Firefox : Et 1, et 2, et 3.0 !

Le titre de ce billet est inversement proportionnel aux qualités de la très attendue nouvelle version de Firefox (d’autant que ce n’est pas forcément le moment d’abuser des références footballistiques). J’aurais peut-être mieux fait de choisir un plus classique Firefox 3, très bientôt sur vos écrans !

Toujours est-il que demain (soir) c’est donc la sortie officielle et planétaire de Firefox 3.0. Un évènement majeur qui méritait bien un passage en revue détaillé des principales nouveautés.

Et comme on n’avait pas envie de réinventer la roue, il s’agit d’une nouvelle traduction Framalang (Yonnel, relecture assurée par Olivier et Yostral).

Firefox 3

Petit guide de Firefox 3

Field Guide to Firefox 3

Deb Richardson – 12 juin 2008 – Dria.org

Nous y voilà. Firefox 3 sera lancé dans très peu de temps. Avant cet événement tant attendu, les membres de la communauté Mozilla ont beaucoup écrit à propos des nouvelles fonctionnalités et des améliorations que vous allez voir avec ce navigateur. Les nouvelles fonctionnalités sont pour certaines énormes et innovantes et pour d’autres si subtiles que vous ne les remarquerez peut-être pas avant de vous dire que l’utilisation de Firefox est d’une certaine manière plus simple et plus performante. La gamme des fonctionnalités améliorées est tout aussi large, des pans entiers de traitement des données ont été repris à zéro, alors que des fonctionnalités ont été légèrement modifiées ou redéfinies dans de petites proportions. Globalement le résultat est la version de Firefox la plus rapide, la plus sûre, la plus légère et la plus facile à utiliser qui soit. Nous espérons qu’il vous plaira.

Voici la liste des fonctionnalités traitées dans ce guide :

Gestionnaire de modules complémentaires

Firefox 3

Le gestionnaire de modules complémentaires dans Firefox 3 a été étendu pour inclure un nouvel onglet "Catalogue" où vous pouvez voir les modules complémentaires recommandés, en chercher de nouveaux, voir les descriptions et les notes, mais aussi installer des modules complémentaires d’un simple clic. Le gestionnaire de modules complémentaires est maintenant complètement intégré au site addons.mozilla.org (AMO), ce qui rend plus facile que jamais la recherche et l’expérimentation de nouvelles extensions et de nouveaux thèmes pour votre navigateur.

Pour en savoir plus Get Add-ons in Firefox 3 de Madhava Enros.

Marque-pages

Firefox 3

Firefox 3 introduit de nouvelles fonctionnalités pour les marque-pages qui les rend beaucoup plus faciles à utiliser, plus utiles en général et beaucoup plus utiles pour les cancres de l’organisation. Les trois principales fonctionnalités sont les étoiles de marque-pages, les tags de marque-pages et les dossiers de marque-pages intelligents.

Les étoiles sont une façon facile et rapide de marquer une page en un simple clic. Les tags sont une façon d’ajouter "plus" d’informations à un marque-page, ce qui vous permet de les organiser de manière beaucoup plus flexible qu’avec les dossiers à l’ancienne. Les dossiers intelligents sont les "recherches sauvegardées" qui sont automatiquement mis à jour quand vous ajoutez de nouveaux items qui correspondent à cette recherche dans vos marque-pages.

Pour en savoir plus Firefox 3: Bookmarks de Deb Richardson.

Feuilles de style (CSS)

Firefox 3

Un grand nombre d’améliorations pour les CSS ont été apportées à Firefox 3 dont le support de : inline-block et inline-table, font-size-adjust sur toutes les plate-formes, la pseudo-classe :default, les soft-hyphen HTML (­) (barre de césure semi-automatique), la propriété ime-mode, la valeur pre-wrap de l’attibut white-space, ainsi que la mise à jour dynamique des sélecteurs tels :first-child, :only-child, :last-child et :empty. Le Mozilla Developer Center a une liste complète et une documentation pour tous les changements de CSS de Firefox 3, que vous trouverez ici : CSS improvements in Firefox 3.

Pour en savoir plus Some new CSS features in Firefox 3 de David Baron.

Support des profils de couleurs

Firefox 3

Firefox 2 n’inclut pas le support des profils de couleurs, donc le navigateur interprète les couleurs du mieux qu’il peut, sans adaptations spéciales selon le système ou les profils de couleurs personnalisés. Firefox 3 supporte parfaitement les profils de couleurs, ce qui donne une gamme de couleurs plus riche et plus vivante affichée par le navigateur. Toutefois, pour nombre de raisons, le support des profils de couleurs est désactivé par défaut, il doit être activé dans les préférences du navigateur. Il est probable que dans une future version de Firefox, cette fonctionnalité sera activée par défaut, ce qui devrait faire plaisir à tous les photographes et graphistes.

Pour en savoir plus Firefox 3: Color profile support de Deb Richardson.

Gestionnaire de téléchargements

Firefox 3

Le gestionnaire de téléchargements a pas mal changé pour Firefox 3 et peut maintenant, comme on nous l’a souvent réclamé, mettre les téléchargements en pause et les reprendre, manuellement ou automatiquement. Parmi les autres changements, on note l’ajout d’un indicateur de statut de téléchargement dans la barre de statut en bas de fenêtre, la possibilité de faire une recherche dans les fichiers téléchargés, un affichage amélioré des fichiers qui inclut des informations plus détaillées et la possibilité de retourner sur la page originale du téléchargement par un clic droit sur le fichier dans le gestionnaire de téléchargements.

Pour en savoir plus Download Manager in Firefox 3 de Madhava Enros.

Rendu des polices et des textes

Firefox 3

Lorsque les développeurs de Mozilla ont décidé d’incorporer le sous-système Cairo et de repartir de zéro pour une nouvelle couche graphique, ils ont aussi décidé de retravailler complètement le système qui affiche le texte dans le navigateur. Le résultat est que Firefox 3 supporte mieux le crénage des polices, les ligatures, les textes internationaux, les ligatures partielles, les indices pour afficher les caractères, l’anti-crénelage, les types et la sélection de polices. Firefox 3 représente un énorme pas en avant dans le support des polices et le rendu des textes et les développeurs de Mozilla travaillent déjà sur de nouvelles améliorations pour les versions futures.

Pour en savoir plus Firefox 3: Fonts and text de Stuart Parmenter et Deb Richardson.

Zoom plein écran

Firefox 3

Le zoom a été complètement retravaillé pour Firefox 3 et inclut maintenant à la fois le zoom plein écran et le zoom texte seulement.

Le zoom plein écran agrandit à l’échelle la mise en page et la structure de la page tout en permettant de garder parfaitement le contrôle sur la taille du contenu affiché. Par contre, le zoom uniquement sur le texte laisse les images et la mise en page telles quelles.

Une fonctionnalité nouvelle et extrêmement utile du zoom de page est que Firefox garde maintenant automatiquement en mémoire le niveau de zoom que vous avez réglé site par site. Une fois que vous agrandissez (ou que vous réduisez) une page d’un site, Firefox s’en rappellera et restaurera ce niveau de zoom la prochaine fois que vous vous rendrez sur toute page qui fait partie de ce site.

Pour en savoir plus Full Page Zoom de Seth Bindernagel.

Historique

Firefox 3

Firefox 3 rend l’historique du navigateur incroyablement utile. Non seulement l’historique est une source essentielle d’information pour la nouvelle barre de navigation intelligente, mais il a été amélioré de plusieurs autres façons. L’historique garde maintenant les favicons des sites (des petits logos identifiants) ainsi que les autres données de localisation, pour rendre beaucoup plus aisées la recherche et l’identification des entrées de l’historique. Le panneau d’historique et le menu ont aussi été modifiés et une toute nouvelle bibliothèque d’historique a été ajoutée à la bibliothèque de Firefox (autrefois le gestionnaire de marque-pages). Dans l’ensemble, Firefox 3 a fait passer l’historique d’occasionnellement utile à absolument essentiel dans l’usage quotidien du navigateur.

Pour en savoir plus Firefox 3: History de Deb Richardson.

Canvas HTML

Firefox 3

L’implémentation du canvas HTML de Firefox 3 a été améliorée et comprend maintenant une interface expérimentale d’affichage du texte. Cette interface est décrite en détail dans l’article Dessiner avec canvas du Mozilla Developer Center (MDC). Une autre nouveauté est le support des méthodes de transformation transform() et setTransform() dont la documentation fait partie du fantastique Tutoriel canvas du MDC. La performance en deux dimensions de canvas a également été améliorée, le résultat est plus rapide sur toutes les plate-formes.

En voici deux excellents démonstrations : John Resig’s Processing.js et Aza Raskin’s Algorithm Ink.

