Des Livres en Communs lance son appel à publication 2024

Rappelez-vous, il y a deux ans (déjà !) nous vous avions annoncé le lancement de notre maison d’édition version 2 qui succède à Framabook. Des Livres en Communs avait alors lancé deux propositions : un modèle alternatif radical (et anticapitaliste) à l’édition, basé sur l’expérience acquise avec dix ans de Framabook, et son premier appel à publication.
Plusieurs points d’étape ont été publiés dans l’infolettre de Framasoft et surtout sur ce blog, comme cette interview des deux auteur·ices du projet en cours : L’Amour en Commun.

À la veille de la publication cette œuvre tant attendue, Des Livres en Communs lance son second appel ! accrochez-vous, la phrase est un peu longue (et la date limite est fixée au 30/04/2024) :


Artistes, Durabilistes, Solidaristes, Libristes : dépasser la tragédie des silos et vivre l’archipellisation de nos luttes pour l’émancipation vers un monde de justice sociale et écologique

Illustration CC BY David Revoy (sources)

Pour rappel, Des Livres en Communs ne propose pas qu’un modèle alternatif d’édition théorique, c’est très concrètement que nous agissons pour créer des communs culturels pertinents et de qualité :

  • d’abord en accompagnant les auteur·ices tout au long du processus de création, car nous n’attendons pas que l’œuvre nous arrive toute cuite pour commencer notre travail éditorial ;
  • en mobilisant des fonds : dès le début du processus de création, les auteur·ices sont rémunérés pour leur travail, et non pas en attendant d’hypothético-faméliques émoluments basé sur un nombre de ventes (nous considérons qu’une œuvre versée dans les communs culturels n’est pas un capital rentier).

Pour comprendre notre démarche, en savoir plus sur le règlement et lire notre appel 2024, voici quelques liens :

  • la note d’intention, déclaration politique du projet
  • comment ça marche : concrètement, quel type d’ouvrage nous souhaitons publier
  • le règlement : comment proposer votre projet, quelle est la date limite de soumission, la composition du jury, notre soutien éditorial, etc.

L’appel à publication 2024

(à voir sur Des Livres en Communs)

La tragédie des communs est désormais bien dépassée. Il a été démontré que l’autogestion des ressources communes est un pilier de l’expérimentation sociale humaine et dans bien des cas souhaitable. Face aux logiques marchandes, concurrentielles et extractivistes du né(cr)olibéralisme, d’autres imaginaires sont proposés et des actions sont réalisées par des collectifs engagés sur différents fronts qui se recoupent souvent.

Ressources culturelles, environnementales, sociales et numériques sont néanmoins les sujets indirects d’une autre tragédie, celle des silos qui fractionnent le commun et compromettent ses conditions d’existence. En effet, parler d’autres formes de vies souhaitables ne signifie pas que tous les groupes en parlent effectivement entre eux et partagent leurs pratiques. Pourtant, de tels échanges seraient nécessaires non seulement pour permettre d’inventer les moyens d’action, mais aussi pour mieux munir conceptuellement et parfois pratiquement ces imaginaires que nous tâchons tous de préfigurer.

Les propositions que nous attendons dans le cadre de cet appel devront donc être de nature transversale et si possible avoir une dimension pratique. Comme à l’accoutumée chez Des Livres en Communs, nous n’imposons pas de structure formelle : toutes les propositions seront les bienvenues, y compris les plus innovantes, pourvu qu’elles ne perdent pas de vue les objectifs de l’appel.

Artistes, Durabilistes, Solidaristes, Libristes : dépasser la tragédie des silos et vivre l’archipellisation de nos luttes pour l’émancipation vers un monde de justice sociale et écologique.




Opération « Dégooglisons » à Nevers les 24/25/26 juin

Mi-avril, les services de la ville de Nevers, dans le cadre de leur Année du Numérique, ont pris contact avec nous pour nous proposer d’animer, avec Nevers Libre (le tout récent GULL local) un événement d’envergure autour de la thématique de la décentralisation d’internet.

On y parlera donc essentiellement de la concentration des pouvoirs des GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft), mais aussi auto-hébergement, biens communs, et bien évidemment logiciels libres !

Opération Dégooglisons à Nevers

Les temps forts

Nous commencerons dès le vendredi 24 juin par une présentation du manifeste et de la charte de notre futur projet CHATONS, qui sera suivie par une projection-débat du documentaire « Les Nouveaux Loups du Web ». C’est l’occasion pour nous de remercier le cinéMazarin de nous accueillir. Vous pouvez pré-reserver vos places !

Dès le samedi matin et jusqu’au dimanche soir, vous pourrez retrouver à l’Inkub vos structures préférées sur un village du libre : April, Cozy Cloud, FabLab de Clamecy, FFDN, Framasoft, Nevers Libre, La Quadrature du Net, OpenStreetMap, PIQO, SavoirsCom1, Ville et Agglomération de Nevers.

La journée débutera par une introduction au logiciel libre (April), et se poursuivra par la présentation des enjeux de la décentralisation (Framasoft), la démonstration d’outils (Cozy Cloud, notamment), et le cas d’un secteur « non-informatique » impacté (celui de la presse, avec nos amis de NextINpact).

Le dimanche verra sa matinée consacrée à une « carte blanche à Louis Pouzin » inventeur du datagramme, précurseur d’internet et natif de la Nièvre. Il participera notamment à une table ronde sur l’enjeu de la question d’un internet neutre et décentralisé, au côté le La Quadrature, de la Fédération FDN, et bien d’autres. Enfin, le week-end s’achèvera par une dernière table ronde qui visera à prendre un peu de recul en abordant la question des « communs numériques » à l’heure de GAFAM.

Les nouveaux loups du web

Le « off »

Le samedi soir, un BarCamp sera organisé. Pour rappel, un BarCamp est une « non-conférence », donc les sujets ne sont évidemment pas définis, car c’est vous qui décidez 😉

Par ailleurs, en parallèle des conférences, des ateliers s’enchaîneront le samedi et le dimanche, autour du thème de ces journées : contributions à OpenStreetMap ou Wikipédia, utilisation de Cozy Cloud, démonstration d’outils Framasoft, ateliers d’auto-hébergement, etc.

Ces temps sont volontairement ouverts à tou-te-s afin d’avoir un programme « souple » permettant à chacun de participer et de partager ses questions et ses connaissances.

Venez !

Pour nous retrouver, rien de tel qu’une Framacarte 😉

 

Voir en plein écran

Le programme complet

Vendredi 24/06

APRES MIDI

Lieu : Lycée Raoul Follereau, 9 Bd St-Exupéry, Nevers

  • 14H Intervention « Internet et vie privée : je t’aime, moi non plus ? » (Framasoft)

SOIRÉE

Lieu CinéMAZARIN, 120 rue de Charleville, Nevers
  • 20H à 20H30: Conférence de presse : Annonce manifeste et charte CHATONS, par Framasoft.
  • 20H30 : projection-débat du documentaire « Les Nouveaux Loups du Web », de Cullen Hoback (1h15)

Avez vous déjà lu les conditions générales d’utilisation des données privées présentes sur chaque site internet que vous visitez, ou sur les applications que vous utilisez ? Bien sûr que non. Et pourtant, ces mentions autorisent les entreprises à utiliser vos informations personnelles dans un cadre au delà de votre imagination. Le film vous révèle ce que les entreprises et les gouvernements vous soustraient en toute légalité, à partir du moment où vous avez cliqué sur « J’accepte », et les conséquences scandaleuses qui en découlent. La projection du film sera suivie d’un débat animé par l’association Framasoft.

Samedi 25/06

Lieu : l’Inkub, site Pittié, 5 rue du 13eme de ligne, Nevers

Tout au long de la journée, retrouvez sur le « village associatif » différentes associations qui pourront vous présenter différents aspects du logiciel et de la culture libres. Différents ateliers animés par ces mêmes structures pourront vous permettre de pratiquer (« Comment contribuer à Wikipédia ou OpenStreetMap ? », « Utilisation de CozyCloud », « Créer un fournisseur d’accès à internet libre de proximité », « Mieux contrôler sa vie privée avec Firefox », etc.)

MATIN

  • 10/12H : Conférence « Qu’est ce que le Logiciel libre ? »

Cette conférence vise à présenter au grand public ce qu’est le logiciel libre, son histoire, ainsi que les enjeux de ce mouvement qui est loin de n’être que technique.

Intervenantes : Magali Garnero, Odile Benassy, Association April

APRÈS MIDI

  • 14H/15H30 : conférence « Nos vies privées sont-elles solubles dans les silos de données de Google ? »

L’emprise de Google, Apple, Facebook, Amazon ou Microsoft ne cesse de croître. Non seulement sur internet, mais aussi dans bien d’autres domaines (robotique, automobile, santé, presse, média, etc). L’association Framasoft s’est fixé l’ambitieuse mission de montrer qu’il était possible – grâce au logiciel libre – de résister à la colonisation d’internet et à marchandisation de notre vie privée.

Intervenants : Pierre-Yves Gosset, Pouhiou, Association Framasoft

  • 16H00/17H30 : conférence « Google, un big brother aux pieds d’argile ! »

Cozy permet à n’importe qui d’avoir son serveur web et de l’administrer à travers une interface très simple. Il offre la possibilité d’installer des applications web et de stocker ses données personnelles sur un matériel que l’on maîtrise. Contacts, calendriers, fichiers… Tout est au même endroit !

Intervenant : Benjamin André, CEO et co-fondateur de Cozy Cloud

  • 18H00/19H30 : Paroles croisées « La presse à l’heure des GAFAM »

Tous les secteurs sont impactés par l’omniprésence et la puissance des géants du numérique (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft, etc.). La presse n’est pas épargnée. Comment s’adapter aux changements de pratiques des lecteurs ? Comment résister à la pression des plateformes ? Quels sont les modèles économiques existants ou à inventer ? Quels sont les impacts sur le métier de journaliste ? En croisant les expériences d’un journal historiquement « papier » à dimension régional et celui d’un site d’informations spécialisé né sur internet, nous essaieront de mettre en valeur les enjeux d’une presse à traversée par le numérique.

Intervenants : David Legrand, directeur des rédactions de NextInpact, Jean Philippe Berthin, rédacteur en chef du Journal du Centre

Animateur : Pierre-Yves Gosset, Framasoft

A partir de 20H : BARCAMP : « Venez découvrir et contribuer à des projets libres (OpenStreetMap, Wikipédia, Firefox, Cozy, etc.) »
Wikipédia définit le barcamp comme « une non-conférence ouverte qui prend la forme d’ateliers-événements participatifs où le contenu est fourni par les participants qui doivent tous, à un titre ou à un autre, apporter quelque chose au Barcamp. C’est le principe pas de spectateur, tous participants. »

Dimanche 26

Lieu : l’Inkub, site Pittié, 5 rue du 13eme de ligne, Nevers

MATIN

  • 10h à 10h45 : Carte blanche à Louis Pouzin
  • 11H/13h00 : Table ronde citoyenne : « Un internet neutre et relocalisé : quels enjeux pour les territoires ? »

« Le « cloud », c’est l’ordinateur de quelqu’un d’autre. ». Au travers des regards et expériences de différents acteurs tentant – chacun à leur façon – de promouvoir un internet et des services de proximité au service des citoyen, la table ronde vise à explorer les pistes de résistance à une appropriation d’internet par quelques entreprises.

