Le libre est une religion !

Libre religion - Art9libre.org - VxD - communiste

Voici quelques morceaux choisis d’une planche de VxD, un dessinateur qui est à l’origine du sympathique et tout frais projet art9libre.org, une plate-forme destinée à la promotion de la bande dessinée libre sur internet.

Cette planche commence ainsi : « À bien des égards le libre est une religion… »

Libre religion - Art9libre.org - VxD - infidèle

En l’occurrence aucune infidélité au libre chez art9libre.org puisque la licence est l’Art Libre ou la Creative Commons BY-SA. Par contre j’y vois là comme un petit clin d’œil à Framasoft et son approche profane 😉

Libre religion - Art9libre.org - VxD - ipod

D’ailleurs à propos de Framasoft, impossible de ne pas recopier ici un extrait de la première intervention de VxD sur nos forums (j’avais prévenu que ce blog avait aussi pour objet de verser dans dans de l’indécente autosatisfaction !). J’en ai la larme à l’œil rien qu’à la relire…

Je voulais passer vous faire un petit coucou et vous remercier, car je dois avouer que Framasoft à eu une importance capitale dans mon parcours, même si aujourd’hui je m’orientes plus sur des sites anglosaxons et ‘linux’, je dois avouer que framasoft à été ma plate forme de lancement quand j’étais étudiant et sous windows.

Je sais plus vraiment vers qu’elle période j’ai découvert le logiciel libre en trouvant blender sur un magasine (hs pcteam sur blender et gimp 2001-2002), celui si annoncait une grande collecte d’argent afin que celui ci puisses continuer son developpement librement, je me suis dis, ‘hein librement ? qu’est c’qui dis lui ?’, et aprés plusieurs recherche je suis devenu un fan de blender, plus parce qu’il s’agissait d’un logiciel libre que d’un logiciel de 3D, (mais quand je vois le monstre qu’il est devenu maintenant, wahou !).

Bref, je suis vite tombé sur Framasoft, et là decouverte sur decouverte (j’avais beaucoup de pirates, word, excel, photoshop..), un grand continent sur ordi, sans parler de gimp que je maitrises suffisemment pour être incapable de retourner un jour sur toshop. Enfin bref, j’etais bien avec mes logiciels, mais franchement j’en avais marre de windows, je me sentais comme bloqué et buggué, (je rebootais tout le temps, virus partout.. marre !) et je savais qu’il y’avais linux, je le sentais comme quelques chose de fabuleux (mentalité debian, dev à travers le monde.. wouah) mais comme je suis une loutre en informatique j’ai laissé passer du temps tout en ayant une sainte horreur de mon ordi.

Et un jour Ubuntu ‘ding’, installation avec un doigt de chaque main dans chaque trou de nez, quelques pitite galère à cause de grosse bétises dont je suis le seul responsable et aujourd’hui c’est presque deux ans sans formatages à la même vitesse que le premier jour. (j’ai fais le deuil du jeu video récent quand même, mais bon il’y’a scummvm, zsnes, exult, wine, emuldos..et je gagnes un peu de temps à glander ailleurs.) bref, l’ordi et moi grande reconciliation et peut être un peu trop geek maintenant.

Tout ce gros texte pour vous dire, continuez comme vous êtes, vous êtes tous grand !

Encore un nouvel adepte de l‘église du libre et le pire c’est qu’on n’y est pas pour rien ! Plus sérieusement un grand merci pour ce témoignage qu’on va imprimer, encadrer et garder longtemps au dessus de la cheminée 😉

Bon d’accord, il reste encore à affiner la différence entre le monde matériel et immatériel…

Libre religion - Art9libre.org - VxD - partage

Quant à ce monsieur ci-dessous, toute ressemblance avec une personne existante ne serait que pure illusion !

Libre religion - Art9libre.org - VxD - wikipedia

Si le projet art9libre.org vous intéresse il y a un forum (mais vous pouvez aussi venir en discuter avec nous sur Framagora).

Bon, tout ça c’est bien gentil mais où diable peut-on voir l’intégralité de la planche ?

Libre religion - Art9libre.org - VxD - miniature

Ici !

Longue vie à art9libre.org !

Et n’oubliez pas de nous réciter trois fois The Free Software Song avant de vous endormir.




Linux : toujours libre mais moins « bénévole » ?

GNU/Linux - ContributeursUn bon gros troll bien poilu ? Non plutôt une interrogation furtive sur le caractère réel ou mythique du logiciel libre qui serait, dit-on, principalement développé par des bénévoles passionnés[1] sur leur temps libre.

