Un mois de campagne « 1000 10 1 »

Harrypopof - Licence Art Libre

Il y a tout juste un mois, nous lancions ici même une audacieuse et indispensable campagne de soutien.

Aujourd’hui, plus de 600 personnes ont soutenu Framasoft suite à cet appel et plus de 250 ont décidé de participer à l’opération en nous assurant d’un soutien régulier et mensuel. Nous tenons donc, en premier lieu, à les en remercier très sincèrement.

Toutefois, comme l’illustre Harrypopof [1] avec humour et talent, si un quart de l’objectif a déjà été atteint, la route est encore longue… [2]

Depuis sa création, Framasoft n’a cessé de mener à bien des projets visant à promouvoir le logiciel libre et sa culture. Au-delà de Framasoft.net, le grand annuaire francophone et collaboratif de logiciels libres, des bénévoles sont venus apporter toujours plus de bonnes idées et de bonne volonté pour réaliser de nouveaux projets, rencontrant à leur tour des succès encourageants. On retrouve ainsi les forums Framagora et leurs 250 000 messages, les logiciels francophones adaptés pour clé USB de Framakey.org, téléchargés et distribués par centaines de milliers, les livres libres de la collection Framabook, les compilations d’œuvres libres des FramaDVD, les 100 000 logiciels libres installés via Framapack, le Framablog, ses 850 billets, ses traductions Framalang et ses vidéos Framatube, le tout consulté plus de 80 000 fois par mois…

Toutefois, cela n’aurait pas été possible sans un premier permanent, Pierre-Yves Gosset, assurant l’administration des serveurs, le suivi des projets, les relations publiques, les tâches administratives et le support… (plus de détails sur LinuxFR.org)

Pour continuer à accompagner les projets de l’association et répondre à la charge croissante, Framasoft a décidé en juin dernier d’embaucher un second permanent, Simon Descarpentries, pour épauler le premier dans ses semaines à plus de 50h et lui permettre de prendre ses premières vacances depuis deux années passées sur les chapeaux de roues.

Cette décision est aujourd’hui menacée par manque de financement, ce qui nous amène à une question simple :

« Souhaitez-vous que Framasoft continue à créer de nouveaux projets, tout en consolidant les précédents succès ? »

Framasoft a besoin de vous aujourd’hui pour continuer, en toute indépendance, à soutenir le logiciel libre et sa culture, et à créer des projets qui mettent du libre entre toutes les mains.

Nous avons ainsi mis en place une campagne intitulée « 1000 10 1 », qui vise à réunir 1000 personnes donnant 10 € par mois pendant au moins 1 an, afin de proposer une solution franche et durable qui permettra à l’association de consacrer plus de temps au développement des projets et moins à la recherche de financement. Grâce à la reconnaissance d’intérêt général dont bénéficie l’association Framasoft, l’opération ne coûtera au final qu’un peu plus de 3 € par mois, soit 40€ au total aux contribuables français, soit 2 DVD en grande surface ou 4 albums en MP3 DRMisés sur Fnac.com 🙂 Enfin, si 1000 personnes permettraient d’assurer le fonctionnement de l’association sur une année, la moitié de cet objectif est nécessaire d’ici la fin de l’année pour le maintien du poste de notre second permanent.

Pour l’heure, nous avons eu le plaisir d’annoncer le lancement de nouveaux projets tels que le FramaDVD École, ou encore les Framabooks « Simple comme Ubuntu », « Le C en 20 heures » et « Pour aller plus loin avec la ligne de commande sous Unix » tous trois librement disponibles sur le site de la collection Framabook [3], ou encore de tenir conférences [4] et ateliers lors de la dernière Ubuntu Party et au centre de formation de la librairie Eyrolles avec l’April. Sans détailler l’effort tout particulier qui se poursuit encore quant à la mise à jour 10.10 Maverick Meerkat de la Framakey Ubuntu-fr Remix, bientôt disponible sur notre boutique EnVenteLibre.

Pour que Framasoft reste à vos côtés encore longtemps, répondez à l’appel de l’April, de LinuxFr, de Benjamin Bayart (président de FDN), de Jérémie Zimmermann (Co-Fondateur de La Quadrature du Net) ou encore de Tristan Nitot (président de Mozilla Europe).

Soutenez Framasoft sur : http://soutenir.framasoft.org

Harrypopof - Licence Art Libre

Notes

[1] Crédit : Harrypopof – Licence Art Libre

[2] …mais la voie est toujours libre !

[3] Et 4 autres sont bien avancés…

[4] Au sujet de la Framakey pour Pierre-Yves et devant des collégiens pour ma part.




Les cordons de la bourse de Londres se relâchent pour GNU/Linux

Jam_90s - CC-ByComme nous l’apprenait Lea-Linux le mois dernier :

GNU/Linux progresse sur les environnements dits critiques. On savait qu’il était utilisé sur les serveurs sensibles des militaires, des grands organismes de recherche, de la NASA et de nombreux industriels, ajoutons désormais le monde de la finance à cette liste. En effet, Computer World UK nous apprend que la Bourse de Londres mettra en production le 15 novembre prochain sa nouvelle plate-forme à base de GNU/Linux et Solaris, pour remplacer la plate-forme boguée « TradElect » basée sur Microsoft Windows, et la technologie .Net manifestement trop lente.

