Framapad : adieux aux anciens comptes privés. Bienvenue MyPads, et merci Bearstech !

Installez-vous confortablement, nous allons vous conter l’histoire de Framapad, un service alternatif à Google Docs. Et nous en profiterons pour interviewer l’équipe de la société coopérative Bearstech, qui nous a bien sauvé la mise il y a quelques années…


Cette histoire commence en 2011 lorsque Framasoft décide de proposer un service d’hébergement libre et gratuit de « pads », qui sont des documents permettant une rédaction collaborative en temps réel. En clair, une page web sur laquelle vous pouvez faire de la prise de notes à plusieurs personne en même temps (très utile pour rédiger des compte-rendus, faire des traductions collaborative, etc).

La première version de Framapad était basé sur un logiciel utilisant des technologies « lourdes » (Java/scala), et comportait de nombreuses limitations (notamment l’impossibilité d’être plus de 16 rédacteurs simultanés).

Framapad ancienne version
Framapad ancienne version

 

A peine 7 mois après sa mise en place, nous lancions un appel à l’aide pour nous aider à co-héberger ce service.

Nous avions alors choisi la société Bearstech (où plutôt, c’est elle qui nous a choisi), pour sortir le service Framapad des ennuis techniques dans lesquels il était englué. Et cela, gracieusement.

Pendant un an, tout allait pour le mieux, sauf que nous voyions le nombre de pads augmenter, et augmenter encore. Et si l’équipe Bearstech était bien sympathique, elle ne s’était pas non plus engagée à héberger de multiples serveurs indéfiniment pour nos beaux yeux (ni pour vos beaux pads).

En octobre 2012, nous avons donc proposé une nouvelle version de Framapad, basé là encore sur un logiciel libre, mais bien plus léger.

Framapad nouvelle version
Framapad nouvelle version

 

Problème, ce logiciel ne gérait pas de « comptes privés », c’est à dire qu’il était impossible de rendre « privé » un pad, ni même de le supprimer. Ainsi, si par exemple un enseignant voulait travailler avec une classe sur un sujet d’histoire, il était impossible d’en empêcher l’accès à qui en connaissait l’adresse, ou de le supprimer en cas de séance de tchat qui « dérape » (sauf à faire appel à notre gentille équipe technique, qui devait faire le ménage à la main).

La première version du logiciel, celle hébergée par Bearstech (vous suivez ?) disposait, elle, de cette fonctionnalité. Conséquence : beaucoup de gens continuaient à utiliser l’ancienne version, dont le code source n’était plus maintenu :-/

En juin 2014, Framasoft a donc pris le taureau par les codes, en lançant une campagne de financement participatif qui permettrait de payer le développement par un professionnel d’un plugin de comptes privés sur la nouvelle version du logiciel.

Une vingtaine de jours plus tard, la campagne était un succès, et la somme collectée. Après quelques péripéties, le développement du plugin s’est étalé sur le premier semestre 2015 (lire ici nos comptes rendus réguliers).

En septembre 2015, nous faisions les premiers tests de ce plugin (nommé, MyPads). Et le 6 octobre dernier, Framasoft envoyait (enfin !) le faire part de naissance de ce plugin.

 

Pad affiché dans MyPads
Pad affiché dans MyPads

 

Donc, nous pouvons, après 4 ans et demi et bons et loyaux services, fermer l’ancien serveur Framapad. Nous avons envoyé un email début septembre à tous les possesseurs de comptes privés leur demandant de migrer vers MyPads (la procédure est bien évidemment disponible). Nous ne proposons pas de migration automatique, car l’essentiel de ces pads ne sert tout simplement plus à personne, et une migration massive de ces 50 000 pads surchargerait nos serveurs. La procédure est donc manuelle, et décrite ici.

Nous souhaitions donc profiter de cette occasion pour remercier et interviewer l’équipe de la société Bearstech, qui nous aura permis de faire cette (longue) transition dans de bonnes conditions.

NB : fidèles à ses principes, l’équipe a répondu en mode collectif, au nom de Bearstech dans son ensemble, et bien évidemment sur… un pad géré par MyPads ! 🙂

Campagne MyPads sur Ulule
Campagne MyPads sur Ulule


 

Alors, c’est quoi Bearstech ? Ou plutôt c’est qui ?

C’est un peu dur à résumer simplement alors on peut lancer pour commencer une phrase un peu formelle mais synthétique, Bearstech est une société coopérative d’ingénieurs, société de service en logiciels libres spécialisée dans les services à haute valeur ajoutée autour de l’hébergement et l’infogérance.
Présenté comme ça ce n’est pas forcément très parlant, nous proposons de l’hébergement, mais chez nous ce n’est que le socle de notre métier. Nous avons résolu depuis longtemps le gros des problèmes d’infrastructure (nous sommes un « cloud » depuis 2008) et nous nous concentrons sur tout ce qui tourne autour des problématiques de production : qualité des services, architecture, expertises, performance, scalabilité, déploiement et sécurité. En langage vernaculaire, on vient nous voir pour nous confier le bon fonctionnement d’une plateforme, pour que « ça juste marche » quels que soient les problèmes et leurs dimensions (sur les stack LAMP, Python, Ruby, Go, Erlang, etc. on s’occupe aussi des bases de données SQL+noSQL et de la maintenance de tout un tas de briques très utiles 🙂
Nous avons mélangé les talents d’administrateur système et développeur depuis le début, ce qui a été récemment popularisé par le mouvement DevOps, mais c’est notre esprit depuis le début (en 2004). Par contre on peut se défendre d’une large culture Ops que la majorité des Devs n’ont pas, ce pour quoi ils font souvent appels à nous (« menfin ça marche chez moi ? »).

En quoi Bearstech est différente de pas mal de sociétés de services en logiciels/infrastructures libres ?

Déjà c’est une SCOP, il n’y en a pas des tonnes. Nous sommes un groupe soudé avec très peu de turnover (à ce jour : 16 personnes cumulant 110 années chez Bearstech) assurant la co-gestion de notre société. C’est moins original, mais il n’y a pas de hiérarchie. Il y a des rôles avec plus ou moins de responsabilités, mais chacun est autonome.
On peut rajouter à nos spécificités le télétravail : même si quelques irréductibles se rendent au bureau, les 2/3 sont en télétravail et qui plus est répartis dans la France entière (dont un nomade). On organise un grand raout chaque année pour se retrouver, mais on peut aussi se faire de temps en temps petits regroupements régionaux où se retrouver à Paris à l’occasion.

capture écran du site Bearstech.com
capture écran du site Bearstech.com

 

Du point de vue d’une entreprise, comment qualifierais-tu le secteur de l’informatique libre, aujourd’hui ?

Au niveau entreprise l’informatique libre a été clairement mis à la marge par le terme devenu quasi vide de sens « d’Open Source ». Beaucoup de sociétés utilisent des logiciels libres sans rien donner en retour. Nous essayons autant que possible de reverser notre travail à la communauté et de respecter les principes d’entraide et de partage de la connaissance même dans le cadre de nos missions en tant que prestataire. Au niveau des projets publiés vous pouvez consulter https://github.com/bearstech, nous avons récemment ouvert Bokor, un projet de grand ampleur qui a servi de base à l’un de nos projets client (http://bokor.io/).

Pourquoi avoir décidé de soutenir Framasoft lors de notre appel à l’aide ?

Nous essayons de soutenir dès que nous le pouvons, les projets qui défendent les valeurs du libre. En particulier quand c’est dans nos cordes, comme par exemple assurer le bon fonctionnement de services emblématiques pour le Libre : SHR, OpenDoc Society, OpenStreetMap, Freenode, Gna!, Framapad, etc. Lorsque Framasoft a émis le besoin de trouver un soutien pour mettre à disposition de tous Etherpad, c’est tout naturellement que nous avons répondu présent. Ce que vous faites est inestimable !

Comment vois-tu le rapport entre les sociétés de services et les communautés (souvent sous forme associatives) ?

Nous avons mis en place un système interne de sponsoring pour la participation aux événements communautaires, chaque ours dispose ainsi de jours de travail qu’il peut décider de consacrer à des événements, jusqu’à 15 jours. Cela permet aux ours de se rendre à des événements communautaires soit pour y faire des présentations soit simplement pour y être présent. C’est grâce à cela que vous nous croiserez entre autre aux RMLL, à OSDCFr, à PyconFr ou encore au prochain Open Source Summit pour voir comment tout cela évolue.

Encore 54 729 remerciements aux ours (un par pad hébergé) ! Si tu as une question qu’on aurait aimé qu’on te pose ou quelque chose à ajouter, n’hésite pas !

