Que libéreriez-vous si vous aviez 100 millions de dollars ?
C’est la question intéressante posée par Jimbo Wales le fondateur de Wikipédia sur une liste de discussion du projet. Plus précisément voici une traduction du message original.
J’aimerais collecter auprès de la communauté des exemples de travaux qu’on voudrait voir libérés, des œuvres dont nous échouons à proposer un équivalent libre, des travaux dont en théorie on pourrait acquérir les droits et les rendre libres.
Autorisez-vous les rêves les plus fous. Imaginez qu’il existe un budget de 100 millions de dollars destiné à acheter des droits pour les rendre disponibles sous licence libre. Que souhaiteriez-vous voir libéré de la sorte ?
Des banques d’images ? des manuels scolaires ? des archives de presse ? Lâchez-vous, soyez précis, restez dans la généralité, creusez vous les méninges, prenez plaisir à cet exercice.
Il y a peu, quelqu’un qui aurait les moyens de rendre ce rêve possible m’a posé cette question, et il voulait savoir de quoi nous avons besoin, ce à quoi nous rêvons, ce que nous ne pouvons accomplir tout seuls, ou ce qui à nos yeux nous prendrait un temps fou à réaliser par nous-mêmes.
Autrement dit la question n’est pas si anodine et la somme n’est pas si pifométrique que cela puisqu’il se pourrait bien que la Fondation Wikipédia en dispose un jour justement dans ce but !
Rappelons que dans le monde du logiciel libre nous avons un spectaculaire exemple de libération avec l’exceptionnel Blender. Je cite (encore et toujours) Wikipédia.
En juillet 2002, Ton Roosendaal (ndr : son auteur) parvint à négocier le rachat des droits d’auteur de Blender contre 100 000 Euros, en vue de la création d’une Fondation Blender et de la diffusion de Blender sous une licence libre. En une semaine, la communauté des utilisateurs avait déjà rassemblé près de la moitié de la somme.
Toujours est-il que des Copyright Wishlist fleurissent un peu partout du coup, comme sur Slashdot ou bien entendu Wikipédia himself.
Et vous, que proposeriez-vous ?
Illustration : Noch Fragen by *betty* (Flickr CC-BY)
PS : Interdiction formelle de répondre "Firefox" sous peine de faire partir en quenouille les commentaires !
Projet n°23 : Framatorrent bêta 0.01
Kézako ?
Dans la série Les projets que l’on a dans nos cartons mais qu’on ne peut faire démarrer faute de moyens humains sauf si on trouve un ou des volontaire(s) prêt(s) à nous rejoindre, il y a un projet de partage de ressources libres en p2p (bittorrent). Nom de code : Framatorrent.
L’idée est simple : il s’agit de créer une sorte de legaltorrents francophone (en profitant du fait qu’il passe tout de même pas mal de monde au quotidien sur Framasoft et ses sites satellites).
Plus précisément
Applications, livres, musiques, vidéos… l’objectif c’est de profiter du réseau pour faire connaître et diffuser des ressources autour du logiciel libre et son état d’esprit (ou culture libre si l’expression vous parle) en privilégiant les documents en langue française.
Contrairement à legaltorrents on pourrait agrémenter cela d’un petit blog qui expliquerait un peu la démarche et qui ferait des fiches sur les nouvelles ressources (comprendre les torrents) mises en circulation.
Pour Framasoft cela permettrait également d’avoir en son sein un outil de diffusion de masse à disposition sans coût supérieur de bande passante. Ainsi nous pourrions proposer beaucoup plus confortablement en téléchargement nos gros fichiers comme la Framakey, les Framabooks, TheOpenCD, le futur Framadvd, etc.
Bien entendu, vu que nous nous trouvons en pleine gueule de bois d’après DADVSI, il y aurait aussi le petit message que le p2p c’est pas que pour pirater et enfreindre le copyright 😉
Pratiquement on pourrait pour ce faire prendre un outil comme Blog Torrent qui a le mérite de la simplicité (un exemple in situ).
Reste la question trollesque des licences acceptées sur le futur Framatorrent. Prendrions-nous aussi des licences de libre circulation comme la Creative Commons avec clause NC et/ou ND ? Personnellement je n’ai pas d’avis tranché sur la question si il s’agit d’œuvres non logicielles comme un livre, une musique, un film… même si je n’y suis a priori pas trop trop favorable (en tout cas au début).
Chiche ?
Quoiqu’il en soit rien n’est arrêté, le projet n’en est même pas à sa toute première phase de brainstorming. Tout se décidera avec l’équipe si équipe il y a. Parce que justement tout dépend de votre participation. Pour mener à bien ce projet et son lancement il nous faudrait un minimum de 10/15 personnes qui seraient partantes pour partager de manière permanente les fichiers (des seeders on dit je crois dans le milieu) ce qui demande une bonne connexion et un ordi (presque) toujours allumé ! Et dans cette équipe si on trouve un chef de projet prêt à piloter le bouzin (plus un graphiste pour nous faire un joli site tant qu’à faire) ben ce serait perfect.
Alors ça vous tente ?
Si tel est le cas : 1. merci 2. vous pouvez vous manifester via les commentaires sous le billet ou en nous écrivant à framatorrent.framasoft AT gmail.com.
Bilan de deux années d’actions pour « Dégoogliser les assos » 🦆🦆
En lançant en octobre 2022 la campagne COllectivisons INternet / COnvivialisons INternet (coin coin pour les intimes), nous annoncions notre ambition de poursuivre le mouvement émancipateur lancé par Dégooglisons Internet et approfondi par Contributopia, sans limiter nos actions aux « petits gestes individuels de dégooglisation ». Notre objectif : fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs.
Un peu plus de deux ans après le lancement de cette feuille de route, il est temps pour nous de vous présenter le bilan des 4 projets la constituant.
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Emancip’Asso, favoriser l’émancipation numérique du monde associatif
Première étape : accompagner la montée en compétences des fournisseurs de services numériques éthiques
Ayant constaté que les fournisseurs de services numériques éthiques étaient peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres, nous avons souhaité accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).
Nous avons publié le bilan complet de ces dispositifs sur le Framablog fin 2023. Rappelons tout de même que 20 personnes se sont retrouvées à Paris en janvier 2023 pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » et que courant 2023, cette formation a été transposée en cours en ligne sur la plateforme https://mooc.chatons.org/.
C’est bien évidemment à son lancement il y a un an que la fréquentation du MOOC a été la plus importante : plus de 2000 consultations des leçons en décembre 2023 (dont 1253 provenant d’apprenant⋅es identifié⋅es) et 1150 en janvier 2024. À compter de février, on note une consultation bien plus faible, mais régulière des leçons à hauteur de 120 consultées en moyenne chaque mois. Sachant qu’il est possible de suivre le MOOC de manière anonyme, il n’est pas aisé de déterminer le nombre réel d’apprenant⋅es, mais on comptabilise 91 comptes créés qui ont suivi tout ou partie du MOOC.
Seconde étape : un site web pour que les associations trouvent qui peut les accompagner dans leur émancipation numérique
Si le site emancipasso.org a été réalisé au cours de l’année 2023, c’est en mars 2024 que nous avons communiqué spécifiquement à son sujet auprès des associations. La campagne de communication « Associations : les géants du numérique, c’est pas automatique ! » s’est articulée autour d’articles de blog (l’un présentant le projet, les autres documentant la démarche de plusieurs associations en cours de transition), de publications sur les réseaux sociaux (#EmancipAsso) pour visibiliser les prestataires du répertoire et célébrer les associations qui ont mis en cohérence leurs outils et leurs valeurs, d’un webinaire de présentation et d’une campagne d’emailing auprès des organisations de l’ESS.
S’il est difficile d’évaluer si cette campagne a permis aux associations de prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme, on peut se féliciter que la communauté Emancip’Asso, espace d’entraide pour échanger bonnes pratiques, conseils et astuces, ait progressivement été rejointe par des associations et des acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur. On comptabilise à ce jour 145 comptes, dont quasiment la moitié (48,3 %) y ont contribué. Au total, la communauté a accueilli 105 échanges, lesquels représentent au total 360 messages. Ces échanges sont principalement initiés par des membres d’associations pour exprimer des besoins techniques ou stratégiques. La communauté (prestataires et/ou autres associations) y répond rapidement (délai de moins de 3 jours en général) et on estime que le niveau de satisfaction est élevé. De plus, l’outil est un bon moyen pour les prestataires recensés dans le répertoire de valoriser leur savoir-faire.
On peut aussi se réjouir de voir de plus en plus de prestataires soumettre leur candidature pour intégrer le répertoire. En l’espace d’un an, leur nombre a doublé : ils étaient 25 en décembre 2023, 33 au lancement de la campagne de communication en mars et 52 désormais.
Enfin, afin de faire connaître Emancip’Asso au plus grand nombre, nous l’avons présenté à plusieurs reprises en 2024 :
le 31 janvier au Forum national de l’ESS (Niort)
le 25 avril lors d’un webinaire pour le réseau Numéris’Asso
le 26 mai aux Journées du Logiciel Libre (Lyon)
le 10 juin aux Rencontres Professionnelles du logiciel libre (Lyon)
le 26 septembre lors d’un webinaire pour la communauté de la Fondation Crédit Coopératif
le 13 novembre au Forum National des Associations et fondations (Paris)
le 23 novembre au Campus du Libre (Lyon)
le 10 décembre lors d’un mardi de l’ESS (Lyon) sur Les Communs numériques, leviers de la transformation sociale
Perspectives
Emancip’Asso n’en est qu’à ses débuts et a vocation à durer dans le temps, pour convaincre toujours plus d’associations de mettre en cohérence leurs outils numériques avec leurs valeurs.
Nous allons continuer à faire connaître le site emancipasso.org en :
communiquant régulièrement sur les prestataires recensés dans le répertoire ;
présentant les ressources qui y sont répertoriées ;
animant la communauté Emancip’Asso ;
développant les partenariats avec les fédérations d’associations ;
développant notre présence lors des événements nationaux du secteur associatif ;
animant webinaires de présentation, ateliers ou conférences.
Et nous comptons sur le bouche-à-oreille pour que ce site devienne une ressource incontournable pour toutes les associations : n’hésitez pas à présenter cet outil à vos associations préférées !
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous donner les moyens de continuer à faire découvrir Emancip’Asso auprès des nombreuses associations qui utilisent encore les outils des géants du web.