Pour en savoir plus HTML Canvas in Firefox 3 de Vlad Vukicevic.

Support UTF-8 dans la barre de navigation

Firefox 3

Ceux qui utilisent principalement le web US-ASCII ne remarqueront peut-être pas un des gros changements de la barre de navigation de Firefox 3 : le support multi-octets de l’UTF-8. C’est une très grande victoire en termes d’accessibilité, parce que les URI en langue non-ASCII étaient du code machine illisible dans Firefox 2, alors que maintenant dans Firefox 3 ils sont interprétés comme des polices lisibles.

Pour en savoir plus Firefox 3: UTF-8 support in location bar de Gen Kenai.

Protection contre les malwares

Firefox 3

Les "malwares" sont notre appellation pour les sites web qui essaient d’installer des logiciels non souhaités ou encore faire des choses non autorisées sur votre ordinateur. Firefox 3 garde une trace de tous les sites sur lesquels ont été vus des malwares et vous protège en les bloquant avant même que les pages ne soient chargées pour s’assurer que votre ordinateur ne courre jamais un risque. Vous pouvez ignorer les avertissements si vous le voulez, c’est votre navigateur, après tout, mais nous espérons que cette sécurité supplémentaire aidera à protéger les utilisateurs et à rendre le Web plus sûr pour tous.

Pour en savoir plus Mal-what? Firefox 3 vs. Bad People de Johnathan Nightingale.

Interface microformats

Firefox 3

Les microformats sont des formats simples, avec des données ouvertes, construits sur des standards existants. Firefox 3 inclut une nouvelle interface de microformats (API) qui peut être utilisée pour construire des greffons, mais sinon ils ne sont pas montrés dans l’interface utilisateur de Firefox 3.

Pour en savoir plus Use the new microformats API in Firefox 3 extensions du site d’IBM et Where are the microformats in Firefox 3? de Mike Kaply.

Support des applications web hors connexion

Firefox 3

Firefox 3 implémente des événements online et offline selon la spécification 1.0 des applications Web WHATWG. Cela signifie que les développeurs Web peuvent créer de nouvelles applications Web qui fonctionneront dans Firefox même quand l’ordinateur n’est pas connecté. Dans le mode "offline", les données d’une application Web sont stockées localement sur votre ordinateur qui est ensuite synchronisé avec le serveur quand la connexion est rétablie.

Pour en savoir plus Online and offline events, Offline resources in Firefox et Firefox 3: Offline App Demo de Mark Finkle et Offline Web Applications de Robert O’Callahan.

Gestionnaire de mots de passe

Firefox 3

Dans Firefox 3, les fonctionnalités du gestionnaire de mots de passe sont significativement améliorées et beaucoup mieux pensées. La boite de dialogue qui vous demande si vous voulez que Firefox sauvegarde un mot de passe est complètement remplacée, au lieu d’un pop-up auquel vous êtes forcé(e) de répondre avant que le login ait réussi, Firefox 3 donne le choix d’enregistrer un mot de passe donné grâce à une barre d’information qui se déroule depuis le haut de l’écran après que vous ayez entré votre mot de passe. Cette barre d’information n’est pas modale, vous pouvez donc continuer à utiliser le web normalement sans avoir à la supprimer préalablement. Cette barre restera jusqu’à ce que vous lui disiez que faire ou que vous quittiez le site sur lequel vous êtes.

En plus, le gestionnaire de mots de passe vous offre la possibilité de filtrer et de rechercher ce qui rend significativement plus facile de trouver et de gérer les mots de passe pour des sites particuliers. Ces changements sont relativement subtils, mais si vous avez des centaines de mots de passe stockés au bout du compte ces petits changements peuvent faire une énorme différence.

Pour en savoir plus Firefox 3: Password Management de Deb Richardson.

Améliorations de performance

Firefox 3

Firefox 3 est la version la plus rapide et la plus légère de Firefox à ce jour. Les tests de vitesse montrent une amélioration d’un facteur 2 à 4 par rapport à Firefox 2 et d’un facteur 9 par rapport à Internet Explorer 7. Les tests d’utilisation mémoire montrent que Firefox est 2 fois plus efficace que Firefox 2 et 4,7 fois plus efficace que IE7. L’accent a vraiment été mis sur les performances pour cette version et d’incroyables efforts ont été consacrés à l’obtention de ces chiffres.

Pour en savoir plus Firefox 3 Memory Usage de Stuart Parmenter.

Protection contre le phishing

Firefox 3

En plus de la nouvelle protection contre les malwares qui a été ajoutée à cette version, Firefox 3 protège également mieux contre le phishing. Les sites identifiés comme phishing sont maintenant bloqués tout de suite, avant même que les pages ne soient chargées, pour que votre navigateur ne soit jamais en danger. Firefox 2 chargeait la page, mais vous prévenait que c’était un site identifié comme dangereux en le mettant en gris et en affichant un message d’avertissement. La méthode de Firefox 3, qui correspond au comportement de protection contre les malwares, est plus sûre et vous expose à globalement moins de risques.

Pour en savoir plus Mal-what? Firefox 3 vs. Bad People de Johnathan Nightingale.

Plugins

Firefox 3

Les plugins sont de petits programmes de tierce-parties qui peuvent être ajoutés à Firefox pour gérer du contenu que Firefox ne gère pas lui-même. Sans le plugin Flash, par exemple, vous ne pourriez pas regarder des vidéos de YouTube. Firefox 3 propose une nouvelle fonctionnalité faisant partie du gestionnaire de modules complémentaires remanié que vous pouvez utiliser pour voir, activer et désactiver tout plugin que vous avez installé. Vous pouvez aussi utiliser l’affichage des plugins pour visiter la page d’origine du plugin (si elle est spécifiée) en faisant un clic droit sur le nom du plugin et en sélectionnant "Visiter la page Web".

De la même façon que d’autres greffons de Firefox 3, si un plugin est détecté comme contenant une vulnérabilité, Firefox le désactivera automatiquement et vous dira où obtenir une version à jour. C’est une amélioration de sécurité significative pour Firefox qui auparavant n’avait aucun moyen pour vous dire que vous aviez installé des plugins dangereux.

Pour en savoir plus Firefox 3: Plugins de Deb Richardson.

Bouton d’identification de site

Firefox 3

S’assurer que les utilisateurs sont en sécurité, à l’abri et protégés lorqu’ils naviguent sur le web est l’un des plus grands défis pour les concepteurs de navigateurs. Firefox 3 présente une nouvelle fonctionnalité de sécurité extrêmement importante, connue sous le nom de bouton d’identification de site. Ce bouton remplace et s’appuie sur l’omniprésente icône de "cadenas" qui était depuis si longtemps le premier indicateur de sécurité utilisé par les navigateurs. Plutôt que d’afficher simplement un petit cadenas quelque part, Firefox trouve tout ce qu’il peut sur le site que vous visitez et rend ces informations facilement accessibles grâce à un bouton à l’extrêmité gauche de la barre de navigation.

Firefox 3

Le bouton peut être dans une des trois couleurs – gris, bleu ou vert – et affiche le nouveau message d’identification de site quand on clique. Le message inclut une icône correspondante "Passport Officer" en gris, bleu ou vert et affiche un sommaire des informations disponibles sur l’identité du site. Maintenant, au lieu d’avoir un seul indicateur de l’état de cryptage (le cadenas), Firefox 3 vous fournit beaucoup plus de renseignements sur un large panel de niveaux de sécurité et de situations.

Pour en savoir plus Firefox 3: Site Identification button de Deb Richardson.

Barre d’adresse intelligente

Firefox 3

Dans Firefox 3 la barre d’adresse a été complètement refondue de manière extrêmement excitante. Surnommée affectueusement "AwesomeBar" (NdT : "Barre Géniale"), la nouvelle barre d’adresse intelligente vous laisse utiliser le champ d’URL de votre navigateur pour faire une recherche sur un mot clé dans votre historique et vos marque-pages. Vous n’avez plus à vous souvenir du nom de domaine de la page que vous cherchez, la barre d’adresse intelligente affichera les URL, les titres de pages et les tags de vos marque-pages et de votre historique correspondants à ce que vous tapez (même en plusieurs mots !) et trie les résultats selon un algorithme qui combine la fréquence et la nouveauté.

Les résultats montrent également les favicons des pages, les titres en entier, les URL et si vous avez marqué ou tagué le site précédemment. Alors que le passage de Firefox 2 à Firefox 3 peut être un petit peu dérangeant pour certains, une fois que vous aurez utilisé la barre d’adresse intelligente un moment vous vous demanderez comment vous faisiez pour vivre sans.