« Quel est le prochain projet que vous allez soutenir ? » (On ne sait pas …)

Encore un immense merci à Bearstech pour son soutien efficace et discret pendant ces 4 dernières années ! Sans eux, Framapad n’aurait sans doute pas été le succès qu’il est aujourd’hui.
Rappels :



Framadrop : envoyez de gros fichiers en toute sécurité !

Envoyer un email, c’est bien. Mettre en pièce jointe l’ensemble de ses photos de vacances c’est… trop volumineux. Au mieux, vous remplirez la boite email de vos destinataires en moins de temps qu’il en faut pour dire “Tux” ; au pire, ça ne marchera pas. Mais ne vous inquiétez pas, il y a un Framachin pour ça : Framadrop.

Héberger ses fichiers sur les disques durs de GAFAM…

Même le framacat n’y arrive pas.

Pierre et Dominique Dupuis-Morizeau veulent envoyer la vidéo des premiers pas de leur petiot, mais ça ne passe pas dans l’email. Aucune envie de mettre cette vidéo sur YouTube ou Facebook, pour que leurs logiciels de reconnaissance faciale enregistrent déjà le visage du chérubin… La seule solution, c’est qu’ils hébergent le fichier vidéo et en partagent le lien de téléchargement. L’héberger oui… mais où ?

MégaUpload a fermé, Mega l’a remplacé, mais quelle maîtrise a-t-on vraiment des fichiers qu’on dépose sur son compte…? WeTransfer semble bien pratique, mais jusqu’à quand laisseront-ils la vidéo sur leur disques durs ? Et d’ailleurs où se trouvent ces disques durs, hein ? Qui peut y accéder, et voir la vidéo à son tour…? Le FBI peut-il repérer la grande sœur du nouveau marcheur, qu’on aperçoit au fond de la vidéo ?

Héberger ses fichiers, c’est forcément les mettre sur le disque dur de quelqu’un d’autre. D’une entreprise qui pensera plus à ses profits qu’à la protection de notre vie privée. Comment cet hébergeur peut-il nous assurer qu’il ne farfouille pas dans nos données ? Quel outil peut nous permettre d’avoir vraiment confiance ?

Le chiffrement, c’est maintenant

N’utilisez pas le terme “crypter”, les geeks n’aiment pas ça. Mais vous comprenez l’idée : Framadrop prend le fichier que vous voulez héberger sur nos serveurs, le chiffre dans votre navigateur jusqu’à le rendre incompréhensible, puis l’envoie sur nos disques durs. Il ne vous reste plus qu’à copier/coller le lien de téléchargement dans un email et à l’envoyer à qui bon vous semble.

Seules les personnes qui ont la clé de ce fichier (incluse dans le lien que vous leur emailez, et de telle façon qu’elle n’est jamais envoyée à notre serveur) peuvent le télécharger et le déchiffrer (cela se fait automatiquement, parce que votre navigateur web est carrément bien foutu). Nous n’avons pas cette clé. Nous ne pouvons savoir ce que vous hébergerez chez nous. Car nous avons une confidence à vous faire : on ne veut pas savoir. Si, si : on s’en fiche ! Ce sont vos fichiers, c’est votre problème. Nous, on vous propose simplement un outil qui fonctionne bien et un peu d’espace disque pour les faire transiter.

Pour cela, il vous faut juste un navigateur qui va bien. Cela fonctionne avec tous les navigateurs implémentant l’API WebSocket : Firefox, Chrome, Safari, Opera, et même normalement Internet Explorer à partir de la version 10. Framadrop, quant à lui, est basé sur le logiciel Lufi, une nouvelle variante de Lutim, lui-même étant basé sur Lstu, de l’infatigable Luc Didry… Un logiciel Libre, que vous pouvez installer chez vous en un tour de main !

Hébergé selon votre besoin, et pas pour toujours

Seulement voilà : si on se fiche de vos données, quel est l’intérêt de garder vos fichiers éternellement ? Avec Framadrop, c’est vous qui décidez : un jour, une semaine, un mois… Vous nous dites quand nous effaçons vos fichiers, et cela sera fait automatiquement. Non seulement nous n’avons jamais pu savoir ce qu’ils contenaient, mais en plus nous ne les aurons plus.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

 

Comment allons-nous gérer tout ça pour que les frama-serveurs n’explosent pas sous la charge ? Il y a une astuce : plus vos fichiers sont gros, moins de temps vous pourrez les conserver sur nos disques durs. Une vidéo de 2 Go sera stockée moins longtemps que 100 Mo de photos. Cela comporte deux avantages non négligeables.

Premièrement, nous pouvons garantir (sauf énorrrme succès !) que nous aurons toujours de l’espace disque à partager avec la communauté (sans être squattés par un Pouhiou qui voudrait y conserver éternellement les rushes de ses 24 vidéos : on t’a vu :p !)

Ensuite, Framadrop ne deviendra pas le nouveau MegaUpload où seront stockés épisodes de séries en HD et autres blockbusters. Bon, OK, vous pouvez les y mettre si ça vous chante, mais ils n’y resteront pas plus de 48h… alors quel intérêt ? Chers ayants droit, nous ne sommes pas là pour inciter les gens à télécharger ou partager (ils n’ont pas besoin de nous 😉 ), nous voulons simplement qu’ils puissent partager leurs fichiers lourds facilement avec leurs proches.

Hébergez-le, utilisez-le et aidez-nous.

Carte2015-victoiresNotre instance de Lufi intègre nos règles… Rien ne vous empêche d’avoir les vôtres. Fastoche : il vous suffit de l’héberger ! Nous vous proposons, bien évidemment, un tutoriel pour vous aider à proposer votre instance, et votre façon de voir l’hébergement temporaire de fichiers chiffrés.

Nous avons déjà constaté que plus un logiciel est utilisé, plus on lui découvre des possibilités, des capacités et donc de la valeur. Les projets libres, eux, peuvent gagner des utilisateurs et des développeurs. Si vous voulez participer au code de Lufi, le logiciel derrière Framadrop, lancez-vous ! Il vous suffit d’aller sur son dépot git

En attendant, nous sommes heureux de vous proposer ce projet. Pensez à partager Framadrop autour de vous, à le faire connaître à tous vos ami-e-s qui utilisent encore Mega ou WeTransfer… Nous n’aurions jamais eu les moyens de proposer Framadrop sans les dons dont nous bénéficions (et qui sont défiscalisables, en plus), alors si vous le pouvez, pensez à nous soutenir afin que nous puissions maintenir ce projet, et tous ceux de la campagne dégooglisons.

 




Framaboard : les libristes ont réinventé le tableau blanc… mais en mieux !

Nous aimons les beaux outils qui permettent de s’organiser pour collaborer… mais trop souvent, ce sont des services qui en profitent pour en apprendre beaucoup sur nous. Beaucoup plus en tout cas que ce que nous voudrions leur confier ! Voici un nouvel exemple d’alternative libre qui vous permettra de maîtriser vos projets sans êtres pistés.

Trello c’est bien gentil…

organized cat…mais c’est centralisé ! Trello, un service de gestion de projets, n’est sans doute pas le plus imposant des services que l’on souhaite voir « dégooglisé » mais il n’en reste pas moins un service propriétaire basé aux États-Unis. Les données qu’on lui confie sont donc transférées on-ne-sait-où et ça, en bons Gaulois que nous sommes, ça nous met hors de nous.

Nous avons donc relevé le défi de vous proposer une alternative LEDS à Trello. Celle-ci repose sur le logiciel Kanboard développé par le très productif Frédéric Guillot. Initié au début de l’année 2014, le projet n’a cessé de grandir avec toujours plus de nouvelles fonctionnalités. C’est parce qu’il nous semblait être robuste, de qualité et avec une forte communauté derrière que nous avons fait le choix de Kanboard. De plus, sa simplicité d’installation en fait un candidat de choix pour notre mission d’essaimage !

C’est sous le nom de Framaboard que nous vous proposons ce nouveau service : https://framaboard.org/.

Post-it et colonnes : la magie du kanban

Framaboard est un outil de gestion de projets se basant sur la méthode Kanban qui consiste à déplacer des tâches (sous forme de post-it) dans différentes colonnes (habituellement « En attente », « Prêt », « En cours », et« Terminé »).

Pour vous aider à y voir plus clair, on vous a concocté deux petits exemples qui vous parleront mieux que de longs discours.

Exemple n°1 : l’association des philatélistes de la petite ville de Sotteville-lès-Rouen organise sa kermesse de Noël.

Noël approche et c’est l’occasion de créer un événement pour renflouer les caisse de l’association et se réunir joyeusement. Cela demande de l’organisation et quoi de mieux qu’un outil de gestion de projets pour partager les tâches ?

framaboard2

Exemple n°2 : Cécile Novelli et Fanny Dupuis-Morizeau vont se marier !

