Ma petite entreprise… ou comment économiser cent mille dollars avec les logiciels libres

Contando Dinheiro - Jeff Belmonte - CC-BY

La communauté n’apprécie généralement pas que l’on insiste avant tout sur l’argument du prix[1] lorsque l’on évoque le logiciel libre. Reconnaissons pourtant que c’est un argument de poids lorsqu’il s’agit d’évoquer le logiciel libre et le monde pragmatique de l’entreprise.

100.000 dollars (un peu moins en euros) d’économie grâce aux logiciels libres, voilà un titre qui fera tout de suite son petit effet chez le décideur pressé.

Mais ce qui pourra aussi faire son petit effet, avec la liste détaillée ci-dessous, c’est de constater qu’aujourd’hui le logiciel libre est capable de répondre à tous les besoins informatiques d’une petite (et moins petite) entreprise.

Nous espérons donc, avec cette courte traduction témoignage[2], être utile et donner des idées aux entrepreneurs et futurs entrepreneurs, aux PME, PMI, etc.

Avec le bémol suivant (outre la précision du chiffre avancé sujette à caution). On peut, comme nous en invite les auteurs en fin d’article, se demander nous aussi combien le logiciel libre nous aura fait épargner. Ce qui se résume à se demander combien le logiciel libre nous aura apporté.

Mais on peut également se demander ce que nous-même avons apporté au logiciel libre. Parce que c’est bien gentil de s’extasier sur les économies conséquentes réalisées. Mais si l’on ne donne rien en retour (temps et/ou argent) alors quelque part on rompt le cercle vertueux.

Screenshot - ChaseSagum site

L’Open Source m’a fait économiser 100 000 $

Open Source Saved Me $100,000

01 février 2008 – ChaseSagum.com

Ma femme et moi avons créé une société de développement internet en juin 2007. Ce faisant, nous avons cherché dès le début du coté des applications open source pour nous aider à gérer notre entreprise dans l’optique d’économiser de l’argent. L’utilisation de logiciels libres plutôt que de logiciels propriétaires devait nous permettre de garder aussi bas que possible nos frais généraux. En cherchant les alternatives aux logiciels open source (c’est-à-dire des logiciels achetés), qui pourraient être réellement bénéfiques pour notre activité et pour ce que nous réalisons, il a été étonnant de voir combien d’argent nous aurions pu y laisser. Je ne vais pas perdre de temps à vous décrire les logiciels payants que nous aurions pu acheter. Je vais plutôt partager avec vous la liste des applications open source que nous avons pu utiliser à la place, nous permettant ainsi une économie estimée au bas mot à environ 100 000 $. Je dis au bas mot, parce que malheureusement, la plupart des logiciels payants trouvent le moyen de sortir dans une nouvelle version chaque année vous obligeant souvent à repasser à la caisse.

Voici à quoi ressemble cette liste :

La dernière chose que nous avons inclus dans nos coûts a été l’hébergement de notre site web. Parce qu’utilisant des logiciels open source, notre compte Bluehost ne nous coûte que 6,95$ par mois pour 1,5 Go d’espace disque et 15 To de transfert. Rien que cela, le fait que nous soyons une entreprise internet, nous a fait économiser un paquet d’argent !

Sur le plan des coûts en terme de logiciels, et aussi des coûts de développement pour créer certains de ces outils, nous avons estimé que notre société a pu ainsi économiser 100000$ grâce à ces applications libres. Vous pouvez dire waouh ! Et je ne parle même pas de que ces applications nous ont apporté jusqu’ici. Ce serait une toute autre discussion. Ici, il ne s’agit que de l’argent économisé. C’est tout.

Comment est-ce possible? Grâce à toutes les personnes qui croient que l’open source doit exister. Ce qui ne cessera de me surprendre, c’est que beaucoup d’entreprises continuent à vivre en ignorant ces merveilleux outils. J’aimerais savoir combien d’argent vous avez économisé grâce à l’open source ! Alors s’il vous plaît laissez un commentaire et partagez vos chiffres avec nous. Merci.

Notes

[1] Illustration : Contando Dinheiro par Jeff Belmonte et sous licence Creative Commons BY.

[2] Traduction GaeliX (et relecture Mben) pour Framalang. Nous avons choisi de conserver l’expression open source en lieu et place logiciel libre parce qu’il nous a semblé qu’elle était ici plus proche de l’esprit des auteurs (et de leur culture américaine).




De Wikipédia et de la représentation iconographique de Mahomet

Représentation de Mahomet - Wikipédia

Quand la fameuse neutralité de point de vue (NPOV) de Wikipédia se heurte à un autre point de vue…

Le New York Times en a parlé récemment, une pétition en ligne, qui vient de dépasser les cent mille signatures électroniques, demande à Wikipédia (dans sa version anglophone) de retirer de son article consacré à Mahomet des images du prophète.