Intervenants : Fédération FDN, Association April, La Quadrature du Net, Stéphane Bernier (DSI Ville de Nevers), Quentin Bouteiller (Nevers Libre), Louis Pouzin

Animateur : Benjamin Jean (Inno3)

APRES MIDI

  • 14H/16H : table ronde « Les communs numériques »

Pour conclure ces journées, cette table ronde vise à « prendre de la hauteur » en posant la question essentielle de la présence des « communs » à l’heure du numérique, mais aussi des pressions sociétales, lobbyistes, économiques auquel ces ressources doivent faire face.

Intervenants : Odile Benassy (April), Christian Quest (Président OpenStreetMap France), Pouhiou (Collectif SavoirsCom1)

Animateur : Jérémie Nestel

  • 16H : Clôture de l’événement : Alain Bourcier, Vice Président de l’Agglomération de Nevers en Charge du Numérique

 

Téléchargez le programme complet en version PDF.

 

Nous remercions chaleureusement tous les partenaires de cet événement (Ville/agglo de Nevers, Nevers Libre, PIQO, etc.) ainsi que toutes les structures ayant répondu présentes, et nous espérons vous voir nombreuses et nombreux pour partager ce moment avec nous !

 

Partenaires de l'opération

 




MyPads : point de la semaine 24

Ce n’est pas parce que l’on approche du but que nous allons oublier le point hebdomadaire. Le voici donc.

MyPadsSemaine 24 : ce qui a été fait

Avant la version bêta

  • Ergonomie
    • amélioration de la page de vue et édition du pad, en y ajoutant des liens vers les actions communes sur le pad;
    • possibilité d’ouvrir le pad dans un nouvel onglet;
    • désactivation des liens du menu non encore implémentés (modules des favoris et d’administration);
    • correction de l’affichage du statut de favori dans la vue du pad;
    • ajout des actions communes par le biais d’icônes directement sur la liste de groupes et dans la vue groupes pour les pads;
    • quelques aides en plus.
  • fonctionnel
    • traduction de l’interface de l’anglais au français;
    • langue par défaut en anglais, sauf si le navigateur de l’utilisateur est paramétré dans une autre langue et que la traduction existe;
    • ajout de la possibilité de changer de langue dans l’en-tête de MyPads;
    • choix de la langue à la création de compte et dans le profil utilisateur;
    • sauvegarde en base de données;
    • tests unitaires et fonctionnels associés.
  • Correction de l’ordre de démarrage du plugin au sein d’Etherpad et réutilisation de la session Express créée par Etherpad sous MyPads.

Une partie de ces améliorations a fait suite au lancement d’une pré-bêta en interne lundi et après les retours de membres de Framasoft.

MyPads bêta

Le serveur qui devait accueillir la bêta a été préparé pour la recevoir et un script a été écrit de manière à ce que les données soient régulièrement remises à plat. La version en ligne suit la branche de développement de MyPads et, outre le fait que cette version ne soit pas optimisée ni terminée,  il est possible d’y voir s’y glisser des anomalies plus ou moins gênantes.

L’ensemble des tâches encore à mener avant la version stable a été listée sur le Gitlab. Des bonus sont prévus dans les mois à venir et intégreront une branche develop lorsque la version stable sera publiée.

La bêta a été lancée jeudi par une annonce sur le Framablog ainsi qu’une actualité Ulule à destination des donateurs.

Durant ces quelques jours, un plantage du serveur d’applications a été éprouvé. Il était dû à une mauvaise protection au niveau de l’API dans le cadre de la vérification du mot de passe d’un utilisateur déjà authentifié. Si aucun mot de passe n’était donné, ce qui n’était pas possible sur le client Web sans modification directe du code HTML, la fonction de cryptographie lancée s’interrompait, entraînant avec elle MyPads et Etherpad. L’anomalie n’a pas été remontée par le testeur mais a pu être débusquée et corrigée. Des tests unitaires ont été écrits de manière à éviter que cela ne se reproduise dans de futures versions.

Au total, quelques centaines de personnes se sont connectées au serveur et ont testé le plugin. Nous avons eu assez peu de retours : quelques-uns en commentaires sur l’annonce, sur Framaspère ou encore directement sous Gitlab. Nous sommes conscients que la nécessité de créer un compte sous notre instance Gitlab peut être ressenti comme une contrainte mais il est important pour Framasoft d’héberger ses données. Github n’est utilisé que comme miroir et les anomalies n’y sont par conséquent pas activées. Notez cependant qu’il vous est possible de vous identifier avec un compte Github, si vous le souhaitez.

N’hésitez en tout cas pas à nous faire parvenir vos critiques, suggestions. Elles sont importantes afin de nous aider à finaliser un outil de bonne qualité. Et bien sûr, merci à celles et ceux qui ont pris le temps de tester.

Semaine 25 : ce qui doit être fait

Vous avez déjà en main la liste des éléments prévus pour ce mois mais plus précisément, ces prochains jours :

  • la localisation côté serveur des messages de l’API, et notamment les messages d’erreurs qui sont affichés directement sur le client Web;
  • le module de gestion des favoris : pads, groupes;
  • la récupération de l’identifiant utilisateur pour un usage par défaut au sein des pads créés, ainsi que la possibilité, offerte dans le profil, d’opter pour une couleur préférée;
  • les pages publiques : pour partager un groupe, un lien pourra être donné à vos contacts afin qu’ils puissent afficher directement au sein de MyPads les groues publics ou privés (dans ce cas, le mot de passe sera demandé avant toute interaction).

MyPads

MyPads : week 24

It’s not because beta version has been released that we will forget the weekly point. Here it is.

Week 24 : what have been done

Before the beta

  • User Interface
    • pad view and update module improvements with common actions on the pad;
    • a new button to open the pad edition in a new tab;
    • deactivation of menu items not yet implemented (bookmarks and admin);
    • display fix for pad view bookmarking status;
    • addition of common actions through icons from the group list view for groups and from the group details view for pads;
    • more help texts and icons.
  • Features
    • translation of the user interface from English to French;
    • English is the default language except if the user Web browser has been defined with another language and translation exists;
    • ability to update the language from MyPads header;
    • language selection at subscription and on the user profile;
    • database saving;
    • related unit and functional testing.
  • Fix the launch order of the plugin inside Etherpad; Express session share between Etherpad and MyPads.

Part of these improvements have been made after an intern pre-beta launch on Monday and Framasoft members feedbacks.

Beta

The Linux Server that powers beta version has been prepared to receive it and a script has been written for regular data wipe-out. Online demo version follows the master branch of MyPads. Besides this version is not yet optimized nor finished, you can suffer from temporary bugs or problems there.

Remaining tasks before stable version has been listed on our Gitlab. A few bonus are planned for the next months and will be slowly merged from the future develop branch to the stable one.

Beta has been launched Thursday with a Framablog news and an Ulule one, for donors.

During this couple of days, one crash has happened. Because of a bad protection of the public API, as part of password check of a already authenticated user. When no password is given, thing not possible with the Web client unless intentional modification of HTML code, the used crypto function stops, carrying MyPads and Etherpad. The bug has not been reported but we achieve to found and fix it. Some unit tests have been written in order to avoid a come back in future versions.

In total, hundreds of people go to the beta and test it. However, we’ve got few reactions : some comments at the bottom of the blog post, on Framaspere Diaspora node or on our Gitlab. We are aware that creating an account on our Gitlab instance to interact can feel like a constraint but it is important to Framasoft to host its own data. Github is only used as a mirror and so issues are not activated there. Please note you can login with your Github account if you want to.

In any case, do not hesitate to give us your criticisms, suggestions and feelings. It’s important to help us to offer you good quality software. And of course, thanks to all who take some time to test MyPads.

Week 25 : what will be done

You already have planned elements for this month but in details, these next days :

  • server side localization for API messages, especially error messages that are directly displayed in the Web client;
  • bookmarks module for pads and groups management;
  • user login usage for created pads, and the option, inside the user profile, to select a favorite color;
  • public pages : for group sharing, an URL may be sent to your contacts, allowing them to see public or private groups directly inside MyPads (in the last case, the password will be asked before any interaction).



Savoir utiliser images et couleurs (Libres conseils 24/42)

Chaque jeudi à 21h, rendez-vous sur le framapad de traduction, le travail collaboratif sera ensuite publié ici même.

Traduction Framasoft :peupleLà, elquan, tcit, Julius22, Garburst, okram, Jej, Cyrille L., lerouge, Lycoris, Goofy, CoudCoud, vvision, lamessen

Du bon usage de la couleur et des images dans le design

Eugene Trounev

Membre actif du logiciel libre et de KDE depuis près de six ans, Eugene Trounev a commencé chez KDEGames et a poursuivi pendant l’ensemble de la transition de KDE3 à KDE4. Il a participé à toute la transition de KDE3 vers KDE4. Actuellement, il s’occupe principalement de la présence de KDE sur le Web et de l’apparence du bureau principal.

Depuis la nuit des temps, les hommes ont utilisé la puissance des images et de la couleur pour transmettre des informations, attirer l’attention ou la détourner. Un célèbre dicton dit « une image vaut mille mots » et on ne saurait mieux dire. Depuis la façon dont nous nous habillons jusqu’aux néons criards des magasins de centre-ville dans le monde entier, chaque couleur, chaque forme et chaque courbe joue un rôle.

Connaître ce rôle n’est cependant pas si difficile, puisque toutes ces variations de teintes et de lignes sont assemblées pour être lues et ressenties par chacun de nous. Il est donc vrai qu’un design génial doit venir droit du cœur, étant donné qu’il est censé parler d’abord au cœur. Néanmoins, le cœur seul ne pourrait pas produire un design génial si quelques règles n’étaient pas d’abord définies et respectées.

Il existe plusieurs façons de classer les couleurs, mais la plupart mettent en avant les propriétés physiques ou chimiques de la lumière ou de l’encre. Bien que cela soit important pour le résultat final, ces propriétés ne vous aideront pas à faire un design attrayant. Ce qui fonctionne le mieux, selon moi, est de séparer entre couleurs chaudes et couleurs froides. Pour faire simple, les couleurs chaudes sont celles qui sont les plus proches de la teinte rouge : le rouge, l’orange et le jaune. Les couleurs froides, à l’opposée du spectre, sont celles qui se rapprochent du bleu : le vert, le bleu et, dans une moindre mesure, le violet. Il est important de se rappeler que « froid » représente aussi le calme et la respiration, tandis que « chaud » est impulsif et dangereux. Ainsi, en fonction des sentiments que vous souhaitez éveiller au sein de votre public, vous devriez utiliser des couleurs plus chaudes ou plus froides. Des couleurs chaudes pour attirer l’attention ; des couleurs froides pour informer. Une utilisation excessive de l’une ou de l’autre aboutira soit à une surchauffe — provoquant des sentiments négatifs chez votre public — soit à un refroidissement — ce qui causera son indifférence.

Il est important de se souvenir que le noir, le blanc et les nuances de gris sont aussi des couleurs. Celles-ci, toutefois, sont neutres. Elles ne provoquent aucun sentiment mais établissent plutôt une atmosphère. Leurs propriétés seront discutées plus loin.