Elles ont donc inscrit toute la famille (mais surtout tata Jeannine et tonton Roger) sur leur Framaboard pour préparer ensemble le plus beau jour de leur vie.

framaboard1

Un endroit rien qu’à vous

Sur Framaboard.org, on vous propose de créer un espace dédié à vos activités. C’est-à-dire qu’en vous créant un compte sur Framaboard, vous disposerez d’une URL rien qu’à vous (https://dupuis-morizeau.framaboard.org/ par exemple). Dans cet endroit rien qu’à vous, vous êtes administrateur et vous avez la main sur toute la configuration de votre Framaboard : on ne vous met volontairement aucune restriction !

Aussi, vous pouvez inviter des amis pour travailler ensemble : inutile de créer un nouvel espace, l’outil est multi-utilisateurs de base. Par exemple, une association n’aura qu’à créer un seul Framaboard et créer ensuite autant d’utilisateurs qu’il y a de membres au sein de celle-ci.

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Il est important de noter que deux comptes Framaboard (avec deux URL différentes donc) ne peuvent pas communiquer entre eux. Si vous possédez un compte et qu’un ami souhaite travailler avec vous mais possède lui-même un compte, il vous faudra quand même créer un nouvel utilisateur au sein de votre espace Framaboard à vous.

La documentation saura répondre à vos questions d’utilisateurs et vous aider à utiliser ce nouveau service. Nous tenons tout particulièrement à remercier l’équipe de Framalang qui l’a traduite en Français !

Installez-le, hébergez-le pour les autres et aidez-nous à diffuser cet outil.

Carte2015-victoiresLe but de Framasoft n’est pas de centraliser tous les services du monde sur ses serveurs (on aurait bien du mal de toutes façons !) et nous sommes toujours contents lorsque que quelqu’un arrive à se passer de nos services. Si vous souhaitez auto-héberger votre propre outil de gestion de projets, nous vous invitons à consulter notre article publié dans la catégorie « Cultiver son jardin » pour installer Kanboard.

Si vous n’avez pas les capacités (ou l’envie) d’héberger votre Kanboard, nous pouvons bien sûr vous héberger nous-mêmes. Si vous voulez nous donner un petit coup de pouce malgré tout, nous vous rappelons que Framasoft ne vit que par vos dons. On vous le rabâche peut-être souvent, mais le succès de cette campagne ne tient qu’à ce fil ténu. Avec 5 nouveaux services ce mois-ci, ce n’est pas une mince affaire ! Alors profitez de la déduction d’impôts et n’hésitez pas à nous faire un petit don (petit rappel utile : un don de 10€ ne vous coûtera que 3,40€)




MyPads : l’alternative de Framasoft à Google Docs

Vous connaissez déjà probablement Framapad. En vous offrant, à portée de clic, la possibilité de collaborer sur un texte à plusieurs clairement et aisément, nos installations du logiciel Etherpad ont eu un succès tel qu’elles se sont multipliées sur nos serveurs.

Il manquait néanmoins une fonctionnalité importante à ces pages d’écriture collaborative en ligne : la possibilité de créer vos dossiers, et de travailler en groupe de manière privée et organisée. Grâce à un financement collaboratif, nous avons pu engager un développeur pour travailler sur ce point, et le résultat s’appelle : MyPads.

Google Docs & Microsoft 365 envahissent vos écrans

spy-catDans l’informatique utilisée au quotidien, le traitement de texte est bien souvent l’outil principal. Avec l’arrivée des services en ligne, ces logiciels que l’on n’installe pas mais qu’on utilise directement depuis un navigateur web, est apparue la possibilité d’utiliser le même logiciel à plusieurs, en même temps. Les géants du Web l’ont bien compris, et ont rapidement mis les moyens pour proposer de telles solutions : de Google Docs à Microsoft 365, on peut désormais écrire, montrer et modifier un texte à plusieurs.

Bien entendu, ces entreprises ne sont pas des philanthropes, et ces opportunités ont un prix. Microsoft vous enferme dans des formats fermés, des fichiers que tout le monde ne peut pas lire, et vous rend dépendant de son abonnement mensuel. Google, lui, fait dans le gratuit, car chez lui c’est vous le produit : vos données et fichiers GoogleDocs sont une manne d’information publicitaire très rémunératrice pour la deuxième capitalisation boursière au monde.

Mais peut-on vraiment demander à sa classe d’ouvrir un compte Google, et donc de livrer ses données, afin de pouvoir travailler ensemble sur un exposé ? Que penser quand une ville italienne décide de revenir chez Microsoft afin d’éviter les problèmes qu’on a avec les .docx et l’installation d’un « cloud » ? Est-ce qu’une telle dépendance aux GAFAM est acceptable lorsqu’on gère les documents d’une administration, d’une classe, d’un syndicat, d’une association… ?

animation CC-By-SA Gee
animation CC-By-SA Gee

Mypads : un besoin financé par la communauté

Le Libre apporte déjà des réponses. Etherpad est un puissant logiciel de traitement de texte collaboratif en ligne, et qui permet une personnalisation facile grâce à ses extensions. Mais Etherpad n’offrait pas encore de solution permettant de créer un compte avec ses dossiers, ses listes d’utilisateurs ou ses pads… des fonctionnalités pourtant très demandées et attendues des utilisateurs.

C’est pour créer une telle extension qu’en juillet 2014, nous avons proposé une campagne de financement participatif. Le Libre ne dispose pas des moyens financiers ni du poids d’un GAFAM. Mais nous sommes une communauté qui sait qu’en se rassemblant, on peut faire de grandes choses. Qui sait aussi que développer du code coûte du temps, du savoir-faire et donc de l’argent. Que « Libre » ne signifie pas « Gratuit ».

mypadsulule

C’est un mode de financement et un modèle économique qui correspondent vraiment à nos valeurs (et à la partie « Solidarité » de notre charte). Quelques personnes (413, pour être précis) ont mis en commun des fonds pour qu’on suive le développement du plug-in par un prestataire, que l’on rende des comptes (ce que l’on a fait régulièrement sur le Framablog) et finalement qu’on publie un logiciel directement dans le pot commun, au bénéfice de toutes et de tous.

Le résultat, le voici aujourd’hui.

Découvrez MyPads, et travaillez entre vous dans un espace privé

MyPads, c’est donc ce fameux plug-in, cet ajout à Etherpad qui vous permet d’avoir vos documents rangés dans un dossier en fonction des personnes avec lesquelles vous travaillez. Bien entendu, nous sommes fiers de vous le proposer avec Framapad, afin que vous puissiez l’utiliser à loisir (et pourquoi pas, finir par l’installer sur vos propres serveurs).

Cela fonctionne très simplement, en 4 étapes :

  1. Rendez-vous sur http://mypads.framapad.org et créez-vous un compte ;
  2. puis connectez-vous à votre compte et créez votre premier dossier ;
  3. ensuite, créez autant de pads que vous voulez dans ce dossier ;
  4. n’hésitez pas enfin à inviter autant de personnes que vous voulez dans ce dossier, que ce soit par leur e-mail et/ou par leur identifiant MyPads. Ils devront cependant déjà posséder un compte MyPads pour pouvoir rejoindre votre dossier.

mypads5
et, bien entendu, il y a un chat…

Et voilà, vous pouvez désormais collaborer de manière simple et privée sur vos documents, et les retrouver en un tournemain. Nous imaginons déjà les professeurs qui se créeront un dossier par classe puis inviteront leurs élèves à collaborer sur cet outil sans craindre qu’on ne siphonne leurs données. Mais aussi l’association sportive ou culturelle qui créera un dossier par commission (le dossier “événements”, le dossier “ateliers”, le dossier “conseil d’administration”…)

Les fonctionnalités de MyPads sont étendues (plus de 10.000 lignes de code ont été nécessaires à son développement !), et nous n’allons pas les énumérer ici. Sachez simplement qu’elles ont été faites pour vous aider à classer et à retrouver aisément les pads et dossiers que vous avez crées comme ceux où vous avez été invités ; mais aussi et surtout pour vous donner toute latitude de gérer cet espace privé de création comme vous l’entendez.

À vous de vous en emparer et de soutenir MyPads

Bien entendu, cette extension MyPads n’est pas réservée à Framapad… Vous pouvez d’ores et déjà l’installer vous-même sur votre instance d’Etherpad. Nous avons tenu à ce que ce soit un plug-in Etherpad pour une raison simple : qu’il soit très facile d’installation, directement depuis l’interface d’Etherpad, et que vous puissiez ainsi en faire profiter ainsi votre famille, ou vos collaborateurs quels qu’ils soient.