GNU/Linux a notamment été choisi par les britanniques pour ses performances (des temps de transmission de 0,125 milliseconde ont été enregistrés lors des tests). Le fait que le Chicago Mercantile Exchange, la Bourse de Tokyo et le NYSE Euronext soient déjà passés à GNU/Linux (Red Hat) n’y est sans doute pas pour rien non plus.

[1]

La Bourse de Londres a réalisé un premier test de sa plateforme « Millennium Exchange » basée sur Linux

London Stock Exchange completes first live Linux test

Leo King – 13 octobre 2010 – Computerworld UK
Traduction Framalang : Pablo, Barbidule, Siltaar, Kootox, Goofy, Petrus6, Martin, Don Rico, Daria

La Bourse de Londres a fait le premier test grandeur nature, avec des clients en ligne, d’un nouveau système fondé sur Linux et destiné à remplacer l’architecture actuelle basée sur des produits Microsoft et qui permettra d’échanger à la vitesse de 0.125 millisecondes.

Le système « Millennium Exchange » fonctionnant sur Linux et sur Unix (Sun Solaris) et utilisant les bases de données d’Oracle, remplacera le 1er novembre la plateforme TradElect, reposant sur Microsoft .Net, pour la plus grande bourse au monde. Il promet d’être le système d’échanges le plus rapide du monde, avec un temps de transaction de 0.125 milliseconde. La Bourse a terminé la migration de son système de gestion des transactions stagnantes/dormantes, ou anonymes, Turquoise, depuis différents systèmes, plus tôt ce mois-ci.

La BDL (Bourse De Londres) a refusé de dévoiler le verdict du test en avant-première du « Millenium Exchange », qui s’est déroulé samedi après plusieurs mois de tests hors ligne intensifs. Cependant, des sources proches de la Bourse ont indiqué qu’il se serait déroulé avec succès.

Une autre répétition générale aura lieu le 23 octobre, un peu plus d’une semaine avant le lancement dans le grand bain. La Bourse pousse pour lancer le service le 1er novembre, mais si les clients, les traders, ne sont pas prêts ou si des problèmes techniques apparaissent, une date de lancement alternative a été prévue au 15 novembre.

En attendant, la Bourse va continuer à travailler avec le système TradElect, basé sur une architecture Microsoft .Net et mis à jour par Accenture en 2008 pour 40 millions de livres (46 millions d’Euros). En juillet, elle a réservé 25,3 millions de livres (29,2 millions d’Euros) en coûts d’amortissement sur TradElect.

TradElect, sujet de nombreuses controverses ces dernières années, avait subi une série de pannes de grande envergure, la pire étant un arrêt de huit heures en 2008. À l’époque, la BDL avait maintenu que TradElect n’était pas responsable de la panne, mais a néanmoins, tenté de remplacer la plateforme depuis, en faisant l’acquisition de la société MilleniumIT, le fournisseur de ce nouveau système.

Les vitesses réseau sont aussi une des raisons principales de ce changement. La BDL a tenté désespérément de descendre les temps de transaction sur TradElect en-dessous des 2 millisecondes, une vitesse léthargique comparée à la concurrence comme Chi-X qui annonce des temps de moins de 0,4 millisecondes.

La BDL annonce que sa nouvelle plateforme d’échange aura des temps de réponse de 0,125 millisecondes, ce qui pourrait en faire une des plateformes d’échange les plus rapides du monde. Le changement est particulièrement important étant donné la progression des transactions algorithmiques, où des ordinateurs placent automatiquement des millions d’ordres d’achat et de vente alors que les prix des actions changent.

Lors d’une interview cette semaine dans le Financial Times, le directeur général de la Bourse de Londres, Xavier Rolet a déclaré que la Bourse avait « déjà prévu » la prochaine génération d’améliorations technologiques pour maintenir la plateforme Millenium à la pointe de la technologie en terme de vitesse de transaction.

Notes

[1] Crédit photo : Jam_90s Creative Commons By




Rap News sur WikiLeaks, une improbable conscience ?

TheJuiceMedia CC-By-NC-SALes jours fériés, on les consacre à ses passions non ? Alors après le rap militant de Dan Bull contre ACTA, laissez moi vous présenter Rap News [1], ce journal vidéo reprenant les codes du JT pour diffuser, en rythme et en rimes, de l’actualité comme on en voit rarement à la télé.

En effet, pour accompagner les deux dernières publications massives de télégrammes américains des guerres en Afghanistan et en Irak par WikiLeaks, le collectif TheJuiceMedia, un média australien indépendant, a réalisé deux vidéos pertinentes et humoristiques, plantant le décor politique de ces fuites, sur fond de défense de la neutralité du net [2].

Bourrées de références [3], ces vidéos valent autant par les prouesses de l’acteur que la finesse des textes, et c’est pourquoi, avec l’ami Koolfy de la Nurpa.be, croisé sur le canal IRC de La Quadrature du Net [4], nous avons souhaité offrir une version sous-titrée de ces vidéos pour les francophones de tous pays (même la Belgique !).

