Le journal La Croix consacre un dossier au logiciel libre

Intéressante évocation du logiciel libre dans le journal La Croix du jour. D’abord parce qu’on y parle de libre dans un grand quotidien, mais aussi par le contenu des articles (pluriels, et qui forment donc un véritable dossier).

Il y a tout d’abord l’article Les logiciels libres, histoire d’un succès qui introduit le dossier.

Depuis leur apparition il y a vingt-cinq ans, les logiciels libres n’ont cessé de se développer, convainquant un large public, professionnels comme amateurs, entreprises comme administrations, de l’efficacité de leur modèle de développement.

On y parle de vente liée, de Stallman et des méthodes de travail du libre. Une large place est faite au témoignage d’Alexandre Zapolsky (président de la FniLL et de Linagora), pour qui le libre sait s’adapter aux difficultés des temps actuels.

Reste que « le libre profite de la crise », selon Alexandre Zapolsky. Jusque-là, les grands organismes ne voulaient pas prendre de risques en abandonnant le « propriétaire » au motif que, selon Loïc Rivière, « la possibilité de l’accès au code peut tenter des personnes mal intentionnées ». « Mais cette frilosité s’estompe avec les restrictions budgétaires », reprend Alexandre Zapolsky. L’argument économique n’est cependant pas la seule cause de la progression du secteur : « Nos clients veulent leur indépendance à l’égard des grands éditeurs et fournisseurs », ajoute le président de la FniLL.

J’ai noté une double citation, de l’Afdel et de NKM, qui pourrait faire l’objet d’un petit débat.

Des solutions qui coûtent souvent beaucoup moins cher que celles qui font appel à des logiciels propriétaires. « C’est moins cher à court terme, mais à long terme, les services achetés à une société du libre peuvent coûter plus cher que l’acquisition d’un logiciel propriétaire », rétorque Loïc Rivière, délégué général de l’Association française des éditeurs de logiciels (Afdel), qui veille à ce que l’État reste neutre en face du choix de solutions entre « libre » et « propriétaire ».

(…) « Ce que beaucoup redoutent, ce n’est pas forcément le libre, mais c’est la migration vers un environnement différent, analyse Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’État au développement de l’économie numérique. Pour les collectivités, l’État finance beaucoup de formations aux logiciels libres en direction des élus. Mais on ne peut pas les forcer à faire le choix entre libre et propriétaire. »

L’Angleterre semble avoir fait un choix différent. Il ne s’agit pas de forcer mais d’inciter fortement pour les raisons que l’on sait (par exemple en parcourant les cinq cents articles du Framablog !).

Un deuxième article s’intitule Peaufiner les logiciels est un modèle de science participative.

Il s’agit donc de comprendre un peu mieux comment fonctionne le logiciel libre et de faire plus ample connaissance avec tous ces gens qui gravitent autour non, sans un certain enthousiasme.

Parmi eux, il y a un administrateur de Rue89, l’incontournable April et… notre ami Pierre-Yves (alias Pyg quand il est rédacteur du Framablog). Ce dernier me fait savoir dans l’oreillette que retenir ce qui suit sur près d’une heure d’entretien téléphonique avec la journaliste, c’est un peu… frustrant ! (d’autant qu’il lui arrive d’être barbu et de manger des pizzas à 3 heures du mat’).

« Nous ne sommes pas des utopistes barbus qui mangent de la pizza à 3 heures du matin. » Pierre-Yves Gosset, délégué général de l’association Framasoft, s’élève contre les clichés qui frappent les développeurs de logiciels libres. « Les gens pensent toujours que c’est un sujet technique seulement maîtrisé par les informaticiens », déplore-t-il.

Lancé par des spécialistes en informatique, le mouvement du « libre » rassemble aujourd’hui des profils très divers, techniciens comme profanes. Framasoft structure un réseau de sites Internet et met à la disposition du public des ressources sur les logiciels libres.

Avec une volonté participative : ce sont les utilisateurs de logiciels eux-mêmes qui rédigent leur présentation, enrichissent l’annuaire, traduisent des textes pour les mettre à la portée de tous. « Nous encourageons les utilisateurs à s’entraider et à publier de l’information, c’est une sorte de “Wikipedia du libre” », précise Pierre-Yves Gosset.

(…) À distance, un échange se crée entre développeurs professionnels, traducteurs bénévoles, utilisateurs vigilants. Leur passion commune permet d’améliorer sans cesse les logiciels existants, ou d’en créer de nouveaux. « Le public est très varié, confirme Pierre-Yves Gosset. Il y a des médecins, des plombiers, des couturières. Chacun peut devenir producteur et créateur. »

Quand je pense qu’il ne m’a jamais présenté la couturière ! Bref passons…

Par contraste, « l’enfermement du savoir » est le principal reproche adressé aux logiciels propriétaires. « Le logiciel est l’expression technique d’une idée, affirme Pierre-Yves Gosset. C’est un enjeu éthique : est-ce que le marché peut s’approprier quelque chose qui relève du bien commun ? »

(…) Les acteurs du libre refusent néanmoins qu’on leur prête des intentions idéologiques. Bill Gates, le richissime fondateur de Microsoft, les surnomme « les communistes d’un nouveau genre ». Ils admettent en revanche défendre une vision « citoyenne ». Pierre-Yves Gosset résume les valeurs du « libre » par une devise bien connue : « Liberté, égalité, fraternité. »

Fallait bien la placer quelque part la devise 😉

Un troisième article se demande si Le logiciel libre paraît-il utopique ? dans une sorte de dialogue entre NKM et François Elie (cf la récente interview).

