Songbird ou l’alternative libre à iTunes

RossinaBossioB - CC bySongbird (fiche Framasoft) est aussi bien un logiciel multiplate-forme de gestion de bibliothèque musicale, un lecteur audio et un navigateur web basé sur Firefox. Prometteur dès son origine, il vient enfin de passer en version 1.0 et représente désormais une réelle et crédible alternative à iTunes d’Apple (qui, aussi cool soit-il, a fortement tendance à verrouiller le marché et les technologies associées).

Pour marquer l’évènement mais aussi vous inciter à l’essayer nous avons choisi de traduire un article qui met en avant ce que sait faire Songbird[1] mais que ne sait pas faire iTunes. Car nombreuses sont les fonctionnalités originales qui sont susceptibles de vous apporter une expérience musicale nouvelle[2] sur internet.

Songbird : dix fonctions qu’on ne trouve pas dans iTunes

10 Things Songbird Does That iTunes Can’t

Adrian – 6 décembre 2008 – AudioJungle.net
(Traduction Framalang : Don Rico et Daria)

Songbird est récemment passé en version 1.0, avec pour mission d’être à iTunes ce que Firefox est à Internet Explorer. La recette consiste à s’inspirer du concept de base d’un programme fermé et privatif, et d’en faire quelque chose d’ouvert, d’extensible et de plaisant à utiliser. Songbird a pour objectif de « rendre le pouvoir au peuple ».

Apparu en février 2006, Songbird est de cinq ans le cadet de l’iTunes d’Apple, et ne propose pas encore d’équivalent pour chacune de ses fonctionnalités. La prise en charge des iPod, des podcasts et des pochettes d’album, ainsi que la stabilité sont ainsi considérées comme en version bêta et nécessitent encore quelques améliorations. L’encodage de CD, la surveillance des dossiers et la prise en charge de la vidéo manquent encore à l’appel.

Les atouts propres à Songbird en font néanmoins un excellent lecteur multimédia dans l’univers du Web 2.0. C’est un outil flexible que se doit de posséder tout mélomane qui se sert du Web pour l’exploration des nouveautés musicales. Sa façon de fonctionner avec les sites et les blogs consacrés à la musique me semble particulièrement digne d’intérêt. Songbird a bouleversé la façon dont j’envisage la découverte et l’écoute de musique en ligne.

Voici quelques-uns des atouts de Songbird.

1. La navigation par onglets.

À l’instar de la plupart des navigateurs modernes, Songbird propose la navigation par onglets. Si l’on ne peut écouter qu’un seul morceau à la fois, on est en droit de s’interroger sur l’intérêt de s’essayer au multitâche dans un lecteur audio. Eh bien figurez-vous que j’ai trouvé ce système d’onglets bien plus utile que je ne m’y attendais.

Avec ma bibliothèque ouverte dans un onglet, j’ai pu en même temps, dans d’autres onglets, modifier mes préférences, installer des modules complémentaires, parcourir les différents « plumes » (NdT : les thèmes de Songbird) disponibles, et surfer sur Internet. Ce système se révèle aussi fort utile pour afficher des photos Flickr et des vidéos YouTube de l’artiste que l’on est en train d’écouter.

2. Les Plumes (thèmes ou skins)

Basé sur Firefox, Songbird partage nombre de ses points forts, et parmi eux les thèmes, qui dans Songbird s’appellent des « plumes » (NdT : on pourrait aussi dire «  plumages »). Diverses plumes sont déjà disponibles, y compris quelques sympathiques thèmes sombres, un thème de style iTunes, et un autre inspiré par Vista Aero.

À mesure que Songbird gagnera en popularité, nul doute que la communauté en créera des centaines d’autres. Cette fonctionnalité à elle seule attirera ceux qui accordent de l’importance à la créativité et à l’originalité.

3. Les modules complémentaires (extensions ou plugins)

Si vous ne trouvez pas dans Songbird la fonction qui vous intéresse, vous pouvez toujours installer ou créer un module complémentaire. Parmi les extensions déjà disponibles, on trouve :

  • LyricMaster, qui affiche les paroles d’une chanson afin que vous puissiez chanter en même temps. J’attends avec impatience que quelqu’un concocte une extension permettant de faire défiler la grille d’accords.
  • MediaFlow, qui est semblable au CoverFlow d’Apple.
  • La prise en charge des iPod, qui m’a paru fonctionner à merveille lorsque je l’ai essayée avec l’iPod d’un copain.
  • Livetwitter, qui ajoute la prise en charge de Twitter, de MSN/Windows Live Messenger, de Pidgin et de Mercury.
  • Last.fm Album Art, qui vous évitera peut-être de perdre des heures à traficoter sur le Web pour compléter votre collection.

4. Transformez une page Web en liste de lecture (playlist)

Songbird inclut un navigateur basé sur Firefox, possédant des fonctions telles que les marque-pages et la navigation par onglets. Une des fonctions inédites du navigateur consiste à faire apparaître tous les fichiers musicaux de la page dans une liste de lecture en bas de l’écran. Voilà qui fait de Songbird un excellent outil pour découvrir de la musique en ligne, surtout lorsqu’on associe cette fonction à celle d’abonnement que nous allons évoquer ci-après. La liste de lecture rend également facile le téléchargement de morceaux.

5. Abonnez-vous à des blogs MP3 et faites-en des listes de lecture

Si vous faites un clic droit sur la page d’un blog consacré à la musique, vous trouverez « S’abonner à cette page » dans la liste des options. Cliquez dessus, et l’on vous demandera dans quel dossier sauvegarder la musique de ce blog, et à quelle fréquence vous souhaitez que Songbird vérifie les mises à jour du site. Une fois que vous serez abonné, la page s’affichera comme une liste de lecture, et les nouveaux morceaux seront automatiquement téléchargés vers le dossier que vous aurez indiqué.

6. Affichez du contenu multimédia associé à l’artiste écouté

Grâce à la fonction Mashtape de Songbird, découvrez des photos présentes sur Flickr, des vidéos YouTube, des biographies issues de Last.fm, des infos provenant de Google News (et d’autres sources) ou Wikipédia en rapport à l’artiste que vous êtes en train d’écouter. Le panneau Mashtape s’affiche sous votre liste de lecture. Vous y trouverez les onglets suivants : Infos sur l’artiste, nouvelles, Photos, et Vidéos.

  • Les infos sur l’artiste contiennent une courte biographie, une discographie, une liste de marqueurs (tags) associés et des liens fournis par Last.fm. Lorsqu’on clique sur un lien de cette section, la page Last.fm concernée s’ouvre dans un nouvel onglet.
  • Les actualités (nouvelles) sont issues d’un certain nombre de sources et récoltées via RSS ; parmi ces sources, on trouve Google News, Hype Machine et Digg.
  • L’article Wikipédia du groupe en train d’être écouté vous est également proposé.
  • Les photos Flickr défilent avec fluidité à l’écran. Lorsque vous cliquez sur l’une d’elles, sa page Flickr s’ouvre dans un nouvel onglet.
  • Les vidéos sont associées à l’artiste que vous écoutez, mais pas à la chanson précise qui passe dans Songbird. En cliquant sur un lien de vidéo YouTube, vous ouvrez un nouvel onglet où vous pourrez visionner la vidéo.