Chaque image est d’abord et avant tout une collection de couleurs et, en tant que telle, suivra les règles de la gestion des couleurs. Déterminer la couleur dominante de votre image est la clé du succès. Essayez d’avoir une vue d’ensemble, sans vous concentrer sur les détails. Une bonne manière de le faire consiste à placer une image sur un fond sombre, puis à se reculer de quelques pas et de l’observer de loin. Quelle couleur percevez-vous le plus ?

Toutefois, toutes les images n’ont pas une couleur dominante. Quelquefois, vous rencontrez un amas de couleurs dont vous ne pouvez déterminer la teinte dominante, quelle que soit l’intensité avec laquelle vous le regardez. Essayez d’éviter de telles illustrations car elles vont inévitablement déconcerter vos utilisateurs. Confrontés à des images de ce type, les gens auront tendance à rapidement regarder ailleurs et cela ne leur laissera pas bonne impression, quel que soit le sujet abordé.

Au delà de la couleur, les images ont aussi une texture car, en fin de compte, elles ne sont rien de plus qu’un ensemble de couleurs texturées. Identifier la texture dominante d’une image n’est pas aussi simple que de percevoir sa couleur car les textures sont rarement évidentes, particulièrement dans les photographies. Il existe néanmoins quelques indicateurs pouvant vous aider. La nature humaine fait que nous sommes attirés par les formes incurvées (aussi appelées formes « naturelles ») tandis que les formes anguleuses et effilées sont considérées comme moins attirantes. C’est pour cela que l’image d’une feuille verte et incurvée sera plus attirante que celle d’un pic en métal. Pour résumer : la clé d’un design réussi et séduisant est une bonne combinaison, correctement équilibrée, entre couleurs et textures au sein des images utilisées.

Un autre aspect aussi important de tout design réussi est la mise en forme du texte et la disposition des espaces autour de celui-ci. Tout comme pour les textures et les couleurs, vous devriez toujours garder à l’esprit que les gens aiment respirer. Cela signifie qu’il devrait y avoir suffisamment d’espace dans et autour du texte pour le rendre plus facilement repérable, lisible et compréhensible.

Imaginez un exemple constitué de deux pages — l’une venant d’un roman d’amour tandis que l’autre est tirée d’un document légal. Vous préféreriez très probablement le roman d’amour par rapport à un document légal quel que soit le moment. Mais savez-vous pourquoi ? La réponse est simplement que vous aimez respirer. Une page de roman d’amour contient vraisemblablement trois éléments importants : des dialogues, des paragraphes et des marges extra-larges, tandis que la plupart des documents légaux ne comportent d’ordinaire aucun des trois. Tous les éléments mentionnés ci-dessus font vivre la page et la rendent dynamique, tandis qu’en leur absence, la page ressemble à un gros pavé de texte. L’œil humain, étant plus habitué à un certain degré de variation de formes, se sent plus à l’aise lorsque les pages bénéficient d’une mise en page aérée et fluide.

Toutefois, cela n’implique pas que chaque texte doive avoir ces trois éléments pour avoir l’air plus attrayant, loin de là. Tout texte peut être rendu facile et agréable à lire en l’aérant suffisamment.

Un peu de respiration ou d’espace peut être injecté au texte de plusieurs manières, telles que l’espacement des lettres, des lignes et des paragraphes ; les marges du contenu, de la section et de la page ; et pour finir, la taille de la police. Essayez de garder une espace d’au moins un caractère de haut entre vos paragraphes et vos lignes ainsi que des espaces de deux caractères de haut entre vos sections. Autorisez-vous des espaces généreux autour du texte sur une page en cadrant assez largement vos marges. Essayez de ne jamais avoir une taille de police inférieure à 10 points pour vos paragraphes tout en gardant les titres assez gros pour les faire ressortir.

Tout comme les animaux, les êtres humains sont souvent attirés par les éclats de couleurs brillantes et les textures inhabituelles. Plus le regard est attiré, plus les personnes ignoreront d’autres points d’intérêt potentiels. Cette simple règle de l’attraction est utilisée indifféremment par les hommes et les femmes pour canaliser l’attention des autres loin de certains éléments qui doivent selon eux passer inaperçus. Le meilleur exemple d’une telle supercherie est celui d’un magicien de rue qui distrait souvent l’attention des spectateurs par l’utilisation de fumée, de flammes ou de tenues tape-à-l’œil.

Il est important, ici, de se rappeler que les mots sont aussi visuels puisqu’ils créent des images et des associations spécifiques. La supercherie qui peut être réalisée avec de la fumée et du feu peut également être accomplie par le biais d’une utilisation créative des mots. Le meilleur exemple de supercherie quotidiennement réalisée grâce aux mots est, de loin, celle des étiquettes de prix. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les commerçants aimaient autant les 99 et les 95 centimes ? C’est parce que les 9,95€, ou même les 9,99€, semblent plus attractifs que 10€, même si, dans la réalité, ils ont le même impact sur votre porte-monnaie. Ajoutez-y une « vieille » étiquette de prix à 10€ ostensiblement barrée d’une épaisse ligne rouge et vous aurez un bon aimant à clients.

Conclusion

L’obtention d’un design à la fois beau et attractif passe par ces règles de base : soyez judicieux dans vos choix iconographiques ; faites un bon usage des couleurs et des textures pour créer une atmosphère ; donnez à votre lecteur des espaces pour respirer ; détournez l’attention des parties qui comptent le moins pour l’amener sur celles qui sont importantes.

Ce court article n’entend pas couvrir toute l’étendue du spectre des différents styles et techniques de design. Il s’agit plutôt de vous donner à vous lecteur une base sur laquelle vous pourrez vous appuyer pour construire.




[bonus] Dans les coulisses du podcast des 20 ans de Framasoft

Ça y est, les deux épisodes du podcast Projets Libres! qui racontent les 20 ans de Framasoft sont sortis ! Et comme démontré par chaque épisodes de ce podcast, il y a de la rencontre humaine de partout : surtout dans un projet de podcast pour raconter un projet associatif !

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21ième année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

 

Framasoft ouvre donc les lignes du Framablog à Walid Nouh (le réalisateur de cette série de podcasts libres sur des projets libres qu’on ne saurait trop vous conseiller), car nous avions fortement envie de vous raconter les coulisses de ces enregistrements… Avec, entre parenthèses et en italiques, des petites « notes de Pouhiou » pour contextualiser ce qu’il s’est passé côté Framasoft.

photo de Walid Nouh
Walid (crédit : site du podcast Projets Libres ! )

Automne 2023 : un épisode consacré à PeerTube fait naître une idée.

Quelques semaines après la publication de l’épisode sur l’histoire de Peertube avec Pouhiou et Booteille, je reçois un mail de Pouhiou me demandant si cela pourrait m’intéresser de raconter l’histoire humaine des 20 ans Framasoft. L’équipe a apprécié l’épisode sur PeerTube, et me propose donc un autre projet.

(Walid est ici très modeste : participer à ce podcast est une chance. Il travaille brillamment son sujet en amont, pour ouvrir un espace où on se sent à l’aise de raconter les rencontres, les envies, les joies, les atermoiements… bref les partages humains qui font qu’un projet avance. C’est rare (et précieux) que quelqu’un vous tende une chaise et une oreille pour vous dire : « vas-y, raconte moi. » — Note de Pouhiou)

Les choses sont posées avec cette petite phrase :

Donc si le projet t’intéresse, il faudra que tu poses clairement ton cadre et tes limites, histoire de ne pas te faire déborder par le sujet

(il faut dire qu’à Framasoft nous avons 20 ans d’Histoire et d’histoires à raconter, et une quarantaine de bavard·es invétérées actifves… sans compter les membres des années passés. Y’a de quoi se faire noyer sous les anecdotes ! — NdP)

capture d'écran de la page des choix pour s'abonner au podcast projets Libres
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Automne 2024 : on passe à l’action

Le temps passe, et je commence à faire plus ample connaissance avec Pierre-Yves Gosset (pyg) quand on se croise sur les salons (Capitole du libre, JDLL, RPLL, etc).

Bref, j’avais un peu procrastiné sur le sujet en pensant à la masse de travail que cela représente (et surtout au format que je pourrais imaginer) !

Et puis en octobre, le mois dernier, Pouhiou me recontacte pour savoir si je suis toujours intéressé : est-ce que vous ne seriez pas intéressé, vous, par faire une interview de l’équipe de Framasoft, suivant le format que vous avez vous-même défini ^^ ?

(Franchement, de notre côté, c’était une bouteille à la mer… Avec une année 2024 tumultueuse, nous n’avons pas pu relancer Walid avant octobre… Donc nous n’imaginions pas qu’il réponde ainsi au quart de tour, avec enthousiasme… et ça nous a fait très chaud au cœur ! — NdP)

J’accepte donc de suite et je réfléchis rapidement à un format. Je propose de partir sur une entrevue en deux parties, un peu comme ce que j’avais fait pour les épisodes sur GLPI.

On se met d’accord sur les intervenants, et l’équipe me demande de ne pas faire de trame pour avoir le côté spontané (je fais toujours une trame que je soumets aux invité.es, ce qui m’aide à mener l’entrevue).

La seule contrainte c’est que les deux épisodes doivent être enregistrés sur une semaine (je me dépêche donc de proposer les deux framadates!).

(Notons ici que nous devons beaucoup au professionnalisme de Walid. Car quand il accepte, d’abord on est surpris, ensuite on est contentes, et enfin on panique un peu d’avoir déjà un calendrier un peut trop rempli… Mais il nous a géré de main de maître ! — NdP)

capture d'écran de la page du podcast projets libres dédié à Framasoft
Cliquez pour aller écouter le premier épisode du podcast racontant les 20 ans de Framasoft

21 et 23 octobre 2024 : silence, ça tousse !

L’enregistrement du premier épisode ne se passe pas dans les meilleures conditions car Alexis a une connexion capricieuse, et il se déconnecte une dizaine de fois pendant l’enregistrement… Pierre-Yves et moi n’étions pas super sereins, mais finalement plus de peur que de mal, j’ai bien récupéré toutes les bandes sons !

(Là encore, Walid fait preuve de beaucoup de méthode dans l’enregistrement et le montage, ce qui a permis un si beau résultat — NdP)

Le second enregistrement se passe bien, à part un Pouhiou un peu malade. Nous avons tout le temps pour parler et enregistrer, et donc dire l’essentiel.

(Alors en vrai j’étais rétamé par une vilaine crève, j’ai dormi tout l’aprèm, je me suis shooté au paracétamol + un truc à la vitamine C du fond de ma trousse à pharmacie… et après l’enregistrement j’ai passé trois jours sous la couette. Mais j’ai dû bien tricher si ça ne s’entend pas trop :p — NdP)

Au final j’ai quatre heures de discussions passionnantes qu’il va falloir monter, transcrire et mettre en forme (cela représente environ 12 à 15 heures de travail).

