J’entends le loup, le renard et la belette…

IceWeasel logo 1 draft

Je n’ai pas grand chose à dire. C’est juste que ça m’amusait de faire un tel titre.

Bon, y’a quand même un rapport. C’est que Debian a son "GNU Firefox" pour les prochaines versions de ses distributions Linux. Il s’appelle IceWeasel, qu’on peut traduire approximativement par "la belette givrée" (Ice pour Fire et Weasel pour Fox, you see what I mean ?) avec pour logo actuel rien d’officiel mais quelques propositions (voir illustrations ci-dessus et ci-dessous).

Je vous renvois sur ce billet pour de plus amples explications auquel j’ajoute trois nouveaux liens anglophones :

Qui a tort et qui a raison ? J’en sais trop rien, ça m’échappe un peu pour tout vous avouer. D’un côté Debian l’icône (pour ne pas dire le myhte) des distributions Linux. De l’autre Mozilla, peut-être le meilleur vecteur actuel de démocratisation du logicie libre.

Moi ce que je vois surtout c’est que ça ne va pas faciliter les choses pour, par exemple, les migrations Windows/Ubuntu (si Ubuntu adopte la belette, ce qui est assez probable).

Dialogue avec ma belle mère, fraîchement débarquée dans le monde Linux, et qui venait à peine de comprendre enfin ce qu’était un logiciel libre (merci Couchet) :

Mais il est où mon Firefox ?
Ben il est là mais il s’appelle IceWeasel !
Ah… Et pourquoi c’est pareil mais il s’appelle pas pareil ?
Euh…

IceWeasel logo 2 draft

< edit du 13 octobre >

3 nouveaux liens :




Elephants Dream en version française

—> La vidéo au format webm

Je suppose que vous êtes nombreux à déjà connaître le court métrage en images de synthèse Elephants Dream sorti officiellement, non pas sur vos écrans mais sur internet, le 18 mai 2006.

Conçu dans le cadre du projet Orange Open Movie, sa particularité est d’avoir été réalisé principalement avec des logiciels libres dont en tout premier chef l’excellentissime Blender, dans le but d’évaluer leurs capacités dans le milieu du cinéma professionnel. Le film ainsi que l’ensemble des fichiers source et matériaux ayant servis à sa réalisation sont disponibles sous licence Creative Commons BY (source Wikipédia).

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’expérience est une franche réussite. Pour s’en rendre compte au mieux les heureux possesseurs d’une ligne haut débit téléchargerons la version haute définition telle que proposée sur le site du projet (815 Mo). Emotions visuelles garanties.

En voici le pitch (toujours Wikipédia) :

Elephants Dream est une petite histoire mettant en scène deux personnages, Emo et Proog, dans un monde étrange.
En effet, ce dernier est modelé par les pensées des deux personnages. Proog, l’aîné, est émerveillé par ce monde et ses mystères; Emo, de son côté, est lassé de son environnement. On assiste donc à une confrontation entre ces deux visions, que l’on peut élargir à une opposition entre la nature et la technologie.

Ce que j’ignorais à ce jour c’est la mise à disposition d’une version française réalisée avec maestria par le webdalex.net. Merci pour eux. C’est aussi ça la puissance collaborative des ressources sous licences libres 😉

PS : Par contre je n’ai trouvé que le format Flash sur le webdalex (celle-là même qui vous est proposée en streaming sur ce billet). C’eut été également intéressant de le mettre à disposition sous un format plus ouvert et de meilleure qualité (le même que sur le site officiel en fait). Si ça n’est qu’une question de bande passante sachez que nous sommes là et que nous pouvons certainement faire un miroir du document (avant qu’il ne se retrouve de toutes les façons sur notre Framatorrent pour le moment encore en chantier).




De la politique et du logiciel libre

Dis papa, est-ce que le logiciel libre c’est politique ?
Euh… tu m’en poses de ces questions toi, tu ne vois pas que je suis occupé ! Va écouter Frédéric Couchet sur le Framablog et on en reparle d’accord ?!
Pfff… d’accord.

Cette vidéo est un extrait du Temps du Libre n°1 réalisé par Lionel Allorge.
Elle est sous licence Verbatim, elle peut-être reproduite par n’importe quel moyen que ce soit, pourvu qu’aucune modification ne soit effectuée et que cette notice soit préservée.
Frédérice Couchet est Délégué Général de l’APRIL, Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre.