Il ne s’agit pas de caricatures mais de représentations médiévales musulmanes (comme celle désignée directement par la pétition et issue du fond de la Bibliothèque Nationale de France).

Refus ferme et poli de Wikipédia : Wikipedia est une encyclopédie dont le but est de représenter tous les sujets d’un point de vue neutre, elle ne fait pas de censure au profit d’un groupe particulier. Et d’inviter les visiteurs qui se sentiraient offensés à surfer en désactivant les images de leur navigateur.

Comme le souligne un article de FoxNews.com, on trouve également (actuellement) des images de Mahomet sur l’article correspondant des Wikipédias français, allemand, espagnol, russe, néerlandais et persan mais pas sur ceux en arabe, turc, chinois, albanais ou encore indonésien.




Comment l’Eee PC m’a montré que j’avais tort à propos de Linux

EeePC - François Schnell - CC By

Difficile de ne pas être au courant, l’Eee PC d’Asus[1] vient enfin de sortir officiellement en France.
Contrairement à Nitot et Stoehr je ne l’ai pas encore eu entre les mains[2] mais je suis de ceux qui pensent qu’avec lui, l’OLPC XO et autres CloudBook, on tient effectivement une petite révolution ou plutôt une belle librévolution.

Il y a tout d’abord son prix qui est franchement exceptionnel par rapport à ce que l’on a connu par le passé.
Ce prix casse une barrière à n’en pas douter. Il permet ainsi par exemple aux plus aisés de s’acheter un ordinateur nomade d’appoint idéal pour surfer dans les zones wi-fi, aux plus démunis de s’offrir leur premier ordinateur, aux écoles de s’équiper à moindre coût, aux parents d’en offrir un perso à leur progéniture, etc.

Il y a également son orientation internet.
Mine de rien il entérine la nouvelle donne qui voit bon nombre de nos données et ressources quitter notre disque dur pour se promener (tranquillement ?) sur internet. Si je regarde nombrilistiquement mon propre cas (messagerie Gmail, traitement de texte et tableur Google Documents, liens Del.icio.us, photos Flickr[3], actualités RSS, connaissance Wikipédia…) je m’aperçois que je n’utilise plus mon lecteur/graveur CD/DVD et qu’il me suffit de n’importe quel ordinateur connecté à internet pour pouvoir travailler (et ce quelque que soit l’OS de l’ordinateur hôte). Et si il faut tout de même conserver quelques documents, une bonne petite clé USB[4] fait fort bien l’affaire. En fait l’Eee PC c’est un peu comme un client léger relié à un drôle de serveur à savoir… internet !

Enfin, et surtout, l’Eee PC est bourré de logiciels libres à commencer par son système d’exploitation GNU/Linux (distribution Xandros adaptée[5]).
On y trouve en effet le navigateur Firefox, la messagerie Thunderbird, la suite bureautique OpenOffice.org, la messagerie instantanée Pidgin, le logiciel de dessin Tux Paint… sans oublier une icône Wikipédia d’accès direct à l’encyclopédie.

Ainsi donc tout client de l’Eee PC va se trouver au contact de ces logiciels libres et peut-être sûrement pour la première fois pour bon nombre d’entre eux. Quand bien même cet ordinateur soit loin d’être parfait et même loin d’être totalement libre, c’est ce qui me semble le plus important avec l’Eee PC : sa faculté à démontrer immédiatement non plus en théorie mais directement en pratique que Linux et les logiciels libres, ça marche et ça marche plutôt bien !

C’est pourquoi nous avons choisi de parler de l’Eee PC à la lumière d’un témoignage[6]. Celui d’un utilisateur lambda bluffé par les capacités de cet ordinateur mutant. Un utilisateur qui identifie bien la source de son étonnement : Linux et les logiciels libres. Un utilisateur qui n’hésite pas alors à revenir sur ses positions et préjugés à propos de Linux. Puissent les autres futurs utilisateurs de l’Eee PC suivre le même chemin…

Screenshot - Blorge.com

Comment le portable Asus EeePC m’a montré que j’avais tort à propos de Linux

How the ASUS EeePC showed me I was wrong about Linux

John Pospisil – 29 janvier 2008 – Blorge.com

Jusqu’à récemment je pensais que Linux était réservé aux enthousiastes et aux entreprises “près de leur sous”, qui cherchaient pour je ne sais quelle raison une alternative à Windows. Je n’avais jamais pensé que Linux pouvait contribuer à l’informatique grand public. Cependant après avoir acquis l’EeePC d’Asus, un micro-portable basé sur Linux, j’ai réalisé que j’avais tort, vraiment tort.

Je pense que le problème était que je n’avais jamais vraiment compris ce qu’était Linux.

Bien sûr je reconnaissais les lacunes de Windows et les dangers d’un monde devenu bien trop dépendant de Microsoft, mais de mon point de vue, Windows répondait très bien aux besoins d’un utilisateur moyen (de même que, dans une moindre mesure, Mac OS).