Après une étude assez poussée des principaux contributeurs de la dernière version du noyau Linux, la 2.6.20, un récent article de LWN.net intitulé Who wrote 2.6.20? affirme :

at least 65% of the code which went into 2.6.20 was created by people working for companies

Au moins 65% du code inclu dans le noyau 2.6.20 a été créé par des personnes travaillant pour des sociétés.

C’est plus une conjecture qu’une réelle affirmation parce qu’il n’est pas toujours aisé de déterminer l’origine des contributeurs, ni de savoir si ils ont participé sur leur temps de travail ou non. La méthode de l’auteur est avant tout de prendre la terminaison de l’adresse mail des contributeurs. Si elle se termine par ibm.com alors il le fait entrer dans la catégorie "IBM". Si une telle adresse fait défaut mais qu’il est de notoriété publique qu’un tel travaille pour un tel alors il est mis lui aussi dans une case. Il va même jusqu’à envoyer directement un mail à certains contributeurs pour en savoir plus sur leur appartenance.

Cette hypothèse de travail vaut ce qu’elle vaut mais du coup l’article exhibe des tableaux avec une minorité de bénévoles (le champ None) et une majorité d’employés (pour des sociétés telles qu’IBM, Red Hat, Novell, Google, Intel, Nokia, Oracle, HP, etc..). Ce qui sous-entend que ces personnes ont développé sur leur temps de travail et donc ont été payées pour cela par leur employeur.

Il me semble évident que la majorité des logiciels libres sont encore le fruit du travail bénévole de développeurs sur leur temps libre (comme il semble tout aussi évident qu’on ne sait plus très bien ce qu’est un bénévole et son temps libre à l’ère de la société de l’information où heures de bureau et heures de travail ne coïncident plus vraiment).

Mais est-ce encore le le cas pour les gros gros projets comme le sont devenus Linux, Mozilla ou OpenOffice.org ? Et comme ce sont justement ces exemples-là qui sont le plus souvent cités pour expliquer et illustrer le logiciel libre au néophyte, ne devrions-nous pas nuancer cette image un peu romantique des développeurs bénévoles connectés les uns les autres via le réseau pour produire seuls un logiciel libre de haute qualité ?

Ne serait-il pas plus conforme à la réalité d’évoquer désormais pour eux une sorte de coopération ou convergence d’intérêts entre une communauté de bénévoles et des sociétés commerciales classiques pour produire de toutes les façons quelque chose d’ouvert qui reste dans le pot commun ?

Finalement le seul gros projet libre qui reste majoritairement bénévole ne serait-il pas… Wikipédia ?!

Notes

[1] On pourra lire à ce sujet L’Éthique hacker de Pekka Himanen.




Que l’Estrémadure libre fasse école !

GnuLinEx - Iberia

Le Framablog est souvent porté sur l’éducation, occupation officielle de votre serviteur oblige.

Résistances et avancées

Par la négative on peut une fois de plus se focaliser sur la société Microsoft pour stigmatiser sa politique commerciale dans nos universités et les atternoiements d’un gouvernement qui ferait mieux de s’inspirer des recommandations d’un autre gouvernement[1].

Par la positive, on peut se féliciter du déploiement toujours plus fréquent mais pas forcément très médiatisé de solutions libres dans nos écoles (voir par exemple le sympathique petit blog Ubuntu en salle des profs).

Cependant, en France, cela s’apparente à du coup par coup à l’intérieur d’une politique générale peu cohérente et surtout frileuse voire parfois carrément méfiante vis-à-vis du logiciel libre. On sait bien pourtant que le mouvement est inéluctable et risque d’ailleurs de s’accélérer avec la sortie de Windows Vista qui obligera d’étudier d’encore plus près les alternatives (vu les coûts matériels qu’exige le trop gourmand nouveau système d’exploitation de Microsoft).

Hypothèse

Soit, d’accord. Imaginons qu’on ait majoritairement du logiciel libre dans les ordinateurs de nos écoles. Ce sera long et il va encore y avoir de nombreuses résistances à convaincre ou écarter (et on y travaillera ensemble) mais, je le répète, c’est pour moi et depuis longtemps une histoire écrite d’avance.

Aura-t-on gagné pour autant ?

Pas forcément parce qu’on peut très bien passer pédagogiquement à côté de tout ou partie de ce qu’offre les nouvelles technologies d’aujourd’hui (surtout si l’on se contente d’avancer l’argument financier pour migrer vers le libre).

Si c’est juste pour laisser chaque élève dans son coin mettre en forme (certes sur OpenOffice.org) le cours magistral du prof pour faire plus joli que dans son cahier, alors c’était peut-être pas la peine de dépenser tant d’énergies. Mais si c’est pour insérer son texte dans un projet collectif de type wiki accompagné par le prof et toujours accessible sur le net, alors ça peut devenir beaucoup plus intéressant.
Ce que nous appelons à Framasoft l’état d’esprit du libre est une notion floue aux contours mal définis. Nous pensons cependant qu’il serait souhaitable de le voir d’une manière ou d’une autre pénétrer plus encore l’école car il est fort probable qu’on touche là quelque chose d’important pour les générations futures.