Après plusieurs heures de temps libre [5] bien employé, nous proposions donc nos sous-titres à l’adresse de contact du collectif TheJuiceMedia qui les accueillit avec enthousiasme et les ajouta directement aux vidéos « officielles », déjà visionnées respectivement plus de 80 000 et 100 000 fois sur YouTube [6].

Toutefois, les voici reproduites ici pour vous avec l’accord des auteurs, servies et sous-titrées librement, stockées dans Framatube, et passées à travers Universal Subtitles. Ne manquez pas l’invité de prestige dans la deuxième vidéo.

Rap News contre le Pentagon

Rap News vs The Pentagon

—> La vidéo au format webm
—> Le fichier de sous-titres

Rap News contre Nouvelles Ordre Mondial

Rap News vs News World Order

—> La vidéo au format webm
—> Le fichier de sous-titres

Notes

[1] Travail copyrighté pour l’instant, mais sûrement dû à un « choix » par défaut. Je viens d’écrire aux auteurs sur ce sujet et vous tiendrai informés. Édition le 12/11/2010 à 1:52 : Leur réponse est à la hauteur de leur travail, ils me prient de considérer leur travail comme étant couvert par une CC-By-NC-SA. Seul le design du site web de thejuicemedia.com est sous Copyright de la conceptrice graphique.

[2] Rien à voir, dans ce contexte, avec le FDNN que vous avez croisé si vous soutenez, comme moi, la Quadrature du Net 😉

[3] Notamment cet extrait de JT présenté par Bill O’Reilly sur les télé. américaines.

[4] Et cet été à Bordeaux aux RMLL 2010.

[5] C’est une notion assez vague pour un Framaslave 🙂

[6] Et nous sommes fiers de constater que des collègues allemands, brésiliens et grecs nous ont rejoint dans cette initiative.




La promiscuité sans fil des réseaux WiFi publics

David Goehring - CC-BySe connecter à un Wifi public dans un parc, une gare ou un café [1] pour accéder à Internet, c’est un peu comme passer par la salle d’attente du médecin avant une consultation. Dans les deux cas, vous avez confiance en votre destination [2], mais vous êtes au préalable enfermé dans un espace avec des étrangers, tous plus ou moins malades.

En effet, le WiFi d’un café vous connecte, comme la salle d’attente, avec votre entourage direct, sans que vous ayez rien demandé. Or, si votre dossier médical est confidentiel, il suffit de faire tomber ses papiers dans une salle d’attente pour que toutes les personnes présentes puissent les lire, et il suffit de se connecter (via un WiFi public) à un service qui n’utilise pas le protocole HTTPS pour que votre entourage connecté puisse s’immiscer dans votre session et votre intimité.

Les coupables ? Les sites conservant à votre place des éléments de votre vie privée d’une part, et proposant d’autre part et sans la protection du petit cadenas qui dénote de l’utilisation du protocole HTTPS, de « garder votre session ouverte » grâce à un cookie. Si vous y prenez garde, ce n’est pas le cas des services en ligne de votre banque.

Toutefois, si l’auteur est assez pessimiste dans son petit billet complémentaire (reproduit ici à la suite du premier) face aux moyens de protection à notre disposition, il existe plusieurs extensions Firefox pour limiter les risques sans trop se compliquer la vie, citons (sur les bons conseils de Goofy) HTTPS Everywhere, et Force-TSL. De plus, il me semble également assez simple de se connecter, où qu’on soit, d’abord à un VPN personnel, ou directement en SSH sur son serveur à soit (voir l’extension Foxyproxy de Firefox), pour surfer ensuite l’esprit tranquille et sans laisser de traces locales, comme si on était à la maison. D’ailleurs, votre WiFi chez vous, il est protégé comment ?

Quand le berger prévient les moutons à New York City

Herding Firesheep in New York City

Gary LosHuertos – 27 octobre 2010 – TechnologySufficientlyAdvanced.blogspot.com
Traduction Framalang : Goofy, Pablo, cheval_boiteux

On a beaucoup parlé de Firesheep ces derniers jours. Cette extension gratuite pour Firefox récolte pour vous les cookies qui sont envoyés depuis un réseau WiFi non protégé n’utilisant pas le protocole SSL. Vous la mettez en route, elle collecte les cookies de Facebook, Twitter et de 24 autres sites (par défaut). Ensuite, vous pouvez voler l’identité d’un compte et obtenir l’accès sous cette identité.

L’extension n’a rien de scandaleux en elle-même. Si vous êtes un développeur un peu compétent, vous savez depuis longtemps que cette faille existait, n’est-ce pas ? Mais quid du reste du monde ? Tous ces gens qui n’ont jamais entendu parler de cette nouvelle menace si facile d’accès, qui n’ont pas été alertés par leurs amis, qui ne regardent pas Engadget, ni Slashdot, ni ABC Pronews7 à Amarillo ?

