Le Parti socialiste vient d’élaborer un projet de « déclaration de principe » pour 2008, la cinquième seulement en un siècle.[1]
Loin de moi l’idée de m’embarquer dans un billet politique mais j’ai trouvé intéressante l’intervention de Maurice Ronai sur son blog à Mediapart.
Extrait :
Deux oublis malheureux : la société de la connaissance et les nouveaux biens communs
L’aggiornamento s’avère malheureusement incomplet dans la prise en compte d’un aspect essentiel de la modernité : l’essor des technologies numériques
– les possibilité que ces technologies ouvrent en matière d’accès à la culture et de circulation des savoirs
– les capacités que ces technologies confèrent aux collectifs et aux personnes pour agir sur leur vie et sur la société
La Déclaration de principes 2008 passe à côté de la nouveauté radicale que constitue l’émergence de biens communs informationnels : la production coopérative de connaissances, de logiciels et de biens culturels fondée sur la libre collaboration, la production par les pairs et le partage peut s’avérer aussi efficace que les modèles de production marchand (entreprises) ou publics (services publics).
La Déclaration de principe reste enfermée dans une dialectique marché vs secteur public (rebaptisé Etat social). Les projets coopératifs de type Wikipedia, les logiciels libres, les publications scientifiques ouvertes échappent pourtant à cette dialectique marché vs service public.
Je suis de ceux qui considèrent en effet qu’il en va aujourd’hui de la responsabilité des partis politiques de ne plus passer à côté de la nouveauté radicale que constitue l’émergence de biens communs informationnels.
[1] Crédit Photo : Ségolène Royal par manuel | MC sous licence Creative Commons By-Sa.
Education – Pourquoi la Finlande ?
Le Framablog étant tenu par un enseignant, il se permet de temps en temps des petites digressions comme celle d’aujourd’hui sur la réussite du système scolaire finlandais.[1]
En effet, en décembre dernier paraissait le nouveau rapport du programme PISA qui vise à mesurer les performances des systèmes éducatifs de la plupart des pays. Pour cette session l’accent était mis sur les sciences. Comme par le passé la Finlande a trusté les premières places tandis que la France ou les USA sont demeurés dans le ventre mou du classement (avec même une légère baisse pour la France).
Pour ce qui nous concerne nous avons choisi de traduire[2] un article du Wall Street Journal qui présente la particularité pour un francophone d’étudier le cas finlandais au travers du filtre du système éducatif américain (vous trouverez également en annexe un extrait vidéo Dailymotion d’un petit reportage de France 3 dans une école finlandaise où l’on y évoque le Mind Mapping).
Quant au rapport avec le logiciels libre, a priori il n’y en a pas, si ce n’est l’anecdote historique qui a vu ce système enfanter de Linus Torvalds le papa de Linux. Et pourtant voici mon hasardeuse hypothèse (qu’il conviendrait de développer, peut-être dans un prochain billet) : Les caractéristiques du système scolaire finlandais sont bien plus susceptibles de favoriser l’émergence d’une culture libre que celles du système scolaire français.
Qu’est ce qui rend les enfants finlandais si intelligents ?
Ellen Gameran – 29 février – The Wall Street Journal
Les adolescents finlandais obtiennent des notes remarquables à un test international. Des professeurs américains tentent de déterminer pourquoi.
Les lycéens ici reçoivent rarement plus d’une demi-heure de devoir à faire le soir. Ils ne portent pas d’uniformes, il n’y a pas sociétés honoraires, pas de major de classe, pas de bonnet d’âne et pas de classes réservées aux meilleurs. Il y a peu de tests standardisés, les parents ne se saignent pas aux quatre veines pour payer l’université à leurs enfants et les élèves ne commencent pas l’école avant l’âge de 7 ans.
Et pourtant d’après un test international, les adolescents finlandais sont parmi les meilleurs dans le monde. Ils obtiennent certaines des meilleurs notes dans la catégorie des 15 ans qui ont passé le test dans 57 pays. Les adolescents américains ont obtenu la note moyenne de C (sur une échelle de A à F, A étant la meilleure note) alors même que les professeurs américains matraquent leurs élèves avec encore plus de devoirs, de standards et de règles. La jeunesse finlandaise, comme son alter-ego américaine, passe également beaucoup d’heures connectée. Ils se teignent les cheveux, aiment les sarcasmes et écoutent du rap et du heavy metal. Mais arrivés en 3ème ils sont bien en avance en math, en sciences et en lecture, et bien partis pour permettre aux Finlandais de conserver leur titre de travailleurs les plus productifs au monde.
Les Finlandais ont attiré l’attention grâce à leurs résultats lors des tests triennaux sponsorisés par l’Organisation de Coopération et de Développement Economique, un groupe financé par 30 pays qui suit les tendances sociales et économiques. Dans le test le plus récent, qui était axé sur les sciences, les élèves finlandais se sont classés premiers en sciences et n’étaient pas loin des meilleurs en mathématiques et en lecture d’après les résultats publiés en fin d’année dernière. Un décompte officieux des notes combinées obtenues par les Finlandais les classe premiers au général, d’après Andreas Schleider, qui dirige les tests de l’OCDE, connus également sous le nom de Programme International pour le Suivi des Acquis des élèves ou PISA. Les Etats-Unis se positionnent en milieu de classement en mathématiques et en sciences, leurs scores de lecture ne sont pas pris en compte à cause d’une erreur. Environ 400 000 élèves de par le monde ont répondu à des questionnaires à choix multiples et ont rédigés des dissertations qui évaluaient leur sens critique et la mise en pratique de leurs connaissances. Un exemple de sujet : Discutez de la valeur artistique des graffitis.
