lien avec Framadate ou le récent Framacalc pour témoigner qu’il est possible d’envisager un cloud libre et décentralisé qui ne captent pas nos données personnelles.

Nous en profitons pour remercier tous les membres de la liste de discussion dédiée au projet. D’ailleurs si vous souhaitez nous rejoindre pour participer avec nous à l’aventure Framapad, il suffit de vous inscrire ci-dessous :

E-mail :

Un dernier mot. Il y a un lien direct entre la venue d’un second permanent au sein de notre association et le dynamisme actuel du réseau. Cette embauche était nécessaire mais comportait un risque financier. Et nous y sommes justement ! Alors merci de nous soutenir, si vous le pouvez et le jugez bon, pour nous montrer que nous avions raison d’être optimistes 🙂

Sur ce, il est grand temps de découvrir ce nouveau Framapad

Notes

[1] Nous avions d’ailleurs appelé à l’aide l’année dernière suite à une crise de croissance de Framapad. Appel bien reçu par Bearstech qui est alors devenu l’hébergeur du projet (merci pour eux). Mais le problème tenait plus à la (mauvaise) qualité intrinsèque de la version antérieure du logiciel qu’à une simple question de trafic.