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Les Gitlab Pages débarquent dans Framagit !

La création d’un site web depuis votre compte Framagit est beaucoup plus souple, et c’est une belle victoire pour le libre !

Attention : ce billet comporte des éléments techniques… Si vous avez un compte Framagit et/ou si vous vous intéressez à la création d’un site web statique depuis un dépôt Git, il est fait pour vous ! Si vous n’avez pas tout compris à cette phrase, la suite va vous paraître délicieusement absurde :p !
NB : l’édition communautaire de Gitlab est la version libre de la forge logicielle Gitlab, qui existe aussi en version non-libre, appelée version entreprise. Bien évidemment, nous utilisons la version libre pour fournir le service Framagit 🙂
NB : les adresses IP pour utiliser votre propre domaine ont changé. Il faut maintenant faire pointer votre domaine vers les adresses 2a01:4f8:231:4c99::42 et 176.9.183.74 (ou faire un enregistrement CNAME vers frama.io).

Qu’est‐ce que GitLab Pages ?

À l’instar des pages Github, les pages GitLab permettent à toute personne possédant un dépôt sur une instance de GitLab de créer un site Web via un générateur de site statique (Jekyll, Middleman, Hexo, Hugo, Pelican…) et de l’héberger sur l’infrastructure dudit GitLab.

La compilation du site est effectuée lors du push vers le dépôt GitLab, via le système d’intégration continue de GitLab, puis le résultat est publié à l’endroit idoine pour être accessible via le Web. Il est possible d’utiliser un nom de domaine personnel (il n’est pas obligatoire d’utiliser une adresse du style https://username.gitlab.io), ainsi qu’un certificat personnel.

Et ça sert ?

Oui !

Les pages GitHub sont très souvent utilisées par les développeurs pour fournir une page de présentation de leurs projets, même les plus gros : Ruby on Rails, Django, React…

Les pages GitLab sont donc susceptibles d’être tout autant utilisées que les pages GitHub. La demande est là.

Mais on avait pas déjà un truc comme ça ?

Tout à fait ! J’avais créé Fs Pages pour fournir un service similaire mais plus limité que les Gitlab Pages car Gitlab ne souhaitait pas les intégrer à leur édition communautaire.

Il était possible de publier un site statique via Fs Pages mais la génération du site devait se faire avant de pousser le code : point de génération automatique. De plus, il n’était pas possible d’utiliser un nom de domaine personnel. Votre site statique répondait uniquement via l’adresse https://votre_utilisateur.frama.io.

Le long chemin de la libération

Nous n’allons pas refaire l’historique complet de la libération des Gitlab Pages, surtout que celui-ci est disponible sur LinuxFr. Mais un petit résumé succinct ne fera pas de mal.

Tout a commencé par un tweet de votre serviteur demandant à Gitlab s’il était envisageable d’avoir les Gitlab Pages dans l’édition communautaire de Gitlab (pas la peine de chercher les tweets en question, j’ai fermé mon compte twitter). Gitlab a ouvert un ticket pour discuter de cela.

Gitlab a exposé au fil du temps trois arguments :

  • seules les fonctionnalités utiles aux instances de moins de 100 utilisateurs peuvent aller dans l’édition communautaire (et pour eux, cela n’était pas le cas de Gitlab Pages)
  • https://gitlab.com, qui utilise la version entreprise — donc avec les Gitlab Pages — est libre d’utilisation pour tout un chacun, et contrairement à Github, les dépôts privés sont gratuits
  • les Gitlab Pages sont une fonctionnalité qui ajoute une réelle plus-value à l’édition entreprise : comment vendre leur produit si une des fonctionnalités majeures est déjà dans l’édition communautaire ?

Il est à noter que Gitlab nous a proposé d’utiliser la version entreprise avec un rabais, ce qui est tout à leur honneur, mais comme nous ne souhaitons utiliser que du logiciel libre, nous avons décliné (évidemment 😀)

La communauté a fait valoir que Gitlab Pages n’intéressait pas que les grandes instances, qu’utiliser https://gitlab.com ou Github revenait au même puisque cela équivaut à utiliser du logiciel propriétaire, proposa un financement participatif pour financer la libération et enfin avança que les Gitlab Pages feraient une bonne publicité à Gitlab, les développeurs utilisant de plus en plus fréquemment ce genre de solution pour héberger leurs sites ou leurs blogs. Et même si j’ai horreur de cet argument de notoriété, force m’est d’avouer qu’il a su faire mouche (ainsi que les plus de 100 « 👍 » du ticket) : la libération fut annoncée peu de temps après celui-ci !

En tout, la discussion a duré près de onze mois. Les échanges furent cordiaux et la communauté, opiniâtre, a su faire valoir ses arguments.

Bref, une bien belle victoire pour le libre qui voit là un logiciel apprécié se doter d’une nouvelle fonctionnalité très attendue !

Bon, et maintenant ?

Depuis la mise à jour de Framagit du 2 mars dernier, toute personne possédant un dépôt sur Framagit peut, via les Gitlab Pages, créer et héberger un site sur notre infrastructure, que ce soit en sous-domaine de frama.io (comme moi 😊) ou avec un domaine privé (auquel cas il faudra faire pointer un enregistrement DNS vers les IPs de frama.io : 144.76.206.44 et 2a01:4f8:200:1302::44 ou créer un enregistrement DNS de type CNAME vers frama.io.), avec ou sans certificat.

La documentation de Gitlab sur l’utilisation des Gitlab Pages (en anglais) est très complète et propose même un grand nombre de modèles sur lesquels vous baser. D’Hugo à Pelican en passant par des pages statiques développées à la main, il y en a pour tous les goûts !

Il n’y a que deux ombres au tableau :

  • l’utilisation de certificats Let’s Encrypt n’est pas aisée mais un ticket est ouvert chez Gitlab pour intégrer directement Let’s Encrypt aux Gitlab Pages
  • il n’y a pas de redirection automatique vers la version sécurisée (https) de votre site, quand bien même vous fourniriez un certificat ou que vous utilisiez un sous-domaine de frama.io (ce qui vous fournit automatiquement une version https de votre site grâce à notre achat d’un certificat wildcard (certificat valant pour le domaine et tous ses sous-domaines)). Un ticket est cependant ouvert chez Gitlab à ce sujet. En attendant, pour rediriger vos visiteurs vers la version https de votre site, vous pouvez néanmoins inclure ce petit bout de JavaScript dans vos pages :
    <script>
    var loc = window.location.href+'';
    if (loc.indexOf('http://')==0){
        window.location.href = loc.replace('http://','https://');
    }
    </script>

Le framablog n’étant pas un blog technique, nous ne étendrons pas plus sur les ficelles de Gitlab Pages : on va laisser ça pour notre site dédié à la documentation de nos services.

Au 20 mars, nous sommes déjà 31 (oui, bon, ok, sur 7 560 utilisateurs, ça fait peu) à avoir commencé à bidouiller sur les Gitlab Pages de Framagit (contre 53 quand nous proposions FsPages). Continuez comme ça ! 🙂

Crédits image :




Notre gitlab évolue en Framagit. C’est très efficace !

Warning : cet article parle de forge logicielle qui sert à développer collaborativement du code. Il est donc un peu velu et technique, mais il fera plaisir aux plus « barbu-e-s » d’entre vous !

Préviousselaid, chez Framasoft : nous avions besoin d’une forge logicielle comme outil interne à l’asso… parce que même si nous ne développons pas (ou exceptionnellement) de logiciel libre ; les mettre en avant, les améliorer (parfois), les promouvoir et ouvrir des services au monde, ben ça demande de créer, maintenir, échanger et améliorer du code !

Nous nous étions donc installé Gitlab à la main, sur un coin de serveur, juste pour nous…  Étant les seuls utilisateurs, on s’est dit que ce ne serait pas grave s’il n’était pas toujours à jour, à traquer la dernière version… (oui : nous sommes moins exigeants sur nos outils internes que pour les services que nous ouvrons au grand public ^^).

Franchement, merci Google !

Merci, parce qu’à chaque fois que vous prenez des décisions unilatérales aux dépens de vos utilisateurs-produits, vous nous offrez l’occasion de prouver que le Libre offre des alternatives bien plus respectueuses des personnes qui vous ont confié leur vie numérique (et leur code).

Le jour où nous avons appris que Google Code fermait ses portes, nous avons donc décidé d’ouvrir les nôtres. Cela nous a aussi permis de sensibiliser au fait que, dans le mode des codeurs et développeuses, GitHub est devenu un point central et monopolistique assez inquiétant.

githubdown L’excuse n°1 des programmeurs pour se lâcher sans scrupules : « GitHub est en panne » — Hé, au boulot les gars ! — Github est en panne ! — Ah bon, continuez alors.
L’excuse n°1 des programmeurs pour se lâcher sans scrupules :
« GitHub est en panne »

— Hé, au boulot les gars ! — Github est en panne !
— Ah bon, continuez alors.

 

Forcément, l’ouverture à tous de notre git et les nouvelles fonctionnalités des nouvelles versions de Gitlab (une nouvelle version tous les 22 du mois) nous ont incités à mettre à jour plus régulièrement, ce qui prend plusieurs heures à chaque fois… et plusieurs fois par mois, car des versions correctives sont régulièrement publiées.

