SIALLE : pour autant que leur valeur pédagogique aura été reconnue

DSC00732 - ps_paris5e - Creative Commons BY

« Je considère qu’il faut encourager l’introduction à l’école de logiciels libres pour autant que leur valeur pédagogique aura été reconnue. »

Telle est la réponse donnée par Ségolène Royal à une lettre de l’association Enseignement Public et Informatique (EPI) où l’on pouvait lire ce pertinent paragraphe : « Il faut faire davantage place aux logiciels et ressources libres, dans une perspective de pluralisme technologique. C’est un facteur significatif de baisse des coûts et d’indépendance. Le libre est en phase avec les missions du système éducatif et la culture enseignante. »[1]

Réponse de normand de la candidate à l’élection présidentielle française ? Un peu oui quand même, puisque l’affirmation est corrélée à la reconnaissane de leur valeur pédagogique.

Quel sont les logiciels le plus utilisés dans nos écoles ? Tout d’abord le… système d’exploitation (sic !). Puis dans l’ordre très certainement le navigateur web et le traitement de texte. Ils n’ont strictement aucune valeur pédagogique intrinsèque. C’est l’usage qu’en font les enseignants et leur élèves au cas par cas qui détermine ici l’éventuelle valeur pédagogique.

Autrement dit je ne vois pas très bien comment GNU/Linux, Firefox ou OpenOffice.org vont pouvoir être pédagogiquement évalués alors même que ce serait une bonne idée d’encourager leur introduction massive (en lieu et place de Windows, Internet Explorer et MS Office).

Alors soit, restreignons-nous aux logiciel purement éducatifs. Le ministère à créé depuis un petit bout de temps déjà une marque RIP destinée, je cite, « à guider les enseignants dans le monde du multimédia pédagogique. Un logo permet d’identifier les logiciels et les créations multimédias qui, après expertise par un public d’enseignants et de spécialistes du domaine et par décision de la commission multimédia, répondent aux besoins et aux attentes du système éducatif ».

L’intention est louable même si personnellement j’avoue ne pas faire attention à la présence du label lorsque je décide d’utiliser tel ou tel logiciel. Je fais beaucoup plus confiance aux témoignages de mes pairs et surtout à l’expérimentation effective en classe (avec de vrais élèves inside). Ainsi en va t-il des deux logiciels que j’utilise le plus en collège actuellement en tant que prof de maths : les exerciciels Mathenpoche et le traceur géométrique dynamique Geogebra.

Les deux logiciels cités plus haut sont, vous vous en doutez, libres. Ils n’ont pas le label RIP. D’ailleurs, à ma connaissance, le seul logiciel libre RIP sont les Ateliers de Géométrie, dont nous avions évoqué avec enthousiasme la libération sur Framasoft.

Un seul logiciel libre sur plus d’un millier logiciels RIP ? Pourquoi une telle absence ? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question.

Les logiciels libres semblent être en tout cas pour le ministère quelques chose de bien particulier dans le monde des logiciels. Un monde à part qu’il faudrait donc traiter à part. C’est alors l’occasion pour moi de vous présenter le très officiel SIALLE qui a priori semble répondre à la demande de reconnaissance pédagogique préconisée par Ségolène Royal.

SIALLE, Service d’Information et d’Analyse des Logiciels Libres Éducatifs, vous connaissiez ? Sans doute pas et ce n’est pas vraiment étonnant parce qu’on ne peut pas vraiment dire que le ministère en fasse une publicité effrénée.