L’avis de NKM sur le sujet laisse à penser qu’elle a bien compris le logiciel libre et ses enjeux. De quoi être malgré tout un peu optimiste pour la période gouvernementale post-Hadopi ?

« Le logiciel libre est d’abord une philosophie, avant d’être un standard ou un modèle économique. Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est une religion, bien que l’on parle des commandements du logiciel libre !

(…) Le modèle de financement du libre est cependant plus fragile que celui du logiciel dit propriétaire. Les éditeurs de logiciels disposent de la rente annuelle de licences. Dans le libre, il faut sans cesse inventer et améliorer des produits pour pouvoir survivre. L’avantage du libre est son caractère innovant.

(…) Le libre est un peu l’anti-trust d’un secteur facilement monopolistique. Du coup, la philosophie du libre s’étend et un équilibre dynamique s’installe entre “libre” et “propriétaire” avec des mouvements de vague tantôt dans un sens tantôt dans l’autre. Je ne crois donc pas que cette évolution aboutisse à la disparition du propriétaire. »

C’est pourtant ce que prophétise peu ou prou François Elie dans son livre Économie du logiciel libre.

Il n’y a pas de fatalité à ce que ce logiciel soit propriétaire. Toute l’informatique est en train de basculer vers un autre modèle. Même Microsoft songe à basculer vers le libre. »

Il y a également un petit Lexique sur les logiciels libres expliquant le logiciel libre, l’open source, le logiciel propriétaire, et la licence GPL.

D’habitude lorsque le Framablog pointe un article de presse autour du logiciel libre, il y a toujours de « gentils pinailleurs » prêts à dégainer dans les commentaires pour en souligner les inexactitudes (sachant qu’il n’est pas toujours simple de vulgariser le logiciel libre, sachant aussi que ces précisions apportent de l’information aux lecteurs du blog).

En ira-t-il de même ici ? Vous le saurez en parcourant… les commentaires 😉




Interview de François Elie par Intelli’n TV

J’ai lu le livre Économie du logiciel libre de François Elie, pendant les vacances de Pâques et je l’ai trouvé très intéressant et… enrichissant !

J’ai prévu d’en faire un billet dédié sur ce blog, expliquant pourquoi ce livre est assurément à posséder dans sa bibliothèque (la vraie, pas la virtuelle), et pourquoi j’oscillais entre l’accord total avec ses dires et quelques réserves d’ordre « politique » qui tiennent principalement de la différence d’approche entre « l’open source » et le « free software».

Or mon emploi du temps est en train de craquer… et moi avec ! Dans ce contexte il me semble plus sage de commencer par relayer cette tout aussi intéressante interview en quatre parties, réalisée tout récemment par Interlli’n TV (licence Creative Commons By-Sa).

1. Définition du libre

La vidéo au format OGG à télécharger (73 Mo)

2. La communauté et son rôle

La vidéo au format OGG à télécharger (84 Mo)

3. Les bénévoles et les GULs

La vidéo au format OGG à télécharger (128 Mo)

4. Oracle/Sun et les risques que courent l’open source

La vidéo au format OGG à télécharger (60 Mo)

PS : Un dernier mot sur le livre, son blog.




Démo Firefox 3.5 : le Rich Media collaboratif

Firefox 3.5 - Paul RougetLa sortie de Firefox 3.5 approche à grands pas. Les nouveautés au rendez-vous seront nombreuses (TraceMonkey, Canvas, CSS3, etc). Parmi ces dernières, on notera le fait de pouvoir afficher des vidéos directement dans le navigateur, sans avoir besoin d’utiliser de plugins propriétaires comme Flash. Bref, plein de bonnes nouvelles en perspective.

Là où cela devient encore plus intéressant, c’est lorsque l’on commence à mixer ces technologies. Ainsi, l’ami Paul Rouget avait déjà démontré qu’on pouvait mixer la vidéo avec Javascript (cobaye : Delphine), avec Canvas (cobaye : William), avec CSS3 (cobaye : Tristan). N’hésitez pas à télécharger Firefox 3.1/3.5 (actuellement en bêta) pour tester par vous même ces innovations qui, et c’est une excellente nouvelle pour le logiciel libre, reposent entièrement sur des technologies et des standards ouverts.

La dernière démo de Paul (cobaye : lui-même), bien planquée au fond de son dossier de geek, m’a enthousiasmée.