7. Lisez une vaste gamme de formats audio

Songbird lit les fichiers au format MP3, FLAC et Ogg Vorbis sur toutes les plateformes. Il lit le WMA et le WMA DRM sous Windows, le AAC et le Fairplay sous Windows et Mac. Je n’apprécie guère les DRM, mais le fait que Songbird soit capable de lire des fichiers protégés rendra son utilisation plus facile à certains. Des modules complémentaires permettent de lire les formats DirectShow et Audible.

8. Une meilleure intégration de Last.fm

Si vous ne connaissez pas Last.fm, foncez vous créer un compte. Last.fm dresse une liste de tous les morceaux que vous écoutez (un plug-in est disponible pour la plupart des lecteurs audio), vous recommande des morceaux susceptibles de vous plaire, et vous présente d’autre membres qui partagent vos goûts musicaux. Last.fm permet d’écouter en streaming des milliers de morceaux. Outre soumettre les chansons que vous écoutez à la base de données de Last.fm, Songbird vous permet de « scrobbler » vos morceaux, d’indiquer lesquels vous adorez et lesquels vous souhaitez bannir directement depuis le programme.

9. Achetez vos places de concert

Si vous achetez vos places de concert en ligne (qui s’y prend autrement, de nos jours ?), vous trouverez sans doute la fonction Songkick fort pratique. Depuis Songbird même, vous pourrez chercher les concerts prévus près de chez vous et acheter directement vos places. La fonction Songkick n’est (NdT : pour l’instant ?) fournie que pour les USA, le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada et la Nouvelle-Zélande.

10. Songbird tourne sous Linux

Enfin, Songbird fonctionne sous les systèmes d’exploitation Linux et OpenSolaris. Eh oui, je l’admets, je suis un geek. Comme iTunes, Songbird existe aussi pour Mac et Windows, comme ça, pas de jaloux.

Artistes : quelques conseils pour que Songbird donne une bonne image de vous

Pensez à la façon dont vous percevront ceux qui utilisent Songbird pour écouter votre musique. Vous pouvez exploiter la richesse de l’expérience multimédia qu’offre Songbird pour améliorer l’image de votre musique et de votre groupe.

  • Utilisez des liens directs, non cachés pour renvoyer aux fichiers MP3 sur votre site de sorte que la mini liste de lecture s’affiche au bas de l’écran quand on visite votre page via Songbird.
  • Ajoutez votre groupe à Last.fm, avec une description et des photos de bonne qualité, et envisagez d’uploader quelques-uns de vos morceaux sur leur base de données. Ainsi, quand il lira votre musique, Songbird aura quelque chose à afficher, et vous ne passerez pas pour un groupe totalement inconnu. Près du bas de la page d’accueil de Last.fm, vous trouverez le lien « Vous faites de la musique ? Uploadez-la ! » qui vous expliquera comment procéder.
  • Si votre groupe donne des concerts, assurez-vous que vos dates figurent dans la base de données de Songkick. Ainsi, quand vous donnerez un concert quelque part, ceux qui vous écoutent bénéficieront d’un moyen supplémentaire de le savoir. Difficile de louper le lien « Ajouter un nouveau concert » sur leur page d’accueil.

Et vous, avez-vous essayé Songbird ? Faites-nous partager vos impressions.

Notes

[1] Ce que l’article ne fait pas, mais que nous pourrions faire dans les commentaires, c’est ajouter Amarok dans la comparaison.

[2] Crédit photo : RossinaBossioB (Creative Commons By)




Quand Bill Gates testait les qualités de Windows

Maveric2003 - CC byBill Gates n’est plus aujourd’hui à la tête de Microsoft, préférant consacrer plus de temps à sa Fondation. Il avait peut-être beaucoup de défauts mais certainement pas celui de s’être enfermé dans sa tour d’ivoire à compter ses milliards.

Ainsi il pouvait lui arriver de faire lui-même « l’expérience utilisateur » de Windows comme aurait pu le faire n’importe quel employé de sa société[1]. Quitte à connaître par là-même parfois quelques épiques mésaventures…

Attention, nous sommes ici en 2003. Rien ne dit que la situation ne se soit pas améliorée depuis 😉

Quand Bill Gates vide son sac… un courriel épique !

Full text: An epic Bill Gates e-mail rant

Todd Bishop – 24 juin 2008 – Seattlepi.com
(Traduction Framalang : Olivier, Penguin et Don Rico)

Il arrive que les logiciels ne soient pas si magiques. Même pour Bill Gates.

En guise d’introduction à notre série d’articles sur la fin de l’ère Gates chez Microsoft, nous voulions décrire avec précision le rôle de son co-fondateur, de manière à jauger l’impact qu’aura son départ. Mon investigation m’a donc amené à relire les mails internes présentés par l’accusation lors du procès antitrust visant l’entreprise, à la recherche de nouveaux indices sur sa personnalité.

Voici l’un des joyaux qui a été révélé : on y découvre Gates dans le rôle d’agitateur en chef (Document original : PDF, 5 pages). On y découvre que même le co-fondateur de Microsoft, qui prêche la « magie du logiciel », n’est pas immunisé contre les frustrations que rencontrent chaque jour les utilisateurs de PC. N’oubliez pas que cela remonte à cinq ans, cela ne reflète pas nécessairement les choses telles qu’elles le sont aujourd’hui. En fin d’article, vous pourrez lire ce que Gates m’a répondu quand je l’ai interrogé sur ce message, la semaine dernière.

Voici le courrier d’origine :

De : Bill Gates Envoyé : Mercredi, 15 Janvier 2003, 10:05
À : Jim Allchin
Cc : Chris Jones (WINDOWS); Bharat Shah (NT); Joe Peterson; Will Poole; Brian Valentine; Anoop Gupta (RESEARCH)
Objet : La dégradation systématique de l’ergonomie de Windows

Je suis très déçu par l’évolution négative de l’ergonomie de Windows et par le fait que les groupes de gestion des programmes ne règlent pas ces problèmes d’ergonomie.

Laissez-moi vous conter ma petite expérience d’hier.

J’ai décidé de télécharger MovieMaker et d’acheter le service Digital Plus… je me suis donc connecté à Microsoft.com. On y trouve une page de téléchargement, je m’y suis donc rendu.

Mes 5 premières tentatives pour me rendre sur la page de téléchargement se sont soldées par des échecs à cause de temps d’attente trop long. Enfin, après un délai de 8 secondes, elle s’est affichée.

Le site est tellement lent qu’il en devient inutilisable.

Le programme ne se trouvait pas dans le top 5 et j’ai donc déroulé la liste des 45 autres.

Ces 45 noms n’ont aucun sens. En comparaison, des trucs comme ce qui suit semblent limpides :
C:\Documents and Settings\billg\My Documents\My Pictures

Ils ne sont pas filtrés par le système… et beaucoup de ces noms sont étranges.

Je me suis limité à la partie Multimédia. Toujours pas de Moviemaker. J’ai cherché dans Film. Rien. J’ai cherché moviemaker. Rien.

J’ai alors abandonné et j’ai envoyé un e-mail à Amir pour lui demander où se trouve le lien pour Moviemaker… s’il existe.

On m’a alors répondu qu’ils ne s’attendaient pas à ce qu’on utilise la page de téléchargements pour télécharger quelque chose.

On m’a recommandé de me rendre sur la page principale et d’utiliser la fonction de recherche avec movie maker (et pas moviemaker !).