Pour en savoir plus AwesomeBar is awesome de Deb Richardson ainsi que ce petit screencast de Mike Beltzner.

Onglets

Firefox 3

Les onglets n’ont pas tant changé que ça entre Firefox 2 et 3 sauf en ce qui concerne l’ajout de nouvelles animations de défilement doux. Lorsque vous faisiez défiler votre barre d’onglets dans Firefox 2, les onglets changeaient un à un. Cela rendait le défilement un petit peu haché et brouillon. Avec le défilement doux, il est beaucoup plus facile de comprendre le mouvement et où les onglets vont. Cela se voit très clairement avec un film de démonstration, j’en ai donc créé un rapide, que vous pouvez voir ici : Smooth tab scrolling (.swf).

Thèmes

Firefox 3

Un des premiers buts du rafraîchissement visuel de Firefox 3 était de mieux intégrer le navigateur sur chaque plate-forme, tout en conservant une identité visuelle et une présence uniques. Firefox 2 ressemblait plus ou moins à la même chose sous Windows, Mac et Linux, mais ce n’est pas le cas de Firefox 3. Il y a quatre nouveaux thèmes distincts pour Firefox 3 – un pour Linux, Mac OS X, Windows XP et Windows Vista – et le changement touche chaque aspect de l’application. Chaque bouton, fenêtre, onglet, icone et boite de dialogue s’intègre maintenant à la plate-forme native, ce qui donne l’impression que Firefox fait naturellement partie de l’environnement de votre ordinateur.

Pour en savoir plus Firefox 3 Themes de Alex Faaborg et Firefox 3 for theme developers de Gavin Sharp..

Flux vidéo et audio

Firefox 3

Firefox 3 comprend une page améliorée de prévisualisation de flux qui détecte et affiche maintenant le contexte à côté des entrées de blog associées. De plus, Firefox 3 peut associer les podcasts vidéo avec une application, les podcasts audio avec une autre et tous les autres types de flux avec une troisième. Ces modifications sont relativement subtiles, mais fantastiquement utiles une fois que vous commencez à en tirer avantage.

Pour en savoir plus Firefox 3 and enclosures de Will Guaraldi.

Support des contrôles parentaux de Vista

Firefox 3

Windows Vista inclut des contrôles parentaux qui vous aident à gérer ce que vos enfants ont le droit de faire sur l’ordinateur. Firefox 3 inclut le support de ces contrôles parentaux, le gestionnaire de téléchargements est informé des situations où le contenu est bloqué par des proxys et les téléchargements bloqués déclenchent maintenant les bons messages de l’interface pour indiquer ce qui s’est produit. Cette fonctionnalité n’est disponible que sur la plate-forme Vista et sera développée et améliorée dans les futures versions de Firefox.

Pour en savoir plus Firefox 3: Parental controls de Jim Mathies et Mark Finkle.

Gestion des protocoles par des applications web

Firefox 3

La gestion des protocoles par des applications web est une nouvelle fonctionnalité de Firefox 3 qui donne plus de puissance aux applications web. Lorsque vous cliquez sur un liens avec un protocole spécifique Firefox peut maintenant envoyer les informations de ce lien à une application Web définie si cette application web dispose de cette fonctionnalité. Par exemple, les liens "mailto:" peuvent maintenant être gérées par une application web comme Yahoo! mail à la place du client de messagerie par défaut de votre ordinateur. Parmi d’autres protocoles actuellement supportés, on trouve "webcal:", "tel:" et "fax:".

Les développeurs qui sont intéressés par l’ajout du support de protocoles par des applications web devraient lire l’article Gestionnaires de protocoles web du Mozilla Developer Center.

Pour en savoir plus Firefox 3: Web protocol handlers de Mark Finkle.

Conclusion

Et voilà, un large tour du propriétaire (en aucun cas exhaustif) des nouvelles fonctionnalités et des améliorations de Firefox 3, des gestionnaires de modules complémentaires à la gestion de protocoles par des applications Web. Presque toutes les parties du navigateur ont été améliorées d’une manière ou d’une autre.

Firefox 3 a été développé sur approximativement trois ans en définitive et des milliers de développeurs, de designers, de localisateurs, de testeurs, de marketeurs et d’auteurs de documentation y ont contribué autour du monde. Le navigateur Firefox est produit par une des plus grandes communautés open source du monde et nous en sommes tous extrêmement fiers et enthousiastes d’enfin le mettre entre les mains de millions de gens.

Si vous ne l’avez pas encore fait vous devriez aller sur le site du Firefox Download Day pour aider à établir un nouveau record du monde Guinness. Une fois que c’est fait, rendez-vous sur le Mozilla Party Central pour trouver ou organiser un événement. Nous espérons que vous nous rejoindrez tous pour aider à fêter la sortie du meilleur Firefox de tous les temps.

Cet article (et ses copies d’écran) sont sous licence Creative Commons By-Sa.

Firefox 3 - Download Day

Cette dernière illustration est extraite de l’opération Download Day 2008 qui vise lors de la sortie de Firefox 3 à établir un nouveau record du monde Guinness du logiciel le plus téléchargé en 24h. J’avoue ne pas être un grand fan de ce type de marketing à l’américaine. Par contre parcourir la carte du monde de ceux qui se sont déjà enregistrés pour participer a quelques chose de fascinant. Ainsi ils sont déjà 61 au Tadjikistan. United Colors of a Free Software World en quelque sorte…




Microsoft Office 2007 désormais gratuite pour tous les enseignants

Copie d'écran - OfficePourLesEnseignants.frIl fallait s’y attendre, la suite bureautique propriétaire Office 2007 de Microsoft est désormais proposé gratuitement à tous les enseignants (ils ne disent pas gratuit mais téléchargeable sans frais ou accessible à tous mais c’est du pareil au même).

C’est annoncé en Une du Café Pédagogique dont j’ai déjà eu l’occasion de pointer les relations plus qu’étroites avec Microsoft.

Du coup sur le très ambitieux site de l’opération on apprend, entre autres choses intéressantes, qu’un forum dédié sera hébergé par le Café Pédagogique.

Il n’y a pour le moment que deux messages d’ouverture et de bienvenue sur ce forum. Ils ont été rédigés par un membre fondateur de l’association Projetice dont, désolé pour la répétition, j’ai déjà eu l’occasion de pointer les relations plus qu’étroites avec Microsoft.

Il n’y a pas à dire ils sont bien organisés…

« Que cache une offre aussi importante ? » demande le Café Pédagogique à Eric le Marois, Directeur Education & Recherche chez Microsoft France. Réponse de l’intéressé : « Rien ».

Bon, je retourne en cours (en salle informatique pour être plus précis, équipée de la suite bureautique libre OpenOffice.org pour être encore plus précis) et m’en irai poster un billet plus complet quand la cloche aura sonné.




25 (bonnes) raisons de passer à Linux

Adpowers - CC byVous souhaitez convaincre votre hiérarchie, votre direction, voire votre conjoint de migrer vers GNU/Linux ? Rédigé il y a plus de deux ans par le Bellevue Linux Users Group (Seattle), ce petit inventaire vous sera peut-être utile pour fourbir quelques arguments bien sentis[1].

Les 22 trucs cools que l’on peut faire sous Linux mais pas sous Windows ou Mac avaient fait jaser dans les chaumières (comprendre dans les commentaires). En ira-t-il de même cette fois-ci ?

25 raisons de migrer sous Linux

25 Reasons to Convert to Linux

Janvier 2006 – The Linux Information Project
(Traduction Framalang : Don Rico, Daria et Olivier)

Partout dans le monde, des entreprises, des institutions scolaires ou universitaires, des agences gouvernementales et d’autres organisations abandonnent[2] de plus en plus massivement leur système d’exploitation Microsoft Windows et le remplacent par Linux. De la même façon, elles abandonnent des applications propriétaires et commerciales pour des logiciels libres (également connus sous le nom de logiciels open-source). Il existe au moins 25 raisons à ce mouvement, dont nous allons dresser la liste ici.

1. Étant enregistré sous une licence logicielle libre[3], Linux (ainsi que d’autres logiciels libres) peut être obtenu gratuitement. On peut télécharger gratuitement une distribution Linux par Internet et l’on peut l’acquérir sous forme de CD ou de boîte pour une somme modique. On peut installer sa copie du logiciel sur autant de postes qu’on le souhaite et ce sans aucune restriction. Voilà qui constitue une immense différence avec Microsoft Windows, qui coûte au bas mot 100€ par ordinateur.

