Attention, il y a un risque avec cette clé…

Le principal risque de la Framakey c’est… de l’oublier sur votre PC !

—> La vidéo au format webm

Cette vidéo est un extrait d’EduM@g (6 novembre 2006), issu du site de France 5 Education, qui propose chaque semaine une sélection de produits et outils pédagogiques utiles et pratiques.

On y présente non pas la Framakey mais une dérivée éducative Clé en main (rien d’autre que la Framakey habillée par le CRDP de Paris avec une interface et des liens personnalisés).

J’ai apprécié la qualité de la démonstration dans la limite du temps imparti. Les avantages de ce bureau nomade ainsi que les logiciels libres sont selon moi bien mis en avant (on aurait pu cependant préciser que tout ceci ne concernait que Windows pour éviter la confusion).

Pour en savoir plus sur cette Clé en main, vous pouvez lire cet interview de Framasoft. Dans les commentaires sous l’article on notera que nombreux sont ceux qui, à juste titre, regrettent l’absence de téléchargement direct de la Clé en main. Peut-être n’est-ce qu’une question de temps…




Que libéreriez-vous si vous aviez 100 millions de dollars ?

Question - Flickr - Betty - CC-BY

C’est la question intéressante posée par Jimbo Wales le fondateur de Wikipédia sur une liste de discussion du projet. Plus précisément voici une traduction du message original.

J’aimerais collecter auprès de la communauté des exemples de travaux qu’on voudrait voir libérés, des œuvres dont nous échouons à proposer un équivalent libre, des travaux dont en théorie on pourrait acquérir les droits et les rendre libres.

Autorisez-vous les rêves les plus fous. Imaginez qu’il existe un budget de 100 millions de dollars destiné à acheter des droits pour les rendre disponibles sous licence libre. Que souhaiteriez-vous voir libéré de la sorte ?

Des banques d’images ? des manuels scolaires ? des archives de presse ? Lâchez-vous, soyez précis, restez dans la généralité, creusez vous les méninges, prenez plaisir à cet exercice.

Il y a peu, quelqu’un qui aurait les moyens de rendre ce rêve possible m’a posé cette question, et il voulait savoir de quoi nous avons besoin, ce à quoi nous rêvons, ce que nous ne pouvons accomplir tout seuls, ou ce qui à nos yeux nous prendrait un temps fou à réaliser par nous-mêmes.

Autrement dit la question n’est pas si anodine et la somme n’est pas si pifométrique que cela puisqu’il se pourrait bien que la Fondation Wikipédia en dispose un jour justement dans ce but !

Rappelons que dans le monde du logiciel libre nous avons un spectaculaire exemple de libération avec l’exceptionnel Blender. Je cite (encore et toujours) Wikipédia.

En juillet 2002, Ton Roosendaal (ndr : son auteur) parvint à négocier le rachat des droits d’auteur de Blender contre 100 000 Euros, en vue de la création d’une Fondation Blender et de la diffusion de Blender sous une licence libre. En une semaine, la communauté des utilisateurs avait déjà rassemblé près de la moitié de la somme.

Toujours est-il que des Copyright Wishlist fleurissent un peu partout du coup, comme sur Slashdot ou bien entendu Wikipédia himself.

Et vous, que proposeriez-vous ?

Illustration : Noch Fragen by *betty* (Flickr CC-BY)

PS : Interdiction formelle de répondre "Firefox" sous peine de faire partir en quenouille les commentaires !




Ségolène Royal, le logiciel libre, la loi DADVSI et les licences Creative Commons

Ségolène Royal - Désirs d'avenir

Ce billet a quatre intentions :

  • Faire découvrir (ou rappeler) certaines positions de Ségolène Royal autour du sujet qui nous intéresse beaucoup ici, à savoir le logiciel libre et son état d’esprit.
  • Servir de post-it post-campagne si jamais elle est élue (pour comparer a posteriori les promesses et les faits).
  • Inviter le visiteur à nous donner des liens vers les positions des autres candidats déclarés ou potentiels sur les mêmes sujets.
  • Et… aider Ségolène à mieux choisir la bonne licence Creative Commons pour son site 😉

Voici donc quelques extraits du site Désirs d’avenir de Ségolène Royal et jugés subjectivement significatifs par votre serviteur.

