Cela fait déjà plusieurs semaines que le dernier point concernant MyPads a été écrit. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, MyPads est le plugin Etherpad, et donc Framapad, qui va apporter la gestion des groupes et pads privés pour chaque utilisateur enregistré.
L’avancement
Ces dernières semaines ont été moins actives que les précédentes. Malgré cela, c’est toujours l’interface client qui a été travaillée avec la réalisation de :
la page de connexion et l’authentification associée ;
la page de souscription de compte ;
la gestion du profil utilisateur.
À court terme
Le développement reprendra une activité soutenue dès cette semaine. Les premiers éléments des modules de gestion de groupes et pads seront posés et avant la fin du mois une première version de tests sera proposée pour les personnes intéressées. L’objectif poursuivi est l’obtention d’une version stable dans la première quinzaine du mois de mai. À partir de maintenant, un point hebdomadaire sera réalisé.
MyPads : third feedback
Three weeks ago we’ve made a second point about MyPads development. For those who don’t know yet, MyPads is an Etherpad plugin, and so Framapad, which will bring private groups and pads management for registered users.
Progress
Last weeks have been less active than previous ones. Nevertheless, the Web client interface has seen some work with :
login page and authentication;
account subscription;
user profile management.
Short term
The development will go back to regular activity this week. Groups and pads first pieces will be set up and, before the end of April, a first preliminary test version will be available for interested people. We plan to get a stable version within the first two weeks of May. As of now, weekly news will be sent.
Regooglisons Internet : le Libre citoyen
De grandes nouvelles et de beaux partenariats à vous annoncer en ce jour si particulier. Nous espérons vous renseigner en bonne intelligence, afin que vos données soient plus que respectées : afin qu’elles deviennent respectables.
Framasoft signe un pacte d’intelligence citoyenne
Suite à la dernière audition à l’Assemblée Nationale dans le cadre du projet de Loi Renseignement en vue de son examen prochain, Framasoft a eu le plaisir d’être convié à une soirée organisée conjointement par Red String et Clear Shield-France dans les bureaux de Google Paris dans le 9e. Nous avons eu la satisfaction de constater que le travail de toute la communauté en faveur des solutions libres a été reconnu, car nous avons été labellisés officiellement « Laboratoire des réseaux ouverts et libres » (Labrol).
Nous tenons à remercier tous ceux qui à nos cotés luttent et soutiennent notre action pour cette distinction qui nous honore. Voici ce que signifie concrètement cette labellisation : nous allons très bientôt signer un pacte d’intelligence pour opérer dans un esprit d’ouverture totale et néanmoins citoyenne, en permettant l’accès à nos serveurs à ces sociétés agréés par le Ministère de l’Intérieur. Une prochaine convention, se référant au texte de loi mentionné ci-dessus, sera paraphée sous l’autorité d’une commission administrative, afin de servir de banc d’essai (Luc préfère dire proof of concept) d’un Internet plus ouvert et plus sûr pour tous.
Libérer la Justice en la servant nous-mêmes.
Si nous avons fait le choix de capitaliser sur l’image de confiance renvoyée par Framasoft, c’est parce que nous croyons fermement que l’esprit d’ouverture et de bonne entente qui règne au sein des services offerts par Framasoft, permettra de concilier les impératifs de protection des citoyens et la possibilité de services respectueux des droits sans pour autant porter devant des services judiciaires déjà débordés les petites affaires de harcèlement et de suspicion pédopornographique que nous traitons régulièrement.
De même la surveillance des groupes Djihadistes, déjà identifiés pour la plupart sur Diaspora, sera d’autant plus facile que nous n’aurons plus à prendre la responsabilité de communiquer les données dans la mesure où un système de réquisition automatique et de transfert sera assuré par Red String, la startup leader sur le traitement automatique des métadonnées.
Nous nous réjouissons de ce partenariat gagnant-gagnant qui nous permettra, grâce au prêt de deux serveurs de Red String, d’ouvrir plus tôt que prévu notre prochain Framadrop, un DropBox-like très attendu, basé sur une solution libre, et qui ravira les utilisateurs. Pour assurer à Framadrop le plus haut niveau de sécurisation contre les virus et autres fichiers malveillants, les fichiers seront automatiquement scannés par l’anti-virus que met gracieusement à notre disposition Clear Shield.
Qu’ils en soient ici remerciés.
Regoogliser selon l’exception culturelle Française.
