Geektionnerd : Curiosity

Et si on trouve de la vie sur Mars, on y posera un brevet ou un droit d’auteur ?

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Source : La NASA censurée sur YouTube pour piratage de sa propre vidéo (Numerama)

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Apparition de monnaies alternatives en Grèce boostées par le Net et l’Open Source

Les systèmes d’échange local (ou SEL) existent depuis bien longtemps.

Dans la situation actuelle de la crise européenne, ils pourraient bien retrouver une seconde jeunesse grâce au réseau et à son esprit libre.

Apostolos - CC by-sa

La montée des monnaies open source en Grèce

Open-source currencies on the rise in Greece

Zachary Caceres – 25 juillet 2012 – Radical Social Entrepreneurs
(Traduction : Amine Brikci-N, brieuc, volk, Tonio, YoDigue, Mnyo, Gatitac, KarmaSama, Uflex)

Dans l’ombre de la crise européenne, les habitants de la ville grecque de Volos prennent leur avenir monétaire en main.

Theodoros Mavridis et d’autres Grecs à court d’euros ont mis en place un système de monnaie locale appelé TEM, acronyme pour « Unité Alternative Locale » en grec.

Même si la Grèce est en panne d’euros, les Grecs ont encore des biens et des services utiles à s’échanger. Mais sans euros sonnants et trébuchants pour les payer sur le marché local, tout le monde est obligé de faire du troc : une semaine de cours de piano contre les ¾ d’une chèvre.

C’est là que le TEM intervient

Après avoir créé un compte, les membres échangent entre eux en utilisant les crédits TEM. Les nouveaux membres ont droit à un découvert d’au plus 300 TEM, ce qui constitue dans les faits un emprunt à taux 0 accordé par la communauté. Ce n’est qu’en proposant des biens demandés et des services en retour que les nouveaux membres pourront renflouer leur compte et continuer à faire des échanges.

Les crédits sont créés suivant ces règles lorsqu’un nouveau membre arrive : nul besoin de banque centrale ou d’autorité de régulation monétaire.

L’idée derrière les sytèmes alternatifs comme TEM n’est pas nouvelle. Les systèmes « clubs de troc » ou « SEL » existent déjà depuis un bon moment déjà. C’est dans des conditions d’extrême disfonctionnement monétaire que ces systèmes fonctionnent le mieux : l’Argentine a ainsi vu un développement national des clubs de troc pendant les différentes crises du peso à la fin des années 90 et au début des années 2000.

Ces systèmes ont néanmoins montré leurs limites par le passé.

Les clubs de troc obligent les gens à se rencontrer physiquement pour un marché du type « foire au bestiaux”. Cela a malheureusement limité les échanges à ceux où l’on pouvait être présent à un endroit précis, à un moment précis. L’utilisation de crédits papier fut une autre faiblesse majeure. La contrefaçon causa des accès d’inflation et éroda la confiance dans les clubs de crédit argentins.

Malgré les difficultés, M Marividis et ses congénères ont résolu la plupart de ces problèmes en hébergeant intégralement le système sur un réseau informatique.

A son arrivée le nouveau membre accède à la base de données de la communauté. Celle-ci a été conçue avec des logiciels open source et est hébergée sur un serveur néerlandais bon marché, ce qui permet de maintenir des frais de gestion faibles.

Le système en ligne permet aux utilisateurs d’accèder à la liste complète des acheteurs et des vendeurs (non sans rappeler Craiglist) ainsi que de noter les autres membres après chaque transaction. Le système de réputation devient particulièrement important compte tenu de la multiplicatiopn par huit du nombre de membres l’année dernière, ce qui a rendu le réseau plus impersonnel

Les transactions réelles ont lieu sous forme de virements d’un compte utilisateur à un autre. Pour éviter la fraude et assurer la transparence, les soldes utilisateur sont archivés dans une base de données accessible à tous. À l’heure actuelle, le TEM reste un complément à l’économie officielle et non pas une alternative. Contrairement à d’autres projets de monnaie alternative comme Bitcoin, les crédits TEM ne constituent pas réellement une monnaie. Ils sont d’un usage limité pour l’épargne puisque les comptes sont plafonnés et que le système n’offre pas de moyen de prêter avec intérêts

Mais si les choses empirent, ce système et les monnaies similaires vont devenir de plus en plus importantes pour les Grecs mis à l’écart de l’économie classique. Ces expériences pourraient aussi servir de base pour de prochaines innovations monétaires.