J’en recopie ici la présentation :

SIALLE est une sélection de logiciels libres destinés à la communauté éducative.
SIALLE est basé sur un service d’appréciation de logiciels sélectionnés en amont, sur des critères stricts :

– Le réseau académique repère en premier lieu un logiciel éducatif potentiellement intéressant.
– Selon son thème et son niveau, un groupe d’experts disciplinaires l’examine et donne un premier avis. Le logiciel est ensuite soumis à des analyses technique et juridique pour vérifier qu’il ne présente pas d’anomalies majeures dans ces domaines.
– Le logiciel retenu est ensuite soumis à évaluation par les enseignants : il est mis en ligne et peut être téléchargé.
– Après identification, l’utilisateur peut donc tester le logiciel à loisir et, grâce à une interface adaptée, saisir directement ses conclusions dans l’espace de travail, et attribuer une note au logiciel.
– La notation s’effectue selon trois axes : la pédagogie, la qualité scientifique du contenu et l’aspect technique.
– À terme, une synthèse des différents avis, où seuls seront retenus les logiciels ayant obtenu au moins la moyenne, permettra de les intégrer aux systèmes d’information du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.

Pourquoi SIALLE ?

De nombreux logiciels destinés à des usages pédagogiques sont produits par des enseignants, des chercheurs, des communautés d’intérêt, etc. Ces logiciels, disséminés sur des sites web institutionnels ou non institutionnels, à tous les niveaux (central, académique, départemental, établissement ou université), personnels ou associatifs, constituent un corpus foisonnant mais hétérogène. C’est pourquoi le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a souhaité qu’un service d’information et d’analyse de ces productions soit mis en place, afin de mieux connaître les réalisations de qualité.

Quels logiciels y trouve-t-on ?

Les logiciels présents sur la plate-forme SIALLE sont des logiciels éducatifs destinés à un usage en classe. Ils permettent aux élèves d’être en situation de découverte, de structuration, d’entraînement et d’évaluation de connaissances disciplinaires grâce à une présentation de contenus sonores, visuels et/ou textuels interactifs en conformité avec les programmes et respectant la plus grande rigueur scientifique.

À qui s’adresse SIALLE ?

SIALLE est destiné aux enseignants, aux formateurs, aux corps d’encadrement et d’inspection, mais l’information sur la qualité des logiciels pédagogiques est accessible à tous. La partie exclusivement réservée à la communauté éducative concerne le téléchargement des logiciels mis à disposition, ainsi que l’analyse et le vote qui en découlent.

Ouvert à la rentrée 2006, on trouve pour le moment 13 logiciels libres Windows dans la base (et toujours pas mes Mathenpoche et Geogebra).

Quel dynamisme !

Notes

[1] L’illustration est un détail d’une photographie de ps_paris5e issue de Flickr et sous licence Creative Commons BY.




Que l’Estrémadure libre fasse école !

GnuLinEx - Iberia

Le Framablog est souvent porté sur l’éducation, occupation officielle de votre serviteur oblige.

Résistances et avancées

Par la négative on peut une fois de plus se focaliser sur la société Microsoft pour stigmatiser sa politique commerciale dans nos universités et les atternoiements d’un gouvernement qui ferait mieux de s’inspirer des recommandations d’un autre gouvernement[1].

Par la positive, on peut se féliciter du déploiement toujours plus fréquent mais pas forcément très médiatisé de solutions libres dans nos écoles (voir par exemple le sympathique petit blog Ubuntu en salle des profs).

Cependant, en France, cela s’apparente à du coup par coup à l’intérieur d’une politique générale peu cohérente et surtout frileuse voire parfois carrément méfiante vis-à-vis du logiciel libre. On sait bien pourtant que le mouvement est inéluctable et risque d’ailleurs de s’accélérer avec la sortie de Windows Vista qui obligera d’étudier d’encore plus près les alternatives (vu les coûts matériels qu’exige le trop gourmand nouveau système d’exploitation de Microsoft).

Hypothèse

Soit, d’accord. Imaginons qu’on ait majoritairement du logiciel libre dans les ordinateurs de nos écoles. Ce sera long et il va encore y avoir de nombreuses résistances à convaincre ou écarter (et on y travaillera ensemble) mais, je le répète, c’est pour moi et depuis longtemps une histoire écrite d’avance.

Aura-t-on gagné pour autant ?

Pas forcément parce qu’on peut très bien passer pédagogiquement à côté de tout ou partie de ce qu’offre les nouvelles technologies d’aujourd’hui (surtout si l’on se contente d’avancer l’argument financier pour migrer vers le libre).