Ce n’est pas que je n’aimais pas Linux, c’est juste que je ne le prenais pas au sérieux. J’ai bien ri quand j’ai lu l’article de mon collègue expliquant que Linux était le nouvel Amiga. Nous savons tous ce qu’il est advenu d’Amiga.

Linux était mal fichu, difficile à utiliser et pas vraiment au niveau dans le domaine des jeux vidéos. Ou du moins c’est ce que je pensais à tort.

Même quand j’ai acheté le EeePC au supermarché du coin, j’ai plaisanté avec le vendeur en disant que “Pour ce que j’ai besoin de faire, je suis sûr que même Linux sera à la hauteur.”

Curieusement, le vendeur était un spécialiste de Linux et il a commencé à me faire la leçon sur les avantages de Linux.

Je me disais “cause toujours” en payant le vendeur et j’ai quitté le magasin en marmonnant au sujet des Linuxiens.

C’est vrai que je n’avais pas de grandes attentes sur Linux, donc quand j’ai commencé à jouer avec le EeePC j’ai été agréablement surpris de voir qu’il était vraiment très simple à utiliser.

Si vous avez déjà utilisé une interface graphique (que ce soit Windows, Mac ou même Amiga) il vous faudra au plus un quart d’heure pour comprendre comment utiliser le EeePC.

Je m’attendais à un cauchemar pour connecter le EeePC au réseau Wifi mais il ne m’a fallu que 2 minutes.

Je ne m’attendais pas à ce que le navigateur web fonctionne correctement, mais Firefox sur EeePC semble fonctionner aussi bien que sous Windows.

Je m’attendais à subir une régression avec le traitement de texte et le tableur de la suite OpenOffice pre-installée, mais je n’ai eu aucun problème pour travailler avec des documents Word et Excel complexes transférés depuis mon ordinateur de bureau.

Je ne m’attendais pas à pouvoir lire des fichiers vidéos, mais le logiciel fourni SMPlayer n’a aucun problème à lire les fichiers DivX.

Je m’attendais à avoir des soucis pour transférer des fichiers d’une clé USB vers le EeePC, mais une fois encore aucun problème.

Jusque-là, c’était une très bonne expérience avec Linux sur le EeePC. Evidemment le système était préinstallé et réglé pour ressembler à Windows, mais ce sont des remarques un peu hors-sujet. Il est clair que Linux fonctionne, et fonctionne bien, comme système d’exploitation d’un consommateur moyen.

Ce qui m’impressionne vraiment au sujet de Linux est qu’il permet à des machines comme le EeePC d’être fabriquées et vendues à un coût très bas :

  • Premièrement le fait que Linux soit open-source signifie évidemment que le constructeur n’a pas à payer de licence pour chaque système d’exploitation installé.
  • Deuxièmement, Linux est beaucoup moins gourmand en ressources que Windows XP ou Vista, donc il fonctionne bien avec des machines disposant de composants moins performants. Mon EeePC utilise un Celeron 900Mhz, 512MB de Mémoire vive et un disque dur de 4 Go, et Linux fonctionne sans aucun problème.

Je n’ai jamais fait le premier pas pour devenir un utilisateur de Linux, mais après avoir utilisé le EeePC, je m’imagine très bien utiliser Linux sur mon portable principal, mais probablement pas sur mon PC de bureau car il y a un grand nombre d’applications qui ne fonctionnent que sous Windows et sans lesquelles je ne pourrais tout simplement rien faire. C’est néanmoins un grand changement par rapport à mon état d’esprit d’il y a encore quelques semaines, je n’aurais même pas envisager utiliser Linux.

Peut-être que le EeePC montrera à d’autres sceptiques les possibilités offertes par Linux. Et peut-être que ceci est simplement un autre petit pas dans la lutte pour arracher des mains de Microsoft la domination du marché des systèmes d’exploitation.

Non, Linux ne va pas subitement se retrouver à prendre des parts de marché significatives à Microsoft, mais à sa façon, l’EeePC démontre que Linux est vraiment une alternative viable à Windows.

Notes

[1] Pour un petit tour promo de l’Eee PC sur le site officiel d’Asus tapez là.

[2] Notre ami François Schnell l’a également eu entre les mains comme l’illustre sa photographie qui ouvre ce billet (sous licence Creative Commons By).

[3] Une petit prière pour que Del.ico.us et Flickr, propriétés de Yahoo! ne passent pas chez Microsoft !

[4] Pour la clé USB c’est encore meilleur avec la Framakey inside !

[5] Rien ne vous empêche de changer de distribution Linux d’origine comme le montre cette vidéo de Nitot avec Xubuntu inside.

[6] Merci à toute l’équipe Framalang pour la traduction dont Coeurgan, Yostral et GaeliX.




