Geektionnerd : Firefox 29
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- Firefox 29 se dévoile avec un nouveau look sur Numerama
Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
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Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
Chaque jeudi à 21h, rendez-vous sur le framapad de traduction, le travail collaboratif sera ensuite publié ici même.
Traduction Framalang :
Thorn May
Thom May est développeur Debian et membre émérite de la fondation Apache. Il a été parmi les premiers à être engagés chez Canonical, l’entreprise mère d’Ubuntu. Il vit aujourd’hui à Londres et dirige l’unité de développement chez MacMillan Digital Science.
Ça fait plus de dix ans que j’ai débuté dans le monde du logiciel libre. J’avais utilisé Debian pendant quelques années à l’université et décidé que je voulais donner quelque chose en retour. J’ai donc commencé un long voyage à travers les étapes permettant de devenir un « nouveau responsable Debian » sans avoir jamais vraiment contribué au logiciel libre auparavant et inquiet qu’un manque d’expérience en C pourrait se révéler être un gros problème.
Il s’avéra que cette inquiétude était largement infondée. En commençant à travailler avec des paquets que j’utilisais régulièrement, j’ai pu contribuer efficacement. En même temps que mon expérience avec la myriade d’outils et de systèmes que Debian fournit à ses mainteneurs s’accroissait, je devenais plus efficace pour gérer mon temps et j’étais capable de travailler sur un ensemble de paquets plus étendu.
M’occuper de davantage de paquets m’amena à travailler avec un ensemble plus important de systèmes de compilation, de langages de programmation et de boîtes à outils. Cela m’aida également à m’intégrer à la communauté Debian. Aussi rugueuse et dogmatique soit-elle, le fait que la communauté Debian repose sur des mainteneurs doués et expérimentés est l’une des raisons principales pour lesquelles Debian a maintenu son excellence technique sur une si longue période.
À peu près à ce moment, le projet Apache httpd approchait enfin des premières versions bêta de httpd 2.0 qui était restée des années en chantier et était sur le point de subir une mise à jour majeure. L’équipe Apache de Debian avait été plutôt inactive depuis quelques temps — les paquets de la version 1.3 étaient stables et changeaient peu — et n’avait pas prévu d’empaqueter la version 2.0. J’avais un intérêt majeur à garantir que les paquets httpd étaient bien maintenus. Je travaillais comme administrateur système en charge de nombreux serveurs web Apache, il tombait donc sous le sens que je devais relever le défi de la production de paquets pour la nouvelle version.
Avec un ami, nous avons commencé le travail sur les paquets et nous avons rapidement découvert que, alors que le code approchait le niveau de qualité d’une bêta toute fraîche, l’outillage autour de la compilation et de la personnalisation de httpd était hélas manquants, ce qui est assez représentatif de bien des projets logiciels complexes.
Au cours de la majeure partie de l’année — alors que les développeurs en amont stabilisaient leur code et qu’un nombre croissant d’utilisateurs précoces commençaient à tester et à déployer la nouvelle version — nous avons travaillé dur pour garantir que le système de compilation soit suffisamment flexible et robuste pour satisfaire aux rigoureux prérequis de la politique de Debian. Nous devions non seulement garantir que nos paquets étaient techniquement corrects, mais également nous assurer que notre relation avec les développeurs en amont nous permettait de leur faire remonter des correctifs dès que possible, de les avertir dès que des problèmes de sécurité faisaient surface et de leur transmettre les tests préliminaires des versions candidates.
Mes interactions avec Apache pendant l’empaquetage et la maintenance de httpd 2.0 m’ont amené à m’engager en amont du projet, ce qui signifiait que je pouvais directement contribuer au code. C’est, en général, la dernière étape avant de passer de l’empaquetage d’un logiciel à son développement actif à destination d’un public plus large que celui de votre distribution. À titre personnel, cette reconnaissance m’a donné la confiance pour contribuer à bien plus de projets libres puisque je savais que mon code était de qualité suffisante pour être bien accueilli.
Comment est-ce arrivé ? La création de paquets, dans sa forme la plus simple, permet d’assurer qu’un projet logiciel donné se conforme à la politique de la distribution ; dans mon cas, Debian. De manière générale, cela signifie configurer le logiciel au moment de la compilation afin qu’il soit installé dans les répertoires idoines spécifiés par le Filesystem Hierarchy Standard, ou FHS (NdT : Norme de la hiérarchie des systèmes de fichiers), que les dépendances aux autres paquets soient correctement spécifiées et que les logiciels fonctionnent normalement sur la distribution.