Si c’est juste pour laisser chaque élève dans son coin mettre en forme (certes sur OpenOffice.org) le cours magistral du prof pour faire plus joli que dans son cahier, alors c’était peut-être pas la peine de dépenser tant d’énergies. Mais si c’est pour insérer son texte dans un projet collectif de type wiki accompagné par le prof et toujours accessible sur le net, alors ça peut devenir beaucoup plus intéressant.
Ce que nous appelons à Framasoft l’état d’esprit du libre est une notion floue aux contours mal définis. Nous pensons cependant qu’il serait souhaitable de le voir d’une manière ou d’une autre pénétrer plus encore l’école car il est fort probable qu’on touche là quelque chose d’important pour les générations futures.

ExtraMad’Hourra !

C’est en tout cas pour toutes ses raisons que le cas de la petite région espagnole de l’Estrémadure est exemplaire.

Je ne sais si la réalité colle totalement à celle décrite par ces reportages mais on tient là (enfin) une politique globale à grande échelle qui non seulement met techniquement en place et utilise massivement du logiciel libre mais forme ses enseignants et s’interroge sur les potentialités pédagogiques des outils logiciels disponibles.

Ces deux reportages semblent déjà vieux mais nous invitons toute personne intéressée de près ou de loin à la question éducative à y jeter un coup d’oeil (et, le cas échéant à faire circuler l’information) car il est des pays et des régions qui malheureusement ne se sont pas spécialement améliorés dans l’intervalle, loin s’en faut.

Reportage EuroNews

Le premier est un documentaire d’EuroNews réalisé en octobre 2003.

—> La vidéo au format webm

Squeak in Extremadura

Le second, tourné en novembre 2005, traite de l’utilisation de l’excellent logiciel libre Squeak en classe dans le cadre du projet Linex de l’Estrémadure (en anglais mais avec la diction parfaite de la demoiselle et le sous-titrage, on s’en sort très bien).

—> La vidéo au format webm

Merci donc à l’Estrémadure, véritable pionnier d’une politique publique progressiste et citoyenne en nouvelles technologies[2].

Comme qui dirait… La route est longue mais la voie est libre.

Quelques liens connexes

Sur Squeak

Sur l’Estrémadure et le libre

Sources des reportages

Notes

[1] On peut également déplorer le tout récent et pas forcément ultra pertinent choix du Café Pédagogique de faire confiance aux technologies Microsoft (.asp, .wma, .wmv) pour son nouveau et très attendu site web.

[2] L’illustration est une opération de promotion de gnuLinEx que l’on pouvait trouver dans certains avions de la compagnie Iberia cet été (avec CD présent sur le siège de chaque passager et ce slogan sé legal, copia gnuLinex autrement dit Soyez légal, copiez gnuLinEx !).




Stallman en tournée prochainement dans votre ville

Richard Stallman n’en finit pas d’arpenter les quatres coins de la planète pour évoquer les quatres libertés du logiciel libre et demander aux foules de le rejoindre maintenant et partager le logiciel[1]. Il a un petit côté gros nain de jardin voyageur d’Amélie Poulain mais il a toute ma sympathie et mon admiration dans sa quête quasi messianique.

Le voici donc en novembre dernier en Équateur et, rituel oblige, de conclure son propos avec la fameuse chanson du logiciel libre the Free software song (son portable en guise de grosse caisse ?!).

—> La vidéo au format webm

Jusqu’ici ceux qui connaissaient déjà le personnage n’apprendront rien (si ce n’est peut-être qu’outre le français l’espagnol aussi est bien maîtrisé).

Mais peut-être que vos mélomanes oreilles étaient passées à côté de cette autre chanson qui dénonce les conditions de détention des prisonniers de Guantanamo. Les paroles sont donc de Sir Stallman (recopiées ci-dessous) quant à la musique…[2]

Guantanamero

Me odiaba mi primo
Por celos a mi carrera.
Lo arrestaron y dijo
Que terrorista yo era.

