De la difficulté du Linux inside chez Dell et ailleurs par Mark Shuttleworth d’Ubuntu

Mark Shuttleworth - by Stopped. - Flickr

La société Dell a ouvert mi-février un site boîte à idées (le Dell IdeaStorm) où elle invitait les internautes à exprimer leurs desiderata en matière de produits (soit en émettant une idée originale, soit en votant pour une idée déjà éditée). Résultat des courses : un gros buzz mais surtout un véritable plébicite pour Linux et les logiciels libres.

La première proposition qui récolte à ce jour plus de cent mille suffrages (et plus de mille commentaires) concerne la pré-installation de Linux (accompagné ou non de Windows)[1]. Je ne sais si Dell s’attendait à un tel engouement mais toujours est-il qu’il fallait bien faire quelques chose après avoir ouvert la boîte de Pandore. Et c’est ainsi que Dell met en ligne jusqu’au 23 mars prochain un questionnaire afin de mieux étudier une éventuelle intégration de Linux dans ses gammes grand public. On notera que le choix des distributions par défaut sont : Novell/SuSE Linux Desktop, Red Hat Enterprise Desktop, Fedora, OpenSUSE et Ubuntu (mais on peut ajouter la suggestion de son choix).

Du coup le big boss d’Ubuntu Mark Shuttleworth, a pris sa plus belle plume pour nous faire part sur son blog de son avis sur le sujet. On peut lire entre les lignes qu’il aimerait bien qu’Ubuntu fasse partie des heureux élus mais il va surtout beaucoup plus loin en analysant pourquoi selon lui Linux a du mal à occuper nativement les PC neufs. Et de proposer quelques pistes pour y remédier.

Une traduction que nous devons à notre dream team Framalang : Olivier, GaeliX et DonRico.

Pré-installer Linux

Le fait que l’idée la plus soutenue de l’IdeaStorm lancé par Dell soit la pré-installation de Linux (sous la forme de Ubuntu | Fedora | OpenSuSE) a suscité beaucoup d’attention. À vrai dire, la question ne se pose plus de savoir si une pré-installation de Linux est une idée populaire chez les consommateurs. Pourquoi alors est-il si difficile d’acheter un PC aux États-Unis ou en Europe avec Linux (Linux seul idéalement) sur le disque dur ?

Les détails, comme toujours, c’est là que le bât blesse.

Premièrement, les marges sur les PC sont très minces.

Il en découle deux conséquences significatives. La première, et c’est la plus importante, c’est que les fonds alloués par Microsoft pour le marketing croisé représentent une part de poids dans les marges de bon nombre de grands revendeurs de PC. Faire un pied de nez au géant peut certes être amusant, mais c’est risqué. Si Microsoft réduit la contribution marketing par PC allouée à un certain revendeur, celui-ci se retrouve avec un gros handicap financier vis-à-vis de ses concurrents. Par conséquent, l’un des problèmes majeurs auquel est confronté un revendeur ou un constructeur lorsqu’il envisage la pré-installation de Linux, c’est l’impact que ce choix aura sur ses relations avec Microsoft — c’est-à-dire un risque de résultats inférieurs.

Pratiquer de faibles marges implique que toute interaction avec un client ou un appel au support client peut réduire le profit à néant, pas seulement pour cette vente mais pour bien d’autres également. Le pire scénario étant quelqu’un qui achète un ordinateur au prix le plus bas sur le site web d’un marchand en pensant que la machine est livrée avec Windows. Ensuite il téléphone, furieux parce que "ça ne marche pas avec le jeu qu’il essaye d’installer". Un client qui achète Linux par accident sans savoir ce que cela signifie coûte très cher à une entreprise qui fait relativement peu de profit sur le secteur des produits bas de gamme. Pour cette raison, je ne pense pas que cela ait un sens pour Walmart de proposer des PC d’entrée de gamme basés sur Linux, aussi n’avons-nous jamais fait pression sur un revendeur américain ou européen pour qu’il tente la pré-installation d’Ubuntu, à moins que celui-ci puisse, à notre sens, isoler le marché d’acheteurs qui veulent vraiment Linux de ceux qui recherchent juste une super offre sur un "ordinateur (Windows)".