Améliorer le Framagit… une priorité

Ceci, ajouté à l’utilisation grandissante de notre forge qui allait bientôt poser des problèmes de taille de disques, nous a amenés à migrer (le 17 mars dernier) notre Gitlab vers une machine avec plus de disque et surtout avec une installation utilisant les paquets dits « omnibus ».

Ces paquets omnibus nous ont permis d’installer Gitlab à l’aide d’un simple apt-get install gitlab-ce plutôt que de suivre la longue procédure d’installation manuelle. Non seulement l’installation est simplifiée, mais — et c’est surtout là la plus-value que nous en attendions — mettre à jour Gitlab devient tout aussi simple avec une seule commande apt-get dist-upgrade.

Résultat : notre Gitlab suit scrupuleusement la publication des nouvelles versions, avec leur lot de nouvelles fonctionnalités !

GitPourTous

Pour fêter cela, nous avons étrenné un nouveau nom de domaine… inspiré par vous ! Avouons-le, «Git point Framasoft point orrrrrrrgueh », ça accroche un peu en bouche. De partout, nous avons entendu parler du « Framagit » : alors tant qu’à faire, autant l’appeler comme vous le faites déjà. Bien entendu, il n’est nul besoin de modifier vos URL, elles restent valides… mais la nouvelle est à votre disposition !

Et si on ajoutait de l’intégration continue ?

Derrière ce terme barbare se cache une fonctionnalité très pratique : on crée une « recette » qui sera exécutée dans une machine virtuelle à chaque push. Cela peut par exemple permettre de lancer une suite de tests pour vérifier que l’on n’a rien cassé. 🙂

Pour utiliser cette fonctionnalité, il faut disposer de ce que l’on appelle un runner, c’est à dire un logiciel qui va récupérer la recette et l’exécuter. Il est possible d’installer un runner sur n’importe quel ordinateur, même votre ordinateur de bureau.

Pour ceux qui ne souhaitent pas gérer leur runner eux-mêmes, Framasoft met à disposition deux runners partagés entre tous les utilisateurs de Framagit, que vous pouvez utiliser comme bon vous semble. Notez toutefois que Gitlab indique que quiconque utilise un runner partagé peut accéder aux informations des projets utilisant ce runner : il vaut mieux monter votre propre runner pour vos projets sensibles.

De plus, en utilisant les runners partagés de Framasoft, il est possible que votre projet soit mis en file d’attente, en attendant que les recettes précédentes aient fini de s’exécuter… à vous de voir !

Pouhiou-le-moldu-du-code lisant cet article, allégorie.
Pouhiou-le-moldu-du-code lisant cet article, allégorie.

Vous voulez des pages Gitlab ? Nous aussi !

Github permet à tout un chacun d’héberger un site statique. Gitlab propose une fonctionnalité similaire mais hélas, uniquement dans sa version entreprise… Nous utilisons pour notre part la version communautaire qui est la version libre de Gitlab… donc sans les pages Gitlab.

Nous avons donc ouvert un ticket pour demander que cette fonctionnalité soit incluse dans la version communautaire. Si vous aussi vous aimeriez voir cela arriver, aidez-nous tout simplement en votant sur https://gitlab.com/gitlab-org/gitlab-ce/issues/14605.

En attendant, profitez d’une forge logicielle à jour et libre sur Framagit.org !

 

Mise à jour du 5/08/2016 :
Le tutoriel d’installation de Gitlab est -enfin- disponible sur le Framacloud.
Notez que cette installation est conjointe à celle de Mattermost (Framateam) puisque c’est ainsi que nous avons procédé 😉



Dorlotons Dégooglisons : pour des framaservices bichonnés !

« Dorlotons Dégooglisons » consiste à prendre soin de nos services en ligne et à mettre en lumière le travail trop peu visible des personnes qui s’en occupent. La collecte en cours nous permettra de voir si ce nouveau cap vous motive autant que nous !

« Dorlotons Dégooglisons »

Consacrer plus de temps et d’énergie à nos services en ligne, c’est un nouveau cap que nous voulons suivre. Et nous pourrons le garder grâce à vous, grâce à vos dons ! En savoir plus sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire les articles en lien

Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un dorlotage régulier pour nos services en ligne

Nous le savons : nos services « Dégooglisons Internet » ne sont pas parfaits.

Oui, Framadate n’est pas idéal sur mobile (avez-vous essayé de basculer votre smartphone à l’horizontale ?).

Oui, mettre des cellules en gras sur Framacalc n’est pas le plus intuitif (mais si ! Vous voyez en haut « Format » ? Ensuite vous repérez « Polices » et vous choisissez dans la liste « Gras & Italique ». Facile !).

Non, le partage d’administration sur Framaforms n’est pas possible (quoi ? Vous avez vraiment besoin d’être plusieurs à modifier vos formulaires ?).

Bref nous avons en interne une « liste au Père Noël » qui s’allonge au fil des ans… Et c’est normal : certains services « Dégooglisons Internet » vont bientôt fêter leurs 10 ans ! Ces services que vous utilisez tant – vous êtes près de 1,5 million de personnes par mois à naviguer sur nos sites (nous on trouve ça dingue !) – nous ne les oublions pas.

Même si nous les chouchoutons déjà, nous souhaitons en faire encore plus. Nous voulons leur consacrer plus de temps et d’énergie. Et du temps, de l’énergie, ce sont des ressources précieuses, qui ne sont pas gratuites. C’est pour cela que nous avons besoin de vous, et de votre soutien !

Participer à la collecte Dorlotons Dégooglisons

 

Sortir de l’ombre le travail invisibilisé

Nous souhaitons aussi rendre visible le soin humain apporté à nos services, sans lequel la magie n’opérerait pas ! Un « dorlotage » humain essentiel au bon fonctionnement de nos services, que nous voulons mettre en lumière.

Les envoûtements de la gestion. C’est nécessaire pour toute association : des petites mains s’activent au quotidien pour payer les factures (eh oui, louer des serveurs n’est pas gratuit !), faire du lien avec les îles de notre archipel et orchestrer tous ces esprits volontaires. Du boulot essentiel auquel on ne pense pas en écrivant sur un pad !

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les incantations techniques. Que ce soit pour la mise en place d’une belle page d’accueil, pour les mises à jour et en sécurité de services, pour des développements ponctuels ou pour se dépatouiller des problèmes rencontrés avec les géants fournisseurs de mail (calinternets bienvenus dans cette éventualité plus que réaliste !), une expertise technique est indispensable pour le bon fonctionnement de nos services. Sans elle, les services ne dureraient pas !

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les enchantements du support. « Pourquoi mon mail met du temps à être reçu ? », si vous n’avez pas trouvé la réponse dans notre documentation ou notre Foire Aux Questions, il vous arrive de contacter notre support. Et derrière toute réponse envoyée par notre support, ce sont des humains et des humaines qui s’activent pour trouver des solutions à vos questions parfois épineuses (processus souvent accompagné de quelques litres de café pour motiver les troupes lors des heures matinales – mais quelle idée de commencer la journée avant midi…!).

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Le charme de la communication. Nos membres s’activent pour sensibiliser à des outils numériques éthiques, rassurent les inquiet⋅es en rappelant que tout changement prend du temps et, lors d’évènements, prennent plaisir à papoter de leurs militances avec passion (qu’elles concernent la défense du secteur associatif, les communs culturels ou le dernier rapport du GIEC).

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

« Dorlotons Dégooglisons », c’est aussi une manière de financer ce travail de soin à nos services bien trop souvent invisible et pourtant absolument essentiel.

Participer à la collecte Dorlotons Dégooglisons

 

Du dorlotage grande cuvée pour 2023 !

Dès cette année nous bichonnons nos services en ligne, pour qu’ils puissent durer dans le temps et être plus pratiques pour vous, comme pour nous. Concrètement, voilà ce qui s’est passé cette année en coulisses :

Des réparations. Nous avons passé de nombreuses heures à trouver des solutions pour gérer les spams, que ce soit sur Framaforms, Framagit, ou Framalistes (coucou Orange qui ne laisse toujours pas passer nos mails de façon fluide…!). Nous avons aussi dû séparer Framagit sur 2 machines (la base de données du service devenait trop importante et pénalisait l’ensemble du service…). Pour Framacalc, nous avons dû corriger un bug Ethercalc (le logiciel derrière le service) qui générait un problème de saturation de la mémoire et faisait tomber le service.

Des mises à jour conséquentes. Nous avons (enfin !) pu mettre à jour Framavox en début d’année, vers une version récente particulièrement lourde à gérer pour nous (une mise à jour que nous avions reportée d’un an pour non disponibilité interne…), et nous en avons profité pour mettre mettre un bon coup de pinceau sur la page d’accueil du service. Framateam, Framindmap, Framagenda, Framadrive, Mobilizon.fr, mooc.chatons.org et Framapiaf ont également été mis à jour, corrigeant des bugs ou apportant de nouvelles fonctionnalités.