Guantanamero, soy preso guantanamero.
Guantanamero, soy preso guantanamero.

Ha decidido el imperio
Tenerme por siempre preso
Y la cuestión es hacerlo
Con o sin falso proceso.

Guantanamero, etc.

Cuando me hieren el cuerpo,
Dicen que no me torturan.
Me dan heridas profundas
De esas que nunca se curan.

Guantanamero, etc.

No me permiten que duerma:
Mi fin no es un misterio.
Voy a salir cuando muera
O caiga el gran imperio.

Guantanamero, etc.

Traduction en anglais :

Guantanamero

My cousin hated me;
He was jealous of my career.
They arrested him and he said
I was a terrorist.

Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.
Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.

The empire has decided
To keep me in prison forever.
The question is whether to do it
With or without a fake trial.

Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.
Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.

When they injure my body
They say they are not torturing me.
They cause me grave wounds
Such as never heal.

Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.
Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.

They don’t let me sleep:
My end is no mystery.
I will get out when I die
Or the great empire falls.

Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.
Guantanaman, I’m a Guantanaman prisoner.

Edit : J’ajoute un joli fond d’écran sous Art Libre que l’on doit, merci pour lui, à harrypopof, un fidèle visiteur de Framagora (en pièce jointe ci-dessous).

Art Work - harrypopof - Free software song - Art Libre

Notes

[1] Join us now and share the software…

[2] Stallman explique que c’est quand il a réalisé que Guantanamera signifiait fille de Guantanamo qu’il a décidé d’en réécrire les paroles.




Quand le guide « L’Internet sans embrouilles » porte de mieux en mieux son nom

Internet sans embrouilles - couverture

Je rebondis sur un billet du blog de Frédéric Couchet pour signaler la sortie d’une nouvelle version du guide Internet sans embrouilles, un guide réalisé par Science & Vie Junior et la société Calysto et distribué dans le cadre du Tour de France des Collèges à nos chères têtes blondes.

Ce Tour de France des Collèges avait fait couler beaucoup de cyber-encre lors de sa sortie. S’inscrivant dans une "logique DADVSI" et ignorant l’existence du logiciel libre, certains y avaient vu là l’influence des partenaires privés de l’opération (voir à ce sujet la dépêche LinuxFr de l’époque ainsi que notre petit billet d’humeur sur une publi-information de Microsoft adressée aux parents).

Dans ce contexte, on ne peut que se féliciter de constater que la nouvelle version (la très à la mode 2.0) du guide se bonifie d’une double-page sur le logiciel libre (j’en profite pour saluer une fois de plus le travail de l’APRIL directement impliquée dans ces modifications comme en témoignent les remerciements en bas de page). Comme quoi la critique a été constructive et les auteurs à l’écoute.

Vous pouvez parcourir ce guide (et le comparer à sa première version) sur le site officiel de l’opération. Ceci dit on se demande bien pourquoi ce guide n’est disponible qu’au (très insupportable) seul format Flash. Le but n’est-il pas d’en assurer sa diffusion maximale auprès des élèves ?

Internet sans embrouilles - logiciels libres

Toujours est-il que les pages 14 et 15 font plaisir à lire (je vous accorde que faire mention de Framasoft fait également plaisir à lire !).

Internet sans embrouilles - framasoft

Extraits :

Les ordinateurs, Internet et le Web, c’est avant tout l’échange et le partage. Mais quelque chose coince au niveau des logiciels… Impossible, en général, de lire leur contenu et de les modifier, et interdiction de les partager. Heureusement une autre philosophie existe : celle du logiciel libre.