Je me suis dit que j’allais faire passer le message et aider les béotiens après leur travail, puisqu’il y a un grand Starbucks tout près de chez moi. J’y suis allé, j’ai acheté un peu de nourriture malsaine, j’ai ouvert mon portable et lancé Firesheep. Moins d’une minute plus tard, j’avais cinq ou six identités disponibles dans le panneau latéral. Trois d’entre elles étaient sur Facebook.

Absolument rien de surprenant ; Firesheep n’est pas magique, et tous ceux qui vont au Starbucks savent qu’un tas de gens y mettent à jour leur statut Facebook sans faire attention, tout en sirotant leur café au lait. J’ai pensé que j’allais y passer un peu plus de temps, j’ai donc écouté un peu de musique, parlé à quelques amis, et le plus important (mais pas le plus simple) je n’ai navigué sur aucun site avec le protocole standard HTTP (et surtout pas sur Facebook évidemment).

Environ une demi-heure plus tard, j’avais récolté entre 20 et 40 identités. Puisque Facebook était de loin le service le plus représenté (et qu’il détient plus d’informations personnelles que Twitter) j’ai décidé d’envoyer aux utilisateurs des messages depuis leur propre compte, pour les avertir des risques auxquels ils s’exposaient. J’ai fait un modèle de message sympa qui précisait la localisation du Starbucks, la nature de la vulnérabilité, et comment y remédier. J’ai envoyé des messages aux 20 personnes autour de moi.

J’ai nettoyé le panneau latéral, retiré mes écouteurs, et j’ai attendu. J’ai entendu quelqu’un marmonner un juron pas très loin, et me suis demandé si mon message en était la cause. Pendant le quart d’heure suivant, je n’ai entendu strictement personne parler de ce qui venait se passer (pourtant ceux qui fréquentent les Starbucks ne sont le plus souvent pas du genre à tenir des conversations discrètes). Pourtant, j’ai pu vraiment constater une nette chute du nombre d’identités que je pouvais récolter quand j’ai relancé Firesheep.

C’était un soulagement — en voilà qui avaient compris le message. Avec un peu de chance, ils allaient alerter leurs amis, mettre à l’abri leur femme et leurs enfants. J’ai de nouveau nettoyé le panneau latéral, et après une vingtaine de minutes de conversations impromptues j’ai vu que cinq identités que j’avais déjà croisées étaient revenues dans mon troupeau.

C’était assez surprenant. Avaient-ils reçu le premier message ? Je me suis mis sur leur compte avec leurs identifiants, et en effet ils l’avaient reçu. L’un d’entre eux était même sur Amazon.com, site contre lequel j’avais mis en garde dans mon premier message. Je l’ai choisi pour première cible : j’ai ouvert sa page perso sur Amazon, j’ai repéré un truc sur lequel il avait récemment jeté un coup d’œil et lui ai envoyé un mot : « non, c’est pas sérieux » sur Facebook depuis son propre compte, avec un clin d’œil sur ses goûts musicaux.

J’ai encore une fois effacé les identités, attendu dix minutes, et lorsque j’ai à nouveau rassemblé mon troupeau avec Firesheep, il était parti. Mais il y en avait encore quatre qui restaient là. Peut-être, me suis-je dit, qu’ils ont cru que c’était un message d’avertissement automatique les ciblant au hasard (bien que j’aie mentionné leur localisation dans un rayon d’une trentaine de mètres). Donc, un dernier message était nécessaire.

J’ai bricolé un très court message (le premier était peut-être trop long ?) et je l’ai envoyé aux quatre, une fois encore avec leur propre compte :

« C’était vraiment pas une blague l’avertissement sur la sécurité. Je n’enverrai plus d’autre message après celui-ci –– à vous de prendre sérieusement en main votre propre sécurité. Vous êtes au Starbucks XYZ connecté de façon non sécurisée, et absolument n’importe qui peut accéder à votre compte avec l’outil approprié nécessaire (et disponible à tous). »

Vingt minutes ont passé, et tous les quatre utilisaient encore Facebook frénétiquement. Encore une fois, j’ai envisagé qu’ils auraient pu ne pas recevoir le message, mais en vérifiant leur compte j’ai vu qu’ils l’avaient bel et bien reçu.

Voilà ce qu’il y a de plus choquant à propos de la sécurité sur Internet : ce n’est pas que nous soyons tous scotchés sur un réseau global qui tient avec des bouts de sparadrap et laisse béants d’horribles failles de sécurité ; ce n’est pas non plus qu’un outil librement disponible puisse récolter des cookies d’authentification ; et ce n’est toujours pas qu’il y ait des gens pas du tout au courant de l’un ni de l’autre. Ce qui est absolument incompréhensible, c’est qu’après avoir été averti d’un danger (et sur son propre compte !) on puisse tranquillement ignorer l’avertissement, et reprendre le fil de ses activités.

Mais enfin j’ai tenu parole et n’ai pas envoyé d’autre message. J’ai rangé mon matériel, fait un petit tour dans le café, et reconnu plusieurs personnes auxquelles j’avais montré leur vulnérabilité. Je n’avais pas laissé d’indices sur ma propre identité, moins par crainte de rétorsion que parce que l’intrusion dans la vie privée est encore plus traumatisante quand elle est commise par un étranger complet, dont on n’a pas la moindre chance de découvrir l’identité.