Et si les choses empirent ?

Les Grecs auront à déterminer en qui ils ont le plus confiance en ce qui concerne leur monnaie : Bruxelles, Athènes ou eux-mêmes.

Crédit photo : Apostolos (Creative Commons By-Sa)




Geektionnerd : Réforme Quadrature

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Source : Eléments pour la réforme du droit d’auteur et des politiques culturelles liées (La Quadrature du Net)

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




4 millions de vidéos YouTube prêtes à être remixées grâce à leur licence libre

Vous l’ignoriez peut-être mais l’été dernier YouTube a jouté la possibilité de placer les vidéos sous licence Creative Commons Attribution (CC BY), et uniquement celle-ci pour favoriser au maximum le réutilisation sans entrave.

Tout est bien expliqué sur cette page.

Résultat des courses, un an plus tard, ce sont plus de quatre millions de vidéos de la célèbre plateforme qui sont disponibles sous cette licence libre.

Une initiative à faire connaître et encourager…

YouTube - Creative Commons By

Voici votre invitation à réutiliser et remixer les 4 millions de vidéos Youtube sous Licence Creative Commons

Here’s your invite to reuse and remix the 4 million Creative Commons-licensed videos on YouTube

Cathy Casserly – 25 juillet 2012 – YouTube Blog
(Traduction : Tibo, Gatitac, KarmaSama, Arnaud, Mnyo)

Aujourd’hui, notre billet d’invité provient de Cathy Casserly, CEO de Creative Commons (CC) pour une mise au point à propos des vidéos en CC BY sur Youtube.

Quatre millions de vidéos sous licence Creative Commons publiées sur YouTube attendent d’être réutilisées, remixées et réimaginées – plus de vidéos que n’importe où ailleurs dans le monde.

Depuis que la plateforme de vidéos en Creative Commons a été lancée sur YouTube il y a un an, vous avez ajouté l’équivalent de 40 ans de vidéos au mix. N’importe qui, n’importe où, peut modifier, utiliser comme base et partager les vidéos de la plateforme librement et gratuitement grâce à la licence Creative Commons Paternité connue également sous le sigle CC-BY.

Vous avez besoin d’une intro professionnelle pour votre vidéo de vacances à San Francisco ? Peut-être de magnifiques images de la lune pour votre projet de sciences ? Ou alors d’un écureuil qui mange une noisette pour votre nouveau tube dubstep ? Tout ceci, et même plus, est disponible pour inspirer, et même s’ajouter, à votre création. Grâce à CC-BY, c’est facile d’emprunter les séquences vidéos d’autres personnes et de les insérer dans les vôtres parce que la licence vous donne la permission spécifique de le faire, tant que vous créditez le créateur original.

Vous pouvez transmettre l’esprit Creative quand vous déposez votre vidéo, en choisisant de la publier sous licence CC-BY, pour que les autres puissent réutiliser et remixer votre séquence avec l’éditeur de vidéo YouTube. C’est là que le jeu commence pour de vrai. Imaginez que votre séquence soit réutilisée par des étudiants à Bombay, un cinéaste à Mexico, ou par un réalisateur de clip musical à Détroit. En autorisant d’autres personnes à jouer avec vos vidéos, vous déposez ces dernières dans un bac-à-sable géant et démarrez de ce fait une équipe mondiale de co-auteurs. Nous aspirons tous à créér et contribuer : maintenant vous pouvez entrer dans la danse et ouvrir la porte à l’imagination collective.

Prêt à commencer à ajouter la license CC-BY à votre vidéo YouTube originale ? Si vous voulez donner à la communauté YouTube les droits de réutiliser et d’éditer votre vidéo, sélectionnez « Creative Commons Attribution license » dans le menu « Licence et propriété des droits ». Dès aujourd’hui, vous avez aussi la possibilité de poster vos vidéos sous la licence CC-BY par défaut. Pour plus d’informations, veuillez visiter la page « YouTube’s Creative Commons ».