Peer.Tube, mettre en valeur le PeerTube pour lequel nous œuvrons
PeerTube pouvant être utilisé par toutes et n’importe qui, on peut parfois trouver tout et n’importe quoi dans cet univers de vidéos, dont des contenus qui ne nous correspondent pas du tout. Ce n’est pas notre rôle de les interdire, mais cela peut être notre rôle de promouvoir des vidéos sur PeerTube qui nous rendent fièr·es de tout ce travail que nous fournissons depuis plus de 7 ans sur ce logiciel.
Notre idée était donc de créer sur le site peer.tube une vitrine de vidéos PeerTube qui nous enthousiasment. En réalisant ce travail de curation, via la sélection de contenus de qualité, nous aurions ainsi pour répondre à celles et ceux qui nous demandent comment trouver des vidéos intéressantes sur PeerTube : essaye sur peer.tube !
Nous avions prévu 4 axes de développement sur ce projet :
se fédérer avec des instances et chaînes au contenu original,
partager nos choix de fédération pour que d’autres instances puissent les suivre,
permettre à des créatrices de contenus qui ne trouvent pas leur place sur d’autres instances de candidater pour avoir un compte sur peer.tube,
tenter de faire communauté avec les administratrices et administrateurs d’autres instances qui ont établi leur ligne éditoriale.
Si, en 2022, nous avions déjà commencé ce travail en proposant sur peer.tube une sélection de chaînes « qui valent le détour » et de quelques playlists en anglais et en français, nous n’avons au final pas trouvé l’énergie et la disponibilité d’avancer davantage dans ce projet.
Pour autant, le besoin est, selon nous, toujours d’actualité. Nous avions d’ailleurs pensé que l’application PeerTube que nous venons de publier pourrait en partie y répondre. Mais c’était avant qu’on découvre que les magasins d’applications d’Apple (AppStore) et Google (PlayStore) n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos. Ainsi, pour pouvoir publier l’application PeerTube, nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes. Normes qui font que certains comptes et certaines chaînes que nous trouvons pertinents (et qui sont déjà dans notre sélection sur https://peer.tube/) en sont exclus.
Si le projet Peer.Tube n’a pas vu le jour sous la forme qu’on avait imaginée en 2022, on espère cependant qu’on pourra envisager sa transformation (ou sa relance) prochainement. En 2025, on aimerait continuer à mettre un peu d’énergie et de moyens pour davantage valoriser les contenus de qualité postés sur le réseau PeerTube. Cela pourrait être en prolongeant l’expérience de la newsletter de l’écosystème PeerTube envoyée en avril dernier… ou bien d’une toute autre façon…
Si vous pensez que c’est une bonne idée, n’hésitez pas à nous le faire savoir : quelques encouragements en commentaire et/ou votre soutien financier nous serons très précieux.
Framaspace, cloud convivial pour collectifs solidaires
Deux ans après l’annonce de Framaspace, un environnement de travail en ligne collaboratif pour outiller les associations et collectifs qui veulent changer le monde, 1627 organisations ont rejoint ce service gratuit basé sur le logiciel libre Nextcloud. C’est 125 de plus depuis la publication de l’article de blog du 26 novembre, ce qui nous conforte dans l’idée que ce service répond bien à un besoin.
Un environnement de travail collaboratif tout-en-un…
Entre la version beta lancée le 15 novembre 2022 et aujourd’hui, le service Framaspace a bénéficié de nombreuses améliorations via :
plusieurs mises-à-jour majeures de Nextcloud, le logiciel derrière Framaspace ;
le développement et l’ajout de 2 applications : Visites guidées et Transfert de propriété ;
l’ajout de 3 autres applications : Formulaires, Tableaux et Paheko.
Framaspace, c’est aujourd’hui une suite logicielle qui intègre 13 outils :
📁 un espace de stockage / partage de documents (drive)
🗒️ une suite bureautique pour l’édition collaborative des fichiers
📷 une application pour créer des albums de photos ou des vidéos
💬 la possibilité d’échanger par conversation écrite ou en visioconférence avec les autres utilisateur⋅ices
👥 un carnet de contacts où en plus d’y enregistrer vos contacts personnels, vous pouvez créer des groupes pour les organiser et des équipes pour partager des données spécifiques
🗓️ une application pour créer des agendas, y ajouter vos événements et les partager
🗂️ un outil de gestion de projet de style kanban destiné à la planification personnelle et à l’organisation de projets en équipe
📣 un module d’annonces qui permet de publier des informations à destination de tous les utilisateur⋅ices de votre Framaspace
🔄 une application permettant aux associations qui ont rejoint Framaspace de coopérer entre elles autour de projets communautaires, en construisant des connaissances partagées via l’édition collaborative de contenus
📊 un outil pour créer des formulaires simples dont les résultats sont visibles directement ou transférés dans un fichier .csv ou un tableur
🧩 un outil de gestion de la vie associative (gestion des membres, gestion des activités et gestion comptable)
📝 une application pour gérer des listes de tâches et de les partager avec d’autres utilisateur⋅ices
🚀 un outil no code qui permet de créer des mini-applications (réservé à un public ayant une bonne maîtrise des outils numériques)
Et on ne compte pas s’arrêter là ! Même si nous proposons désormais une offre relativement complète. Avec l’installation de la version 30 de Nextcloud début 2025, de nouvelles fonctionnalités intéressantes vont être ajoutées. Pour la suite, nous envisageons de mettre en place une infrastructure plus performante pour augmenter les capacités de l’outil de visioconférence intégré à Framaspace pour que cette fonctionnalité soit accessible à davantage de participant⋅es.
De plus, nous évaluerons l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.
… adopté par des organisations œuvrant à la transformation sociale et environnementale
Grâce aux informations renseignées lors de chaque inscription, il nous est possible d’avoir une petite idée de qui sont les bénéficiaires de Framaspace. On constate ainsi que ce sont des structures plutôt récentes : 42% d’entre elles ont moins de 5 ans alors que 26% ont entre 5 et 15 ans et 32% plus de 15 ans. Elles sont même 10% à avoir été créées en 2024.
La majeure partie d’entre elles (70%) sont constituées en associations, mais 25% sont des collectifs informels et 5 % des syndicats.
Quant à leurs domaines d’intervention, elles sont 43% à indiquer qu’elles œuvrent dans l’éducation, 41% dans le social et 40% dans l’environnement.
Nous le constations déjà en 2022 et 2023 et cela se confirme en 2024 : nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec de petits budgets dont les domaines d’intervention sont l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft !
Du côté des usages, 46% d’entre elles ont créé entre 1 et 4 comptes sur leur Framaspace, 20% entre 5 et 9 comptes, 10% entre 10 et 14 comptes et seulement 24% ont créé 15 comptes et plus. Rien d’étonnant à cela puisque Framaspace est réservé aux petites organisations.
Elles sont finalement assez peu nombreuses à être contraintes par la capacité de stockage maximum que nous avons fixée : 90% stockent sur leur Framaspace moins de 5 Go de données et seulement 2% d’entre elles ont dépassé les 20 Go de données alors qu’elles sont 8% à utiliser entre 5 et 20 Go.
Pour construire les fondations d’une communauté francophone d’utilisateur⋅ices de Nextcloud et favoriser l’entraide entre les utilisateur⋅ices de Framaspace, nous avons mis en place un forum. A ce jour, 388 comptes y ont été créés, ce qui est encore trop peu à notre goût au regard du nombre de structures utilisant Framaspace. En revanche, les échanges vont bon train puisque 1642 messages ont été postés au sein de 497 sujets différents.
En 2025, nous souhaitons mettre davantage d’énergie pour inciter les structures qui ne l’ont pas encore rejoint à le faire et pour animer et modérér les échanges qui s’y tiendront. Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens.
Et la suite ? promouvoir et faciliter l’adoption !
Le projet Framaspace n’en est qu’à ses débuts et, en 2025, nous espérons que davantage d’associations et collectifs pourront en bénéficier. Car si accueillir 1627 organisations est déjà un exploit technique, nous aimerions davantage permettre à ces structures de s’émanciper des outils des géants du web. Pour cela, nous souhaitons consacrer davantage de temps à la promotion de ce service.
Un autre objectif pour l’année à venir est de développer l’accompagnement aux usages de Framaspace. Mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, nous semble essentiel au regard de la complexité de l’outil. Nous allons nous lancer dans la réalisation du tutoriel interactif dont vous serez l’héroïne ou le héros et comptons produire plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».
Enfin, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).
À la louche, on estime que le service Framaspace nous a coûté 30 000 € en 2024 : la moitié de cette somme a servi à louer des serveurs, l’autre à rémunérer les équipes techniques. Mais si en 2025, comme nous le souhaitons, nous consacrons davantage de temps à promouvoir Framaspace, développer l’accompagnement à sa prise en main et inciter à la collaboration entre utilisateur⋅ices, ces coûts vont forcément augmenter.
Nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens. Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez ou non d’un Framaspace, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.
ECHO Network, comprendre les besoins de l’éducation populaire hors de nos frontières
Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet et un réseau de 7 structures associatives d’éducation populaire provenant de 5 pays européens (Céméa Federzione Italia, Céméa Belgique, Willi Eichler Academy, Solidar Foundation, Centar Za Mirovne Studije et Framasoft) mené par l’association d’éducation populaire des Céméa France.
Si ces organisations ont en commun d’accompagner les citoyen⋅nes dans leur autonomie et leur émancipation, elles s’interrogeaient sur comment accompagner leurs publics à s’émanciper des services des géants du web. Le projet s’est donc donné comme objectif de promouvoir la citoyenneté numérique en outillant les organisations de jeunesse et plus largement les associations, à analyser et comprendre les effets du numérique sur nos vies, nos organisations et nos relations, en tenant compte des droits des personnes ; et en proposant des alternatives numériques éthiques, respectueuses de l’environnement et des droits humains.
5 temps forts en 2023
En 2023, les partenaires du projet se sont rencontrés, ont échangé des pratiques et expérimentés des méthodes d’animation lors de 5 temps forts. Un séminaire d’ouverture s’est tenu en janvier 2023 à Paris et a été suivi de 4 visites d’études dans chacun des pays pour échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue. Si ces rencontres ont permis une meilleure compréhension du contexte de chacun·e, elles ont surtout favorisé l’acquisition de connaissances et de compétences.