 

 

Framavox – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

 

Des contributions aux logiciels libres qui font tourner nos services. Nous avons apporté des contributions à différents logiciels libres qui sont en coulisses de nos services – améliorations qui sont maintenant disponibles pour l’ensemble des utilisateur⋅ices de ces logiciels :

Des ouvertures de services. Nous avons ouvert Framaspace, un espace de cloud collaboratif pour petites associations (en savoir plus ici). Enfin, en soutien à un Framalistes archi plein ayant atteint ses limites physiques, nous ouvrons le service Framagroupes (plus d’infos par ici).

Nos dorlotages de l’année vous inspirent ? Vous voulez participer à les rendre possibles ?

Soutenir nos actions de dorlotage

 

Prenons-nous le bon cap ?

Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Prioriser nos services en ligne, c’est le choix que feraient 82% des 12 664 répondant⋅es à l’enquête lancée l’année dernière, s’iels étaient aux manettes de notre association. Et ça tombe plutôt bien car nous partageons cette envie !

Cette collecte, c’est aussi pour nous une manière de voir si nous prenons la bonne direction. Nous estimons que cette première année de dorlotage coûte 60 000 € (« estimons », car c’est très difficile de chiffrer précisément un travail de soin humain), et nous vous lançons le défi de les récolter en 3 semaines, du 23 mai au 13 juin. La suite ?

  • La semaine prochaine, le 7 juin, nous ouvrons et vous présentons le service Framagroupes.
  • Dans deux semaines, le 13 juin, nous ferons le bilan de ces 3 semaines de collecte.

Vous utilisez nos services en ligne ? C’est parce que d’autres (ou vous !) les ont financés, en nous faisant un don. Vous pouvez, vous aussi, soutenir « Dorlotons Dégooglisons », et nous conforter sur le choix de prendre cette nouvelle direction, celle du soin à nos services et une mise en valeur du travail qu’il demande. D’avance, merci de votre soutien !

Pour relayer ou participer à la collecte, une seule adresse à retenir : soutenir.framasoft.org.

Participer à la collecte Dorlotons Dégooglisons

 

Liens utiles




Une « édition » minable de Pepper & Carrot sur Amazon

Depuis quelques années, Framasoft bénéficie des illustrations très appréciées de David Revoy, un artiste qui séduit autant par son talent et son imaginaire que par le choix de publier en licence libre (CC-BY), ce qui est plutôt exceptionnel dans le monde de la bande dessinée. La licence qu’il a choisie autorise à :

  • Adapter — remixer, transformer et créer à partir du matériel, y compris pour un usage commercial.

La seule condition impérative est l’Attribution

Attribution — Vous devez créditer l’Œuvre, intégrer un lien vers la licence et indiquer si des modifications ont été effectuées à l’œuvre. Vous devez indiquer ces informations par tous les moyens raisonnables, sans toutefois suggérer que l’Offrant vous soutient ou soutient la façon dont vous avez utilisé son Œuvre.

assortie d’une interdiction :

Pas de restrictions complémentaires — Vous n’êtes pas autorisé à appliquer des conditions légales ou des mesures techniques qui restreindraient légalement autrui à utiliser l’œuvre dans les conditions décrites par la licence.

Comme on peut le lire plus haut et comme le précise David lui-même dans sa F.A.Q, ce n’est pas parce que la licence est libre que l’on peut se servir sans scrupules des œuvres et du nom de l’auteur :

Ce n’est pas parce que vous pouvez réutiliser mes œuvres que je suis d’accord avec ce que vous faites, ou que je peux être considéré comme un auteur actif de votre projet, surtout si mon nom est écrit comme une signature de votre dérivation ou si vous réutilisez mon nom pour dire à votre public que je suis « d’accord » avec votre projet. Cela ne fonctionne pas comme ça. Restez simple : communiquez la vérité,

C’est justement ces précautions et ce respect élémentaires que n’ont pas pris les éditeurs (méritent-ils ce nom ?) d’une publication dérivée de Pepper & Carrot (déjà 37 épisodes traduits en 63 langues !) et qui est en vente sur Amazon, plateforme bien connue pour ses pratiques commerciales éthiques (non)…

Alors David, d’ordinaire si aimable, se fâche tout rouge et relève toutes les pratiques complètement hors-pistes de Fa Comics, dans l’article ci-dessous publié sur son blog et traduit pour vous par Framalang…


Article original de David Revoy sur son blog : Fa Bd Comics books on SCAMazon: don’t buy them

Traduction Framalang : GPSqueek, Sysy, Poca, goofy, macrico

N’achetez pas les BD des éditions Fa Bd sur SCAMazon

par David Revoy

On atteint un record : avec la communauté de Pepper & Carrot, nous avons trouvé Fa Bd, l’éditeur du pire dérivé de Pepper & Carrot à ce jour.

Malheureusement, les produits sont publiés sous mon nom et aussi sous le nom d’artistes qui ont réalisé des fan-arts de Pepper & Carrot… Voilà pourquoi j’écris cet article, histoire de décrire un peu cette arnaque et ce carnage de la publication assistée par ordinateur qui se perpétue actuellement sur Amazon, et aussi pour dissuader le public de Pepper & Carrot de les acheter.

Accrochez-vous, car nous entrons dans le territoire du zéro absolu de la qualité, des horreurs du graphisme, des cauchemars de la colorimétrie et de l’affreuse mise en page.

Les trois albums

Un grand merci à Craig Maloney qui a acheté les trois albums pour que nous puissions évaluer leur qualité. Il a également réalisé toutes les photos que vous trouverez ici et a écrit des commentaires sur Amazon sous les albums afin d’avertir d’autres clients potentiels de leur piètre qualité.

1. Héritage

Lien vers Amazon : https://www.amazon.com/Heritage-David-Revoy/dp/B0BS1ZHM9T/

Il s’agit d’une version imprimable datant de décembre 2022 de mon webcomic (épisode unique) L’héritage en couleur publié en mai 2012 sous la licence Creative Commons Attribution 4.0 International.

 

Mes observations :

(1) bien que la couverture soit correcte, l’impression gâche totalement l’histoire elle-même : le concept de cette bande dessinée est la représentation en couleurs des sentiments du personnage principal, pourtant l’éditeur a décidé d’imprimer l’histoire complète en noir et blanc. Cela rend le tout le récit illisible et dénué de sens. Essayez de lire l’original et demandez-vous ce que vaut la bande dessinée en noir et blanc. Apparemment, c’est assez bon pour être publié de cette façon par les éditions FA Bd Comics…

(2) L’attribution est là mais l’éditeur FA BD comics n’indique pas son rôle. Et attendez, une adresse courriel Caramail ? Je croyais qu’ils avaient disparu il y a 20 ans 1. Je n’aime pas la façon dont mon crédit et mon nom sur la couverture et la page produit donnent l’impression que j’ai approuvé cette publication et que j’y ai collaboré. Il ne s’agit pas d’une « violation d’approbation » explicite, mais j’ai honte de voir mon nom figurer sur ces pages.

(3) L’éditeur a oublié une page dans l’histoire : l’avant-dernière… ce qui fait que ça casse encore plus l’histoire. Et pour remplir la fin du livre, des parties aléatoires du making of ont été téléchargées et déversées comme ça sans aucun avertissement, juste après la fin de l’histoire.

Davantage de photos ici.

2. Les histoires de Pepper & Carrot

Lien vers Amazon : https://www.amazon.com/Pepper-Carrot-Novels-David-Revoy/dp/B09ZZVJLDT/

Description : Il s’agit d’une compilation imprimable datant de mai 2022 d’un mélange de Fan-art de Pepper&Carrot contenant des bulles de texte et de BD Fan-art de Pepper & Carrot.

Mes observations :

(1) Mon nom figure en haut de la couverture, alors qu’aucune illustration de moi ne figure sur cet album. C’est très problématique, car même si j’apprécie beaucoup le fan-art d’étude de Pepper envoyé par Coyau en 2015 parce que c’était parmi les premiers fan-arts que j’ai reçus sur Pepper & Carrot, je ne pense pas que Coyau s’attendait à ce qu’il soit utilisé comme œuvre d’art/visuel/illustration pour la couverture.

(2) Même si tous les fan-arts sont correctement attribués à leur auteur, l’éditeur a mal lu une information importante sur Pepper & Carrot : l’auteur du fan-art peut mettre son œuvre sous la licence qu’il souhaite. Et sauf mention explicite, ils sont tous protégés par le droit d’auteur. C’est écrit clairement dans la case « Licence » de chaque fan-art sur le site. « Cette image est un fan-art réalisé par <nom de l’auteur>. Elle est affichée sur la galerie de fan-arts de Pepper & Carrot avec sa permission. Ne réutilisez pas cette image pour votre projet sans l’autorisation de l’auteur ». L’éditeur, sur les crédits de son album, assume « basé sur le même personnage avec la même licence ». C’est faux et abusif. Notez également que l’email de l’éditeur change sur ces crédits, et que la ligne « œuvre de fiction » de Héritage est également présente… Boulot de copier-coller vite fait et négligent détecté !

(3) Les fan-arts sont imprimés en noir et blanc. Il n’y a pas d’indication permettant de savoir qui, parmi la liste des auteurs, a dessiné quelle page, et il n’y a pas de mise en page. Les dessins sont simplement collés sur la page avec de grands espaces vides, même lorsque la police est trop petite. Notez que le contraste est également faible. Ce n’est pas du tout respectueux des créations artistiques.