Wikitravel : Partir à Chicago ou Singapour avec son guide de voyage libre

Screenshot - Wikitravel site

Wikitravel vous connaissez ? Pour la faire vite c’est comme Wikipédia mais pour le voyage. Ce qui donne « Wikitravel est un projet de guide touristique dont le contenu est libre et rédigé de manière collaborative sur le Web au moyen d’un wiki ». Ce projet est indépendant de Wikipédia (ne serait-ce que parce que la licence libre est différente[1]).

Je ne connais pas bien ce site pour tout vous avouer. Tout comme je ne sais pas si la version francophone est dynamique et active. Il n’en demeure pas moins que deux premiers livres ont été récemment édités par Wikitravel Press à partir du contenu de Wikitravel anglophone : Singapour et Chicago. On les trouvera en vente sur Lulu.com.

Pour nous qui tentons « le pari du livre libre » avec notre petit projet Framabook, ça fait bien plaisir de voir des livres collaboratifs sortir sous licence Creative Commons By-Sa. Outre le voyageur solitaire (et souvent loin de son foyer), l’absence de clause commerciale ou de clause de non modification permet ainsi aux offices de tourisme locaux, aux hotels, aux programmes d’échange étudiant, aux agences de voyage… d’avoir ainsi à disposition un contenu dont ils peuvent disposer librement.

Après il faut voir dans le détail ce contenu. Voir ce que cela apporte de plus ou de moins que le Guide du Bobo Routard ou le Lonely Planet par exemple. Voir aussi comment on peut être collaboratif et faire le choix objectif de tel ou tel restaurant ou hotel. Voir également si cela véhicule consciemment ou non la culture, les modes de consommation, et les clichés des sociétés occidentales dont le voyage de masse de ces trente dernières années n’a pas été sans conséquence sur l’écosystème des pays et sites visités… Mais ce n’est pas mon propos ici 😉

Un autre bémol c’est que le site Wikitravel n’est plus une association depuis avril 2006. Il a en effet été racheté par la société Internet Brands. Et cette évolution a été décidée par les fondateurs de Wikitravel et non par la communauté des contributeurs. Je vous laisse imaginer l’ambiance si pareille (més)aventure arrivait à Wikipédia ! Bien sûr le contenu demeure libre car protégé par la licence mais certains contributeurs peuvent néanmoins se sentir alors légitimement floués. Ceci dit, et je n’ai aucune information à ce sujet, c’est peut-être grâce à la société, ses moyens et ses structures que ces deux guides ont pu voir le jour.

Toujours est-il qu’avec le voyage, on se retrouve avec un nouveau champ exploratoire de cette culture libre qui n’en finit pas d’essaimer.

Notes

[1] Contrairement à Wikipédia et sa licence GFDL, la licence adoptée par Wikitravel est la licence Creative Commons By-Sa. Ils s’en expliquent sur leur site. Vous découvrirez alors peut-être pourquoi la GFDL a ses contraintes et pourquoi la récente annonce d’une compatibilité entre les deux licences est une excellente nouvelle.




Bertrand Delanoë et Bill Gates : « Comme un accord de paix »

Petit reportage vidéo du Parisien lors de la signature mardi 29 janvier du « partenariat numérique » entre Microsot et la ville de Paris.

Bill Gates à l'hôtel de ville de Paris - Le Parisien
Bill Gates à l’hôtel de ville de Paris – Le Parisien

Du moment que Fluctuat nec mergitur[1]

Notes

[1] Fluctuat nec mergitur est la devise de Paris que l’on peut traduire par « Il vogue sans jamais être submergé ».




Mon ministère me désespère… ou le fabuleux non destin du logiciel libre à l’école française

Not a happy end - Miikas - CC BySa

Un billet d’humeur péremptoire et de parti-pris qui n’engage que moi… [1]

Il était une fois un professeur qui décida d’écrire une lettre à son Ministre de l’Éducation.

En voici la conclusion : « La thèse défendue ici revient à dire à peu près ceci : en utilisant les logiciels libres, non seulement on effectue des économies spectaculaires pour le matériel, non seulement on se libère des logiques que tentent d’imposer les grandes multinationales de l’informatique, mais, en plus, on se met en relation avec l’un des foyers les plus vivants de la société qui est en train de se créer, celle de l’intelligence distribuée. Cette intelligence distribuée a déjà donné quelques résultats spectaculaires. La recherche scientifique en est l’exemple historique le plus éclatant, mais, plus près de nous, Internet, Linux, la Toile témoignent aussi de la validité du concept. Cette intelligence distribuée, en fait, ne fait que commencer à faire sentir ses effets et ils vont être majeurs. De grandes surprises attendent les instances politiques et commerciales qui ne vont pas bien en saisir les enjeux. Le maillage massif, sur des modes originaux, de centaines et de milliers d’esprits va conduire à de nouvelles formes de territoires, d’identités et donc de réalisations. Le schéma offert ci-dessus, tout en permettant de fonctionner mieux que jamais dans la société d’aujourd’hui, prépare déjà la société de demain. Or, ceci correspond exactement à l’enjeu fondamental d’une vraie politique de l’éducation. »