Invitée du blog Youtube, Cathy Casserly, PDG de Creative Commons a regardé récemment « Riding the booster with enhanced sound ».




Et si la « catastrophe » Windows 8 profitait aux jeux sous Linux ?

On le sait, le manque de jeux disponibles nativement sous GNU/Linux est l’un des freins à sa massive adoption.

L’arrivée de Windows 8, prochain système d’exploitation de Microsoft, peut pourtant (et paradoxalement) changer la donne. Non seulement la nouvelle interface Metro risque d’en déstabiliser plus d’un mais en plus le contrôle accru des applications via le futur « Windows Store » pourrait pousser de plus en plus d’éditeurs de logiciels à s’intéresser aux alternatives libres et ouvertes.

C’est ainsi que le très respecté concepteur de jeux vidéos Gabe Newell a récemment décidé de joindre la critique à la pratique en portant par précaution plusieurs titres sous GNU/Linux (dont le célèbre Left 4 Dead 2).

Espérons que cette heureuse initiative ne reste pas isolée…

Comedy Nose - CC by

Newell de Valve : Windows 8, « la catastrophe » qui pousse Valve à supporter Linux

Valve’s Newell: Windows 8 “catastrophe” driving Valve to embrace Linux

Peter Bright – 25 juillet 2012 – ArsTechnica
(Traduction Framalang : Lolo le 13, esperolinuxien, Amine Brikci-N, ZeHiro, Martin)

Le portage de Steam sur Linux est une protection contre l’échec de Windows 8.

Le directeur de Valve – ancien employé de Microsoft – Gabe Newell a qualifié Windows 8 de « catastrophe pour tout le monde, qu’on soit acteur ou utilisateur de PC » lors d’une conférence consacrée aux jeux vidéos, le Casual Connect à Seattle. Le PDG de Valve a poursuivi en indiquant que, en conséquence de l’apparition de Windows 8, « nous allons perdre une partie des PC/OEM, qui quitteront le marché. Je pense que les marges vont être réduites à néant pour un nombre certain d’entreprises ».

Gabe Newell fait valoir que l’un des derniers éléments qui empêchent les gens de passer sous Linux est le manque de jeux. Valve travaille actuellement à porter Left 4 Dead 2 et d’autres titres Steam sous Linux, dans une dynamique que Newell décrit comme une « stratégie de couverture ». Si ses prédictions sur Windows 8 se vérifient, il déclare qu’il « sera bon d’avoir des alternatives pour se protéger contre cette éventualité. »

La piètre opinion que Newell porte sur le prochain système d’exploitation majeur de Microsoft est connue depuis quelques temps. Quand Michael Larabel de Phoronix a visité le campus de Valve à Bellevue, dans l’état de Washington, en avril de cette année pour prendre connaissances des efforts de la société à porter Steam sur Linux, il avait indiqué que la « vision négative de Newell pour Windows 8 et l’avenir de Microsoft était impressionnante ».

Newell n’est pas une tierce partie désintéressée. Valve tire de l’argent des commissions qu’il prend sur les ventes de Steam. Windows 8, avec son « Windows Store » intégré, concurrence cette source de revenus. Des fonctionnalités, comme une intégration au Xbox Live, pourraient rendre le « Windows Store » et Windows 8 plus attrayants pour les joueurs et les développeurs, au détriment de Steam.

Cependant, l’autre aspect de ce « Store » – sa nature fermée et contrôlée – l’inquiète également. Il a attribué le succès de Valve à la nature ouverte du PC, indiquant que cette société « n’existerait plus » sans le PC ou sans « l’ouverture de la plateforme ». Cette ouverture est aujourd’hui menacée. Newell affirme qu’il existe une « forte tentation » à fermer la plateforme, car les développeurs « voient ce qu’il peuvent tirer de celle-ci lorsqu’ils en limitent l’accès à la concurrence, et ils se disent C’est vraiment excitant ».