Le séminaire d’ouverture co-organisé par les Ceméa France et Framasoft a rassemblé à Paris une trentaine de participant·es représentant les partenaires du projet ECHO Network et plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre. Pendant 3 jours, les participant⋅es ont pu faire connaissance et échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique.
La première visite d’étude s’est tenue à Berlin du 27 au 31 mars 2023. Organisée par la Willi Eichler Akademy sur la thématique « jeunes, réseaux sociaux et éducation politique », elle a permis aux participant⋅es de questionner leurs usages des réseaux sociaux (comment partager nos messages en restant cohérent⋅es avec ce que l’on défend) et de mieux comprendre comment les jeunes générations les appréhendaient.
Du 12 au 17 juin 2023, c’est sous le soleil de Bruxelles que s’est tenue la deuxième visite d’étude sur la thématique « pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques ». Les participant⋅es ont pu expérimenter de nombreux formats d’animation pour partager leurs connaissances en matière de numérique éthique, mais aussi rencontrer les différentes organisations locales ou se former à la captation vidéo ou à la diffusion radio.
La troisième visite d’étude s’est déroulée à Rome du 27 au 29 septembre 2023. Organisée par la fédération italienne des CEMEA autour de la thématique « Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ? », elle s’est articulée autour de rencontres avec plusieurs associations italiennes, dont les formateur·ices ont témoigné de leur utilisation des outils numériques en formation, d’ateliers de réflexion et de production sur les enjeux du numérique dans les formations et les contenus pédagogiques et la rencontre avec une chercheuse de l’Université de Rome Tre autour des enjeux de l’Intelligence Artificielle.
Le consortium du projet ECHO Network s’est retrouvé pour la dernière visite d’étude du projet, à Zagreb du 5 au 7 décembre 2023 au Center for Peace Studies, organisation croate de défense des droits humains. Les participant·es ont pu rencontrer différentes organisations croates utilisant le numérique dans leurs activités, échanger sur la question des Droits Humains et de l’IA, sur le rôle d’Internet dans les mouvements anti-guerre en Croatie dans les années 90 et de la cyber-surveillance.
Après ces 4 visites d’études, le projet ECHO Network était consacré en 2024 à la production de ressources qui pourraient servir à d’autres associations en Europe. Lors d’un échange en mars, nous nous sommes mis d’accord sur la forme que prendrait nos réalisations et comment se répartir le travail. Framasoft a pris en charge la réalisation d’un site web pour présenter l’ensemble de ces productions.
une cartographie des structures œuvrant pour un numérique éthique à travers la formation, la construction d’outils et/ou la proposition de services
un référentiel de ressources et outils disponibles dans le réseau des partenaires en lien avec la promotion de la citoyenneté numérique
des démarches d’animation à destination des éducateur·ices et des jeunes pour analyser et comprendre
un guide de survie numérique pour les représentant⋅es d’associations qui souhaitent engager une transition numérique en lien avec leurs valeurs associatives
un plaidoyer pour une transition numérique éthique et durable
Les partenaires du projet ECHO Network se sont retrouvés une dernière fois à Bruxelles du 4 au 6 novembre 2024 pour finaliser le bilan du projet et le présenter lors d’un événement organisé par Solidar au Comité économique et social européen, un organe consultatif de l’Union Européenne. Cet événement a permis de réunir les acteurs de l’éducation et de la formation et les décideurs politiques européens lors d’une table ronde politique sur le thème de la transition numérique éthique et durable.
Tout au long de ce projet, nous avons pu découvrir les différences de fonctionnement, d’actions et de culture de nos structures respectives. Les activités de Framasoft sont évidemment assez différentes des méthodes d’animation des Ceméa ou des actions de plaidoyer de Solidar. De plus, nous n’avons pas pour habitude de faire des rencontres dans toute l’Europe (qui restent assez chronophages en particulier lorsqu’on évite le transport aérien), notre fonctionnement plus dynamique préfère les échanges asynchrones et à distance. Pour autant, ces rencontres nous ont permis de découvrir nos points communs et nos discours partagés, et nous nous réjouissons d’avoir apporté notre regard aux enjeux du numérique qui ont pu être discutés.
Nous espérons que les contenus présents sur ce site aideront les membres de la société civile au niveau européen à la recherche de ressources autour du numérique éthique, et nous nous efforcerons d’y référer et de diffuser ses contenus sous licence libre, en particulier au sein de notre réseau non-francophone.
Vous reprendrez bien un peu de numérique émancipateur pour Noël ?
Au regard de ce long bilan, et même si nous n’avons pas mené tous ces projets dans leur intégralité, nous estimons avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixé, à savoir fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs. Et on est sacrément fier⋅es de ce que nous avons accompli ces deux dernières années, dans un contexte mouvementé.
Pour autant, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin ! Il reste encore beaucoup à faire pour que toutes les structures qui veulent changer le monde mettent en cohérence leurs outils numériques et leurs valeurs. D’ailleurs, on compte sur vous pour leur faire découvrir tout ce que nous avons mis en place ces deux dernières années. Et pour vous aider, on vous a concocté une petite vidéo qui présente en 13 min chrono l’offre de Framasoft à destination des associations.
En cette veille de Noël, et même si nous ne sommes pas hyper fans des fêtes religieuses et consuméristes, on se dit que vous nous feriez un chouette cadeau en participant à rendre virale cette vidéo ! Alors, n’hésitez pas à la partager auprès de votre famille, votre cercle amical, vos collègues et bien évidemment auprès de vos communautés.
Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
8000 donatrices en 2023 ;
plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.
À ce jour, nous avons collecté 201 425 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 7 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Alternatiba poursuit sa sortie des logiciels propriétaires et adopte un outil de base de données no-code et libre
Le mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale nous parle de sa vision des outils numériques et comment il entreprend de sortir concrètement des logiciels privateurs. Partage d’expérience dans la mise en place d’un outil de base de données no-code.
Bonjour Adrien et Gauthier ! Pouvez-vous vous présenter ?
Salut, ici Gauthier, profil type de l’ingénieur qui aurait pu travailler dans la voie toute tracée de l’industrie mais qui se posait trop de questions pour ça. Après une escapade dans l’éducation nationale, je suis devenu militant à plein temps à Alternatiba / ANV-COP21 Grenoble, puis je me suis impliqué de plus en plus dans l’équipe informatique globale jusqu’à devenir salarié du mouvement en 2021. Je suis aussi impliqué dans plein d’assos militantes ou dans le domaine de l’animation, et je traîne dans le monde du numérique libre depuis quelques années ! Aujourd’hui, je dirais que je suis un geek (barbu, lunettes et tout 🤓) qui comprend à peu près ce que disent les machines (encore que…), mais qui préfère surtout parler aux humains (c’est ça qui est intéressant !).
Salut ! Moi, c’est Adrien ! J’ai 35 ans. Dans une autre vie, j’ai fait des études de maths pour l’information et une thèse en cryptographie quantique. J’ai quitté le monde de la recherche après mon doctorat et j’ai travaillé pour différentes ESN. J’ai notamment fait une mission de 3 ans en tant qu’ingénieur de recherche en analyse de données pour Michelin. J’ai démissionné durant l’été 2021 pour me consacrer entièrement à des engagements associatifs, notamment à Alternatiba et ANV-COP21 à Clermont-Ferrand, mais également dans un atelier bois partagé ou pour la monnaie locale du Puy-de-Dôme. J’ai rejoint Gauthier à la commission informatique d’Alternatiba en décembre 2022.
Le mouvement Alternatiba est déjà relativement médiatisé et connu, mais sans doute pas de tout le monde. Alors, c’est quoi Alternatiba ? Et quel est votre rôle ?
Alternatiba et Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) sont les deux « jambes » d’un même mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale. Né au Pays Basque en 2013, ce mouvement forme aujourd’hui un réseau de 115 groupes locaux implantés sur les territoires et vise à relever le défi climatique en contribuant à faire émerger un mouvement de masse, à la fois radical, populaire, non-violent et déterminé. Alternatiba promeut les alternatives et fait de la mobilisation citoyenne (organisation de marches climat, de villages des alternatives, d’actions de plaidoyer, etc.) En parallèle la « jambe » ANV-COP21 s’oppose et résiste face aux projets climaticides par l’organisation d’actions de désobéissance civile non violente.
Ces deux « jambes » nous permettent de faire passer les citoyen⋅nes à l’action autour du slogan « Changeons le système, pas le climat ! »
Pour animer ce réseau de 115 groupes locaux, une équipe d’animation a pour rôle de faciliter le lien entre tous ces groupes et de créer des dynamiques, sur des thèmes ou des campagnes ou projets communs. Cette équipe, composée de bénévoles et d’une quinzaine de membres permanent⋅es salarié·es, est répartie en différentes commissions (animation du réseau, communication externe, collecte, finances, etc.). Pour notre part, nous sommes les deux coordinateurs de la commission informatique. Nous mettons en place et maintenons les outils numériques utilisés par l’équipe globale et nous sommes force de proposition pour transposer les valeurs du mouvement à nos pratiques numériques !
Comment définiriez-vous le rapport entre votre mouvement et « le numérique » en général ?
Les groupes locaux du réseau sont tous autonomes et ont chacun leur propre style côté numérique : ça va du « geek de service » un peu tout seul qui bricole les outils du groupe avec les moyens du bord, aux « gros » collectifs qui mettent en place des systèmes plus robustes et souvent avec des outils libres et une équipe informatique plus structurée. Résultat ? Un joyeux méli-mélo de pratiques numériques qui dépend souvent de la magie des personnes en charge ! 🤪 Une des questions que l’on se pose d’ailleurs beaucoup au sein de la commission informatique est de savoir comment accompagner les différents groupes locaux pour mettre en place des outils numériques qui leur permettent de mobiliser efficacement.
Pour ce qui est de l’équipe d’animation globale, notre rapport au numérique a longtemps été dicté par l’usage des outils les plus répandus, les moins chers, et les plus faciles à utiliser… oui, vous avez bien deviné, on est encore beaucoup chez Google… Ces outils ont été choisi par défaut au début d’Alternatiba par les premier⋅es militant⋅es du mouvement.
La création de la commission informatique en 2018, suivie par l’arrivée d’un salarié dédié, a permis de concrétiser la volonté de mettre en cohérence nos pratiques numériques avec nos valeurs et d’initier les changements nécessaires : structuration des usages numériques, sobriété numérique, sensibilisation au capitalisme de surveillance, choix d’hébergeurs éthiques, virage vers des logiciels émancipateurs, etc.