Il ne s’agit donc pas d’un changement de cap, mais bel et bien d’une révolution. Nos services LEDS (Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires) se verront désormais tous adjoindre un add-on Privatif, Unipersonnel, Technocratique et Espionnant ; afin de distinguer vos données de celles des personnes en voie d’auto-radicalisation ou pouvant porter trouble à l’ordre public. Avec cet algorithme à la pointe des technologies hexagonales, nous aurons donc le meilleur des philosophies étatsuniennes (analyse de masse des méta-données en collaboration avec l’exécutif et les services de renseignement) ; mais dans une exception toute française, qui permettra de réserver l’usage du Logiciel Libre uniquement aux citoyen-ne-s qui n’ont rien à se reprocher.
Le but à moyen terme est de vous fournir un espace de liberté totale et clairement délimitée dans un ensemble de services unifiés qui, avec votre soutien indéfectible, nous permettront enfin de créer ce qu’un grand nombre d’entre vous nous demande à cor et à cri : le Frama-Phone. Nous avons d’ores et déjà acquis le soutien de l’association libriste La Triangulation du Net qui mettra à notre disposition sa base de données libre de géolocalisation, nécessaire à la transmission et au suivi des communications électroniques.
Bon, nous sommes réalistes, ce projet ne se fera pas en un jour, il vous faudra attendre plusieurs mois avant que sa commercialisation soit effective. Mais un premier prototype récemment expérimenté aux Journées du Logiciel Libre à Lyon a déjà atteint 720 points sur le benchmark du FAI Orange, le fameux « Système Automatisé de Légalisation des Opérations de Protection Électronique ». La route est longue mais nous la ferons avec vous en toute transparence.
Promis : On Ne Lache Rien.
Framapad : le renouveau
Depuis le lancement de Framapad en 2011, son succès ne s’est pas démenti. Pour preuve, nos serveurs s’écroulent ! C’est pourquoi, depuis maintenant près de 2 ans, nous multiplions les instances d’Etherpad afin de garder un service réactif.
Les soucis à répétition sur notre infrastructure qui ont eu lieu pendant les deux premiers mois de 2015 ont monopolisé notre attention. Du coup, la dernière instance de Framapad, lite5, s’est retrouvée à héberger près de 90 000 pads ! Depuis son lancement à la mi-octobre, cela fait quand même 18 000 pads par mois, soit 600 nouveaux pads par jour, ou 25 pads par heure !
La nouvelle instance, lite6.framapad.org, mise en place il y a peu n’est pas hébergée sur le même serveur que les autres, ce qui devrait permettre de proposer des framapads plus réactifs et moins soumis aux plantages.
Évolution du nombre de pads sur lite6, en semaines :
Les problèmes… et leur réponse !
Les pads vides
Un souci que nous rencontrons est la création de pads vides, jamais utilisés. Il s’agit le plus souvent d’une erreur de frappe dans l’adresse du pad lorsque l’on souhaite s’y rendre. Si ces pads ne prennent pas vraiment de place dans la base données, ils la polluent cependant : l’index de celle-ci grossit… pour rien !
La base de données enfle toujours plus, alors que de nombreux pads ne sont plus utilisés. Nous recevons aussi de temps en temps des demandes de suppression de pads pour diverses raisons. Notre réponse ? Des pads temporaires !
Le plugin Etherpad Delete after delay, toujours codé par Luc nous permet maintenant de proposer des pads qui s’autodétruiront 24 heures, 7 jours, 31 jours ou 365 jours après la date de la dernière édition (pas la date de création, attention !).
Pour accéder aux framapads temporaires, vous pouvez vous rendre sur :
Quand à l’instance https://beta.framapad.org elle porte bien son nom, puisqu’elle nous permet de tester certains plugins (commentaires, tableaux…) qui seront ajoutés sur les instances suivant leur intérêt et leur stabilité.
Les vieilles instances
Lite, lite2, lite3, lite4 et lite5 fonctionnent toujours, mais nous ne permettons plus la création de nouveaux pads dessus, étant donné l’instabilité régulière de ces instances (la chanson de JcFrog a bien failli achever le serveur, en lui amenant plein de nouveaux utilisateurs).
Afin de soulager notre infrastructure, nous passerons prochainement ces instances en mode lecture seule : vous pourrez toujours accéder (et télécharger) au contenu des pads, mais ceux-ci ne seront plus éditables. Ce passage en « read-only » sera effectué grâce au logiciel Padro créé par le bouillant Luc (encore lui !) pour répondre à nos besoins. Il faut dire que comme c’est lui qui s’occupe principalement des serveurs, il fait tout pour avoir le moins de problèmes possible !