J’ai donc essayé ça. Le site était d’une lenteur pathétique mais après 6 secondes d’attente, la page est apparue.

J’étais alors persuadé qu’il ne me resterait plus qu’à cliquer sur un lien pour lancer le téléchargement.

En fait, ça tient plus de la résolution d’un puzzle. Il m’a redirigé vers Windows Update pour y faire un tas d’incantations.

J’ai trouvé ça carrément bizarre. Pour quelle raison dois-je me rendre ailleurs et faire un scan pour télécharger Moviemaker ?

J’ai donc ouvert Windows Update. Windows Update décide alors qu’il faut que je télécharge un tas de contrôles et je me retrouve face à des boîtes de dialogues ésotériques, pas seulement une fois mais plusieurs fois.

Est-ce que Windows Update ne sait pas communiquer avec Windows ?

Ensuite, j’ai procédé à la recherche de mises à jour. Cela a pris un certain temps, et on m’a alors annoncé que je devais télécharger de toute urgence 17 Mo de fichiers divers et variés.

Ça, c’était après qu’on m’ait dit que l’on fournissait des correctifs incrémentaux, mais plutôt que de pouvoir ne télécharger que les 6 trucs qui sont signalés de la manière la plus effrayante qui soit, j’ai dû télécharger les 17 Mo.

Alors j’ai procédé au téléchargement. Là, ç’a été rapide. Ensuite, j’ai voulu passer à l’installation. Ça a pris 6 minutes, et la machine est devenue si lente que je n’ai rien pu faire d’autre pendant ce temps.

Mais qu’est-ce qui se passe, durant ces 6 minutes ? C’est fou. C’était après que le téléchargement soit terminé.

Ensuite j’ai dû redémarrer ma machine. Pourquoi ? Je redémarre toutes les nuits, pourquoi redémarrer à ce moment précis ?

Alors j’ai redémarré parce que le programme a INSISTÉ. Évidemment, ça signifiait aussi que j’allais perdre ma session Outlook en cours.

Une fois la machine redémarrée, je suis retourné sous Windows Update. Mais j’avais déjà oublié ce que j’y faisais, puisque tout ce que je voulais, c’était installer Moviemaker.

Je suis retourné sur Microsoft.com pour y suivre les instructions. J’ai alors dû cliquer sur un dossier nommé WindowsXP. Pourquoi est-ce que je devrais faire ça ? Windows Update sait que je suis sur Windows XP.

Et ça m’avance à quoi de cliquer sur ce dossier ? Apparaît alors tout un tas de trucs déstabilisants, mais cette fois c’est bon, Moviemaker en fait partie.

Je commence alors le téléchargement. Le téléchargement en lui-même est rapide mais l’installation prend quelques minutes. C’est dingue comme c’est lent. À un moment, on m’annonce que je dois télécharger Windows Media Series 9.

Je décide donc de gentiment suivre les instructions. Là, une boîte de dialogue disant Ouvrir ou Sauvegarder apparaît, sans indication de ce que je dois faire. Je n’ai aucune idée de ce sur quoi je dois cliquer.

Le téléchargement est rapide et l’installation prend 7 minutes.

À ce moment-là je pense être en possession de Moviemaker. Je vais dans Ajouter/Supprimer programmes pour m’assurer qu’il s’y trouve bien.

Il n’y est pas.

Qu’est-ce qu’il y a à la place ? On y trouve le bordel suivant. Microsoft Autoupdate Exclusive test package, Microsoft Autoupdate Reboot test package, Microsoft Autoupdate testpackage1. Microsoft Autoupdate testpackage2, Microsoft Autoupdate Test package3.

Quelqu’un a donc décidé de foutre en l’air la seule partie de Windows qui fonctionnait bien ? Le système de fichier n’est plus utilisable. La base de registre n’est pas utilisable. La liste des programmes était encore jusque-là un endroit sensé, mais désormais c’est un grand foutoir.

Et encore, ce n’est que le début des emmerdes. Par la suite j’ai trouvé des trucs comme Windows XP Hotfix voir Q329048 pour plus d’informations. C’est quoi Q329048 ? Pourquoi ces correctifs figurent-ils ici ? Certains étaient même simplement notés Q810655 sans le voir 329048 pour plus d’informations.

Quel bordel !

Et Moviemaker est toujours aux abonnés absents.

J’ai donc abandonné mon idée d’installer Moviemaker et j’ai décidé de télécharger le Digital Plus Package.

On me dit que je dois entrer quelques informations personnelles.

Je remplis tous les champs et, parce qu’il a décidé que j’ai mal tapé quelque chose, je dois recommencer. Et évidemment, il a effacé presque tout ce que j’avais déjà tapé.

Je m’y reprends à 5 fois et il continue à tout effacer pour que je recommence.

Donc après plus d’une heure de péripéties douteuses, après avoir rendu ma liste de programmes inutilisable, après m’être fait quelques frayeurs et m’être rendu compte que Microsoft.com est un site horrible, je n’ai pas pu lancer Moviemaker,et je n’ai pas le Digital Plus Package.

Le manque d’attention portée à l’ergonomie, que ces péripéties ont démontré, me dépasse. Je pensais qu’on avait touché le fond avec Windows Network ou avec les messages que je reçois quand je tente d’utiliser le Wi-Fi (vous aussi vous adorez ce message avec le certificat administrateur, non ?).

Quand j’aurai réussi à utiliser tout ça pour de bon, je suis sûr que j’aurai encore d’autres commentaires à vous soumettre.

Alors que notre interview de la semaine passée touchait à sa fin, j’ai montré à Gates une copie de ce mail et lui ai demandé s’il avait finalement réussi à faire fonctionner MovieMaker. Il m’a répondu que Microsoft envisageait d’inclure Moviemaker dans Windows Live, afin que l’on dispose du programme lorsqu’on téléchargera ce paquet. Il n’y a pour le moment rien d’officiel de la part de Microsoft, mais ce n’est pas vraiment une surprise.

Quant au courrier en lui-même, Gates a souri et a dit : « Il n’y pas un seul jour où je n’envoies pas de mails… comme cet email. C’est mon boulot. »

Notes

[1] Crédit photo : Maveric2003 (Creative Commons By)




Le logiciel libre profitera-t-il de la crise ?

Powderruns - CC byLe logiciel libre : on y vient pour le prix, on y reste pour la qualité, ironise Nat Torkington dans cette traduction issue de site d’O’Reilly. Sachant que nous traversons actuellement une période difficile où les investissement se font plus rares (et donc plus tâtillons), n’y a-t-il pas là comme une opportunité pour le logiciel libre ? Et d’ailleurs il faudrait peut-être aussi se mettre d’accord car il s’agit bien plus d’économie ici que de liberté. Donc je reformule la question : n’y a-t-il pas là comme une opportunité pour l’Open Source ?

C’est le sujet du jour. L’article est certes américano-centrée mais la crise l’était également au départ, ce qui ne nous a pas empêché d’être nous aussi touchés[1].