2. Linux est aussi un logiciel libre dans le sens où quiconque peut le modifier, y compris son code source, comme bon lui semble. Si les versions modifiées ne sont pas redistribuées (par exemple données gratuitement ou commercialisées auprès du grand public), elles peuvent rester secrètes. La différence est là aussi énorme avec Microsoft Windows, qu’il est généralement interdit de modifier. Le code source constitue la version originale d’un programme tel qu’il a été écrit par un programmeur à l’aide d’un langage de programmation, avant d’être compilé de sorte que ses instructions puissent être comprises directement par le processeur d’un ordinateur ; la plupart du temps, il faut accéder au code source pour apporter des modifications à un programme. La possibilité de bidouiller et de modifier en toute liberté le code source, et de le faire sans être tenu de dévoiler ses modifications, a été un élément de choix très important pour de nombreuses organisations d’envergure[4].

3. Un support de qualité pour Linux est disponible gratuitement sur Internet, notamment par le biais de groupes de diffusion ou de forums. Certains considèrent que ce support est au moins aussi performant que celui fourni pour des systèmes propriétaires (c’est-à-dire commerciaux) moyennant finance. On peut aussi obtenir un support payant pour Linux si on le désire. Parmi les types de support dont on peut avoir besoin pour un système d’exploitation, on peut trouver l’aide à la personnalisation, l’assistance pour l’installation de nouveaux programmes, l’installation de mises à jour pour se préserver des nouvelles menaces de sécurité ou corriger les bogues récemment découverts (par exemple des failles). Par chance, ces deux derniers cas de figure sont relativement peu fréquents pour un système Linux.

4. Le risque que le support pour Linux soit interrompu à l’avenir, en raison d’un abandon prévu de son développement ou toute autre raison, est très faible, car son code source sera toujours disponible pour qui le souhaite, y compris ceux qui proposent un support gratuit via Internet et les entreprises qui le fournissent contre paiement. À l’opposé, avec Microsoft Windows et d’autres logiciels propriétaires pour lesquels le code source est la plupart du temps gardé secret, il devient difficile d’obtenir de l’assistance (d’un point de vue à la fois technique et légal) si le développeur décide de ne plus la fournir (par exemple pour forcer les utilisateurs à payer la mise à jour vers une version plus récente).

5. Il n’est pas à craindre que Linux devienne un jour complètement obsolète, de façon planifiée ou non, pour la simple raison que l’architecture UNIX sur laquelle il est basé est mise à l’épreuve et fignolée depuis plus de trente-cinq ans et qu’elle s’est révélée extrêmement performante, robuste et sûre. Son amélioration se poursuit à une cadence accrue, mais les nouvelles versions restent quoi qu’il arrive compatibles avec l’architecture UNIX qui constitue leurs fondations.

6. Les utilisateurs de Linux ne sont jamais poussés vers des mises à jour forcées[5], car les versions antérieures bénéficient toujours d’un support (par exemple, le développement de nouveaux correctifs de sécurité et de pilotes pour le matériel) et parce que les nouvelles versions, si on souhaite les acquérir, sont disponibles gratuitement (comme la plupart des logiciels libres) et offrent par essence une compatibilité élevée avec les précédentes. Les développeurs de logiciels propriétaires, en revanche, sont incités par de fortes motivations financières à pratiquer l’obsolescence planifiée, de façon à pousser les utilisateurs de versions antérieures à dépenser de l’argent pour acheter ou louer les nouvelles versions.

7. Lorsqu’un utilisateur décide de passer à une version plus récente de Linux, il ne devra payer aucun frais de licence et n’aura rien à dépenser en logiciels s’il choisit une distribution (version) gratuite. En outre, les conversions ou modifications d’un programme donné, l’acquisition de nouveau matériel ou autres dépenses induites par la mise à jour sont également minimes, grâce à la compatibilité avec les versions antérieures.

8. Aucun équipement onéreux n’est requis pour passer d’une version de Linux à une autre. Dans une entreprise équipée de centaines ou de milliers d’ordinateurs, il peut être nécessaire d’employer un équipe entière à temps plein pour s’assurer que tous les postes utilisés sont en régularité avec les termes complexes des CLUF (contrat de licence de l’utilisateur final) de Microsoft Windows, Microsoft Office et autres logiciels propriétaires. Qui plus est, pour les utilisateurs de Linux, il ne plane aucune menace d’audit par la BSA (Business Software Alliance)[6], pouvant déboucher sur des amendes lourdes pour des infractions mineures aux licences.

9. Linux offre une sécurité supérieure, à savoir un taux très faible d’infection par virus, chevaux de Troie, vers, espiogiciels et autres programmes malveillants, et ce parce que le système UNIX et tous ses dérivés (et parmi eux Linux) ont été conçus depuis leurs fondations en prenant en compte la sécurité, au lieu d’y ajouter après coup des mesurettes de sécurité. Par exemple, les utilisateurs ne se connectent pas à leur système en tant qu’utilisateur root (c’est-à-dire en tant qu’administrateur), protégeant ainsi les fichiers clés du système même en cas d’intrusion par un programme malveillant. Un puissant pare-feu est également intégré dans les distributions majeures et activé par défaut. Autre facteur important : l’accès libre au code source, qui permet à des milliers de personnes de par le monde d’y rechercher des failles de sécurité et de les combler[7].

10. Linux est très résistant aux crashes système et nécessite rarement un redémarrage. C’est là un atout essentiel pour les grosses organisations, pour lesquelles quelques minutes de panne seulement peuvent se traduire par des pertes financières substantielles. Linux a été intégralement bâti pour être un système d’exploitation extrêmement robuste et stable, bénéficiant de l’expérience acquise en ce domaine en plus de 35 ans de développement des systèmes d’exploitation de base UNIX.

11. Bien que les applications pour Linux ne soient pas aussi nombreuses et variées que celles disponibles pour les systèmes d’exploitation Microsoft Windows, il en existe déjà une vaste palette, et le choix continue de croître rapidement, car de plus en plus de développeurs conçoivent des programmes pour Linux. La plupart des applications Linux sont aussi des logiciels libres et gratuits (y compris la majorité des plus populaires) et nombre d’entre elles offrent des performances égales ou supérieures aux applications équivalentes sous MS Windows. D’ailleurs, les utilisateurs se rendent souvent compte que les applications dont ils sont besoin sont disponibles gratuitement sur Internet et qu’il ne leur est plus nécessaire d’acheter de logiciels propriétaires commerciaux.

12. Il existe un vaste choix de distributions Linux (plusieurs centaines), chacune possédant ses caractéristiques propres, mais d’ordre général toutes compatibles les unes avec les autres, ce qui permet aux utilisateurs de choisir les versions les mieux adaptées à leurs besoins. Cela signifie aussi que si une société proposant une distribution Linux venait à cesser ses activités, il resterait toujours un grand nombre de solutions de remplacement. Qui plus est, cette abondance de distributions favorise une émulation saine entre elles, ce qui contribue à l’amélioration constante de la qualité et des performances de Linux. Si l’on peut se sentir perdu face à une telle abondance, il est cependant difficile de se tromper en choisissant une des distributions les plus populaires, telles que RedHat ou SuSE.

13. Linux offre une grande souplesse de configuration : il est très facile de le personnaliser abondamment, et ce sans avoir à en modifier le code source. Par exemple, rien n’est plus simple que de configurer Linux au cours de l’installation d’une distribution afin de l’optimiser pour une utilisation en tant que poste de travail, sur un ordinateur de bureau, sur un ordinateur portable, un serveur Web, un serveur de base de données ou un routeur. De la même manière, l’apparence et le comportement du bureau, y compris les icônes et les menus, peuvent être configurés presque à l’infini, selon les goûts ou les besoins de l’utilisateur. On peut même lui donner l’apparence de Microsoft Windows. Si cela ne suffisait pas, la possibilité d’accéder librement au code source, de le modifier et de le recompiler, permet une souplesse de configuration quasi illimitée.

14. Linux et d’autres logiciels libres utilisent des formats de fichiers appelés formats ouverts. Parmi eux, il existe des formats pour le traitement de texte, les feuilles de calcul et d’autres types de fichiers conformes aux standards collectifs, lesquels peuvent être utilisés par tout développeur de logiciel pour créer des programmes compatibles, contrairement aux formats fermés généralement pris en charge par les logiciels propriétaires. Cela a l’avantage d’éliminer le problème de la dépendance aux standards propriétaires, laquelle engendre des difficultés et des coûts supplémentaires pour passer à un autre logiciel. Grâce à eux, l’utilisateur a donc la maîtrise complète de ses données, particulièrement dans le cas de figure où le développeur ayant créé le logiciel cesserait son activité ou interromprait le support de ses anciens logiciels.

15. De manière générale, Linux est plus rapide que ses concurrents à configuration matérielle égale, et ce grâce à une optimisation accrue de son code source, notamment en supprimant les lignes de code superflues.