Vous pourrez également, lorsque la prochaine version d’Etherpad sera sortie, accéder aux révisions sauvegardées de vos pads via Padro.
EDIT : la nouvelle version d’Etherpad est sortie (la 1.5.2) entre la rédaction et la publication de ce billet. Ce n’est donc plus qu’une question de disponibilité de Luc.
Et MyPads ?
Comme indiqué dans l’article publié récemment le développement du plugin de pads « privés » MyPads se poursuit.
Vous devriez pouvoir d’ici quelques jours tester une version alpha du plugin, et nous visons toujours une sortie officielle et un déploiement sur Framapad d’ici quelques semaines.
Mais alors, Framasoft fait du code ?
Non, toujours pas. L’inoxydable Luc a codé les plugins et Padro pour répondre à nos besoins et résoudre les problèmes que nous rencontrons, comme tout adminSys en telle situation 🙂
Et MyPads fait suite à notre campagne de financement participatif : Framasoft a pu passer un contrat pour faire développer MyPads grâce à ce financement, mais ce n’est pas Framasoft qui produit le code.
les rencontres Framasoft à venir
Exceptionnellement, cet article est sous licence Beerware. Car les membres de Framasoft, non content d’être hyperactifves du clavier en s’attaquant à une montagne de projets, aiment bien ces moments de rencontres, conférences, papotes, etc… que nous réservent les festivités AFK.
Ainsi, si vous venez à notre rencontre dans les prochaines dates, et si vous aimez ce que l’on fait, vous avez désormais légalement le droit (et non le devoir) de nous payer une bière ou autre… Car oui : il y a des membres de Framasoft qui boivent autre chose que de la bière.
Voici donc quelques dates où vous pourrez nous retrouver, discuter, découvrir voire rejoindre les humains qui agissent derrière leurs claviers…
Ce week-end (les 28 et 29 mars) de nombreux membres de Framasoft seront présent-e-s au JDLL de Lyon. Pierre-Yves y donnera une conférence Degooglisons Internet, mais vous pourrez aussi y retrouver Kinou, Quentin, Lamessen, Fabien, Framartin, Flaburgan, Fat115, Pouhiou… bref, on y sera en force. Et vous pourrez aussi y retrouver un certain Tristan Nitot ou encore Louis Pouzin (un des papas d’Internet)
Mais le samedi 28 Mars, nous serons aussi à Paris où Fred fera une conférence gourmande et Libre, en collaboration avec Modzilla et l’April au ReSIC organisées par Ingénieurs Sans Frontières.
Et toujours le samedi 28 mars, ce sera Luc (notre Framasky favori) qui nous représentera aux Journées du Libre de Nancy avec une conférence Degooglisons Internet.
Les 24 et 25 avril à Bruxelles, Luc nous représentera à Associalibre pour une conférence Degooglisons Internet.
Le 5 mai, Pyg participera à un « Café éthique » sur le sujet de la vie privée organisé par l’École centrale de Lyon.
Le 7 mai, Pyg (dans sa tournée des écoles ^^) sera à l’école Isara où il donnera une conférence Logiciel Libre et Développement Durable.
Enfin les 23 et 24 mai, Fred et Pouhiou se sont faits inviter par Bookynette au festival Geekopolis (dans le village du Libre tenu par Parinux et Ubuntu-fr) où ils feront une conférence Dégooglisons Internet le samedi (pour Fred) et une sur le droit d’auteur le dimanche (pour Pouhiou).
Voilà pour les prochaines rencontres… Il y a de nombreuses demandes sur notre page de contact (on essaie d’y répondre au mieux selon les disponibilités de nos bénévoles).
Deux semaines se sont écoulées depuis le premier point sur MyPads, qui est pour rappel le plugin Etherpad, et donc Framapad, qui apportera la gestion des groupes et pads privés par utilisateur.
L’avancement
Comme prévu, les dernières tâches ont été consacrées au début du développement de l’interface Web de MyPads, et plus précisément :
la mise en place de l’environnement de développement : browserify, watchify… ;
l’emploi d’un serveur HTTP de test autonome afin de fluidifier le travail de test et de relance ;
la mise en page générale et sa feuille de style associée, avec prise en compte de différentes tailles d’écrans (responsive) ;
la création de modules transversaux : système de notifications, infobulles, validation des saisies….