Ce professeur c’est Jean-Claude Guédon[2] et ce « il était une fois » est de rigueur puisque son document fut rédigé en… octobre 1998. Dix ans déjà ! Autant dire une éternité à l’échelle des temps numériques…

Certes Jean-Claude Guédon s’adressait à son propre ministre québécois et non à son homologue français. Certes il y a dix ans le logiciel libre était loin de sa maturité actuelle (et Wikipédia n’existait pas !). Il n’empêche que les arguments avancés étaient pourtant simples à comprendre. Il n’empêche que « gouverner c’est prévoir » et qu’au Ministère de l’Education nationale française, c’est bien simple, on n’a, durant cette longue période, strictement rien prévu d’envergure en faveur du logiciel libre.

Nous aurions dû montrer l’exemple et être en tête du mouvement. C’est à peine si on arrive à le suivre lamentablement.

Oh, bien sûr il s’en est passé des choses en dix ans et heureusement ! Il faut dire que l’Éducation Nationale dépasse le million de fonctionnaires qui jouissent tout de même d’une certaine liberté. De très nombreux professeurs ont adopté des logiciels libres. De très nombreux projets libres éducatifs ont vu le jour, il est vrai souvent soutenus localement par des académies (heureusement que le système est un tant soit peu décentralisé soit dit en passant). Mais tout ceci ne s’est fait au départ qu’à la base et à la marge.

Par nature et par culture, je me méfie des décrets et autres directives autoritaires venus d’en haut. Mais on aurait pu et on aurait dû être bien plus courageux et volontariste à la rue de Grenelle vis-à-vis du logiciel libre. On aurait dû encourager et accompagner avec force et conviction l’utilisation massive du logiciel libre à l’école. On aurait dû organiser des plans de migration du propriétaire vers le libre. On aurait dû soutenir réellement tous ces projets libres dont certains s’épuisent ou sont carrément morts de n’avoir pu trouver le temps et l’argent pour se développer.

Comment se fait-il qu’au sein des différents cabinets des ministres qui se sont succédés on n’ait pas remué ne serait-ce que le petit doigt vis-à-vis du logiciel libre ? Il n’y a que deux hypothèses en guise de réponse. Soit ils n’étaient pas au courant. Soit ils étaient au courant mais ont jugé que (tout faire pour) favoriser l’usage du logiciel libre à l’école n’était pas le bon choix. Soit irresponsables soit coupables en quelque sorte…

Alors voilà. Aujourd’hui on nous annonce que la Gendarmerie Nationale, après avoir fait le choix radical et unilatéral d’OpenOffice.org pour sa suite bureautique, se prépare à migrer tous ces postes clients vers GNU/Linux Ubuntu. De plus en plus de pays déploient ouvertement du Linux dans leurs écoles (le dernier en date : les Philippines). De plus en plus de pays affirment sans ambiguité que le nouveau système d’exploitation Windows Vista n’est pas bon pour l’école et qu’il convient d’utiliser des formats ouverts (le dernier en date : l’Angleterre).

Et chez nous ?

Rien.

Ah si, j’oubliais. Monsieur Darcos vient d’installer la mission « E-educ » sur les technologies de l’information et de la communication pour l’Enseignement. Extrait du communiqué de presse : « Le ministre va confier à Jean Mounet, président de SYNTEC informatique, une réflexion globale et ambitieuse visant au développement des technologies de l’information et de la communication pour l’Enseignement (TICE) au sein du monde éducatif. Cette mission, d’une durée de trois mois, rassemblera des représentants de l’Éducation nationale et des professionnels du secteur informatique. Les propositions feront l’objet d’un rapport qui sera remis à Xavier Darcos courant avril aux fins d’envisager de nouvelles actions dès la rentrée 2008. »

Pensez-vous que, comme le récent rapport Attali, le logiciel libre soit cité dans la lettre de mission ? Pensez-vous que le logiciel libre soit représenté au sein de la commission ?[3] Par contre, tiens, tiens, on y trouve non pas un, non pas deux, mais trois membres de la société Microsoft !

Il y a des jours comme cela où l’on se demande vraiment si créer Framasoft et y dépenser tant d’énergie valait vraiment le coup…

GHCA Computer lab running Gentoo Linux - Extra Ketchup - CC BySa

Notes

[1] Illustrations : Not a happy end de MiikaS et GHCA’s Computer Lab Running Gentoo Linux d’Extra Ketchup sous licence Creative Commons By-Sa.

[2] Fichtre, pas de lien Wikipédia vers Jean-Claude Guédon, il va falloir y remédier !

