VLVC : Faire de la vidéo-conférence avec VLC

VLVC Logo

Doit-on encore vous présenter l’un des logiciels phares du monde du libre, le lecteur multimédia VLC (VideoLAN Client) ?

Je signale cependant deux petites choses.
Le site a fait peau neuve suite à un concours de design (je me demande si je ne vais pas essayer la même chose pour le blog) et c’est vrai que c’est bien plus zoli qu’avant.
Il existe dans notre Tribune Libre un document universitaire fort intéressant qui prend appui sur VLC pour étudier comment que ça fonctionne de l’intérieur un logicie libre Monographie d’un logiciel libre : VideoLAN.

Par contre vous n’étiez peut-être pas au courant, car c’est tout frais, du projet VLVC (Video Lan VideoConference) dont l’objectif est d’incorporer une solution de vidéo conférence au sein de l’application VideoLan Client.

VLVC Screenshot

VLVC supportera trois types différents de vidéoconférence, permettant ainsi de couvrir une grande partie des différentes utilisations possible de ce service.

Il sera ainsi possible d’utiliser la vidéoconférence en mode une personne parle, et les autres écoutent. Il y aura donc un administrateur qui lancera la vidéoconférence, et qui sera le seul à avoir la possibilité de parler. Les autres personnes se connectant pourront alors voir et entendre ce qu’il dit, sans avoir la possibilité d’interragir.

Un mode de vidéoconférence avec prise de la parole sera également mis en place. Ainsi, la personne lançant la vidéoconférence deviendra l’administrateur de cette conference, et aura alors la possibilité de décider qui peut parler. Les utilisateurs auront eux la possibilité, via l’interface, de demander à avoir la parole, et l’administrateur choisira alors de les laisser parler ou non.

Enfin, VLVC pourra etre utilisé en mode vidéoconférence où chacun sera libre de parler au moment ou il le désire. Cependant, cela fera comme dans une véritable conversation à plusieurs, et si tout le monde parle en meme temps, la conversation deviendra rapidement incompréhensible.

Je n’ai pas testé mais cela semble prometteur avec une version 0.4 déjà opérationnelle, un petit site et une petite doc dédiés, et tout, et tout.

Affaire à suivre assurément…

PS : On écrit "vidéo-conférence", "vidéo conférence" ou "vidéoconférence" ?




Windows Vista : jamais deux sans trois !

Windows Vista EULA

Il semblerait que le contrat de licence (EULA) du prochain système d’exploitation de Microsoft Windows Vista n’autorise qu’une seule réinstallation de l’OS sur un autre ordinateur. Autrement dit votre OS ne durera que le temps que dureront votre premier puis votre second ordinateur (j’imagine que pour ce faire ils ont mis un big DRM inside !).

Et puis on se retrouve avec des interdictions levées au compte-goutte en fonction des versions de l’OS. Regardez un peu ce que cela donne pour la version de base (Home Basic), c’est impressionnant !

* Can’t copy ISO to your hard drive
* Can’t install to a network server
* You may share files, printers, etc with a maximum of 5 network devices
* You MAY NOT use Remote Desktop, only Remote Assistance
* You MAY NOT use in Virtual PC | Virtual Server |VMWare

On peut faire confiance à Microsoft pour sortir l’artillerie lourde niveau marketing lors de l’inauguration officielle de Vista, mais avec Linux qui se démocratise chaque jour un peu plus (on y travaille) et les évolutions du web (cf Google Office & co), est-ce être naïf que de penser que l’édifice va finir par lentement mais sûrement se fissurer pour un jour définitivement céder ?

PS pour les courageux, les anglophones, et les juristes : voici le contrat de licence en pfd.




J’entends le loup, le renard et la belette…

IceWeasel logo 1 draft

Je n’ai pas grand chose à dire. C’est juste que ça m’amusait de faire un tel titre.

Bon, y’a quand même un rapport. C’est que Debian a son "GNU Firefox" pour les prochaines versions de ses distributions Linux. Il s’appelle IceWeasel, qu’on peut traduire approximativement par "la belette givrée" (Ice pour Fire et Weasel pour Fox, you see what I mean ?) avec pour logo actuel rien d’officiel mais quelques propositions (voir illustrations ci-dessus et ci-dessous).

Je vous renvois sur ce billet pour de plus amples explications auquel j’ajoute trois nouveaux liens anglophones :

Qui a tort et qui a raison ? J’en sais trop rien, ça m’échappe un peu pour tout vous avouer. D’un côté Debian l’icône (pour ne pas dire le myhte) des distributions Linux. De l’autre Mozilla, peut-être le meilleur vecteur actuel de démocratisation du logicie libre.

Moi ce que je vois surtout c’est que ça ne va pas faciliter les choses pour, par exemple, les migrations Windows/Ubuntu (si Ubuntu adopte la belette, ce qui est assez probable).