Il s’agit tout simplement de rajouter des sous-titres sur une vidéo. Techniquement, la démo parait moins impressionnante que les autres, mais elle permet de donner un caractère concret à ce qui relevait jusqu’à présent de la prouesse technologique.

D’abord, ces sous titres sont lus depuis un fichier texte on ne peut plus basique (Paul a retenu le format ouvert de sous-titres SRT, mais il aurait pu en choisir un autre), traités en Javascript, et affichés par dessus la vidéo. Les sous-titres ne sont pas incrustés, mais bien affichés au-dessus de la vidéo, tout en restant synchronisés avec celle-ci !

Ensuite, les sous-titres peuvent utiliser le HTML+CSS. Cela signifie qu’on peut y intégrer la police de son choix, des images, des liens hypertextes, etc. juste en modifiant le contenu (HTML) ou les CSS (mise en forme).

Enfin, puisqu’il s’agit de fichiers textes, on a besoin que d’une seule vidéo (sans sous-titres) et on peut donc passer d’une langue à l’autre à l’autre sans avoir besoin de recharger la vidéo (ni d’y réincruster les sous-titres, ce sont les amateurs de fansubs qui vont être contents). : Je vous laisse voir la démonstration originale (Firefox 3.1 obligatoire), ou regarder la vidéo ci-dessous.

—> La vidéo au format webm

Les perspectives de ces « vidéos enrichies » me semblent vraiment intéressantes. Parmi celles-ci, les esprits chagrins me citeront la possibilité d’insérer de la publicité dynamiques avec images et liens (y a un business les gars, foncez !), mais aussi un accès plus simple et plus ouvert a des technologies jusque là complexes ou lourdes à mettre en oeuvre.

Par exemple, dans l’éducation, la question du Rich Media est récurrente depuis des années, mais le SMIL n’a jamais vraiment perçé (même dans sa version 2). Là, il sera vraiment très simple de synchroniser une vidéo (de l’enseignant, par exemple) associée à des documents (graphiques, par exemple), le tout éventuellement sous-titré ou avec une explication avec texte et liens hypertextes sous la vidéo.

Enfin, en se basant sur des standards ouverts, Mozilla ouvre aussi la porte au travail communautaire. Ainsi, dans la démonstration ci-dessus, je termine par un exemple de sous-titrage collaboratif. En effet, si le fichier texte contenant les sous-titres est dans un fichier local, alors ce dernier pourrait très bien se trouver dans un wiki distant ! J’ai donc modifié (très) légèrement l’exemple de Paul Rouget, en pointant vers une page de wiki[1]. Lorsque cette dernière est modifiée, les sous-titres le sont immédiatement. Par conséquent, et sans avoir de boule de cristal, je pense que l’on tient là un excellent moyen d’avoir des sous-titres pouvant être créés, modifiés, corrigés ou traduits par des non-informaticiens ou non-vidéastes. Parmi les premiers à en profiter, on pourra sans doute compter sur Wikipedia, dont le projet Commons contient déjà de nombreuses vidéos libres prêtes à être intégrée dans Firefox 3.5 (ou tout autre navigateur implémentant ces standards ouverts).

Firefox, à vous d’inventer le web qui va avec !

Paul, je te devais déjà une Chouffe, tu viens de doubler ton score 🙂

Notes

[1] Au lieu d’un fichier .srt, j’ai utilisé un petit fichier PHP qui va lire le contenu de la page du Wiki, élimine le superflu pour ne garder que la partie sous-titre.




La France sur le toit du monde Open Source !

Open Source World Map - Red Hat - FranceLes classements valent ce qu’ils valent mais, dans le climat de sinistrose ambiant, ne boudons pas notre plaisir de voir la France arriver tout simplement première sur la toute récente carte du monde de l’activité Open Source que nous propose Red Hat, les USA, par exemple, n’arrivant qu’en neuvième position.

Cette carte se base sur l’indice maison « OSI » (pour Open Source Index), élaboré à partir d’une étude du Georgia Institute of Technology (Georgia Tech).

Ce classement général est un moyenne de trois autres sous-classements : Gouvernment, Industry et Community.
Et pour le France cela donne respectivement les places 1, 25 et 3 (voir copie d’écran ci-contre).

Une fois la surprise et la satisfaction passées, il conviendra tout de même d’aller voir plus dans le détail ce qui se cache exactement derrière cet indice OSI. Parce que, au feeling, j’aurais vu la France moins bien classée pour l’Administration (où est le plan d’action français en faveur de l’Open Source ?) et mieux classée en Entreprise. Quant à la section Community, je ne me prononcerai pas, mais je suis assez curieux de connaître les critères permettant de la définir puis d’en distinguer les pays.

Au final, j’ai un petit doute quant à la rigueur scientifique des informations recueillies, analysée et ordonnées. Je pense qu’il faut plutôt prendre cette carte d’activité comme un indicateur ou plutôt une tendance, et à ce petit jeu-là, si la France n’est pas forcément la première de la classe, elle se trouve assurément dans le peloton de tête.