Des développeurs proposent des logiciels libres. Ils sont souvent gratuits, ou moins chers que les autres. Mais surtout, on peut étudier leur fonctionnement. A nous de les copier, de les perfectionner si on a une idée, avant de les remettre en circulation. C’est le partage. Et dans le monde numérique, donner c’est « s’enrichir » ! Car on ne perd rien, et on profite à son tour des améliorations produites par les autres…

Le droit de choisir. Chacun a la droit de choisir entre un logiciel « propriétaire », édité par Microsoft ou Symantec entre autres, et un logiciel libre. Mais actuellement, la plupart des ordinateurs sont vendus avec un système d’exploitation et des logiciels propriétaires des grands éditeurs. On ne peut pas acheter la machine sans eux ! Et du coup, par facilité, on s’en contente.

Internet sans embrouilles - wikipédia

On remarquera également une nouvelle page (la 18) dédiée à Wikipédia, elle aussi tout à fait bienvenue.

Extraits :

Wikipédia compte 4 millions d’articles dont 300000 en français. Elle est écrite par tous ceux qui veulent participer. Elle est gratuite. Elle est libre. Le point sur cette encyclopédie d’un nouveau genre.

Qu’apporte-t-elle de plus ? Cette encyclopédie est fondée sur le principe du partage de la connaissance et de la participation de tous. Chacun peut apporter sa contribution, tout le monde coopère, bref, c’est exactement l’esprit originel d’Internet.

Comment est-elle écrite ? Quelqu’un commence à rédiger un article. En cliquant sur Modifier la page n’importe qui peut modifier ce qui a été écrit ou le compléter. La première version de l’article sur la pomme se résumait à : « La pomme est un fruit » ! Depuis, il a heureusement été bien enrichi par les internautes !

Voilà pour les (grandes) satisfactions.

Pour les (petits ?) bémols on regrettera que pour ce qui est de la musique et du téléchargement cela n’ait pas évolué. Les licences de libre diffusion (telles les Creative Commons) et les sites de musique qui s’en inspirent (Dogmazic, Jamendo…) sont encore passés sous silence. Et je vous laisse juge de cette citation page 13 : « Il est interdit de diffuser de la musique sans payer de droits d’auteur ».

C’est peut-être là encore l’influence des partenaires privés dont la SACEM, Microsoft, Apple et Google (via Live Messenger) qui parviennent encore ça et là à s’immiscer dans le contenu même du guide comme en témoignent les copies d’écran ci-dessous.

  • Microsoft (page 7)

Internet sans embrouilles - microsoft

  • SACEM (page 9)

Internet sans embrouilles - sacem

  • Apple (page 12)

Internet sans embrouilles - apple

  • Google (page 19)

Internet sans embrouilles - google




Windows Vista : jamais deux sans trois !

Windows Vista EULA

Il semblerait que le contrat de licence (EULA) du prochain système d’exploitation de Microsoft Windows Vista n’autorise qu’une seule réinstallation de l’OS sur un autre ordinateur. Autrement dit votre OS ne durera que le temps que dureront votre premier puis votre second ordinateur (j’imagine que pour ce faire ils ont mis un big DRM inside !).

Et puis on se retrouve avec des interdictions levées au compte-goutte en fonction des versions de l’OS. Regardez un peu ce que cela donne pour la version de base (Home Basic), c’est impressionnant !

* Can’t copy ISO to your hard drive
* Can’t install to a network server
* You may share files, printers, etc with a maximum of 5 network devices
* You MAY NOT use Remote Desktop, only Remote Assistance
* You MAY NOT use in Virtual PC | Virtual Server |VMWare

On peut faire confiance à Microsoft pour sortir l’artillerie lourde niveau marketing lors de l’inauguration officielle de Vista, mais avec Linux qui se démocratise chaque jour un peu plus (on y travaille) et les évolutions du web (cf Google Office & co), est-ce être naïf que de penser que l’édifice va finir par lentement mais sûrement se fissurer pour un jour définitivement céder ?

PS pour les courageux, les anglophones, et les juristes : voici le contrat de licence en pfd.




Elephants Dream en version française

—> La vidéo au format webm

Je suppose que vous êtes nombreux à déjà connaître le court métrage en images de synthèse Elephants Dream sorti officiellement, non pas sur vos écrans mais sur internet, le 18 mai 2006.