Le code est, bien entendu, aussi ouvert que Libre, et vous pouvez le retrouver sur notre dépot git afin de remonter un bug, d’y suggérer une amélioration, d’y proposer une traduction ou un apport ! Car si nous allons continuer à en suivre de très près l’évolution, ce code vous appartient désormais autant qu’à nous, et ce grâce à la générosité des 413 contributeurs et contributrices qui en ont financé la création (que des milliers de chatons leur tombent dans les bras, mais métaphoriquement parlant, sinon ça griffe).

les impatient-e-s peuvent cliquer sur l'image pour aller se créer un compte ;).
les impatient-e-s peuvent cliquer sur l’image pour aller se créer un compte ;).

Framasoft veut aussi en profiter pour remercier chaleureusement Fabien, qui a travaillé d’arrache-pied à son développement ; et toutes les personnes qui nous soutiennent, partagent nos projets et nous financent de leurs dons depuis des années. C’est, notamment, grâce à vos dons récurrents qu’on peut se projeter sur l’avenir et mener ainsi des projets sur un long terme.

À vous, désormais, de dégoogliser votre entourage en lui faisant goûter à MyPads !




Libre@Toi, une webradio libre et bien davantage

Dans le milieu associatif et libriste, Libre@Toi commence à se faire un nom. Bien que sa visibilité publique soit encore récente, ce jeune projet est prometteur et représente l’aboutissement de l’activité opiniâtre d’une petite équipe qui met son énergie à concrétiser ses idéaux, depuis plus d’un an.

On peut déjà par exemple revoir des émissions comme l’atelier de Genma sur le chiffrement, parcourir la série des Liberté, égalité, surveillés d’Olivier…

Vous vous en doutez, lecteurs du Framablog, une association qui veut porter les valeurs du logiciel libre sur d’autres domaines de la société, ça nous parle… C’est pourquoi, à l’occasion d’un évènement prochain qui inaugurera ses activités, nous avons proposé à ses membres une petite centaine de questions. Ils ont tenu à répondre à plusieurs voix, et c’est tant mieux.

0.1 C’est quoi Libre@toi ? Faut mettre un astérisque au bout peut-être ?

Olicat : Libre@Toi*, c’est une plate-forme d’échanges, de partages et de pratiques. C’est un éventail étendu de possibles à s’approprier et à redistribuer. C’est aussi une invitation, d’où l’ *. Libre@Toi*
– *de créer,

– *d’inventer,

– *de t’informer,

– *de démonter,

– *de ne rien faire…

En gros, le principe est de fournir un cadre expérimental et pratique qui permettrait à quiconque de reprendre le contrôle des outils, concepts et techniques. Ce qu’on vise, c’est que chacun dispose des éléments qui lui permettront de se déterminer, peu importe le sujet. Se déterminer, c’est à dire faire un choix, adopter un positionnement politique. Or, ce qu’on observe, c’est qu’aujourd’hui la plupart des choix sont opérés par défaut, en déni des alternatives et possibles disponibles. Nous voulons être l’écho de ces possibles.

Pour arriver à ça, on a imaginé une plate-forme transmédia, un outil, qui distribue un contenu différent et adapté au support utilisé, chacun se répondant de façon cohérente et permettant de prolonger l’expérience et inscrire dans la durée les informations et ou compétences transmises.

Ainsi, une émission de radio abordant un thème particulier sera « éditorialisé » sur le site web et pourra donner lieu à une conférence, ou encore un atelier. Les travaux réalisés en atelier pourront eux aussi alimenter un wiki tandis que la conférence, filmée, alimentera les contenus multimédias du site.

J'ai fini par trouver la sortie du labyrinthe, l'équipe de Libratoi m'a aidé.
goofyPetitJ’ai fini par trouver la sortie de ce labyrinthe, l’équipe de Libr@Toi* m’a aidé.

4.21 C’est qui le chef ? Vous seriez pas un peu anarchistes quand vous parlez d’« horizontalité » plutôt que de « verticalité » ?
Clara : on est tous directeurs, comme ça y a pas de soucis hiérarchiques, chacun est responsable de lui-même, c’est déjà beaucoup.

Alexandre : les décisions sont prises en groupe. En fait, selon les sujets abordés, un chef naturel se dégage le temps du traitement du dossier. Chacun ses compétences, pas de lutte de pouvoir.

OliCat : la direction de l’association est collégiale, le système induit est donc l’autogestion. Comme le dit Alexandre, et compte tenu des compétences spécifiques de chacun, une personnalité prend assez naturellement le lead sur les autres en fonction des sujets. En revanche, les angles de traitement sont toujours déterminés de façon collégiale, peu importe le support qui sera envisagé (radio / web / conférence). Après, j’ai rien contre le fait d’être taxé « d’anarchistes ».

libratoi_changer-le-monde

5. Vous venez d’horizons assez différents, qu’est-ce qui vous motive pour avancer ensemble ?

Clara : tout à fait modestement, l’idée de changer le monde

Alexandre : tout comme Clara…et montrer à ceux qui se sentent isolés dans leurs valeurs que d’autres pensent comme eux et sont prêts à agir!

OliCat : Changer le monde est en effet le résultat visé. 🙂 Mais au fond, ce que nous croyons, c’est surtout que le monde a déjà changé, mais que les dynamiques qui lui permettraient d’émerger sont écrasées par les structures dominantes (idéologiques, intellectuelles, religieuses, politiques…) déjà obsolètes, mais qui s’accrochent…

7. C’est quoi votre « tiers-lieu », c’est où ça ? (à Paris, je parie)

Alexandre : à Paris, effectivement, mais nous avons pour ambition de nous déplacer dans toute la France… Les locaux sont à Paris mais l’avantage du web par rapport à la FM c’est que nous sommes audibles partout !

En fait, pour être précis, ce qu’on désigne par le tiers-lieu au fond, c’est la plate-forme elle même qui intègre le lieu, la radio, le site web (les sites en fait).

42. Qu’est-ce que c’est,  un lieu « libre et open source  » ? Un endroit pour boire des bières ?

Clara : on n’allait pas avoir un lieu privé et sous licence (IV) quand même ! vive la bière libre !

Alexandre : open-source de bière, littéralement, ça fait rêver !

OliCat : on parle de Libre et d’OpenSource parce qu’on a tous fait une école de commerce, et il paraît que c’est porteur…
Plus sérieusement, libre et open source parce que chacun des deux concepts exprime exactement la vision du monde que nous avons et que nous souhaitons promouvoir. C’est aussi pour que toutes les idées et compétences se croisent. Mais attention hein ! Après, c’est libre@toi d’adhérer ou pas. Notre credo, c’est que peu importent les choix, ils doivent être opérés en conscience de ce qui existe par ailleurs. Et enfin, oui ! J’espère qu’on y boira plein de bières.

42bis. Que représentent pour vous les valeurs du Libre ? Vous pensez qu’elles peuvent investir d’autres champs que celui du logiciel ?

OliCat : Oui, nous pensons vraiment que l’intérêt que certains portent par exemple aux problématiques environnementales procède des mêmes ressorts idéologiques que l’utilisateur de logiciels libres. Et là encore, pour nous, il s’agit de politique. Les valeurs du libre sont pour nous, le ciment du monde à construire.

Clara : ben oui, la conso par exemple, alimentaire ou autre :  savoir exactement ce que tu consommes, savoir  que ça va pas t’empoisonner, que ça a pas été fabriqué par des esclaves à l’autre bout de la planète ou que ta carte de fidélité à Supermarkettruc va pas servir à t’envoyer des pubs-à-la-con à ton insu, par exemple… La santé, aussi : on dit qu’on te soigne ou qu’on prévient tes maladies, mais qu’est-ce qui te garantit que t’es pas un produit du marché par la même occasion ? Aujourd’hui, on te brandit le spectre de l’épidémie pour te forcer la main sur les vaccins, celui de la chimio pour le cancer, ou des antilipidiques pour ton cholestérol,  en te disant que t’es un mauvais citoyen si tu te rebelles ! Tu fais surtout partie de marchés captifs qui génèrent le plus de thunes à la big pharma… L’environnement aussi : quelle est ta capacité réelle à choisir  l’air que tu respires, l’eau que tu bois, la terre sur laquelle tu veux faire pousser tes légumes, l’électricité qui fait tourner ton ordi, le carburant que tu mets dans ton réservoir de voiture ?

12. Oui hein soi-disant vous voulez libérer des tas de trucs et puis si on regarde bien dans vos projets, vous voulez faire des *ateliers* ! Bravo la mentalité du XIXe siècle, vous voulez nous faire travailler en fait ?

Alexandre : ouaip!