Conséquences de la crise sur les technologies

Effect of the Depression on Technology

Nat Torkington – 7 octobre 2008 – O’Reilly Radar
(Traduction Framalang : Olivier, Daria, Don Rico)

Voici comment je vois les choses : emprunter de l’argent devient coûteux et difficile, et ce n’est pas près de changer puisque la dette des États-Unis progresse au lieu de diminuer, entraînée par la guerre en Irak et par notre dépendance aux produits chinois qui n’est pas réciproque. Et tout ceci s’accumule dans une période qui est déjà difficile pour les affaires aux États-Unis depuis au moins trois ans, voire plus. En partant de ce constat, il est possible de faire une tentative de prévision de ce que nous réserve l’avenir (en gardant à l’esprit que chaque jour apporte son lot de nouvelles révélations concernant l’état inquiétant de la finance mondiale, notre boule de cristal est donc, au mieux, trouble).

En premier lieu, l’innovation profitera de la récession, parce que c’est ce qui se produit en général. Durant les périodes de forte croissance, les entreprises limitent la recherche et développement et gâchent de grands talents à n’apporter que des améliorations minimales aux produits dernier cri. Les entreprises sont douées pour s’équiper en nouveautés, mais elles sont souvent médiocres dès qu’il s’agit d’en concevoir. En temps de crise, les technologues ne sont plus payés des mille et des cents pour répliquer le travail réalisé par d’autres. L’explosion de la bulle Internet en 2001 a donné naissance à 37Signals, Flickr, del.icio.us, et l’on peut avancer sans crainte de se tromper que de nombreuses entreprises ont depuis passé six ans à suivre le mouvement.

En deuxième lieu, la crise profitera au libre et à l’Open Source à cause du manque de liquidités. La dernière crise a fait entrer les systèmes d’exploitation Open Source dans les mœurs (petite note pour les plus jeunes d’entre vous : il fut un temps où il n’était pas forcément bien vu d’utiliser Linux dans un service informatique) car ils offraient le meilleur rapport qualité/prix, et de loin. J’aime utiliser l’expression « Venez pour le prix, restez pour la qualité ». Cette crise affectera peut-être le même des logiciels (CRM, finance, etc.) hauts placés dans la chaîne. (En revanche, je ne m’avancerai pas à prédire que 2009 sera l’année du bureau Linux).

Troisièmement, les services Open Source et le cloud computing profiteront de la conjoncture économique actuelle, laquelle favorisera les dépenses de fonctionnement sur les dépenses d’investissement. Il sera presque impossible d’emprunter de l’argent pour acheter du matériel ou une licence logicielle importante. Adopter un logiciel Open Source est gratuit, et les services qui y sont associés font partie des dépenses de fonctionnement et non des dépenses d’investissement. De même, le cloud computing permet à une entreprise de payer peu pour se servir des investissements énormes effectués par quelqu’un d’autre. À en croire les rumeurs, il semblerait que Microsoft soit prêt à sortir Windows Cloud juste à temps. Ce n’est pas demain la veille que d’autres entreprises installeront de nouveaux centres de données, car les temps où des investisseurs aux fonds inépuisables couvraient ce genre de frais énormes sont révolus et ne reviendront pas avant un certain temps.

La plupart des logiciels clients auront du mal à se vendre tant que le dollar sera aussi bas et que le pays continuera de déverser tout son argent à l’étranger. Ce n’est pas une bonne chose, mais cela ne signifie pas qu’il sera impossible d’engranger des bénéfices, il suffira de proposer quelque chose qui réponde à un réel besoin des consommateurs. Des logiciels comme Wesabe trouveront un nouveau public en temps de crise (NdT : O’Reilly est un investisseur de Wesabe). L’heure n’est pas aux acquisitions spéculatives, attendez-vous à voir un retour aux sources comme on y a assisté (brièvement) après l’éclatement de la bulle Internet en 2001. Désolé, mais vos rêves de trouver acquéreur pour votre réseau social de collectionneurs de cure-dents devront patienter jusqu’en 2013 et un éventuel retour de l’argent employé à tort et à travers.

Comme le dit Phil Torrone, on aura plus de temps que d’argent, ce qui est profitable aux logiciels Open Source, mais cela favorisera aussi un nouvel intérêt pour les objets et le matériel informatique qui nous entourent, inspiré par le magazine Make. Les rencontres que nous avons créées (Ignite, hacker meetups, coworking spaces, foo/bar camps), qui ne coûtent pas grand chose mais qui ont une portée importante, vont se multiplier, alors que les grosses conférences pâtiront de cette période de vache maigre. La killer app du futur proviendra peut-être de l’un de ces bidouilleurs qui emploiera son temps libre à combler un manque.

Telle est ma vision du monde et des conséquences de la crise. Quel est votre point de vue ? Qu’est-ce qui m’échappe ? Faites-moi part de votre opinion dans les commentaires – le commentaire le plus perspicace vaudra à son auteur un aimant « Head first SQL » qu’il pourra coller sur son frigo.

Notes

[1] Crédit photo : Powderruns (Creative Commons By)




Putain de saloperie de Windows Vista de merde !

Stephmcg - CC byC’est un titre qui claque ça non ? (et qui se dégage facilement du flot des flux RSS) Il est spécialement dédié à celui qui aura entré texto cette expression dans un moteur de recherche et qui sera arrivé jusqu’ici. Courage, vous avez toute ma compassion.

Bon, il faut quand même que je vous dise lâchement, avant que Thierry de Vulpillières de Microsoft France ne me poursuive en diffamation, que ce morceau de prose flamboyante n’est pas de moi. Mais cela reste dans la maison car cela provient d’un autre prof, Jérôme (une vraie poucave le aKa), et devant les élèves qui plus est, et même que c’est sur le site de Libération !

Son petit témoignage « j’vide mon sac car ça fait du bien » sur l’arrivée d’un tout nouveau tableau numérique interactif (TNI) dans la classe serait savoureux si l’expérience n’avait pas viré au cauchemar[1] pour son auteur !

Eh oui, ça marche sous XP mais ça marche plus sous Vista. Encore un bahut qui n’a pas pris la peine de lire le rapport Becta dont voici un petit extrait pour rappel : « Les machines sous Vista pourraient ne fonctionner qu’avec une autre version d’une application voir même seulement avec des produits différents. Cela peut être source de confusion si le personnel ou les élèves doivent travailler avec les deux systèmes d’exploitation. Il pourrait aussi être nécessaire de dupliquer le travail pour certaines leçons ou pour certains projets pour les adapter à Windows Vista et Windows XP. » (p.19 – § 4.31)

Ou encore : « Le mélange des systèmes d’exploitation peut très bien se faire dans les écoles ou le réseau informatique fonctionne déjà avec plusieurs systèmes d’exploitation comme Windows, Mac et Linux quand cette mixité est adaptée. Nous recommandons cependant que les écoles et universités ayant un parc informatique cohérent sous Windows XP faisant l’acquisition de systèmes avec Vista préinstallé exercent, lorsque c’est possible, leur droit du choix du système d’exploitation et maintiennent la cohésion de leur installation avec Windows XP. » (p.19 – § 4.31)

Et je ne vous parle même pas de logiciels libre pour une fois. Non, juste du fait que strictement personne en haut lieu n’a cru bon de mettre en garde les établissements scolaires comme l’a fait le Becta en Angleterre. Du coup les collectivités territoriales arrosent aujourd’hui les lycées avec Vista pour justement aboutir à des magnifiques parcs informatiques hétérogènes, avec tous les problèmes qui vont avec (dont cette magnifique illustration n’est certainement pas un cas isolé).

Comme quoi ça sert le lobbying !