De l’économie du logiciel libre

Dis papa, comment qu’ils font pour vivre les développeurs de logiciels libres ?
Euh… tu m’en poses de ces questions toi, tu ne vois pas que je suis occupé ! Va écouter Frédéric Couchet sur le Framablog et on en reparle d’accord ?!
Pfff… d’accord.

Cette vidéo est un extrait du Temps du Libre n°1 réalisé par Lionel Allorge.
Elle est sous licence Verbatim, elle peut-être reproduite par n’importe quel moyen que ce soit, pourvu qu’aucune modification ne soit effectuée et que cette notice soit préservée.
Frédérice Couchet est Délégué Général de l’APRIL, Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre.




Quand ma musique menace de plus m’appartenir

A l’occasion de la toute récente Journée internationale contre les DRM, le site freeculture.org a organisé un petit concours de vidéos anti-DRM.

Nous vous présentons ici Interchangeability qui percute plutôt bien (mais vous pouvez en voir d’autres sur YouTube).

Pour la première fois dans l’histoire, votre musique appartient à quelqu’un d’autre.
Lorsque vous achetez de la musique avec DRM, quelqu’un d’autre décide où vous pouvez l’écouter.
Plus d’informations sur www.defectivebydesign.org.

PS : Ne commencerait-il pas à y avoir trop de vidéos flash sur ce blog ?




Qu’est-ce qu’un logiciel libre ?

Dis papa, c’est quoi un logiciel libre exactement ?
Euh… tu m’en poses de ces questions toi, tu ne vois pas que je suis occupé ! Va écouter Frédéric Couchet sur le Framablog et on en reparle d’accord ?!
Pfff… d’accord.

Cette vidéo est un extrait du Temps du Libre n°1 réalisé par Lionel Allorge.
Elle est sous licence Verbatim, elle peut-être reproduite par n’importe quel moyen que ce soit, pourvu qu’aucune modification ne soit effectuée et que cette notice soit préservée.
Frédérice Couchet est Délégué Général de l’APRIL, Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre.




De Linux à Windows ou le témoignage d’une migration à contre-sens !

Greefus Groinks - CC by-saVoici un petit texte d’origine anglophone qui m’aura fait sourire. J’ai un peu hésité avant de le proposer dans notre Tribune Libre mais vu que c’est plutôt léger dans le fond et dans le forme je me suis dit qu’il pouvait tout aussi bien apparaître sur ce blog (qui lui aussi est plutôt léger dans le fond et dans la forme).

Nous savons bien à Framasoft ô combien il peut être parfois difficile pour l’utilisateur formaté malgré lui de passer de Windows[1] à Linux (mais on le travaille au corps depuis des années). Vous apprendrez ici qu’il est tout aussi difficile de faire le chemin inverse 😉

Comment passer de Linux à Windows – Une expérience utilisateur

Howto switch from Linux to Windows – a users experience

Matthias Endler – Licence Creative Commons By-Nc-Nd
(Traduction : Jacques Bon)

Depuis cinq ans, j’ai lu des tas d’articles expliquant « Comment passer de Windows à Linux en cinq leçons », « Changer de système d’exploitation facilement avec Linux », ou encore « Pourquoi vous devez donner sa chance à Linux ».
Malgré tout il y a toujours des gens pour dire que Linux est difficile à apprendre, Windows est plus facile à utiliser etc. Mais qu’en serait-il si le premier système d’exploitation que vous ayiez découvert, avait été non pas MsDos ou Windows95, mais un système libre dérivé d’Unix comme Linux ou BSD ?
Voici l’histoire d’un type, qui a toujours utilisé Linux qu’il a appris à utiliser tout jeune dans le cadre de son travail. Imaginez un instant que Linux est l’OS standard, et Microsoft une petite compagnie qui propose le système dénommé Windows XP. Soyons clair : il s’agit d’un texte satirique et fictif… Ne le prenez pas trop au sérieux ou alors passez votre chemin.

Mes premiers pas avec Windows XP

J’ai entendu parler d’un nouveau système d’exploitation appelé Microsoft Windows l’autre jour, et décidé de l’essayer parce qu’on le dit intuitif et facile à utiliser.

Malheureusement, l’auteur n’a pas prévu de LiveCD (NdT : ou CD bootable) permettant de tester ce système avant de l’installer.

Au lieu de le télécharger sur Internet comme je le fais habituellement, j’ai dû me rendre chez un revendeur pour l’acheter au prix de 265€ (il existe aussi une version « professionnelle » mais encore bien plus chère).