En revenant chez moi, j’ai réfléchi à ce que cette expérience révélait de notre société. Peu importe le nombre de mesures de sécurité que nous procurons au monde entier, il y aura toujours des gens qui laisseront la porte ouverte, même s’ils ont été victimes d’une intrusion. Le maillon le plus faible de la sécurité c’est et ce sera toujours la décision de l’utilisateur.

De retour dans mon appartement, j’ai commencé à m’installer — et c’est le moment où je me suis rendu compte que pendant toute la soirée j’avais eu la braguette grande ouverte. La preuve par neuf finalement : nous nous baladons tous avec des vulnérabilités qu’il nous reste à découvrir.

Addendum

Herding Firesheep Addendum

Gary LosHuertos – 04 novembre 2010 – TechnologySufficientlyAdvanced.blogspot.com
Traduction Framalang : Siltaar, RaphaelH, Goofy

À la suite du billet précédent, je me suis dit qu’en voulant faire court j’avais omis quelques informations. Ceci sert donc d’addendum à mon précédent billet, et a été rédigé de la manière la plus courte possible.

Le message original envoyés aux clients était le suivant :

Comme vous utilisez Facebook sans chiffrement dans un Starbucks, votre compte a été compromis. Je ne suis qu’un amical client du Starbucks qui a souhaité vous prévenir de cette vulnérabilité.

Vous pouvez en apprendre davantage en cherchant des informations sur « Firesheep ». Il n’y a pas vraiment de solutions disponibles pour protéger votre compte Facebook lorsque vous êtes connectés à un réseau public, et je vous recommande donc simplement de ne pas vous y connecter lorsque vous êtes dans un Starbucks. Cette faille affecte également Twitter, Amazon.com, Google (mais pas Gmail), et quantité d’autres services.

Votre mot de passe n’a pas été compromis. Vous déconnecter de Facebook est tout ce que vous avez besoin de faire.

Pour préciser mes motivations, laisser un compte Facebook sans protection ne signifie pas seulement que quelqu’un peut regarder vos photos, vos coups de cœurs et messages. Un compte Facebook compromis donne à quelqu’un d’autre l’accès à votre identité, lui permettant de se faire passer pour vous auprès de vos amis, ruinant potentiellement des relations. S’il est possible de rattraper les choses ensuite, le temps et l’énergie que ça demande sont importants, surtout pour quelqu’un qui a beaucoup d’amis. Quelqu’un envoyant un faux message à l’un de vos amis n’est peut être pas un gros problème, mais un faux message envoyé à 500 de vos amis est déjà plus gênant. D’autant plus qu’il peut y avoir des collègues de travail, des membres de votre famille, ou des clients dans ces 500 personnes.

Concernant la légalité de mes actions : ça n’était pas l’objet de mon article. On peut toujours spéculer sur fait que je finisse en prison, mais c’est hors sujet par rapport à ce dont je parle dans mon billet : les sites non protégés comme Facebook et Twitter sont dangereux pour leurs utilisateurs. Il semble plus intéressant de consacrer son énergie à faire passer le mot plutôt que de troller sur mon éventuelle incarcération.

Enfin concernant ce que les utilisateurs peuvent faire, la meilleure réponse à l’heure actuelle est : rien. Ne vous connectez pas aux réseaux non protégés pour utiliser ces sites web, ou bien utilisez une application qui n’utilise pas d’authentification par cookie non protégée (pour ce que j’en sais, l’application Facebook pour iPhone ne le ferait pas). Assurez-vous que votre réseau WiFi domestique est chiffré en WPA, voire en WPA2 (le WEP est trivialement déchiffrable). Si vous utilisez Facebook au travail sur une connection sans-fil, vérifiez le chiffrement du réseau. La faille de sécurité ne vient pas seulement de Firesheep, elle vient du manque de protection des connexions. La menace la plus grande vient des outils automatisés qui existent depuis des années [3].

Notes

[1] Crédit : CarbonNYC David Goehring Creative Commons By

[2] Et le sujet ici, n’est pas savoir si cette confiance est bien placée…

[3] Voir la magie des Google Cars expliquées par PCINpact ou ZDNet par exemple…




Geektionnerd : Carte musique

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

 

Pour rappel, nous présentions une approche pratique de la notion de DRM il y a peu de temps sur ce blog.

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Stallmania, la comédie musicale participative de Framasoft

Après LL de Mars, Gee et Harrypopof, Odysseus a tenu lui aussi à illustrer, avec humour, la campagne “1000 10 1” qui décidera du sort de l’association.

Et pour se dérider un peu en ces temps de crise, il a imaginé une nouvelle version de la comédie musicale Starmania, pourtant encore terriblement d’actualité 32 ans après sa sortie… Un peu plus geek que l’originale, la nouvelle version d’Odysseus a l’avantage de témoigner de 30 années de développement de l’informatique et du logiciel libre ! [1] [2]

Stallmania - Odysseus - Licence Art Libre

D’ailleurs, je vous invite à poster vos propres titres en commentaire !