Quand le prof devient grossier…
19 décembre 2008 – Blog de Libération

Notes

[1] Crédit photo : Stephmcg (Creative Commons By)




Largage de liens en vrac #9

Meanest Indian - CC byBon ben c’est bientôt Noël, les bons baisers de Fort-de-France, tout ça… Dans ma besace, et comme c’est désormais devenu une tradition, j’ai tous les liens logiciels deliciousés depuis un bon gros mois. J’aurais pu les sortir un à un en prenant soin de les étudier méticuleusement mais faute de temps j’ai tout vidé en vrac à même le sol (c’est assez joli dans la neige remarquez). Ce serait bien le diable si vous ne trouviez pas au moins une chaussure à votre pied dans le tas[1].

  • Oxite : Commençons par la toute fraîche plate-forme CMS/Blog de… Microsoft. C’est bien entendu fait avec les technos de la maison (ASP et .NET) et avec la licence libre maison mais ne boudons pas notre plaisir car c’est tout de même un bonne nouvelle de la part de ceux qui affublaient hier encore le logiciel libre de noms d’oiseaux comme cancer ou pire encore communiste !
  • OpenXML Document Viewer : Dans le même ordre d’idée, c’est-à-dire toujours chez Microsoft, signalons cette extension Firefox capable a priori de lire les document sous le controversé format de la suite MS Office l’OOXML (.docx, etc.). La sortie est en HTML, donc c’est plus un convertisseur qu’un viewer. Une extension pour le navigateur libre concurrent (et bientôt, semble-t-il, la lecture/écriture native de l’ODF dans MS Office), jusqu’où n’est-on pas prêt à aller pour, au choix, assurer l’interopérabilité ou… ne pas perdre la guerre des formats !
  • Ecofont : Il fallait y penser, une police de caractère écologique parce qu’il y a des trous blancs dedans (et donc on use moins d’encre vous me suivez). Écologique et logique que le choix se soit porté sur une licence libre. Signalons en passant que l’Open Font Library commence à être vraiment bien fourni.
  • FUSBi : Acronyme de Free USB Installer, permet d’installer sa distribution GNU/Linux bootable sur une clé USB. Sauf que attention, pas n’importe quelle distribution, les seules véritablement libres selon la FSF ce qui donne ici : gNewSense, UTUTO, Dynebolic, BLAG and GNUstep.
  • Kiwix :  : Un logiciel pour utiliser Wikipedia sans connexion Internet. Pour la version française il vous faudra 2 Go d’espace mais c’est somme toute logique vu la dimension prise par l’encyclopédie (dans tous les sens du terme). Pratique aussi pour lutter contre la fracture numérique.
  • Tiny Tiny RSS : Un aggrégateur de flux RSS en ligne qui pourrait bien devenir le Google Reader killer du libre. Tout comme Piwik avec Google Analytics, il est fort important de disposer d’outils libres marchant sur les plate-bandes de Google.
  • Abiword : Belle mise à jour (avec l’intégration de l’OOXML de Microsoft par exemple) pour cet adorable petit traitement de texte qui a su trouver sa place dans PLLM (Paysage du Logiciel Libre Mondiale), surtout si vous trouvez qu’OpenOffice.org est trop pataud par rapport à vos modestes besoins.
  • Songbird : Autre très belle mise à jour, rien moins que la 1.0 (toujours très important de passer le seuil psychologique du 1.0 pour un logiciel). iTunes a désormais un réel concurrent libre. Et que même qu’il sait en faire beaucoup plus et se marie à merveille à grands coups d’extensions avec Firefox (celle que je préfère affiche l’article Wikipédia de la musique du moment). Bref, mériterait un billet à lui tout seul.
  • OpenGoo : Toujours dans la série émouvante des 1.0 (et toujours dans les concurrents potentiels à Google, ici Google Docs), signalons donc la mise à jour de cette suite bureautique en ligne qui commence à faire son trou.
  • Elgg : Et pour en finir avec les mises à jour majeures, celle de Elgg (1.2) qui devient très certainement la meilleure solution actuelle pour faire son propre site en réseau social (propose peu ou prou la même chose que Facebook, tout du moins les fonctions basiques).
  • Multi Theft Auto : Je connais pas bien mais à ce que j’ai compris c’est open source et ça permet de jouer à plusieurs à Grand Theft Auto : San Andreas (GTA : SA). Les adeptes s’y retrouveront (mais ils peuvent aussi laisser un commentaire pour dire ce qu’ils en pensent).
  • LoseThos : Rien moins qu’un système d’exploitation complet ne dépassant pas les 20 Mo et mis par son auteur dans le domaine public. Ne tourne que sur les IBM PC x86_64. Didactiquement c’est un formidable jouet pour les développeurs en herbe puisque vous avez d’office tous les droits sur tout 😉
  • XMind : Un logiciels pour faire du mind mapping (ou carte heuristique) qui semble assez puissant si l’on en juge par la présentation du site officiel.
  • Kaltura : Se veut être un peu le YouTube du libre (mais je peux me tromper) avec de plus des fonctions d’édition collectives a priori intéressantes. Collabore déjà avec Wikipédia et est proposé comme extension sur Drupal, WordPress ou Mediawiki.
  • OpenProj : Un outil de planification de projet, concurrent direct de solutions propriétaires comme Microsoft Project.
  • CockingIT : Même fonction que le logiciel précédent mais en plus simple et sexy (Ajax inside) et surtout en ligne.
  • Animata : De la création d’animation tout à fait originale et semble-t-il simple d’accès (non disponible sous Linux).
  • Translate.Net : Un logiciel qui se connecte aux plus populaires des services de traduction en ligne pour vous proposer plusieurs résultats et vous faciliter la tâche.
  • OTRS : Pour l’entreprise, un logiciel de gestion de tickets simple et efficace. Dans la même catégorie, j’ai noté également SiT! (à bien prononcer).
  • Cloud (gOS) : Un OS hybrique entre GNU/Linux (Ubuntu avec Enlightenment) et l’informatique dans les nuages à base principalement d’applications Google. Candidat aux netbooks, et très sexy sur le papier (voir la présentation diaporama sur le site). Fait beaucoup parler de lui sur le toile anglophone en ce moment.
  • Instalinux : Je ne connaissais pas. Permet de se faire, étapes par étapes, une image ISO d’un CD d’installation personnalisée de GNU/Linux à commencer bien entendu par le choix de la distribution (Ubuntu, Fedora, OpenSUSE, etc.)
  • Conky : Pour les geeks (et d’ailleurs que pour Linux), permet de faire afficher de manière très clair et agréable sur votre bureau plein d’informations systèmes.
  • Ubuntu Eee : Ubuntu sur votre Eee PC. Fort bien fait et téléchargeable puis installable directement à partir d’une clé USB.
  • Appnr : Pour installer des programmes sous Ubuntu, Synaptic c’est très pratic sauf que c’est tout de même assez frustre. Ici tout se fait à partir du web avec copies d’écrans et tout le tralala.
  • Go-oo : Le saviez-vous chers amis ubunteros ? Il y a un peu de Go-oo dans votre OpenOffice.org.
  • Toutou Linux : Basé sur Pupy Linux (lire par exemple ce test plus qu’enthousiaste), cette mini, moins de 100 Mo, distribution Linux est tout sauf un gadget. Il faudra aussi en reparler (ne serait-ce que parce qu’on tient un excellent candidat pour les machines soit-disant obsolètes de l’Education Nationale).
  • pure:dyne : Une distribution GNU/Linux spécialement dédiée aux artistes-hackeurs (et je sais qu’il y en a ou qui souhaitent le devenir). Il va sans dire qu’il y a plein d’outils pour l’audio et la vidéo dedans.
  • LotoEduc : Création de cartes de loto éducatives (qui ne devrait pas tarder à se trouver dans l’annuaire Framasoft, non, mais !).
  • Xerte Project : Nous vient de l’Université de Nottingham. Pour créer des applications web éducatives en Flash (un peu comme Mathenpoche en fait). Les démos sont assez impressionnantes de qualité graphiques comme seul Flash peut le proposer actuellement (et malheureusement).
  • Sage : On ne parle pas peut-être pas assez de ce logiciel de mathématiques capable de rivaliser, excusez du peu avec Magma, Maple, Mathematica et Matlab réunis !
  • ClamXav : Enfin une déclinaison Mac pour le célèbre outil anti-virus issu du monde du libre.
  • simpleCart : Si vous souhaitez créer une boutique en ligne pour quelques produits, et si ni le JavaScript ni Paypal ne vous pose problème, alors c’est certainement la meilleure des solutions (avec un look tout de suite très pro, ce qui fait jamais de mal quand on veut que les visiteurs deviennent aussi clients).
  • SimplePie : Une solution super élégante pour aggréger des flux RSS dans vos sites web (avec extensions pour WordPress, Drupal, Joomla, etc.).
  • GameJS : Un moteur de développement de jeu 2D en JavaScript. Le Tetris en exemple est fort bien fait.
  • today’s timetable : Toujours du JavaScript en code libre, une très esthétique (et valide W3C) frise chronologique pour vos sites.
  • WysiHat : Un éditeur WYSIWYG en JavaScript. Une petit demo pour bien comprendre.
  • Vfront : Vous voulez un truc plus sexy-web-2.0-ajax que PhpMyAdmin pour gérer vos bases SQL ?
  • Blackbird : Une console en JavaScript sur vos pages web. C’est très joli et en plus ça doit certainement servir à quelque chose !
  • The Beta (tbeta) : Popularisé par l’iPhone, les écrans tactiles sont en pleine évolution. Le libre n’est pas en reste.