Conçu dans le cadre du projet Orange Open Movie, sa particularité est d’avoir été réalisé principalement avec des logiciels libres dont en tout premier chef l’excellentissime Blender, dans le but d’évaluer leurs capacités dans le milieu du cinéma professionnel. Le film ainsi que l’ensemble des fichiers source et matériaux ayant servis à sa réalisation sont disponibles sous licence Creative Commons BY (source Wikipédia).

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’expérience est une franche réussite. Pour s’en rendre compte au mieux les heureux possesseurs d’une ligne haut débit téléchargerons la version haute définition telle que proposée sur le site du projet (815 Mo). Emotions visuelles garanties.

En voici le pitch (toujours Wikipédia) :

Elephants Dream est une petite histoire mettant en scène deux personnages, Emo et Proog, dans un monde étrange.
En effet, ce dernier est modelé par les pensées des deux personnages. Proog, l’aîné, est émerveillé par ce monde et ses mystères; Emo, de son côté, est lassé de son environnement. On assiste donc à une confrontation entre ces deux visions, que l’on peut élargir à une opposition entre la nature et la technologie.

Ce que j’ignorais à ce jour c’est la mise à disposition d’une version française réalisée avec maestria par le webdalex.net. Merci pour eux. C’est aussi ça la puissance collaborative des ressources sous licences libres 😉

PS : Par contre je n’ai trouvé que le format Flash sur le webdalex (celle-là même qui vous est proposée en streaming sur ce billet). C’eut été également intéressant de le mettre à disposition sous un format plus ouvert et de meilleure qualité (le même que sur le site officiel en fait). Si ça n’est qu’une question de bande passante sachez que nous sommes là et que nous pouvons certainement faire un miroir du document (avant qu’il ne se retrouve de toutes les façons sur notre Framatorrent pour le moment encore en chantier).




DADVSI en une seule image

C’est la petite histoire d’une photographie qui en apparence ne paye pas de mine.

F_Schnell Dadvsi original CC-BY

Deux écrans et une peluche coincés sur une étagère. A priori pas grand chose d’intéressant ni de très signifiant. L’image n’a intrinséquement rien pour elle et ne risque pas de plaire aux esthètes.

Elle a pourtant pour moi valeur historique pour ne pas dire valeur de symbole.

Comme François Schnell, l’auteur de la photographie, nous étions en effet nombreux à suivre les débats en temps réel et jusqu’à tard dans la nuit, rivés aussi bien à l’écran de télévision qui diffusait en direct les interventions à l’Assemblée (c’est pas nouveau) qu’à celui de l’ordinateur où nous pouvions sur des forums dédiés commenter à la volée ce qui était en train de se produire sous nos yeux (c’est un peu plus nouveau).

Cela a donné le fil le plus long de Framagora (plus de 2000 messages en moins de 2 jours !) et c’est justement celui-là qu’a choisi de figer le photographe sur son cliché.
Le choix de l’intervenant à la télé n’est pas non plus anodin. Il s’agit du député Christian Paul (PS) qui, comme Billiard (Verts), Bloche (PS), Bayrou (UDF), Boutin (UMP), Cazenave (UMP) ou Carayon (UMP) n’étaient pas favorables au projet de loi en l’état.
Quant à la peluche, vous l’aviez reconnu, c’est Tux la mascotte Linux et elle vient nous rappeler que les logiciels libres étaient fortement impliqués dans le projet de loi (par contre vous ignoriez peut-être qu’elle voyage autant que le nain de jardin d’Amélie Poulain !).

Toujours est-il que quand François Schnell m’a signalé la mise en ligne de sa photographie sur Flickr, elle m’a tout de suite séduite. Et, étant sous licence libre Creative Commons BY, j’ai alors illico pris la décision de la faire figurer un temps en accueil de framasoft.net, l’accompagnant d’un texte un peu elliptique "DADVSI, il s’est passé quelque chose…" (du coup on se retrouvait avec une version "dérivée" de l’originale soit dit en passant).