Davantage de photos ici.

3. Pepper & Carrot Mini

Lien vers Amazon: https://www.amazon.com/Pepper-Carrot-Mini-Nicolas-Artance/dp/B0BHMPMM14/

Il s’agit d’une publication papier d’octobre 2010 de la série Pepper & Carrot Mini par Nicolas Artance. Nicolas Artance est l’un des principaux contributeurs et modérateurs de la communauté Pepper & Carrot, et joue un rôle important dans la version française de la série principale. Il publie sa série sous Creative Commons Attribution 4.0 International et partage également les sources complètes.

Mes observations :

(1) La couverture ne provient pas de Pepper & Carrot Mini, elle n’a pas été réalisée par Nicolas Artance ni par moi-même, mais c’est un fan-art de Tessou. Il y a donc un problème de copyright puisque le dessin de Tessou n’est pas publié sous la licence de Pepper & Carrot. La couverture contient également trois noms et il est difficile de savoir qui fait quoi ou qui soutient quoi. Sur le produit Amazon, nous sommes co-auteur avec Nicolas… Quel bazar !

(2) Même mensonge que pour l’album précédent à propos de la licence du fan-art, et une grosse faute de frappe dans le nom de Nicolas (Nocolas). Apparemment, cet éditeur n’a aucun correcteur et s’en moque.

(3) La qualité, la mise en page… Tout est imprimé en noir et blanc et en faible contraste. Les planches en paysage sont « adaptées à la largeur » de la page. Certaines polices sont à peine lisibles.

Davantage de photos ici.

Et maintenant ?

Tout d’abord, vous pouvez aider : si vous avez un compte Amazon [NdT : il faut un compte sur Amazon.com, ça ne marchera pas depuis un compte Amazon.fr], vous pouvez simplement cliquer sur le bouton « Utile » sur les commentaires de Craig sur chaque livre 1, 2 et 3. Ce n’est pas grand-chose, mais cela aidera probablement les acheteurs potentiels à passer leur chemin en voyant l’avis 1 étoile.

Je n’ai clairement pas la charité de penser que cet éditeur souffre juste d’incompétence flagrante et qu’il essaie simplement d’aider l’impression d’œuvres culturelles libres. Ils ne m’ont jamais contacté, ils n’ont jamais contribué à l’écosystème Pepper&Carrot pour autant que je sache, et ils ont juste fait un produit de la plus basse qualité avec peu d’efforts sur une place de marché où il n’y a aucun contrôle sur la qualité.

C’est hors de prix et le fait de voir ce niveau d’irrespect pour mon art et pour l’industrie du livre est clairement ce qui affecte mon humeur. Je ne pense pas que ce produit dérivé soit d’un grand secours. S’il vous plaît, FA Bd Comic ou Amazon : si vous lisez ceci, retirez ces produits dès que possible.

De mon côté, je vais essayer de les contacter tous les deux pour qu’ils retirent les albums. Ils ont tous trop de problèmes pour être en ligne, y compris des problèmes de copyright. J’écrirai toute mise à jour ultérieure sous cette rubrique. En attendant, ne les achetez pas !

 

Mises à jour

A. 2023-03-28, 01:20am : J’ai pris le temps de faire un rapport officiel pour violation de copyright sur Amazon. Je vous informerai de l’issue de ce rapport.

B. 2023-03-28, 01:00pm : J’ai reçu ma réponse : « Nous n’avons pas été en mesure de vérifier que vous êtes le propriétaire des droits ou son agent ». (réponse automatique complète). Ok, j’abandonne…

 

Informations complémentaires sur la licence : le texte de cet article est publié sous Creative Commons Attribution 4.0. Cependant, les images de cet article sont protégées : ne les réutilisez pas : elles contiennent du fan-art, des copyrights et des marques déposées.




Feedback on the ECHO Network opening seminar, January 2023, Paris

From January 14 to 16, 2023, the Ceméa France and Framasoft held the opening seminar of the ECHO Network project. Here is a report of this weekend of international exchanges and discoveries.

A two-year European project

Presented on the Framablog last October, ECHO Network is one of the four flagship projects of our roadmap Collectivisons Internet, Convivialisons Internet.

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network is a project, but also an associative network on a European scale. Led by the new education association Ceméa France, this network is composed of 7 structures from 5 European countries:

These structures share an intent to accompany citizens (via popular education, news, activism, etc.), and to exchange on the digital uses specific to their country, their culture, their language.

Study trips are therefore planned in 2023 in each of the countries to facilitate these exchanges and the understanding of the context of each one, so that in 2024 we can produce commons that can be used by other associations in Europe.

 

Drawing of five islands in a circle, each with constructions of a different culture. They communicate with each other by sending waves, echoes.
ECHO Network – Illustration by David Revoy – Licence : CC-By 4.0

The opening seminar in Paris

The first meeting with all the actors took place from Saturday 13 to Monday 16 January in Saint Ouen, north of Paris, France.

This opening seminar was co-organized by Ceméa France and Framasoft. While we didn’t hesitate to get involved and contribute as much as we could, we have to admit that members of the Ceméa have a precious experience in setting up these events, and that they did a great job overall on organizing this seminar.

In addition to the thirty or so participants representing the partners of the ECHO Network project, we were able to invite more than twenty people from networks interested in new education, digital mediation, the commons and free software to contribute to these first discussions on ethical digital support for citizens.

Thus, this opening seminar was designed to find out how to talk about the same thing when we don’t speak the same languages, even though our contexts are different and our digital cultures varied.

Imagine a large room, about twenty people are sitting on chairs in tight rows. In front of them, a person seems to give them instructions. That’s what it looked like.

Understanding each other through « new education »

These three days were conceived beforehand using the methods of « new education » dear to the Ceméa.

The 55 people were divided into 3 reference groups, in order to share knowledge together. The concept was simple: rather than having poor interactions with 55 people, spend more quality time with a smaller group of 15 of them.

These groups were led by a team of three people (2 members of Ceméa, 1 member of Framasoft). Some periods were also reserved to be spent in micro groups (of 2-4 people) and to realize « mini projects ». Of course, all the participants gathered for the meals and conviviality times in the canteen.

Let’s take a moment to greet and thank the team managing the place, Mains d’œuvres, in Saint-Ouen, for their wonderful welcome and their delicious food. This space dedicated to culture and integrated into the life of the neighborhood was ideal to discover the flavor of Paris that’s lived by the locals. https://www.mainsdoeuvres.org/

The three days were divided into six half-days: the first one to meet each other, then 4 half-days dedicated to exchange on the notion of Ethics, Commons, Humanization and Openness in the digital world (yes, these are the words of the ECHO acronym ;)).

The last half-day of Monday afternoon allowed each group to present to the others a report of the exchanges, to put all this together and to say goodbye.

 

Grand papier sur lequel est écrit la question "comment déinirais tu l'éthique ?" et ou plein de cartes affichant des concepts autour du numérique éthiques sont collées

Conviviality as a political tool

The objective was to meet and to understand what brings us together in our political actions (which aim at organizing the society in a different way), and for that, the Ceméa and Framasoft relied on conviviality and exchange.

The participants had different sensitivities about digital uses. Most of them knew Mastodon but not all of them. Most of them had an idea of what free software is but not all of them. The activities allowed them to share their knowledge of the different themes.

The workshops took several very imaginative formats, such as:

  • inventing one’s own social network (with its codes, terms of use, and functioning), and imagining how one would moderate the posts of other communities
  • imagining what would be acceptable or unthinkable to put or remove in a « lifephone », a low-tech phone that everyone would keep all their life
  • Use the Métacartes Numérique Éthique to explore one to three topics in a small group and then present these topics to the rest of the group and facilitate the discussion
  • a moving debate where you position yourself in the room (near the « agree » wall or on the other side near the « disagree » wall) around assertions concerning ethics and digital technology
  • and many other animations, which are documented in the article written by the Ceméa

A5 cards from the 'life phone workshop' are spread out on a table. They represent concepts of a life phone: "a very small battery", "do not disturb", "a phone for two", etc.
The « Life Phone » workshop.

During the time devoted to these mini-projects, we were able to observe some beautiful initiatives:

  • Imagining an adaptation of the « Métacartes Numérique Éthique » to make them more accessible to a young audience
  • A writing workshop on what a desirable digital world could look like. You can read the results on Chosto’s blog (FR), from the Picasoft association
  • Digging into the question of digital support for associations with a turnkey kit
  • Laying down the principles that would help to create an ethical and collaborative video game
  • Chatting about how to introduce the societal issues of digital technology in higher technical education.

In short, collective intelligence has shown again, during these three days, its wonderful power.

Poster paper explaining "recipe cards", a card game idea to explain digital in the form of cooked dishes and recipes for children from 8 years.
Recipe cards, a tool idea that makes you drool!

Study visits to follow

If we already know that these will not necessarily resemble this seminar (where we have chosen new education methods as a tool for meeting and exchange), the next study visits have already been scheduled. In fact, as we finish writing these lines, all the partners are in Berlin for another meeting.