Notes

[1] Crédit photo : Meanest Indian (Creative Commons By)




RepRap ou la machine qui copie librement la machine qui fabrique l’objet

Wagner Machado Carlos Lemes - CC byDe par son immatérialité le logiciel est un bien non rival dans la mesure où il peut être reproduit à l’infini pour un coût marginal sans dépossession de celui qui offre la copie. C’est pourquoi les licences libres lui conviennent tout particulièrement. Et c’est aussi pourquoi les logiques propriétaires, héritées de l‘ancien millénaire, ont souvent du mal à s’adapter.

Dans le monde matériel il en va tout autrement. C’est trivial mais si je te donne ma voiture alors je n’ai plus de voiture. Imaginez cependant qu’on puisse trouve à des prix toujours plus accessibles des machines qui fabriquent des voitures. Mais imaginez surtout des machines capables de s’auto-répliquer, c’est-à-dire de fabriquer une autre machine qui fabrique des voitures. Imaginez enfin que les spécifications de ces machines soient sous licence libre. Alors c’est potentiellement toute la chaîne de production automobile qui s’en trouve bouleversée.

Ceci n’est bien sûr que de la science-fiction et la révolution industrielle n’est pas pour demain. Il n’empêche que certains projets commencent doucement à explorer ce terrain là. C’est le cas de Faber@home qui, pour un prix diminué d’un facteur cent voire mille par rapport à l’existant, propose une machine sous licence libre qui fonctionne sur le même principe que celui d’une imprimante mais au lieu d’utiliser de l’encre, elle utilise une solution de plastique ajouté couche par couche, qui se solidifie, et permet l‘impression d’un objet en trois dimensions dessiné à partir d’un logiciel de graphisme ![1].

C’est aussi le cas du projet RepRap, qui va encore plus loin, avec sa machine capable de se répliquer, et prénommée ironiquement Darwin[2]. Pour être plus précis, elle crée ses propres composants, qu’il faut toutefois ensuite assembler à la main ![3] Et pour faire plus amplement connaissance avec elle, voici la traduction d’un article de ComputerWorld (Nouvelle-Zélande) sur le sujet.

Vous voulez que je vous dise ? Ça commence à « prendre forme » tout ça…

Une imprimante 3D Open Source se copie elle-même

Ulrika Hedquist – 8 avril 2008 – ComputerWorld
(Traduction Framalang : Penguin, Olivier Rosseler, DonRico)

Open source 3D printer copies itself

Installé dans les Waitakeres, à l’ouest d’Auckland, le développeur logiciel et artiste Vik Olliver fait partie d’une équipe qui développe une imprimante 3D Open Source, capable de se copier elle-même. L’imprimante RepRap (NdT : Replicating Rapid-prototyper : prototype de réplication rapide) peut se répliquer et se mettre à jour elle-même. Elle peut imprimer ses propres éléments, y compris ses mises à jour, affirme Olliver, qui est l’un des membres principaux de l’équipe RepRap.

Pour fabriquer des composants, l’imprimante 3D fonctionne en superposant des couches de plastique, principalement de l’acide polylactique (PLA) qui est un polymère bio-dégradable produit à partir d’acide lactique. La technologie existe déjà, mais les machines professionnelles sont très coûteuses. De plus, elles ne peuvent se copier elles-mêmes et ne peuvent être manipulées par les utilisateurs.

RepRap a un point de vue différent. L’équipe, qui est répartie entre la Nouvelle-Zélande, le Royaume-Uni et les États-Unis, développe et offre les plans de sa machine, qui est beaucoup moins onéreuse et possède également la capacité de se copier elle-même. Elle désire rendre la machine disponible pour tous, des petites communautés des pays en voie de développement aux habitants des pays développés.

En conséquence, la machine RepRap est distribuée gratuitement sous licence GNU (General Public License).

Le projet Open Source RepRap vise à constamment améliorer la machine « afin qu’elle puisse faire ce que les gens veulent qu’elle fasse », explique Olliver. « Les améliorations retourneront aux utilisateurs et, de cette façon, la machine tout entière va s’améliorer. L’idée d’évolution est importante », ajoute-t-il. Selon lui, l’appareil qu’il a créé n’a à l’heure actuelle probablement que peu de ressemblance avec l’appareil qui fera plus tard son apparition sur les bureaux de tout un chacun.

« Nous voulons nous assurer que tout est ouvert, pas uniquement les plans et le logiciel qui nous sert à la contrôler, mais également toute la chaîne de production de A à Z », poursuit-il.

Olliver travaille pour Catalyst IT, un fournisseur de systèmes commerciaux Open Source basé à Wellington. Il a la chance d’avoir du temps Google offert par son entreprise, ce qui veut dire qu’il est autorisé à travailler sur ses propres projets de recherche une journée par semaine, exactement comme les employés de Google. Cela a conduit à des développements considérables dans le projet RepRap lors des six derniers mois, se réjouit-il.