Avec Richard Stallman

Citation issues du communiqué de presse commun Ségolène Royal – Richard Stallman à l’occasion du passage à Paris de ce dernier le 28 juin dernier.

Le logiciel libre a déjà profondément transformé la manière dont nous travaillons, apprenons et vivons. Ainsi, Internet repose, pour l’essentiel, sur des logiciels libres. Tous les usagers de l’informatique et de l’Internet utilisent aujourd’hui des logiciels libres sur leurs ordinateurs (navigateur, suite bureautique, etc.) ou accèdent à des logiciels libres sur Internet (souvent sans le savoir).

Ségolène Royal et Richard Stallman se sont accordés sur le caractère primordial des quatre libertés fondamentales qui fondent le logiciel libre : – la liberté d’exécuter le programme, pour tous les usages – la liberté d’étudier et améliorer le programme – la liberté de redistribuer des copies – la liberté de publier ses versions améliorées

Les standards ouverts (comme Open Document Format) et le recours aux logiciels libres contribuent à l’indépendance, à la qualité et à l’efficacité des administrations centrales et des collectivités locales. Les développements financés par la puissance publique pour ses propres besoins devraient, de manière générale, être libres.

Les pouvoirs publics, en France et en Europe, devraient promouvoir un cadre juridique qui favorise la liberté d’utilisation des logiciels et la participation des utilisateurs à l’innovation.

La politique de recherche et d’innovation technologique en informatique gagnerait à s’inspirer des concepts issus du logiciel libre.

Le système éducatif doit développer l’alphabétisation numérique. Cette formation devrait s’appuyer sur les logiciels libres.

Au delà du logiciel, les pouvoirs publics doivent promouvoir les « biens communs informationnels » dans les domaines de la science. Ils appellent à mettre en oeuvre la déclaration de Berlin et les recommandations du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI) en matière de libre accès à l’information scientifique.

DADVSI en débat

Citations issues de la synthèse (ou "ce que je retiens") du débat Téléchargement : comment concilier la rémunération des créateurs et la liberté des internautes ?

Le premier point que je retiens de ce débat, c’est que le numérique et le P2P sont une chance et non, comme certains le disent, une catastrophe.

A mes yeux, s’il est indispensable de permettre une rémunération juste des créateurs et de ceux qui les entourent, il ne saurait être question de maintenir artificiellement des modèles économiques dépassés par l’évolution technique, et de maintenir un cadre légal en décalage complet avec le progrès technologique et les aspirations manifestes du public. Je crois qu’on peut trouver, sur ce sujet, comme sur tous les autres, des solutions qui tirent toutes les parties prenantes vers le haut.

C’est le contraire que fait le gouvernement avec la loi DAVDSI : cette loi est inspirée par la peur du numérique, elle exacerbe les oppositions stériles entre le public, les créateurs, les producteurs, les diffuseurs.

La DADVSI n’apporte rien aux créateurs : ni en termes de rémunération, ni en termes de droits nouveaux. Elle rogne les droits du public, avec la remise en cause larvée de l’exception pour copie privée. Elle ne crée pas un cadre favorable pour les nouveaux intermédiaires du numérique, pour ceux qui inventent les services de demain. Pire : elle va compliquer plus encore l’émergence de services et d’entreprises innovantes.

Enfin, pour maintenir coûte que coûte le principe d’une interdiction des échanges non-commerciaux d’œuvres numérisées, le gouvernement a fait voter des dispositions inapplicables.

Après le débat qui vient d’avoir lieu sur le site, je souhaite poser les quelques principes à partir desquels une législation nouvelle devra être mise en place :

1. Tirer parti de la numérisation et du P2P pour faciliter l’accès des publics aux œuvres et accroître la diversité culturelle.