16. Linux offre une grande compatibilté avec les autres systèmes d’exploitation. Par exemple, il peut lire, écrire, copier, effacer et manipuler les données présentes sur les partitions Windows d’un même disque dur (DD), se comporter comme un serveur Windows pour un réseau comprenant des postes Windows, formater des disques devant être utilisés sous Windows et même, si nécessaire, faire fonctionner des programmes Windows directement. À l’inverse, les systèmes d’exploitation Microsoft Windows sont incapables d’accéder aux partitions des DD contenant d’autres OS, ou de formater un disque pour d’autres systèmes d’exploitation, etc.

17. Linux et les logiciels libres respectent de fortes exigences éthiques, en grande partie en conséquence du caractère très ouvert de leur processus de développement et de la disponibilité de leur code source. Linux n’a jamais été condamné pour violation d’une loi anti-trust ni aucune autre infraction et n’a jamais dû payer d’amende pour la reproduction illégale d’une technologie développée par une autre entreprise. Les lois anti-trust découlent de la politique gouvernementale visant à réguler ou à briser les situations monopolistiques de façon à favoriser la libre concurrence et récolter les dividendes qu’une telle concurrence peut être bénéfique à l’économie et à la société dans son ensemble.

18. Linux réduit la nécessité de mettre à niveau ou de remplacer son matériel pour passer à une version plus récente, et ce parce que son code est aussi compact qu’efficace, permettant ainsi un fonctionnement performant sur des ordinateurs anciens trop peu puissants pour les dernières versions de Microsoft Windows.

19. Linux fonctionne sur une grande variété de plateformes (c’est-à-dire de processeurs et de types de systèmes), au lieu d’être limité aux processeurs et aux ordinateurs compatibles Intel. Il s’adapte parfaitement et convient à une utilisation sur une vaste palette d’équipements, allant des super-calculateurs aux robots industriels, du matériel médical électronique aux téléphones cellulaires (Linux peut même fonctionner sur une montre de poignet).

20. Linux est un choix plus judicieux pour une utilisation au sein des institutions scolaires, et ce pour un certain nombre de raisons. En particulier, le fait que les distributions Linux ne recèlent aucun secret (tout le contraire des logiciels propriétaires), ce qui donne aux étudiants la possibilié d’étudier comment fonctionnent vraiment les ordinateurs au lieu de se contenter d’apprendre à s’en servir. De nombreux enseignants et formateurs sont convaincus qu’il est bien plus important pour d’étudier les fondamentaux de l’informatique que de se former à l’utilisation d’applications spécifiques (telles que Microsoft Word ou Microsoft PowerPoint). Pourquoi ? Parce que les fondamentaux des sciences informatiques seront encore valables dans de nombreuses années, alors que les programmes à usage spécifique, particulièrment les logiciels propriétaires non conformes au standards collectifs, sont soumis à des modifications permanentes et que la plupart risquent de devenir obsolètes dans quelques années[8].

21. Pour les agences gouvernementales, Linux et les logiciels libres permettent la transparence des données, car ils les stockent sous des formats conformes aux standards collectifs. Cela s’oppose aux formats fermés propriétaires employés par les logiciels commerciaux. Cette transparence est primordiale pour le bon fonctionnement et la pérénité d’une démocratie efficace. Conserver des données non confidentielles sous des formats conformes aux standards permet à quiconque le souhaite d’y accéder sans devoir acquérir de coûteux logiciels propriétaires. En outre, stocker des données secrètes et confidentielles sous des formats conformes aux standards est généralement considéré comme plus sûr que de les conserver sous des formats propriétaires.

22. Avec Linux et les logiciels libres, l’existence de portes dérobées n’est quasiment pas à craindre, en grande partie parce que leur code source peut être examiné. Une porte dérobée est une méthode frauduleuse employée pour obtenir à distance l’accès à un ordinateur. De nombreux gouvernements et entreprises craignent (souvent à juste titre) que des portes dérobées aient été introduites dans des logiciels propriétaires, permettant ainsi au développeur du logiciel et aux agences d’autres gouvernements de fouiner dans leurs données les plus confidentielles.

23. Utiliser et promouvoir Linux contribue à entretenir une diversité saine et une concurrence accrue dans l’industrie des logiciels. Cette concurrence encourage les avancées technologiques, l’amélioration des performances et la baisse des coûts des logiciels libres comme des logiciels propriétaires. Les sciences économiques et des centaines d’années d’expérience empirique montrent clairement que les monopoles ont peu de raisons d’innover, ont tendance à fabriquer des produits de mauvaise qualité, à pratiquer des prix abusifs et qu’ils tendent à corrompre le système politique.

24. Linux et les logiciels libres, en plus d’avoir rattrapé – et dans certains cas surpassé – leurs équivalents propriétaires, se développent à une cadence plus soutenue[9]. Cette tendance ira croissant à mesure que la demande pour ces logiciels augmentera et que particuliers et organisations s’impliqueront de façon plus active dans leur développement.

25. Linux et les logiciels libres offrent la possibilité aux utilisateurs de contribuer à l’avancée de la technologie logicielle, car le code source est accessible à tous et peut être étudié, amélioré, enrichi et redistribué. C’est une démarche fort répandue et l’exemple le plus connu de contribution par une entreprise est celui d’IBM. En plus d’apporter leur pierre à l’édifice de la communauté du logiciel et de constituer un geste bénéfique en soi, ces contributions peuvent avoir des retombées très positives sur l’image de l’entreprise.

26. Il existe en réalité plus de 25 raisons pour que les entreprises du monde entier se convertissent à Linux et aux logiciels libres. La vingt-sixième pourrait être, par exemple, qu’avec Linux, contrairement aux systèmes d’exploitation Microsoft Windows, il est inutile de défragmenter les DD. La fragmentation, la dispersion des données à des emplacements non contigus sur les disques durs, peut affecter l’efficacité du stockage des données et ralentir le fonctionnement de l’ordinateur. Défragmenter n’a rien de difficile, mais devoir le faire régulièrement peut se révéler pénible, alors qu’il s’agit d’une opération inutile sur un système d’exploitation bien conçu.

Il existe cependant plusieurs cas de figure dans lesquels les entreprises ou d’autres organisations pourraient au contraire profiter d’abandonner leurs systèmes d’exploitation Linux pour passer à Microsoft Windows :

1. Une organisation qui réduirait ses effectifs et possèderait déjà des licences Microsoft Windows valides mais non utilisées devrait pouvoir réduire ses coûts en personnel en remplaçant ses experts Linux par des administrateurs Windows, ces derniers pouvant être engagés pour des salaires bien inférieurs à ceux des administrateurs Linux.

2. Si Microsoft proposait à une organisation une offre incitative à un coût extrêmement réduit, comprenant des licences (et des mises à jour) à long terme et à prix minime, de lui fournir du matériel neuf, des formations et du support gratuits, cette proposition pourrait se révéler des plus alléchantes. Cette proposition pourrait d’ailleurs profiter aux deux parties, grâce à la forte valeur publicitaire que pourrait récolter Microsoft si une entreprise migrait son parc informatique de Linux vers Windows.

Notes

[1] Crédit photo : Adpowers (Creative Commons By)

[2] Pour des liens vers des articles consacrés à de récentes conversions à Linux, voir Linux Success Stories, The Linux Information Project, Décembre 2005.

[3] Linux et la plupart des logiciels libres sont enregistrés sous la licence GNU General Public License (GPL). Cette licence, qui connaît un immense succès, a été spécialement conçue pour offrir autant de liberté que possible aux utilisateurs, tant du point de vue financier que celui de la souplesse d’utilisation. La GPL permet à tous d’accéder librement au code source des logiciels enregistrés sous cette licence dans le but de l’étudier, de l’utiliser, de le modifier, de l’enrichir et de le redistribuer à l’envi, en contrepartie d’un minimum de conditions exigeant qu’une copie du texte de la GPL soit incluse dans le logiciel et que le code source soit toujours accessible afin de permettre la redistribution des version modifiées. Il convient de préciser qu’il existe aussi des versions compilées de Linux payantes, ce qui est également permis par la GPL. Toutefois, ces distributions ne sont pas forcément meilleures que les versions gratuites. Les entreprises et autres organisations ont la possibilité de choisir entre une version gratuite ou payante et, s’ils optent pour la première, un grand choix de distributions s’offre à eux.

[4] C’est là une des raisons majeures pour laquelle Google a choisi Linux, d’après des sources internes.