Clara : façon de lutter contre la société de consommation, la reine du prêt-à-penser massmédiatique avec ses guide-lists où on te donne point par point ce qu’il faut faire ou ne pas faire..et pis, l’union fait la force…et pis , on n’est pas des gourous…

OliCat : oui, c’est vrai qu’on est super réac sur le coup. Pas très tendance 2015 où les choses se gobent. Même la ministre de l’Éducation Nationale veut « offrir l’excellence à tous ». Pour Libre@Toi*, en effet, acquérir de l’autonomie, surtout dans le contexte actuel, ça implique des efforts. Et nous sommes convaincus que la promesse d’acquisition de plus de contrôle et d’autonomie est un moteur suffisant pour intégrer l’effort comme une nécessité finalement attrayante.

Par exemple, nous allons proposer un atelier « brique internet » avec nos amis de Franciliens.Net (fournisseur associatif d’accès à l’Internet), un bon moyen d’appréhender plein de notions (un peu de réseau, qu’est-ce qu’un VPN, que signifie s’autohéberger, etc.) qui elles-mêmes pourront se décliner en ateliers dédiés. Coté électronique fun, après sondage, il semble que ça amuserait pas mal de monde de fabriquer la télécommande conçue par Mitch Altman, celle qui coûte 10$ de matériel et permet d’éteindre toutes les TV. On aura également des initiations à Linux et aux logiciels libres, à la cryptographie. Il y aura différentes formes d’atelier. Des courts, et d’autres qui permettront de conduire la réalisation d’un projet sur deux ou trois séances. Sur les autres thématiques que celles informatiques et numériques que nous aborderons, nous avons quelques idées que nous devons formaliser en lien avec nos partenaires et intervenants.

33. Que pensez-vous apporter de plus par rapport à d’autres lieux associatifs parisiens ? Vous allez organiser des conférences, vous trouvez qu’il n’y en a pas assez déjà ?

Alexandre : nous allons organiser des conférences, mais à taille humaine, avec beaucoup d’interactivité. Notre plus est la diffusion de ces conférences sur la Voix du L@T. Et puis nous frayons depuis assez longtemps dans le secteur pour promettre à tous de beaux rendez-vous.

OliCat : précisément, Libre@Toi* est né du constat que les initiatives, certaines pertinentes, d’autres moins, existent et adressent toutes les problématiques et thèmes qui nous portent. Seulement, le système que toutes ces structures constituent est atomisé, presque exclusif. Les geeks parlent aux geeks, les pros environnement ou écolos s’adressent aux écolos. Chacun ses codes, ses lieux et souvent une communication clivante. Ce que nous souhaitons, c’est unir au maximum ces énergies très positives en faisant qu’au L@T* (le lieu physique), madame Michu (la fameuse) Mme Dupuis-Morizeau qui bouffe bio rencontre Goffi qui développe SaT, un système de communication Libre et décentralisé. Les luttes — c’est de cela qu’il s’agit dans les deux cas – n’ont pas convergé, c’est le défi de Libre@Toi* d’y parvenir.

6. oh les Libre@toi, je vois le nombre de domaines que vous voulez aborder pour changer le monde : « informatique libre, cyberculture, nouvelles technologies, écologie, arts nouveaux, alter-consommation, initiatives relevant de l’économie sociale et solidaire… », vous avez un planning, une toudouliste ? Quelles sont les priorités ? Parce que la libération du monde c’est pas pour demain matin…

OliCat : Si en fait, c’est pour demain. Le lancement de la plate-forme Libre@Toi*

Clara : si déjà chacun prend conscience de sa capacité à choisir, ou plutôt de ce que ses choix impliquent pour le monde, il se libère déjà lui-même, non?

Alexandre : le truc génial dans le libre c’est que tous les sujets se rejoignent à un moment donné… parce que le but est le même ! Et ce qui est encore mieux c’est que chacun d’entre nous est familier avec un ou plusieurs de ces secteurs.

10. Est-ce qu’il faut adhérer à votre association pour participer aux événements/actions/conférences/ateliers ?

Alexandre : Il y aura bien sûr une adhésion proposée avec différents niveaux d’implication et d’évènements proposés. Mais ce serait contraire à nos valeurs de réserver nos différentes activités aux seuls membres !

libratoi_webradio

13. Pourquoi commencer par une webradio, vous voulez retrouver l’esprit des radios libres ? C’est pas un peu has been ?

Clara : d’abord c’est sur une radio libre qu’on s’est rencontrés, c’était même une radio pirate à ses tout débuts (avant qu’on naisse ou presque, hein), et on a l’esprit d’équipe. Ensuite, la radio, tu peux l’écouter en faisant autre chose en même temps, c’est quand même un avantage certain pour un cerveau soumis de plus en plus à des contraintes multitâches.

Alexandre : Radio Libre ça n’existe pas, en fait il y a toujours une direction d’antenne, quelle que soit sa forme. Pour répondre, la radio est notre porte-voix, le moyen de faire connaître à tous et mettre en avant les sujets que nous défendons, que nous débattons… Et puis cela permet de sortir d’une localisation parisienne pour parler aussi bien aux Parisiens, qu’aux Marseillais, Nantais, etc.

OliCat : oui, tout ça. Et puis c’est vrai qu’on aime bien causer dans le micro. Sinon, comme le disait en clôture des assises de la radio en novembre 2013, on pense que  « La radio est un outil démocratique majeur et indispensable à notre société. La mission d’informer sur les grandes fractures et évolutions du monde, exige toujours de l’engagement et souvent du courage. » (discours de clôture des Assises de la radio, organisées le 25 novembre 2013)

99. Qui c’est qui va causer, dans la webradio ? Vous cherchez des zanimateurs ?

Alexandre : l’équipe de départ est déjà formée, et nous en sommes très fiers. Nous sommes des amis et nous nous connaissons depuis longtemps, nous avons beaucoup de points communs et beaucoup de différences ! La base est solide pour commencer, c’est très important, et la communication est très active entre nous. Au fur et à mesure nous ferons venir effectivement de nouveaux animateurs pour proposer l’antenne la plus riche possible.

OliCat : bien sûr, la grille accueillera à terme de nouveaux animateurs. Nous discutons actuellement avec des membres de certaines structures qui partagent nos valeurs et qui souhaitent contribuer aux programmes de Libre@Toi. Je ne les citerai pas pour le moment mais j’espère des annonces prochaines.

105.5 Vous allez diffuser la radio sur le web dans un format accessible et téléchargeable ? il faudra un lecteur particulier ou bien le navigateur suffira ? Ce sera des podcasts, du streaming ? du direct ? Et on pourra l’écouter sur un smartphone ? (une appli est prévue ?)

OliCat : bien sûr, écouter la webradio ne nécessitera rien de particulier côté client. Le site web intègre un player et l’ensemble est responsive. Peu importe le smartphone, l’écoute des programmes est possible pour tous sans avoir à installer quoique se soit. Par ailleurs, il est également possible de sélectionner son flux (ogg / mp3) et d’utiliser son player favori. VLC pour n’en citer qu’un 🙂

Nous prévoyons le développement d’une application Libre@Toi dans le futur mais qui ne se résumera pas à un player radio. Quand nous en serons à cette étape, cela signifiera que nous aurons acquis une légitimité et une audience suffisante. Nous avons hâte d’y être 🙂

87.5 Avec quels outils techniques vous faites fonctionner la radio ? Vous avez tout  monté vous-mêmes ? Vous avez un hébergeur qui va pouvoir servir vos 512 000 auditeurs ?

OliCat : Le cœur de la radio, c’est Airtime, une plate-forme open source qui permet de diffuser la radio en streaming en source directe ou planifiée. Il repose sur les librairies liquidsoap, le serveur de diffusion est icecast.

Concernant le site lui-même, nous avons opté pour Newscoop, un CMS open source qui provient du même éditeur, Sourcefabric. Newscoop est un très beau produit qui s’adresse tout particulièrement aux rédactions avec une structure et une gestion des contenus qui cadrent exactement avec notre volonté de mixer sons / images /vidéos et texte pour décliner les thèmes abordés.

L’améliorer et le modifier est de mon point de vue à la portée de n’importe quel développeur ou intégrateur web. Pour moi qui ne suis ni l’un ni l’autre, c’est un peu plus compliqué 🙂 En revanche l’intégration d’Airtime (player, planning dynamique, etc) est super simple.

Concernant l’hébergement, il est assuré par la société D4 dont William, l’un des fondateurs de Libre@Toi est le co-fondateur. Nous sommes ambitieux mais pas non plus (trop) mégalos. En fonction des premières statistiques d’écoute et de leur progression, nous ferons le nécessaire pour satisfaire les besoins en bande passante. D’autant que l’enrichissement de notre grille va être progressif, septembre sera pour nous un premier palier. Nous visons une grille complète d’ici la fin de l’année. C’est ensemble que le 02 avril 2015 nous avons signé et transmis nos statuts en préfecture, cette projection nous semble cohérente..

Et pour finir, oui, nous avons tout monté tout seuls !