Sitôt rentré à la maison, j’ai ouvert la fameuse boîte, inséré le CD dans mon lecteur DVD et démarré le PC. L’écran d’installation se compose d’un simple fond bleu, et d’un menu facile à comprendre.

J’ai pensé alors à sauvegarder mes données, et essayé d’ouvrir pour cela une console virtuelle ; mais la commande normale CTRL-ALT-F1 ne marche pas (et m…) J’ai donc rebooté, fait ma sauvegarde, et recommencé l’installation à nouveau. Le menu présentait une option « Installer Windows XP », que j’ai sélectionnée.

Alors j’ai eu un drôle de message intitulé « Contrat de Licence de l’Utilisateur Final » (NdT : EULA ou CLUF), que j’ai dû accepter avant de pouvoir continuer. Comme je n’avais jamais entendu parler de ça avec Linux, j’ai pris la peine de lire ce long texte. Si j’ai bien compris, je n’ai pas le droit de redistribuer ce produit, ni même d’en faire une copie pour les copains. C’est en quelque sorte l’exact opposé de la licence que je connaissais auparavant, la licence GNU GPL. Après que j’aie accepté avec la touche F8, l’installation a continué.

Windows ne reconnait pas les partitions Ext3 et Reiserfs présentes sur mon disque dur, et me dit qu’il a trouvé des « systèmes de fichiers inconnus ». Curieux, j’avais toujours pensé qu’il s’agissait de systèmes de fichiers tout à fait standards ; mais bon, je peux me tromper. Il y a ensuite une option permettant d’écraser tout le disque, que j’ai choisie.

Encore une chose curieuse : Windows ne propose pas de créer une partition séparée pour mes précieuses données, mais seulement une grosse partition dans laquelle cohabitent système et données. C’est peut-être parce que Windows a un système de fichiers extrêmement sécurisé, qui effectue des sauvegardes automatiques en cas de perte de données. Enfin, je pense. Comme mon disque est assez gros, je n’ai pas pu le formater avec le système FAT32, mais seulement NTFS. Le formatage du disque a pris un temps fou.

Pas de chance, Windows ne permet pas non plus, comme le fait Linux, de sélectionner dans une liste, les packages que je souhaite installer. À la place, il installe tout sans rien demander. Les seuls ajustements que j’ai pu effectuer, étaient le réglage de l’horloge, et un truc nommé Clé d’enregistrement ou quelque chose comme ça. C’est une suite de 25 caractères alphanumériques que j’ai dû entrer à la main avant de pouvoir continuer.

Après un autre redémarrage, Windows est finalement installé et prêt. Enfin, presque, puisqu’il demande à être d’abord activé. C’est une façon pour Microsoft de contrôler par le web, toutes les clés d’enregistrement. Pas question ! Je clique sur Annuler et Windows me dit que j’ai une période d’essai de 30 jours, après quoi je devrai m’enregistrer. Ça craint…

La nouvelle interface apparaît, et je commence à oublier toutes les difficultés initiales. Je suis un peu dérouté par le fait qu’il n’y ait aucune proposition de créer un compte utilisateur pour le travail de tous les jours. Pour l’instant je suis en mode administrateur et ne me sens pas très à l’aise, vu que ma petite soeur va avoir les mêmes droits sur le système. Aucune option non plus, pour ajuster manuellements les droits sur les fichiers (quelque chose comme la commande chmod) et ça pourrait être aussi une lacune dangereuse sur une station de travail.

J’ai cherché de la documentation pour ajuster mon nouveau système, mais je n’ai vraiment rien trouvé d’utilisable (la touche F1 n’apporte aucune aide crédible). Soudain, un affreux pop-up apparaît dans le coin inférieur droit et dit quelque chose comme nouveau périphérique détecté. Une fenêtre apparaît dans le milieu de l’écran et me dit que je devrais insérer un CD de driver pour mon imprimante et cliquer sur Continuer. Tout d’abord je n’ai pas compris ce que ça voulait dire, mais je me suis rappelé ensuite qu’il y avait un CD livré avec mon imprimante, heureusement je l’ai retrouvé au fond du carton dans le grenier. Je clique sur Continuer et là le système m’avertit que mon driver n’a pas passé les tests de compatibilité et que je ferais mieux d’en trouver un autre. Un peu effrayé, je me risque malgré tout à cliquer sur Continuer et… Tout fonctionne parfaitement. C’est un peu irritant ce message idiot mais bon, je n’ai pas le temps de faire des histoires. Ensuite j’installe de la même façon le reste du matériel et suis prêt à surfer.