2. Permettre à tous, aux auteurs comme aux publics, de bénéficier du progrès technique. Empêcher qu’une catégorie d’acteurs capte ce progrès technique à son profit exclusif.

3. Reconnaître que les sources de financement de la création en matière culturelle sont et doivent rester diverses (vente à l’unité, prélèvements auprès des exploitants, redevance pour copie privée, etc.). L’Etat ne doit pas privilégier un modèle économique unique pour la diffusion des œuvres culturelles mais favoriser les modèles en phase avec les demandes de la société.

4. Favoriser l’innovation en matière de circulation commerciale des œuvres numérisées. Le succès du P2P témoigne de l’insatisfaction de nos concitoyens face à une offre culturelle perçue comme trop limitée, trop chère et trop uniforme. Les opérateurs doivent pouvoir développer des services améliorés par rapport à ce que l’on trouve aujourd’hui.

5. Encourager les créateurs qui se tournent vers les modèles ouverts de propriété intellectuelle de type Creative Commons ou Musique-libre.

Il faudra, pour cela, inciter les titulaires de droits à licencier leurs catalogues, selon des modalités compatibles avec l’économie de nouveaux entrants et sans les assortir de DRM qui réduisent l’utilité pour les utilisateurs.

Du bon usage des Creative Commons

On notera pour s’en réjouir que le site Désirs d’avenir est sous licence Creative Commons (ce qui donne plus de poids à l’une des propositions précédentes faisant mention de ces licences).

Mais il y a encore un peu de confusion puisque sur la page Creative Commons du site on nous autorise l’utilisation commerciale avec une licence qui, telle qu’elle est énoncée, est explicitement la Creative Commons BY Paternité (avec curieusement absence de lien direct vers le contrat de la licence choisie, ici on a un lien générique vers le site Creative Commons France alors qu’on aurait dû plutôt trouver ce lien).

Royal CC BY

Ce qui n’est pas le cas de la page Mentions légales où l’on fait explicitement référence à la clause NC (pas d’utilisation commerciale).

Royal CC BY-NC

Bon, moi, issue de la culture du logiciel libre, je préfère a priori quand la clause NC est levée. Mais faudrait juste savoir quoi 😉

PS : A ceux qui tireraient à vue sur ce blog pour sa prétendue non neutralité politique, je répondrais comme Couchet que le logiciel libre est citoyen donc politique surtout lorsque l’on est contraint de défendre un espace de biens communs que d’autres tentent chaque jour un peu plus de contrôler et restreindre. J’ajoute qu’aujourd’hui c’est le PS mais hier c’était l’UDF, l’UMP et le PC.




VLVC : Faire de la vidéo-conférence avec VLC

VLVC Logo

Doit-on encore vous présenter l’un des logiciels phares du monde du libre, le lecteur multimédia VLC (VideoLAN Client) ?

Je signale cependant deux petites choses.
Le site a fait peau neuve suite à un concours de design (je me demande si je ne vais pas essayer la même chose pour le blog) et c’est vrai que c’est bien plus zoli qu’avant.
Il existe dans notre Tribune Libre un document universitaire fort intéressant qui prend appui sur VLC pour étudier comment que ça fonctionne de l’intérieur un logicie libre Monographie d’un logiciel libre : VideoLAN.

Par contre vous n’étiez peut-être pas au courant, car c’est tout frais, du projet VLVC (Video Lan VideoConference) dont l’objectif est d’incorporer une solution de vidéo conférence au sein de l’application VideoLan Client.

VLVC Screenshot

VLVC supportera trois types différents de vidéoconférence, permettant ainsi de couvrir une grande partie des différentes utilisations possible de ce service.

Il sera ainsi possible d’utiliser la vidéoconférence en mode une personne parle, et les autres écoutent. Il y aura donc un administrateur qui lancera la vidéoconférence, et qui sera le seul à avoir la possibilité de parler. Les autres personnes se connectant pourront alors voir et entendre ce qu’il dit, sans avoir la possibilité d’interragir.