À savoir que les membres permanent⋅es de l’équipe d’animation globale n’ont pas une très grande connaissance du monde du numérique en général. Pour beaucoup, les outils numériques sont utilisés par nécessité (parce que nous sommes une équipe décentralisée – vive les visios… 😅) et doivent avant tout être des outils fonctionnels et efficaces. Par ailleurs, la multiplication d’outils numériques est globalement vue comme une contrainte qui peut générer de la lassitude ou de la frustration. C’est clair qu’on préférerait faire de la randonnée, de la soudure ou du jardinage plutôt que d’être devant un écran !
En résumé, nous restons collectivement pragmatiques : nous sommes un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale, et nos outils numériques doivent avant tout nous permettre de répondre à ces objectifs de manière efficace. Le numérique n’est pas le « cœur de métier » d’Alternatiba / ANV-COP21 : nous, c’est la mobilisation citoyenne ! Alors on évite d’auto-héberger ou de développer nos propres outils : en règle générale, on se tourne plutôt vers des hébergeurs en qui on a confiance et vers des outils qui existent déjà. Cependant, la conviction que le choix des outils numériques est politique est globalement partagée par tout le monde et nous donne (en tant que commission informatique) la légitimité de pousser à développer une culture du numérique libre au sein du mouvement.
Et y a-t-il une volonté, une politique/doctrine, envers le logiciel libre en particulier ?
La volonté de valoriser les logiciels libres est clairement présente au sein du mouvement. Cela a été affirmé à plusieurs reprises dans différentes instances du mouvement, notamment au sein du conseil d’administration. Pour nous, les logiciels libres incarnent dans le monde du numérique les valeurs que nous défendons pour une société désirable : plus de communs gérés de manière démocratique, moins de surveillance, une philosophie d’opposition au capitalisme…
En théorie, tout ça est bien beau mais, en pratique, c’est beaucoup moins évident… 😬 Cette volonté de s’affranchir des logiciels privateurs et de mettre en place des usages numériques alternatifs émancipateurs est limitée par l’habitude (« oui mais je connais bien ce logiciel… »), le manque de convivialité et d’ergonomie de certains outils (« ah non c’est moche ! ») ou le besoin de fiabilité (« oui c’est sympa mais bon, ça ne marche jamais ton truc »). Ces questions étant actuellement portées par un nombre restreint de personnes, il y a une certaine inertie au sein du mouvement, et c’est normal.
En résumé, nous adoptons une posture radicalo-pragmatique : nous cherchons à nous émanciper du numérique privateur autant que possible mais nous utilisons ce que nous avons à disposition ici et maintenant pour continuer d’avancer efficacement. Alternatiba / ANV-COP21 est avant tout un mouvement citoyen écologiste qui se veut accessible à toutes et tous, et qui a besoin d’avoir des outils facilement appropriables pour les gens. La question de la convivialité et de la formation à ces outils est primordiale, nous devons encore beaucoup travailler dessus !
Dans vos actions, vous utilisez donc différents logiciels ou plateformes. Peut-on savoir lesquels ?
Globalement, nous sommes toujours dépendant⋅es d’un certain nombre de logiciels propriétaires. L’outil de travail central de l’équipe globale est un Google Drive sur lequel nous stockons et partageons nos documents de travail, les ordres du jours et les comptes rendus (on fait beaucoup de rédaction collaborative ! ✏️), ainsi que des tableaux de suivi et de nombreux autres documents. Nos boîtes mails et listes mails sont actuellement hébergées chez OVH, mais nous avons initié un processus pour les migrer chez un hébergeur associatif. Nous utilisons encore beaucoup Zoom pour faire des réunions en visio. On utilise également Brevo (ex Sendinblue) pour envoyer nos infolettres, des outils spécifiques pour la collecte de don, et Ohme comme CRM. Enfin, en tant que mouvement de mobilisation, nous sommes presque « contraint⋅es » à utiliser les réseaux sociaux dominants pour toucher un maximum de personnes.
Cependant, nous migrons peu à peu nos usages vers des outils libres. Nos sites web sont hébergés chez Infomaniak sur WordPress depuis 2018. Nous utilisons le logiciel de messagerie instantanée Mattermost, hébergé par le CHATONS le Cloud Girofle, nous avons un serveur Mumble pour les réunions audio, on utilise l’instance Vaultwarden de Tedomum (un autre CHATONS) pour la gestion de nos mots de passe, Paheko pour la gestion de notre caisse, BigBlueButton chez Globenet pour les visios, et Aktivisda, le petit nouveau qui permet de créer des visuels. Et bien sûr, nous utilisons beaucoup des services de Framasoft : Framadate (sondage), Framaforms (formulaire), Framavox (prise de décision), Framagit (forge logicielle)… Certains groupes locaux ont également mis en place une instance Nextcloud pour partager les fichiers et s’organiser. D’une manière générale, nous évitons de développer nos propres logiciels, mais en 2019 Alternatiba s’est malgré tout lancé dans une chouette aventure en participant au développement de NOÉ, une application libre d’organisation d’événements, car nous avions des besoins très spécifiques pour l’organisation des Camps Climat. ⛺ Aujourd’hui, le projet s’est autonomisé mais nous continuons à utiliser ce logiciel pour nos événements, et notamment pour notre projet de Camp Climat 2025.
Enfin, pour certains usages spécifiques liés à la désobéissance civile avec ANV-COP21, nous utilisons certains outils qui mettent en avant la confidentialité et le chiffrement, par exemple Proton Mail, Signal ou Cryptpad.
Vous noterez qu’on dépend de pas mal d’hébergeurs différents, mais on essaie de maintenir un lien de confiance avec les humain⋅es de ces différentes organisations. Notre critère primordial : « suis-je capable de boire une bière avec mon hébergeur ? » » 🍻
Vous nous avez contacté au sujet d’un projet, d’une envie. Celle d’utiliser des outils type « base de données no-code ». On a beau être sur Framasoft : pouvez-vous nous expliquer ce que sont ces outils, et quels sont leurs principaux avantages ?
En tant qu’équipe d’animation globale, nous cherchons à suivre la dynamique du réseau Alternatiba / ANV-COP21 et à faire circuler des informations dans l’ensemble des groupes locaux. Pour cela, nous devons stocker un certain nombre d’informations, comme les contacts des différents référent⋅es, les activités des groupes, les participations aux différentes mobilisations et campagnes ou encore les formations données.
Toutes ces données ont longtemps été stockées dans de nombreux tableaux de suivi sous forme de Google Sheets. Le temps passant, ces tableaux sont devenus lourds et difficiles à maintenir et à mettre à jour car ils n’ont pas été conçus de manière optimale à l’origine. La mise à jour ou la récupération de données spécifiques se sont avérées compliquées, fastidieuses et chronophages, un peu comme dans le grenier de la vieille maison de famille dans lequel on entasse un peu tout ce qui passe années après années… 🕸️
À l’inverse de ces tableaux indépendants, une base de données est un outil qui permet nativement de répondre à ce type de besoin en liant différents tableaux entre eux de telle sorte que les informations des uns puissent être lues ou mises à jour à partir des autres. Cela évite les doublons et facilite grandement la mise à jour et la consultation des données ! Au contraire d’une base de données « classique » qui s’utilise par des requêtes type SQL, un outil de base de données dit «no-code» est doté d’une couche supplémentaire qui permet de rendre invisible pour l’utilisateur⋅rice les formules qui se cachent derrière et est donc parfaite pour des utilisateurices non geeks.
C’est pour ces raisons que nous avons décidé de procéder à un grand ménage de printemps de notre vieux grenier et de nous orienter vers ce type d’outils pour faciliter le suivi de notre réseau ! 🧹
OK, merci : on y voit (un peu) plus clair 🙂 Maintenant, pouvez vous préciser votre projet ?
Dans l’idée de sortir petit à petit un maximum de nos données de Google (en particulier les données personnelles), notre projet est de migrer l’ensemble de nos tableaux de suivi Google Sheets vers un outil de base de données no-code existant. Le leader du marché est AirTable, un logiciel propriétaire américain de la Sillicon Valley BigTech et compagnie. Nous avons choisi une alternative open-source, Baserow, qui offre également de nombreuses fonctionnalités intéressantes.
Nous avons donc construit une (vraie) base de données sur Baserow pour le suivi de notre réseau. Finies les bidouilles : place aux tables de suivi interconnectées, où chaque info est bien rangée à sa place et prête à être trouvée en deux clics. 😁 Plus besoin de jouer aux détectives, toute l’équipe peut accéder aux infos sans prise de tête.
Pour compléter le tout, nous voulions avoir un maximum de contrôle sur l’ensemble de nos données (qui ne sont donc plus stockées sur les serveurs de Google) et en particulier sur les données sensibles de notre réseau. Il s’avère cependant que nous n’avons trouvé aucun CHATONS qui administre et met à disposition des instances Baserow. Nous avons donc fait le pari d’auto-héberger notre propre instance Baserow afin d’avoir facilement la main sur nos données. Pour cela, nous utilisons une machine chez Grésille un hébergeur associatif de confiance avec qui nous avons des liens forts. ❤️
Ca à l’air chouette ! Comment vous y êtes-vous pris·es ?
Bien que Baserow soit un outil relativement simple d’utilisation, il ne fallait pas foncer tête baissée sans réfléchir… La première étape a été de concevoir la structure de notre base de données : quelles tables, quelles infos, à quelle place ? Cette période de conception nous a occupé·es pendant plusieurs mois.
Ensuite, un gros travail a été de mettre en place les fonctionnalités qui répondent à nos besoins. Baserow ayant aujourd’hui des fonctionnalités natives relativement limitées, nous avons dû nous adapter et être inventifs dans la conception de la base de données en attendant le développement de ces fonctionnalités. Pour cela, on a créé grâce à notre complice n8n (un outil libre que l’on héberge aussi et qui se branche sur Baserow) de nombreuses automatisations de tâches grâce à des nœuds préconfigurés et un soupçon de code maison. Exemple ? Un système d’envoi automatique de courriels mensuels aux groupes locaux pour qu’ils mettent à jour leurs infos eux-mêmes. Résultat : les données des groupes sont à jour sans se prendre la tête ! 🧘♂️
D’ailleurs, nous avons été impressionnés par la dynamique de développement de Baserow qui témoigne d’un lien fort avec la communauté d’utilisateurices. Nous avons osé publier quelques demandes de fonctionnalités en expliquant notre besoin, et elles ont été prises en compte par l’équipe dans le développement ! 🤩
Pour mettre en place tous ces outils, nous avons fait appel à Maxime, développeur salarié de la coopérative TelesCoop et qui a été un membre actif d’un groupe local Alternatiba par le passe.