[5] Les mises à jour forcées se produisent quand le développeur cesse le support d’une version précédente de son logiciel et que les patches de sécurité protégeant le système des virus et autres programmes malveillants les plus récents ne sont plus disponibles et que les pilotes pour le nouveau matériel ne sont plus développés. Par conséquent, de nombreux utilisateurs n’ont d’autre choix que d’acheter ou de louer la version la plus récente du logiciel. Cela peut se révéler très coûteux à cause des frais de licence et des autres prestations à régler au développeur ou au revendeur. S’ajoutent à ces coûts la nécessité fréquente de renouveler son matériel pour faire fonctionner correctement ces nouvelles versions du logiciel au code hypertrophié. En outre, installer le logiciel et résoudre les problèmes induits par cette mise à jour peut prendre beaucoup de temps aux administrateurs système et perturber la bonne marche de l’entreprise.

[6] La BSA est une organisation internationale très controversée créée à l’initiative des plus grands développeurs de logiciels propriétaires. Les CLUF obligatoires qui accompagnent ces logiciels donnent à la BSA le pouvoir de procéder à des audits surprise chez les utilisateurs et à leur imposer des amendes colossales en cas d’infraction aux licences.

[7] C’est le même principe qui est utilisé par le chiffrement asymétrique, qui est la forme de chiffrement de données la plus sûre. Et c’est à l’opposé des pratiques des éditeurs de logiciels propriétaires, qui tentent de garder le secret sur leur code source afin d’en dissimuler les failles de sécurité.

[8] Pour en savoir davantage sur les raisons qui font de Linux le choix idéal pour les institutions scolaires, se reporter à Linux and Education, The Linux Information Project, Mars 2004.

[9] On peut citer de nombreux exemples. Par exemple, Apache est le système de serveur le plus utilisé, qui héberge bien plus de sites Web que ses concurrents propriétaires. De la même façon, tout le monde s’accorde à reconnaître que le navigateur libre Firefox est bien plus performant (en termes de sécurité, d’ergonomie, etc.) que l’Internet Explorer de Microsoft. Internet Explorer a beau être distribué gratuitement, ce n’est pas un logiciel libre, parce que son code source n’est pas ouvert et qu’il est interdit de le modifier.




22 trucs cools que l’on peut faire sous Linux mais pas sous Windows ou Mac

Sur son blog, Matthew Helmke[1] a listé une vingtaine de choses sympas qui peuvent selon lui être réalisées si votre ordinateur est sous GNU/Linux mais pas si vous êtes sous Windows ou Mac.

Une manière de rechercher les avantages et les caractéristiques de Linux. Une manière aussi de rendre curieux voire de convaincre ceux qui n’y sont pas. Une manière enfin de poser la même question à ceux sous Linux qui passeront par ici et qui voudront bien compléter ou critiquer ce billet via les commentaires pour alimenter le débat 😉

Copie d'écran - Matthew Helmke

Quels est le truc le plus sympa qu’on peut faire avec Linux mais pas avec Windows ou un Mac ?

What is the coolest thing you can do using Linux that you can’t do with Windows or on a Mac?

Matthew Helmke – 2 février 2008

C’est une question qu’on m’a posée récemment. Comme je n’ai pas qu’une seule réponse, j’ai dressé une liste des trucs auxquels j’ai pensé et je l’ai mailée à mes amis… puis je me suis dit que je pourrais la publier ici et m’en servir de référence pour plus tard. Vous êtes libres de faire des ajouts à cette liste !

1. Mettre à jour légalement et sans avoir à payer.

2. Obtenir les dernières versions du système d’exploitation qui fonctionnent plus rapidement sans toucher au matériel.

3. Installer et exécuter facilement différentes interfaces graphiques si je n’aime pas la configuration par défaut.

4. Installer une vingtaine de programmes par une simple commande.

5. Avoir un système qui met à jour automatiquement les programmes déjà installés.

6. Installer la même copie de mon OS (Ubuntu) sur plusieurs machines sans me soucier des restrictions de licences ou de clés d’activation.

7. Distribuer des copies de mon système d’exploitation et des programmes qui tournent dessus sans violer aucune loi, gouvernementale, éthique ou morale, parce que tout a été prévu dans ce sens.

8. Avoir le contrôle total du matériel installé sur ma machine et savoir qu’il n’y a pas de porte dérobée dans mes logiciels, installés là par des éditeurs peu scrupuleux ou par le gouvernement.

9. Fonctionner sans utiliser d’anti-virus, de protection anti-adware ou spyware, ne pas avoir à redémarrer ma machine pendant des mois tout en recevant toujours les derniers correctifs de sécurité.

10. Fonctionner sans avoir à défragmenter mon disque dur, jamais !

11. Essayer des logiciels, décider qu’ils ne me plaisent pas, les désinstaller et savoir qu’ils ne laissent pas derrière eux des traces dans la base de registre, s’y accumuler et ralentir ma machine.

12. Pouvoir faire une énorme erreur qui nécessite la réinstallation complète de mon système et être capable de le faire en moins d’une heure, parce que j’ai mis toutes mes données sur une partiton séparée du système d’exploitation et des programmes.

13. Pouvoir démarrer mon système avec de supers effets, aussi sympa que ceux de Vista, sur une machine qui a 3 ans… en moins de 40 secondes, temps d’identification compris (nom d’utilisateur + mot de passe).

14. Etre capable de configurer tout ce que je veux, légalement, y compris mes programmes fétiches. Je peux même contacter les développeurs du logiciel concerné pour leur poser des questions, leur donner des idées et être impliqué dans la construction ou le développement de la version en cours si j’en ai envie.

15. Avoir plus de 4 fenêtres de traitements de texte ouvertes, écouter de la musique, jouer avec les effets graphiques du bureau, être en contact avec une large communauté sympathique et avoir Firefox, ma messagerie instantanée et mon client de courrier électronique ouverts en même temps sans que le système se mette à tourner si lentement qu’il en deviendrait inutilisable.

16. Utiliser la commande dpkg –get-selections > pkg.list pour obtenir la liste exhaustive et détaillée de tous les logiciels que j’ai installés, faire une sauvegarde de mes répertoires /etc et /home sur une autre partition et ainsi être capable de restaurer mon système à tout moment, facilement.

17. Faire tourner plusieurs bureaux en même temps, voire autoriser plusieurs utilisateurs à se connecter et à utiliser la machine en même temps.

18. Redimensionner une partition du disque dur sans avoir à la détruire et perdre les données qu’elle contient.

19. Pouvoir utiliser le même matériel pendant plus de 5 ans avant qu’il n’ait réellement besoin d’être remplacé… J’ai toujours du matériel qui a presque 10 ans, qui tourne sous Linux et qui est toujours utile.

20. Pouvoir surfer sur internet pendant que l’OS s’installe !

21. Utiliser à peu près n’importe quel matériel en sachant que le pilote est déjà présent dans le système d’exploitation… éliminant ainsi la nécessité de rechercher le site du fabriquant pour trouver ce pilote.

22. Obtenir le code source de pratiquement n’importe quoi, y compris celle du noyau du système d’exploitation ou celle de la plupart de mes applications. Je pourrais encore en rajouter, mais je pense que c’est déjà pas mal !

Notes

[1] Traduction GaeliX puis relecture Olivier et enfin validation Don Rico.




Dossier OLPC : 2 La dépêche AP (qui a déclenché la polémique)

Dossier One Laptop Per Child (un portable par enfant)

Fin de la série de traductions sur le projet OLPC afin de constituer un petit dossier cohérent même pour un public non averti. Parce que nous pensons que le sujet le mérite (et que les grands médias s’en désintéressent).

C’est ici qu’est parti la récente polémique avec la communauté Open Source qui s’est vue traiter de fondamentaliste par un Nicholas Negroponte prêt désormais à accueillir Windows dans son ordinateur.

Une dépêche AP traduite par Yonnel.

Copie d'écran - Associated Press (Google News)

Démission d’un des principaux leaders du programme de portables à bas coût

Low-cost laptop program sees a key leadership defection

Brian Bergstein – 22 avril 2008 – Associated Press

BOSTON (AP) — Un des personnages clés du projet de portable à 100 $ pour les enfants, a démissionné, alors que l’organisation se prépare à faire évoluer son approche open-source en intégrant Windows, le système d’exploitation de Microsoft Corp.

Alors que la paternité de la fondation One Laptop Per Child est attribuée à Nicholas Negroponte, du Massachusetts Institute of Technology, son collègue de longue date Walter Bender était son bras droit. Bender gérait la partie logicielle et le contenu pour les portables “XO” vert-et-blanc, dont l’interface utilisateur a été spécialement conçue comme un outil éducatif.

Mais en mars, après que les premières livraisons de portables à 188 $ aient atteint moins d’enfants qu’il était prévu à l’origine, Bender est devenu responsable du “déploiement”.