[3] On nous invite tout de même à nous exprimer sur un forum dédié. Si le cœur vous en dit…




Tapis rouge pour Microsoft à Paris

On pourra le justifier avec un flot de belles paroles mais pourquoi le Louvre à Abou Dhabi si ce n’est avant tout pour une question de gros sous.

C’est un peu la même chose me semble-t-il qui se profile avec le partenariat numérique qui sera annoncé mardi 29 janvier entre la ville de Paris et Microsoft. Nous n’en connaissons pas encore avec précision les tenants et les aboutissants si ce n’est que Bill Gates en personne se déplacera pour l’occasion.

Et voici donc le libre qui recule a priori de deux cases dans la Capitale au moment même où s’ouvre Solutions Linux 2008 (Framasoft y sera soit dit en passant).

Pour illustrer[1] mon propos il a été décidé de reproduire ici (à sa demande mais bien volontiers) un tout récent article de Jean-Christophe Frachet[2] dont nous partageons les inquiétudes et le désappointement.

Velib et plantage Microsoft - boklm - CC BY-SA

Syndrome de Stockholm ou syndrome de Redmond, Bertrand Delanoé jetterait-il Paris dans la gueule du loup ?

Jean-Christophe Frachet

Le syndrome de Stockholm peut se caractériser le développement d’un sentiment de confiance, voire de sympathie des otages vis-à-vis de leurs ravisseurs et par le développement d’un sentiment positif des ravisseurs à l’égard de leurs otages.

Il semble bien que tous les éléments soient réunis pour que les utilisateurs de windows changent encore d’ordinateur pour pouvoir installer la dernière version « Vista », pour acheter Microsoft Office au lieu de télécharger librement Open Office et passer du temps à réinstaller leurs programmes qui plantent régulièrement en ayant l’impression de faire de l’informatique. Et bien sûr, tout en payant plusieurs centaines d’Euros pour racheter ce qu’ils ont déjà payé, combien de version de Windows et de pack office ont-ils déjà acheté ?

L’habitude, le temps passé à comprendre la complexité (inutile ?) de ces logiciels et la non connaissance d’autres environnement informatiques rassurent l’utilisateur qui pense ne pas pouvoir éviter l’éditeur de Redmond, celui-ci étant devenu hégémonique.

Le 29 janvier 2008, Bertrand Delanoë et Bill Gates signent un partenariat numérique pour Paris. Ce serait pour former les demandeurs d’emplois aux métiers de l’informatique, mais c’est les obliger s’acquitter de la dîme pour travailler. Ce serait aussi pour apporter un soutien aux entreprises développant des solutions logicielles en faveur de la protection de l’environnement, mais n’est-ce pas aberrant d’être obligé de changer d’ordinateur parce que Windows est de plus en plus gourmand en ressources informatique ? c’est une des cause de la pollution informatique et de la consommation électrique grandissante. Ce serait aussi pour l’administration électronique ? mais c’est une nouvelle privatisation du service public alors qu’il existe des solutions libres. Quand à un “espace sportif numérique”, cela se saurait si la manipulation de la souris était bonne pour la santé.

Quelle mouche a donc piqué Bertrand Delanoé ? Alors que Paris pourrait être le fer de lance français et international d’une autre société de l’information, basée sur le partage, l’échange et la mutualisation, le Maire de Paris livre les Parisiens aux griffes du plus grand éditeur mondial américain.

Les systèmes d’informations, les logiciels et l’informatique ne sont pas des marchandises comme les autres. Il s’agit de manager la connaissance, de gérer des informations nous concernant tous et de moderniser les services publics. Il s’agit d’éducation, d’information et d’accès à la culture. Les systèmes d’information ont complètement envahi notre quotidien, internet, réseaux, télévision, téléphone,… Ces systèmes gèrent l’ensemble de nos activités, privée, publiques et professionnelles.

Toute décision dans ce secteur est politique avec des implications dans le court mais aussi dans le moyen et long terme.

Cette décision de contractualiser avec Microsoft est importante et c’est un signe vers les autres collectivités et les capitales du monde entier. Elle a été prise sans aucune concertation avec les élus, les associations et les citoyens. C’est la négation de la Politique avec un grand « P » au profit des lobbies.

Soit, le Maire de Paris ne mesure pas ce que cela signifie pour le bien commun dans la société de l’information, l’intérêt des Parisiens et pour la rationalisation de l’argent public,

Ou alors il le sait, et il vend Paris, certes avec une bonne remise, à l’éditeur de logiciel américain en le recevant comme un chef d’état comme l’avait fait J. Chirac, pour un bénéfice financier à très court terme,

Ou bien il s’en fiche et fait un simple coup de communication, ce qui serait bien décevant pour celui qui brigue un second mandat dans une des plus belles villes du Monde.

Faire de la politique, ce n’est pas une liste de courses avec un savant saupoudrage de mesures afin de satisfaire un peu tout le monde. Il s’agit d’avoir une réelle direction idéologique, d’avoir des valeurs et d’agir en cohérence avec celles-ci.