TelesCoop est une coopérative super chouette qui accompagne « les acteurs qui participent à l’amélioration des problématiques sociales et environnementales de notre société à travers les technologies de l’information ». Au delà des compétences techniques, nous avons été touché⋅es par les choix forts qui ont été fait dans l’entreprise concernant les conditions salariales (égalité femme/homme évidemment, salaire adapté en fonction des besoins, temps de travail modulable) et le choix des projets qu’ils et elles choisissent d’accompagner. Chaque salarié⋅e peut allouer une partie de son temps de travail sur des projets bénévoles mais qui remplissent des critères éthiques forts ! 😍 Cela résonne fortement avec les valeurs que nous portons au sein du mouvement Alternatiba.
Nous sommes uni·e·s et engagé·e·s autour de valeurs communes – écologie, justice sociale, sobriété – et d’une volonté de mettre en commun nos expériences individuelles au service d’un projet collectif.
— TelesCoop, sur leur site https://telescoop.fr
Quelle est la suite pour ce projet à moyen terme ?
Aujourd’hui, nous continuons d’intégrer peu à peu l’ensemble des données du mouvement et nous connectons notre base de données à différents outils pour des fonctionnalités spécifiques : formulaires de contact sur nos sites web, visualisation d’indicateurs de la dynamique du réseau grâce à Metabase, inscription/désinscription à nos listes mails, ou encore mise à jour automatique de nos différentes cartes interactives GoGoCarto. D’une manière générale, les possibilités offertes par Baserow (et n8n) sont infinies pour ajouter des nouvelles fonctionnalités à notre système !
Par ailleurs, nous avons conçu ce système d’information en nous appuyant sur les besoins de notre mouvement Alternatiba / ANV-COP21, structuré en groupes locaux répartis sur tout le territoire et animé par une équipe dédiée. Mais peut-être que d’autres mouvements ou collectifs ont une organisation similaire à la notre, et pourraient être intéressés par cet outil ? Une fois que tout sera en place et fonctionnel, il peut être intéressant de le diffuser et le proposer à d’autres mouvements qui ont les mêmes besoins que nous ! C’est ça aussi la dynamique du logiciel libre. 🙂
Cool ! Mais… ça va prendre du temps ? Nécessiter de l’argent ? Comment allez-vous faire ?
Le projet a commencé concrètement avec Maxime de TelesCoop au mois de mars 2023. D’un point de vue opérationnel, nous étions quatre côté Alternatiba à suivre le développement de l’outil : deux personnes de l’équipe informatique et deux de l’équipe d’animation du réseau. Il y a eu beaucoup d’aller-retour entre TelesCoop et nous sur les fonctionnalités, la configuration des tables de données ou les workflows n8n.
Pour ce qui est du développement, on met les mains dans la technique côté Alternatiba pour pouvoir gérer en interne le support et les évolutions par la suite mais c’est surtout Maxime qui a développé la structure de l’outil en travaillant sur le projet plusieurs heures par semaine. Le temps bénévole et le mécénat de compétences que TelesCoop nous consacre à travers Maxime ont permis de faire avancer ce projet très rapidement.
Aujourd’hui, le projet est fonctionnel et utilisé par toute l’équipe. 🎉 La première version a été lancée courant août 2023. Après de nombreux tests, nous avons migré toutes nos données sur notre nouvelle base de données. Les Google Sheet sont maintenant figés. Le premier mail automatique, contenant les liens vers les formulaires de mise à jour, est parti début septembre 2023. Nous avons également commencé à mettre à disposition des projets Baserow pour les groupes locaux intéressés !
Nous avons apporté une attention particulière à former toustes nos collègues et, aujourd’hui, Baserow est un outil largement adopté dans l’équipe. Cette année, nous avons notamment réalisé la gestion du projet du Tour Alternatiba 2024 (notre grand projet qui a impliqué des centaines de bénévoles dans plus de 100 villes de France sur 4 mois) avec efficacité et il sera encore central dans l’organisation du Camp Climat 2025 !
C’est merveilleux (et je pèse mes mots) pour moi de vérifier les mises à jour des référent·es de groupe sans avoir à ouvrir 3 tableaux Google pour repérer / noter les modifs / les faire / les doubler dans un autre tableau. Effet Whaouh !
— Léa, animatrice du réseau Alternatiba / ANV-COP21
Vous avez des besoins d’aide ? Technique ? Financière ? Autre ?
D’un point de vue technique, le projet roule aujourd’hui parfaitement et nous ajoutons régulièrement de nouvelles fonctionnalités. Nous avons un petit groupe de travail qui assure le support et l’amélioration continue de notre système Baserow/n8n.
D’un point de vue financier, nous avons lancé début décembre notre campagne de collecte de fin d’année. Cette collecte est cruciale dans un contexte d’incertitude financière croissante pour notre mouvement et, plus largement, pour tous les acteurs de la mobilisation climatique et sociale. Plus que jamais, l’auto-financement devient une nécessité (toujours dans une logique d’autonomie !). Pour vous donner un ordre d’idée, en 2024, la collecte de dons de particuliers a représenté 26,3 % de nos financements sur Alternatiba et 59,5 % sur ANV-COP21.
Notre objectif est de faire grandir cette part afin de garantir notre indépendance et notre vision à long terme. Pour renforcer notre mouvement, multiplier nos actions, et gagner en autonomie face à l’urgence climatique, nous avons besoin du soutien financier des citoyen·nes, car c’est leur mouvement avant tout. Chaque nouveau donateur·rice crédibilise nos actions : en soutenant financièrement, des centaines de personnes renforcent la pression citoyenne pour un monde plus juste et soutenable. Si vous souhaitez contribuer, vous pouvez faire un don directement sur don.alternatiba.eu ! ❤️
PeerTube v7 : offer a complete makeover to your video platform !
With its brand new design, PeerTube‘s new interface isn’t just prettier (although it is). It is also simpler, easier to use and understand and more accessible. Welcome to a new era of this software that empowers creators to get, control and connect their own video platforms.
🎈Framasoft is 20 years old🎈 : Contribute to finance a 21st year!
Thanks to your donations (66% tax-free), the Framasoft association has been working for 20 years to advance the ethical and user-friendly Web.Find out more about some of our actions in 2024 on the Support Framasoftwebsite .
Let’s reflect the growth of the PeerTube Ecosystem
Seven year ago, PeerTube was mainly a tool that tech-savvy FOSS enthusiasts were happy to toy with. Then it became popular among content creators that wanted a self-hosted mirror of their YouTube/Twitch channels; and among communities who wanted to create and regulate their safe space (deaf people, queer people, etc.)
Nowadays, PeerTube is experiencing increasing success among content creators who publish original content (or exclusive content for their community), alternative media, and institutions: colleges, ministries of education, national television and radio archives, etc.
Public structures often need to share video content without attention-grabbing mechanisms or data exploitation.
To us, this is a new step in the evolution of PeerTube‘s audiences.
That is why this year, we’ve asked La Coopérative des Internets to lead a thorough UX research (complete with interviews, tests, etc.) and help us start a top to bottom redesign of the interface. Our goal was to improve on PeerTube so it would better fit the need of those new audiences. We were clear that everything was on the table : colors, vocabulary, layout…
Well, we are proud to release this v7 of PeerTube, that lays the ground to a complete remodeling of the interface.
PeerTube design, color schemes, vocabulary, etc. has been constructed over seven years, as we went along, learning, getting help from the community. This new design was an opportunity to take a step back an get some intentions behind the interface.
The new Light/beige default theme is calmer, easier on the eye than the original Black & orange one. We also added a Dark/brown theme into the core for the dark mode aficionados. Both aims to facilitate video browsing.
Creating those new themes was an opportunity to clean up and simplify how the interface is coded (specifically: clean up the CSS, with a focus on the variables), while limiting breakages with preexisting customized themes. It is now really easier to create new themes for PeerTube, and we hope you’ll share your creations!
We also updated the PeerTube lingo. There is a reason we are now using the work « platform(s) » to talk about all the servers where PeerTube has been installed.
Yes, calling them « instance(s) » has been the norm in the tech savvy-world of activity-pub enthusiasts. But, to those not privileged enough to know about the fediverse and its protocol, the word platform is self-explanatory, and facilitates inclusion.
There are lots of informations to display on any PeerTube page. The layouts and menus grew organically during seven years of development… and needed some pruning! We remodeled those menus and pages to bring forward relevant informations, and present a more intuitive way to find out what you are looking for.
For exemple, content creators used to access their channels and uploaded video in their library (where any PeerTube user can get to their playlists, history, etc. of the videos they watched). Now in PeerTube v7, there is a new section called « video space » specific for video uploaders’ needs.
In the same way, « admin » pages for PeerTube platforms administrators have now been separated into an Overview page (to get more info about users, hosted videos, etc.), a Moderation one (to manage abuses, blocking, registrations), and a Settings one (to access configurations, runners, etc.)
The several pages that presented the videos on a PeerTube platform (Recently added, Local videos, Trending) have been merged into a « Browse videos » page, that includes quick filters to display the same selections of content in a more forward way.
The same intent has driven the new layout of the « Discover videos » page we hope it will empower curious users.
Obviously, the left bar and header menus have been reorganized to reflect those changes and make navigation even more intuitive. You can now access your account settings and notifications from the header menu, as it is customary on other websites.
Displaying relevant information to show video diversity
A big feedback from new users was that the old interface was confusing, that is was hard for a user to know where they were, and where the videos came from.
That is why, in PeerTube v7, we have added more ways for platforms owners to customize and identify their platforms: easily add a banner (used on pages, mobile app exploration, and our search engine SepiaSearch) and a platform icon (used by the mobile application) More, the name and description of their platform is now displayed to non-registered users in the left hand menu.
We have also changed how video miniatures appear in all pages that lists videos. Channel avatar are always displayed so it’s easier to identify creators, titles are highlighted, the date and viewcount of the video are present but toned down. Those changes make pages that lists videos easier to read, and facilitate identifying the video you want to watch.