Un mode de vidéoconférence avec prise de la parole sera également mis en place. Ainsi, la personne lançant la vidéoconférence deviendra l’administrateur de cette conference, et aura alors la possibilité de décider qui peut parler. Les utilisateurs auront eux la possibilité, via l’interface, de demander à avoir la parole, et l’administrateur choisira alors de les laisser parler ou non.

Enfin, VLVC pourra etre utilisé en mode vidéoconférence où chacun sera libre de parler au moment ou il le désire. Cependant, cela fera comme dans une véritable conversation à plusieurs, et si tout le monde parle en meme temps, la conversation deviendra rapidement incompréhensible.

Je n’ai pas testé mais cela semble prometteur avec une version 0.4 déjà opérationnelle, un petit site et une petite doc dédiés, et tout, et tout.

Affaire à suivre assurément…

PS : On écrit "vidéo-conférence", "vidéo conférence" ou "vidéoconférence" ?




Windows Vista : jamais deux sans trois !

Windows Vista EULA

Il semblerait que le contrat de licence (EULA) du prochain système d’exploitation de Microsoft Windows Vista n’autorise qu’une seule réinstallation de l’OS sur un autre ordinateur. Autrement dit votre OS ne durera que le temps que dureront votre premier puis votre second ordinateur (j’imagine que pour ce faire ils ont mis un big DRM inside !).

Et puis on se retrouve avec des interdictions levées au compte-goutte en fonction des versions de l’OS. Regardez un peu ce que cela donne pour la version de base (Home Basic), c’est impressionnant !

* Can’t copy ISO to your hard drive
* Can’t install to a network server
* You may share files, printers, etc with a maximum of 5 network devices
* You MAY NOT use Remote Desktop, only Remote Assistance
* You MAY NOT use in Virtual PC | Virtual Server |VMWare

On peut faire confiance à Microsoft pour sortir l’artillerie lourde niveau marketing lors de l’inauguration officielle de Vista, mais avec Linux qui se démocratise chaque jour un peu plus (on y travaille) et les évolutions du web (cf Google Office & co), est-ce être naïf que de penser que l’édifice va finir par lentement mais sûrement se fissurer pour un jour définitivement céder ?

PS pour les courageux, les anglophones, et les juristes : voici le contrat de licence en pfd.




3 Octobre – Journée internationale contre les DRM

3 october 2006 No DRM !

Je copie-colle sans vergogne ce message de nos amis de StopDRM.info. Parce que comme nous avons l’habitude de dire : la route est longue (parfois même très très longue), mais la voie est libre 😉

La Journée internationale à l’initiative de Defective by Design aura lieu Mardi 3 Octobre un peu partout dans le monde.

Nous vous invitons à cette occasion à participer à tout ce qu’il vous est possible de faire pour continuer avec nous à informer le grand public des dangers actuels et futurs des DRM. Le plus grand risque pour nos libertés numériques futures serait une acceptation progressive par la population des DRM. C’est donc pour cela qu’il faut non seulement continuer à boycotter tous les produits contenant des DRM, mais également informer tous vos proches, collègues et amis des implications des DRM, et leur expliquer à eux aussi pourquoi il faut les refuser catégoriquement.

Pour cela, nous vous proposons donc de mettre à profit cette journée internationale en vous impliquant du mieux que vous le pouvez. Pour cela vous pouvez :

  • Rejoindre ou initier une flash-mob dans votre ville.
  • Participer à une ou plusieurs des nombreuses actions listées sur le site de Defective By Design.
  • Individuellement agir à votre bureau, en imprimant quelques tracts et argumentaires disponibles ici et en les diffusant dans votre entreprise, par exemple à la pause café ou à midi.
  • Imprimer une des affiches de la galerie et poser devant avec un ou deux amis. Envoyez-nous la photo avec le nom de votre ville, village ou quartier. Nous ferons une page flickr spéciale avec toutes vos photos. Ce sera une manifestation virtuelle.
  • Imaginer votre propre action en vous aidant (ou pas) du matériel disponible sur la galerie et nous en faire part dans les commentaires, sur le forum ou par mail à stopdrm (AT) gmail.com.