Deuxièmement, nous, partisans des logiciels libres, sommes une foule exigeante et très difficile à satisfaire. Vous savez comment vous êtes, vous vous asseyez et configurez votre Dell dans les moindres détails, vous voulez un modèle particulier de portable HP, vous voulez celui avec le circuit graphique Intel, pas l’autre puce, parce que vous privilégiez l’approche des pilotes libres d’Intel… vous êtes, en résumé, un client expert et exigeant. Ce qui signifie que pour nous atteindre grâce à Linux, un revendeur devrait proposer Linux PARTOUT, pas seulement sur quelques modèles.

Pire encore, nous ne sommes pas des utilisateurs "Linux", nous sommes des utilisateurs de la version 6.06.1 d’Ubuntu, de la version 10.2 de SuSE ou de Fedora 6. Nous voulons une distribution particulière, et dans de nombreux cas une VERSION spécifique de cette distribution. Afin de nous satisfaire, le vendeur devrait offrir une large palette de possibilités, machine et distribution/version.

C’est une proposition coûteuse.

Alors que peut-on faire pour qu’on réponde à nos attentes ?

Tout d’abord, nous pouvons aider les vendeurs à avoir un aperçu plus détaillé de la nature réelle de la demande. Par exemple, voilà un sondage réalisé par Dell qui, je suis sûr, aidera à orienter leurs décisions pour vous aider à trouver une offre Linux chez eux:

http://www.dell.com/linuxsurvey/

L’idéal, bien sûr, serait que ce genre de sondage ne soit pas limité à un vendeur afin que nous puissions donner notre avis une fois et le voir pris en compte par toute l’industrie, mais c’est déjà ça. (L’idéal serait aussi que Dell considère Ubuntu comme étant supporté par la communauté mais également par une société – mais ça, c’est une autre histoire 🙂 )

Ensuite, nous pouvons réfléchir à des moyens qui permettraient de changer le modèle afin qu’il y ait une meilleure adéquation entre les attentes des clients et les contraintes économiques de l’industrie. Par exemple, si vous êtes de ceux qui ont voté pour la pré-installation de Linux sur le forum Dell IdeaStorm, seriez-vous heureux de recevoir un ordinateur Dell sans OS et un CD d’Ubuntu dans la boîte, que vous devriez installer vous-même sans l’aide de Dell ? Et que diriez-vous si on vous donnait l’assurance que l’ensemble des composants que vous avez installés "devraient" marcher, mais sans garantie ? Peut-on ajuster ces paramètres jusqu’à obtenir votre satisfaction, tout en laissant à Dell des profits corrects pour une prise de risque raisonnable ? Résolvez ce problème et je pense que nous ferons un pas vers l’éradication du Bug #1[2]

Addendum :

Bien sûr, certains revendeurs se spécialisent dans la pré-installation de Linux. Mon préféré étant System76, qui propose une grand choix de portables et de PC de bureau avec, entre autres, Ubuntu pré-installé. Bravo à eux pour avoir déniché ce secteur du marché et réussi à y connaître le succès.

Mark Shuttleworth, le 14 mars 2007

Notes

[1] On notera qu’en proposition numéro 2 arrive une autre excellente idée : la pré-installation d’OpenOffice.org.

[2] NdT : Ce "bug #1", clin d’œil des développeurs d’Ubuntu, peut se traduire ainsi : « Microsoft possède la plus grosse part du marché des PC actuels. C’est un bug qu’Ubuntu souhaite corriger. »




De l’art de ne pas être un bon rhéteur du libre

Combient de fois avons-nous tenté de convaincre notre auditoire de migrer vers du libre ? Et… d’essuyer malheureusement souvent une fin de non recevoir.

L’entreprise dépend bien entendu du contexte et du logiciel choisi. Dans l’ordre croissant de difficulté, il est a priori plus simple de substituer Firefox à Internet Explorer (voire OpenOffice.org Writer à MS Office Word) que de changer carrément de système d’exploitation.

Il n’empêche que quelle que soit la situation il y a, in my humble opinion, quelques erreurs classiques de communication à ne pas commettre.

  • Ne pas parler trop vite (cela a tendance à crisper votre interlocuteur)
  • Ne pas parler trop fort (cela a tendance à irriter votre interlocuteur)
  • Ne pas parler trop vite et trop fort (cela a tendance à exaspérer votre interlocuteur)
  • Ne pas utiliser de références absconses qui n’évoquent rien à votre interlocuteur si ce n’est qu’il le renvoit à sa propre ignorance (genre : noyau 2.6, LiveCD, et même Gnome 2.0 le jour de la sortie de Warty Warthog !)
  • Ne pas user d’expression qui induit un comportement absurde de la part de votre interlocuteur (genre : attends, comment peux-tu avoir la moindre opinion sur Ubuntu alors que tu ne l’as même pas essayé ?)
  • Ne pas porter de jugement à l’emporte pièce lorsque votre interlocuteur se montre réticent au changement ( genre : ok, reste dans ta caverne !)