Mais on notera qu’il existe également une autre carte, celle de l’environnement Open Source. Et là c’est un tout autre son de cloche, comme nous le dit David Feugey sur Silicon.fr :

Red Hat évalue également si un pays réunit les conditions favorables au développement du marché open source : niveau technologique, pourcentage d’utilisateurs Internet, etc. La Suède est première, devant les États-Unis, La Norvège, le Danemark, La Finlande, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Royaume-Uni, Les Pays-Bas et le Canada. En Europe, les pays du nord semblent donc un terrain plus propice au développement de l’open source. Il en va de même avec les États-Unis.

A contrario, la France, pourtant première en terme d’activité dans ce domaine, n’est que quinzième dans celui des perspectives futures. Avec une moins bonne infrastructure que celle des pays nordiques et une politique moins favorable aux logiciels libres que celle des États-Unis, notre pays envoie trop peu de signes en faveur du développement de ce marché.

Alors, erreur d’appréciation de la part de Red Hat, ou réel frein politique et économique de la part de notre gouvernement et de nos entreprises ?

Peut-être un peu des deux !




Le piège JavaScript par Richard Stallman

Wlappe - CC byVu le developpement croissant du cloud computing, il fallait bien que l’on se pose un jour quelques questions.

Le mois dernier Richard Stallman publiait un article autour des applications en ligne en général et du JavaScript en particulier, qui fit couler pas mal de bits dans la blogosphère.

Parce que des logiciels tels que Gmail ou Google Documents exportent non seulement nos données sur les serveurs qui hébergent les applications (ici les serveurs Google) mais exécutent au passage dans nos navigateurs du code qui ne donne pas, loin de là, les signes d’une totale liberté[1].

La débat est donc ouvert, avec en toile de fond la faible représentation actuelle des applications web véritablement libres.

Le piège JavaScript

The JavaScript Trap

Copyright © 2009 Richard Stallman – Licence Creative Commons By-Nd
(Traduction : Cédric Corazza – URL d’origine de la traduction)

Vous exécutez peut-être des programmes non-libres sur votre ordinateur chaque jour sans même vous en apercevoir — par l’intermédiaire de votre navigateur Web.

Dans la communauté du logiciel libre, l’idée que les programmes non-libres maltraitent leurs utilisateurs est familière. Certains d’entre-nous refusent totalement d’installer des logiciels propriétaires, et beaucoup d’autres considèrent que la non-liberté est une attaque contre le programme. Beaucoup d’utilisateurs sont conscients que ce problème s’applique aussi aux plugins que les navigateurs proposent d’installer, car ils peuvent être libres ou non-libres.

Mais les navigateurs exécutent d’autres programmes non-libres pour lesquels ils ne demandent pas votre avis — des programmes que contiennent des pages Web ou vers lesquels elles pointent. Ces programmes sont très souvent écrit en JavaScript, bien que d’autres langages puissent être utilisés.

JavaScript (dont le nom officiel est ECMAscript, mais peu de gens utilisent ce nom) était autrefois utilisé pour faire des effets frivoles, certes jolis mais non-essentiels à la navigation et aux fonctionnalités d’affichage. Il était acceptable de les considérer comme de pures extensions du langage de balises HTML, plutôt que comme de vrais logiciels ; ils ne représentaient pas un problème significatif.

Beaucoup de sites utilisent encore JavaScript de cette façon, mais certains l’utilisent pour des programmes conséquents réalisant des travaux importants. Par exemple, Google Docs télécharge sur votre machine un programme JavaScript qui pèse un demi megaoctet, dans une forme compactée que nous pourrions appeler Obscurscript car il n’y a aucun commentaire et très peu d’espaces, et les noms de méthode ne font qu’une lettre. Le code source d’un programme est la forme préférée pour le modifier ; le code compacté n’est pas du code source, et le vrai code source n’est pas disponible pour l’utilisateur.

Normalement, les navigateurs ne vous disent pas quand ils chargent des programmes JavaScript. La plupart des navigateurs ont un moyen de désactiver JavaScript totalement, mais aucun d’eux ne peut vérifier des programmes JavaScript qui ne sont pas triviaux et non-libres. Même si vous en êtes conscient, cela vous serait difficile d’identifier et bloquer ces programmes. Cependant, même au sein de la communauté du logiciel libre, la plupart des utilisateurs ne sont pas conscients de ce problème ; le silence des navigateurs tend à le dissimuler.

Il est possible de publier un programme JavaScript en tant que logiciel libre, en distribuant le code source sous une licence de logiciel libre. Mais même si le code source du programme est disponible, il n’existe pas de moyen facile d’exécuter votre version modifiée à la place de l’original. Les navigateurs libres actuels ne proposent pas de fonctionnalité permettant d’exécuter votre version modifiée à la place de celle délivrée par la page. L’effet est comparable à la Tivoisation bien que moins difficile à outrepasser.