The redesign was also the opportunity to prioritize the interface accessibility (for impaired people). In 2023, we prepared the code and worked on what we knew… so the planned 2024 full accessibility audit (thanks to the NGI Entrust consortium) would bring as much new and detailed improvements as possible.
Thanks to the audit, we have improved on so many issues: we fixed color contrats and themes, progress bar, several components, and various screen reader issues. We added missing labels on interactive elements, « skip menu » links, underlining to links. We also improved keyboard navigation, and re-implemented components of a non-accessible dependency.
We sincerely think that PeerTube have caught up with accessibility issues and should be up to standards… but we know, now, that there is always room for improvement, and for learning directly from those who are concerned.
With the brand new remote transcoding tool we introduced last year, getting a transcription or subtitles for your video is easier than ever. But the caption editing tool was… hum… let’s say « barebone ». We are now introducing a new modal that makes editing captions really convenient.
We welcomed and integrated upstream a community contribution on SEO (search engine optimization), to help promote PeerTube-hosted-content on search engines. A platform avatar now appears in the opengraph tags, empty accounts and channels are hidden from the sitemap, while additional video tags are now present there.
Last, PeerTube has been translated into Slovak.
We really want to take time to thank the community that contributes to translations of PeerTube, we would never have thought that our software would one day be available in more than 38 languages.
We still have more work planned from this whole interface remodel. We hope to deliver it in the firsts months of 2025. First, we are currently finishing the translation of the UX research report from La Coopérative des Internets and we will publish it in the hope that it will help the whole fediverse community.
We will also wait a bit for PeerTube administrators to update their platforms, and then update the PeerTube documentation with new screenshots, and the new menus pathways.
Our next interface changes will focus on streamlining the channels & videos management experience for content creators (where several tools and menus added to the pile over the years). We also plan on fine-tuning the categorization of NSFW videos.
We obviously have many more items to our 2025 roadmap, but are still trying to secure funds to realize them: we’ll keep you informed as soon as we know more!
About funds, we really want to thank the NGI0 Entrust program for their grant that funded most of the work on this new version (and on the PeerTube mobile app we released last week). The NLnet team has been a great partner on the management of this grant, and the accessibility audit from the consortium has really made a huge difference.
The challenge: 20,000 times €20 donations for Framasoft’s 20th anniversary!
Even though those new developments has been funded, maintaining PeerTube, offering great (and free) support, integrating contributions, etc. happens on our own dime. And Framasoft isn’t an IT company: we’re a non-profit advocating on digital emancipation.
Framasoft is funded by your donations! Every €20 you donate will be a new balloon to celebrate 20 years of adventures and help us continue and take off for a21st year.
Framasoft is a model of solidarity:
8,000 donors in 2023 ;
over 2 million beneficiaries every month;
your donation can benefit 249 other people.
To date, we have raised €110,619 of our campaign target. We still have 14 days to convince our friends and raise enough money to get Framasoft off the ground.
PeerTube v7 : offrez un nouveau look à votre plateforme vidéo !
Dotée d’un tout nouveau design, la nouvelle interface de PeerTube n’est pas uniquement plus esthétique. Elle est aussi plus simple, plus facile à utiliser et à comprendre, et plus accessible. C’est une nouvelle ère pour ce logiciel qui permet aux vidéastes d’avoir leurs propres plateformes de vidéo, de les modérer et de les connecter entre elles.
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Il y a sept ans, PeerTube était principalement un outil connu uniquement des passionnés de logiciels libres à la pointe de la technologie. Il est ensuite devenu plus populaire parmi les créatrices et créateurs de contenus qui voulaient auto-héberger un miroir de leurs chaînes YouTube/Twitch et parmi les communautés qui voulaient créer et modérer un espace inclusif (personnes sourdes, personnes queers, etc.).
Aujourd’hui, PeerTube connaît un succès croissant auprès de vidéastes qui publient du contenu original (ou du contenu réservé à leur communauté), de médias alternatifs et de diverses institutions : universités, ministère de l’éducation, archives de la télévision et des radios nationales, etc.
Les structures publiques ont souvent besoin de partager des contenus vidéo sans avoir recours à des mécanismes qui attirent l’attention ou qui exploitent les données.
Pour nous, il s’agit d’une nouvelle avancée dans l’évolution de l’audience de PeerTube.
Cette année, nous avons donc demandé à La Coopérative des Internets de mener une étude UX approfondie (avec entretiens, tests, etc.) et de nous aider à entamer une refonte complète du design. Notre objectif était d’améliorer PeerTube pour qu’il réponde au mieux aux besoins de ces nouveaux publics. Nous leur avons clairement donné carte blanche pour tout remettre en question : les couleurs, le vocabulaire, la mise en page…
Nous sommes fiers de vous présenter cette v7 de PeerTube, qui pose les bases d’une refonte complète du logiciel et de son design.
Petit aperçu : des thèmes, des nouvelles couleurs et du vocabulaire
Le design de PeerTube, ses couleurs, son vocabulaire… Tout s’est construit au cours des sept dernières années, au fur et à mesure de notre apprentissage sur le tas et de l’aide apportée par la communauté. Ce nouveau design a été l’occasion de prendre un peu de recul et de donner un sens, des intentions à l’interface.
Le nouveau thème par défaut, beige clair, est plus chaleureux et plus agréable à l’œil que le thème original, noir et orange. Un thème brun est aussi disponible, pour qui préfère les affichages sombres. Ces deux thèmes ont pour but de faciliter la navigation dans les vidéos.
La création de ces nouveaux thèmes a été l’occasion de nettoyer et de simplifier le code de l’interface (en particulier : nettoyer les CSS, en se concentrant sur les variables), tout en limitant les ruptures avec les thèmes personnalisés préexistants. Il est maintenant beaucoup plus facile de créer de nouveaux thèmes pour PeerTube. Nous espérons d’ailleurs que vous nous partagerez vos réalisations !
Le glossaire de PeerTube a également été mis à jour. Ce n’est pas pour rien que nous utilisons désormais le terme « plateforme(s) » pour parler de tous les serveurs sur lesquels PeerTube a été installé. Les appeler « instance(s) » est la norme dans le monde technique des enthousiastes d’activity-pub. Mais pour celles et ceux qui n’ont pas le privilège de connaître le Fediverse et son protocole, le mot plateforme est plus explicite, et facilite l’inclusion.
Il y a beaucoup d’informations à afficher sur une page PeerTube. Les présentations et les menus se sont développés au fil du temps durant sept années de développement… et avaient bien besoin d’être révisés ! Ces nouveaux menus et pages ont été complètement retravaillées pour mettre en avant les informations importantes et permettre de trouver plus facilement le contenu que l’on recherche.
Par exemple, les créateurs et créatrices de contenus accédaient à leurs chaînes et aux vidéos téléchargées dans leur bibliothèque (où tout utilisateur de PeerTube peut accéder aux listes de lecture, à l’historique, etc. des vidéos visionnées). Désormais, dans PeerTube v7, il existe une nouvelle section appelée « Espace vidéo » spécifique aux besoins des créateurs de contenus.
De la même manière, les pages « Admin » pour qui administre leur propre plateforme PeerTube ont été séparées en une page « Aperçu » (pour obtenir plus d’informations sur les utilisateurs, les vidéos hébergées, etc.), une page « Modération » (pour gérer les abus, les blocages et les inscriptions), et une page « Paramètres » (pour accéder à la configuration, les runners, etc.).
Les différentes pages qui affichaient les vidéos d’une plateforme PeerTube (Récemment ajoutées, Vidéos locales, Tendances) ont été fusionnées en une page « Parcourir les vidéos », qui inclut des options de filtres rapides pour afficher les mêmes sélections de contenus d’une manière plus directe.
La nouvelle disposition de la page « Découvrir des vidéos » a été conçue dans le même esprit. Nous espérons qu’elle satisfera même les utilisateurs les plus curieux.
Enfin, la barre de gauche et les menus de l’en-tête ont été réorganisés afin d’illustrer ces changements et rendre la navigation encore plus intuitive. Vous pouvez désormais accéder aux paramètres de votre compte et aux notifications à partir du menu d’en-tête, coutume courante sur d’autres sites web.
L’un des principaux retours de personnes découvrant PeerTube était que l’ancienne interface était confuse, qu’il était difficile pour une utilisatrice de savoir où il se trouvait et d’où provenaient les vidéos.
C’est pourquoi, dans PeerTube v7, nous avons ajouté plus de moyens pour les propriétaires de plateformes de personnaliser et d’identifier leurs plateformes : ajouter facilement une bannière (utilisée sur les pages, l’exploration de l’application mobile, et notre moteur de recherche SepiaSearch) et une icône de plateforme (utilisée par l’application mobile). De plus, le nom et la description de leur plateforme sont maintenant affichés pour les utilisateurs non-enregistrés dans le menu de gauche.
La manière dont les miniatures vidéo apparaissent a également été modifiée dans toutes les pages qui listent des vidéos. Les avatars des chaînes sont mis en avant afin de faciliter l’identification des créateurs, les titres sont mis en évidence, la date et le nombre de vues de la vidéo sont présents mais atténués. Ces changements rendent les pages qui répertorient les vidéos plus lisibles et simplifient l’identification de la vidéo que vous souhaitez regarder.
La refonte nous a également permis de donner la priorité à l’accessibilité de l’interface (pour les personnes handicapées). En 2023, nous avions préparé le code et avancé à l’aide de nos connaissances… pour que l’audit complet d’accessibilité prévu en 2024 (grâce au consortium NGI Entrust) apporte autant d’améliorations nouvelles et détaillées que possible.
Grâce à l’audit, de nombreux points ont pu être améliorés : les contrastes de couleurs et les thèmes, la barre de progression, plusieurs composants et divers problèmes liés aux lecteurs d’écran ont été corrigés. Les labels manquants sur les éléments interactifs ainsi que des liens « passer le menu » ont été ajoutés, les liens sont soulignés. La navigation au clavier a été perfectionnée et les composants d’une dépendance non accessible ont pu être réimplémentés.
Nous pensons sincèrement que PeerTube a rattrapé son retard en matière d’accessibilité et devrait maintenant être conforme aux normes… mais nous savons aussi qu’il est toujours possible de s’améliorer et d’apprendre directement des personnes concernées.
