La différence entre Open Source et Logiciel Libre enfin clairement expliquée

L’Open Source[1] :

Le Logiciel Libre[2] :

Notes

[1] La première vidéo est issue d’un reportage tout récent de SkyNews sur l’anoblissement du manchot Nils Olav ! (exemple parfait pour comprendre ce qui nous sépare de l’humour anglais)

[2] La seconde vidéo est un extrait d’un documentaire de la BBC Worldwide.




La SACEM, Don Quichotte et les vilaines Majors

Vous n’avez pas le temps de farfouiller dans les millions de youtoubeuries pour y dénicher les vidéos les plus intéressantes ? Ne vous inquiétez pas, le Framablog et son armée de visionneurs fous vous épargnent ce fastidieux travail (de sape).

Thème du jour : De la non fatalité d’être à la SACEM lorsque l’on fait de la musique. Ce qui en soi est une excellente nouvelle 😉

C’est expliqué vite-fait-bien-fait par notre ami Eric Aouanès de Dogmazic, lors d’une prise de vue réalisée au moment de l’inauguration de la première borne Automazic à Gradignan.

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Automazic – Quand la musique est borne

Automazic

Un petit moment déjà que je souhaitais consacrer un billet[1] à ce projet qui mérite, ô combien, d’être mis en lumière et soutenu .

Automazic c’est quoi donc au juste ? L’idée est assez proche de La Source de Bamako, mais reprenons paresseusement (c’est l’été) la présentation issue du site officiel[2] :

La borne interactive Automazic est un concept original de l’association Musique Libre. Il s’agit d’un point d’accès public à la musique présente sur le site de l’association : dogmazic.net. Elle est conçue pour être installée dans les lieux publics, de telle sorte que les visiteurs puissent écouter, télécharger ou déposer gratuitement des musiques sous licences ouvertes.
La borne Automazic a été pensée et étudiée en concertation avec certains responsables des médiathèques de France (ACIM), notamment la médiathèque de Gradignan, afin de répondre à plusieurs attentes :
– Enrichir le catalogue musical existant des bibliothèques musicales avec une archive dense de musique originale ;
– Procurer une visibilité plus importante aux artistes de dogmazic.net qui ont fait le choix de diffuser leurs œuvres sous licences ouvertes en leur proposant un moyen supplémentaire pour diffuser leurs œuvres ;
– Partager un catalogue riche et varié avec un large auditoire au sein de hauts lieux culturels que sont les médiathèques ;
– Informer le public sur les enjeux de la musique en licence ouverte grâce à une documentation claire, et le sensibiliser sur les potentiels de partage et de création offert par ces licences.

Côté utilisateur, vous arrivez devant la borne, enfilez le casque et c’est parti pour un choix musical de plus de quinze mille titres. Lorsqu’un morceau vous plait, vous le signalez d’un simple clic (tactile) et à la fin de votre session vous pouvez donc récupérer sur votre clé USB, en toute gratuité mais surtout en toute légalité, l’ensemble de votre sélection. Great, isn’t it !

On notera que les bornes sont propulsées par une distribution adaptée d’Ubuntu et qu’elles sont reliées à un serveur qui met à jour le tout quand bon lui semble. On notera également que vous pouvez aussi proposer votre propre musique en la déposant dans la borne.

Mais laissons à Eric Aouanes (alias Rico) le soin de mieux nous la présenter :

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Cela méritait bien un petit reportage sur France 3 Aquitaine (nov. 2007) :

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Si vous êtes en contact avec une médiathèque ou tout autre organisme susceptible d’être intéressé par l’acquisition d’une telle borne, n’hésitez pas à leur en parler (en leur envoyant par exemple la plaquette). Les p’tits gars de Musique Libre ont pris pas mal de risques industriels (et financiers) avec cette initiative. Ce serait dommage de se contenter d’applaudir sans tenter de participer à sa diffusion.

Quant à moi je me mets déjà à rêver d’une borne Educazic qui s’en irait dans les écoles remplacer se placer à côté du distributeur de cocas et autres cochoncetées sucrées.

Notes

[1] Vraiment nul mon titre désolé (mais c’est toujours mieux que Borne to be Alive). Il fait de plus référence à l’un des chanteurs les plus rétrogrades en matière d’évolution des pratiques et écoutes musicales.

[2] La photographie d’ouverture provient du site d’Automazic et a été prise lors de l’inauguration de la borne à la médiathèque de Gradignan.




Tous les jeudis rendez-vous à la médiathèque de Perpignan

Une petite vidéo pour vous présenter à la volée une initiative tout à fait intéressante d’Annexe 21, centre de ressources en logiciels libres, à la médiathèque de Perpignan.

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Ce n’est pas autrement que nous finirons par déplacer des montagnes




code_swarm : et le logiciel libre se construit sous vos yeux ébahis

Les programmes de gestion de versions sont indissociables des (gros) projets de logiciels libres. Ils permettent aux développeurs de coordonner leur travail et de suivre au jour le jour qui a fait quoi dans le projet.

En suivant ces programmes, Michael Ogawa a mis au point un modèle graphique de visualisation chronologique de l’élaboration d’un logiciel libre. Il appelle cela code_swarm (essaim de code), qui utilise dans sa conception le moteur libre Processing.

Le résultat est fascinant, un véritable objet mutant aussi bien esthétique que pédagogique.