JavaScript n’est pas le seul langage que les sites Web utilisent pour les programmes envoyés aux utilisateurs. Flash supporte la programmation par l’intermédiaire d’une variante étendue de JavaScript. Nous aurons besoin d’étudier le problème de Flash pour faire des recommandations appropriées. Silverlight semble créer un problème similaire à Flash, excepté qu’il est pire, car Microsoft l’utilise comme plateforme pour des codecs non-libres. Un remplacement libre de Silverlight ne ferait pas l’affaire pour le monde du libre, à moins qu’il ne propose des codecs de remplacement libres.

Les applets Java s’exécutent aussi dans le navigateur et soulèvent des problèmes similaires. En général, toute sorte d’applet système pose ce genre de problème. Avoir un environnement d’exécution libre pour une applet ne fait que repousser d’un cran le problème.

Un fort mouvement s’est développé qui appelle les sites Web à ne communiquer qu’avec des formats et des protocoles libres (certains disent « ouverts ») ; c’est-à-dire, dont la documentation est publiée et que chacun est libre de mettre en œuvre. Avec la présence de programmes dans les pages Web, ce critère est nécessaire mais pas suffisant. JavaScript lui-même, en tant que format, est libre et l’utilisation de JavaScript dans un site Web n’est pas nécessairement mauvaise. Cependant, comme nous l’avons vu plus tôt, ce n’est pas nécessairement bon. Quand le site transmet un programme à l’utilisateur, il n’est pas suffisant pour le programme d’être écrit dans un langage documenté et libre d’entraves ; ce programme doit être libre aussi. « Seule l’utilisation de programmes libres transmis aux utilisateurs » doit faire partie des critères satisfaisants pour un comportement correct des sites Web.

Le chargement et l’exécution silencieux de programmes non-libres est un des nombreux problèmes soulevés par les « applications Web ». Le terme « application Web » a été conçu pour ne pas tenir compte de la distinction fondamentale entre un logiciel délivré aux utilisateurs et un logiciel s’exécutant sur un serveur. Il peut faire référence à un programme client spécialisé qui s’exécute dans un navigateur ; il peut faire référence à un logiciel serveur spécialisé ; il peut faire référence à un programme client spécialisé qui travaille main dans la main avec un logiciel serveur spécialisé. Les côtés client et serveur soulèvent des problèmes éthiques différents, même s’ils sont si intimement intégrés que l’on pourrait dire qu’ils font partie d’un seul programme. Cet article ne traite que du problème logiciel côté client. Nous traiterons le problème du côté serveur séparément.

Pratiquement, comment pouvons-nous traiter le problème des programmes JavaScript non-libres dans les sites Web ? Voici un plan d’action.

D’abord, nous avons besoin d’un critère pratique pour les programmes JavaScript non-triviaux. Puisque « non-trivial » est une question d’interprétation, il s’agit de concevoir un critère simple qui donne de bons résultats, plutôt que de déterminer la réponse correcte.

Notre proposition est de considérer qu’un programme JavaScript est non-trivial s’il définit des méthodes et s’il charge un script externe ou s’il est chargé en tant que script externe, ou encore s’il fait une requête AJAX.

À la fin de cet article, nous proposons une convention par laquelle un programme JavaScript non-trivial dans une page Web, peut déclarer l’URL de l’emplacement de son code source ainsi que sa licence, en utilisant des commentaires stylés.

Enfin, nous avons besoin de modifier les navigateurs libres pour qu’ils supportent la liberté des utilisateurs de pages avec JavaScript. Tout d’abord, les navigateurs doivent être en mesure de prévenir les utilisateurs au sujet des programmes JavaScript non-libres plutôt que de les exécuter. Peut-être que NoScript pourrait être adapté pour faire cela.

Les utilisateurs de navigateur ont aussi besoin d’une fonctionnalité pratique pour indiquer le code JavaScript à utiliser à la place du JavaScript dans une page donnée. (Le code spécifié pourrait être un remplacement total, ou une version modifiée du programme JavaScript libre dans cette page). Greasemonkey est très proche d’arriver à réaliser cela, mais pas tout à fait, car il ne permet pas la modification du code JavaScript dans une page avant que le programme ne s’exécute. Utiliser un proxy local fonctionne, mais c’est trop peu pratique actuellement pour être une réelle solution. Nous avons besoin de construire une solution fiable et pratique, comme les changements dans les sites de partage. Le Projet GNU aimerait recommander les sites dédiés aux changements libres seulement.

Ces fonctionnalités permettront à un programme JavaScript inclus dans une page Web d’être réellement libre. JavaScript ne sera plus un obstacle particulier à notre liberté — pas plus que C et Java ne le sont maintenant. Nous serons capables de rejeter et même de remplacer les programmes JavaScript non-triviaux non-libres, tout comme nous avons rejeté et remplacé les paquetages non-libres pour les installations classiques. Notre campagne pour libérer le code JavaScript des sites Web peut alors commencer.

Merci à Matt Lee et John Resig pour leur aide pour la définition de notre proposition de critère.