Mélangez tout ces ingrédients et vous obtenez alors un dialogue de sourd où les protagonistes par réaction restent sur leur position en y mêlant ego et orgueil.

La preuve par l’exemple avec cet extrait de la série américaine (et donc planétaire) Veronica Mars.

Notre jeune geek a bien mérité cette réplique cinglante de la demoiselle qui clot le débat : I know what I like and I like what I know !




Linux : toujours libre mais moins « bénévole » ?

GNU/Linux - ContributeursUn bon gros troll bien poilu ? Non plutôt une interrogation furtive sur le caractère réel ou mythique du logiciel libre qui serait, dit-on, principalement développé par des bénévoles passionnés[1] sur leur temps libre.

Après une étude assez poussée des principaux contributeurs de la dernière version du noyau Linux, la 2.6.20, un récent article de LWN.net intitulé Who wrote 2.6.20? affirme :

at least 65% of the code which went into 2.6.20 was created by people working for companies

Au moins 65% du code inclu dans le noyau 2.6.20 a été créé par des personnes travaillant pour des sociétés.

C’est plus une conjecture qu’une réelle affirmation parce qu’il n’est pas toujours aisé de déterminer l’origine des contributeurs, ni de savoir si ils ont participé sur leur temps de travail ou non. La méthode de l’auteur est avant tout de prendre la terminaison de l’adresse mail des contributeurs. Si elle se termine par ibm.com alors il le fait entrer dans la catégorie "IBM". Si une telle adresse fait défaut mais qu’il est de notoriété publique qu’un tel travaille pour un tel alors il est mis lui aussi dans une case. Il va même jusqu’à envoyer directement un mail à certains contributeurs pour en savoir plus sur leur appartenance.

Cette hypothèse de travail vaut ce qu’elle vaut mais du coup l’article exhibe des tableaux avec une minorité de bénévoles (le champ None) et une majorité d’employés (pour des sociétés telles qu’IBM, Red Hat, Novell, Google, Intel, Nokia, Oracle, HP, etc..). Ce qui sous-entend que ces personnes ont développé sur leur temps de travail et donc ont été payées pour cela par leur employeur.

Il me semble évident que la majorité des logiciels libres sont encore le fruit du travail bénévole de développeurs sur leur temps libre (comme il semble tout aussi évident qu’on ne sait plus très bien ce qu’est un bénévole et son temps libre à l’ère de la société de l’information où heures de bureau et heures de travail ne coïncident plus vraiment).

Mais est-ce encore le le cas pour les gros gros projets comme le sont devenus Linux, Mozilla ou OpenOffice.org ? Et comme ce sont justement ces exemples-là qui sont le plus souvent cités pour expliquer et illustrer le logiciel libre au néophyte, ne devrions-nous pas nuancer cette image un peu romantique des développeurs bénévoles connectés les uns les autres via le réseau pour produire seuls un logiciel libre de haute qualité ?

Ne serait-il pas plus conforme à la réalité d’évoquer désormais pour eux une sorte de coopération ou convergence d’intérêts entre une communauté de bénévoles et des sociétés commerciales classiques pour produire de toutes les façons quelque chose d’ouvert qui reste dans le pot commun ?

Finalement le seul gros projet libre qui reste majoritairement bénévole ne serait-il pas… Wikipédia ?!

Notes

[1] On pourra lire à ce sujet L’Éthique hacker de Pekka Himanen.




Que l’Estrémadure libre fasse école !

GnuLinEx - Iberia

Le Framablog est souvent porté sur l’éducation, occupation officielle de votre serviteur oblige.

Résistances et avancées

Par la négative on peut une fois de plus se focaliser sur la société Microsoft pour stigmatiser sa politique commerciale dans nos universités et les atternoiements d’un gouvernement qui ferait mieux de s’inspirer des recommandations d’un autre gouvernement[1].

Par la positive, on peut se féliciter du déploiement toujours plus fréquent mais pas forcément très médiatisé de solutions libres dans nos écoles (voir par exemple le sympathique petit blog Ubuntu en salle des profs).