ExtraMad’Hourra !

C’est en tout cas pour toutes ses raisons que le cas de la petite région espagnole de l’Estrémadure est exemplaire.

Je ne sais si la réalité colle totalement à celle décrite par ces reportages mais on tient là (enfin) une politique globale à grande échelle qui non seulement met techniquement en place et utilise massivement du logiciel libre mais forme ses enseignants et s’interroge sur les potentialités pédagogiques des outils logiciels disponibles.

Ces deux reportages semblent déjà vieux mais nous invitons toute personne intéressée de près ou de loin à la question éducative à y jeter un coup d’oeil (et, le cas échéant à faire circuler l’information) car il est des pays et des régions qui malheureusement ne se sont pas spécialement améliorés dans l’intervalle, loin s’en faut.

Reportage EuroNews

Le premier est un documentaire d’EuroNews réalisé en octobre 2003.

—> La vidéo au format webm

Squeak in Extremadura

Le second, tourné en novembre 2005, traite de l’utilisation de l’excellent logiciel libre Squeak en classe dans le cadre du projet Linex de l’Estrémadure (en anglais mais avec la diction parfaite de la demoiselle et le sous-titrage, on s’en sort très bien).

—> La vidéo au format webm

Merci donc à l’Estrémadure, véritable pionnier d’une politique publique progressiste et citoyenne en nouvelles technologies[2].

Comme qui dirait… La route est longue mais la voie est libre.

Quelques liens connexes

Sur Squeak

Sur l’Estrémadure et le libre

Sources des reportages

Notes

[1] On peut également déplorer le tout récent et pas forcément ultra pertinent choix du Café Pédagogique de faire confiance aux technologies Microsoft (.asp, .wma, .wmv) pour son nouveau et très attendu site web.

[2] L’illustration est une opération de promotion de gnuLinEx que l’on pouvait trouver dans certains avions de la compagnie Iberia cet été (avec CD présent sur le siège de chaque passager et ce slogan sé legal, copia gnuLinex autrement dit Soyez légal, copiez gnuLinEx !).




Quand l’académicien Michel Serres valide Wikipédia

Miche Serres - Wikipedia - Public Domain

L’enthousiasme communicatif de l’académicien Michel Serres[1] lorsqu’il évoque l’encyclopédie libre Wikipédia fait vraiment plaisir à voir.

En l’occurrence cela fait surtout plaisir à entendre (et de se dire que nous n’étions sûrement pas les seuls) puisque nous vous proposons ci-dessous la reproduction de l’émission de France-Info Le sens de l’info du 25 février dernier[2].

Prenant le contre-pied de bon nombre d‘experts dubitatifs qui soulignent à l’envie la question du vandalisme, Michel Serres[3], littéralement enchanté par l’entreprise Wikipédia, nous livre ici une chronique optimiste et humanisme, apportant en quelque sorte sa caution d’intellectuel à l’un des plus beaux projets collectifs de notre temps.

Notes

[1] La photographie d’illustration est elle aussi issue de Wikipédia.

[2] Peut-on arguer d’une sorte de fair use à la française lorsqu’il s’agit d’émission de la radio publique nationale ?

[3] Signalons également cette très intéressante conférence de Michel Serres Les nouvelles technologies, que nous apportent-elles ? enregistrée à l’École Polytechnique le 1er décembre 2005.




Quand les geeks commandent une pizza

Reality - Pizza

Pizza Party 0.1 beta : De la ligne de commande pour commander au plus vite votre pizza (en s’économisant le long passage sur le site web du vendeur).

Voilà un logiciel tout ce qu’il y a de plus libre qui ne risque pas de torde le cou aux clichés sur les geeks ![1]

Là où le bas blesse c’est que ça ne concerne qu’une seule chaîne de pizza à domicile. Ceci dit ça a un petit côté didactique pour ceux qui n’y entravent rien à rien à la ligne de commande.

Je vous laisse imaginer ce que pourrait être la future version stable 1.0 😉

Notes

[1] Une pizza gratuite à celui qui nous traduit en premier le texte de l’image.




Montrez-nous le code !

Puisque M. Steve Ballmer persiste à diffuser le FUD l’idée que Linux exploite la propriété intellectuelle de Microsoft, le site Show Us The Code vient de voir le jour avec ce simple objectif : demander à Microsoft de nous montrer le code en question, histoire que nous soyons fixés sur la véracité du propos.