Cette décision est antinomique avec l’intérêt des Parisiens et du service public.

Berceau de la Révolution Française et du siècle des lumières, après avoir enfanté la déclaration de l’homme et du citoyen, c’est indigne de la capitale de la France de faire acte d’allégeance à un multimilliardaire américain, fût-il le fondateur d’une entreprise qui a racketté les utilisateurs d’ordinateurs pendant 25 ans jusqu’à devenir le plus riche du monde.

Notes

[1] La photographie d’illustration est signée Boklm sous licence Creative Commons By-Sa. Elle montre une borne Vélib’ gérée par Microsoft en proie à un magnifique BSOD (Blue Screen Of Death, ou écran bleu de la mort caractéristique des plantages Windows). Pff, quand on pense que dans Vélib‘ il y a le mot liberté

[2] Jean-Christophe Frachet est Délégué National du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) aux enjeux et prospectives des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et Conseiller du 2è arrondissement de Paris Délégué aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et au développement économique.




Largage de liens en vrac #1

Mr JZ - CC byAyant accumulé trop de liens sur de nouveaux (ou plus anciens) logiciels libres que je juge à l’intuition intéressants, et donc futurs éventuels candidats potentiels[1] pour notre annuaire, j’ai décidé de m’en débarrasser ici en vrac (de chez vrac). En fouillant bien, vous y trouverez peut-être quelque chose d’utile… [2]