Comme il n’y a aucun parefeu ou antivirus installé, autant vous dire que je ne n’étais pas très tranquille en m’aventurant pour la première fois sur le web. J’ai surfé environ deux minutes, avant de recevoir un message d’un certain « Al Dick » me proposant une ration de Viagra pour six ans. Mis à part le fait que je n’en ai pas besoin (je vous assure…) c’est incroyablement ennuyeux.

J’ai trouvé sur le net une doc expliquant comment se débarrasser de ce genre de messages. En fait, Internet Explorer n’a pas de filtre contre les pop-ups et semble attirer la pub… Au bout d’un quart d’heure ma barre des tâches ressemblait à un champ de bataille rempli de spam, et j’ai dû fermer toutes les fenêtres à la main, une par une. Avec mon navigateur précédent (Firefox) j’avais la possibilité d’utiliser plutôt des onglets, mais IE semble bien avoir des standards et règles de navigation bien à lui. Mais c’était juste le début ! Quand j’ai voulu chatter avec mes copains, j’ai découvert que Windows Messenger ne supporte pas plus ICQ, AIM, ou TOM, que Jabber. À la place on me demande de me créer un compte MSN pour pouvoir continuer, ce que j’ai refusé.

Ensuite j’ai voulu regarder un DVD que je venais d’acheter en Allemagne. Mais Windows Media Player me dit que je ne peux l’utiliser sur mon PC, à cause d’un prétendu « code région ». Un peu troublé, je demande à un copain qui me dit qu’il s’agit en fait un transfert de données entre un PC sous Windows, et Microsoft, qui leur permet d’analyser mon matériel et les logiciels installés. Le choc ! J’ai payé une fortune pour avoir un système stable, sécurisé, qui respecte ma vie privée, et pas un truc bogué et ouvert à tous les vents.

J’ai voulu jeter un coup d’oeil au code-source pour voir si ces accusations étaient vraies mais… je n’ai pas pu, vu que le code-source n’est pas livré avec ! Et je ne parle même pas de la pseudo hierarchie du système de fichiés de XP, où les fichiers de configuration du système sont dans C :WindowsSystem au lieu de /etc.

Je suppose que vous ne souhaitez pas savoir ce qu’est la défragmentation (sous Linux ça n’est pas nécessaire) ; je ne vous parlerai pas non plus du pseudo-terminal calamiteux appelé Invite de commandes, ni pourquoi vous ne devriez jamais ouvrir une pièce jointe à un email dans Outlook Express.

Après que le système ait planté quand j’ai tenté de graver un CD avec l’outil maigrichon fourni avec le système tout en utilisant le tableur du pauvre ersatz d’OpenOffice qu’est « Office XP » (au passage, qui m’a coûté encore 119 €, un peu moins en fait car je suis étudiant), j’ai tout remis en vrac dans la jolie boîte verte que j’ai ramenée au magasin.

Le même jour, j’ai réinstallé Linux après cet aperçu de ce système mono-utilisateur, mal dégrossi, nommé Windows XP, qui sera sans doute apte à un usage personnel d’ici cinq ans. En attendant, je profite de la liberté avec BSD, Open Solaris et Linux !

Notes

[1] Crédit photo : Greefus Groinks (Creative Commons By-Sa)




DADVSI la culture m’était comptée…

Dans la série Je connais déjà mais pourquoi ne pas en profiter pour signaler la ressource à mes proches je refais tourner ce pertinent petit documentaire sur le projet de loi DADVSI (enfin malheureusement ce n’est plus un projet maintenant mais une réalité).

D’une durée de 30 min. et sous licence Creative Commons BY-NC-ND, ce reportage a été réalisé en mars 2006 par Jean-Luc Forêt (au moment où le projet de loi passait au Sénat).

En voici le pitch :

« DADVSI la culture m’était comptée » montre le regard de dix femmes et hommes, professionnels des mondes artistique, associatif, syndical et politique sur le débat provoqué par le projet de loi DADVSI, visant à règlementer l’accès aux cultures numériques.

Parmi ces hommes et femmes, on remarquera la présence de Tristan Nitot (Mozilla-Europe), Christophe Espern (EUCD.info) et Mélanie Dulong De Rosnay (Creative Commons France) que nous connaissons bien à Framasoft. Le film est visible et téléchargeable sur le site de l’association Tutti Frutti (dont on trouvera une retranscription).

Je l’ai montré à mon père, il a trouvé cela tout à fait intéressant 😉