Édition de sous-titres, promotion des vidéos et plus encore…
Grâce au nouvel outil de transcription introduit l’année dernière, il est désormais très simple d’obtenir une transcription ou des sous-titres pour votre vidéo. Mais l’outil d’édition des transcriptions/sous-titres était… hum… disons sommaire. Une nouvelle fenêtre modale a été introduite, pour rendre l’édition des sous-titres beaucoup plus aisée.
Nous avons accueilli et intégré en amont une contribution de la communauté sur le SEO (optimisation pour les moteurs de recherche), pour aider à promouvoir le contenu hébergé sur PeerTube dans les moteurs de recherche. Un avatar de la plateforme apparaît désormais dans les balises opengraph, les comptes et canaux vides sont masqués dans le plan du site, tandis que des balises vidéo supplémentaires y sont désormais présentes.
Enfin, PeerTube a été traduit en slovaque.
Nous voulons vraiment prendre le temps de remercier la communauté qui contribue aux traductions de PeerTube, jamais nous n’aurions pensé que notre logiciel serait un jour disponible dans plus de 38 langues.
Un grand merci à vous tous, personnes merveilleuses, qui avez pris le temps et le soin de contribuer à notre outil de traduction : vous êtes incroyables !
D’autres chantiers sont prévus dans le cadre de cette refonte de l’interface. Nous espérons les livrer dans les premiers mois de 2025. Tout d’abord, la traduction du rapport de recherche UX de La Coopérative des Internets est en voie d’être terminée. Nous le publierons dans l’espoir qu’il aidera l’ensemble de la communauté du Fediverse.
Une fois que les administratrices de PeerTube auront le temps de faire la mise à jour de leurs plateformes, nous mettrons à jour la documentation de PeerTube avec de nouvelles captures d’écran, et les chemins des nouveaux menus.
Les prochaines évolutions seront dédiées à la simplification de la gestion des chaînes et des vidéos pour les créateurs de contenus (où plusieurs outils et menus ont été ajoutés au fil des ans). La catégorisation des vidéos NSFW devrait également être affinée.
Évidemment, beaucoup d’autres projets sont prévus pour notre feuille de route 2025, mais nous attendons de voir si nous allons obtenir des fonds pour les réaliser : nous vous tiendrons informées dès que nous en saurons plus !
En ce qui concerne les fonds, nous tenons à remercier le programme Entrust du NGI0 pour sa subvention qui a permis de financer la majeure partie du travail sur cette nouvelle version (et sur l’application mobile PeerTube que nous avons lancée la semaine dernière). L’équipe NLnet a été un excellent partenaire dans la gestion de cette subvention, et l’audit d’accessibilité du consortium a vraiment fait une énorme différence.
Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !
Même si ces nouveaux développements ont pu être financés, la maintenance de PeerTube, le support (gratuit), l’intégration des contributions, etc. se font sur nos propres ressources. Et Framasoft n’est pas une grande entreprise de la tech : nous sommes une association à but non lucratif qui milite pour l’émancipation numérique.
Or Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 années d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
8000 donatrices en 2023 ;
plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.
À ce jour, nous avons collecté 110 619 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 14 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
PeerTube mobile app : discover videos while caring for your attention
Today, at Framasoft (bonjour!), we publish the very first version of the PeerTube Mobile app for android and iOS. A lot of care went into its conception, to help a wider audience watch videos and discover platforms, while not getting their attention (and data) exploited.
🎈Framasoft is 20 years old🎈 : Contribute to finance a 21st year!
Thanks to your donations (66% tax-free), the Framasoft association has been working for 20 years to advance the ethical and user-friendly Web.Find out more about some of our actions in 2024 on the Support Framasoftwebsite .
Even though we have been developing and maintaining the PeerTube software for 7 years, we, at Framasoft, are far from being an IT company. First because we are a not-for-profit (funded through donations, you can support us here), and then because our goal is, actually, to help others educate themselves on digital issues, surveillance capitalism, etc. and to give them tools that helps them get digitally emancipated.
Developing PeerTube has been, to us, an (happy) accident. We wanted to show that with one paid developer (for the first six years, then two), very little means (~ €650,000 over 7 years) and lots of community contributions, we can create a radical alternative to YouTube and Twitch. It also took a lot of patience. From the get go, we knew we needed to aim for a slow but steady pace of growth for the software, the network of video platforms it federates, the whole ecosystem and the audiences it reached.
Videos and live-streams are increasingly watched on mobile devices. We knew the next step to widen the audience of the PeerTube network of platforms was to develop a mobile client. Last year, we decided to hire Wicklow (who completed his last internship, before graduating, here with us), to train him on mobile technologies, develop a mobile app, while continuing to get familiar with PeerTube’s core code.
This was (and still is) a big decision: a new hire needs to be funded (our huge thanks to NLnet and the NGI0 Entrust program!), and we want to stay a small structure, so we don’t have lots of room in our team. In hindsight, though, we believe it was the right one.
We surrounded ourselves with Zenika, to get help on architecture and experience on mobile strategy. We soon realized that peer-to-peer video sharing wouldn’t be a wise strategy on mobile devices. After benchmarking different technologies, Wicklow picked Flutter for the development.
La Coopérative des Internets (French design workers-owed-company), helped us pinpoint the relevant user experience and design an app fit for videos on the fediverse. We decided, for the first release, to limit the scope of the app to the « spectator use-case »: browsing and watching videos.
We plan to share all their reports soon (early 2025), as soon as we put in the final touches. We hope that sharing this expertise and experience will help other FLOSS initiatives in their endeavor.
This preparatory work helped us realize that a mobile client was an amazing opportunity to simplify the PeerTube experience. PeerTube is not a video platform: it’s a network of video platforms, each with their own rules, means and focus, that can choose to federate with others (or not).
It is, by design, more complex than a centralized platform. One of the main feedback we got from video enthusiasts was
« I don’t know where to get an account. I don’t know where to search & find videos » (even though we maintain SepiaSearch).
Local account
Within a mobile client, we can create some kind of local account, directly on your device, so you get your watch-list, playlists, faves, etc. It saves you the hassle of finding a platform where you’d need to create an account if you just want to enjoy video content.
Explore platforms
We can also include a search engine and an interface to explore the federation of PeerTube platforms and find videos suited to your interest. Not everyone knows SepiaSearch (and other fediverse search engines) exists: you get it from the get go, in your pocket.
Highlighting platforms’ diversity
Finally, we can present content in a way that highlights the platforms, and show you where the videos/channels you watch are hosted. Differentiating platforms is a practical, visual way of introducing the concept of federation to a wider audience.
Humility check: a small French nonprofit will never have Google’s workforce nor Amazon’s money (and vice versa). But we have an edge: we are not constrained by surveillance capitalism rules, and its captology models.
Neither PeerTube nor the mobile app have any interest into grabbing your attention, force-feeding you ads and milking behavioral and personal data from you.
That is how we freed the design from toxic design patterns such as doom scrolling, curated feeds, needy notifications and so on.
It might sound obvious, but it takes real effort to conceive an interface cleaned from what has unfortunately became the new normal. Even more if you need to keep it familiar enough so it says easy to use.
A very first build, limited by (play & i) stores
We knew beforehand that fitting into Google’s PlayStore and Apple AppStore would be a challenge. They clearly weren’t ready to host a client for (not-a-platform but) a network of autonomous video-sharing platforms, published by a small French nonprofit, funded through its independent donation website.
To get through Apple’s (and, in a lesser way, Google’s) validation processes, we had to present the mobile app with a curated « allowlist » of PeerTube platforms that meet their standards.
Here is the state of those limitations right now:
Apple AppStore: limited to a very strict allowlist. Truth be told, a week before release, we are still unsure of being validated. Once we manage it, we’ll see how to widen the list & let users add platforms they want ;
Google Play Store: limited allowlist, but users can already add the platforms they want. We plan to widen the allowlist next ;
F-Droid (coming soon) and direct download apk: all PeerTube platforms we have indexed on SepiaSearch are available. If an instance isn’t declared to our index or is moderated, you can add it manually.
We cannot stress enough how their stores are not ready for independent solidarity-oriented networks. For exemple, a small « support us » donation link in our website footer or even on one of the allowed platforms triggered a « nope » from Apple.
And that’s consistent: as seen in their fight with Epic (owners of Fortnite) Apple take their share in every in-app purchases. They have an economic interest to keep your expenses enclosed in their ecosystem. Please, please: consider getting your freedom back ;).
Coming soon, in the PeerTube App
Fitting into Apple’s (and Google’s) very small boxes took time and energy, more than what we expected. We decided to release a first (incomplete) version of the app in December anyway, and gradually improve on it.
Here are the features we plan to develop and share for the PeerTube app:
Soon (early 2025)
Finalize and publish design and mobile strategy reports
Publish documentation
Play video in background
Log in to one’s account, gets subscriptions, comment videos
next video recommandation
improve on the limited platforms list situation
Then (mid 2025 (if funded))
adapt to tablets
adapt to TVs (well: AndroidTV… as for AppleTV, it will depend on their limitations)
Watch offline (for downloadable content)
Right now, we are still waiting to secure funding for those mid-2025 features (for which we have requested a NGI0 Commons grant to NLnet).
Depending on the app success and usage, we would love to add the content creator usecase to the app. But that’s a big one: upload and publish a video, manage one’s content, create a livestream, etc. We are still wondering where, when and how to get funds for this undertaking.
Care, Share and Contribute!
This is the part where we need you.
We hope you will enjoy this app, download and use it, and share it with your friends. This is a new gateway to promote PeerTube content, get audience to fabulous content creators, entice them to share more and boost that virtious loop.
This app is also a way of showcasing how media could be presented, when they are made with care for your agency and attention. More than ever: sharing is caring.
Obviously, we plan to maintain the app, add translations, implement bugfixes and security updates when needed: but this has a cost. We need to secure Framasoft’s 2025 budget to make Wicklow’s position permanent in our team (which is a priority to us). Our donation campaign is active right now, you can add your support here (and thanks!).
The challenge: 20,000 times €20 donations for Framasoft’s 20th anniversary!
Framasoft is funded by your donations! Every €20 you donate will be a new balloon to celebrate 20 years of adventures and help us continue and take off for a21st year.
Framasoft is a model of solidarity:
8,000 donors in 2023 ;
over 2 million beneficiaries every month;
your donation can benefit 249 other people.
To date, we have raised €84,817 of our campaign target. We still have 21 days to convince our friends and raise enough money to get Framasoft off the ground.