Les prouesses académiques des étudiants finlandais ont attiré beaucoup la curiosité et ce sont des professeurs de plus de 50 pays qui au cours de ces dernières années ont tenté de percer le secret du pays, parmi eux : un membre du Ministère de l’éducation américain. Ce qu’ils découvrent est simple mais pas facile : des professeurs bien formés et des enfants responsables. Très tôt les enfants se débrouillent sans l’intervention des adultes et les professeurs adaptent leurs cours à leurs élèves. "Nous ne possédons pas de pétrole ou d’autres richesses. Le savoir est ce que nous les Finlandais avons." dit Hannele Frantsi, Diréctrice d’école.
Les visiteurs et les professeurs en formation peuvent avoir un aperçu de cette formule magique depuis un balcon surplombant une salle de classe à l’école Norssi à Jyväskylä, une ville dans le centre de la Finlande. Ils y observent une approche détendue, un retour au source. L’école, qui est un campus modèle, n’a pas d’équipe de sport, pas d’orchestre ou de bal de fin d’année.
Suivre Fanny Salo, une jeune fille de 15 ans de Norssi, nous donne un aperçu de ce cursus sans fioritures. Fanny est une élève de collège pétillante qui adore lire "Gossip Girl", regarder la série télévisée "Desperate Housewives" et qui adore fouiller dans les rayons des magasins H&M avec ses amies.
Fanny n’obtient que des A et comme il n’y a pas de classe spéciale pour les meilleurs, elle griffonne parfois dans son journal en attendant que les autres terminent. Elle aide aussi souvent ses camarades en difficulté. "C’est sympa d’avoir un peu de temps pour se décontracter en plein cours" dit-elle. Les professeurs finlandais pensent qu’ils obtiennent de meilleurs résultats globalement en concentrant leurs efforts sur les étudiants plus faibles plutôt que de pousser les bons élèves, ce qui tendrait à accroître les différences. L’idée est que les bons élèves peuvent aider leurs camarades moyens sans que cela ne nuise à leurs progrès.
A l’heure du déjeuner, Fanny et ses amis quittent l’établissement pour acheter du salmiakki, de la réglisse salée. Ils reviennent pour le cours de physique qui commence quand tout le monde s’est calmé. Les professeurs et les élèves s’appellent par leurs prénoms. Les seuls règles qui s’appliquent en classe sont : pas de portable, pas d’iPod et pas de chapeau.
Les amies de Fanny les plus rebelles se teignent leurs cheveux blonds en noir ou portent des dreadlocks roses. D’autres portent des débardeurs ou des talons aiguilles pour se la jouer dur dans le climat froid. L’auto-bronzant est populaire dans un groupe. Les groupes d’adolescents se distinguent par leur style, on y retrouve les "fruittari" ou BCBG, les "hoppari" ou hip-hop, ou encore, plus déroutant, les "fruittari-hoppari" qui mélangent les deux genres. Si vous posez une question évidente on vous répondra "KVG", une abréviation qui signifie "Utilise Google idiot". Les fans de heavy-metal écoutent Nightwish, un groupe finlandais et les adolescents se rencontrent sur internet sur irc-galleria.net.
L’école de Norssi est dirigée comme un hôpital universitaire avec environ 800 professeurs formés chaque année. Les étudiants de troisième cycle travaillent avec les enfants et leurs instructeurs les évaluent. Les professeurs doivent détenir un diplôme de Master et une forte compétition existe : il arrive que plus de 40 personnes postulent pour un même poste. Les salaires sont équivalents à ceux des professeurs aux Etats-Unis, mais ils bénéficient en général de plus de libertés.
Les professeurs finlandais choisissent les livres et adaptent leurs leçons mêmes s’ils visent tous les mêmes standards nationaux. "Dans la plupart des pays, l’éducation ressemble à une usine de fabrication de voitures. En Finlande, les professeurs sont les entrepreneurs" confie M. Schleicher de l’OCDE Paris, l’organisme qui a lancé le test international des élèves en 2000.
L’une des explications au succès finlandais est leur amour pour la lecture. Les parents de nouveaux-nés reçoivent un cadeau de l’Etat, on y trouve en particulier un livre d’images. Certaines bibliothèques sont construites à côté des centres commerciaux et des bibliobus sillonnent le pays pour atteindre les quartiers reculés.
Le finnois n’est parlé que dans ce pays et les livres étrangers ne sont traduits que longtemps après leur parution, même pour les plus populaires en anglais. Beaucoup d’enfants se sont donné le mal de lire le dernier Harry Potter en anglais par crainte d’entendre la fin avant qu’il ne soit disponible en finnois. Les films et programmes TV sont sous-titrés en finnois et non pas doublés. Une étudiante de l’université dit qu’elle a appris à lire rapidement quand elle était enfant parce qu’elle était accro à la série des années 90 "Beverly Hills, 90210".