Crédit photo : Comedy Nose (Creative Commons)




Geektionnerd : HTML 5 fork

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Source : HTML5 : deux versions pour diviser les développeurs (Numerama)

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Comment ouvrir 4 millions de chambres d’hôtel en quelques lignes de code

Nous avons consacré un billet à la (merveilleuse) histoire du libre circuit imprimé Arduino.

Puis, tout récemment, nous avons mis en exergue une conférence TED de l’un de ses créateurs qui s’enthousiasmait de la diversité et originalité des projets dérivés d’Arduino.

Il aurait pu ajouter celui-ci…

PS : Alors, Ritz ou Carlton cet été pour les vacances ?

Cory Doctorow - CC by-sa

Un hacker « black hat » peut ouvrir 4 millions de chambres d’hôtel grâce à un microcontrolleur Arduino

Black Hat hacker gains access to 4 million hotel rooms with Arduino microcontroller

Sebastian Anthony – 25 juillet 2012 – ExtremeTech
(Traduction Framalang : esperolinuxien, ZeHiro, Martin)

Mauvaise nouvelle: Pour moins de 50$ de matériel et un petit peu de programmation, un hacker peut ouvrir, instantanément et sans laisser de trace, des millions de chambres d’hôtel protégées par une carte-clé.

Ce hack a été présenté par Cody Brocious, un développeur de chez Mozilla, à la « Black Hat Security Conference » de Los Angeles. 4 millions de chambres d’hôtel sécurisées par les serrures programmables à carte vendues par Onity sont menacées. Selon Bocious, que l’on devrait réprimander pour ne pas avoir divulgué le hack à Onity avant de le rendre public, il n’y a pas de correction facile par une mise à jour du firmware. Si les hôtels veulent sécuriser les chambres de leurs clients, chaque serrure devra être changée.

Le hack est entièrement détaillé sur le site internet de Borcious, mais en quelques mots : à la base de chaque serrure Onity se trouve un petit port alimentation DC (simplement identique à celui de votre vieux téléphone Nokia). Ce port est utilisé pour recharger la batterie de la serrure, et pour programmer cette dernière avec le « sitecode » de l’hôtel – une clé 32-bit identifiant celui-ci. En connectant un microcontrolleur Arduino dans le port DC, Brocious a trouvé qu’il pouvait simplement extraire cette clé 32-bit de la mémoire de la serrure. Aucune authentification n’est requise – et la clé est enregistrée à la même place dans chaque serrure Onity.

Le meilleur : en introduisant ce code 32-bit dans la serrure… elle s’ouvre ! D’après Brocious, 200 millisecondes sont simplement nécessaires pour lire le “sitecode” et ouvrir la serrure. « Je le branche, l’allume, et la serrure s’ouvre » confie Brocious. Sa mise en œuvre actuelle ne fonctionne pas avec toutes les serrures, et il ne compte pas mener plus loin ses investigations, mais ses documents de recherche prouvent de manière très claire que les serrures Onity, assez ironiquement, ne disposent même pas de la sécurité la plus élémentaire.

J’aimerais pouvoir dire que Brocious a consacré des mois à ce hack, pratiquant une rétro-ingénierie minutieuse du protocole des serrures Onity, mais la vérité est bien plus triste. « Avec cette simplicité enfantine, je ne serais pas surpris si un millier d’autres personnes avait trouvé la même vulnérabilité et l’avais vendue à d’autres gouvernements » déclare Brocious, dans une interview accordée à Forbes. « Un stagiaire à la NSA pourrait trouver cela en cinq minutes. »

C’est de cette manière qu’il justifie la divulgation au public de la vulnérabilité : si les agences de sécurité et les milices privées ont déjà accès à des millions de chambres d’hôtel, alors de cette manière Brocious contraint Onity a corriger son erreur. Informer le public signifie aussi que nous pouvons trouver d’autres méthodes pour sécuriser nos chambres – avec des chaînes ou des verrous blindés à l’intérieur des chambres par exemple.