PS : L’illustration vient également du site Defective by Design (Creative Commons BY-NC-SA).




De Linux à Windows ou le témoignage d’une migration à contre-sens !

Greefus Groinks - CC by-saVoici un petit texte d’origine anglophone qui m’aura fait sourire. J’ai un peu hésité avant de le proposer dans notre Tribune Libre mais vu que c’est plutôt léger dans le fond et dans le forme je me suis dit qu’il pouvait tout aussi bien apparaître sur ce blog (qui lui aussi est plutôt léger dans le fond et dans la forme).

Nous savons bien à Framasoft ô combien il peut être parfois difficile pour l’utilisateur formaté malgré lui de passer de Windows[1] à Linux (mais on le travaille au corps depuis des années). Vous apprendrez ici qu’il est tout aussi difficile de faire le chemin inverse 😉

Comment passer de Linux à Windows – Une expérience utilisateur

Howto switch from Linux to Windows – a users experience

Matthias Endler – Licence Creative Commons By-Nc-Nd
(Traduction : Jacques Bon)

Depuis cinq ans, j’ai lu des tas d’articles expliquant « Comment passer de Windows à Linux en cinq leçons », « Changer de système d’exploitation facilement avec Linux », ou encore « Pourquoi vous devez donner sa chance à Linux ».
Malgré tout il y a toujours des gens pour dire que Linux est difficile à apprendre, Windows est plus facile à utiliser etc. Mais qu’en serait-il si le premier système d’exploitation que vous ayiez découvert, avait été non pas MsDos ou Windows95, mais un système libre dérivé d’Unix comme Linux ou BSD ?
Voici l’histoire d’un type, qui a toujours utilisé Linux qu’il a appris à utiliser tout jeune dans le cadre de son travail. Imaginez un instant que Linux est l’OS standard, et Microsoft une petite compagnie qui propose le système dénommé Windows XP. Soyons clair : il s’agit d’un texte satirique et fictif… Ne le prenez pas trop au sérieux ou alors passez votre chemin.

Mes premiers pas avec Windows XP

J’ai entendu parler d’un nouveau système d’exploitation appelé Microsoft Windows l’autre jour, et décidé de l’essayer parce qu’on le dit intuitif et facile à utiliser.

Malheureusement, l’auteur n’a pas prévu de LiveCD (NdT : ou CD bootable) permettant de tester ce système avant de l’installer.

Au lieu de le télécharger sur Internet comme je le fais habituellement, j’ai dû me rendre chez un revendeur pour l’acheter au prix de 265€ (il existe aussi une version « professionnelle » mais encore bien plus chère).

Sitôt rentré à la maison, j’ai ouvert la fameuse boîte, inséré le CD dans mon lecteur DVD et démarré le PC. L’écran d’installation se compose d’un simple fond bleu, et d’un menu facile à comprendre.

J’ai pensé alors à sauvegarder mes données, et essayé d’ouvrir pour cela une console virtuelle ; mais la commande normale CTRL-ALT-F1 ne marche pas (et m…) J’ai donc rebooté, fait ma sauvegarde, et recommencé l’installation à nouveau. Le menu présentait une option « Installer Windows XP », que j’ai sélectionnée.

Alors j’ai eu un drôle de message intitulé « Contrat de Licence de l’Utilisateur Final » (NdT : EULA ou CLUF), que j’ai dû accepter avant de pouvoir continuer. Comme je n’avais jamais entendu parler de ça avec Linux, j’ai pris la peine de lire ce long texte. Si j’ai bien compris, je n’ai pas le droit de redistribuer ce produit, ni même d’en faire une copie pour les copains. C’est en quelque sorte l’exact opposé de la licence que je connaissais auparavant, la licence GNU GPL. Après que j’aie accepté avec la touche F8, l’installation a continué.