En novembre, une délégation américaine s’est rendue en Finlande en espérant découvrir l’usage que font les professeurs finlandais des nouvelles technologies. Les membres du Ministère de l’Education, de la National Education Association et de l’American Association of School Librarians se sont retrouvés devant des professeurs utilisant des craies et un tableau noir plutôt que des feutres et un tableau blanc et affichant le cours grâce à un rétro-projecteur plutôt que grâce à Powerpoint. Keith Krueger a été moins impressionné par la technologie que par les bonnes méthodes d’enseignement dont il a été témoin. "On se demande comment on pourrait accomplir la même chose chez nous." s’interroge M. Krueger, PDG du Consortium for School Networking, une association de responsables des TIC dans les écoles qui a organisé le voyage.
Elina Lamponen, élève de terminale, peut parfaitement témoigner de ces différences puiqu’elle a passé un an au lycée de Colon, Michigan. Là-bas des règles plus strictes ne se traduisaient pas en leçons plus dures ou en élèves plus dévoués, dit-elle. Lorsqu’elle demandait à ses camarades s’ils avaient fait leurs devoirs ils répondaient : "Nan. Et toi, t’as fait quoi hier soir ?" se rappelle-t-elle. Les tests d’histoire étaient souvent des questionnaires à choix multiples. Les questions de dissertation, dit-elle, ne laissaient pas beaucoup de place pour s’exprimer. Les projets en cours se résumaient surtout à "colle ça sur ce poster pendant 1 heure". Son lycée finlandais a forcé Mlle Lamponen, jeune fille de 19 ans aux cheveux coiffés en pointes, a refaire son année quand elle est revenue.
Lloyd Kirby, administrateur des écoles de Colon dans le sud du Michigan, dit que l’on propose aux étudiants étrangers de demander du travail supplémentaire s’ils trouvent l’enseignement trop simple. Il révèle qu’il tente de rendre ses écoles plus rigoureuses en demandant aux parents d’être plus exigeants avec leurs enfants.
Malgré l’apparente simplicité de l’éducation finlandaise il serait difficile de la reproduire aux Etats-Unis. Avec une population très homogène, les professeurs ont peu d’élèves qui ne parlent pas finnois. Aux Etats-Unis, ce sont environ 8% des élèves qui apprennent l’anglais d’après le Ministère de l’éducation. Il y a moins de disparités dans l’éducation et moins d’écarts de revenus chez les Finlandais. La Finlande fait une sélection pour l’entrée au lycée, cette sélection se base sur les notes et 53% des élèves vont au lycée et le reste intègre le lycée technique. (Tous les élèves de 15 ans ont passé le test PISA). Dans les lycées finlandais le taux d’échec est de 4%, et de 10% dans les lycées techniques, comparé à environ 25% aux Etats-Unis, d’après les ministères de l’éducation des deux pays.
Une autre différence est économique. Chaque année scolaire, les Etats-Unis dépensent une moyenne de $8700 par étudiant alors que les Finlandais dépensent $7500. Le système de taxes élevées en Finlande assure aux élèves un financement à peu près équitable, à l’opposé des disparités entre les écoles publiques de Beverly Hills par exemple et les écoles dans des districts plus pauvres. L’écart entre l’école la meilleure et la plus mauvaise en Finlande était le plus faible de tous les pays au test PISA. Les Etats-Unis se situent dans le milieu du classement.
Les étudiants finlandais connaissent peu l’angstata ou l’angoisse de l’adolescent au sujet de l’entrée dans les meilleures universités et ils n’ont pas d’inquiétude pour le financement de leurs études. L’université est gratuite. Il existe une compétition entre les universités, mais elle se joue entre les spécialités offertes, comme l’école de médecine par exemple. Mais même les meilleures universités n’ont pas un statut élitiste comme Harvard.
Sans la compétition pour entrer dans "les bonnes écoles", les enfants finlandais peuvent profiter d’une jeunesse où ils subissent moins de pression. Alors que beaucoup de parents américains se tracassent pour faire entrer leurs bambins dans des écoles maternelles orientées sur la réussite, les Finlandais ne commencent pas l’école avant 7 ans, un an plus tard que la plupart des élèves de classe préparatoire aux Etats-Unis.
Une fois qu’ils commencent l’école les Finlandais sont plus indépendants. Alors que certains parents aux Etats-Unis pestent lorsqu’ils doivent accompagner ou aller chercher leurs enfants à l’école et préparent toutes les excursions et sorties, les jeunes Finlandais se débrouillent beaucoup plus par eux-mêmes. A l’école de Ymmersta dans une banlieue proche de Helsinki, quelques élèves de CP se trainent sous les arbres au feuillage persistant dans l’obscurité presque totale. Quand vient l’heure du repas de midi ils choisissent leurs plats, que toutes les écoles proposent gratuitement, et portent leur plateau jusqu’à leur table. L’accès à Internet n’est pas filtré dans la bibliothèque de l’école. Ils peuvent se promener en chaussettes pendant les cours, mais, à la maison, même les plus jeunes sont censés savoir lacer leurs chaussures ou chausser leurs skis seuls.