Pour ceux que cela intéresse, le code client repose entre autres sur Mithril.JS, Lodash, JSS.
La suite
D’ici quelques jours seront avancés les modules pour :
l’authentification et la souscription de compte en propre ;
la page de profil utilisateur ;
les tests fonctionnels pour ces modules.
Une fois cela réalisé, une version alpha sera proposée, qui emploiera la toute dernière version du code et sera remise à plat chaque jour. Elle sera disponible en anglais et en français.
Suivront bien entendu le module d’administration et ceux qui seront les plus utiles pour MyPads, à savoir la gestion des groupes et des pads. Notez que vous pouvez toujours suivre les avancées sur notre instance Gitlab, ou sur son miroir Github.
MyPads : second feedback
Two weeks have passed since our first point about MyPads development, the Etherpad plugin, and so Framapad plugin, which will bring groups and private pads managements per user.
Progress
As intended, recent tasks have been dedicated to the MyPads Web user interface development, and more precisely:
setup of the front-end development environment : browserify, watchify…
usage of a mockup HTTP server in order to make the workflow better
global layout and its stylesheet, responsive design included
development of common modules : notification system, tooltips, data validation….
For those who are interested about technical details, front-end code is based, among others, on Mithril.JS, Lodash, JSS.
Next steps
In the coming days you will see progress on modules:
authentication and subscription
user profile
setup of functional unit testing for these modules.
Once done, an alpha version will be setup online. It will use the latest commit and will be daily updated. It will be available both in English and French.
Of course, the administration and the most important modules of MyPads will come soon after that: groups and pads management. Note that you can follow MyPads progress on our Gitlab instance, or our Github mirror.
Huit.re, Framapic, Framabin : Framasoft met les bouchées triples.
Après un mois de janvier si mouvementé qu’il nous a donné du travail jusqu’en février, nous avons pu reprendre le cap fixé par notre (modeste) Plan de Libération du Monde : Dégoogliser Internet.
À notre sens, il faut reconquérir les Internets service après service, afin de proposer au plus grand nombre des applications Libres, Ethiques, Décentralisées et Solidaires. C’est ce que nous avons fait vendredi en ouvrant notre GitLab alors que Google code ferme ses portes. C’est ce que nous poursuivons aujourd’hui en vous proposant trois services simples, efficaces, mais qui (nous l’espérons) faciliteront la vie d’un grand nombre d’internautes dans le plus grand respect de leurs libertés.
Huit.re, la perle des raccourcisseurs d’URL
Enfin un service qui ne s’appelle pas frama-machin !! (bon, OK, on y accède aussi sur frama.link :p ). Huit.re vous permettra de raccourcir vos URLs en huit petits caractères… et sera donc le mollusque qui cache la forêt de caractères qui forme souvent une troooop loooooongue adreeeeessse weeeeb.
À l’instar de bit.ly ou de goo.gl, vous pourrez l’utiliser pour gazouiller sans craindre de perdre trop des précieux 140 caractères auxquels vous avez droit. Vous pourrez enfin transmettre une adresse web par sms ou téléphone sans y passer trois heures…
Mais à la différence de ces géants du web centralisé, huit.re est basé sur LSTU (Let’s Shorten That URL), un logiciel libre que les barbu-e-s de tout poil peuvent s’empresser d’étudier, améliorer, bidouiller… Donc non seulement on sait ce qui se trouve derrière, mais en plus il est placé sur les serveurs de Framasoft. Et l’on vous rappelle qu’on s’est engagés sur une Charte respectueuse de vos libertés et vos données, ainsi que sur des conditions générales d’utilisations claires et précises.
Bref : on a enfin de quoi faire taire Pouhiou quand il clame à qui veut l’entendre que : « Les huîtres, c’est le mal » ! [1]
Framapic, le lutin qui héberge vos images les yeux fermés
Basé sur le logiciel libre LUTIm (Let’s Upload This Image), un projet perso du bouillant framasoftien Luc Didry, Framapic est un moyen simple et sécurisé de partager et publier vos images en ligne. Attention, il ne s’agit pas d’un gestionnaire de collection de photos à la Picasa… Simplement d’un hébergement d’images comme Imgur ou hostingpic, qui supporte tous les formats (même le GIF !)