Officiellement, OLPC a déclaré que la restructuration de l’organisation était due au fait que la technologie du portable était pour ainsi dire aboutie. Un point de vue différent est exprimé par l’ancien responsable sécurité du XO, Ivan Krstic, qui a écrit sur son blog que Bender avait été dégradé. Selon Krstic, OLPC est en pleine “restructuration interne drastique”, et qu’elle “change radicalement d’objectifs et de vision”.

Puis, la semaine dernière, Bender a complètement quitté le groupe. Cela fait le troisième départ majeur pour OLPC. En plus de Krstic, Mary Lou Jepsen, qui en était directeur technique, est partie au mois de décembre.

Negroponte a déclaré que Bender était à bout de souffle, après avoir aidé à façonner OLPC depuis deux ans, pendant lesquels plus de 500 000 portables ont été vendus dans des pays tels que Haïti, l’Afghanistan, le Rwanda, le Pérou, l’Uruguay ou la Mongolie.

Bender a déjà un nouveau projet : le lancement d’une structure indépendante pour s’occuper du développement du logiciel spécifique au XO, que l’on connaît sous le nom de Sugar, dans le but de l’adapter à des ordinateurs sous Linux autres que les XO. “Sugar est à l’étroit, il est temps de lui donner de l’air”, a-t-il lancé dans un échange d’e-mails.

Sugar repose beaucoup sur les icônes et d’autres fonctionnalités graphiques, et évite le format de fichiers et dossiers propre à Windows. Le but était d’être intuitif pour les enfants des pays en voie de développement qui n’ont jamais croisé un PC, mais certains gouvernements ont hésité à investir dans des portables sans Windows. Certains portables concurrents, présentés comme des outils éducatifs, comme le Classmate PC développé par Intel Corp., sont bien sous Windows.

Depuis environ un an, pourtant, Microsoft travaille sur une version allégée de Windows pour fonctionner sur les portables XO. Conséquence : Négroponte a estimé mardi dernier qu’il s’attend à ce que les XO aient bientôt une option “dual-boot”, ce qui signifie que les utilisateurs pourraient choisir entre Windows et Sugar.

Un des points actuellement en suspens est le coût du matériel nécessaire à Windows, ce qui ajouterait 7 à 12 $ au prix du XO, et l’emmènerait encore plus loin du but ultime de produire les machines pour moins de 100 $. Finalement, a ajouté Negroponte, Windows pourrait être le seul système d’exploitation, et Sugar le logiciel éducatif qui s’exécuterait par-dessus.

Cela pourrait décevoir les promoteurs de l’open source, qui ont aidé à financer OLPC et qui encourageaient le défi que cela représentait face à la domination de Microsoft. A la différence de logiciels propriétaires comme Windows, les applications open source sont développées par une communauté de programmeurs, et le code sous-jacent est partagé en toute liberté.

Wayan Vota, dont le blog OLPC News a annoncé le départ de Bender lundi dernier, a avoué sa peur de voir Sugar perdre de l’attention sur les XO utilisant Windows. “Derrière quoi pensez-vous que Microsoft mettra sa puissance marketing ?” a-t-il demandé.

Le principal souci de Negroponte, selon ses propres termes, est de placer autant de portables que possible dans les mains des enfants.

Il s’est plaint qu’une insistance trop importante sur l’open source avait handicapé l’XO, et que Sugar “était devenu amorphe” et “n’avait pas d’architecte logiciel qui soit ferme”. Par exemple, les portables ne supportent pas les animations Flash, très répandues sur le web.

“Il y a plusieurs exemples comme celui-là, que nous devons régler sans nous soucier du fondamentalisme d’une partie de la communauté open source”, a-t-il déclaré. “On peut promouvoir l’open source sans être un fondamentaliste de l’open source.”

Au-delà d’une nouvelle conception de la technologie du portable, Negroponte veut qu’OLPC soit plus efficace. Depuis plus d’un an, un cabinet de chasseur de têtes est à la recherche d’un directeur pour le groupe.




Passer à Windows Vista et MS Office 2007 coûterait 150 millions d’euros à l’éducation

150 milions d’euros, autrement dit 1 milliard de francs, c’est l’ordre de grandeur de ce qu’il en couterait à l’école française (ou au contribuable, c’est comme vous voulez) si tous les ordinateurs du parc informatique des établissements scolaires devaient adopter le nouveau système d’exploitation Windows Vista et la suite bureautique qui va avec, MS Office 2007.

C’est entre autres choses très intéressantes, ce que j’ai retenu de l’étude Rôle des états et positions dominantes dans le secteur informatique qui vient d’être publié et dont je ne saurais trop vous recommander la lecture (voir extrait du communiqué ci-dessous).

Ce document est certes orienté puisqu’il souhaite par là-même faire prendre conscience aux pouvoirs publics de leurs responsabilités dans ce domaine. Mais il est on ne peut plus sérieusement documenté avec de nombreuses références citées et chiffrées.

J’ajoute que :

  • Ce prix est l’hypothèse basse de l’étude ! (pour l’hypothèse haute cela avoisine les 200 millions d’euros)
  • Ce prix ne tient pas compte du coût matériel engendré par l’opération sachant que ces deux logiciels exigent des ordinateurs puissants et donc récents.
  • Ce prix ne tient pas compte du coût social lié au fait que les familles risquent alors de s’équiper des mêmes logiciels que l’école de leurs enfants pour être au diapason.

Combien de projets éducatifs libres francophones pourrions nous soutenir avec cette somme-là ? Combien de personnes pourrions-nous former à l’usage des logiciels libres avec cette somme-là ? Combien d’emplois dans le libre francophone éducatif (développement, maintenance, services…) pourrions-nous créer avec cette somme-là ? etc.

Au risque de me répéter voici mon crédo : Les écoles ne devraient pas passer à Windows Vista et MS Office 2007 alors que le système d’exploitation GNU/Linux et la suite bureautique libre OpenOffice.org sont prêts à prendre le relai.

Etude - FFII France - AsSoLi

Extrait du communiqué de presse

Bruxelles, le 19 mars 2008

Dans une étude envoyée à plusieurs membres du Parlement européen, la FFII France et l’AsSoLi, Associazione per il Software Libero, mettent en lumière les responsabilités des différents pouvoirs publics dans la perpétuation des positions dominantes dans le marché des technologies de l’information.

L’existence de monopoles dans le secteur informatique et l’abus des positions acquises par les grands éditeurs de logiciel ne datent pas d’hier. Néanmoins, souvent par ignorance ou incompétence, les décideurs politiques continuent à agir contre les intérêts de la collectivité.

Il est important de documenter ces comportements de façon approfondie. C’est le pari que s’est lancé Antonio J. Russo, auteur de l’étude "Le rôle de l’Etat dans la constitution des positions dominantes dans le secteur informatique", dont l’AsSoLi et la FFII France souhaitent aujourd’hui diffuser le travail.

Paolo Didoné, Président de l’Associazione per il Software Libero déclare : « Nous espérons pouvoir sensibiliser les autorités nationales et européennes quant aux dangers des choix politiques effectués jusqu’à présent dans le secteur des TIC. Il est nécessaire aujourd’hui de procéder à un changement radical afin de respecter le principe de liberté d’initiative économique, en favorisant l’économie du logiciel libre et en mettant fin aux aides publiques destinées à renforcer les positions dominantes des principaux éditeurs de logiciel propriétaire. »

Le document expose divers arguments, parmi lesquels on peut souligner :

  • la stratégie fiscale de Microsoft et son impact négatif dans la majorité des pays européens ;
  • la multiplication des marchés publics hors la loi ;
  • le rôle de l’éducation nationale dans le développement d’une hégémonie culturelle ;
  • la diminution des emplois chez les grands éditeurs de logiciel propriétaire ;
  • le profit excessif dérivé de l’imposition de certains produits aux consommateurs.



Largage de liens en vrac #2

Hamed Saber - CC byVu le succès fou rencontré par mon premier largage de liens, je réitère l’opération en réussissant l’exploit d’être encore plus mal classé que le précédent. J’en rappelle le principe : ils ne sont pas testés (et ne sont donc mentionnés qu’à l’intuition), ne figurent pas encore dans l’annuaire de logiciels libres de Framasoft et sont souvent des nouveautés[1].