(Et encore, si ce n’est « que » 15 heures de boulot, c’est parce que maintenant tu es rôdé, Walid… C’est important de dire que derrière tout podcast, toute vidéo, tout article blog… il y a un travail de mise en forme important, souvent ingrat et invisible. — NdP)

capture d'écran de la page du podcast projets libres dédié à Framasoft
Cliquez pour aller écouter le deuxième épisode du podcast racontant les 20 ans de Framasoft

Les leçons de ces enregistrements

J’en tire quelques leçons :

  • c’est une grande marque de confiance dont je suis très fier
    • (C’est le soin que tu mets dans ton travail qui se voit et inspire confiance, en fait. — NdP)
  • j’ai appris plein de choses et j’ai pu poser mes questions
  • il faut bien confirmer que les gens ont reçu mon invitation pour l’enregistrement…
    • (Oui alors il faut dire que les Frama-tête-en-l’air sont nombreuses, dans l’association ^^ — Note de Pouhiou)
  • si tu connais les gens ou le sujet, c’est possible de faire des épisodes intéressants sans trame (merci les conversations avec pyg!), sinon c’est compliqué de ne pas passer à côté des choses qui te semblent importantes
  • ces deux épisodes sont un bon résumé de ce qui a déjà été publié sur toute cette aventure. J’avais comme envie de donner aux auditeur.ices un panorama de ce qui s’est passé d’important pendant ces vingt ans pour l’asso, et de montrer les transformations qui se sont produites
    • (et nous on trouve que c’est très réussi… on espère que les personnes qui ont écouté le podcast aussi ! — NdP)

En conclusion je remercie l’équipe de Framasoft pour sa confiance, et j’espère que vous aurez autant de plaisir à écouter (ou lire) ces entrevues que j’en ai eu à les réaliser !

Je sais que les notes que j’ai ajoutées à ton témoignage peuvent paraître flagorneuses… mais elles sont simplement vraies.

C’est vraiment à nous, Walid, de te remercier.

C’est toi qui a répondu présent, écouté, organisé, réfléchi, travaillé, enregistré, dérushé, monté, transcrit, traduit… Bref c’est toi qui a offert ton travail à Framasoft pour nous aider à partager un peu plus l’histoire de notre association. Et pour cela, tu as toute notre reconnaissance. (cette note-là n’est pas que de Pouhiou… mais de tout Framasoft)

illustration où des animaux mascottes de projets framasoft rassemblent des ballons sur deux piquets au sol. Les ballons prennent la forme d'un 20 géant.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Les 20 ans de Framasoft : ne loupez rien !

Nous sommes fin 2024, et Framasoft fête ses vingt années d’existence associative avec

À ce jour, nous avons collecté 213 766 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 7 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈




Bilan de deux années d’actions pour « Dégoogliser les assos » 🦆🦆

En lançant en octobre 2022 la campagne COllectivisons INternet / COnvivialisons INternet (coin coin pour les intimes), nous annoncions notre ambition de poursuivre le mouvement émancipateur lancé par Dégooglisons Internet et approfondi par Contributopia, sans limiter nos actions aux « petits gestes individuels de dégooglisation ». Notre objectif : fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs.

Un peu plus de deux ans après le lancement de cette feuille de route, il est temps pour nous de vous présenter le bilan des 4 projets la constituant.

🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !

Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.

➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)

Emancip’Asso, favoriser l’émancipation numérique du monde associatif

Bannière Emancip'Asso : "les géants du numérique, c'est pas automatique !"

Première étape : accompagner la montée en compétences des fournisseurs de services numériques éthiques

Ayant constaté que les fournisseurs de services numériques éthiques étaient peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres, nous avons souhaité accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).

Nous avons publié le bilan complet de ces dispositifs sur le Framablog fin 2023. Rappelons tout de même que 20 personnes se sont retrouvées à Paris en janvier 2023 pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » et que courant 2023, cette formation a été transposée en cours en ligne sur la plateforme https://mooc.chatons.org/.

screenshot de la page d'accueil du MOOC Emancip'Assp

C’est bien évidemment à son lancement il y a un an que la fréquentation du MOOC a été la plus importante : plus de 2000 consultations des leçons en décembre 2023 (dont 1253 provenant d’apprenant⋅es identifié⋅es) et 1150 en janvier 2024. À compter de février, on note une consultation bien plus faible, mais régulière des leçons à hauteur de 120 consultées en moyenne chaque mois. Sachant qu’il est possible de suivre le MOOC de manière anonyme, il n’est pas aisé de déterminer le nombre réel d’apprenant⋅es, mais on comptabilise 91 comptes créés qui ont suivi tout ou partie du MOOC.

Seconde étape : un site web pour que les associations trouvent qui peut les accompagner dans leur émancipation numérique

Si le site emancipasso.org a été réalisé au cours de l’année 2023, c’est en mars 2024 que nous avons communiqué spécifiquement à son sujet auprès des associations. La campagne de communication « Associations : les géants du numérique, c’est pas automatique ! » s’est articulée autour d’articles de blog (l’un présentant le projet, les autres documentant la démarche de plusieurs associations en cours de transition), de publications sur les réseaux sociaux (#EmancipAsso) pour visibiliser les prestataires du répertoire et célébrer les associations qui ont mis en cohérence leurs outils et leurs valeurs, d’un webinaire de présentation et d’une campagne d’emailing auprès des organisations de l’ESS.

S’il est difficile d’évaluer si cette campagne a permis aux associations de prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme, on peut se féliciter que la communauté Emancip’Asso, espace d’entraide pour échanger bonnes pratiques, conseils et astuces, ait progressivement été rejointe par des associations et des acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur. On comptabilise à ce jour 145 comptes, dont quasiment la moitié (48,3 %) y ont contribué. Au total, la communauté a accueilli 105 échanges, lesquels représentent au total 360 messages. Ces échanges sont principalement initiés par des membres d’associations pour exprimer des besoins techniques ou stratégiques. La communauté (prestataires et/ou autres associations) y répond rapidement (délai de moins de 3 jours en général) et on estime que le niveau de satisfaction est élevé. De plus, l’outil est un bon moyen pour les prestataires recensés dans le répertoire de valoriser leur savoir-faire.

screenshot du forum Emancip'Assp

On peut aussi se réjouir de voir de plus en plus de prestataires soumettre leur candidature pour intégrer le répertoire. En l’espace d’un an, leur nombre a doublé : ils étaient 25 en décembre 2023, 33 au lancement de la campagne de communication en mars et 52 désormais.

Enfin, afin de faire connaître Emancip’Asso au plus grand nombre, nous l’avons présenté à plusieurs reprises en 2024 :

  • le 31 janvier au Forum national de l’ESS (Niort)
  • le 25 avril lors d’un webinaire pour le réseau Numéris’Asso
  • le 26 mai aux Journées du Logiciel Libre (Lyon)
  • le 10 juin aux Rencontres Professionnelles du logiciel libre (Lyon)
  • le 26 septembre lors d’un webinaire pour la communauté de la Fondation Crédit Coopératif
  • le 13 novembre au Forum National des Associations et fondations (Paris)
  • le 23 novembre au Campus du Libre (Lyon)
  • le 10 décembre lors d’un mardi de l’ESS (Lyon) sur Les Communs numériques, leviers de la transformation sociale

Perspectives

Emancip’Asso n’en est qu’à ses débuts et a vocation à durer dans le temps, pour convaincre toujours plus d’associations de mettre en cohérence leurs outils numériques avec leurs valeurs.

Nous allons continuer à faire connaître le site emancipasso.org en :

  • communiquant régulièrement sur les prestataires recensés dans le répertoire ;
  • présentant les ressources qui y sont répertoriées ;
  • animant la communauté Emancip’Asso ;
  • développant les partenariats avec les fédérations d’associations ;
  • développant notre présence lors des événements nationaux du secteur associatif ;
  • animant webinaires de présentation, ateliers ou conférences.

Et nous comptons sur le bouche-à-oreille pour que ce site devienne une ressource incontournable pour toutes les associations : n’hésitez pas à présenter cet outil à vos associations préférées !

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous donner les moyens de continuer à faire découvrir Emancip’Asso auprès des nombreuses associations qui utilisent encore les outils des géants du web.

Soutenir Emancip’Asso (et Framasoft)

 

Peer.Tube, mettre en valeur le PeerTube pour lequel nous œuvrons

PeerTube pouvant être utilisé par toutes et n’importe qui, on peut parfois trouver tout et n’importe quoi dans cet univers de vidéos, dont des contenus qui ne nous correspondent pas du tout. Ce n’est pas notre rôle de les interdire, mais cela peut être notre rôle de promouvoir des vidéos sur PeerTube qui nous rendent fièr·es de tout ce travail que nous fournissons depuis plus de 7 ans sur ce logiciel.

Notre idée était donc de créer sur le site peer.tube une vitrine de vidéos PeerTube qui nous enthousiasment. En réalisant ce travail de curation, via la sélection de contenus de qualité, nous aurions ainsi pour répondre à celles et ceux qui nous demandent comment trouver des vidéos intéressantes sur PeerTube : essaye sur peer.tube !

Nous avions prévu 4 axes de développement sur ce projet :

  • se fédérer avec des instances et chaînes au contenu original,
  • partager nos choix de fédération pour que d’autres instances puissent les suivre,
  • permettre à des créatrices de contenus qui ne trouvent pas leur place sur d’autres instances de candidater pour avoir un compte sur peer.tube,
  • tenter de faire communauté avec les administratrices et administrateurs d’autres instances qui ont établi leur ligne éditoriale.

Si, en 2022, nous avions déjà commencé ce travail en proposant sur peer.tube une sélection de chaînes « qui valent le détour » et de quelques playlists en anglais et en français, nous n’avons au final pas trouvé l’énergie et la disponibilité d’avancer davantage dans ce projet.

screenshot de la page d'accueil de peer.tube

Pour autant, le besoin est, selon nous, toujours d’actualité. Nous avions d’ailleurs pensé que l’application PeerTube que nous venons de publier pourrait en partie y répondre. Mais c’était avant qu’on découvre que les magasins d’applications d’Apple (AppStore) et Google (PlayStore) n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos. Ainsi, pour pouvoir publier l’application PeerTube, nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes. Normes qui font que certains comptes et certaines chaînes que nous trouvons pertinents (et qui sont déjà dans notre sélection sur https://peer.tube/) en sont exclus.

Si le projet Peer.Tube n’a pas vu le jour sous la forme qu’on avait imaginée en 2022, on espère cependant qu’on pourra envisager sa transformation (ou sa relance) prochainement. En 2025, on aimerait continuer à mettre un peu d’énergie et de moyens pour davantage valoriser les contenus de qualité postés sur le réseau PeerTube. Cela pourrait être en prolongeant l’expérience de la newsletter de l’écosystème PeerTube envoyée en avril dernier… ou bien d’une toute autre façon…

Si vous pensez que c’est une bonne idée, n’hésitez pas à nous le faire savoir : quelques encouragements en commentaire et/ou votre soutien financier nous serons très précieux.

Soutenir la promotion de PeerTube (et Framasoft)

 

Framaspace, cloud convivial pour collectifs solidaires

Deux ans après l’annonce de Framaspace, un environnement de travail en ligne collaboratif pour outiller les associations et collectifs qui veulent changer le monde, 1627 organisations ont rejoint ce service gratuit basé sur le logiciel libre Nextcloud. C’est 125 de plus depuis la publication de l’article de blog du 26 novembre, ce qui nous conforte dans l’idée que ce service répond bien à un besoin.

Un environnement de travail collaboratif tout-en-un…

Entre la version beta lancée le 15 novembre 2022 et aujourd’hui, le service Framaspace a bénéficié de nombreuses améliorations via :

  • plusieurs mises-à-jour majeures de Nextcloud, le logiciel derrière Framaspace ;
  • le développement et l’ajout de 2 applications : Visites guidées et Transfert de propriété ;
  • l’ajout de 3 autres applications : Formulaires, Tableaux et Paheko.