The main themes for those visits are, in our opinion, quite attractive:

  • Germany (March 2023) – Centralized social networks among young people, a tool for emancipation or alienation?
  • Belgium (June 2023) – New Education practices to raise awareness on ethical tools
  • Italy (September 2023) – Between face-to-face and distance learning, which use of digital technology?
  • Croatia (December 2023) – Inclusivity and accessibility in the Digital world

Of course, we will continue to report here about our experiences within these meetings and this project. All the articles can be found in the ECHO Network category on the Framablog… To be continued, then!

The picture is blurry, but you can see the main thing: the « Star Trek » room we used during the plenary sessions.

 




Retour sur le séminaire d’ouverture d’ECHO Network, janvier 2023, Paris

Du 14 au 16 janvier 2023, les Ceméa France et Framasoft ont tenu le séminaire d’ouverture du projet ECHO Network. Voici un compte rendu de ce week-end d’échanges et de découvertes internationales.

Un projet européen sur deux ans

Présenté sur le Framablog en octobre dernier, ECHO Network est l’un des quatre projets phare de notre feuille de route Collectivisons Internet, Convivialisons Internet.

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet, mais aussi un réseau associatif à échelle européenne. Mené par l’association d’éducation nouvelle des Ceméa France, ce réseau se compose de 7 structures provenant de 5 pays européens :

Ces structures ont en commun d’accompagner des citoyen·nes (éducation populaire, nouvelle, militantisme, etc.), et pour objectif d’échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue.

Des visites d’études sont donc prévues en 2023 dans chacun des pays pour faciliter ces échanges et la compréhension du contexte de chacun·e, afin qu’en 2024 l’on puisse produire des communs pouvant servir à d’autres associations en Europe.

Dessin de cinq iles en cercle, chacune avec des constructions d'une culture différente. Elles communiquent ensemble en s'envoyant des ondes, des échos.
ECHO Network – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Un séminaire d’ouverture à Paris

La première rencontre des acteurs et actrices a donc eu lieu du samedi 13 au lundi 16 janvier dernier, à Saint-Ouen, au nord de Paris.

Ce séminaire d’ouverture était co-organisé par les Ceméa France et Framasoft. Si nous n’avons pas hésité à nous impliquer et contribuer de notre mieux, il faut reconnaître que les Ceméa ont une expérience précieuse sur l’organisation de ces événements, et qu’iels ont fourni un formidable travail sur ce séminaire (on a aidé comme on a pu ^^).

Car en plus de la trentaine de participant·es représentant des partenaires du projet ECHO Network, nous avons pu inviter plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre pour alimenter ces premiers échanges autour du numérique éthique dans l’accompagnement citoyen.

Ainsi, ce séminaire d’ouverture a été pensé pour trouver comment parler de la même chose quand on ne parle pas les mêmes langues, alors que nos contextes sont différents, et nos cultures numériques variées.

dans une grande salle, une vingtaine de personnes sont assises sur des chaises en rangs serrés. Devant elles une personne semble leur donner des consignes.
Le jeu du « pac man IRL », pour se ré-énergiser après le déjeuner et avant de s’y remettre, était assez épique.

Se comprendre grâce à l’éducation nouvelle

Ces trois jours ont été conçus en amont en reprenant les méthodes de l’éducation nouvelle chères aux Ceméa.

Les 55 personnes ont été réparties en 3 groupes de référence, pour pouvoir partager les savoirs ensemble. Le concept était simple : plutôt que de mal rencontrer 55 personnes, prendre le temps d’échanger avec une petite quinzaine.

Ces groupes étaient animés par une équipe de trois personnes (2 membres des Ceméa, 1 membre de Framasoft). Des temps étaient aussi réservés pour se trouver en micro groupes (de 2-4 personnes) et réaliser des « mini projets ». Bien entendu, l’ensemble des participant·es se rassemblait pour les repas et temps de convivialités dans la cantine.

Prenons d’ailleurs un temps pour saluer et remercier l’équipe du lieu Mains d’œuvres, à Saint-Ouen, pour son accueil formidable et ses plats délicieux. Cet espace consacré à la culture et intégré à la vie de quartier était idéal pour faire découvrir à nos partenaires de l’Europe Paris telle qu’elle est vécue par les personnes qui y habitent.

Les trois jours ont été découpés en six demi-journées : la première pour se rencontrer, puis 4 demi-journées consacrées à échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique (oui, ce sont les mots de l’acronyme ECHO ;)).

La dernière demi-journée du lundi après-midi a permis à chaque groupe de présenter aux autres un compte rendu des échanges, de mettre en commun tout cela et de se dire au revoir.

Grand papier sur lequel est écrit la question "comment définirais-tu l'éthique ?" et ou plein de cartes affichant des concepts autour du numérique éthiques sont collées

La convivialité comme outil politique

L’objectif était donc de se rencontrer et de comprendre ce qui nous rassemble dans nos actions politiques (qui visent à organiser la société autrement), et pour cela les Ceméa et Framasoft ont misé sur la convivialité et l’échange.

Les participant·es avaient des sensibilités différentes sur les usages du numérique. La plupart connaissaient Mastodon mais pas toustes. La plupart avaient un aperçu de ce qu’est le logiciel libre mais pas toustes. Les activités leur ont permis de se partager, entre elles et eux, leurs connaissances des différentes thématiques abordées.

Les ateliers ont pris plusieurs formes très imaginatives, par exemple :

  • inventer son réseau social (avec ses codes, ses conditions générales d’utilisation, son fonctionnement), et imaginer comment l’on modérerait les posts d’autres communautés
  • imaginer ce qu’il serait acceptable ou impensable de mettre ou de retirer dans un téléphone « lifephone » que chacune garderait toute sa vie
  • utiliser les Métacartes Numérique Éthique pour creuser un à trois sujets en petit groupe puis présenter ces sujets au reste du groupe et animer la discussion
  • un débat mouvant où l’on se positionne dans la salle (près du mur « d’accord » ou de l’autre côté près du mur « pas d’accord ») autour d’affirmations concernant l’éthique et le numérique
  • … et bien d’autres animations, qui sont documentées dans l’article écrit par les Ceméa

Des cartes A5 de 'atelier life phone sont étalées sur une table. Elles représentent des concepts d'un téléphone à vie : "une toute petite batterie" , "ne pas déranger", "un téléphone pour deux", etc.
L’atelier Life Phone, imaginons à quoi ressemblerait un téléphone low-tech, qui nous tiendrait toute notre vie.

Durant les temps consacrés à ces mini-projets, nous avons pu observer de belles initiatives :

  • Imaginer une adaptation des Métacartes Numériques pour les rendre plus accessibles à un public d’enfants.
  • Un atelier d’écriture sur ce à quoi pourrait ressembler un numérique souhaitable. Vous pouvez lire les créations sur le blog de Chosto, de l’association Picasoft.
  • Approfondir la question de l’accompagnement numérique des associations avec une mallette clé-en-main (ça a notamment causé de RÉSOLU).
  • Poser les principes qui permettrait de créer un jeu vidéo éthique et collaboratif.
  • Papoter sur la façon d’introduire les enjeux sociétaux du numérique dans les formations supérieures techniques.

En bref, l’intelligence collective a encore montré, durant ces trois jours, ses merveilleuses capacités.

Papier affiche expliquant les "cartes recettes", une idée de jeu de cartes pour expliquer le numérique sous forme de plats cuisinés et de recettes pour les enfants dès 8 ans.
Les cartes-recettes, une idée d’outil qui fait saliver !

Des visites d’études à suivre

Si l’on sait déjà qu’elles ne ressembleront pas forcément à ce séminaire (où nous avons fait le choix de l’éducation nouvelle comme outil de rencontre et d’échanges), les visites d’études sont déjà programmées. D’ailleurs, au moment où nous finissons de rédiger ces lignes, c’est à Berlin que l’ensemble des partenaires est en train d’échanger.

Le programme des thématiques est alléchant :

  • Allemagne (mars 2023) – Les réseaux sociaux centralisés chez les jeunes, outil d’émancipation ou d’aliénation ?
  • Belgique (juin 2023) – Pratiques d’Éducation Nouvelle pour sensibiliser aux outils éthiques
  • Italie (septembre 2023) – Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ?
  • Croatie (décembre 2023) – Inclusivité et accessibilité du Numérique

Bien entendu, nous continuerons de rendre compte, ici-même, de notre expérience au sein de ces rencontres et de ce projet, l’ensemble des articles pourra être suivi grâce à la catégorie ECHO Network sur le Framablog… à suivre, donc !

La photo est floue, mais on y voit le principal : la salle « Star Trek » qui nous a servi lors des séances de plénière.




#Framastats – Framasoft en chiffres, édition 2022

Vous aimez les chiffres ? Ça tombe bien, nous aussi ! Framasoft sert à combien de personnes ? Combien de Framadate, Framapads, d’emails envoyés par Framalistes ?

Nous reprenons dans cet article les données fournies récemment dans un long fil Twitter (« thread » en anglais), ce qui explique sa forme de rédaction un peu particulière.


« Collectivisons Internet / Convivialisons Internet 🦆🦆 »Les actions de notre nouvelle feuille de route étant financées par vos dons (défiscalisables à 66 %), vous pouvez en trouver un résumé complet sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (oct. – déc. 2022)

[💥 Attention Mega Thread 💥]

Framasoft est en campagne de dons pour pouvoir vous offrir de nouveaux services et maintenir l’existant. Vous trouverez plus d’explications dans cet article bilan :

Framasoft 2022 : une tambouille mijotée grâce à vous, grâce à vos dons

 

Mais au fait, Framasoft : ça donne quoi en chiffres ?