Une traduction de GaeliX (pour Framalang).[1]

running a trace - losiek - CC-BY - flickr

Lettre ouverte à Steven Ballmer

Les propos que vous avez tenus, encore et encore, sur le fait que Linux viole la propriété intellectuelle de Windows, ont beaucoup retenu l’attention de la communauté Linux. Et ce n’est pas seulement ça, puisqu’il est rapporté que Microsoft a convaincu des entreprises de payer pour une licence Linux que vous ne pouvez fournir.

Par conséquent, ce site va servir de réponse à cette accusation, et servir de support à une requête. Une requête toute simple, puisque vous, Microsoft, assurez être sûrs de votre bon droit. Montrez-nous le Code.

Si les développeurs Linux sont mis au courant de l’existence de ce code, alors ce code peut être oublié et Linux peut re-écrire les parties impactées de son noyau ou de son système d’exploitation. C’est une requête assez simple et d’une banale courtoisie. Pourquoi faire autant de vagues avec des menaces de procès, menaces qui coûteront au tribunal autant à Microsoft qu’aux défendeurs ? Cela manque de logique, surtout quand on sait que de nombreux développeurs de par le monde se feraient un plaisir d’aider Microsoft à résoudre ce problème. Ne devez-vous pas, vis-à-vis de vos actionnaires, travailler avec d’autres pour leur garantir que leur propriété intellectuelle n’est pas violée ?

En outre, nous avons l’impression que vous souhaitez travailler avec la communauté Open-Source. C’est à cela que sert le Port 25[2], n’est-ce pas ? C’est de cela qu’il s’agit dans l’accord avec Novell, n’est-ce pas ? C’est votre chance. Si vous avez raison, vous allez faire taire des milliers et des milliers de défenseurs de l’Open-Source et inciter vos concurrents à retourner ciel et terre pour ne pas toucher à votre propriété intellectuelle.

Les membres de la communauté Linux ne veulent pas de votre code. Nous ne recherchons pas les procès. Nous ne voulons pas de code non-libre. Et plus, pour votre consternation, nous ne voulons pas de code spécifique à Microsoft.

C’est cela que nous demandons. Nous demandons l’appui de la communauté Linux. Nous en appelons à Richard Stallman, Linus Torvalds, Larry Page, Sergey Brin, Dr. Eric Schmidt, Mark Shuttleworth, Kevin Carmony, and Matthew Szulik, ainsi qu’à tous les développeurs de chaque distribution Linux et à toutes les entreprises qui se sentent menacées par vos procès inexistants :

Faire le maximum de publicité pour demander à Microsoft de montrer le code Linux qui viole sa propreté intellectuelle avant le 1er Mai 2007.

Combien de sociétés, combien d’organismes, combien de membres de la communauté, vont dénoncer votre bluff, Steven ?

Nous ne sommes pas les premiers (1, 2) à vous demander cela, mais nous voulons passer au cran supérieur. Si vous ou Microsoft ne pouvez pas répondre avant la date mentionnée, d’aucuns comprendront que vos menaces et allégations étaient sans fondement et diffamatoires. Et toute personne attentive aux marchés financiers devra en faire de même.

Bonne chasse au code. Le moteur de recherche de brevet Google peut peut-être vous dépanner.

Notes

[1] L’illustration est un détail d’une photographie de losiek intitulée running a trace issue de Flickr et sous licence Creative Commons BY.

[2] NDT : le port utilisé pour l’envoi des mails.




La guerre des blondes n’aura pas lieu !

Caricature Flavie Flament - pub TF1 - Pfelelep

My name is Flavie et je vends du temps de cerveau disponible… [1]

My name is Sandy and I switched to Linux… [2]

Notes

[1] Si vous souhaitez commenter, décrypter, critiquer avec nous cette magnifique publicité rendez-vous sur Framagora.

[2] L’illustration caricature est de Pfelelep.




Vista ou Linux ? Quand la télévision belge respecte la parité

Alors un clic alternatif ou un clic très commercial de Microsoft, à vous de choisir finalement…

C’est ainsi que se termine ce double reportage de la RTBF qui évoque bien entendu la sortie de Windows Vista mais qui enchaîne illico sur une présentation de Linux.

Comme souvent c’est l’argument financier qui est mis en avant mais on ne va pas trop faire la fine bouche parce que rarissimes ont été les grands médias qui ont fait le choix de présenter des alternatives au moment de l’inauguration en grandes pompes du nouveau système d’exploitation de Microsoft.

Petite séance de rattrapage pour ceux qui n’auraient pas vu ce journal télévisé de la télévision publique belge du 30 janvier dernier.

—> La vidéo au format webm

Alors comment expliquer que nonante % des PC sont encore équipés de produits Microsoft ?

Je vous le demande…