Illustration - Dans l'espace, une licorne fait apparaitre des bulles de sa baguette magique. Dans les bulles, on trouve des symboles : un boulier, des fichiers, etc.
Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0

Framaspace, c’est aujourd’hui une suite logicielle qui intègre 13 outils :

📁 un espace de stockage / partage de documents (drive)

🗒️ une suite bureautique pour l’édition collaborative des fichiers

📷 une application pour créer des albums de photos ou des vidéos

💬 la possibilité d’échanger par conversation écrite ou en visioconférence avec les autres utilisateur⋅ices

👥 un carnet de contacts où en plus d’y enregistrer vos contacts personnels, vous pouvez créer des groupes pour les organiser et des équipes pour partager des données spécifiques

🗓️ une application pour créer des agendas, y ajouter vos événements et les partager

🗂️ un outil de gestion de projet de style kanban destiné à la planification personnelle et à l’organisation de projets en équipe

📣 un module d’annonces qui permet de publier des informations à destination de tous les utilisateur⋅ices de votre Framaspace

🔄 une application permettant aux associations qui ont rejoint Framaspace de coopérer entre elles autour de projets communautaires, en construisant des connaissances partagées via l’édition collaborative de contenus

📊 un outil pour créer des formulaires simples dont les résultats sont visibles directement ou transférés dans un fichier .csv ou un tableur

🧩 un outil de gestion de la vie associative (gestion des membres, gestion des activités et gestion comptable)

📝 une application pour gérer des listes de tâches et de les partager avec d’autres utilisateur⋅ices

🚀 un outil no code qui permet de créer des mini-applications (réservé à un public ayant une bonne maîtrise des outils numériques)

Et on ne compte pas s’arrêter là ! Même si nous proposons désormais une offre relativement complète. Avec l’installation de la version 30 de Nextcloud début 2025, de nouvelles fonctionnalités intéressantes vont être ajoutées. Pour la suite, nous envisageons de mettre en place une infrastructure plus performante pour augmenter les capacités de l’outil de visioconférence intégré à Framaspace pour que cette fonctionnalité soit accessible à davantage de participant⋅es.

De plus, nous évaluerons l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.

Soutenir Framaspace (et Framasoft)

 

… adopté par des organisations œuvrant à la transformation sociale et environnementale

Grâce aux informations renseignées lors de chaque inscription, il nous est possible d’avoir une petite idée de qui sont les bénéficiaires de Framaspace. On constate ainsi que ce sont des structures plutôt récentes : 42% d’entre elles ont moins de 5 ans alors que 26% ont entre 5 et 15 ans et 32% plus de 15 ans. Elles sont même 10% à avoir été créées en 2024.

graphique en barre montrant en absysse le nombre de structures et en ordonnée les années de création

 

La majeure partie d’entre elles (70%) sont constituées en associations, mais 25% sont des collectifs informels et 5 % des syndicats.

Quant à leurs domaines d’intervention, elles sont 43% à indiquer qu’elles œuvrent dans l’éducation, 41% dans le social et 40% dans l’environnement.

Nous le constations déjà en 2022 et 2023 et cela se confirme en 2024 : nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec de petits budgets dont les domaines d’intervention sont l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft !

Du côté des usages, 46% d’entre elles ont créé entre 1 et 4 comptes sur leur Framaspace, 20% entre 5 et 9 comptes, 10% entre 10 et 14 comptes et seulement 24% ont créé 15 comptes et plus. Rien d’étonnant à cela puisque Framaspace est réservé aux petites organisations.

Elles sont finalement assez peu nombreuses à être contraintes par la capacité de stockage maximum que nous avons fixée : 90% stockent sur leur Framaspace moins de 5 Go de données et seulement 2% d’entre elles ont dépassé les 20 Go de données alors qu’elles sont 8% à utiliser entre 5 et 20 Go.

Pour construire les fondations d’une communauté francophone d’utilisateur⋅ices de Nextcloud et favoriser l’entraide entre les utilisateur⋅ices de Framaspace, nous avons mis en place un forum. A ce jour, 388 comptes y ont été créés, ce qui est encore trop peu à notre goût au regard du nombre de structures utilisant Framaspace. En revanche, les échanges vont bon train puisque 1642 messages ont été postés au sein de 497 sujets différents.

En 2025, nous souhaitons mettre davantage d’énergie pour inciter les structures qui ne l’ont pas encore rejoint à le faire et pour animer et modérér les échanges qui s’y tiendront. Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens.

Soutenir les 1600 bénéficiaires de Framaspace (et Framasoft)

 

Et la suite ? promouvoir et faciliter l’adoption !

Le projet Framaspace n’en est qu’à ses débuts et, en 2025, nous espérons que davantage d’associations et collectifs pourront en bénéficier. Car si accueillir 1627 organisations est déjà un exploit technique, nous aimerions davantage permettre à ces structures de s’émanciper des outils des géants du web. Pour cela, nous souhaitons consacrer davantage de temps à la promotion de ce service.

Un autre objectif pour l’année à venir est de développer l’accompagnement aux usages de Framaspace. Mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, nous semble essentiel au regard de la complexité de l’outil. Nous allons nous lancer dans la réalisation du tutoriel interactif dont vous serez l’héroïne ou le héros et comptons produire plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».

Enfin, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).

À la louche, on estime que le service Framaspace nous a coûté 30 000 € en 2024 : la moitié de cette somme a servi à louer des serveurs, l’autre à rémunérer les équipes techniques. Mais si en 2025, comme nous le souhaitons, nous consacrons davantage de temps à promouvoir Framaspace, développer l’accompagnement à sa prise en main et inciter à la collaboration entre utilisateur⋅ices, ces coûts vont forcément augmenter.

Nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens. Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez ou non d’un Framaspace, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.

Soutenir l’avenir de Framaspace (et Framasoft)

 

ECHO Network, comprendre les besoins de l’éducation populaire hors de nos frontières

Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet et un réseau de 7 structures associatives d’éducation populaire provenant de 5 pays européens (Céméa Federzione Italia, Céméa Belgique, Willi Eichler Academy, Solidar Foundation, Centar Za Mirovne Studije et Framasoft) mené par l’association d’éducation populaire des Céméa France.

logo du projet Echo Network

Si ces organisations ont en commun d’accompagner les citoyen⋅nes dans leur autonomie et leur émancipation, elles s’interrogeaient sur comment accompagner leurs publics à s’émanciper des services des géants du web. Le projet s’est donc donné comme objectif de promouvoir la citoyenneté numérique en outillant les organisations de jeunesse et plus largement les associations, à analyser et comprendre les effets du numérique sur nos vies, nos organisations et nos relations, en tenant compte des droits des personnes ; et en proposant des alternatives numériques éthiques, respectueuses de l’environnement et des droits humains.

5 temps forts en 2023

En 2023, les partenaires du projet se sont rencontrés, ont échangé des pratiques et expérimentés des méthodes d’animation lors de 5 temps forts. Un séminaire d’ouverture s’est tenu en janvier 2023 à Paris et a été suivi de 4 visites d’études dans chacun des pays pour échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue. Si ces rencontres ont permis une meilleure compréhension du contexte de chacun·e, elles ont surtout favorisé l’acquisition de connaissances et de compétences.

Le séminaire d’ouverture co-organisé par les Ceméa France et Framasoft a rassemblé à Paris une trentaine de participant·es représentant les partenaires du projet ECHO Network et plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre. Pendant 3 jours, les participant⋅es ont pu faire connaissance et échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique.

lire le CR complet sur le Framablog

La première visite d’étude s’est tenue à Berlin du 27 au 31 mars 2023. Organisée par la Willi Eichler Akademy sur la thématique « jeunes, réseaux sociaux et éducation politique », elle a permis aux participant⋅es de questionner leurs usages des réseaux sociaux (comment partager nos messages en restant cohérent⋅es avec ce que l’on défend) et de mieux comprendre comment les jeunes générations les appréhendaient.

lire le CR complet sur le Framablog

Du 12 au 17 juin 2023, c’est sous le soleil de Bruxelles que s’est tenue la deuxième visite d’étude sur la thématique « pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques ». Les participant⋅es ont pu expérimenter de nombreux formats d’animation pour partager leurs connaissances en matière de numérique éthique, mais aussi rencontrer les différentes organisations locales ou se former à la captation vidéo ou à la diffusion radio.

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La troisième visite d’étude s’est déroulée à Rome du 27 au 29 septembre 2023. Organisée par la fédération italienne des CEMEA autour de la thématique « Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ? », elle s’est articulée autour de rencontres avec plusieurs associations italiennes, dont les formateur·ices ont témoigné de leur utilisation des outils numériques en formation, d’ateliers de réflexion et de production sur les enjeux du numérique dans les formations et les contenus pédagogiques et la rencontre avec une chercheuse de l’Université de Rome Tre autour des enjeux de l’Intelligence Artificielle.

lire le CR complet sur le Framablog

Le consortium du projet ECHO Network s’est retrouvé pour la dernière visite d’étude du projet, à Zagreb du 5 au 7 décembre 2023 au Center for Peace Studies, organisation croate de défense des droits humains. Les participant·es ont pu rencontrer différentes organisations croates utilisant le numérique dans leurs activités, échanger sur la question des Droits Humains et de l’IA, sur le rôle d’Internet dans les mouvements anti-guerre en Croatie dans les années 90 et de la cyber-surveillance.

lire le CR complet sur le Framablog

2024 : production et valorisation

Après ces 4 visites d’études, le projet ECHO Network était consacré en 2024 à la production de ressources qui pourraient servir à d’autres associations en Europe. Lors d’un échange en mars, nous nous sommes mis d’accord sur la forme que prendrait nos réalisations et comment se répartir le travail. Framasoft a pris en charge la réalisation d’un site web pour présenter l’ensemble de ces productions.

screenshot de la page d'accueil du site https://echo-network.eu/

Vous pouvez ainsi trouver sur le site https://echo-network.eu :

  • une cartographie des structures œuvrant pour un numérique éthique à travers la formation, la construction d’outils et/ou la proposition de services
  • un référentiel de ressources et outils disponibles dans le réseau des partenaires en lien avec la promotion de la citoyenneté numérique
  • des démarches d’animation à destination des éducateur·ices et des jeunes pour analyser et comprendre
  • un guide de survie numérique pour les représentant⋅es d’associations qui souhaitent engager une transition numérique en lien avec leurs valeurs associatives
  • un plaidoyer pour une transition numérique éthique et durable

Les partenaires du projet ECHO Network se sont retrouvés une dernière fois à Bruxelles du 4 au 6 novembre 2024 pour finaliser le bilan du projet et le présenter lors d’un événement organisé par Solidar au Comité économique et social européen, un organe consultatif de l’Union Européenne. Cet événement a permis de réunir les acteurs de l’éducation et de la formation et les décideurs politiques européens lors d’une table ronde politique sur le thème de la transition numérique éthique et durable.

photo d'un temps lors de la table-ronde organisée au Comité économique et social européen
Présentation du projet au Comité économique et social européen

 

Tout au long de ce projet, nous avons pu découvrir les différences de fonctionnement, d’actions et de culture de nos structures respectives. Les activités de Framasoft sont évidemment assez différentes des méthodes d’animation des Ceméa ou des actions de plaidoyer de Solidar. De plus, nous n’avons pas pour habitude de faire des rencontres dans toute l’Europe (qui restent assez chronophages en particulier lorsqu’on évite le transport aérien), notre fonctionnement plus dynamique préfère les échanges asynchrones et à distance. Pour autant, ces rencontres nous ont permis de découvrir nos points communs et nos discours partagés, et nous nous réjouissons d’avoir apporté notre regard aux enjeux du numérique qui ont pu être discutés.