L’idée de cet article n’est pas (que) de montrer qu’on a de gros bras.
Mais aussi qu’on est peut-être légitimes à accueillir vos dons. Non pas parce qu’on les mériteraient plus qu’une autre asso, mais parce qu’un tel résultat ne peut s’obtenir qu’avec beaucoup de temps, d’énergie, voire d’amour ❤️

Les mascotte des actions de Framasoft (Un chatons, la licorne Frama.space, Sepia de PeerTube, Rose de Mobilizon, un canard) sont réunies autour d'un écriteau. Elles font la fête, avec grands sourires et confettis. Sur l'écriteau il y a marqué : "Merci à nos donateurs et donatrices de rendre toutes nos actions possibles - L'équipe de Framasoft".
Merci – Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Commençons par les services les plus connus.

#Framastats #Framadate

  • 623 000 sondages hébergés (les sondages sont automatiquement supprimés au bout de 6 mois au plus).
  • 200K sondages de + qu’en février dernier.
  • Et environ 💥 30 millions de visites en 2022. Et ça continue de monter…

https://framadate.org

#Framastats #Framapad

  • Quasiment 💥 500 000 pads hébergés à l’instant t
  • Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
  • 💥 250k comptes MyPads

De ce fait, Framasoft héberge sans doute l’un des plus gros services https://etherpad.org au monde ! 🌍

https://framapad.org

#Framastats #Framalistes

  • 💥 56 400 listes ouvertes
  • + de 💥 1 million d’utilisateurs
  • ~ 120 000 mails envoyés par jour ouvré

Sans doute l’un des + gros services de listes de discussions (hors big tech, évidemment) au monde 🌍

https://framalistes.org

#Framastats #Framaforms

  • +700 000 visites / mois
  • 💥 150 000 formulaires créés cette année
  • ~70 000 nouveaux utilisateurs en 2022
  • une base de données de +50GB

https://framaforms.org

#Framastats #Framacalc

  • 4 millions de visites en 2022
  • 💥 200 000 calcs hébergés

Peut-être la plus grosse base https://ethercalc.net au monde 🌍 (?)

https://framacalc.org

#Framastats #Framateam

  • 133 195 utilisateurs
  • 💥 27 329 équipes
  • 150 438 canaux
  • 💥 37 millions de messages
  • 4 240 users quotidiens
  • 11 151 users mensuels

On se demande si on n’est pas une des + grosses instances https://mattermost.org du monde 🌍 🤔

https://framateam.org

#Framastats #Framagit

  • 💥 65 261 projets hébergés !
  • 41 788 users
  • 4 686 groups
  • Forks 7 204
  • Issues 138 063
  • Merge requests 82 984
  • Notes 1 691 000

Là encore, probablement un des + gros https://gitlab.org de France (Europe ? Monde ? 🌍 )

https://framagit.org

#Framastats #Framacarte

  • 2,7 millions de pages vues en 2022
  • 5 444 users
  • 💥 137 369 cartes hébergés

On doit être encore assez loin des stats du service https://umap.openstreetmap.fr/fr/ mais ça chiffre déjà pas mal.

https://framacarte.org

#Framastats #Framatalk

  • 450 000 visites en 2022
  • 💥 ~ 4 700 visioconférences créées
  • 💥 ~ 15 000 personnes accueillies sur l’année

Merci à https://jitsi.org/ <3

https://framatalk.org

#Framastats #Framindmap

  • – ~300 000 visites en 2022
  • 💥 1 206 433 cartes hébergées
  • 💥 522 667 utilisateurs

https://framindmap.org

#Framastats #Framavox

  • – 175k visites en 2022
  • 💥 15 319 groupes principaux (93 494 groupes/forums au total)
  • 💥 109 030 users (17 413 coordinateurs)

→ Merci à https://loomio.org pour cet excellent logiciel, dont https://framavox.org doit être une des plus grosses instances existantes

#Framastats #Framapiaf

  • 💥 2,21 millions de Toots/Pouets/Messages
  • environ 10 000 comptes sur la plateforme, mais…
  • … seulement 800 utilisateurs réguliers (actifs les 7 derniers jours)

https://framapiaf.org

#Framastats #Framalibre

  • – 800 000 visites en 2022
  • 💥 plus de 1 000 notices logicielles dans l’annuaire
  • 💥 1 (!) bénévole pour modérer/animer le site :-/ (😘 et 💪 @GavyNum )

https://framalibre.org

#Framastats #Framablog

  • – 222k visites en 2022
  • 💥 2 758 articles (dont 💥 106 en 2022)
  • 31 000 commentaires

https://framablog.org

#Framastats #PeerTube

Notre alternative éthique aux YouTube, Twitch, Vimeo & co.

  • ~ 400k visites sur JoinPeerTube.org
  • 💥 1 000 instances
  • 398k users
  • 302k comments
  • 💥 805k videos
  • 472 M vues
  • 350 TB fichiers
  • 4 300 issues (dont 3 800 fermées)
  • 💥 1 (!) dév salarié

https://joinpeertube.org

#Framastats #Mobilizon

Notre alternative aux groupes et événements Facebook.

  • ~ 90 instances
  • ~ 2 000 groupes
  • 💥 573k événements
  • ~ 14k users
  • 💥 1 seul développeur (même pas à temps plein !)

https://joinmobilizon.org

#Framastats #CHATONS

  • 💥 + de 100 chatons (membres du collectif)
  • 1/3 temps de coordination salarié par Framasoft
  • 321 services hébergés de façon décentralisés
  • 117 logiciels différents proposés par les membres du collectif

https://chatons.org

#Framastats #Framasoft

  • bientôt 20 ans d’existence de l’asso @framasoft
  • 💥 38 adhérent⋅es
  • dont 10 salarié⋅es
  • ~40 interventions en 2022
  • 💥 115 serveurs (dont 57 physiques)
  • 171 domaines (!) chez @gandi_net
  • 💥 448 000 abonné⋅es à la NL

https://framasoft.org

Voilà !

Vous pouvez aimer ou pas ce que Framasoft fait, mais en (presque) toute objectivité, pour une micro-asso francophone, on pense qu’on peut être fier⋅es du travail accompli cette année !

Framasoft souhaite, dans les années à venir, continuer à vous outiller numériquement, vous aider à développer vos compétences collaboratives et coopératives afin de transformer le monde.

Pour cela, nous avons besoin de vos dons.

Je soutiens les actions de Framasoft

(bonus) #Framastats #Framasous

Barre de dons de la campagne de dons 2022 de Framasoft, remplie à 80 % soient 160 849 € sur 200 000 €

Notre budget 2021, c’est (on a arrondi, mais nos rapports financiers et d’activités sont publiés ici) 640 000 € de dépenses, financées par les dons (à 98,5 %) avec 80 000 € de dons de fondations (NLnet, Fondation pour le Progrès de l’Homme), cela signifie que 86 % des dons qui ont financé notre année viennent… de vous !

À Framasoft, nous sommes fiers de ce modèle solidaire où les dons de quelques milliers de personnes permettent à plus d’un million de bénéficier de tout ce que l’on fait. Rappelons d’ailleurs que Framasoft est reconnue d’intérêt général. Ainsi, un don de 100 € revient, après déduction fiscale, à 34 € pour les contribuables de France.

À l’heure où nous publions ces lignes, nous estimons qu’il nous manque 39 100 € pour boucler notre budget annuel et nous lancer sereinement dans nos actions en 2023.

Si vous le pouvez (eh oui, en ce moment c’est particulièrement compliqué), et si vous le voulez, merci de soutenir les actions de notre association.

 

Je fais un don à Framasoft

 




Framasoft 2022 : a casserole cooked up thanks to you, thanks to your donations

Did you know that 98% of Framasoft’s budget is based on donations (86% of which are from individuals). It is therefore thanks to you and your support (thank you!) that all our actions are possible. So we wanted to give you a summary of what we have done in 2022. A look back at 12 months of popular education on the challenges of digital and cultural commons, which we wanted to be rich in flavours to please your (and our!) taste buds.

« Collectivise Internet / Convivialise Internet🦆🦆 » The actions of our new roadmap are funded by your donations, You will find a short presentation of this roadmap on our Support Framasoft website.

➡️ Read all blogposts of this campaign (oct. – déc. 2022, mostly in French)

Illustration CC BY David Revoy

But who is behind the stove?

Behind this little feast, who is there? A small group of 38 people: 28 volunteers and 10 employees, convinced that a world where digital technology allows us to gain freedom is possible! We tell you here what we did, thought about and moved forward in the kitchens. And the ovens are still hot!

Sharing our values, intentions and actions loud and clear

After 3 years of work, workshops guided by Marie-Cécile Godwin and fine-tuning by the association, we published our manifesto in November. This long work made us think a lot and allowed us to highlight very simply the political dimension of our associative project: we want to change the current world for a better one, where the Commons are favoured, where social justice is a fundamental value and where our liberties are preserved.