  • Wubi : Installer Ubuntu depuis Windows comme un simple programme ! Tout à fait étonnant et qui plus est bien pratique pour découvrir ou faire découvrir Ubuntu dans la mesure où l’on n’a pas besoin de partionner son disque ou d’avoir un CD d’installation à disposition. On installe Wubi (10Mo) et c’est lui qui vient chercher tout seul Ubuntu sur internet (700 Mo tout d’même !). Faut voir à l’usage quelles sont les contraintes. J’imagine déjà que c’est un poil plus lent.
  • Rockbox : Le firmware libre pour votre lecteur mp3. Alors là je suis bluffé par le boulot de cette équipe dont le firmware est supporté par de très nombreux lecteurs (iPod, iriver, Archos…). Rockbox a définitivement remplacé le firmware d’origine (qu’il n’écrase pas) sur mon iPod Nano et je me sens tout simplement libre et happy ! Fini les iTunes & compagnie. Je peux lire les .ogg et je peux même jouer à Frozen Bubble dans le métro en heure de pointe. Cf cette petite vidéo pour mieux comprendre la chose avec… Doom inside !
  • Collabtive : Petit groupware sexy à la sauce web 2.0.
  • Alfresco : « Alfresco offre une vraie alternative Open Source pour la Gestion de Contenu d’Entreprise (ECM) – Gestion de Documents, Collaboration, Gestion des Archives/Enregistrements légaux, Gestion de Contenu Web et Gestion des Documents Numérisés. » PME/PMI, à vos marques, prêts…
  • Box2D Physics Engine : Euh… je ne sais pas trop comment vous le décrire. Y’a des objets en 2D qui bougent et non seulement ça fait joli mais en plus ça semble avoir des vertus pédagogiques. Regardez un peu ce que cela donne en portage Flash. Si j’étais prof de sciences physiques je m’y mettrais tout de suite !
  • jobberBase : Plate-forme web libre d’offres et recherches d’emplois qui semble tenir parfaitement la route. Non encore francisé (il ne tient qu’à nous…). Me trompe-je mais je crois bien que la communauté francophone du logiciel libre ne possède pas de site (ouverte et indépendant) dédié à cela digne de ce nom ? Cela pourrait être pertinent de créer un tel site (avec justement jobberBase comme outil) pour mettre tout ce joli petit monde en relation. Cette idée, qui peut rapporter gros, est sous licence Creative Commons BY-SA 😉
  • No plagia : « No plagia est une application web de detection de plagiat sur internet développé dans le cadre d’un travail d’etude et de recherche à la faculté des sciences de Luminy par 3 étudiants. » Ce sont les profs de lycée qui vont être contents !
  • Open Flash Chart : Vous n’aimez pas le Flash et vous n’avez pas besoin de jolis graphiques pour votre site web ? Alors cette solution ne vous conviendra pas !
  • Processing : C’est pas vraiment une nouveauté (loin de là) et c’est pas vraiment un logiciel non plus puisqu’il s’agit d’un langage de programmation et environnement de développement tout particulièrement adapté à la création plastique et graphique interactive (en Java). Les résultats sont impressionnants et il commence à être enseigné dans les écoles d’art.
  • Parted Magic : Dans la catégorie outil de partition de disque, on avait Gparted sur CD. Parted Magic rend a priori la chose encore plus intuitive et, cerise sur le gâteau, se met facilement sur une clé USB. Peut servir par exemple pour préparer l’arrivée de GNU/Linux sur votre machine.
  • PrestaShop : « Une solution professionnelle d’e-Commerce robuste que vous pouvez télécharger, installer et utiliser gratuitement ! » Sur le papier ça a vraiment de la gueule (et c’est issu de la francophonie).
  • Magento : Une autre solution pro d’e-Commerce qui semble avoir la côte en ce moment. Le libre commence à avoir l’embarras du choix dans le domaine…
  • Pligg : Vous souhaiter faire votre propre Digg ? Alors Pligg est la meilleure solution libre à l’heure actuelle.
  • Drigg : Enfin peut-être pas la meilleure solution surtout si vous êtes un adepte de Drupal puisqu’avec ce module vous obtenez peu ou prou la même chose.
  • Elgg : Un clone de MySpace / Facebook (je n’en sais pas plus).
  • Correo : Un client de messagerie basé sur Thunderbird.
  • ClamXav : Et voici que le célèbre antivirus ClamAV se décline aujourd’hui pour Mac OS X. Vous me direz (avec un brin de suffisance) que les utilisateurs Mac n’en ont pas besoin. Certes, m’enfin si un tel portage vient de voir le jour c’est qu’il doit bien y avoir une raison 😉
  • Transmission : Un client bittorrent qui comble peut-être une lacune dans l’univers Mac.
  • MacVim : Comme son nom l’indique, un portage de Vim sous Mac OS X qui comblera les geeks.
  • Bitnami : Celui-là j’en aurais bien fait un billet blog à lui tout seul. C’est vraiment une solution pratique et originale si vous souhaitez tester en local tout plein de CMS, blogs, wikis, forums. Quel que soit votre OS, plus besoin de s’embêter avec l’installation d’un serveur AMP (Apache, MySQL, PHP) et la création de bases MySQL puisque c’est intégré à même le pack de téléchargement pour chaque logiciel choisi. Le revers de la médaille c’est qu’on aura autant de serveurs AMP que d’applications installées avec Bitnami (avec la taille du pack de téléchargement en conséquence). Mais si vous ne souhaitez travailler qu’avec une solution bien définie (comme Drupal, Joomla, WordPress, Mediawiki, Docuwiki, phpBB) alors c’est vraiment intéressant. De plus chez Windows tout peut s’installer sur un clé USB et chez Linux il vous fournit donc un serveur AMP clé en main (dès fois que vous aviez des problèmes pour en installer un).
  • PhatFusion : Un bibliothèque de javascripts qui donne un look pro (et web 2.0) à vos sites webs.
  • Shadowbox : Dans la même série on trouve ce javascript libre qui permet d’ouvrir une fenêtre pour y mettre un peu ce que l’on veut dedans (images, vidéos…).
  • Blueprint : Un framework vraiment utile pour démarrer un site web et bien organiser sa mise en page et ses CSS (cf la très pratique grille).
  • ie7-js : Un javascript qui tente (et semble pas mal réussir) à faire en sorte qu’Internet Explorer se rapproche des standards du web en corrigeant un paquet de limitations CSS / HTML. Par exemple il résoud le problème de la transparence du format .png. Il est possible que ce script devienne indispensable à tout webmaster (jusqu’à ce qu’IE disparaisse définitivement de la scène, mais on n’en est pas encore là).
  • Diferior : Un CMS de plus, orienté blog, dont la particularité est de proposer un tracker bittorrent intégré. Pour mieux partager des ressources libres bien sûr !
  • Kantaris Media Player : Une surcouche graphique au célèbre lecteur multimédia VideoLan. Uniquement pour Windows. A priori pour rendre l’interface graphique plus sexy (ou, aïe, pour le rendre plus proche de Windows Media Player).
  • Chyrp : Encore un moteur de blog. Celui-ci semble simple et joli (avec de l’Ajax inside). Mais, bon, je sais pas trop si on en a vraiment besoin avec nos WordPress et Dotclear…
  • Laser Tag 2.0 : Un projet délirant mais enthousiasmant qui permet de graffiter électroniquement n’importe quelle facade avec un simple ordinateur, une caméra et un vidéo-projecteur (cf la photo d’illustration[3] de ce billet et plus généralement cette succession de pages). Utile en période de guérilla urbaine ! On est d’ailleurs en train de se déployer place de l’Etoile pour dessiner très prochainement tout plein des manchots et des gnous sur l’Arc de Triomphe à Paname (ça nous changera de Zidane en Adidas).

Bon ben voilà, ça fait du bien. Mes bookmarks se sentent plus léger désormais. Selon les retours ce billet sera peut-être le premier d’une petite série, disons, mensuelle, de news logiciels libres.

Notes

[1] NB : Si vous lisez cet article avec un temps de retard les logiciels cités seront peut-être déjà inclus dans l’annuaire.

[2] Crédit photo : Mr JZ (Creative Commons By)

[3] Photographie de urban_data sous licence Creative Commons BY.