Les Finlandais bénéficient d’un niveau de vie parmi les plus élevés au monde, mais eux aussi ont peur d’être pris de vitesse par les changements liés à la mondialisation de l’économie. Leurs emplois dépendent de leurs entreprises d’électronique et de télécommunications, comme le géant finlandais du téléphone portable Nokia, ainsi que de l’exploitation forestière et minière. Certains professeurs seraient d’avis de favoriser leurs plus brillants élèves, comme le font les Etats-Unis, avec des programmes plus poussés afin de produire plus de battants. Les parents commencent également à faire pression pour que leurs enfants reçoivent une attention particulière, admet Tapio Erma, principal de l’école de Olari. "Nous sommes de plus en plus conscients du développement des idées américaines chez les parents" dit-il.
L’école de M. Erma est un établissement témoin. L’été dernier, pendant une conférence au Pérou, il a évoqué l’idée de l’adoption des méthodes d’enseignement finlandaises. Récemment, pendant un de ces cours de mathématiques avancés de l’après-midi, un lycéen s’est endormi sur sa table. Le professeur ne l’a pas dérangé et s’est plutôt concentré sur les autres élèves. Même si faire une sieste pendant les cours n’est pas excusé, M. Erma pense que "Nous devons simplement accepter le fait que ce ne sont que des enfants et qu’ils apprennent à vivre."
Annexe
Extrait vidéo du JT de France 3 (daté du 6 novembre 2004) : Reportage dans une école finlandaise (où il est notamment question de Mind Mapping ou Carte heuristique.
Notes
[1] Crédit photo : Finnish Flag par Wstryder sous licence Creative Commons By-Sa
[2] Une traduction Framalang by Olivier supervisée par Daria et GaeliX.
Largage de liens en vrac #4
Et c’est reparti pour un bordélique petit tour du web section actualités logicielles (subjectif et personnel). C’est pas pour dire mais dans l’tas, 41 liens mine de rien, y’a pas mal de trucs intéressants… [1]
Et pour tous les épisodes précédents et à venir c’est ici.
BitRock InstallBuilder : Un installateur de logiciels multi-OS qui semble d’après la très probante démo vraiment bien réalisé.
BitRock Custom Stacks : Des mêmes auteurs, un installateur de plateformes web pour version locale avec un serveur LAMP intégré. Pour voir ce que cela donne avec des solutions éprouvées comme Drupal, Mediawiki, WordPress…, rien de tel que de tester le service Bitnami. Comme tout est autonome et indépendant, peut sous Windows se mettre sur une clé USB.
Luminotes : Luminotes est une sorte de wiki WYSIWYG à la sauce Ajax pour organiser ses notes et ses idées (quand on en a). La présentation fait très web 2.0 mais contrairement à l’habitude (et c’est heureux) il y a une version serveur personnel sous licence GPL à télécharger pour l’installer où l’on veut et conserver ses données en lieu sûr.
Instantbird : Un client de messagerie instantanée multi-protocoles (et multiOS) qui réalise une sorte de mix entre Pidgin et les technologies Mozilla.
CommunityEngine : De la même veine que LovdByLess, pour créer librement un site de type réseau social à la Facebook.
Insoshi : Même idée que le logiciel précédent (et toujours sous Ruby on Rails). Les options libres pour réaliser son petit réseau social commencent donc à fleurir (si quelque visiteur pouvait les comparer et laisser son avis dans les commentaires, ce serait enrichissant pour tout le monde).
Zotero : Une extension pour Firefox permettant de collecter efficacement des documents du web. C’est une sorte de Scrapbook en plus puissant (parait-il). Lire ce tutoriel pour mieux comprendre de quoi il s’agit.
SocialProfile : Une extension pour Mediawiki (le wiki de Wikipédia) qui nous vient de Wikia et qui apporte a priori un petit aspect réseau social à votre wiki.
Getboo : Pour faire votre propre petit site del.icio.us (c’est-à-dire un annuaire de liens partagés).
myToDoListPHP : Comme son nom l’indique. Simple et fluide grâce à un peu d’Ajax.
Pencil : Pas mal de récentes améliorations pour ce logiciel d’animation 2D qui s’accouple parfaitement avec une tablette graphique.
Strip-It : Logiciel (web) permettant de créer dynamiquement une galerie (web) pour comic-strips (web) dessinés en SVG (web, donc). Petit clin d’œil à notre ami Nojhan, émérite dessinateur de Geekscottes 😉
ZScreen : Petit mais costaud captureur d’écran (sic !) pour Windows avec une fonction pratique d’upload FTP à la volée.
WordIt : Uniquement Windows, un tout petit traitement de texte en version alpha qui semble assez prometteur (utile par exemple pour sa fonction export en PDF).
Sakura : Tant qu’on y est je signale aussi cet petit éditeur texte spécialisé dans le japonais.