Les nouvelles fonctionnalités incluent, par exemple, des têtes qui peuvent être changées pour différents types de plastique. Une tête qui dépose du métal en fusion à basse température est en développement. Le métal fond à une température inférieure à celle nécessaire pour le plastique, ce qui signifie que le métal peut-être placé à l’intérieur du plastique, explique Olliver. « Cela signifie, en théorie, que nous pourrions construire des structures complexes telles que des moteurs. »

RepRap permet également de construire des circuits en 3D, aussi bien que des formes diverses. Les objets, comme les téléphones portables, n’ont donc pas à être plats, dit-il.

Il existe, à la connaissance d’Olliver, au moins sept exemplaires de la machine RepRap dans le monde. L’imprimante 3D offre également une nouvelle et fascinante façon de communiquer : Olliver peut concevoir un objet chez lui en Nouvelle-Zélande, qui apparaîtra ensuite sur le bureau d’un autre chercheur, à Bath, au Royaume-Uni, et vice versa.

À l’heure actuelle, la RepRap utilise deux sortes de plastiques : le PLA, un plastique relativement rigide, idéal pour fabriquer des objets comme des équerres d’angle, et un plastique plus flexible pour fabriquer, par exemple, des boîtiers d’iPod, nous dit-il.

Mais que la machine soit capable de se copier elle-même est sa fonction la plus utile, et c’est d’après Olliver le but initial du projet. Cependant, elle peut également être utilisée pour fabriquer d’autres choses, comme des verres à vin totalement étanches, précise-t-il, ou des composants en plastique pour des machines. Pendant que Computerworld l’interviewait, Olliver a imprimé un petit élément pour réparer son mixeur.

« Nous savons que certains voudront se servir de notre imprimante pour reproduire des armes, des sex-toys et du matériel pour se droguer », plaisante-t-il. « Ce n’est évidemment pas notre but. Nous espérons plutôt qu’ils construiront des RepRaps plus performantes et plus nombreuses. »

Notes

[1] Source Médiapart : Ma photocopieuse s’appelle Darwin

[2] Crédit photo : Wagner Machado Carlos Lemes (Creative Commons By)

[3] Source InternetActu : RepRap, l’imprimante 3D autoréplicatrice




Drupal : entretien avec Dries Buytaert

Gabor Hojtsy - CC by-saQuel est le point commun entre l’APRIL, Ubuntu-fr et Framasoft ? Une volonté commune de faire avancer le logiciel libre francophone, oui, certes, mais plus pragmatiquement ces trois vénérables institutions ont décidé, sans se concerter, de migrer cette année leur site vers Drupal. Enfin pour être précis, Framasoft n’y est pas encore mais on y travaille en coulisses.

Ce CMS, connu pour sa grande souplesse et modularité a en effet le vent en poupe actuellement[1]. Du coup nous avons eu envie d’en savoir plus en traduisant cette interview de son créateur, le belge Dries Buytaert.

Le créateur de Drupal imagine l’avenir de la publication Web en plug-and-play

Drupal’s Creator Envisions Web Publishing’s Plug-and-Play Future

Entretien conduit par Michael Calore – 19 juin 2008 – Webmonkey.com
(Traduction Framalang : Vincent, Olivier et Don Rico)

L’aventure de Dries Buytaert[2] commence à l’université quand il code un forum privé pour sa résidence étudiante. Neuf ans plus tard, ce modeste logiciel de forum est devenu Drupal, l’un des systèmes de gestion de contenu Open Source le plus populaire sur le Web, qui compte des milliers de contributeurs actifs. En mars 2008, Dries Buytaert se rapproche de l’entrepreneur Jay Batson, et ensemble ils fondent Acquia, entreprise commerciale qui propose un support technique aux inconditionnels de Drupal et la promotion, l’adoption ainsi que le développement de la plate-forme.

Webmonkey a rencontré Dries et Jay pour discuter de l’histoire de Drupal, des nouveautés à venir et du rôle que leur société va jouer dans l’avenir du projet.

Webmonkey : Dries, peux-tu nous raconter l’histoire de Drupal ? La naissance de l’idée et comment la plate-forme a pris corps ?

Dries Buytaert : C’est arrivé un peu par accident. En 1999, j’étais étudiant à l’Université d’Anvers en Belgique. Je faisais du développement Web en CGI et avec des « server-side includes » (programmation côté serveur), mais je voulais en savoir plus sur des technologies telles que PHP et MySQL. Au même moment, nous avons eu besoin d’un système de messagerie interne pour notre résidence étudiante. J’ai alors écrit un forum de discussion simple. Et une fois mon diplôme obtenu, j’ai décidé de mettre mon forum interne sur Internet.

Quand j’ai enregistré un nom de domaine pour ce projet, j’ai voulu inscrire le nom « Dorp », qui veut dire « petit village » en néerlandais. Mais à cause d’une faute de frappe je me suis retrouvé à enregistrer le nom de domaine Drop. Ça peut paraître étonnant, mais Drop.org était disponible, et comme c’est un mot anglais qui a plusieurs significations, j’ai décidé de le conserver.

Notre communauté d’utilisateurs originelle s’est éteinte assez rapidement, mais j’ai continué à y travailler en apportant de nouvelles fonctionnalités comme les flux RSS ou un système de notation du contenu par les utilisateurs. Les visites sur le site ont été de plus en plus nombreuses, et chacun apportait idées et des suggestions, comme par exemple modifier l’algorithme qui gère la modération des commentaires. À un moment, je recevais tellement de suggestions que j’ai décidé d’ouvrir le code source. C’était la version 1.0 de Drupal, qui est sortie début 2001.

Au moment de la sortie, j’étais assez sûr d’avoir un bon système. Je pensais qu’il tenait la comparaison avec les autres technologies Open Source telles que PHP-Nuke, et que c’était donc la bonne décision.

Webmonkey : L’un des aspects clés de la conception de Drupal est sa modularité. Les utilisateurs installent un noyau logiciel et ajoutent ensuite des fonctionnalités en installant des modules spécialisés. D’où vient cette idée d’architecture modulaire ?

Buytaert : Ça faisait partie de l’idée de départ. J’étais presque choqué que la plupart des autres systèmes ne proposent pas de conception modulaire – pour moi, avec mon background d’étudiant en informatique, ça me semblait très naturel. En ce temps-là, j’étais aussi impliqué dans le noyau Linux, à travailler sur les pilotes de réseau sans-fil. C’est à l’évidence aussi un système modulaire, j’y ai certainement puisé mon inspiration.

Jay Batson : Moi qui ai eu à faire à pas mal de systèmes de gestion de contenu avant de rencontrer Dries, je peux dire que la plupart des autres CMS ne viennent pas de personnes qui sont diplômés en informatique. Ils ont été élaborés par des web-designers ou des programmeurs qui étaient peut-être autodidactes et avaient bidouillé un système qui fonctionnait plus ou moins. Ils n’émanaient pas de personnes qui ont une réelle formation en informatique. C’est là une des grandes différences entre Drupal et les autres systèmes.

Webmonkey : La popularité de Drupal auprès de ceux qui cherchent à construire un site autour d’une sorte de réseau social n’est plus à démentir. Est-ce parce qu’il offre un contrôle précis de la gestion des utilisateurs, ou est-ce parce que Drupal est devenu populaire en même temps que les réseaux sociaux prenaient leur essor ?

Buytaert : À mon avis, la gestion des utilisateurs en est bel et bien la raison principale. Drupal est un système multi-utilisateurs depuis le début, mais la plupart des autres systèmes ne sont pas au niveau de Drupal pour ce qui est de la gestion des utilisateurs et des droits d’accès.