PeerTube sur mobile : un univers de vidéos qui prend soin de votre attention
Aujourd’hui, chez Framasoft, nous publions la toute première version de l’application PeerTube Mobile pour android et iOS. beaucoup de soin a été apporté à sa conception, afin d’aider un public plus large à regarder des vidéos et découvrir des plateformes, sans exploiter les attentions (ni les données).
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Bien que nous développions et maintenions le logiciel PeerTube depuis 7 ans, nous, chez Framasoft, sommes loin d’être une entreprise d’informatique. D’abord parce que nous sommes une association à but non lucratif (financée par des dons, vous pouvez nous soutenir ici), et ensuite parce que notre but est, en fait, d’aider les autres à s’éduquer sur les questions numériques, le capitalisme de surveillance, etc. et de leur donner des outils qui les aident à s’émanciper numériquement.
Le développement de PeerTube a été, pour nous, un (heureux) accident. Nous voulions montrer qu’avec un développeur rémunéré (pendant les six premières années, puis deux), très peu de moyens (~ 650 000 € sur 7 ans) et beaucoup de contributions de la communauté, nous pouvons créer une alternative radicale à YouTube et Twitch. Il a également fallu beaucoup de patience. Dès le départ, nous savions que nous devions viser un rythme de croissance lent mais régulier pour le logiciel, le réseau de plateformes vidéo qu’il fédère, l’ensemble de l’écosystème et le public qu’il atteint.
Les vidéos et les flux en direct sont de plus en plus regardés sur des appareils mobiles. Nous savions que la prochaine étape pour élargir l’audience du réseau de plateformes PeerTube était de développer un client mobile. L’année dernière, nous avons décidé d’embaucher Wicklow (qui a effectué son dernier stage chez nous avant d’obtenir son diplôme), pour le former aux technologies mobiles et développer une application mobile, tout en continuant à se familiariser avec le code de base de PeerTube.
C’était (et c’est toujours) une décision importante : une nouvelle embauche doit être financée (un grand merci à NLnet et au programme Entrust du NGI0 !), et nous voulons rester une petite structure, donc nous n’avons pas beaucoup de place dans notre équipe. Avec le recul, nous pensons que c’était la bonne décision.
Nous nous sommes entourés de Zenika, pour obtenir de l’aide sur l’architecture et de l’expérience sur la stratégie mobile. Nous nous sommes vite rendu compte que le partage de vidéos en peer-to-peer n’était pas une stratégie judicieuse sur les appareils mobiles. Après avoir comparé différentes technologies, Wicklow a choisi Flutter pour le développement.
La Coopérative des Internets (une scop des designers) nous a aidés à identifier l’expérience utilisateur pertinente et à concevoir une application adaptée aux vidéos sur le fediverse. Nous avons décidé, pour la première version, de limiter le champ d’application de l’app au « cas d’utilisation spectateur » : parcourir et regarder des vidéos.
Nous prévoyons de partager tous les rapport prochainement (début 2025), dès que nous aurons mis les dernières retouches à l’application. Nous espérons que le partage de cette expertise et de cette expérience aidera d’autres initiatives FLOSS dans leurs efforts.
Ce travail préparatoire nous a permis de réaliser qu’un client mobile était une formidable opportunité de simplifier l’expérience PeerTube. PeerTube n’est pas une plateforme vidéo : c’est un réseau de plateformes vidéo, chacune avec ses propres règles, moyens et objectifs, qui peuvent choisir de se fédérer avec d’autres (ou non).
Il est, de par sa conception, plus complexe qu’une plateforme centralisée. L’un des principaux commentaires que nous avons reçus de la part des passionnés de vidéo est le suivant
« Je ne sais pas où ouvrir un compte. Je ne sais pas où chercher et trouver des vidéos » (même si nous maintenons SepiaSearch).
Compte local
Dans un client mobile, nous pouvons créer une sorte de compte local, directement sur votre appareil, afin que vous puissiez accéder à votre liste de visionnage, à vos listes de lecture, à vos favoris, etc. Cela vous évite d’avoir à trouver une plateforme sur laquelle vous devez créer un compte si vous voulez simplement profiter du contenu vidéo.
Explorer les plateformes
Nous pouvons également inclure un moteur de recherche et une interface pour explorer la fédération des plateformes PeerTube et trouver des vidéos adaptées à vos centres d’intérêt. Tout le monde ne connaît pas l’existence de SepiaSearch (et d’autres moteurs de recherche fédérés) : vous l’avez dès le départ, dans votre poche.
Mise en évidence de la diversité des plateformes
Enfin, nous pouvons présenter le contenu d’une manière qui mette en évidence les plateformes et vous montrer où sont hébergées les vidéos/chaînes que vous regardez. La différenciation des plateformes est un moyen pratique et visuel d’introduire le concept de fédération auprès d’un public plus large.
Restons humbles : une petite association française n’aura jamais la force de travail de Google ni l’argent d’Amazon (et vice versa). Mais nous avons un avantage : nous ne sommes pas contraints par les règles du capitalisme de surveillance et ses modèles de captologie.
Ni PeerTube ni l’application mobile n’ont intérêt à capter votre attention, à vous gaver de publicités et à vous soutirer des données comportementales et personnelles.
C’est ainsi que nous libérons le design des conceptions toxiques tels que le « doom scrolling », la curation de flux, et les notifications omniprésentes.
Cela peut sembler évident, mais il faut un réel effort pour concevoir une interface débarrassée de ce qui est malheureusement devenu la nouvelle norme. D’autant plus qu’il faut la rendre suffisamment familière pour qu’elle soit facile à utiliser.
Une toute première version, limitée par les (play et i) stores
Nous savions à l’avance que l’intégration dans le PlayStore de Google et l’AppStore d’Apple serait un défi. Ils n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos, édité par une petite association française à but non lucratif, financée par son site web de dons indépendant.
Pour passer les processus de validation d’Apple (et, dans une moindre mesure, de Google), nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes.
Voici l’état de ces limitations à l’heure actuelle :
L’AppStore d’Apple : limité à une liste d’autorisation très stricte. À vrai dire, une semaine avant la sortie, nous n’étions toujours pas sûrs d’être validés. Une fois les premières mises à jours passées, nous verrons comment élargir la liste et permettre aux utilisateurs d’ajouter les plateformes qu’ils souhaitent.
Google Play Store : liste limitée, mais les utilisateurs peuvent déjà ajouter les plateformes qu’ils souhaitent. Nous prévoyons d’élargir la liste ensuite.
F-Droid (bientôt) et téléchargement direct de l’apk : toutes les plateformes PeerTube que nous avons indexées sur SepiaSearch sont disponibles. Si une instance n’est pas déclarée dans notre index ou est modérée, vous pouvez l’ajouter manuellement.
Nous n’insisterons jamais assez sur le fait que leurs magasins ne sont pas prêts à accueillir des réseaux indépendants axés sur la solidarité. Par exemple, un petit lien de donation « soutenez-nous » dans le pied de page de notre site web ou même sur l’une des plateformes autorisées a déclenché un « non » de la part d’Apple.
Et c’est cohérent : comme on l’a vu dans leur combat avec Epic (propriétaire du jeu Fortnite) Apple prend sa part dans chaque achat in-app. Ils ont un intérêt économique à garder vos dépenses enfermées dans leur écosystème. S’il vous plaît, s’il vous plaît : pensez à récupérer votre liberté ;).
Bientôt, dans l’application PeerTube
Entrer dans les très petites cases d’Apple (et de Google) a demandé du temps et de l’énergie, plus que ce imaginions. Nous avons décidé de publier une première version (incomplète) de l’application en décembre, et de l’améliorer progressivement.
Voici les fonctionnalités que nous prévoyons de développer et de partager pour l’application PeerTube :
Bientôt (début 2025)
Finaliser et publier les rapports sur le design et la stratégie mobile
Publier la documentation
Lire une vidéo en arrière-plan
Se connecter à son compte, s’abonner, commenter des vidéos
Prochaine recommandation de vidéo
Améliorer la situation de la liste des plateformes limitées
Ensuite (mi 2025 (si financé))
Adaptation aux tablettes
Adaptation aux téléviseurs (AndroidTV… AppleTV dépendra de leurs limitations)
Regarder hors ligne (pour les contenus téléchargeables)
Pour l’instant, nous attendons toujours le financement de ces fonctionnalités pour la mi-2025 (pour lesquelles nous avons demandé une subvention NLnet).
En fonction du succès et de l’utilisation de l’application, nous aimerions ajouter le cas d’utilisation du créateur de contenu à l’application. Mais ce n’est pas une mince affaire : télécharger et publier une vidéo, gérer son contenu, créer un livestream, etc. Nous nous demandons encore où, quand et comment obtenir des fonds pour cette entreprise.
Prendre soin, partager et contribuer !
C’est ici que nous avons besoin de vous.
Nous espérons que vous apprécierez cette application, que vous la téléchargerez et l’utiliserez, et que vous la partagerez avec vos amis. Il s’agit d’un nouveau moyen de promouvoir le contenu de PeerTube, d’attirer le public vers de fabuleux créateurs de contenu, de l’inciter à partager davantage et de relancer la boucle virale.
Cette application est également un moyen de montrer comment les médias peuvent être présentés, lorsqu’ils sont conçus avec soin pour votre agentivité et votre attention. Plus que jamais : partager, c’est prendre soin.
Évidemment, nous prévoyons de maintenir l’application, d’ajouter des traductions, de corriger les bogues et d’effectuer des mises à jour de sécurité lorsque cela est nécessaire : mais cela a un coût. Nous avons besoin de sécuriser le budget 2025 de Framasoft pour pérenniser le poste de Wicklow dans notre équipe (ce qui est une priorité pour nous). Notre campagne de dons est active en ce moment, vous pouvez apporter votre soutien ici (et merci !).
Le challenge : 20 000 dons de 20€ pour les 20 ans de Framasoft !
Framasoft est financé par vos dons ! Chaque tranche de 20 € que vous donnerez sera un nouveau ballon pour fêter 20 ans d’aventures et nous aider à continuer et à décoller pour une 21e année. Framasoft est un modèle de solidarité :
8 000 donateurs en 2023 ;
plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
votre don peut bénéficier à 249 autres personnes.
À ce jour, nous avons collecté 84 217 € sur l’objectif de notre campagne. Il nous reste 21 jours pour convaincre nos amis et récolter suffisamment d’argent pour faire décoller Framasoft. Alors, défi relevé ?