StorYBook : Un utilitaire qui permet aux écrivains (ceux qui se décident à écrire quelque chose qui ressemble à un livre) de mieux gérer la masse d’information en particulier pour ce qui concerne les personnages, les lieux, etc.
OpenLayers : Une bibliothèque en JavaScript qui permet de faire afficher des cartes sur votre sit web un peu comme avec Google Maps.
Hartija : Un framework d’impression pour votre site web ou, si vous préférez, une sorte de CSS universel pour l’impression de vos pages (dont finalement assez peu de webmasteurs se soucient réellement).
Magical Jelly Bean Keyfinder : Un utilitaire portable permettant de retrouver vos clés et autres numéros de série égarés (comme celle de votre OS Windows mais également de pas mal d’autres programmes). Uniquement Windows.
RarCrack : Dans le même ordre d’idée, signalons ce petit script qui permet, sous Linux, de retrouver un mot de passe oublié dans un fichier compressé de type .rar, .zip ou .7z.
OpenKM : Gestionnaire de documents à orientation professionnelle avec interface web.
Tracks : Si vous souffrez (comme moi) de procrastination et que vous vous intéressez (comme moi… bientôt) à la méthode GDT (Getting Things Done) pour améliorer les choses, alors cette application web pourra vous être utile.
ThinkingRock : Même idée que le logiciel précédent. Comme il est dit en accueil du site « Si vous n’avez pas le temps pour télécharger et utiliser ThinkingRock alors ce logiciel est vraiment fait pour vous ! »
Spaz : Le client Windows/Mac/Linux que tout adorateur de Twitter (et du libre) attendait ? (utilise le framework AIR d’Adobe)
Freeway : Ce ne sont pas les plateformes d’eCommerce Open Source qui manquent actuellement. Mais si celui-ci vient s’ajouter aux autres, il y a peut-être une raison.
Vidnik : Seulement si vous avez un Mac et un compte YouTube !
Screenlets : Comme il est dit sur Ubuntu-fr, Screenlets est un programme qui permet de gérer les widgets. C’est à dire de mini programmes présents sur le bureau qui permettent par exemple de voir la météo, écrire des notes…
Ubuntu Brainstorm : Ubuntu Brainstorm permet aux utilisateurs de soumettre aux votes de la communauté de nouvelles idées pour améliorer la célèbre distribution GNU/Linux. Devant le succès rencontré, les développeurs ont décidé d’ouvrir le code de la plate-forme (qui repose sur Drupal) pour permettre à d’autres projets d’en faire de même.
Subtitle Editor : Ils en ont de la chance ceux qui sont sous GNU/Linux de posséder ce bel outil pour éditer des sous-titres à leurs vidéos.
Linux Wallpapers : Juste une page hébergeant des fonds d’écran aux couleurs d’une bonne vingtaine de distributions Linux (j’aime bien celui de Suse personnellement).
HandBrake : Ce performant rippeur de DVD en MPEG-4 (pour une sortie qui accepte les formats libres MKV et OGM) est désormais aussi disponible sous Linux et Windows.
Wireshark : Ethereal est mort, vive Wireshark ! Nouveau nom mais pas seulement pour ce très bon analyseur de protocole de réseau utile aux admin-sys. Signalons également dans la même catégorie Angry IP Scanner.
MikeOS : Un système d’exploitation qui ne dépasse pas les 400 ko et que l’on peut booter depuis nos bonnes vieilles disquettes ! Une gageure mais aussi une source d’étude pour les étudiants puisque la source d’étude propose ses sources !
Biniax : Encore un jeu addictif (d’après les adeptes, ce qui est logique !). Jeu de réflexion proche du concept des dominos.
Chumby : Ce n’est pas un logiciel mais un truc non identifié entre le robot et le radio réveil avec du Linux embarqué dedans. Permet de faire afficher plein de choses qui frisent parfois l’inutile.
Kysoh : Même principe que Chumby mais cette fois-ci le robot ressemble fort à un pingouin connu !
Open Pandora : Tant qu’on est dans le dur, un peu de buzz avec l’annonce de la sortie prochaine de l’UMPC libre Pandora qui pourrait bien être à la console de jeu (de type Nintendo DS ou PSP) ce que l’Asus Eee Pc fut pour les ordinateurs portables. Sous Linux et avec wi-fi et écran tactile siouplait !
Cubit and TouchKit : Et pour finir en beauté, toujours du hardware avec ce projet d’ecran tactile. Un peu comme le iPhone mais sur un gros cube, le bien-nommé Cubit ! Prometteur et potentiellement très créatif. Repose sur le TouchKit dont les sources sous licence libre seront bientôt disponibles pour la grandes joies des bidouilleurs en herbe.
Un logiciel du « domaine public » est-il un logiciel libre ?
Utilisé par Firefox, Google Gears ou Adobe, le moteur de base de données SQLite rencontre un grand succès actuellement notamment pour ses capacités à travailler hors connexion.
Or il se trouve que SQLite est dans le « domaine public ». Alors question : un logiciel du « domaine public » peut-il être considéré comme un « logiciel libre » ?
Une traduction Olivier / relecture Daria pour Framalang.