Pour le moment figurent dans le catalogue : Eclipse, PostgreSQL, Apache et Python. Comme le suggère l’auteur, j’ai choisi de reproduire[1] ce dernier comme exemple d’illustration parce qu’on voit bien comment au départ et pendant plusieurs années le créateur du fameux langage de programmation Python, Guido van Rossum (alias guido), travaille quasiment seul jusqu’à l’an 2000 où le projet sort de sa niche et explose littéralement.

Pour ce que soit un peu plus clair, nous avons traduit[2] ci-dessous les explications données par Michael Ogawa sur la page présentant le projet.

code_swarm

Michael Ogawa – juin 2008

« J’étudie les projets de développement logiciel depuis un petit moment maintenant. Pas la programmation, mais les gens, la façon dont ils interagissent à travers leurs collaborations et leurs communications. Mes investigations ont toujours été visuelles : J’ai bâti des applications qui créent des images de ce qui se passe au cours de l’élaboration des projets logiciels. Mais ils ont toujours eu une structure rigide. La visualisation d’information organique, inventée par Ben Fry, est une approche différente de la visualisation de l’information. Elle évite les confinements traditionnels d’information dans l’espace, et laisse les éléments jouer librement ensemble d’une manière aléatoire.

Cette visualisation, appelée code_swarm, montre l’historique des commits d’un projet de développement logiciel. Un commit intervient lorsqu’un développeur effectue des changements dans le code ou les documents et les transfère au dépôt central du projet. Les développeurs et les fichiers sont ici représentés par des éléments mobiles. Lorsqu’un développeur commite un fichier, celui-ci s’illumine et vole en direction du développeur concerné. Si des fichiers ou des développeurs ne sont pluss actifs, ils s’estompent peu à peu. Un histogramme, au bas de la visualisation, vient rappeler ce qui s’est passé précédemment. »

Notes

[1] Les vidéos sont présentées au format flash .flv sur Vimeo.com, on peut les télécharger au format .mov en s’inscrivant sur le site.

[2] Merci à Simon Descarpentries pour la traduction.




1 heure de votre temps pour écouter Eben Moglen

Vous avez une petite heure devant vous ? Vous ne le regretterez pas.

Il s’agit de Software and Community in the Early 21st Century, une intervention d’Eben Moglen à la Conférence Plone d’octobre 2006 à Seattle.

Nous avons mis un petit bout de temps à la traduire puis la sous-titrer[1] mais cela valait vraiment le coup parce que Eben Moglen est à n’en pas douter l’un des meilleurs orateurs de la communauté du logiciel libre. Et cette conférence, certainement l’une des plus intéressantes qu’il m’ait été donné de voir, ne fait que le confirmer.

De quoi cela parle-t-il ? De logiciel bien sûr mais aussi et surtout de liberté. Si je devais expliquer pourquoi j’ai commencé Framasoft il y a quelques années je pourrais aisément fournir cette ressource en guise de première voire d’unique réponse…

Notes

[1] Un énorme merci à toute l’équipe Framalang pour ce travail collectif de longue haleine (dont Daria, Don Rico, GaeliX, Jessminder, Yostral et notre sous-titreur Xavier Marchegay).




Quand Jacques Attali nuance son propos sur le logiciel libre

Jacques Attali, venu à l’AG du Syntec Informatique (le 5 juin dernier à Paris) faire le point sur sa fameuse Commission, semble n’avoir qu’un seul remord : celui de ne pas avoir assez insisté sur « l’importance de l’industrie du logiciel » (logiciel libre inclus ou exclu ?).

Et de préférer désormais l’expression logiciel ouvert ou open source à celui de logiciel libre dont il n’aime pas le mot libre : « ce n’est pas vrai, c’est pas plus libre qu’un autre, l’école libre elle n’est pas libre, elle est privée ».[1]

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Un commentaire à chaud ?

Notes

[1] Source Vidéo : Dailymotion – Luc Fayard (InfoTechArt.com)




Quand l’étudiant hongrois se trompe de cible ?

La vidéo fait sourire et est certainement promise à une belle carrière sur YouTube.

Lors d’une récente conférence à Budapest, Steve Ballmer le PDG de Microsoft planqué derrière sa tribune pour échapper aux œufs lancés (mollement) par un étudiant en colère (tee-shirt « Microsoft = Corruption » dans le dos) qui exhorte Microsoft à rendre l’argent qu’il aurait volé aux hongrois en passant, si j’ai bien compris, des accords avec les universités du pays.

Au delà de l’anecdote médiatique (qui nous rappelle celle de l’étudiant chinois), je crois que ce genre de manifestations (aussi dérisoires et pathétiques soient-elles) témoignent de l’irritation croissante des étudiants vis-à-vis de la société de Redmond dont ils comprennent petit à petit que non seulement ils peuvent s’en passer mais qu’utiliser des alternatives libres est bien plus en phase avec la culture et l’éthique des valeurs éducatives.

Dans ce contexte, lorsque leurs administrations signent des accords avec Microsoft, l’argument « c’est pour le bien de nos étudiants » (et accessoirement de notre budget) a de plus en plus de mal à passer. Ce qui me fait dire qu’en toute logique il vaudrait mieux réserver les œufs aux directeurs des institutions publiques éducatives qui entérinent ces accords (puisque Microsoft ne fait que son boulot après tout).

Quant à la situation en France autour du même sujet, si on prenait la peine de la regarder d’un peu plus près, peut-être porterait-elle Monsieur Darcos à rendre plus souvent visite à son teinturier.