The second part of this important work was to make sure that our manifesto intentions are understood as soon as they arrive on framasoft.org. We have therefore completely redesigned our main website to make our associative project clear, fluid and easily understandable.

Illustration CC BY David Revoy

Collectivise Internet / Convivialise Internet: our new roadmap 2023-2025

After 5 years on course with Contributopia, we needed to refine our compass and review our direction: where do we want to continue our exploration for the next few years? This is how the new roadmap Collectivise Internet / Convivialise Internet (code name: COIN / COIN – quack in french) was created: we want to address more directly the collectives and associations committed to a better world (without putting aside the thousands of people who use our tools!).

4 projects have been unveiled and will be progressively improved as the months go by thanks to the beneficiaries’ feedback, with the idea of creating more links between the tools and the people:

  • Frama.space: offering liberated cloud to small activist collectives
  • Peer.tube: to promote the PeerTube for which we are working
  • Emancip’Asso: to promote the digital emancipation of the associative world
  • ECHO Network: to understand the needs of popular education in different European countries.

We have detailed the actions of this roadmap and why we are undertaking them on the Framablog (in french…!).

Banquet simple, dans une jardin partagé, où des animaux mascottes du libre sont servis par des canards
Illustration CC BY David Revoy

Seeing each other again and seeing you again: it’s a real boost!

This year 2022 will also have been marked by a more intense resumption of shared moments, in the flesh (with good airing!): GAs, Framacamp, events, fairs, conferences, festivals, film screenings, round tables… Because as much as we love doing all this, seeing you and us motivates us, boosts us and encourages us to continue testing new, ambitious, wacky and funny projects (Remember Proutify? The extension has just been updated by one of our volunteers)… it’s so important to have fun doing all this!

Dessin d'un Canard qui sourie en très gros plan, de manière comique, tandis que derrière lui des canards font la fête dans une kermesse champêtre
Illustration CC BY David Revoy

 

Without you, everything we do would not be possible: 98% of the association’s resources come from donations. Do you think that our reflections are going in the right direction? If you have the means, if you have the desire, we thank you in advance for your support.

 

Support Framasoft

 

As an appetizer: popular education buffet

For us, popular education is the basis for a better world: everyone can share their knowledge and access it, in all simplicity. We present here the different popular education actions carried out this year.

Sharing knowledge and points of view

To begin with, Framasoft intervened, in person or remotely, in various spaces, to talk about digital emancipation, alternative digital, or how to be free online. Our members have made more than 70 interventions, for different structures, associations or groups, in different regions of France. You can watch some of these interventions on our Framatube channel.

Then, Framasoft keeps the pen active on the Framablog. More than 100 articles have been published this year, between presentations of our different actions, translations of Framalang, weekly press review, guest keyboards, interviews of various emancipatory projects, audio articles… The Framablog is a space where we express ourselves without limits.

We also intervened about twenty times in the media when we were asked to share our points of view on digital issues: video interviews, podcasts, articles… You will find the different links accessible on this page.

Illustration CC BY David Revoy

Des Livres en Communs: the publishing house that breaks the rules

Our publishing house, Des Livres en Communs (formerly Framabook), is turning the publishing codes upside down by offering a grant to authors upstream of the writing process, as well as the publication of the work under a free licence, in digital form only.

Following the first call for publication launched in January: « Towards a more contributive, more united, more ethical and more free world: how to equip and organise ourselves together », the project « L’amour en Commun », by Margaux Lallemant and Timothé Allanche was selected. The objective of this publication is to question how the commonality of love, as a means of organisation and a motor of commitment, allows us to build an alternative to capitalist society.

The book is currently being created, between fieldwork and immersions, while being accompanied by our publishing committee.

Des Livres en Communs also participated in the co-editing and proofreading of the « Guide du connard professionnel », a work carried out with PtiloukEditions.

Illustration CC BY David Revoy

UPLOAD: a free university that is growing

The Free, Open, Autonomous and Decentralised Popular University (UPLOAD: standing for Université Populaire Libre, Ouverte, Autonome, et Décentralisée in french) is a large popular education project initiated and coordinated by Framasoft (for the moment), in a decentralised and networked logic. The objective is to contribute (on our scale) to making society more just and our world more liveable, by focusing on the training of citizens by citizens.

This project is largely formed by the LibreCourses, online courses allowing access to different knowledge and skills. Stéph offered us a conference (in french) to present the topic during the Free Software Days.

This year’s Librecourses will have been punctuated by the theme « Low-tech and digital »: a first session between April and June and a second between November and January 2023. Do you also find the exponential growth of digital technology problematic? Are you interested in reducing the technical footprint of a tool? You can find the videos of the courses here.

Illustration CC BY David Revoy

Peer.tube: a showcase for PeerTube that looks like us

With Peer.tube, we want to create a showcase for PeerTube, with quality content selected in advance. It’s our answer to a question we’re often asked: « But where do I find interesting content on PeerTube? The Peer.tube site is already available with a first selection of channels and videos, but the project will only really move forward next year.

Sepia, læ poulple mascotte de PeerTube, est au bord de la mer. Iel nous invite sur un ponton menant à une plein de voiliers. Un film est projeté sur chacune des voiles de ces voiliers.
Illustration CC BY David Revoy

 

Has our popular education buffet piqued your curiosity? Do you think our contributions are going in the right direction? Then we’d like to reiterate that all this was made possible thanks to you and your donations – thank you!

I support Framasoft’s popular education actions

 

Main course: digital empowerment frying pan

Enabling citizens to become digitally empowered and free their practices is the core of our actions. But what is this good pan made of? Liberated ingredients, quality, and a good pinch of love. We tell you all about it.

Online services to do without the digital giants

Our online services are often the reason why people know us: more than 9 out of 10 people told us so during our survey « What you think of Framasoft » launched at the end of May. And to tell the truth, we were not very surprised. To give you some figures, we count more than 50 million visits on all our sites since the beginning of the year, more than 350 surveys are created every day on Framadate, nearly 15,000 forms are created every month on Framaforms, nearly 110,000 collaborative writing pads are active on Framapad. We still find this incredible!

Between 2014 and 2019, our little association has made around 40 free and trusted online services available to Internet users (yes, 40!). For many reasons, this was too much, and we have gradually closed, between 2019 and 2022, a part of these services, while proposing alternatives. This period of closure is now over: our 16 online services are available to anyone who wants to use tools that respect our freedoms. We have therefore decided to update and redesign the degooglisons-internet.org website to make it an easily accessible gateway, to make it reflect our image and above all to reassure our users.

Keeping these services up to date, managing the machines that run them or answering your questions about support, is a daily job, and we try to put our best efforts into it!

Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy
Illustration CC BY David Revoy

 

PeerTube: freeing your videos and channels is getting easier

PeerTube is the software we develop (well, one of our employees, yes, one!) to offer an alternative to video platforms. And 2022 will have been a year rich in evolutions, where we now count more than 1000 active PeerTube platforms.

Let’s go to V5!

To begin with, version 4.1 was released in February, bringing interface improvements, new mobile features, an improved plugin system, new search filters and new instance customization possibilities for admins.

In June, we released version 4.2, which brought a great new feature: the Studio, or the possibility to edit videos directly from the web interface. This version also brought more detailed viewing statistics, the possibility to adjust the latency during a broadcast or the direct editing of subtitles (thanks Lutangar!)

In September, version 4.3 was released, allowing the automatic import of videos from a remote channel (thanks to Florent, one of the administrators of the PeerTube Skeptikón instance) and new improvements to the interface and the integration of live videos (a collaborative effort with a designer from la Coopérative des Internets).

And we can already tell you that the new major version, v5, will be released in a few days with (exclusive information!) two-factor authentication or the possibility to send live files to the cloud for admins…

Edit of December 13th : V5 is released ! Find all the information on this article.

Collecting your ideas to enrich the software

Do you create content on PeerTube? Do you enjoy watching videos on PeerTube? In July, we launched the ideas.joinpeertube.org tool (in english) to collect your needs for the software and help us identify new features to develop to make PeerTube more enjoyable to use.

Please feel free to take a look around, to vote for one of the features already proposed or to propose a new one. A big thank you to everyone who took the time to share their opinion!

joinpeertube.org: easier access to PeerTube

joinpeertube.org is THE site that introduces PeerTube, THE gateway to information about this alternative to centralized video platforms, and we want to leave it wide open!

The previous version of joinpeertube.org was mainly focused on the technical features of PeerTube, and therefore addressed to technical profiles. However, now that there are more than 1,000 PeerTube platforms, we felt that it was necessary to promote the software to a wider audience who may be less digitally literate.

After an audit of the site via user tests carried out by La Coopérative des Internets, the web agency proposed improvements to allow a better understanding of PeerTube. You will find all the details of this version on this article of the Framablog: and we hope that this redesign will be useful and will facilitate the use of PeerTube!

Illustration CC BY David Revoy

Mobilizon: we make it easy for you to search

Mobilizon is the software that Framasoft is developing (well, one of our employees⋅es and not even full time!) to offer an alternative to Facebook events and groups.

Mobilizon Search Index, a search engine in the fediverse

As we did before with Sepia Search (our search engine for discovering content published on PeerTube), we want to offer a gateway to Mobilizon to show its emancipatory potential.