Alors que j’écrivais un article cette semaine sur le parrainage du projet SQLite par Adobe je me suis retrouvé face à un problème complexe : les logiciels publiés dans le domaine public sont-ils également des logiciels libres ?
Mon éditeur déteste les introductions sous forme d’interrogations mais je crois bien que cette fois c’est justifié car même les experts n’arrivent pas à se mettre d’accord.
Pour rappel : si un logiciel ou tout autre œuvre de l’esprit est dans le domaine public, cela signifie qu’aucun droit d’auteur ne s’applique. Les conditions pour coller à la définition officielle de l’Open Source sont décrites par l’Open Source Initiative. Deux programmeurs, Eric Raymond et Bruce Perens, ont fondé l’OSI il y a 10 ans pour formaliser et codifier le concept de l’open source qui dérive du mouvement des logiciels libres initié par Richard Stallman dans les années 80. L’OSI compte 68 licences compatibles.
Richard Hipp, qui a créé le projet de base de données SQLite en 2000 et qui l’a placé dans le domaine public, pense qu’il peut également être considéré comme un logiciel open-source.
« J’ai tenu beaucoup de discussions à ce sujet avec des avocats d’affaire des entreprises qui utilisent beaucoup SQLite. L’idée qui s’en dégage est que le domaine public est valide et est un sous-ensemble de l‘open-source, excepté en France et en Allemagne où le concept de domaine public n’est pas reconnu » m’a-t-il dit dans une discussion par e-mail commencée avec l’histoire sur Adobe.
Mais ne sautons pas aux conclusions. Voyons l’opinion de Mark Radcliffe, avocat spécialisé en propriété intellectuelle qui est le conseiller général de l’Open Source Initiative.
Lorsque j’ai demandé à Radcliffe si le domaine public est open-source, sa réponse a été claire : « Non. Les logiciels qui appartiennent vraiment au domaine public ne sont plus protégés par le droit d’auteur et par conséquent on ne peut plus leur appliquer les conditions nécessaires pour qu’ils soient conformes à n’importe quelle licence open source. »
Louis Rosen est du même avis, il est avocat au cabinet Rosenlaw and Einschlag qui s’occupait précédemment de l’aspect légal pour l’OSI et qui y est toujours impliqué. Il m’a indiqué un document qu’il a écrit, vieux mais toujours d’actualité, sur les raisons pour lesquelles le domaine public n’est pas une licence.
« Le domaine public ne sera jamais une licence. Sa vraie signification est Pas de licence requise » affirme Rosen. « Les logiciels qui sont offerts au public ou au domaine public sont plutôt sûrs. Ce qui m’inquiète plus ce sont les gens ou les entreprises qui libèrent leurs logiciels de manière si naïve sans comprendre que les licences ou des closes légales sont bien plus efficaces et rentables. »
Même si le domaine public n’est pas une licence faisant partie de la liste officielle des licences open-source de l’OSI, Perens dit qu’il n’en est pas loin : « Les logiciels qui ont été formellement dédiés au domaine public par une déclaration écrite collent aux conditions de la définition Open Source seulement si le code source est disponible. Etonnamment on peut trouver des programmes sous forme binaire appartenant au domaine public dans certains coins reculés du Net. »
Et Raymond ajoute : « Les logiciels dans le domaine public se caractérisent par… Les utilisateurs sont assurés d’avoir tous les droits de distribution et de réutilisation que la définition de l’Open Source cherche à assurer parce qu’il n’y a pas de propriétaire pour appliquer de restrictions.»
Entre la théorie et la pratique pourtant, le projet SQLite semble plus open-source qu’autre chose. Le code source du projet est disponible sans restriction et les programmeurs qui contribuent au code doivent déclarer explicitement que leur contribution est placée dans le domaine public à jamais, ce qui semble coller au point de vue de Perens.
Dossier OLPC : 4 Le souhait de Benjamin Mako Hill
Dossier One Laptop Per Child (un portable par enfant)
Après l’intervention de Stallman et la précision de Negroponte, Nous poursuivons aujourd’hui notre petit dossier sur l’OLPC qui se trouve clairement aujourd’hui à la croisée des chemins.
Il faut dire que, sauf erreur de ma part, les grands médias francophones ne semblent pas du tout s’y intéresser (et c’est bien décevant). Les seuls qui abordent le sujet sont les sites web spécialisés en informatique alors que c’est avant tout d’éducation qu’il s’agit. Ceci n’a pas échappé à Benjamin Mako Hill[1] dont je partage totalement le point de vue[2].
Une traduction que nous devons à Simon Descarpentries pour une relecture by myself.
Au cours de la semaine dernière, Nicholas Negroponte donna cette malheureuse entrevue décriant « l’intégrisme du logiciel libre » (ndt, open source fundamentalism), et indiquant la possibilité d’une relation plus chaleureuse avec Microsoft. Comme on pouvait s’y attendre, cela a suscité un flux ininterrompu de commentaires sur OLPC News et sur les listes de diffusion du projet OLPC.