Concernant la justification d’Onity pour un tel manquement à la sécurité, personne ne sait. Généralement, tant que les affaires roulent, sécuriser un système est une dépense inutile – jusqu’à ce que celui-ci soit hacké. Ce genre de vulnérabilité n’a rien d’extraordinaire venant d’une entreprise traditionnelle – en général, une entreprise n’embauche un spécialiste de la sécurité qu’après avoir connu un hack surmédiatisé. Pour une entreprise dont le rôle est de sécuriser le sommeil de millions de personnes chaque nuit, Onity aurait pu faire preuve d’un peu plus de précautions.

Crédit photo : Cory Doctorow (Creative Commons By-Sa)




Les administrations qui n’utilisent pas de standards ouverts travaillent contre celles qui le font

Issue d’un blog de la Commission européenne dédié à l’interopérabilité, la citation titre de ce billet révèle une fois de plus les difficultés que rencontrent les institutions souhaitant migrer vers le Libre.

Trois exemples, en Allemagne, Hongrie et Belgique, témoignent malheureusement du blocage du processus dont la cause principale est à chercher dans l’adoption antérieure de la suite Microsoft Office et de ses formats fermés (ou faussement ouverts).

Et tout ceci pris sur les deniers publics…

Vinoth Chandar - CC by

La migration des institutions vers l’open source est entravée par des problèmes d’interopérabilité


Interoperability problems frustrate authorities’ move to open source

Gijs Hillenius – 20 juillet 2012 – Joinup (European Commission)
(Traduction Framalang : Poupoul2, Martin, Quentin)

Les dépendances aux logiciels propriétaires des gouvernements européens, nationaux et locaux continuent de freiner les municipalités qui essaient de se séparer des carcans de leurs éditeurs en passant à l’open source. On trouve des exemples récents dans les municipalités de Fribourg en Allemagne, de Miskolcs en Hongrie et de Schoten en Belgique.

Le principal problème dans ces trois municipalités est l’interopérabilité des documents. Ce qui est grave, c’est que cela a amené la ville allemande de Fribourg à reconsidérer son usage actuel de la suite bureautique open source LibreOffice. Elle est en train d’étudier le retour à l’omniprésente suite bureautique propriétaire. Un porte-parole de la ville a annoncé plus tôt dans la semaine qu’une étude des problèmes de la suite bureautique sera livrée au conseil municipal en septembre.

La dépendance aux formats de documents et aux suites bureautiques propriétaires de toutes les autres administrations publiques est également la cause de problèmes pour la ville de Miskolcs. La ville hongroise utilise OpenOffice, une alternative à LibreOffice. Dans une étude que Joinup publiera dans les tous prochains jours, les officiels de la ville disent que dans quelques cas, l’administration est contrainte de revenir à la suite propriétaire, pour s’assurer que les documents et les macros embarquées soient compatibles : « Nous aimerions pouvoir demander à nos partenaires d’arrêter de nous envoyer des documents contenant des macros. La leçon que nous avons apprise ici est que des facteurs externes rendent impossible la migration totale vers des logiciels open source. »

Le même problème freine la ville belge de Schoten, confirme Jan Verlinder, le chef du département informatique de la ville. « La majorité des administrations publiques prend la voie facile et continue d’utiliser et de mettre à jour ses logiciels propriétaires. Les responsables de ces organisations informatiques ne semblent pas se préoccuper du fait qu’il s’agit de décisions coûteuses. En plus des coûts immédiats, cela force également leurs organisations à payer pour les mises à jours suivantes ».

Cependant, les administrations publiques prennent progressivement conscience des coûts du verrouillage des éditeurs, selon Verlinden. « Nous sommes de plus en plus approchés par d’autres gouvernements qui veulent également utiliser de l’open source pour résoudre ce problème ».

Verlinden : « Mais en réalité, les administrations qui n’utilisent pas de standards ouverts travaillent contre celles qui le font. »

« Changer pour un format de document ne dépendant pas d’un seul éditeur serait un excellent premier pas. Ça ne réclame même pas beaucoup de modifications aux logiciels ». En 2006, le gouvernement fédéral belge a rendu obligatoire l’utilisation d’un tel format, l’Open Document Format pour les documents échangés entre les administrations publiques « En pratique, il est à peine utilisé », fait remarquer Verlinden.

Crédit photo : Vinoth Chandar (Creative Commons By)