Windows ne reconnait pas les partitions Ext3 et Reiserfs présentes sur mon disque dur, et me dit qu’il a trouvé des « systèmes de fichiers inconnus ». Curieux, j’avais toujours pensé qu’il s’agissait de systèmes de fichiers tout à fait standards ; mais bon, je peux me tromper. Il y a ensuite une option permettant d’écraser tout le disque, que j’ai choisie.

Encore une chose curieuse : Windows ne propose pas de créer une partition séparée pour mes précieuses données, mais seulement une grosse partition dans laquelle cohabitent système et données. C’est peut-être parce que Windows a un système de fichiers extrêmement sécurisé, qui effectue des sauvegardes automatiques en cas de perte de données. Enfin, je pense. Comme mon disque est assez gros, je n’ai pas pu le formater avec le système FAT32, mais seulement NTFS. Le formatage du disque a pris un temps fou.

Pas de chance, Windows ne permet pas non plus, comme le fait Linux, de sélectionner dans une liste, les packages que je souhaite installer. À la place, il installe tout sans rien demander. Les seuls ajustements que j’ai pu effectuer, étaient le réglage de l’horloge, et un truc nommé Clé d’enregistrement ou quelque chose comme ça. C’est une suite de 25 caractères alphanumériques que j’ai dû entrer à la main avant de pouvoir continuer.

Après un autre redémarrage, Windows est finalement installé et prêt. Enfin, presque, puisqu’il demande à être d’abord activé. C’est une façon pour Microsoft de contrôler par le web, toutes les clés d’enregistrement. Pas question ! Je clique sur Annuler et Windows me dit que j’ai une période d’essai de 30 jours, après quoi je devrai m’enregistrer. Ça craint…

La nouvelle interface apparaît, et je commence à oublier toutes les difficultés initiales. Je suis un peu dérouté par le fait qu’il n’y ait aucune proposition de créer un compte utilisateur pour le travail de tous les jours. Pour l’instant je suis en mode administrateur et ne me sens pas très à l’aise, vu que ma petite soeur va avoir les mêmes droits sur le système. Aucune option non plus, pour ajuster manuellements les droits sur les fichiers (quelque chose comme la commande chmod) et ça pourrait être aussi une lacune dangereuse sur une station de travail.

J’ai cherché de la documentation pour ajuster mon nouveau système, mais je n’ai vraiment rien trouvé d’utilisable (la touche F1 n’apporte aucune aide crédible). Soudain, un affreux pop-up apparaît dans le coin inférieur droit et dit quelque chose comme nouveau périphérique détecté. Une fenêtre apparaît dans le milieu de l’écran et me dit que je devrais insérer un CD de driver pour mon imprimante et cliquer sur Continuer. Tout d’abord je n’ai pas compris ce que ça voulait dire, mais je me suis rappelé ensuite qu’il y avait un CD livré avec mon imprimante, heureusement je l’ai retrouvé au fond du carton dans le grenier. Je clique sur Continuer et là le système m’avertit que mon driver n’a pas passé les tests de compatibilité et que je ferais mieux d’en trouver un autre. Un peu effrayé, je me risque malgré tout à cliquer sur Continuer et… Tout fonctionne parfaitement. C’est un peu irritant ce message idiot mais bon, je n’ai pas le temps de faire des histoires. Ensuite j’installe de la même façon le reste du matériel et suis prêt à surfer.

Comme il n’y a aucun parefeu ou antivirus installé, autant vous dire que je ne n’étais pas très tranquille en m’aventurant pour la première fois sur le web. J’ai surfé environ deux minutes, avant de recevoir un message d’un certain « Al Dick » me proposant une ration de Viagra pour six ans. Mis à part le fait que je n’en ai pas besoin (je vous assure…) c’est incroyablement ennuyeux.