Quelques jours avant que la déclaration de Negroponte n’atteigne le presse, j’ai donné une conférence nommée Libération des ordinateurs portables au Penguicon où j’ai pu expliquer pourquoi je pensais que l’utilisation d’un système d’exploitation libre et l’adoption des principes du logiciel libre par le projet OLPC étaient essentiels pour le succès de l’initiative et de ces propres objectifs de réforme de l’éducation. Et cela fait un certain temps que je dit des choses similaires.
Mon propos peut se réduire à quelque chose, d’assez approprié, que Nicholas Negroponte aimait à dire quand le projet s’appelait encore le Portable à 100$ : un pc-portable extrêmement peu cher n’est pas une question de « si », mais de « quand » et « comment ». Cette technologie définira les modalités par lesquels les étudiants communiqueront, collaboreront, créeront et apprendront. Ces modalités sont dictées par ceux qui ont la capacité de changer les logiciels — ceux qui ont accès aux ordinateurs, aux sources nécessaires pour faire les changements et à la liberté de partager et de collaborer.
Le constructionnisme (la philosophie éducative de l’OLPC) consiste à mettre de puissants outils, et le contrôle sur ses puissants outils, dans les mains des étudiants. Il s’agit de l’apprentissage par l’exploration et la création, il s’agit également de façonner son propre environnement d’apprentissage. Les principes constructionnistes portent en eux des similarités non négligeables avec ceux du logiciel libre. En effet, l’engagement du projet OLPC auprès des logiciels libres ne s’est pas produit par accident. Le projet OLPC argumenta de manière convaincante qu’un système libre était essentiel à la création d’un environnement d’apprentissage qui puisse être utilisé, bidouillé et ré-inventé par ses jeunes utilisateurs. À travers ces processus, l’XO devient une force pour l’apprentissage de l’informatique, et un environnement via lequel les enfants et leur communautés peuvent utiliser la technologie suivant leurs choix, dans des conditions appropriées qu’ils auront eux-mêmes décidé.
Nous savons que les bénéficiaires d’ordinateurs portables seront avantagés de pouvoir réparer, améliorer et traduire les logiciels fournis avec leurs ordinateurs dans leur propres langues et contextes. Mais le plus important, c’est ce qui sera fait de ces ordinateurs, et que le projet OLPC n’a pas encore imaginé. L’OLPC est un puissant outil éducatif, mais le pouvoir ultime n’est que dans les mains de ceux qui peuvent librement utiliser, modifier et collaborer à la définition des modalités de leur environnement d’apprentissage. Par son engagement pour la liberté du logiciel, le projet OLPC fit le choix de ne pas être arrogant, en s’imaginant savoir comment ses bénéficiaires utiliseront leurs ordinateurs. Un environnement flexible, conçu pour l’apprentissage constructionniste, et une plate-forme de développement libre protègent de cette arrogance.
Le constructionnisme et le logiciel libre, implémentés et enseignés en classe, offrent un très fort potentiel d’exploration, de création et d’apprentissage. Si quelque chose te déranges, change-le. Si quelque chose ne fonctionne pas bien, répare-le. Le logiciel libre et le constructionnisme placent les élèves en situation d’appropriation de leur environnement d’apprentissage, de la manière la plus importante et la plus explicite possible. Ils créent une culture de l’autonomisation. La création, la collaboration et l’engagement critique deviennent la norme.
Le projet OLPC n’a pas à choisir si la technologie éducative arrive à maturité. Si nous travaillons dur pour ça, alors nous pourrons peut être influencer le « comment » et le « qui ». Les éditeurs de logiciels propriétaires tel que Microsoft veulent que le « qui » soit eux. Avec les logiciels libres, les utilisateurs peuvent être au pouvoir. L’enjeux n’est autre que l’autonomie. Nous pouvons aider à favoriser un monde où les technologies sont au service de leurs utilisateurs et où l’apprentissage se fait suivant les modalités des étudiants, un monde où tous ceux qui possèdent des ordinateurs portables sont libres car ils contrôlent la technologie qu’ils utilisent pour communiquer, collaborer, créer et apprendre.
Ceci est, pour moi, la promesse de l’OLPC et sa mission. C’est la raison pour laquelle je me suis engagé et que je supporte le projet depuis quasiment son premier jour. C’est la raison pour laquelle j’ai laissé Canonical et Ubuntu pour revenir à l’école au MIT, et être plus proche du projet indépendant qui naissait alors. C’est la raison pour laquelle l’engagement de l’OLPC dans la philosophie constructionniste est si importante à sa mission, et la raison pour laquelle sa mission a besoin de continuer à être menée avec des logiciels libres. C’est pourquoi le projet OLPC doit être sans compromis à propos de la liberté des logiciels.
En tant que conseiller et parfois contractant du projet OLPC, ce dernier n’est pas en devoir de m’écouter. Mais j’espère, pour notre bien à tous, qu’ils le feront.
Quand Jeanne-Marie découvre le logiciel libre via l’Eee PC
Le Eee Pc tout le monde en a parlé et nous aussi. Dans cet article nous émettions l’hypothèse qu’on avait à faire avec un excellent vecteur de propagation du logiciel libre auprès du grand public. A condition de rester vigilant mais aussi d’informer les utilisateurs de cet ordinateur d’un nouveau genre qu’il repose quasi exclusivement sur du logiciel libre. Sinon ils feront, comme Monsieur Jourdain, du logiciel libre sans le savoir et ce serait bien dommage.