Mobilizon Search Index references the events and server groups that we have approved on instances.joinmobilizon.org (currently a little over 80 instances, and we hope the list will grow!). The search engine then allows you to explore the events and groups of all these servers, and in different ways: search bar (well, it’s rather classic), by categories (interesting, isn’t it?) or even by geolocating yourself to find events nearby (crazy!).

The source code is free-libre : anyone (with some computer skills, anyway…!) can install a Mobilizon Search Index, and adapt it to their needs.

So, does this make you want to test it?

A v3 focused on research

We released the 3rd major version of Mobilizon in November. The software has reached the maturity we wanted it to have, and that is very motivating!

In the new features: many elements of the software have been modified to avoid accumulating technical debt, the design of the homepage has evolved in design, and the search results page has also been revised (hello Mobilizon Search Index!). Increasing the possibilities of discovering events and groups to make the diversity of content published on Mobilizon more visible was also the goal of this v3.

This v3 was able to evolve thanks to the various contributions (thanks to the community!), was partly financed by a grant from NLNet (thanks to them!), and of course by you, and your donations (again a big thank you).

gros plan sur Rose, la fennec mascotte de Mobilizon, qui tient une loupe à la main. En fond, une carte représentant un village où des chemins mènent à un poitn commun. Au dessus d'elle, le symbole d'un lieu estampillé "v3"
Illustration CC BY David Revoy

Frama.space: emancipating small associations and activist collectives

Frama.space is a new service (in french) that we offer to small associations and activist collectives, to allow them to match their strong internal values (of social justice and emancipation) with digital tools in the same direction (free and non-monopolistic tools). We want to empower associations and activist collectives by opening digital spaces for sharing, working and organising (up to 50 accounts per collective, based on the free software Nextcloud with: office suite, 40 GB of storage, synchronisation of diaries and contacts, video tools, etc.).

Announced on 15 October when our roadmap Collectivisons / Convivialisons Internet was released, pre-registration has been open since 18 November. Currently, applications are being reviewed (by real⋅es human⋅es!) to open 250 first spaces by the end of the year. Our ultimate goal (a tad ambitious, yes!) being to make 10,000 Frama.space spaces available by the end of 2025.

Do you want to read more about the political aim of the project? We invite you to read this article or to watch this conference, which provides all the important details.

Une licorne déguisée en cosmonaute (avec une passoire sur la tête) marche sur les nuages et souffle des bulles. Dans ces bulles, on retrouve des cubes symbolisant le travail en commun (dossiers, boite à outils, livres, machine à écrire, boulier, etc.).
Illustration CC BY David Revoy

 

Do you find our actions to empower citizens through digital technology interesting? Do you think we are going in the right direction? All this was possible thanks to you and your donations. Thank you!

 

I support Framasoft’s digital empowerment actions

 

For dessert: farandole of a better world (to share!)

Because a good meal is always better when shared. And because it’s by sharing our know-how that we can go further. We act with other structures, which, like independent islands, bathe in the common waters of the same archipelago (can you also imagine floating islands with a good custard?): we keep our independence while sharing values of social justice. Acting together is obvious!

From the kittens’ side

The CHATONS (kittens in french) collective is a bit like a network of online service CSA(Community Supported Agriculture). Where Google, Facebook or Microsoft would represent the agri-food industry, the members of CHATONS would be computer farmers offering organic online services without GMOs, pesticides, aggressive marketing, in short: without a « race for purchasing power ».

At the end of this year, after already 14 litters of kittens, we count 97 members in the collective, i.e. 97 alternative hosts working in the same direction: resisting the gafamisation of the Internet and proposing alternatives respectful of our private lives.

The collective was present on different events during the year (Free Software Days, Digital Accessibility Workshop, Geek Faeries, Freedom Not Fear, Fête de l’Huma, Capitole du Libre), to present its actions. The second CHATONS camp took place this summer, a great time to meet and to relaunch great collective dynamics. Different working groups were created, in particular the group « An association for the CHATONS collective » aiming at an autonomization of the collective with the aim that we (Framasoft) leave little by little the coordination of the collective to the collective itself.

Illustration CC BY David Revoy

Emancip’Asso: promoting the digital emancipation of the associative world

The aim of Emancip’Asso is to help associations to find support to help their digital practices evolve towards more ethical practices. Designed in partnership with Animafac, 2022 will have been a year of… paperwork (yes, this is often the beginning of ambitious projects!).

We spent some time putting together a steering committee (20 members) that was varied, heterogeneous and representative of the diversity of the associative world. Then, as the project was intended to be financially independent, the first six months of the year were devoted to fundraising, which bore fruit (hurrah!). We currently have four funders (and we hope that the list will continue to grow!): the Charles Léopold Mayer Foundation for the Progress of Humankind, the Crédit Coopératif Foundation, the Un monde par Tous Foundation and the Libérons nos ordis Association.

The first funding allowed us to work on the first stage of the project: a training course for ethical hosts to help them accompany associations in their digital transition. Search for speakers, preparation of the programme and logistics: the training (it’s full!) will take place in Paris, from 16 to 20 January 2023 (the programme in detail is here).

Finally, at the end of this year, we applied to different student programs to set up two working groups: one on the graphic identity of Emancip’Asso (in progress!), and a second one on the realization of the emancipasso.org website (to come).

You can find Angie and Anne-Laure presenting the project on video here.

un chaton patissier qui présente un nuage-gateau fait sur commande, tansdi qu'en arrière plan d'autres chatons cuisinent un autre nuage gâteau au millieu de leur village arbre-à-chats
Illustration CC BY David Revoy

ECHO Network: understanding the digital needs of popular education, here and elsewhere

2022 will also have been the year of the development of the European project « Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network » (ECHO Network, it’s a bit easier to remember…). Led by the popular education movement CEMÉA France, the project brings together 7 structures from 5 European countries (France, Belgium, Croatia, Germany, Italy). What do they have in common? The support, each at its own level, of the public in their autonomy and emancipation.

The objective of the project is to exchange on the difficulties, opportunities and ways to accompany the public that our associations serve towards a digital transition. And the background: how to accompany this emancipation in (or even by) a digital world centralised by the web giants?

The first meeting of the exchange will take place in Paris from 14 to 17 January 2023. This opening seminar will allow us to unpack the general theme: supporting the digital transition of associations that train citizens. Read more here.

Dessin de cinq iles en cercle, chacune avec des constructions d'une culture différente. Elles communiquent ensemble en s'envoyant des ondes, des échos.
Illustration CC BY David Revoy

And that’s not all!

Knowledge transfer

With Hubikoop (territorial hub of the New Aquitaine region for an inclusive digital environment) we started in September the animation of the course « Accompaniment to the discovery of ethical digital services » : 8 workshops for the actors of the digital mediation in New Aquitaine. This partnership is starting to give rise to new ideas, which we will tell you about next year!

In the framework of the PENSA project with Aix-Marseille University, we intervened in June for a training of trainers on the theme « Free software and services for the digital emancipation of citizens ». The final objective is to enable teachers to develop their skills for a critical use of digital technology in education.

We have also carried out various actions in connection with AFPA and more specifically the people in charge of the training of Digital Mediation Space Managers, to transmit more knowledge on ethical digital.

Framasoft also became a member of the MedNum. Our ambitions behind this? To raise awareness of free tools among digital mediation actors, to train digital mediators in ethical alternatives and to equip the cooperative itself with free tools.

Finally, you will find us in the booklet « Le temps des conquêtes, les nouveaux horizons de l’ESS » published by ESS France.

Important statements taken

The L.A. Coalition (of which Framasoft is a member) took a position in April on the Republican Commitment Contract: the collective denounced it as a potential source of litigation and abusive sanctions by the administration or public authorities to the detriment of associations and foundations.

The first abuses of the republican commitment contract quickly emerged. We signed the tribune «Civil disobedience is part of the freedom of expression and the repertoire of legitimate actions of associations », published in l’Humanité in September: associative freedoms are essential and currently in danger.

We also signed the tribune « For the digital commons to become a pillar of European digital sovereignty » by Wikimedia France in June. Cultural commons are an integral part of Framasoft’s social purpose, defending them is essential!

Support by conviction

Following the announcement of its very difficult financial situation this summer, we supported the media NextINpact (very qualitative digital watch) by buying « suspended » subscriptions that we drew at random.

We also supported affordance.info (qualitative content on digital and relevant social issues) by migrating its blog from a non-free tool (Typepad) to a free tool (WordPress), all hosted by us.

We proposed a Signal proxy (free messaging) following a call from the structure informing of the blocking of its application by the Iranian regime in the face of the current revolts.

Illustration CC BY David Revoy

 

Did you like our shared dessert? You think that these actions carried out with other islands of our archipelago are to be encouraged? Know that they are also only possible thanks to you and your donations. Thank you again!

 

I support Framasoft’s archipelago actions

 

Framasoft, today, is more than 50 000 € of expenses per month. We closed the 2021 accounting year with a deficit of €60,000 (which donations – more generous during the 2020 confinements – fortunately allowed us to absorb).

At the time of writing, we estimate that we are €127,500 short of our annual budget and can confidently launch our actions in 2023.
If you can (yes, at the moment it is particularly complicated), and if you want to, please support the actions of our association.

I support the actions of Framasoft