Appendice : une convention pour publier des programmes JavaScript libres

Pour des références au code source correspondant, nous recommandons

 // @source: 

suivi de l’URL

Pour indiquer la licence du code JavaScript intégré dans la page, nous recommandons de mettre la notice de licence entre deux notes de cette forme :

 @licstart  The following is the entire license notice for the JavaScript code in this page. ... @licend  The above is the entire license notice for the JavaScript code in this page. Traduction : @licstart  Ce qui suit est la totalité de la notice de licence pour le code JavaScript de cette page. ... @licend  Ce qui précède est la totalité de la notice de licence pour le code JavaScript de cette page. 

Bien sûr, tout ceci doit être contenu dans un commentaire multiligne.

La GNU GPL, comme beaucoup de licences de logiciels libres, nécessite la distribution d’une copie de la licence avec les formes binaire et source du programme. Cependant, la GNU GPL est longue et l’inclure dans une page avec un programme JavaScript n’est pas pratique. Vous pouvez oublier ce prérequis, pour du code dont vous êtes le détenteur des droits d’auteur, avec une notice de licence comme ceci :

 Copyright (C) YYYY  Developer The JavaScript code in this page is free software: you can redistribute it and/or modify it under the terms of the GNU General Public License (GNU GPL) as published by the Free Software Foundation, either version 3 of the License, or (at your option) any later version.  The code is distributed WITHOUT ANY WARRANTY; without even the implied warranty of MERCHANTABILITY or FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE.  See the GNU GPL for more details. As additional permission under GNU GPL version 3 section 7, you may distribute non-source (e.g., minimized or compacted) forms of that code without the copy of the GNU GPL normally required by section 4, provided you include this license notice and a URL through which recipients can access the Corresponding Source. Traduction : Copyright (C) YYYY  Développeur Le code JavaScript de cette page est un logiciel libre : vous pouvez le redistribuer et/ou le modifier selon les termes de la licence GNU General Public License (GNU GPL) telle que publiée par la Free Software Foundation, en version 3 de la licence, ou (à votre discrétion) toute version suivante. Le code est distribué SANS AUCUNE GARANTIE ; sans même la garantie implicite de MARCHANDABILITÉ ou d'ADÉQUATION À UN BUT PARTICULIER.  Consulter la GNU GPL pour plus de détails. En tant que permission supplémentaire selon les termes de la GNU GPL version 3 section 7, vous pouvez distribuer des formes « non-source  (par ex., minimisées ou compactées) de ce code sans la copie de la GNU GPL normalement requise par la section 4, attendu que vous incluez cette notice de licence et une URL par laquelle les destinataires peuvent accéder au code source correspondant. 

Notes

[1] Crédit photo : Wlappe (Creative Commons By)




La vidéo gagnante du concours de la Linux Foundation

Parce qu’un peu de marketing ne fait jamais de mal, la Linux Foundation lançait en janvier dernier un concours vidéo dont le but était de promouvoir Linux. Les participants avaient carte blanche mais ne devaient pas dépasser la minute.

On notera que le titre du concours était initialement « I’m Linux » en référence directe aux publicités pour Mac et PC. Mais sous la gentille pression des internautes, il fut rebaptisé « We’re Linux », on se demande bien pourquoi 😉

Toujours est-il que ce sont près d’une centaine de vidéos venues des quatre coins du monde qui ont été proposées. And the winner is… What Does It Mean to be Free? d’un graphic designer israélien de 25 ans, Amitay Tweeto.

Nous vous la proposons ci-dessous en version sous-titrée par nos inévitables joyeux drilles de Framalang (en l’occurrence Yostral).

—> La vidéo au format webm

Parmi les autres vidéos retenues, on notera The Origin (que l’on peut également sous-titrer si vous le jugez bon), ainsi qu’une caustique opposition Windows Linux The Future is Open. Sans oublier la fameuse Linux Pub de Sébastien Massé dont nous avions déjà parlé ici il y a près de 2 ans.

Conclusion : Get your freedom et passe à ton voisin !




J’ai mal à mon mail lu dans Thunderbird

Pandemia - CC byÀ Framasoft, nous sommes attachés au client de messagerie Thunderbird de la Fondation Mozilla. Ainsi nous lui avons consacré notre tout premier framabook et nous l’avons diffusé par centaine de milliers d’exemplaires via notre projet d’applications portables Framakey.

Mais comme nous l’expose ici Glyn Moody, Thunderbird[1] se trouve aujourd’hui dans la difficulté pour ne pas dire dans la tourmente.

Il y a tout d’abord des facteurs internes : Firefox privilégié par la Fondation, version 3.0 qui tarde à voir le jour (avec non intégration de l’agenda), etc. Il y a également des facteurs externes comme la concurrence des webmails dont en tout premier lieu Gmail. Mais il y a aussi et surtout une situation actuelle de plus en plus défavorable à la messagerie en général, tiraillée d’un côté par le spam et de l’autre par les nouveaux usages symbolisés par Facebook et Twitter. Jusqu’à se demander si le mail n’est pas en train de décliner voire de mourir !

Dans un tel contexte, peut-on encore sauver le soldat Thunderbird ? Telle est la question…

Comment peut-on sauver Thunderbird alors que le courrier électronique se meurt ?