Grand public et information sur le logiciel libre, c’est pour cette double raison que j’ai particulièrement apprécié ce test de SVM TV auprès de Jeanne-Marie, collaboratrice au magazine.
Test ainsi présentée : Jeanne-Marie utilise un portable chaque jour pour son travail, pour ses loisirs, mais n’y connaît pas grand-chose à Linux, comme d’ailleurs près de 95 % des Français. Après avoir joué avec l’Eee PC d’Asus, son avis sur la question a complètement changé.
Vous me direz que travailler pour SVM c’est certainement être plus compétent que votre belle-mère. Certes mais, avec tout mon respect, elle joue parfaitement bien le rôle de la candide qui découvre ce nouvel objet et tente de l’apprivoiser. Quant à la conclusion, titrée Eee PC : Enfin une vitrine alléchante pour le logiciel libre ?, je ne sais pas si ils avaient répété avant mais elle méritait bien la retranscription ci-dessous.
Le vidéaste : Bon t’as paru assez étonnée du fait qu’on avait un espèce de Word sur cette machine, même un Powerpoint et un tableur qui t’ont paru assez performants. Tu m’avais l’air assez étonnée en fait.
Jeanne-Marie : Oui c’est vrai j’ai été très étonnée, je ne m’attendais pas à trouver des logiciels qui proposent autant de fonctionnalités, je pensais que ça existait pas.
Le vidéaste : T’es habituée quand même à la suite classique Word, Excel, Powerpoint…
Jeanne-Marie : Tout à fait. Et là je suis non seulement pas du tout dépaysée mais en plus je retrouve mes fonctions de base classiques dont j’ai besoin dans tous ces logiciels. Et voilà effectivrement je suis très agréablement surprise.
Le vidéaste : Ca t’a permis de découvrir une alternative à ce que propose Microsoft et tu penses que là, avec ta prochaine machine, au lieu d’installer une suite Office, tu te diras, tiens peut-être que je vais essayer d’utiliser régulièrement…
Jeanne-Marie : Ah ben complètement parce je ne m’attendais pas à trouver autant de qualité et autant de fonctionnalités. Donc oui, oui, tout à fait. Je pense que j’y réfléchirai et je pense que je sauterai le pas, si j’ai cette possibilité je pense que je le ferai.
Voici une vraie fausse vidéo interne tournée récemment par Microsoft et qui fait le tour de net actuellement.
La blogosphère anglophone semble d’accord pour la trouver globalement ridicule mais je pense qu’elle correspond bien à la culture et à l’humour des employés de la société. Elle correspond bien aussi à la situation difficile de Windows Vista qui tarde à s’imposer en entreprise. Elle correspond bien enfin aux moyens que peut mettre Microsoft dans une simple parodie.
Auteur : Bruce ServicePack and the Vista Street Band
Titre : Our Ecosystem Rocks!
Au départ il s’agissait, pour le prof que je suis, de présenter un exemple de remix culturel à mes élèves. Utiliser des créations existantes dont les licences autorisent la reprise pour produire quelque chose d’un tant soit peu original. L’occasion de parler de la culture libre, des Creative Commons, de la musique en libre diffusion, etc.
L’idée de base était de créer un petit diaporama sur fond musical en choisissant un tag (ou étiquette) sur l’annuaire de photographies partagées Flickr (restreint à certaines licences Creative Commons) pour y sélectionner quelques images et les agencer dans un ordre particulier.
C’est le tag Paris qui a été retenu. Les photographies sont donc censées illustrer de près ou de loin la capitale. La chronologie suivant, vaguement, celle d’une journée du matin au soir.
Voici donc le résultat ci-dessus. On dira que c’est une première version parce que cela reste trop lourd en taille et du coup c’est parfois un peu saccadé depuis notre serveur. Je précise que je suis parisien d’origine mais vivant désormais depuis plusieurs années loin de la Ville Lumière. Ceci explique peut-être cela, c’est-à-dire la petite pointe de nostalgie… Il n’empêche que je retrouve bien ma ville en recomposant ce puzzle iconographique (clichés touristes et clichés bobos inclus !).
La musique, sous licence Creative Commons By-Nc-Nd, est de Rob Costlow (titre : Not Alone). Toutes les photographies sont sous licence Creative Commons By ou By-Sa. J’aurais dû toutes les créditer en fin de diaporama (ce sera pour la version 2.0) mais en attendant vous pouvez les retrouver en naviguant sur cette page de recherche de Flickr.
Au passage ce petit clip illustre je crois la formidable richesse de Flickr puisqu’ici je me suis astreint à un unique tag et à deux licences. Je me demande du reste si on ne pourrait pas sur ce modèle (un tag Flickr, des photos sous licences libres) faire carrément des framabooks photographiques que l’on vendrait grâce à notre partenaire éditeur In Libro Veritas. Cela permettrait aussi bien de faire de chouettes bouquins de photos que d’illustrer la culture libre en marche (et éventuellement aussi de soutenir Framasoft).
Pensez-vous que l’idée soit (commercialement) bonne ?