J’ai trouvé sur le net une doc expliquant comment se débarrasser de ce genre de messages. En fait, Internet Explorer n’a pas de filtre contre les pop-ups et semble attirer la pub… Au bout d’un quart d’heure ma barre des tâches ressemblait à un champ de bataille rempli de spam, et j’ai dû fermer toutes les fenêtres à la main, une par une. Avec mon navigateur précédent (Firefox) j’avais la possibilité d’utiliser plutôt des onglets, mais IE semble bien avoir des standards et règles de navigation bien à lui. Mais c’était juste le début ! Quand j’ai voulu chatter avec mes copains, j’ai découvert que Windows Messenger ne supporte pas plus ICQ, AIM, ou TOM, que Jabber. À la place on me demande de me créer un compte MSN pour pouvoir continuer, ce que j’ai refusé.

Ensuite j’ai voulu regarder un DVD que je venais d’acheter en Allemagne. Mais Windows Media Player me dit que je ne peux l’utiliser sur mon PC, à cause d’un prétendu « code région ». Un peu troublé, je demande à un copain qui me dit qu’il s’agit en fait un transfert de données entre un PC sous Windows, et Microsoft, qui leur permet d’analyser mon matériel et les logiciels installés. Le choc ! J’ai payé une fortune pour avoir un système stable, sécurisé, qui respecte ma vie privée, et pas un truc bogué et ouvert à tous les vents.

J’ai voulu jeter un coup d’oeil au code-source pour voir si ces accusations étaient vraies mais… je n’ai pas pu, vu que le code-source n’est pas livré avec ! Et je ne parle même pas de la pseudo hierarchie du système de fichiés de XP, où les fichiers de configuration du système sont dans C :WindowsSystem au lieu de /etc.

Je suppose que vous ne souhaitez pas savoir ce qu’est la défragmentation (sous Linux ça n’est pas nécessaire) ; je ne vous parlerai pas non plus du pseudo-terminal calamiteux appelé Invite de commandes, ni pourquoi vous ne devriez jamais ouvrir une pièce jointe à un email dans Outlook Express.

Après que le système ait planté quand j’ai tenté de graver un CD avec l’outil maigrichon fourni avec le système tout en utilisant le tableur du pauvre ersatz d’OpenOffice qu’est « Office XP » (au passage, qui m’a coûté encore 119 €, un peu moins en fait car je suis étudiant), j’ai tout remis en vrac dans la jolie boîte verte que j’ai ramenée au magasin.

Le même jour, j’ai réinstallé Linux après cet aperçu de ce système mono-utilisateur, mal dégrossi, nommé Windows XP, qui sera sans doute apte à un usage personnel d’ici cinq ans. En attendant, je profite de la liberté avec BSD, Open Solaris et Linux !

Notes

[1] Crédit photo : Greefus Groinks (Creative Commons By-Sa)




Premières photos du tee-shirt Framasoft

tee-shirt framasoft razel et mimi 2

Nous vous avions annoncé la sortie imminente de notre nouveau tee-shirt dont nous ne vous avions montré que le patron théorique. Voici quelques clichés pris lors de la toute récente Fête de l’Humanité avec cette fois-ci de vraies personnes dedans !

Il est à noter que la qualité technique des photos est inversement proportionnelle au plaisir qu’on eut les mannequins cobayes modèles à le porter !

Une femme à bob…

tee-shirt framasoft muriel

Au stand Framasoft…

tee-shirt framasoft pyg et vim

Très bien le modèle femme S pour les zenfants…

tee-shirt framasoft razel et mimi 1

Remarquons qu’il n’y avait pas que nous qui étrennions notre nouveau tee-shirt. Il y avait ainsi par exemple Wikipédia France mais aussi Léa-Linux. Scoop, j’ai enfin réussi à prendre Léa en photo (mais de dos pour préserver son anonymat).

tee-shirt lea

Une dernière top floutée pour la route…

tee-shirt framasoft aka et mimi

Je précise que l’on pourra très bientôt le trouver en vente en ligne dans une nouvelle structure autour du Libre qui est en train de se monter. Mais on vous en reparlera, teasing oblige !