Sauf qu’en plus d’être un logiciel libre, LUTIm est un logiciel qui offre bien des avantages :
Possibilité d’autodestruction de l’image après la première vue (avec le petit lien « corbeille ») ;
Possibilité d’effacer l’image de nos serveurs au bout d’un jour, une semaine, un mois, un an… (au choix) ;
Intégration facilitée (et jolie) à Twitter, Facebook, etc. pour vos images (et même vos GIFs !) ;
Téléchargement facilité (par une URL spécifique) ;
Code ouvert et disponible sur notre GitLab pour tous ceux qui veulent y contribuer voire se l’installer sur leur serveur. ;
Chiffrement des images sur nos serveurs.
Et le chiffrement, ça change tout. Cela signifie que nous n’avons pas la possibilité de voir vos images (pas sans la clé que vous détenez dans votre URL, et pour la récupérer il faudrait qu’on active les journaux (logs) du reverse proxy qui est devant Framapic, et ça c’est pas dans notre charte…)
Cela signifie que vos images vous appartiennent, et qu’on n’a pas à mettre nos nez dedans. Attention ! Notez bien les URL des images envoyées sur Framapic : sans elles et la clé de chiffrement qui y est, vous ne pourrez plus y accéder.
Framabin, pour partager vos secrets en mode mission impossible
Nous avons pimpé le très célèbre (et très libre) Zérobin de SebSauvage afin de le rendre assez beau pour que votre grand-père vous partage en toute sérénité le secret si bien gardé de son coin à champignons.
Framabin est un rêve de gosse nourri aux Missions Impossibles, Alias et autres James Bond : partagez un message qui s’autodétruira dès le premier accès. Ou au bout de 5, 10 minutes. Ou d’un jour, une semaine, un mois, un an…
Bien entendu, le message est chiffré, ce qui fait que nous ne pouvons pas (à aucun moment) consulter le code de la carte bleue de votre maman quand elle le partagera avec vous sur Framabin pour que vous lui achetiez un superbe T-Shirt sur EnVenteLibre…
Et le top, c’est que vous pouvez carrément utiliser Framabin comme un lieu de conversations secrètes, où chaque personne possédant le lien peut commenter ce qu’a écrit l’autre. Cela sert bien entendu pour ce bout de code qui va révolutionner les Interwebs (même qu’il y a de la coloration syntaxique), mais aussi pour bien comprendre et discuter le secret du tajine aux olives que votre cousin garde jalousement.
Libérez vous ! (même de Framasoft :p )
Tous ces services sont là pour vous (et aussi pour les Dupuis-Morizeau notre fameuse famille-témoin résidant en Normandie). Mais ils sont aussi et surtout là pour démontrer que lorsqu’on veut faire un Web et des applications respectueuses de… de nous, en fait : ben c’est possible. Le chiffrement, le logiciel libre et la confiance en l’hébergeur du service sont des piliers indispensables à ce respect.
Mais plus que tout, nous ne voulons pas devenir le « Google du libre ». C’est bien pour cela que vous retrouverez, sur notre blog Framacloud, tous les tutoriels nécessaires pour « cultiver votre jardin », c’est-à-dire pour installer vous-même ces applications sur votre propre serveur (ou celui de votre famille, votre asso, votre collectivité, votre entreprise…)
C’est en se rendant indépendants, en s’apportant nos expériences les uns aux autres et en disséminant du Libre un peu partout que nous arriverons ensemble à vraiment Dégoogliser Internet.
Google Code ferme ses portes ? Nous, on les ouvre.
C’est officiel : Google Code, qui permettait aux développeurs de déposer, partager, et collaborer sur du code logiciel (libre ou pas), va bientôt fermer ses portes.
La raison la plus probable, c’est que GitHub (une plateforme concurrente) attire bien plus de développeurs, et donc de code, que Google Code. Non seulement grâce à une interface plus intuitive, mais aussi par une facilité bien plus grande pour les développeurs à collaborer ensemble (plus on est de fous, plus il y a de code produit).
D’ailleurs, Google ne s’en cache pas et propose, dans le courrier annonçant la clôture prochaine du service, un outil permettant de transférer votre projet logiciel de Google Code à GitHub.
Quelles réflexions cela devrait-il nous inspirer ?
D’abord, que malgré sa puissance financière massive, Google n’est pas systématiquement le meilleur dans son domaine. Et qu’une « petite » entreprise (267 salariés, tout de même) comme GitHub, Inc, peut amener le géant de Mountain View à fermer un service qui hébergeait malgré tout plus de 250 000 projets logiciels.
Cela pourrait paraître pour une bonne nouvelle : la diversité et l’innovation resteraient possibles ! L’argent n’achèterait pas tout ! Skynet (pardon, Googleternet) n’aurait pas encore un pouvoir absolu !