C’est un système très communautaire de par sa conception. Par exemple, le site d’origine Drop.org ressemblait beaucoup à Digg, où l’on pouvait soumettre des liens et voter pour chaque suggestion. Ce type d’interaction entre les utilisateurs a été une fonction clé de Drupal dès le départ. Au fil du temps, nous nous sommes éloignés de ces fonctionnalités. Le système de vote a été retiré du cœur du système, mais il existe toujours sous forme de module. À la place, nous évoluons vers une plate-forme capable d’en faire plus, aussi bien pour ce qui concerne la gestion de contenu Web traditionnelle que pour la partie « sociale ».

Batson : Ils ont aussi eu un coup de booster parce que Drupal 5 avait comme slogan « Plomberie pour la communauté ». Au moment où les sites communautaires gagnaient en importance, le système se vendait lui-même comme étant optimisé pour cette fonction.

À ce moment là également, beaucoup de monde est venu grossir les rangs de la communauté Drupal et contribuer au code. Ainsi, une part importante du code a été écrite autour de ces fonctionnalités communautaires. Je sais qu’à cette époque Dries consacrait l’essentiel de son temps à la gestion de ces contributions, afin de garder un noyau Drupal réduit tout en s’assurant que les fonctions clés étaient présentes et, en même temps, en insistant sur l’importance des modules.

Buytaert : J’ai toujours encouragé les autres à être créatifs dans leurs contributions au code de Drupal. Je pense qu’il est extrêmement important de ne brider personne. Ainsi, pour ceux qui veulent bâtir un réseau social ou un clone de Flickr, il est à mon sens essentiel que Drupal, en tant que plate-forme, les y aide. C’est ce que permet la conception modulaire.

Webmonkey : Parlez-nous d’Acquia, la société que vous avez fondée ensemble.

Batson : Notre but est de devenir pour Drupal ce que sont Red Hat et Canonical pour Linux. Si vous cherchez une version de ce logiciel Open Source avec support technique, vous venez nous voir et vous payez un abonnement. Pour le prix de l’abonnement, vous obtenez une distribution, un ensemble de services pour la maintenance et les mises à jour, plus un accès à notre centre de support technique. Si par exemple vous êtes responsable d’un site de média important dont toute la partie logicielle est construite autour de Drupal et que vous avez une question, vous aurez alors la possibilité de nous contacter directement par téléphone. Vous obtiendrez votre réponse en moins d’une heure, au lieu d’envoyer un courriel et de patienter une journée ou d’attendre sur IRC que la personne qualifiée se connecte. À l’opposé, notre service est également adapté aux petits sites qui ont besoin d’aide pour l’installation des modules ou pour gérer les mises à jour. C’est un modèle économique qui a déjà fait ses preuves dans l’Open Source.

L’autre rôle que peut jouer Acquia, c’est le support de la communauté des développeurs Drupal. Drupal a une merveilleuse croissance organique. En gros, la communauté double chaque année. C’est impressionnant, mais nous voudrions la voir croître d’un facteur dix.

Webmonkey : Combien de développeurs travaillent sur Drupal à l’heure actuelle ?

Buytaert : Pour Drupal 6, la dernière sortie importante en date, 900 personnes environ ont contribué au cœur. À titre de comparaison, c’est équivalent au nombre de personnes qui contribuent au noyau Linux. Il y a plus de 2000 modules additionnels et chaque module est maintenu par un ou plusieurs développeurs. Le site Drupal.org compte entre 250000 et 300000 utilisateurs enregistrés. Ils ne sont pas nécessairement développeurs, mais ces personnes participent à la communauté d’une façon ou d’une autre.

Webmonkey : Que nous réserve Drupal pour l’avenir ?

Buytaert : Nous travaillons en ce moment même sur Drupal 7. Nous aurons une meilleure couche d’abstraction pour les bases de données, un meilleur support pour les outils WYSIWYG, et des améliorations dans la facilité d’utilisation pour les administrateurs, ce qui rendra Drupal plus facile à configurer.

Nous développons une nouvelle fonctionnalité essentielle, appelée Kit de Construction du Contenu (CCK). Celle-ci vous permet de définir de nouveaux types de contenu en passant par une interface Web. Par exemple, si vous avez un site de vélo et que vous voulez que vos utilisateurs puissent partager leurs balades favorites, vous pouvez créer un nouveau contenu que vous appellerez "parcours". Ce contenu pourra inclure un point de départ, un point d’arrivée, un lien vers Google Maps, quelques photos de la route, du texte décrivant le parcours. Une fois que vous avez toutes ces données, vous pouvez choisir de visualiser ce parcours sur une carte Google, de l’afficher dans un tableau, ou d’en faire ce que bon vous semble. Plusieurs vues différentes peuvent être extraites de ce grand sac de données utilisateur, et tout ceci à partir d’une simple interface Web.

Avec Drupal, notre objectif à long terme, c’est de vraiment démocratiser la publication en ligne grâce aux contributions de la communauté, de rendre possible, pour tout un chacun, la création de sites Web puissants et intéressants, en quelques clics seulement. Drupal vous permet d’avoir un prototype opérationnel en quelques heures, sans avoir à écrire une seule ligne de code. C’est vraiment un outil très puissant.

Notes

[1] Qu’il me soit tout de même permis de remercier vivement la communauté Spip pour l’extraordinaire service rendu et de saluer comme il se doit la toute nouvelle version 2.0.

[2] Crédit photo : Gabor Hojtsy (Creative Commons By-Sa)




Quand un collège décide de favoriser le logiciel libre à l’unanimité

e3000 - CC by-saYves tient un blog au titre sympathique mais trompeur. Sympathique puisqu’il s’appelle Ubuntu en salle des profs… mais trompeur dans la mesure où la célèbre distribution GNU/Linux ne s’est pas contentée de cet unique lieu (non fréquenté par les élèves) et se trouve désormais installée sur près de cent ordinateurs de son collège.

On lira d’ailleurs avec grand intérêt le petit bilan qu’il a dressé dans ce qui pourrait bien devenir un futur Framabook[1] : L’expérience GNU/Linux d’un collège. Et sinon bien sûr il y a la lecture quotidienne du blog qui se lit un peu comme un roman d’aventure (qui se finit bien)[2].

Outre Ubuntu, son établissement scolaire utilise aussi Mozilla Firefox, OpenOffice.org, SambaEdu3, Geogebra, Scribus, VLC, Gimp, Audacity, et Mathenpoche. Du coup lorsque j’ai évoqué, ici-même en octobre dernier, l’initiative originale de Raphaël Neuville proposant de faire voter en conseil d’administration une motion en faveur des logiciels libres, Yves a emboité le pas et vient tout juste, avec ses collègues, de concrétiser cela, et à l’unanimité s’il vous plaît !

Le début d’une longue série ?

Espérons-le. Nous pourrions d’ailleurs envisager plus tard de tenir à jour une sorte de carte de France (et de Navarre) des établissements scolaires ayant adoptés ce texte. Soit dit en passant c’est également une excellente et positive réponse à d’autres pratiques pas forcément frappées du même bon sens.

2008 fut malgré tout un bon cru, 2009 sera meilleure encore.

Notes

[1] J’espère que ce petit billet et vos éventuels encouragements dans les commentaires participeront à le motiver encore davantange 😉

[2] Crédit photo : e3000 (Creative Commons By-Sa)