Nous espérons que les contenus présents sur ce site aideront les membres de la société civile au niveau européen à la recherche de ressources autour du numérique éthique, et nous nous efforcerons d’y référer et de diffuser ses contenus sous licence libre, en particulier au sein de notre réseau non-francophone.

Soutenir la participation de Framasoft à ECHO Network

Vous reprendrez bien un peu de numérique émancipateur pour Noël ?

Au regard de ce long bilan, et même si nous n’avons pas mené tous ces projets dans leur intégralité, nous estimons avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixé, à savoir fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs. Et on est sacrément fier⋅es de ce que nous avons accompli ces deux dernières années, dans un contexte mouvementé.

Pour autant, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin ! Il reste encore beaucoup à faire pour que toutes les structures qui veulent changer le monde mettent en cohérence leurs outils numériques et leurs valeurs. D’ailleurs, on compte sur vous pour leur faire découvrir tout ce que nous avons mis en place ces deux dernières années. Et pour vous aider, on vous a concocté une petite vidéo qui présente en 13 min chrono l’offre de Framasoft à destination des associations.



En cette veille de Noël, et même si nous ne sommes pas hyper fans des fêtes religieuses et consuméristes, on se dit que vous nous feriez un chouette cadeau en participant à rendre virale cette vidéo ! Alors, n’hésitez pas à la partager auprès de votre famille, votre cercle amical, vos collègues et bien évidemment auprès de vos communautés.

Soutenir les actions qui dégooglisent les associations (et Framasoft)

 

Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !

Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.

Framasoft, c’est un modèle solidaire :

  • 8000 donatrices en 2023 ;
  • plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
  • votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.

Jauge de dons de Framasoft au 24 décembre 2024, à 201 425 €

À ce jour, nous avons collecté 201 425 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 7 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.

Alors : défi relevé ?

🎈 Je soutiens la 21e année de Framasoft 🎈




Alternatiba poursuit sa sortie des logiciels propriétaires et adopte un outil de base de données no-code et libre

Le mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale nous parle de sa vision des outils numériques et comment il entreprend de sortir concrètement des logiciels privateurs. Partage d’expérience dans la mise en place d’un outil de base de données no-code.

Bonjour Adrien et Gauthier ! Pouvez-vous vous présenter ?

Salut, ici Gauthier, profil type de l’ingénieur qui aurait pu travailler dans la voie toute tracée de l’industrie mais qui se posait trop de questions pour ça. Après une escapade dans l’éducation nationale, je suis devenu militant à plein temps à Alternatiba / ANV-COP21 Grenoble, puis je me suis impliqué de plus en plus dans l’équipe informatique globale jusqu’à devenir salarié du mouvement en 2021. Je suis aussi impliqué dans plein d’assos militantes ou dans le domaine de l’animation, et je traîne dans le monde du numérique libre depuis quelques années ! Aujourd’hui, je dirais que je suis un geek (barbu, lunettes et tout 🤓) qui comprend à peu près ce que disent les machines (encore que…), mais qui préfère surtout parler aux humains (c’est ça qui est intéressant !).

 

Salut ! Moi, c’est Adrien ! J’ai 35 ans. Dans une autre vie, j’ai fait des études de maths pour l’information et une thèse en cryptographie quantique. J’ai quitté le monde de la recherche après mon doctorat et j’ai travaillé pour différentes ESN. J’ai notamment fait une mission de 3 ans en tant qu’ingénieur de recherche en analyse de données pour Michelin. J’ai démissionné durant l’été 2021 pour me consacrer entièrement à des engagements associatifs, notamment à Alternatiba et ANV-COP21 à Clermont-Ferrand, mais également dans un atelier bois partagé ou pour la monnaie locale du Puy-de-Dôme. J’ai rejoint Gauthier à la commission informatique d’Alternatiba en décembre 2022.

 

Le mouvement Alternatiba est déjà relativement médiatisé et connu, mais sans doute pas de tout le monde. Alors, c’est quoi Alternatiba ? Et quel est votre rôle ?

Alternatiba et Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) sont les deux « jambes » d’un même mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale. Né au Pays Basque en 2013, ce mouvement forme aujourd’hui un réseau de 115 groupes locaux implantés sur les territoires et vise à relever le défi climatique en contribuant à faire émerger un mouvement de masse, à la fois radical, populaire, non-violent et déterminé. Alternatiba promeut les alternatives et fait de la mobilisation citoyenne (organisation de marches climat, de villages des alternatives, d’actions de plaidoyer, etc.) En parallèle la « jambe » ANV-COP21 s’oppose et résiste face aux projets climaticides par l’organisation d’actions de désobéissance civile non violente.

Ces deux « jambes » nous permettent de faire passer les citoyen⋅nes à l’action autour du slogan « Changeons le système, pas le climat ! »

Pour animer ce réseau de 115 groupes locaux, une équipe d’animation a pour rôle de faciliter le lien entre tous ces groupes et de créer des dynamiques, sur des thèmes ou des campagnes ou projets communs. Cette équipe, composée de bénévoles et d’une quinzaine de membres permanent⋅es salarié·es, est répartie en différentes commissions (animation du réseau, communication externe, collecte, finances, etc.). Pour notre part, nous sommes les deux coordinateurs de la commission informatique. Nous mettons en place et maintenons les outils numériques utilisés par l’équipe globale et nous sommes force de proposition pour transposer les valeurs du mouvement à nos pratiques numériques !

 

Groupe de personnes, assises en demi-cercle, participant à une formation/animation par Alternatiba.
Formation lors du Camp Climat Militant Nord 2022

 

Comment définiriez-vous le rapport entre votre mouvement et « le numérique » en général ?

Les groupes locaux du réseau sont tous autonomes et ont chacun leur propre style côté numérique : ça va du « geek de service » un peu tout seul qui bricole les outils du groupe avec les moyens du bord, aux « gros » collectifs qui mettent en place des systèmes plus robustes et souvent avec des outils libres et une équipe informatique plus structurée. Résultat ? Un joyeux méli-mélo de pratiques numériques qui dépend souvent de la magie des personnes en charge ! 🤪 Une des questions que l’on se pose d’ailleurs beaucoup au sein de la commission informatique est de savoir comment accompagner les différents groupes locaux pour mettre en place des outils numériques qui leur permettent de mobiliser efficacement.

Pour ce qui est de l’équipe d’animation globale, notre rapport au numérique a longtemps été dicté par l’usage des outils les plus répandus, les moins chers, et les plus faciles à utiliser… oui, vous avez bien deviné, on est encore beaucoup chez Google… Ces outils ont été choisi par défaut au début d’Alternatiba par les premier⋅es militant⋅es du mouvement.

La création de la commission informatique en 2018, suivie par l’arrivée d’un salarié dédié, a permis de concrétiser la volonté de mettre en cohérence nos pratiques numériques avec nos valeurs et d’initier les changements nécessaires : structuration des usages numériques, sobriété numérique, sensibilisation au capitalisme de surveillance, choix d’hébergeurs éthiques, virage vers des logiciels émancipateurs, etc.

À savoir que les membres permanent⋅es de l’équipe d’animation globale n’ont pas une très grande connaissance du monde du numérique en général. Pour beaucoup, les outils numériques sont utilisés par nécessité (parce que nous sommes une équipe décentralisée – vive les visios… 😅) et doivent avant tout être des outils fonctionnels et efficaces. Par ailleurs, la multiplication d’outils numériques est globalement vue comme une contrainte qui peut générer de la lassitude ou de la frustration. C’est clair qu’on préférerait faire de la randonnée, de la soudure ou du jardinage plutôt que d’être devant un écran !

En résumé, nous restons collectivement pragmatiques : nous sommes un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale, et nos outils numériques doivent avant tout nous permettre de répondre à ces objectifs de manière efficace. Le numérique n’est pas le « cœur de métier » d’Alternatiba / ANV-COP21 : nous, c’est la mobilisation citoyenne ! Alors on évite d’auto-héberger ou de développer nos propres outils : en règle générale, on se tourne plutôt vers des hébergeurs en qui on a confiance et vers des outils qui existent déjà. Cependant, la conviction que le choix des outils numériques est politique est globalement partagée par tout le monde et nous donne (en tant que commission informatique) la légitimité de pousser à développer une culture du numérique libre au sein du mouvement.

 

Et y a-t-il une volonté, une politique/doctrine, envers le logiciel libre en particulier ?

La volonté de valoriser les logiciels libres est clairement présente au sein du mouvement. Cela a été affirmé à plusieurs reprises dans différentes instances du mouvement, notamment au sein du conseil d’administration. Pour nous, les logiciels libres incarnent dans le monde du numérique les valeurs que nous défendons pour une société désirable : plus de communs gérés de manière démocratique, moins de surveillance, une philosophie d’opposition au capitalisme…

En théorie, tout ça est bien beau mais, en pratique, c’est beaucoup moins évident… 😬 Cette volonté de s’affranchir des logiciels privateurs et de mettre en place des usages numériques alternatifs émancipateurs est limitée par l’habitude (« oui mais je connais bien ce logiciel… »), le manque de convivialité et d’ergonomie de certains outils (« ah non c’est moche ! ») ou le besoin de fiabilité (« oui c’est sympa mais bon, ça ne marche jamais ton truc »). Ces questions étant actuellement portées par un nombre restreint de personnes, il y a une certaine inertie au sein du mouvement, et c’est normal.

En résumé, nous adoptons une posture radicalo-pragmatique : nous cherchons à nous émanciper du numérique privateur autant que possible mais nous utilisons ce que nous avons à disposition ici et maintenant pour continuer d’avancer efficacement. Alternatiba / ANV-COP21 est avant tout un mouvement citoyen écologiste qui se veut accessible à toutes et tous, et qui a besoin d’avoir des outils facilement appropriables pour les gens. La question de la convivialité et de la formation à ces outils est primordiale, nous devons encore beaucoup travailler dessus !

"ce qu'on veut" vs "ce qu'on parvient à faire"
Allégorie du quotidien de la commission informatique

 

Dans vos actions, vous utilisez donc différents logiciels ou plateformes. Peut-on savoir lesquels ?

Globalement, nous sommes toujours dépendant⋅es d’un certain nombre de logiciels propriétaires. L’outil de travail central de l’équipe globale est un Google Drive sur lequel nous stockons et partageons nos documents de travail, les ordres du jours et les comptes rendus (on fait beaucoup de rédaction collaborative ! ✏️), ainsi que des tableaux de suivi et de nombreux autres documents. Nos boîtes mails et listes mails sont actuellement hébergées chez OVH, mais nous avons initié un processus pour les migrer chez un hébergeur associatif. Nous utilisons encore beaucoup Zoom pour faire des réunions en visio. On utilise également Brevo (ex Sendinblue) pour envoyer nos infolettres, des outils spécifiques pour la collecte de don, et Ohme comme CRM. Enfin, en tant que mouvement de mobilisation, nous sommes presque « contraint⋅es » à utiliser les réseaux sociaux dominants pour toucher un maximum de personnes.