Ensuite, que Google continue à être une entreprise qui ne s’entête pas. Si un projet fonctionne, tant mieux (et autant devenir le meilleur au monde dessus). Sinon, tant pis, c’est que le marché n’est pas mûr, que les technologies utilisées n’étaient pas les bonnes, que les équipes n’étaient pas les meilleures, ou que les utilisateurs n’étaient pas prêts. Google Plus étant pour l’instant l’exception à la règle.
Cependant, peut-on considérer cela comme un fait positif ?
Pas vraiment. Car cela concentre encore un peu plus les utilisateurs sur GitHub.
Alors certes, il est toujours possible de quitter GitHub, de reprendre son code et d’aller le déposer ailleurs. Mais si tous les développeurs sont sur GitHub, il y aura une forme de pression sociale à continuer d’utiliser cette plateforme.
Donc, cela soulève deux questions.
1. Les développeurs de logiciels libres ont-il intérêt à utiliser GitHub ?
La plateforme est extrêmement pratique, confortable et performante, il faut le reconnaître.
Mais le code de GitHub n’est pas libre.
Ce manque de transparence peut avoir des conséquences importantes.
D’abord, GitHub pourrait peu à peu se garnir de publicités, tel un sapin de Noël. Cela serait désagréable, mais pas bloquant.
Ensuite, GitHub pourrait modifier les données hébergées sans les accords des auteurs. Par exemple, intégrer des fichiers (publicitaires, malveillants, etc.) dans les .zip téléchargés par millions quotidiennement sur la plateforme. Ca serait peut-être se tirer une balle dans le pied pour la société, mais cela n’a pas empêché Sourceforge, alors plus importante forge logicielle mondiale, de le faire. Et rien que le fait que GitHubpuisse le faire est inquiétant et devrait interroger tout développeur de logiciel libre.
Enfin, nous, utilisateurs, n’avons pas le pouvoir sur les choix technologiques ou ergonomiques de GitHub. Si, demain, GitHub décide de modifier l’interface de telle ou telle façon, les développeurs seront tels des consommateurs dans un supermarché qui changerait ses produits d’allées, ou qui supprimerait tel ou tel produit : pris au piège de la volonté d’un tiers.
2. Quel est le modèle économique de GitHub ?
Certes, GitHub est une boite « sympa » (comme l’était Google à ses débuts). L’entreprise est toujours en mode start-up : largement financée par des fonds levés auprès de sociétés de capital-risque. Sans cet argent, GitHub serait déficitaire. Or, si des entreprises comme Andreessen Horowitz (fondées par des anciens de<span lang="en" Netscape) investissent 100 millions de dollars dans GitHub, elles espèrent probablement un retour sur investissement.
Or, la valeur de GitHub (en dehors de l’argent gagné sur les comptes privés), repose essentiellement sur le nombre de comptes utilisateurs (plus de 9 millions) et la quantité de code hébergé (plus de 20 millions de projets). Un peu comme la valeur de Facebook est largement déterminée par leur milliard d’utilisateurs.
GitHub étant en forte croissance, l’entreprise n’est pas à vendre. Cependant, rien ne permet d’affirmer qu’une fois une masse critique atteinte (et l’argent frais épuisé), GitHub ne se déclarera pas ouverte à un rachat. Et là, nul doute que Google pourrait être intéressé.
Alors, que faire ?
S’autohéberger.
Participer à la résistance à ce mouvement centripète de « centralisation du web » ou les plus gros services deviennent toujours plus gros, mettant ainsi en péril — sous prétexte de confort — l’équilibre d’un Internet qui pourrait bien finir aux mains de quelques entreprises.
Mais autohéberger son code, ce n’est pas toujours simple, notamment lorsqu’il faut interagir avec de nombreux développeurs.
De nombreuses forges logicielles, aux codes sources libres, existent déjà. Citons par exemple (liste non exhaustive) :
Savannah (maintenu par la Free Software Foundation)
Gna! (fork de Savannah, mais qui ne propose pas git)
essaimer, en encourageant et en accompagnant les structures qui, après avoir testé les services Frama*, souhaiteraient les mettre en place pour elles-mêmes (en clair, nous ne souhaitons pas recentraliser le Web « chez » Framasoft, mais bien aider les gens qui le souhaitent à s’auto-héberger).
Google Code, et plus largement GitHub, rentrent bien dans les critères de services au code source fermé, qui cherchent à attirer un maximum d’utilisateurs.