8. Vous pensez pérenniser l’activité au point d’en faire une SCOP ou SCIC — comment comptez-vous financer le projet à moyen et long terme ?

OliCat : Le souhait de pérenniser l’activité est inscrit dans les statuts de l’association que nous publierons dans la version à venir du site. Le but, en effet, est d’être les propres incubateurs du modèle qui nous permettra, demain, de contribuer aux financements de projets libres (logiciel, hardware, sociaux…), salarier des gens, etc.  l’association a été créée pour cela. Au final, nous construirons peut-être une coopérative d’activités. Honnêtement, on ne sait pas quelle forme ça prendra. Le modèle économique, pour l’instant, est de croiser les sources de financements possibles des structures associatives, avec des propositions de services, qui eux seront payants. Plus tard, nous souhaitons que Libre@Toi puisse offrir un espace dédié à l’accueil de conférences organisées par d’autres associations issues du monde du libre et des alters.

11. Il est où, le crowdfunding ? Z’avez pas fait un crowdfunding ?

OliCat : En fait, on a fait le pari assez con de solliciter de la part de ceux qui rencontreraient le projet décrit sur libratoi.org, une adhésion #oupas à ce qu’on racontait, avec un objectif de démarrage de 3000€. Passer par une plate-forme de crowdfunding a été une option vite évacuée. Le côté ultra codifié du machin nous a saoulé. Et surtout, on avait rien à donner en contrepartie sinon la promesse de démarrer le projet libre@toi.

Eh bien l’histoire nous a donné raison, le délai ultra court de 3 semaines nous a effectivement permis de réunir la somme de 3000€ et même plus, le site web n’incrémentant que les dons paypal. Nous allons publier les comptes à l’issue de cette période de souscription et détailler chacun des postes de dépense. Cette expérience a été géniale et encourageante, nous avons eu des soutiens très hétérogènes, à l’image de ce qu’on veut faire de Libre@Toi.

12. Aux dernières nouvelles, vous avez trouvé des locaux pour diffuser la Voix du L@t, et héberger les évènements divers, mais aussi des actions à mener avec d’autres associations ?

Oui ! L’association va s’installer au cœur du projet « Les Grands Voisins » porté par l’association Aurore qui a signé avec l’APHP et la mairie de Paris, une convention d’occupation des 3,5ha, soit 60000m2 de locaux laissés vacants suite à la fermeture de l’Hôpital Saint-Vincent de Paul dans le 14ème arrondissement.

Nous allons donc disposer de 35m2 pour accueillir notre salle de rédaction ainsi que notre studio de radio. Par ailleurs, en vue de l’organisation des événements Libre@Toi* (ateliers, formations, tables rondes et autres conférences) nous utiliserons des espaces mutualisés gérés par l’association YesWeCamp qui est en charge de l’animation du lieu.

L’idée derrière cette organisation consiste en ce que les événements ne soient pas privatisés au seul bénéfice des associations ou collectifs organisateurs présents sur le site, mais qu’ils contribuent à la dynamique d’ensemble du lieu qui se veut participatif et ouvert sur la ville.

Nous avons aussi engagé les démarches pour qu’une branche de Libre@Toi* soit certifiée organisme de formation. Une envie que nous avions qui se justifie désormais avec notre arrivé sur ce site puisque qu’en coordination avec Aurore, nous allons organiser des ateliers d’insertions, notamment par la radio. À savoir, Aurore gère sur place un centre d’hébergement de 600 places.

Parmi les autres projets que nous mènerons en parallèle du développement de La Voix du L@T et nos différentes activités, il y a la mise en place d’une radio interne au lieu. De la mise en place technique à la formation des personnels d’Aurore et d’autres intervenants, l’objectif est de les rendre autonomes sur la gestion de ce média.

Enfin, concernant notre installation, nous avons imaginé un dispositif de co-construction participatif de notre mobilier à base de matériel de récupération et de déchets qui grâce à l’impulsion de Zone-Ah sera porté par l’association UpCycly. Nous souhaitons conclure par une grosse fête d’inauguration qui mixera tables rondes, happenings, mini-concerts, etc.

1515. Et c’est pour quand ce grand lancement ?

L’inauguration aura lieu autour du 15 octobre. Pour en savoir plus le moment venu, stay tuned, comme on dit à la radio : restez à l’écoute de La Voix du L@T !

Nous à Framasoft, nous sommes très heureux quand des initiatives comme la vôtre se concrétisent et se développent en synergie (novlang alert!) avec d’autres courants libristes. Un plein succès à Libr@Toi et ses nombreux projets !




Mon courrier sécurisé ? — C’est dans la boîte !

Ne plus dépendre de Gmail, Yahoo ou Outlook.com, ne plus avoir toutes ses conversations stockées et centralisées sur les serveurs des géants du web étasunien… C’est un peu le Graal des Dupuis-Morizeau.

Mais comment faire, lorsqu’on a peu de connaissances en informatique, pour avoir une boite email vraiment indépendante et pouvoir chiffrer ses échanges ?

Les barbu-e-s du logiciel libre le savent, la solution la plus sensée réside dans l’auto-hébergement, et c’est souvent complexe à mettre en place.

Mais des solutions innovantes, à base de logiciel et de matériel libre, naissent pour aider notre famille témoin à reprendre le contrôle de leurs emails sans se fouler le clavier.

Aujourd’hui, nous interrogeons Pierre Parent, co fondateur de Own-Mailbox : un petit boîtier qui pourrait bien être une solution simple, respectueuse et efficace pour tous les Dupuis-Morizeau qui nous entourent.

Découvrez la Own-Mailbox en cliquant sur l'image
Découvrez la Own-Mailbox en cliquant sur l’image

Salut, tu peux expliquer d’où vient le projet, tout ça ? Les membres sont, cocorico, français ?

Salut,

Donc tout d’abord, je me présente : Pierre Parent, cofondateur de Own-Mailbox.

Le projet a pour origine tout d’abord mon engagement et mon attachement au logiciel libre et à la vie privée sur Internet.
J’ai découvert les logiciels libres en 2007 grâce à un professeur de l’Insa de Rouen où j’ai fait mes études.

Le projet a aussi pour origine ma volonté de me libérer du travail subordonné et donc salarié. J’ai cette pulsion de liberté qui me pousse à rêver de pouvoir travailler librement sur des choses que je juge moi-même bonnes pour le monde et pour les autres ; ou à défaut, a minima obéir à des décisions collectives et démocratiques auxquelles j’aurai moi-même pris part.

Dès lors, de nombreuses idées de produit pouvant permettre le lancement d’une création d’entreprise me sont venues.
Own-Mailbox a été la plus consistante. J’ai donc continué dans cette cette voie pour améliorer l’idée et aller plus loin.

Romain Kornig, un ami de l’Insa de Rouen, a tout de suite été très enthousiaste quand je lui ai parlé de l’idée de Own-Mailbox,

Un peu plus tard quand le projet a commencé à prendre forme et que j’ai senti que cela pouvait déboucher sur quelque chose de sérieux, je me suis rendu compte que je ne pouvais faire ce projet tout seul. J’ai proposé à Romain de me rejoindre, et il a tout de suite dit oui !

Nous avons fondé tous les deux la boite (sans jeux de mots !) à Rennes.

Own-Mailbox, c’est un boîtier qu’on met entre Internet et sa machine ?

Non. Own-Mailbox, c’est un tout petit serveur mail que l’on branche chez soi, qui se configure automatiquement, et qui devient alors accessible depuis partout dans le monde. On peut alors y accéder via un webmail (HTTPS) ou en IMAPS, depuis chez soi, mais aussi depuis partout dans le monde. Le serveur permet de chiffrer les emails de manière très simple, afin d’éviter d’être espionné.

Own-Mailbox remplace un peu les serveurs de Gmail, mais en tout petit, chez soi, et hors de portée de la NSA.

Et comment ça se branche, ce boîtier, il faut une prise spéciale ? Et une fois le truc branché, mon ordinateur va le reconnaître tout de suite ou bien il y a un logiciel à installer, des paramètres à régler, une authentification à opérer, etc. ?

C’est très simple. On branche un câble Ethernet entre la Own-Mailbox et sa box internet, et on la relie au secteur via le transformateur fourni. Voilà.

Aucun logiciel supplémentaire n’est nécessaire, on accède à la Own-Mailbox via un navigateur web (comme Firefox) ou un client mail (comme Thunderbird)

Ça veut dire qu’il faut se promener partout avec ?

Non, la Own-Mailbox doit rester chez vous.

Je te préviens, s’il faut que je me mette à Linux et à la ligne de commande, compte pas sur moi.