Dialogue avec ma belle mère, fraîchement débarquée dans le monde Linux, et qui venait à peine de comprendre enfin ce qu’était un logiciel libre (merci Couchet) :

Mais il est où mon Firefox ?
Ben il est là mais il s’appelle IceWeasel !
Ah… Et pourquoi c’est pareil mais il s’appelle pas pareil ?
Euh…

IceWeasel logo 2 draft

< edit du 13 octobre >

3 nouveaux liens :




Elephants Dream en version française

—> La vidéo au format webm

Je suppose que vous êtes nombreux à déjà connaître le court métrage en images de synthèse Elephants Dream sorti officiellement, non pas sur vos écrans mais sur internet, le 18 mai 2006.

Conçu dans le cadre du projet Orange Open Movie, sa particularité est d’avoir été réalisé principalement avec des logiciels libres dont en tout premier chef l’excellentissime Blender, dans le but d’évaluer leurs capacités dans le milieu du cinéma professionnel. Le film ainsi que l’ensemble des fichiers source et matériaux ayant servis à sa réalisation sont disponibles sous licence Creative Commons BY (source Wikipédia).

Le moins que l’on puisse dire c’est que l’expérience est une franche réussite. Pour s’en rendre compte au mieux les heureux possesseurs d’une ligne haut débit téléchargerons la version haute définition telle que proposée sur le site du projet (815 Mo). Emotions visuelles garanties.

En voici le pitch (toujours Wikipédia) :

Elephants Dream est une petite histoire mettant en scène deux personnages, Emo et Proog, dans un monde étrange.
En effet, ce dernier est modelé par les pensées des deux personnages. Proog, l’aîné, est émerveillé par ce monde et ses mystères; Emo, de son côté, est lassé de son environnement. On assiste donc à une confrontation entre ces deux visions, que l’on peut élargir à une opposition entre la nature et la technologie.

Ce que j’ignorais à ce jour c’est la mise à disposition d’une version française réalisée avec maestria par le webdalex.net. Merci pour eux. C’est aussi ça la puissance collaborative des ressources sous licences libres 😉

PS : Par contre je n’ai trouvé que le format Flash sur le webdalex (celle-là même qui vous est proposée en streaming sur ce billet). C’eut été également intéressant de le mettre à disposition sous un format plus ouvert et de meilleure qualité (le même que sur le site officiel en fait). Si ça n’est qu’une question de bande passante sachez que nous sommes là et que nous pouvons certainement faire un miroir du document (avant qu’il ne se retrouve de toutes les façons sur notre Framatorrent pour le moment encore en chantier).




Laissez les recettes de cuisine tranquille !

Pasta multietnica - oloap20032002 - CC-BY

Je ne sais pas si Framasoft est "politique" mais ce qui est sûr c’est qu’on se retrouve de plus en plus souvent sur la défensive face à ceux qui tentent de proposer toujours plus de contrôle et de protection à des fins avant tout mercantiles.

Dans la vision des deux mondes d’un Philippe Aigrain, d’un Christian Paul ou d’un François Bayrou, il n’est pas très difficile de nous situer 😉

Dernière tentative d’infiltration de Captain Copyright : les recettes de cuisine. Cet article au titre évocateur Keep recipes free suggère en effet que certains chefs seraient prêts à envisager de recourir aux brevets.

C’est contrariant tout ça. D’autant que les recettes de cuisine c’est justement la métaphore préférée de ceux qui tentent d’expliquer le logiciel libre aux non initiés.

Illustration : Pasta multietnica par oloap20032002 sous licence Creative Commons BY (Flickr).




DADVSI en une seule image

C’est la petite histoire d’une photographie qui en apparence ne paye pas de mine.

F_Schnell Dadvsi original CC-BY

Deux écrans et une peluche coincés sur une étagère. A priori pas grand chose d’intéressant ni de très signifiant. L’image n’a intrinséquement rien pour elle et ne risque pas de plaire aux esthètes.

Elle a pourtant pour moi valeur historique pour ne pas dire valeur de symbole.

Comme François Schnell, l’auteur de la photographie, nous étions en effet nombreux à suivre les débats en temps réel et jusqu’à tard dans la nuit, rivés aussi bien à l’écran de télévision qui diffusait en direct les interventions à l’Assemblée (c’est pas nouveau) qu’à celui de l’ordinateur où nous pouvions sur des forums dédiés commenter à la volée ce qui était en train de se produire sous nos yeux (c’est un peu plus nouveau).

Cela a donné le fil le plus long de Framagora (plus de 2000 messages en moins de 2 jours !) et c’est justement celui-là qu’a choisi de figer le photographe sur son cliché.
Le choix de l’intervenant à la télé n’est pas non plus anodin. Il s’agit du député Christian Paul (PS) qui, comme Billiard (Verts), Bloche (PS), Bayrou (UDF), Boutin (UMP), Cazenave (UMP) ou Carayon (UMP) n’étaient pas favorables au projet de loi en l’état.
Quant à la peluche, vous l’aviez reconnu, c’est Tux la mascotte Linux et elle vient nous rappeler que les logiciels libres étaient fortement impliqués dans le projet de loi (par contre vous ignoriez peut-être qu’elle voyage autant que le nain de jardin d’Amélie Poulain !).