Cependant, en France, cela s’apparente à du coup par coup à l’intérieur d’une politique générale peu cohérente et surtout frileuse voire parfois carrément méfiante vis-à-vis du logiciel libre. On sait bien pourtant que le mouvement est inéluctable et risque d’ailleurs de s’accélérer avec la sortie de Windows Vista qui obligera d’étudier d’encore plus près les alternatives (vu les coûts matériels qu’exige le trop gourmand nouveau système d’exploitation de Microsoft).

Hypothèse

Soit, d’accord. Imaginons qu’on ait majoritairement du logiciel libre dans les ordinateurs de nos écoles. Ce sera long et il va encore y avoir de nombreuses résistances à convaincre ou écarter (et on y travaillera ensemble) mais, je le répète, c’est pour moi et depuis longtemps une histoire écrite d’avance.

Aura-t-on gagné pour autant ?

Pas forcément parce qu’on peut très bien passer pédagogiquement à côté de tout ou partie de ce qu’offre les nouvelles technologies d’aujourd’hui (surtout si l’on se contente d’avancer l’argument financier pour migrer vers le libre).

Si c’est juste pour laisser chaque élève dans son coin mettre en forme (certes sur OpenOffice.org) le cours magistral du prof pour faire plus joli que dans son cahier, alors c’était peut-être pas la peine de dépenser tant d’énergies. Mais si c’est pour insérer son texte dans un projet collectif de type wiki accompagné par le prof et toujours accessible sur le net, alors ça peut devenir beaucoup plus intéressant.
Ce que nous appelons à Framasoft l’état d’esprit du libre est une notion floue aux contours mal définis. Nous pensons cependant qu’il serait souhaitable de le voir d’une manière ou d’une autre pénétrer plus encore l’école car il est fort probable qu’on touche là quelque chose d’important pour les générations futures.

ExtraMad’Hourra !

C’est en tout cas pour toutes ses raisons que le cas de la petite région espagnole de l’Estrémadure est exemplaire.

Je ne sais si la réalité colle totalement à celle décrite par ces reportages mais on tient là (enfin) une politique globale à grande échelle qui non seulement met techniquement en place et utilise massivement du logiciel libre mais forme ses enseignants et s’interroge sur les potentialités pédagogiques des outils logiciels disponibles.

Ces deux reportages semblent déjà vieux mais nous invitons toute personne intéressée de près ou de loin à la question éducative à y jeter un coup d’oeil (et, le cas échéant à faire circuler l’information) car il est des pays et des régions qui malheureusement ne se sont pas spécialement améliorés dans l’intervalle, loin s’en faut.

Reportage EuroNews

Le premier est un documentaire d’EuroNews réalisé en octobre 2003.

—> La vidéo au format webm

Squeak in Extremadura

Le second, tourné en novembre 2005, traite de l’utilisation de l’excellent logiciel libre Squeak en classe dans le cadre du projet Linex de l’Estrémadure (en anglais mais avec la diction parfaite de la demoiselle et le sous-titrage, on s’en sort très bien).

—> La vidéo au format webm

Merci donc à l’Estrémadure, véritable pionnier d’une politique publique progressiste et citoyenne en nouvelles technologies[2].

Comme qui dirait… La route est longue mais la voie est libre.

Quelques liens connexes

Sur Squeak

Sur l’Estrémadure et le libre

Sources des reportages

Notes

[1] On peut également déplorer le tout récent et pas forcément ultra pertinent choix du Café Pédagogique de faire confiance aux technologies Microsoft (.asp, .wma, .wmv) pour son nouveau et très attendu site web.

[2] L’illustration est une opération de promotion de gnuLinEx que l’on pouvait trouver dans certains avions de la compagnie Iberia cet été (avec CD présent sur le siège de chaque passager et ce slogan sé legal, copia gnuLinex autrement dit Soyez légal, copiez gnuLinEx !).




Montrez-nous le code !

Puisque M. Steve Ballmer persiste à diffuser le FUD l’idée que Linux exploite la propriété intellectuelle de Microsoft, le site Show Us The Code vient de voir le jour avec ce simple objectif : demander à Microsoft de nous montrer le code en question, histoire que nous soyons fixés sur la véracité du propos.

Une traduction de GaeliX (pour Framalang).[1]

running a trace - losiek - CC-BY - flickr

Lettre ouverte à Steven Ballmer

Les propos que vous avez tenus, encore et encore, sur le fait que Linux viole la propriété intellectuelle de Windows, ont beaucoup retenu l’attention de la communauté Linux. Et ce n’est pas seulement ça, puisqu’il est rapporté que Microsoft a convaincu des entreprises de payer pour une licence Linux que vous ne pouvez fournir.