  • DreaMule : Un nouveau client eMule qu’il parait qu’il est bien.
  • Open Source Web Chat : Un petit module de chat plutôt sexy (Javascript, PHP, MySQL), autonome ou intégré à des forums comme phpBB ou PunBB.
  • OpenX : Changement de nom (ex Openads) pour cette plate-forme complète de gestion de la publicité sur vos sites web (PHP, MySQL). Devrait intéresser le monde de l’entreprise.
  • WordFlashReader : Un logiciel qui facilite la lecture des fichiers .txt, .html ou encore .pdf en flashant le texte à la vitesse désirée, en marquant la ponctuation, etc. Si vous voulez m’en faire un retour dans les commentaires, vous êtes les bienvenus (Windows et Linux).
  • Eqonomize : Un logiciel de comptabilité pour Linux (KDE) qui a ses adeptes.
  • PureEdit : Je ne sais pas vraiment si on a vraiment besoin d’un nouveau CMS. Celui-ci est bien présenté en tout cas mais à vous de me dire si il apporte quelque chose de plus que les autres.
  • Fastladder : Un puissant aggrégateur de fils RSS en ligne qui passe sous licence libre (MIT).
  • OpenSource FLV Player : Comme son nom l’indique un lecteur libre de fichiers .flv (les mêmes que les vidéos YouTube par exemple).
  • GmailAssistant : Un petit notificateur écrit en Java, utile si vous possédez plusieurs comptes Gmail.
  • Galleria : Une très jolie manière de présenter des photos sur un site web (en Javascript).
  • TorrentFlux : Torrentflux est un client BiTorrent disposant d’une interface web et pouvant de ce fait être administré à distance (nécessite LAMP).
  • Preload : Spécial Ubuntu. Comme son nom l’indique vaguement, il s’agit d’un programme qui permet de lancer un certain nombres d’applications beaucoup plus rapidement en gérant la mémoire à partir de vos propres statistiques d’utilisateur. Il est ainsi dit sur le site qu’OpenOffice.org et Firefox se lancent deux fois plus rapidement avec Preload.
  • Podcast in a Box : Une petit boite noire (Ubuntu inside) qui permet a priori de faire très simplement du podcast avec une clé USB en particulier en milieu scolaire. Si j’ai bien compris le prof programme son enregistrement ou vient directement avec son enregistrement déjà effectué sur sa clé USB, puis les étudiants mettent leur propre clé USB et récupère le podcast du prof. L’idée ce serait de s’affranchir de toute technicité puisque celle-ci est gérée par la box.
  • Gobby : Gobby est un éditeur de texte collaboratif en temps réel. Présent directement dans la distribution spéciale éducation d’Ubuntu (Edubuntu) et on comprend bien pourquoi. Disponible également sous Windows.
  • Umbraco : Encore un CMS, oui, d’accord, mais celui présente l’incongruité l’originalité de reposer sur la technologie Microsoft .NET.
  • SoloWiki : Un éditeur spécial Wikipédia qui permet de créer et prévisualiser du texte en utilisant la syntaxe Médiawiki. En Java et surtout utile pour travailler ses articles Wikipédia en n’étant pas connecté.
  • MindTouch Deki Wiki : Une plateforme de wiki pour les communautées et les entreprises. L’interface est particulièrement soignée contrairement à la plupart des autres moteurs wiki.
  • GlassBox : Très esthétique. Un javascript permettant de faire afficher des fenêtres "glacées" sur vos pages web un peu comme avec du Flash (sauf que c’est pas du Flash justement !).
  • DVD Rip : Un logiciel libre un peu particulier puisqu’il s’utilise en surcouche d’un (excellent) logiciel gratuit, à savoir DVD Shrink. Permet de ripper on ne peut plus facilement vos DVD pour en faire des copies dans l’espace de stockage de votre choix (par exemple un disque dur externe). Avec la possibilité de retirer les langues que vous ne souhaitez pas, les bonus, etc. d’où un gain conséquent de place. Uniquement Windows.
  • VirtualBox : On entend de plus en plus parler de cette solution pour créer des machines virtuelles. Se décline en deux versions dont une est libre. Cf le tutoriel de Zebulon.fr. La société vient récemment d’être rachetée par Sun, c’est vous dire !
  • andLinux : Ici ce n’est plus de la virtualisation, c’est mettre directement Ubuntu dans son Windows comme si c’était une application de plus de son bureau Windows. C’est assez étonnant et ça peut faire découvrir GNU/Linux au béotien. Je reste a priori assez circonspect quant à sa réelle utilité mais d’autres sont plus enthousiastes (et si vous voulez tester la chose je vous conseille cette page d’explications).
  • Todo.txt : On aime aussi la ligne de commande à Framasoft. Voici un gestionnaire de tâches et de projets en pur texte.

Enfin, une excellente nouvelle pour ceux qui pour une raison ou pour une autre ont encore des postes sous Windows : le portage de ce que d’aucuns considèrent comme la meilleure application GNU/Linux, à savoir le lecteur audio Amarok, est sur le point d’aboutir (via le propre portage de KDE). Les plus témeraires peuvent déjà s’y essayer avec la version preview.

Notes

[1] Crédit photo : Hamed Saber (Creative Commons By)




Il est plus facile de convaincre avec une valise de 235 millions de dollars

Dans la série « j’aimerais beaucoup arrêter les billets sur Microsoft mais… »

C’est en souhaitant introduire la courte traduction[1] ci-dessous que j’ai découvert le site de Projetice et par là-même retardé cette mise en ligne.

À l’école, le logiciel libre vs Microsoft, ce n’est pas vraiment arguments contre arguments. C’est plutôt arguments contre arguments + 235,5 millions de dollars.

Ce qui, associé au fait que Bill Gates avec sa fondation est le plus grand bienfaiteur vivant de l’humanité, complique passablement les choses…

Copie d'écran - Matt Jansen - Blorge.com

Comment Windows XP éloigne Linux des enfants

Windows XP takes Linux away from our children

Matt Jansen – 22 janvier 2008 – Blorge.com

Microsoft vient d’annoncer qu’elle allait consacrer des millions de dollars dans le monde entier à former écoliers et enseignants à l’utilisation de ses logiciels. Cela aura pour conséquence de rendre Linux moins visible à nos enfants et de perpétuer la dépendance à Windows XP et Vista.

Là où Microsoft se montre très habile, c’est que cette initiative va lui valoir une image de grand philanthrope parmi le corps enseignant des pays concernés. Mais surtout, d’après le New York Times « Au cours des cinq prochaines années, Microsoft va investir 235,5 millions de dollars dans des établissements scolaires du monde entier, et ce dans le cadre d’une initiative visant à tripler le nombre d’étudiants et de professeurs formés sur ses logiciels, qui devra atteindre les 270 millions d’ici à 2013 ».

Bien évidemment, avant de recevoir la moindre subvention, l’école devra être équipée de Windows XP ou de Vista. Microsoft a déjà employé ces méthodes par le passé pour écraser la concurrence, par exemple lorsqu’elle a décidé de fournir Internet Explorer gratuitement pour étouffer Netscape et l’exclure du marché.

Ce sont les projets open-source tels que les distributions GNU/Linux qui offrent aujourd’hui la parade la plus crédible à la suprématie de Microsoft dans le domaine des systèmes d’exploitation. Même les systèmes d’exploitation pour plateformes mobiles concurrents tels qu’Android de Google sont basés sur une technologie et un modèle commercial issus du logiciel libre.

Pourtant, même un projet tel que GNU/Linux peut être vaincu s’il ne bénéficie pas d’une visibilité suffisante. Microsoft le sait et tente de verrouiller un marché qui compte des candidats de choix pour l’apprentissage des nouvelles technologies : les enfants.

Si Microsoft peut continuer à exposer les enfants à Windows XP ou Vista dès leur plus jeune âge, il leur semblera plus naturel de conserver le même système d’exploitation tout au long de leur scolarité, et ils s’attendront à utiliser Windows à leur entrée dans le monde du travail.

La stratégie classique de Microsoft diffère fondamentalement de celle des projets open-source tels que GNU/Linux. Tout d’abord, Microsoft vend ses logiciels puis cherche à engranger des revenus supplémentaires en vendant des services pour ces mêmes logiciels, tout en utilisant une partie de ces rentrées d’argent pour financer des coups marketing comme sa donation de 235,5 millions de dollars.

Les projets GNU/Linux, quant à eux, offrent leurs logiciels et leur code à qui les veut, ce qui crée un marché pour des entreprises de service et de formation. Il en résulte une pléthore de variantes de GNU/Linux, qui toutes disposent de budgets marketing moins conséquents, et une cohésion moindre.

Toutefois, des organisations telles qu’OLPC œuvrent dans le même domaine, et Microsoft reconnaît que « Dans les pays en voie de développement, Microsoft doit faire face à la compétition farouche de sociétés promouvant le système d’exploitation open-source Linux et les logiciels qui y sont associés. » « En tant qu’entreprise, » a déclaré Orlando Ayala (du département éducation de Microsoft), nous considérons la variété d’offre comme bénéfique. Nous estimons que la concurrence est une bonne chose. »

Notes

[1] Traduction : DonRico – Relecture : Daria – Validation – Yostral