Pas du tout, c’est très simple, comme tu peux le voir notre vidéo de démonstration (en anglais) :


Vidéo « Own-Mailbox »

Par les temps qui courent, on comprend bien l’intérêt de protéger sa correspondance, mais ça ne rend pas les choses un peu compliquées ? Notre famille-test, les Dupuis-Morizeau, ils vont s’en sortir ?

Own-Mailbox est précisément conçue pour rendre le chiffrement et l’auto-hébergement accessibles à tous. Nous nous assurons qu’à aucun moment l’utilisation d’une Own-Mailbox ne demande une quelconque compétence technique.

En revanche la question serait plutôt : est-ce que notre famille-test va accorder assez d »importance à la vie privée pour investir le minimum (temps et argent) nécessaire à sa défense ? Je ne connais pas encore la réponse…

Pourquoi les gens qui s’y connaissent me cassent les pieds avec la différence entre « chiffrer » et « crypter ». Ça ne veut pas dire « rendre illisible » dans les deux cas ?

Ha ha! Il y a quelques années je disais tous le temps « encrypter » jusqu’à ce que l’on me reproche tellement, et que l’on me dise que ça n’est pas français, que j’ai commencer à dire « chiffrer ».

Explique plus doucement, je n’y comprends rien. Ces histoires de clé privée / clé publique. Je ne sais jamais si je publie la bonne… Et si je l’efface par mégarde, ma clé, je ne pourrai plus lire mes vieux mails ?

Bon à mon avis il faut publier la clef… publique ! Après je ne suis pas sûr sûr… 😉

Plus sérieusement Own-Mailbox publiera pour toi la clef publique donc pas besoin de t’embêter avec ça !

Avec Own-Mailbox tu ne pourras pas effacer ta clef par erreur, à moins d’avoir les compétences techniques nécessaires (console linux, ssh, etc.)

Si ça n’est pas le cas, ou si tu ne bidouilles pas ta Own-Mailbox, tu n’as rien a craindre ! 😉

C’est vraiment sûr et garanti, le chiffrage ? Nan, passque quitte à se faire suer, autant que ça marche, hein… La NSA, elle peut peut-être lire quand même ? On peut le pirater, ce boîtier ?

Le chiffrement de Own-Mailbox se base sur des logiciels libres reconnus, testés et éprouvés depuis des années (la technologie GPG).

Eux-mêmes reposent sur des algorithmes mathématiques qui rendent le déchiffrement par des tiers tellement coûteux en temps de calcul qu’il paraît impossible.

Edward Snowden a fait confiance à ces logiciels à des moments où sa vie était en jeu.

Après, un bug est toujours possible, mais le code des logiciels de chiffrement étant ouvert il est constamment relu par de nombreuses personnes ce qui réduit le risque de bug, et le cas échéant réduit le délai avant qu’il ne soit corrigé.

Soutenez Own-Mailbox et précommandez la vôtre en cliquant sur l'image
Soutenez Own-Mailbox et précommandez la vôtre en cliquant sur l’image

Il va falloir que je retienne un mot de passe de vingt caractères, avec des chiffres et des caractères spéciaux ? Pfou !

Non, avec la Own-Mailbox un mot de passe de 10 caractères est sûr.

Des mesures sont prises de manière à ce que l’interface de connexion ne puisse être piratée avec un mot de passe de 10 caractères

(Empêcher le brute force, voir notre FAQ).

Comment dialoguer avec un-e correspondant-e qui ne chiffre pas ses mails ? Comment ille fait pour lire ce que je lui écris ?

Alors soit ce que tu veux lui envoyer n’est pas confidentiel, et tu as toujours la possibilité de le lui envoyer en clair.
Soit tu veux lui envoyer un message confidentiel, eh bien nous avons conçu un système basé sur un lien HTTPS, en le cliquant la personne destinataire du message pourra le visualiser ton message sans risque d’être espionnée.

Une dernière solution est aussi de la convaincre de commencer à chiffrer ses emails et/ou utiliser une Own-Mailbox !

Et si j’écris à quelqu’un-e qui utilise une boite mail fournie par Google ou Microsoft, ça sert à quelque chose de chiffrer ?

Oui, le principe du chiffrement est justement que les intermédiaires (Google ou Microsoft), ne peuvent pas déchiffrer le contenu, seul le destinataire le peut.

Je vois dans la partie « Fonctionnalités » du site web l’annonce suivante : « Integrated Framasoft services, to provide you with private large file sharing, event scheduling, shared spreadsheet and documents. », ça veut dire quoi ?

Cela veut dire que l’on planifie d’ajouter de manière pré-installé sur notre boîtier, une partie des services proposées par Framasoft pour « dégoogliser » Internet( http://degooglisons-internet.org/liste/ ) afin de fournir des services connexes aux mails tel que le partage de gros fichier, les tableurs partagés, l’organisation de réunions, le tout de manière totalement confidentielle.

Vous aussi, vous vous lancez dans le crowdfunding ? Forcément, on vous imagine mal demander des subventions au Ministère de l’Intérieur. 🙂

Pour que Own-Mailbox puisse être utilisable par tous il faut qu’elle soit « All-In-The-Box » et « Plug-And-Play ». Cela implique que nous
produisions des boîtiers physiques pré-configurées.

Nous ne pouvons évidement pas financer de notre poche les premières séries de production, et les banques et autres investisseurs traditionnels ont du mal à se projeter dans ce type de projet un peu hors-système.

Le crowdfunding paraît donc la solution optimale pour ce type de projet, et vous retrouverez notre campagne ici, sur kickstarter.

N’hésitez pas à participer, la campagne ne dure que jusqu’au 5 Octobre 2015.

L’étape d’après, c’est quoi ?

Alors tout d’abord l’étape la plus importante, c’est de livrer les Own-Mailbox aux contributeurs sur Kickstarter, puis aux clients qui suivront !

Lorsque la Own-Mailbox sera bien lancée nous allons sortir une version PME de Own-Mailbox. Car l’espionnage industriel implique de grosses pertes pour les entreprises française comme l’a révélé Wikileaks il y a quelques mois (à hauteur de 200 millions par an).

Par la suite nous avons beaucoup d’autres projets de produits dans les cartons, mais pour l’instant nous gardons cela pour nous !

Pour soutenir ce projet et avoir votre Own-Mailbox avant tout le monde, allez sur leur page Kickstarter.




Windows 10, GNU Linux et Framapack : passez à la vitesse Libre !

La sortie d’un nouveau windows est toujours une belle nouvelle pour nous… C’est l’occasion de dire à notre entourage « quitte à devoir changer vos habitudes, pourquoi ne pas passer sous GnuNux ? »

Cet argument a beau faire mouche, il ne fonctionne pas tout le temps auprès des Dupuis-Morizeau (ça faisait longtemps qu’on n’avait pas parlé de notre sympathique famille-témoin Normande, hein ?). Qu’à cela ne tienne, on est parés à tous niveaux.

Image : blog de rmarquez
Image : blog de RMarquez 22

Microsoft, vous nous avez gâtés <3 !

Vous avez probablement lu une pléthore d’articles sur cette nouvelle sortie et les aberrations fonctionnalités qui l’accompagnent. Il faut dire que les arguments de vente et les choix stratégiques de la firme de Redmond sont autant de raisons de passer au Libre. Plutôt que de tout réécrire, voici un petit inventaire à la Prévert des raisons qui peuvent faire mouche…

Mais si vous voulez malgré tout rester sous Windows…

…on peut l’entendre ! Y’a des moments où on n’a pas le choix, pas l’envie, où on se sent pas les épaules… Essayer de vous culpabiliser sur ce point, ce serait juste créer un dogme, une morale, un « bien » et un « mal » se substituant à votre esprit critique.

Néanmoins, quitte à réinstaller Windows, pourquoi ne pas en profiter pour y utiliser un maximum de logiciels Libres ? Et ce n’est pas compliqué, pour cela, il y a Framapack !
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L’équipe de Framasoft tient à chaleureusement remercier Pyves, un de nos framacolibris pour ce magnifique boulot réalisé sur RevealJS via les dessins de Gee. Cette présentation est sous licence CC-BY-SA, n’hésitez donc pas à la partager largement et librement autour de vous.

La voie est Libre !

Chez Framasoft, nous croyons à la politique du meilleur effort. Il peut être difficile d’effacer le M de GAFAM de sa vie, et d’arrêter Windows. Pourtant, les arguments contre son utilisation ne manquent pas… et si l’envie vous en prend, vous trouverez certainement une communauté près de chez vous pour vous aider à passer sous GNU/Linux et installer un système d’exploitation qui respecte VOS libertés.

Néanmoins, il est aujourd’hui très facile d’installer un maximum de logiciels Libres (donc qui respectent vos libertés à vous) sur votre ordinateur… C’est souvent le premier pas qui a permis à nombre de Linuxien-ne-s de cheminer sur cette route parfois longue, mais dont la voie est, et reste, Libre 😉




MyPads : troisième version admissible

Rappel des épisodes précédents : MyPads est un « plugin » qui permet à notre service en ligne Framapad (un outil en ligne de rédaction collaborative), d’organiser ses documents.