Toujours est-il que quand François Schnell m’a signalé la mise en ligne de sa photographie sur Flickr, elle m’a tout de suite séduite. Et, étant sous licence libre Creative Commons BY, j’ai alors illico pris la décision de la faire figurer un temps en accueil de framasoft.net, l’accompagnant d’un texte un peu elliptique "DADVSI, il s’est passé quelque chose…" (du coup on se retrouvait avec une version "dérivée" de l’originale soit dit en passant).

F_Schnell Dadvsi aKa CC-BY

Elle a ensuite vécu sa vie de document numérique libre sur le Web. On l’a ainsi retrouvée, et ce n’est pas une suprise, sur Eucd.info.

F_Schnell Dadvsi Eucd CC-BY

Et, pas plus tard qu’hier, on l’a vue réapparaître rien moins que sur le site du journal Le Monde associée à un article intitulé La rentrée brouillonne de la loi Dadvsi (litote !).

F_Schnell Dadvsi Le_Monde CC-BY

Dommage que l’on n’ait droit qu’à un DR (Droits Réservés) pour seul crédit alors même que la licence choisie, la Creative Commons BY, se concentre plutôt sur les droits autorisés.

En tout cas, merci frenchy.

Tu nous avais raconté le voyage d’une jolie chanson sur notre Tribune Libre, je te rends la pareille avec ce modeste billet 😉

< edit du 10 octobre >

Finalement Le Monde a décidé de créditer la photo avec la bonne licence (voir copie d’écran ci-dessous). En lieu et place de l’ancien "DR" on a droit désormais à un "François Schnell / Framasoft (CC-BY). La loi Dadvsi a été partiellement censurée par le Conseil constitutionnel". Cela fait plaisir même si cela ne s’est pas fait sans peine.

F_Schnell Dadvsi Le_Monde CC-BY v2




Quand ma musique menace de plus m’appartenir

A l’occasion de la toute récente Journée internationale contre les DRM, le site freeculture.org a organisé un petit concours de vidéos anti-DRM.

Nous vous présentons ici Interchangeability qui percute plutôt bien (mais vous pouvez en voir d’autres sur YouTube).

Pour la première fois dans l’histoire, votre musique appartient à quelqu’un d’autre.
Lorsque vous achetez de la musique avec DRM, quelqu’un d’autre décide où vous pouvez l’écouter.
Plus d’informations sur www.defectivebydesign.org.

PS : Ne commencerait-il pas à y avoir trop de vidéos flash sur ce blog ?




Les deux mondes de François Bayrou

—> La vidéo au format webm

François Bayrou a su s’attirer les sympathies de nombreux sympathisants du logiciel libre et son état d’esprit (en particulier lors du passage de projet de loi DADVSI à l’Assemblée).

A écouter cet extrait de la table ronde politique qui a eu lieu le 6 juillet dernier dans le cadre des Rencontres Mondiales du Logiciels Libre à Nancy, on se demande bien pourquoi 😉

Morceaux choisis :

Il y a ceux qui pensent que tout est marchand et tout est appelé à être marchand et qui bâtissent tout un raisonnement sur le fait que tout progrès est marchand, que tout œuvre de l’esprit merite un contrôle, une possession, un verrou et c’est ainsi que pour eux le monde avance.

(…)

Moi je vois au contraire les principes d’un modèle de développement d’une humanité différente, dans le fait qu’un certains nombres de gens, non pas empêchent les autres d’avoir recours au domaine marchand si ils le souhaient, mais considèrent qu’il est de leur droit, comme un droit de l’homme, de défendre l’idée que l’on peut faire une œuvre de l’esprit en la partageant avec les autres, d’une certaine manière par une demarche, je ne sais pas comment vous le dire, mutualiste, coopérative, libre… enfin autour de ces mots là. Et ceci est pour moi un très grand espoir pour l’humanite.

(…)

Il m’arrive souvent quand les gens viennent me voir et me demandent ce que je trouve de bien dans le monde d’aujourd’hui je dis “logiciels libres et univers wiki”. Parce que l’idée qu’on puisse bâtir ensemble une œuvre qui depasse la possession, le vérouillage, qu’on puisse la mettre en commun, la partager, c’est quelque chose qui recèle, me semble-t-il, un modèle de développement pour nos sociétés.

(…)

Voilà pourquoi en nous battant contre les anomalies de la loi DADVSI, nous ne nous sommes pas seulement intéressés à l’objet de la loi mais au modèle de société que recélait l’objet de la loi.