Notes

[1] Crédit : Odysseus – Licence Art Libre

[2] PS d’Odysseus : Notez que l’image de Richard Stallman a été proposée sur Openclipart par casifish




Seabird : Un concept communautaire de téléphone portable

Mozilla CC-byEt si, en se regroupant pour partager nos rêves, nous tentions de faire émerger de cette tornade d’idées un nouveau concept de téléphone ? C’est l’expérience quelque peu décalée et pour le moins surprenante qu’a tentée Mozilla [1], au travers de ses Mozilla Labs.

Et qu’ont-ils inventés tous ensemble, un téléphone à glissière qui claque comme dans Matrix ? Un frigo satellitaire à antenne comme dans les séries américaines ? Un netbook avec clé 3G, webcam et Ekiga pour la voix sur IP ? Un N900 qui téléphone ? Un autre iPhone dépassé qui emprisonne ?

Quel serait le mieux que l’on puisse produire aujourd’hui ? Quelque chose à la fois contemporain dans sa plausibilité technique et avant-gardiste dans les fonctionnalités qu’il offre…

Et bien si l’OPLC a révolutionné le marché des ordinateurs portables en provocant la déferlante des netbooks, il nous reste à espérer que le Mozilla Seabird fera autant de vagues dans le secteur des téléphones mobiles !

À n’en pas douter, lire des livres libres sur cette incroyable (mais crédible) machine serait un plaisir, partageable !

C’est pourquoi, en tant que technophile, je n’ai pu résister au plaisir de partager avec vous mon enthousiasme pour ce petit concentré de bonnes idées, qui a suscité plus d’un millier de commentaires (au moment de la rédaction de ce billet) sur le blog original, et fut salué par plus de 25 journaux et sites en langue anglaise spécialisés dans les hautes technologies [2].

Concept Series : Seabird – Un concept communautaire de téléphone portable

Concept Series: Seabird – A Community-driven Mobile Phone Concept

Pascal Finette – 23 septembre 2010 – MozillaLabs.com
Traduction Framalang : Cheval_Boiteux, DonRico, @PierreTravers, Goofy, Siltaar et Zitor

Depuis que les Mozilla Labs ont lancé les Concept Series avec un appel à participation, des milliers de personnes nous ont rejoints, ont partagé leurs idées et développé des concepts autour de Firefox, des projets Mozilla et du Web ouvert dans son ensemble.

En réponse à notre appel ouvert du début 2009, Billy May a produit un concept de « Téléphone conçu pour le Web ouvert ». En travaillant directement à partir des retours de la communauté, Billy a depuis terminé son exploration avec son concept « Seabird ».

Le compte rendu suivant a été rédigé par Billy May et explore ce à quoi un téléphone Web ouvert pourrait ressembler :

Description générale

Le Mozilla Seabird, qui fait partie des Concept Series des Mozilla Labs, est une expérimentation portant sur les manières dont les utilisateurs pourraient interagir avec les contenus de leur téléphone mobile à mesure que les appareils et la technologie gagnent en performances. S’appuyant sur des idées fournies par la communauté Mozilla via le blog du projet, l’accent a rapidement été mis sur les limitations des interactions physiques. Alors que la connectivité, la puissance des processeurs mobiles et le développement des plateformes rattrapent ceux des ordinateurs de bureau, le manque de moyens disponibles pour saisir efficacement du contenu se fait de plus en plus sentir.

Mozilla CC-by

Interaction

Le Seabird présente donc quelques façons dont l’interaction utilisateur/appareil pourrait évoluer grâce aux innovations que connaît le secteur, conduites par les avancées en matière de projecteurs et de capture de mouvements. Premièrement, le Seabird montre comment une clé (un dongle) à usage multiple pourrait améliorer l’interface tactile encombrée en offrant plus de précision et une manipulation directe du contenu dans un espace en 3D.

Mozilla CC-by

Pico Projecteur

Avec des fabricants de téléphones portables comme Samsung, LG et Motorola qui se dirigent vers des applications d’affichage conçues pour les projecteurs, la technologie laisse le champ libre à l’extension de la surface offerte à l’utilisateur pour l’interaction et la saisie. Sur une surface plane, le Seabird permet une interaction d’une qualité équivalente à celle d’un netbook, en utilisant la distortion angulaire du projecteur pour fournir une interface plutôt que du contenu. Avec une station d’accueil, chaque projecteur peut travailler indépendamment et fournir ainsi un confort d’utilisation égal à celui d’un ordinateur portable.

Mozilla CC-by

Design

La conception de l’aspect visuel s’appuie sur des formes aérodynamiques, aviaires et résolument féminines. En position debout, le Seabird renvoie une impression d’équilibre, tandis que sa façon d’épouser les courbes de la main rend celui-ci compatible avec le désir qu’a l’utilisateur de maîtriser l’objet numérique. La courbure du dos joue également un rôle fonctionnel, car elle surélève les éléments de la lentille du projecteur quand le Seabird est posé à plat.

Mozilla CC-by

Seabird est une expérimentation gérée par la communauté et ne signifie pas que Mozilla envisage la production d’un système d’exploitation ou de matériel.