Cependant, nous migrons peu à peu nos usages vers des outils libres. Nos sites web sont hébergés chez Infomaniak sur WordPress depuis 2018. Nous utilisons le logiciel de messagerie instantanée Mattermost, hébergé par le CHATONS le Cloud Girofle, nous avons un serveur Mumble pour les réunions audio, on utilise l’instance Vaultwarden de Tedomum (un autre CHATONS) pour la gestion de nos mots de passe, Paheko pour la gestion de notre caisse, BigBlueButton chez Globenet pour les visios, et Aktivisda, le petit nouveau qui permet de créer des visuels. Et bien sûr, nous utilisons beaucoup des services de Framasoft : Framadate (sondage), Framaforms (formulaire), Framavox (prise de décision), Framagit (forge logicielle)… Certains groupes locaux ont également mis en place une instance Nextcloud pour partager les fichiers et s’organiser. D’une manière générale, nous évitons de développer nos propres logiciels, mais en 2019 Alternatiba s’est malgré tout lancé dans une chouette aventure en participant au développement de NOÉ, une application libre d’organisation d’événements, car nous avions des besoins très spécifiques pour l’organisation des Camps Climat. ⛺ Aujourd’hui, le projet s’est autonomisé mais nous continuons à utiliser ce logiciel pour nos événements, et notamment pour notre projet de Camp Climat 2025.

Enfin, pour certains usages spécifiques liés à la désobéissance civile avec ANV-COP21, nous utilisons certains outils qui mettent en avant la confidentialité et le chiffrement, par exemple Proton Mail, Signal ou Cryptpad.

Vous noterez qu’on dépend de pas mal d’hébergeurs différents, mais on essaie de maintenir un lien de confiance avec les humain⋅es de ces différentes organisations. Notre critère primordial : « suis-je capable de boire une bière avec mon hébergeur ? » » 🍻

Où sont nos données ? - La galaxie des hébergeurs sympas autour d'Alternatiba
Où sont nos données ? – La galaxie des hébergeurs sympas autour d’Alternatiba

 

Vous nous avez contacté au sujet d’un projet, d’une envie. Celle d’utiliser des outils type « base de données no-code ». On a beau être sur Framasoft : pouvez-vous nous expliquer ce que sont ces outils, et quels sont leurs principaux avantages ?

En tant qu’équipe d’animation globale, nous cherchons à suivre la dynamique du réseau Alternatiba / ANV-COP21 et à faire circuler des informations dans l’ensemble des groupes locaux. Pour cela, nous devons stocker un certain nombre d’informations, comme les contacts des différents référent⋅es, les activités des groupes, les participations aux différentes mobilisations et campagnes ou encore les formations données.

Toutes ces données ont longtemps été stockées dans de nombreux tableaux de suivi sous forme de Google Sheets. Le temps passant, ces tableaux sont devenus lourds et difficiles à maintenir et à mettre à jour car ils n’ont pas été conçus de manière optimale à l’origine. La mise à jour ou la récupération de données spécifiques se sont avérées compliquées, fastidieuses et chronophages, un peu comme dans le grenier de la vieille maison de famille dans lequel on entasse un peu tout ce qui passe années après années… 🕸️

À l’inverse de ces tableaux indépendants, une base de données est un outil qui permet nativement de répondre à ce type de besoin en liant différents tableaux entre eux de telle sorte que les informations des uns puissent être lues ou mises à jour à partir des autres. Cela évite les doublons et facilite grandement la mise à jour et la consultation des données ! Au contraire d’une base de données « classique » qui s’utilise par des requêtes type SQL, un outil de base de données dit « no-code » est doté d’une couche supplémentaire qui permet de rendre invisible pour l’utilisateur⋅rice les formules qui se cachent derrière et est donc parfaite pour des utilisateurices non geeks.

C’est pour ces raisons que nous avons décidé de procéder à un grand ménage de printemps de notre vieux grenier et de nous orienter vers ce type d’outils pour faciliter le suivi de notre réseau ! 🧹

 

OK, merci : on y voit (un peu) plus clair 🙂 Maintenant, pouvez vous préciser votre projet ?

Dans l’idée de sortir petit à petit un maximum de nos données de Google (en particulier les données personnelles), notre projet est de migrer l’ensemble de nos tableaux de suivi Google Sheets vers un outil de base de données no-code existant. Le leader du marché est AirTable, un logiciel propriétaire américain de la Sillicon Valley BigTech et compagnie. Nous avons choisi une alternative open-source, Baserow, qui offre également de nombreuses fonctionnalités intéressantes.

Nous avons donc construit une (vraie) base de données sur Baserow pour le suivi de notre réseau. Finies les bidouilles : place aux tables de suivi interconnectées, où chaque info est bien rangée à sa place et prête à être trouvée en deux clics. 😁 Plus besoin de jouer aux détectives, toute l’équipe peut accéder aux infos sans prise de tête.

Pour compléter le tout, nous voulions avoir un maximum de contrôle sur l’ensemble de nos données (qui ne sont donc plus stockées sur les serveurs de Google) et en particulier sur les données sensibles de notre réseau. Il s’avère cependant que nous n’avons trouvé aucun CHATONS qui administre et met à disposition des instances Baserow. Nous avons donc fait le pari d’auto-héberger notre propre instance Baserow afin d’avoir facilement la main sur nos données. Pour cela, nous utilisons une machine chez Grésille un hébergeur associatif de confiance avec qui nous avons des liens forts. ❤️

 

Ca à l’air chouette ! Comment vous y êtes-vous pris·es ?

Bien que Baserow soit un outil relativement simple d’utilisation, il ne fallait pas foncer tête baissée sans réfléchir… La première étape a été de concevoir la structure de notre base de données : quelles tables, quelles infos, à quelle place ? Cette période de conception nous a occupé·es pendant plusieurs mois.

Ensuite, un gros travail a été de mettre en place les fonctionnalités qui répondent à nos besoins. Baserow ayant aujourd’hui des fonctionnalités natives relativement limitées, nous avons dû nous adapter et être inventifs dans la conception de la base de données en attendant le développement de ces fonctionnalités. Pour cela, on a créé grâce à notre complice n8n (un outil libre que l’on héberge aussi et qui se branche sur Baserow) de nombreuses automatisations de tâches grâce à des nœuds préconfigurés et un soupçon de code maison. Exemple ? Un système d’envoi automatique de courriels mensuels aux groupes locaux pour qu’ils mettent à jour leurs infos eux-mêmes. Résultat : les données des groupes sont à jour sans se prendre la tête ! 🧘‍♂️

D’ailleurs, nous avons été impressionnés par la dynamique de développement de Baserow qui témoigne d’un lien fort avec la communauté d’utilisateurices. Nous avons osé publier quelques demandes de fonctionnalités en expliquant notre besoin, et elles ont été prises en compte par l’équipe dans le développement ! 🤩

Schéma de fonctionnement dans le cas de la mise à jour mensuelle des groupes locaux - Source Excalidraw
Schéma de fonctionnement dans le cas de la mise à jour mensuelle des groupes locaux – Schéma réalisé avec Excalidraw

 

 

Capture d'écran du logiciel Baserow, montrant un menu sur la partie gauche et un tableur sur le reste du texte
Capture d’écran du logiciel Baserow

 

Pour mettre en place tous ces outils, nous avons fait appel à Maxime, développeur salarié de la coopérative TelesCoop et qui a été un membre actif d’un groupe local Alternatiba par le passe.

TelesCoop est une coopérative super chouette qui accompagne « les acteurs qui participent à l’amélioration des problématiques sociales et environnementales de notre société à travers les technologies de l’information ». Au delà des compétences techniques, nous avons été touché⋅es par les choix forts qui ont été fait dans l’entreprise concernant les conditions salariales (égalité femme/homme évidemment, salaire adapté en fonction des besoins, temps de travail modulable) et le choix des projets qu’ils et elles choisissent d’accompagner. Chaque salarié⋅e peut allouer une partie de son temps de travail sur des projets bénévoles mais qui remplissent des critères éthiques forts ! 😍 Cela résonne fortement avec les valeurs que nous portons au sein du mouvement Alternatiba.

Nous sommes uni·e·s et engagé·e·s autour de valeurs communes – écologie, justice sociale, sobriété – et d’une volonté de mettre en commun nos expériences individuelles au service d’un projet collectif.
— TelesCoop, sur leur site https://telescoop.fr

Quelle est la suite pour ce projet à moyen terme ?

Aujourd’hui, nous continuons d’intégrer peu à peu l’ensemble des données du mouvement et nous connectons notre base de données à différents outils pour des fonctionnalités spécifiques : formulaires de contact sur nos sites web, visualisation d’indicateurs de la dynamique du réseau grâce à Metabase, inscription/désinscription à nos listes mails, ou encore mise à jour automatique de nos différentes cartes interactives GoGoCarto. D’une manière générale, les possibilités offertes par Baserow (et n8n) sont infinies pour ajouter des nouvelles fonctionnalités à notre système !

Par ailleurs, nous avons conçu ce système d’information en nous appuyant sur les besoins de notre mouvement Alternatiba / ANV-COP21, structuré en groupes locaux répartis sur tout le territoire et animé par une équipe dédiée. Mais peut-être que d’autres mouvements ou collectifs ont une organisation similaire à la notre, et pourraient être intéressés par cet outil ? Une fois que tout sera en place et fonctionnel, il peut être intéressant de le diffuser et le proposer à d’autres mouvements qui ont les mêmes besoins que nous ! C’est ça aussi la dynamique du logiciel libre. 🙂

 

Cool ! Mais… ça va prendre du temps ? Nécessiter de l’argent ? Comment allez-vous faire ?

Le projet a commencé concrètement avec Maxime de TelesCoop au mois de mars 2023. D’un point de vue opérationnel, nous étions quatre côté Alternatiba à suivre le développement de l’outil : deux personnes de l’équipe informatique et deux de l’équipe d’animation du réseau. Il y a eu beaucoup d’aller-retour entre TelesCoop et nous sur les fonctionnalités, la configuration des tables de données ou les workflows n8n.

Pour ce qui est du développement, on met les mains dans la technique côté Alternatiba pour pouvoir gérer en interne le support et les évolutions par la suite mais c’est surtout Maxime qui a développé la structure de l’outil en travaillant sur le projet plusieurs heures par semaine. Le temps bénévole et le mécénat de compétences que TelesCoop nous consacre à travers Maxime ont permis de faire avancer ce projet très rapidement.

Aujourd’hui, le projet est fonctionnel et utilisé par toute l’équipe. 🎉 La première version a été lancée courant août 2023. Après de nombreux tests, nous avons migré toutes nos données sur notre nouvelle base de données. Les Google Sheet sont maintenant figés. Le premier mail automatique, contenant les liens vers les formulaires de mise à jour, est parti début septembre 2023. Nous avons également commencé à mettre à disposition des projets Baserow pour les groupes locaux intéressés !

Nous avons apporté une attention particulière à former toustes nos collègues et, aujourd’hui, Baserow est un outil largement adopté dans l’équipe. Cette année, nous avons notamment réalisé la gestion du projet du Tour Alternatiba 2024 (notre grand projet qui a impliqué des centaines de bénévoles dans plus de 100 villes de France sur 4 mois) avec efficacité et il sera encore central dans l’organisation du Camp Climat 2025 !