Dans notre démarche « Quitter Google », nous annoncions en mai 2014 que nous avions mis en place notre propre forge, basée sur le projet libre Gitlab.
Announcing : git.framasoft.org
Aujourd’hui, nous sommes heureux de pouvoir vous annoncer que la forge git.framasoft.org est désormais ouverte à tous.
Comme pour nos autres services (Framapad, Framadate, etc), nous vous encourageons à tester le service, sur lequel nous prenons les engagements de notre charte L.E.D.S.
Et, si ce dernier vous plaît, nous vous encourageons à… le quitter ! Par exemple en installant gitlab (nous proposerons dans les jours qui viennent une documentation en français, comme pour nos autres services).
https://git.framasoft.org permet la création de 42 dépôts maximum par compte (encore une fois, si vous avez besoin de plus, songez sérieusement à vous auto-héberger). En revanche, petits plus par rapport à GitHub, vous pouvez parfaitement créer des dépôts privés.
Par ailleurs, il est possible de « mirrorer » automatiquement vos dépôts sur GitHub : vous continuez à « engraisser la bête », mais vous êtes déjà moins dépendant, et vous conservez une visibilité auprès des presque 10 millions d’inscrits sur GitHub. Votre dépôt sur notre Gitlab est automatiquement poussé sur votre dépôt Github. C’est d’ailleurs la solution retenue par Framasoft, qui dispose toujours d’un compte GitHub, alors que les développements sont réalisés sur notre forge.
Pour mettre en place ce « mirroring », il suffit de nous écrire un petit mail sur http://contact.framasoft.org/, nous vous expliquerons la marche à suivre et nous nous occuperons du reste.
Comme on dit chez nous : « La route est longue, mais la voie est libre… »
EDIT : notre administrateur système vient de réparer la page d’import des dépôts Github sur notre Gitlab (accessible depuis l’interface de création de projet). Il n’a jamais été aussi facile de passer sur une solution libre !
Mise à jour du 5/08/2016 : Le tutoriel d’installation de Gitlab est -enfin- disponible sur le Framacloud. Notez que cette installation est conjointe à celle de Mattermost (Framateam) puisque c’est ainsi que nous avons procédé 😉
To Do : ouvrir le Web une bonne fois pour toutes.
C’est bientôt le week-end. On le sait, les libristes s’ennuient durant les week-end, tant ils croulent sous le temps libre, tant elles n’ont rien d’autre à faire que jouer à SuperTuxKart.
C’est là que Brewster Kahle entre en scène. Oh, ce n’est pas quelqu’un de très connu, rien qu’un bibliothécaire du Web. Simplement le fondateur de Internet Archive (et de la fondation Internet Memory), le projet qui a pour ambition de sauvegarder Internet… Le genre de monsieur à donner un discours au rassemblement NetGain de la Ford Foundation devant un parterre de financiers, dirigeantes et autres huiles essentielles qui veulent du bien au Web.
Voilà que Brewster Kahle nous lance un défi. Des devoirs pour remplir notre week-end désœuvré. Il nous propose, rien de moins, que de verrouiller le Web en mode ouvert en inscrivant cette ouverture dans le code même…
…alors, vous faites quoi, ce week-end ?
Pouhiou.
Ouvrir le Web pour de bon, un appel pour un Web distribué.
Traduction : Docendo, goofy, yog, Vincent, nilux, r0u, Asta, et les anonymes.
Bonjour, je suis Brewster Kahle, fondateur d’Internet Archive. Depuis 25 ans, nous construisons cette fabuleuse chose qu’est le Web. Aujourd’hui, je veux vous expliquer comment nous pouvons ouvrir le Web pour de bon.
Pour reprendre une célèbre phrase de Larry Lessig, l’une de mes idoles, « Le code est la loi. » La façon dont nous programmons le Web déterminera la façon dont nous vivons en ligne. Nous avons donc besoin d’incorporer nos valeurs à l’intérieur de notre code.
La liberté d’expression a besoin d’être incorporée à la base de notre code. La vie privée devrait être incorporée à la base de notre code. Un accès universel à toutes les connaissances. Mais aujourd’hui, ces valeurs ne sont pas intégrées au Web.
Il s’avère que notre World Wide Web est très fragile. Mais il est énorme. Chez Internet Archive, nous sauvegardons chaque semaine 1 milliard de pages. Nous savons aujourd’hui que les pages web existent en moyenne 100 jours avant de changer ou disparaître. Elles clignotent sur leurs serveurs.