Mozilla CC-by

FAQ

Qui est à l’origine du projet ?

Seabird a été créé par Billy May, un membre de la communauté Mozilla Labs qui, au début de l’année 2009, a jeté une première ébauche de ce à quoi pourrait ressembler un téléphone mobile pour le Web Ouvert. Seabird est la suite du projet initial de Billy, auquel il a intégré les retours de la communauté étendue. Pour en apprendre plus sur Billy May, visitez sa page personnelle.

En quoi cela est-il lié à Mozilla et Mozilla Labs ?

Billy est un membre de la communauté Mozilla Labs et a créé Seabird sur son temps libre. Seabird n’est pas un projet de Mozilla Labs mais appartient aux Concept Series de Mozilla Labs. Les Concept Series fournissent à la communauté un espace pour créer et collaborer à des projets qui repoussent les frontières du Web et du navigateur.

La société Mozilla a-t-elle le projet de produire un téléphone portable ?

Non. Mozilla produit Firefox Mobile, le célèbre navigateur pour les systèmes de téléphonie mobile comme Nokia Maemo et Android. Vous pouvez en apprendre davantage sur Mozilla Firefox Mobile à cette adresse [3].

Notes

[1] Crédit photo : Mozilla Creative Commons Paternité

[2] En attendant que nous maîtrisions Universal Subtitles, je vous encourage également à visionner la vidéo en anglais présente sur le blog d’origine, elle sera très bien agrémentée par les textes traduits ici même.

[3] Le lien d’origine sans version française : http://www.mozilla.com/en-US/mobile/




Les sous-titres faciles d’Universal Subtitles

Universal Subtitles - CC-by-sa

Framatube, comme les lecteurs assidus de ce blog le savent déjà, est une initiative lancée il y a environ deux ans, dans le but de regrouper des vidéos en rapport avec le logiciel libre et sa culture, pour en favoriser la diffusion.

Framatube s’appuie pour cela aujourd’hui sur la plateforme Blip.tv et, pas de mystère, sur le travail de bénévoles chargés de produire des sous-titres lorsque la vidéo est dans une langue étrangère, l’équipe Framalang entrant alors dans la danse [1].

Dans ce dernier cas, le travail nécessaire pour proposer la vidéo sous-titrée va au delà de la simple traduction : il faut préalablement transcrire la bande-son pour la traduire, puis synchroniser les sous-titres obtenus avec la bande-son, incruster les sous-titres et finalement encoder le tout dans un format libre. Cela demande un travail important, qui nécessite une motivation de longue haleine et plus de travail que les habituelles 6 ou 7 heures par traduction d’article publiée sur le Framablog.

D’autant que, les sous-titres étant au final incrustés dans la vidéo, tout ce travail ne peut être réutilisé pour proposer de nouvelles traductions dans d’autres langues.

Pour prendre l’analogie du logiciel, le code source qui pourrait permettre d’améliorer ou de modifier facilement le résultat n’est pas fourni : paradoxal pour un projet Framasoft !

Heureusement, la Participation Culture Foundation (fondation à but non lucratif à laquelle on doit notamment le logiciel de télévision par Internet Miro) développe « Universal Subtitles » un outil en-ligne qui simplifie grandement la tâche.

Ce projet se place sous le parrainage de la Mozilla Foundation, autre fondation à but non lucratif à qui l’on doit le fameux navigateur web Firefox et qui a initié le projet Mozilla Drumbeat pour promouvoir des initiatives comme celle-ci, visant à garder le Web Ouvert.

L’objectif d’Universal Subtitles est pour le moins ambitieux, offrir à chaque vidéo disponible sur le web un support de sous-titrage collaboratif, où chacun puisse participer au sous-titrage dans sa langue d’une vidéo rencontrée sur le web.

La solution retenue est habile puisqu’elle consiste, à partir d’une vidéo préexistante sur le Web :

  1. à proposer des outils permettant de réaliser un sous-titrage de manière communautaire dont les données sont hébergées sur les serveurs du projet,
  2. à générer un simple bout de code mélangeant JavaScript et HTML5 à ajouter sur son site pour afficher un lecteur vidéo personnalisé pour afficher les sous-titres à la volée en surimpression de la vidéo.

Les avantages sont nombreux :

  • en associant la transcription et ses traductions aux vidéos, il devient possible d’indexer, analyser et traduire l’information contenue dans ces vidéos de façon automatique (les vidéos pourront être indexées par les moteurs de recherche aussi finement que les textes);
  • le travail manuel de sous-titrage se trouve facilité et le résultat peut à tout moment être modifié, complété et amélioré par la communauté;
  • tout cela contribuant à généraliser le sous-titrage et la traduction des vidéos, bénéficiant au plus grand nombre d’une part et augmentant d’autant l’accessibilité de ce support de communication. Les personnes atteintes de handicaps visuels ou auditifs pouvant à nouveau (comme aux débuts du web) bénéficier de versions textes lisibles à son rythme ou par un vocalisateur.