How Can We Save Thunderbird Now Email is Dying?

Glyn Moody – 6 avril 2009 – ComputerWorld
(Traduction Framalang : Xavier, Yonnel et Goofy)

J’aime Thunderbird. Je l’utilise depuis des années, même si je l’utilise dorénavant davantage pour sauvegarder mon compte Gmail que comme client de messagerie principal. Il a toujours été considéré comme le Cendrillon de la famille Mozilla, délaissé par rapport à sa grande sœur beaucoup plus populaire qu’elle, Firefox.

La création de Mozilla Messaging, filiale de la fondation Mozilla signifie que des efforts ont été déjà consentis pour y remédier. Mais Thunderbird doit également faire face à un problème beaucoup plus sérieux.

Afin d’augmenter le nombre d’utilisateurs de Thunderbird à court terme, on peut décider d’un certain nombre de mesures. La plus simple consiste sans doute à encourager et promouvoir les extensions pour Thunderbird. Le système d’extension de Firefox est devenu un des arguments qui fait pencher la balance en sa faveur – et qui permet de ne pas être séduit par des nouveaux joujoux qui brillent comme Chromium/Chrome.

J’entends souvent des gens dire qu’ils ne pourraient pas vivre sans une extension particulière de Firefox mais je n’ai jamais entendu dire la même chose pour Thunderbird. Cela doit changer si le client courriel de Mozilla veut gagner la même place de choix – et la même cote d’amour – que son navigateur.

En outre, il reste beaucoup à faire pour le site SpreadThunderbird, qui est en coma dépassé. Une des principales raisons du succès de Firefox a été l’implication d’une communauté d’utilisateurs enthousiastes pour faciliter l’adoption du logiciel, notamment grâce au site SpreadFirefox.

Simplement, cela ne fonctionne pas avec Thunderbird. Il n’est donc pas étonnant qu’en termes d’adoption, il soit un ton en-dessous. Si l’Open Source nous a appris quelque chose, c’est que la communauté des utilisateurs est incroyablement créative et capable de multiplier les pains.

Il y a des choses relativement faciles à essayer. Cependant, Thunderbird doit faire face à un problème plus grave et pas si facile à résoudre. Le courrier électronique se meurt. Je vois de plus en plus de gens qui abandonnent leur boîte de courrier électronique en se débarrassant simplement de leurs messages.

C’est ce qui a contribué au fléau du spam, qui représente maintenant 94% du total des courriers envoyés, selon Postini, la filiale de Google. Résultat, une véritable « tragédie des biens communs » (NdT : c’est le titre d’un article de Garrett Hardin, paru dans le magazine Science en 1968), où quelques individus égoïstes exploitent et finissent par épuiser une ressource disponible pour tous.

Malheureusement, la bataille contre le spam a l’air d’être perdue ; même si des services comme Gmail offrent selon moi un filtrage extrêmement efficace, ils sont loin de remplacer un service de messagerie qui suppose que vous voulez lire tout ce qui vous est envoyé, parce que seules les personnes qui vous intéressent ont le droit de vous contacter.

Plus Facebook et Twitter seront répandus, plus on se tournera vers ces réseaux sélectifs pour communiquer. La conséquence sera le déclin du courrier électronique, qui deviendra un genre de décharge numérique, peuplée en grande partie par ceux qui sont trop pauvres, trop mal informés ou trop paresseux pour faire le pas, et par les parasites spammeurs qui leur tomberont dessus. Je n’imagine pas que Thunderbird veuille devenir le logiciel favoris des uns ou des autres.

Les gens se tournent de plus en plus vers Twitter, Facebook et LinkedIn pour s’envoyer des courriers électroniques. La raison en est simple. Contrairement au courrier électronique, ce sont des services qui permettent d’être contacté uniquement par les gens que vous choisissez.

Ceci implique que Thunderbird doit passer du client courriel à l’application de messagerie qui inclura ces nouvelles formes de communications sélectives. Il faut trouver un moyen d’intégrer les tweets, les messages Facebook, les flux RSS et tout le reste de ce qui apparaîtra ces quelques prochaines années, dans un flux de messages cohérents et où l’on puisse naviguer.

Je m’attends à ce que cela exige de Thunderbird des capacités considérables, afin d’être capable d’afficher des messages en les hiérarchisant selon leur provenance, par exemple en donnant la priorité aux messages directs de Twitter par rapport aux flux RSS. De même, cette approche suppose à la fois que le client de messagerie interprète les actions quotidiennes de l’utilisateur, et qu’il soit extrêmement modulaire, parce que chacun aura ses préférences et ses besoins dans la gestion du flot de messages qui lui est destiné.

Certains s’attaquent déjà à cette fusion des flux de messages, comme Flock ou TwitterGadget, mais ce ne sont que des esquisses. Mozilla doit consacrer beaucoup d’énergie – et peut-être beaucoup d’argent – à des recherches sur la façon dont les utilisateurs souhaiteront recevoir et transmettre des messages.