Par conséquent, ce site va servir de réponse à cette accusation, et servir de support à une requête. Une requête toute simple, puisque vous, Microsoft, assurez être sûrs de votre bon droit. Montrez-nous le Code.

Si les développeurs Linux sont mis au courant de l’existence de ce code, alors ce code peut être oublié et Linux peut re-écrire les parties impactées de son noyau ou de son système d’exploitation. C’est une requête assez simple et d’une banale courtoisie. Pourquoi faire autant de vagues avec des menaces de procès, menaces qui coûteront au tribunal autant à Microsoft qu’aux défendeurs ? Cela manque de logique, surtout quand on sait que de nombreux développeurs de par le monde se feraient un plaisir d’aider Microsoft à résoudre ce problème. Ne devez-vous pas, vis-à-vis de vos actionnaires, travailler avec d’autres pour leur garantir que leur propriété intellectuelle n’est pas violée ?

En outre, nous avons l’impression que vous souhaitez travailler avec la communauté Open-Source. C’est à cela que sert le Port 25[2], n’est-ce pas ? C’est de cela qu’il s’agit dans l’accord avec Novell, n’est-ce pas ? C’est votre chance. Si vous avez raison, vous allez faire taire des milliers et des milliers de défenseurs de l’Open-Source et inciter vos concurrents à retourner ciel et terre pour ne pas toucher à votre propriété intellectuelle.

Les membres de la communauté Linux ne veulent pas de votre code. Nous ne recherchons pas les procès. Nous ne voulons pas de code non-libre. Et plus, pour votre consternation, nous ne voulons pas de code spécifique à Microsoft.

C’est cela que nous demandons. Nous demandons l’appui de la communauté Linux. Nous en appelons à Richard Stallman, Linus Torvalds, Larry Page, Sergey Brin, Dr. Eric Schmidt, Mark Shuttleworth, Kevin Carmony, and Matthew Szulik, ainsi qu’à tous les développeurs de chaque distribution Linux et à toutes les entreprises qui se sentent menacées par vos procès inexistants :

Faire le maximum de publicité pour demander à Microsoft de montrer le code Linux qui viole sa propreté intellectuelle avant le 1er Mai 2007.

Combien de sociétés, combien d’organismes, combien de membres de la communauté, vont dénoncer votre bluff, Steven ?

Nous ne sommes pas les premiers (1, 2) à vous demander cela, mais nous voulons passer au cran supérieur. Si vous ou Microsoft ne pouvez pas répondre avant la date mentionnée, d’aucuns comprendront que vos menaces et allégations étaient sans fondement et diffamatoires. Et toute personne attentive aux marchés financiers devra en faire de même.

Bonne chasse au code. Le moteur de recherche de brevet Google peut peut-être vous dépanner.

Notes

[1] L’illustration est un détail d’une photographie de losiek intitulée running a trace issue de Flickr et sous licence Creative Commons BY.

[2] NDT : le port utilisé pour l’envoi des mails.




La guerre des blondes n’aura pas lieu !

Caricature Flavie Flament - pub TF1 - Pfelelep

My name is Flavie et je vends du temps de cerveau disponible… [1]

My name is Sandy and I switched to Linux… [2]

Notes

[1] Si vous souhaitez commenter, décrypter, critiquer avec nous cette magnifique publicité rendez-vous sur Framagora.

[2] L’illustration caricature est de Pfelelep.




Vista ou Linux ? Quand la télévision belge respecte la parité

Alors un clic alternatif ou un clic très commercial de Microsoft, à vous de choisir finalement…

C’est ainsi que se termine ce double reportage de la RTBF qui évoque bien entendu la sortie de Windows Vista mais qui enchaîne illico sur une présentation de Linux.

Comme souvent c’est l’argument financier qui est mis en avant mais on ne va pas trop faire la fine bouche parce que rarissimes ont été les grands médias qui ont fait le choix de présenter des alternatives au moment de l’inauguration en grandes pompes du nouveau système d’exploitation de Microsoft.

Petite séance de rattrapage pour ceux qui n’auraient pas vu ce journal télévisé de la télévision publique belge du 30 janvier dernier.

—> La vidéo au format webm

Alors comment expliquer que nonante % des PC sont encore équipés de produits Microsoft ?

Je vous le demande…




Dans de beaux draps…

Tux François Schnell CC-BY

Nouvelle étape du voyage de notre ami Tux toujours fidèlement accompagné par notre autre ami frenchy.