F_Schnell Dadvsi aKa CC-BY

Elle a ensuite vécu sa vie de document numérique libre sur le Web. On l’a ainsi retrouvée, et ce n’est pas une suprise, sur Eucd.info.

F_Schnell Dadvsi Eucd CC-BY

Et, pas plus tard qu’hier, on l’a vue réapparaître rien moins que sur le site du journal Le Monde associée à un article intitulé La rentrée brouillonne de la loi Dadvsi (litote !).

F_Schnell Dadvsi Le_Monde CC-BY

Dommage que l’on n’ait droit qu’à un DR (Droits Réservés) pour seul crédit alors même que la licence choisie, la Creative Commons BY, se concentre plutôt sur les droits autorisés.

En tout cas, merci frenchy.

Tu nous avais raconté le voyage d’une jolie chanson sur notre Tribune Libre, je te rends la pareille avec ce modeste billet 😉

< edit du 10 octobre >

Finalement Le Monde a décidé de créditer la photo avec la bonne licence (voir copie d’écran ci-dessous). En lieu et place de l’ancien "DR" on a droit désormais à un "François Schnell / Framasoft (CC-BY). La loi Dadvsi a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel". Cela fait plaisir même si cela ne s’est pas fait sans peine.

F_Schnell Dadvsi Le_Monde CC-BY v2




Framasoft cherche traducteurs en / fr

Logo web20 weneedyou

Dans la série Appel à bonne volonté, nous cherchons à monter une petite équipe de traducteurs.

Nous en avons souvent déniché par le passé et j’en profite pour les remercier mais cette fois-ci nous aimerions structurer un peu plus la chose pour être plus réactif et efficace (et ne pas être obligé de les rechercher à chaque fois, pour s’apercevoir qu’on ne les retrouve plus !).

Point besoin d’être très nombreux mais une petite demi-douzaine encadrés par un animateur d’équipe, ce serait perfect.

Point besoin non plus d’être toujours sur le pont et disponible. Au niveau du workflow voici comment ça pourrait se dérouler (à discuter avec l’équipe qui se mettra en place of course) :

  • L’animateur, ou toute autre personne de l’équipe, propose une ressource libre à traduire (par exemple sur une liste de diffusion dédiée).
  • Quelqu’un de la liste dit "je prends !" (et travaille par exemple sur un wiki dédié)
  • Quelques autres se proposent en bout de chaîne pour la relecture

Nous serions en contact permanent avec cet animateur pour les propositions mais aussi pour qu’ils nous previennent des finalisations. Nous pourrions ouvrir un forum dédié sur Framagora pour que les visiteurs puissent être eux aussi source de propositions.

Cette équipe sera susceptible de :

  • Traduire des textes anglophones. Je pense par exemple aux articles du Free Software Magazine (dont la majorité des articles sont sous licence libre).
  • Participer à la francisation d’un logiciel qui n’a pas encore de version française.
  • Participer au sous-titrage de vidéos.
  • Participer à l’anglicisation de nos propres projets (comme la Framakey par exemple).
  • etc.

Ce serait alors une belle valeur ajoutée qu’apporterait cette équipe au monde francophone libre. Le fruit de leur travail serait donc bien entendu aussi sous licence libre histoire que tout le monde puisse en profiter et diffuser les ressources ainsi traduites.

Je résume. Framasoft recrute des traducteurs (avant tout de l’anglais vers le français) dont un traducteur animateur plus disponible que les autres 😉

Merci pour l’attention et pour votre éventuelle participation.

Si vous souhaitez en être merci de laisser un commentaires sous ce billet (avec votre email qui ne sera pas mis en ligne) ou nous écrire directement à framalang.framasoft (AT) gmail.com.

< edit du 12 octobre >

Nous avons décidé de fermer le commentaires estimant que nous avions déjà un certain nombre de traducteurs volontaires potentiels. Un grand grand merci pour ceux qui se sont manifestés. Nous vous contacterons as soon as possible 😉