Et puis, cela promet de belles batailles concernant les sous-titres communautaires de clips musicaux…

Yostral, l’un des piliers de Framalang, a testé le système et publié un journal sur LinuxFr.org que nous reproduisons ici avec son aimable autorisation :

Je viens de tester le site UniversalSubtitles.org, qui se veut le « Wikipédia des sous-titres ».

Le but est simple : faciliter le sous-titrage dans n’importe-quelle langue de n’importe-quelle vidéo se trouvant sur le web.

Voyant les problèmes que nous avons à Framalang pour être efficace en sous-titrage vidéo, chacun faisant une étape dans son coin, sauf la traduction qui se fait sur wiki, pas adapté à ça, j’ai donc fait un petit test sur une simple vidéo, en français, pour voir les possibilité de travail collaboratif de traduction et de sous-titrage.

La première étape consiste bien sûr à « importer » une vidéo. En fait on travaille directement sur une vidéo déjà en ligne. Donc pas d’upload sur le site, pas de transcodage, rien. Il suffit simplement de donner l’adresse de la vidéo souhaitée. Pour le moment, les format supportés sont Ogg, WebM, FLV et donc les sites Youtube et Blip.TV (Dailymotion et Vimeo sont en cours).

Cette vidéo apparaît ensuite dans leur « Widget » de traduction. Une page je suppose remplie de HTML5 et de javascript, qui offre une interface relativement conviviale, claire et avec des raccourcis clavier. C’est succinct, mais suffisant pour faire ce qu’on lui demande. C’est donc ici que se déroule la première des trois étapes qui mènent au sous-titrage original de la vidéo : taper les sous-titres correspondant à la vidéo. Pour ceux qui ont 42 doigts, pas de soucis, vous laissez filer la vidéo et vous entrez le texte en temps réel… pour les autres, on peut toujours faire des pauses et naviguer avant/arrière tout simplement.

La seconde étape est la synchronisation du texte que vous avez tapé précédemment. Là, la vidéo défile et on doit appuyer sur une touche à chaque fois que l’on veut que le sous-titrage passe à la ligne suivante. Ici, faut être concentré ! Bien sûr, on peut mettre en pause, revenir en arrière, mais le mieux est de faire défiler et synchroniser au fur et à mesure. Faisable, mais pas évident, surtout sur la longueur.

La troisième étape est le peaufinage, où on peut ajuster les sous-titres plus précisément. Si on s’est un peu endormi à l’étape précédente, c’est ici qu’on se réveille.

Au final on nous donne un lien permanent vers la vidéo et ses sous-titres, ainsi qu’un bout de code pour l’intégration dans une page web. La vidéo est toujours la même au même endroit et seuls les sous-titres, qu’on peut se télécharger en .srt, sont sur le site d’UniversalSubtitles.org.

À partir de cette page, on peut rajouter simplement des sous-titres dans d’autres langues, calés sur la VO. Ça veut dire qu’une fois la transcription faite et synchronisée, en anglais ou autre, la traduction en français est vraiment simplifiée : on a juste à la rentrer dans les cases en dessous de chaque ligne de sous-titres de la langue originale. On peut bien sûr la stopper puis la reprendre plus tard. On voit également sur cette page les langues disponibles liées à la vidéo et l’avancement des traductions.

Bref, c’est vraiment du sous-titrage collaboratif. Les outils sont minimalistes mais efficaces. On peut tout ré-éditer, sauvegarder, exporter. Et on peut même uploader un fichier .srt, pour ceux qui ont plus souvent l’occasion de traduire hors ligne plutôt que connectés à Internet.

Comme je l’ai déjà dit, les outils sont, pour le moment en tout cas, assez minimalistes. Par exemple on ne peut pas régler les sous-titres : la police, la couleur, l’emplacement… limitation du HTML5 ou pas encore implanté dans ce programme ? On verra. Mais ça risque de poser parfois des gros problèmes de visibilité des sous-titres. Il m’est arrivé à plusieurs reprises, sur les vidéos qu’on a placées sur Framatube, de devoir rajouter une bande noire en-bas, ou les placer en haut, pour pouvoir lire convenablement les sous-titres pour des raisons de contraste avec le fond, qui peut varier…

Un autre bémol, c’est qu’il faut s’enregistrer : il faut soit un compte Twitter, soit un compte OpenID, soit un compte Google… En fait ça ne crée pas de compte à proprement parler, mais se sert de l’existant, ce qui est vraiment un moindre mal.

En tout cas c’est un bel outil qui va nous rendre bien des services pour nos sous-titrages.

Test fait avec une vidéo de Fred Couchet, de l’April, vidéo hébergée sur Blip.tv : http://universalsubtitles.org/videos/JFyBckvaWyCE/fr/

( {"base_state": {"language": "fr"}, "video_url": "http://blip.tv/file/get/Framasoft-FredericCouchetLeRoleDeLAPRILAuxMunicipalesDe2008975.ogv"} )

Notes

[1] Le Framablog de Framasoft, qui publie les travaux des projets Framatube et Framalang, tout cela n’est pas sans rappeler un certain Batman, avec sa Batmobile garée dans sa Batcave… Mais nous nous éloignons déjà du sujet.