Pour savoir de quoi il retourne : http://fr.ulule.com/etherpad-framapad/

Cet article sur le Framablog fait partie des derniers d’une longue série présentant les avancées du développement de ce plugin. Voir https://framablog.org/tag/mypads/

Ainsi, cet article est (volontairement) plutôt technique, et non un article généraliste plutôt dédié au grand public comme habituellement sur le Framablog.

MyPadsDeux semaines après la seconde version admissible, en voici une nouvelle. Merci aux tests, retours, suggestions que certains d’entre vous nous ont envoyés. C’est grâce à ceux-ci que nous avons pu améliorer MyPads et commencer à anticiper les évolutions futures.

Changements depuis la RC2

Par ordre chronologique, voici la liste des changements depuis la RC2 :

  • Interface graphique Web
    • Amélioration du rendu pour l’élément HTML5 permettant de choisir la couleur par défaut employée au sein des pads.
    • Ajout d’une icône au niveau de la liste de ses groupes pour aller plus directement aux pads de chaque groupe.
    • Remplacement des termes ‘ASC’ et ‘DESC’ (pour ascendant et descendant) par des flèches pour le tri de ses groupes.
    • Mise à jour du titre de la fenêtre en fonction de la navigation de l’utilisateur.
    • Mise en avant de l’usage des emails au détriment des identifiants dans les créations de listes utilisateurs, invitation d’utilisateurs…
    • Correction d’un mauvais alignement des blocs groupe lorsque ceux-ci sont nombreux.
    • Icônes plus logiques en fonction des actions qu’elles entraînent (édition, écriture dans un pad etc.).
    • Correction d’un problème de duplication, dans le client Web et en affichage seulement, des utilisateurs en cas d’invitations multiples de la même personne.
    • Redirection propre avec message d ‘erreur, sur le client Web, si le groupe ou pad pointé n’existe pas en base de données (cas entre autres rencontré lorsque l’élément a été intentionnellement supprimé).
  • Anomalies et régressions
    • Correction de l’impossibilité de créer un pad sous etherpad si le nom donné via MyPads est trop long (régression amenée par l’usage d’identifiants humainement compréhensibles).
    • Correction d’un bug gênant dans certains cas d’invitations d’utilisateurs sur des groupes restreints, qui rendait l’affichage du groupe impossible dans le client Web.
    • Correction d’un souci au niveau des permissions en cas de pad privé avec son propre mot de passe au sein d’un groupe lui aussi contraint par mot de passe.
    • Résolution d’une anomalie à la première connexion après inscription, qui nécessitait que l’utilisateur recharge la page pour pouvoir continuer.
  • Améliorations
    • Usage de l’en-tête HTTP Authorization pour que le client et le serveur s’échangent le jeton d’authentification plus discrètement lorsque cela était possible.
    • Invitation d’utilisateurs rendue plus efficace avec l’option d’utiliser un bloc texte, avec une adresse mail ou un identifiant par ligne.
    • Redirection, en cas d’accès direct à un pad restreint ou privé, vers l’interface MyPads (notamment pour y saisir le mot de passe).
    • L’envoi de mail à partir du serveur utilise la langue sélectionnée par l’utilisateur lors de la création de son compte, et s’il n’y en a pas eu, la langue par défaut que l’administrateur a choisi pour MyPads.
    • La possibilité, en cas de vérification des emails activée par l’administrateur, pour un nouvel inscrit qui aurait manqué son mail de confirmation (sa validité étant limitée dans le temps), de se le voir envoyer à nouveau par la procédure de récupération de mot de passe.
  • Nouvelles fonctionnalités
    • Possibilité, pour l’administrateur MyPads d’interdire la création de pads en dehors de MyPads et son ajout dans l’interface d’administration de MyPads.
    • Migration de l’authentification de l’administrateur MyPads vers le nouveau système d’authentification et son système de jetons.
  • Générales
    • Quelques améliorations de la traduction.
    • Et bien entendu une part non négligeable des tests unitaires et fonctionnels ont dû être adaptés à tous ces changements.

Ce qu’il reste pour la version stable

En dehors de nouvelles anomalies à corriger, il ne reste, pour annoncer la version stable, que :

  • À améliorer la suppression des données du plugin. Aujourd’hui, si vous désinstallez MyPads depuis l’interface d’administration d’etherpad, toutes les données de MyPads sont supprimées. Il semblerait que ce comportement soit peut être trop radical et qu’il vaudrait mieux que les données ne soient effacées qu’après une action volontaire sous MyPads et non plus automatiquement à la désinstallation.
  • Donner la possibilité à l’administrateur de fixer un temps de validité pour les jetons d’authentification.
  • Ajouter davantage de traces pour le débogage au niveau du code serveur de MyPads.
  • Retravailler les feuilles de style de manière à les rendre plus aisées à modifier.
  • Améliorer globalement le style employé au sein du plugin.
  • Optimiser le chargement du code JavaScript de MyPads en le rendant plus compact.
  • Publier MyPads sur NPM de manière à ce qu’il soit installable directement depuis etherpad et non manuellement comme c’est le cas aujourd’hui.

Il est possible qu’une nouvelle fonctionnalité fasse exceptionnellement son apparition à la demande de Framasoft : l’envoi de mails groupés à ses listes d’utilisateurs pour faciliter le partage de groupes, pads publics ou sous mot de passe.

D’autres améliorations plus importantes sont prévues pour les versions ultérieures. Vous en trouverez trace dans notre espace gitlab et toute aide sera bienvenue pour les implémenter.

MyPads

MyPads RC3

Two weeks after RC2, here is a new release candidate. Thank you all for testing, giving us feedback and suggestions. By means of these, we’ve improved Mypads and begun to plan future developments.

Changes from RC2

Here is a list of changes by chronological order :

  • Web user interface
    • HTML5 input color render enhancement for pad author default color.
    • Icon addition on own groups list to be able to go more directly to group’s pads.
    • Replacement of ‘ASC’ and ‘DESC’ terms by up and down arrows for group ordering.
    • Window title updates according to user navigation.
    • Email emphasis to the detriment of logins into userlists creation, invitation…
    • Bad alignment fix for group blocks when there are many of them.
    • More meaningful icons depending on called actions (update, pad writing etc).
    • Duplication problem fix for users already invited.
    • Clean redirection with error message, in the Web client, if the group or pad is not found in database (scenario encountered for example when an element has been deliberately removed).
  • Bugs and regressions
    • Fix for etherpad inability to create a pad when the name chosen under MyPads was too long (a regression that come from human readable identifiers).
    • Fix for an annoying bug which happens with restricted groups and some invitations, that ends to an impossible group view.
    • Fix for correct permission when a private pad has its own password into a password-protected group.
    • Fix for a bug right after subscription : it was abnormally needed to reload the page to be able to interact with the client.
  • Improvements
    • HTTP Authorization header usage for a more discrete token exchange between client and server, when possible.
    • More efficient user invitation with an additional option : textarea block which one email address or login per line.
    • Redirection, from direct access to a restricted or private pad, to the MyPads interface (in particular to be able to enter a password).
    • Email sending from server now uses the selected language from the user or, if there is no, the default language chosen by the MyPads administrator.
    • In the case of emails check activated by the administrator, a fresh subscriber who have missed the confirmation mail (which validity expires), can have a new one from password recovery procedure.
  • Features
    • The MyPads administrator can forbid pads creation outside from MyPads and the option can be managed from MyPads administration interface.
    • MyPads administration has been migrated from old cookie authentication to the new token-based one.
  • Global
    • Translations enhancements.
    • And of course a significant part of unit and functional tests have been adapted to this changes.

Things to do before stable

Apart from new bugs to fix, the stable version only needs :

  • To improve plugin data removal. At the moment, if you uninstall MyPads from etherpad plugins administration, all MyPads data is erased. It seems that this behavior to be too drastic. A better way may be to remove data only after an intentional action from MyPads administration and no more an automatic hook after uninstalling.
  • Give the ability for the administrator to fix an expiration for authentication tokens.
  • Add more debug traces for the server part of MyPads.
  • Rework stylesheets in order to make them more readable and easy to update.
  • Globally improve the used style for MyPads.
  • Optimize JavaScript code loading by making it more compact.
  • Publish MyPads on the NPM registry for allowing direct installation from etherpad plugins administration.

We would like to exceptionally add a new feature (asked by Framasoft): grouped emails sending to your user lists with the stated goal to make easier groups, pads shares.

Other features and improvements are expected for next versions. You can see some of them in our Gitlab space. Any help will be welcomed.