De plus le Web est extrêmement accessible, à moins que vous ne viviez en Chine. Le gouvernement chinois a bloqué les sites d’Internet Archive, du New York Times et d’autres encore. D’autres pays le font aussi de temps en temps.
Donc le Web n’est pas fiable — et le Web n’est pas privé. Des particuliers, des sociétés, des pays peuvent observer en douce ce que vous êtes en train de lire. Et ils le font. Nous savons désormais que les lecteurs de Wikileaks ont été ciblés par le GCHQ (NdT : Government Communications Headquarters, le service de renseignements électroniques du gouvernement britannique) et la NSA. Dans le monde bibliothécaire, nous connaissons l’importance de la vie privée du lecteur.
En revanche le Web est amusant. Nous avons au moins une bonne chose sur trois. Nous avons donc besoin d’un Web fiable, privé, mais toujours amusant. Je crois qu’il est temps de franchir un nouveau cap. Et c’est à notre portée.
Imaginez des « sites web distribués » tout aussi fonctionnels que des blogs WordPress, des sites Wikimédia, ou même Facebook. Mais comment est-ce possible ?
Comparez le Web actuel à l’Internet (le réseau de « tuyaux » par lequel transite le Web). Internet a été conçu pour pouvoir fonctionner même quand une partie de lui-même tombe en panne. Internet est un système véritablement distribué. Nous avons besoin d’un Web Nouvelle Génération; un Web véritablement distribué.
Voici une autre façon de le concevoir : prenez le Cloud Amazon. Le Cloud Amazon distribue vos données, les déplace d’ordinateur en ordinateur, remplace les machines lorsqu’elles tombent en panne, les rend disponibles aux utilisateurs, et les réplique quand leur utilisation augmente. C’est une excellente idée. Et si nous rendions le Web Nouvelle Génération semblable à un gigantesque Cloud Amazon, mais qui fonctionnerait sur l’Internet lui-même ?
Il fonctionnerait en partie sur la technologie pair à pair (peer-to-peer), qui permet à des systèmes de ne pas dépendre d’un hébergeur central ou de la politique d’un pays. Dans un modèle peer-to-peer, les personnes qui utilisent le Web distribué fournissent aussi une partie du stockage et de le bande passante pour le faire fonctionner.
Au lieu de n’avoir qu’un serveur web par site web, nous en aurions un grand nombre. Plus il y aurait de gens et d’organisations impliquées dans le Web distribué, plus il serait rapide et sécurisé. Le Web nouvelle génération nécessiterait aussi un système d’authentification sans connexion et mots de passes centralisés. C’est là que le chiffrement entre en jeu.
Il doit aussi être privé : pour que personne ne sache ce que vous lisez. Les bouts d’information seront distribués à travers Internet ; personne ne pourrait donc vous pister depuis un portail central.
Et cette fois le Web aurait une mémoire. Nous y intégrerions un mécanisme de versionnage pour qu’il s’archive au fur et à mesure. Le Web ne serait plus condamné à rester dans le présent.
Et puis il devrait être amusant : suffisamment malléable pour stimuler l’imagination de milliers d’inventeurs. Comment savons-nous que cela pourrait fonctionner ? Il suffit de voir les nombreuses avancées du Web depuis sa naissance en 1992.
Nos ordinateurs sont 1000 fois plus puissants qu’à cette époque. Le JavaScript permet de faire tourner dans nos navigateurs des programmes sophistiqués, grâce auxquels les lecteurs actuels du web distribué en deviendraient les bâtisseurs. Le chiffrement à clé publique est désormais légal, nous pouvons donc l’utiliser à des fins d’authentification et de vie privée. Nous avons également la technologie Block Chain, qui permet à la communauté Bitcoin d’avoir une base de données globale sans point de contrôle central.
J’ai vu chacun de ces éléments fonctionner indépendamment, mais pas rassemblés en un nouveau Web. C’est le défi que je nous lance.
Financeurs, leaders, visionnaires ! Cela pourrait être notre coup d’éclat. Et tout reste à faire ! Si nous savons où nous allons, nous pouvons paver le chemin.
Selon l’équation de Larry Lessig, « Le Code = La Loi ». Nous pouvons incorporer le premier Amendement à la base du code d’une nouvelle génération du Web.
Nous pouvons ouvrir le Web une bonne fois pour toutes.
Faire de son ouverture quelque chose d’irrévocable.