C’est merveilleux (et je pèse mes mots) pour moi de vérifier les mises à jour des référent·es de groupe sans avoir à ouvrir 3 tableaux Google pour repérer / noter les modifs / les faire / les doubler dans un autre tableau. Effet Whaouh !

— Léa, animatrice du réseau Alternatiba / ANV-COP21

Comment Baserow a changé la vie de Léa, animatrice du réseau Alternatiba / ANV-COP21

Vous avez des besoins d’aide ? Technique ? Financière ? Autre ?

D’un point de vue technique, le projet roule aujourd’hui parfaitement et nous ajoutons régulièrement de nouvelles fonctionnalités. Nous avons un petit groupe de travail qui assure le support et l’amélioration continue de notre système Baserow/n8n.

D’un point de vue financier, nous avons lancé début décembre notre campagne de collecte de fin d’année. Cette collecte est cruciale dans un contexte d’incertitude financière croissante pour notre mouvement et, plus largement, pour tous les acteurs de la mobilisation climatique et sociale. Plus que jamais, l’auto-financement devient une nécessité (toujours dans une logique d’autonomie !). Pour vous donner un ordre d’idée, en 2024, la collecte de dons de particuliers a représenté 26,3 % de nos financements sur Alternatiba et 59,5 % sur ANV-COP21.

Notre objectif est de faire grandir cette part afin de garantir notre indépendance et notre vision à long terme. Pour renforcer notre mouvement, multiplier nos actions, et gagner en autonomie face à l’urgence climatique, nous avons besoin du soutien financier des citoyen·nes, car c’est leur mouvement avant tout. Chaque nouveau donateur·rice crédibilise nos actions : en soutenant financièrement, des centaines de personnes renforcent la pression citoyenne pour un monde plus juste et soutenable. Si vous souhaitez contribuer, vous pouvez faire un don directement sur don.alternatiba.eu ! ❤️

 

👉 Je soutiens Alternatiba

 

Personne avec un tshirt Alternatiba, au milieu d'un groupe, souriante et levant un pouce.

 

 




PeerTube v7 : offer a complete makeover to your video platform !

With its brand new design, PeerTube‘s new interface isn’t just prettier (although it is). It is also simpler, easier to use and understand and more accessible. Welcome to a new era of this software that empowers creators to get, control and connect their own video platforms.

🎈Framasoft is 20 years old🎈 : Contribute to finance a 21st year!

Thanks to your donations (66% tax-free), the Framasoft association has been working for 20 years to advance the ethical and user-friendly Web. Find out more about some of our actions in 2024 on the Support Framasoftwebsite .

➡️ Read the series of articles from this campaign (FR – Nov. – Dec. 2024)

Let’s reflect the growth of the PeerTube Ecosystem

Seven year ago, PeerTube was mainly a tool that tech-savvy FOSS enthusiasts were happy to toy with. Then it became popular among content creators that wanted a self-hosted mirror of their YouTube/Twitch channels; and among communities who wanted to create and regulate their safe space (deaf people, queer people, etc.)

Nowadays, PeerTube is experiencing increasing success among content creators who publish original content (or exclusive content for their community), alternative media, and institutions: colleges, ministries of education, national television and radio archives, etc.

Public structures often need to share video content without attention-grabbing mechanisms or data exploitation.

illustration with the PeerTube mascot and the motto "building a free internet of the future"
Learn more about the history and values of PeerTube with this interview from the Association for Progressive Communication.

To us, this is a new step in the evolution of PeerTube‘s audiences.

That is why this year, we’ve asked La Coopérative des Internets to lead a thorough UX research (complete with interviews, tests, etc.) and help us start a top to bottom redesign of the interface. Our goal was to improve on PeerTube so it would better fit the need of those new audiences. We were clear that everything was on the table : colors, vocabulary, layout…

Well, we are proud to release this v7 of PeerTube, that lays the ground to a complete remodeling of the interface.

Check the source code Support Framasoft

First look: themes, new colors and vocabulary

PeerTube design, color schemes, vocabulary, etc. has been constructed over seven years, as we went along, learning, getting help from the community. This new design was an opportunity to take a step back an get some intentions behind the interface.

screenshot PeerTube v7 light/beige interface
PeerTube new light/beige theme

The new Light/beige default theme is calmer, easier on the eye than the original Black & orange one. We also added a Dark/brown theme into the core for the dark mode aficionados. Both aims to facilitate video browsing.

Creating those new themes was an opportunity to clean up and simplify how the interface is coded (specifically: clean up the CSS, with a focus on the variables), while limiting breakages with preexisting customized themes. It is now really easier to create new themes for PeerTube, and we hope you’ll share your creations!

screenshot PeerTube v7 dark/brown interface
PeerTube new dark/brown theme

We also updated the PeerTube lingo. There is a reason we are now using the work « platform(s) » to talk about all the servers where PeerTube has been installed.

Yes, calling them « instance(s) » has been the norm in the tech savvy-world of activity-pub enthusiasts. But, to those not privileged enough to know about the fediverse and its protocol, the word platform is self-explanatory, and facilitates inclusion.

PeerTube Website Support Framasoft

Enjoying simpler and relevant layouts

There are lots of informations to display on any PeerTube page. The layouts and menus grew organically during seven years of development… and needed some pruning! We remodeled those menus and pages to bring forward relevant informations, and present a more intuitive way to find out what you are looking for.

screenshot of PeerTubev7 menus for anonymous users
OK, the « PeerTube Nightly » description is not the most thrilling one… But we trust you’ll find more intersting descriptions of your platform to inform passers-by.

For exemple, content creators used to access their channels and uploaded video in their library (where any PeerTube user can get to their playlists, history, etc. of the videos they watched). Now in PeerTube v7, there is a new section called « video space » specific for video uploaders’ needs.

In the same way, « admin » pages for PeerTube platforms administrators have now been separated into an Overview page (to get more info about users, hosted videos, etc.), a Moderation one (to manage abuses, blocking, registrations), and a Settings one (to access configurations, runners, etc.)

screenshot of PeerTube v7 overview page for a logged in administrator
Platform administrators have more convenient menus (here on the overview page)

The several pages that presented the videos on a PeerTube platform (Recently added, Local videos, Trending) have been merged into a « Browse videos » page, that includes quick filters to display the same selections of content in a more forward way.

The same intent has driven the new layout of the « Discover videos » page we hope it will empower curious users.

Obviously, the left bar and header menus have been reorganized to reflect those changes and make navigation even more intuitive. You can now access your account settings and notifications from the header menu, as it is customary on other websites.

PeerTube Search Engine Support Framasoft

Displaying relevant information to show video diversity

A big feedback from new users was that the old interface was confusing, that is was hard for a user to know where they were, and where the videos came from.

That is why, in PeerTube v7, we have added more ways for platforms owners to customize and identify their platforms: easily add a banner (used on pages, mobile app exploration, and our search engine SepiaSearch) and a platform icon (used by the mobile application) More, the name and description of their platform is now displayed to non-registered users in the left hand menu.

Screenshot of platform search results on JoinPeerTube
Platforms banners positively pop on search results (here on joinpeertube.org)

We have also changed how video miniatures appear in all pages that lists videos. Channel avatar are always displayed so it’s easier to identify creators, titles are highlighted, the date and viewcount of the video are present but toned down. Those changes make pages that lists videos easier to read, and facilitate identifying the video you want to watch.

PeerTube Mobile App Support Framasoft

Accessibility on the forefront

The redesign was also the opportunity to prioritize the interface accessibility (for impaired people). In 2023, we prepared the code and worked on what we knew… so the planned 2024 full accessibility audit (thanks to the NGI Entrust consortium) would bring as much new and detailed improvements as possible.

Thanks to the audit, we have improved on so many issues: we fixed color contrats and themes, progress bar, several components, and various screen reader issues. We added missing labels on interactive elements, « skip menu » links, underlining to links. We also improved keyboard navigation, and re-implemented components of a non-accessible dependency.

 

screenshot of the vrowse video page on peertube v7
Did you know that the former orange used for PeerTube wasn’t contrasted enough to be accessible?

We sincerely think that PeerTube have caught up with accessibility issues and should be up to standards… but we know, now, that there is always room for improvement, and for learning directly from those who are concerned.

Follow PeerTube on Mastodon Support Framasoft

Editing captions, promoting videos and more…

With the brand new remote transcoding tool we introduced last year, getting a transcription or subtitles for your video is easier than ever. But the caption editing tool was… hum… let’s say « barebone ». We are now introducing a new modal that makes editing captions really convenient.

Screenshot of PeerTube v7 new caption edition interface
Editing your captions is waaaay more fun with our new interface

We welcomed and integrated upstream a community contribution on SEO (search engine optimization), to help promote PeerTube-hosted-content on search engines. A platform avatar now appears in the opengraph tags, empty accounts and channels are hidden from the sitemap, while additional video tags are now present there.

Last, PeerTube has been translated into Slovak.

We really want to take time to thank the community that contributes to translations of PeerTube, we would never have thought that our software would one day be available in more than 38 languages.

Huge thanks to all of you, wonderful people, who took time and care to contribute on our translation tool: you are amazing.

sepia, mascotte de peertube, entretenant son jardin
Chasing bugs and gardening the common grounds… The PeerTube community <3
Illustration: David Revoy (CC-By)

Subscribe to PeerTube news Support Framasoft

There is more to come…

We still have more work planned from this whole interface remodel. We hope to deliver it in the firsts months of 2025. First, we are currently finishing the translation of the UX research report from La Coopérative des Internets and we will publish it in the hope that it will help the whole fediverse community.

We will also wait a bit for PeerTube administrators to update their platforms, and then update the PeerTube documentation with new screenshots, and the new menus pathways.

Our next interface changes will focus on streamlining the channels & videos management experience for content creators (where several tools and menus added to the pile over the years). We also plan on fine-tuning the categorization of NSFW videos.

Illustration - Dans la mer Sepia, læ poulpe mascotte de PeerTube, dessine un grand chiffre sept avec son encre.
Illustration: David Revoy – Licence : CC-By 4.0

We obviously have many more items to our 2025 roadmap, but are still trying to secure funds to realize them: we’ll keep you informed as soon as we know more!

About funds, we really want to thank the NGI0 Entrust program for their grant that funded most of the work on this new version (and on the PeerTube mobile app we released last week). The NLnet team has been a great partner on the management of this grant, and the accessibility audit from the consortium has really made a huge difference.

Share ideas & Feedback on PeerTube Support Framasoft

The challenge: 20,000 times €20 donations for Framasoft’s 20th anniversary!

Even though those new developments has been funded, maintaining PeerTube, offering great (and free) support, integrating contributions, etc. happens on our own dime. And Framasoft isn’t an IT company: we’re a non-profit advocating on digital emancipation.

Framasoft is funded by your donations! Every €20 you donate will be a new balloon to celebrate 20 years of adventures and help us continue and take off for a21st year.

Framasoft is a model of solidarity:

  • 8,000 donors in 2023 ;
  • over 2 million beneficiaries every month;
  • your donation can benefit 249 other people.

Framasoft donation bar on 2024 dec. 17th, at 110619€

To date, we have raised €110,619 of our campaign target. We still have 14 days to convince our friends and raise enough money to get Framasoft off the ground.

So, challenge accepted?

🎈🎈 Help Framasoft fund its 21st year of existence! 🎈🎈