Qui plus est, c’est un vrai défi, et pas tant une simple remise à niveau qu’une réinvention complète de la signification de la messagerie, à l’époque de Facebook et Twitter. Et ce ne sera pas une opération unique, mais un processus continu, en fonction des nouveaux services, des nouvelles habitudes – sans parler des nouvelles vulnérabilités que l’on trouvera dans le système, et dont il faudra s’occuper.

Parmi les autres problèmes qui devront être résolus, on trouve les questions de standards : un tel regroupement de messages amènera sans doute de nouvelles approches techniques qui se cristalliseront bientôt en standards. La Fondation Mozilla a clairement un grand rôle à jouer, pour s’assurer que ces standards soient ouverts, et non confisqués par une entreprise ou un groupe d’entreprises.

C’est maintenant qu’il faut se mettre à prévoir l’évolution, plutôt que d’attendre et ensuite de réagir face aux initiatives des autres, qui ne se soucient peut-être pas autant du bien-être durable des biens communs du Net.

Voilà donc ce que je pense. Et vous, que pensez-vous que Thunderbird doive devenir ? Quelqu’un qui aimerait avoir votre avis, c’est Mark Surman, directeur exécutif de la fondation Mozilla. Il aura bientôt un entretien avec le responsable de Mozilla Messaging, David Ascher, à propos de l’avenir de Thunderbird, et m’a demandé de vous encourager à faire part de vos idées dans les commentaires.

Notes

[1] Crédit photo : Pandemia (Creative Commons By)




Largage de liens en vrac #15

Arturo de Albornoz - CC by-saCe n’est pas parce que la loi Création et Internet est passée que nous allons nous laisser abattre ! D’autant qu’il y a pas mal de choses intéressantes dans ce nouveau déballage du sac de nos liens en vrac.

Quant à ceux qui se demandent ce que vient faire cette photo ici, qu’ils sachent que je suis tout autant choqué qu’eux. Il va falloir que je fasse le ménage dans les droits d’accès à ce blog car visiblement certains comptes abusent de la situation[1].

  • TinyVid : Un site qui convertit à la volée en ligne mais surtout en Ogg les vidéos de YouTube et Vimeo. Utile pour se retrouver avec des vidéos au format libre et ouvert (en plus ça nous prépare à la prochaine version de Firefox tout ça).
  • xPUD : Une distribution GNU/Linux qui pèse moins de 50 Mo et qui boote en quelques secondes avec juste un navigateur et un lecteur multimédia (+ quelques autres petits trucs comme un éditeur texte et un client… bittorrent !). Si il ne s’agit que de voir un film ou surfer sur le Web, pourquoi effectivement lancer votre gros et lourd Windows ou Ubuntu ? (démo sur YouTube).
  • MuseScore : Un éditeur libre et WYSIWYG de partitions musicales tout à fait séduisant sur le papier. Partie française bien développée. Concurrent du propriétaire Final NotePad.
  • GroundOS : Le Framablog lui a consacré un article dédié. Il s’agit d’envisager un cloud computing libre et fier de l’être 😉
  • MindRaider : Un espèce de mix entre le bloc-notes et le mind mapping. Les idées sont liées et taggées les uns aux autres pour faciliter la prise de notes. Si vous connaissez merci de laisser un petit commentaire parce que cela semble fort intéressant (démo vidéo).
  • Open Design : C’est à ma connaissance l’une des premières tentatives d’incursion du Libre dans le design. C’est encore timide (avec un choix de licence Creative Commons avec clause NC) mais on a bien le format source (en DXF) et puis c’est assez joli ma foi.
  • Handy Tweaks To Make GIMP Replace Photoshop : Les premières choses à faire si vous êtes un utilisateur avancé de Photoshop mais que vous souhaitez néanmoins migrer vers GIMP. Les pros n’ont plus d’excuses ?
  • Sumo Paint : C’est pas du tout libre et c’est dans les nuages (comprendre une application en ligne), mais c’est juste pour témoigner du fait que de plus en plus de logiciels de qualité peuvent être déportés sur le Web.
  • LiteFlick : Une alternative à la recherche de photos sur le site de Flickr plutôt agréable (allez sur recherche avancée et sélectionnez les licences Creative Commons si vous souhaitez utiliser des ressources en libre diffusion).
  • Sockso : Le concept serait, si j’ai bien compris, d’avoir son propre serveur audio et partager sa musique en ligne avec ses amis. Mais ce n’est pas hadopiquement correct tout ça ! Dans la même veine n’oublions pas le similaire mais plus ambitieux Subsonic.
  • Clicky Gone : Comme disent avec malice les américain c’est un Boss Key programme, c’est-à-dire un logiciel qui permet de cacher vos fenêtres ouvertes par une combinaison de touches au clavier quand le patron passe à l’improviste dans votre bureau. Mais contrairement aux autres qui se contentent de tout fermer brutalement, celui-ci le fait avec subtilité. Uniquement Windows (et j’ai un doute sur la licence libre, vous confirmez ?).

Notes

[1] Crédit photo : Arturo de Albornoz (Creative Commons By-Sa)