La création de paquets complexes peut nécessiter la division d’un projet en amont en de multiples paquets. Par exemple, les bibliothèques et les fichiers d’en-tête permettant à l’utilisateur de compiler le logiciel avec leur bibliothèque sont fournis dans des paquets distincts, et des fichiers dépendant de la plate-forme peuvent être fournis séparément de ceux qui en sont indépendants. S’assurer que le logiciel en amont se déploie correctement dans ces situations nécessitera souvent des changements dans le code. Ces changements sont la première étape vers un travail actif sur un projet, plutôt que le travail parfois passif de création de paquet.
Une fois que votre paquet est disponible dans la distribution, il est exposé à des millions d’utilisateurs potentiels. Ces utilisateurs vont sans aucun doute exécuter votre logiciel selon des pratiques que ni vous, en tant que packager, ni vos développeurs en amont n’aviez prévues. Sans surprise, avoir de nombreux utilisateurs implique l’arrivée de nombreux rapports de bogue. Debian, comme la plupart des distributions, encourage ses utilisateurs à lui soumettre directement les rapports de bogue plutôt qu’à chacun des projets individuels en amont. Ceci permet aux mainteneurs de trier les rapports de bogue et d’assurer que les modifications effectuées lors du processus de création de paquet ne sont pas la cause du problème rapporté. Souvent, il peut y avoir un grand nombre d’interactions entre le rapporteur du problème et le mainteneur du paquet avant que les développeurs en amont ne soient impliqués.
Au fur et à mesure que le mainteneur du paquet accroît sa connaissance du projet, il sera en mesure de résoudre directement la plupart des problèmes. Le mainteneur publiera souvent des correctifs de bogue directement dans Debian tout en les faisant remonter en amont, permettant ainsi à la fois une résolution rapide des problèmes et de nombreux tests de correctifs. Une fois qu’un correctif est validé, le mainteneur travaillera alors avec le projet amont pour s’assurer que les changements requis y ont bien lieu, de manière à ce qu’ils soient disponibles aux autres utilisateurs du logiciel.
Fournir des correctifs de bogue réussis pour des distributions telles que Debian relève souvent d’une forme complexe d’art. Debian fonctionne sur de nombreuses plates-formes, allant des gros serveurs IBM aux smartphones, et la gamme ainsi que la largeur de ces plates-formes révèlent rapidement les approximations dans le code. L’empaqueteur a, la plupart du temps, un accès plus aisé à une gamme de plates-formes plus étendue que les développeurs en amont et constitue, de ce fait, le premier point d’appel quand un problème épineux de portage apparaît. On apprend rapidement à reconnaître les symptômes d’une approximation de la taille d’un pointeur, les problèmes avec les endianness et bien d’autres problèmes ésotériques ; cette expérience permet de devenir un programmeur à la fois plus polyvalent et plus prudent.
Lorsqu’un paquet reçoit des corrections de bogues et des améliorations, il est essentiel que ces changements remontent en amont. Trop souvent, la différence entre un paquet et le logiciel définitif en amont peut s’accroître énormément, avec pour conséquence que les deux bases de code deviennent presque entièrement distinctes. Non seulement, cela alourdit la tâche de la maintenance des deux côtés, mais cela peut aussi créer une immense frustration et faire perdre beaucoup de temps en amont dans le cas où un utilisateur de votre paquet rapporte un bogue lié à l’un des changements dans la version empaquetée en amont. Il est en conséquence vital que s’établissent une relation de travail étroite avec la branche amont et une compréhension de la meilleure façon de collaborer entre les deux parties.
La collaboration entre les développeurs et le packager peut prendre bien des formes. Que ce soit trouver la bonne voie pour communiquer les rapports de bogue, s’assurer de l’utilisation du bon style de codage, du même usage du système de contrôle de version ou des interactions qui provoquent le moins de frictions possible. Tout ceci amène une bien meilleure relation avec l’amont et accroît grandement la probabilité que ceux qui y travaillent prendront le temps de vous aider quand vous en aurez besoin.
Une fois que la relation de travail entre l’amont et vous est établie, il devient facile de contribuer plus directement en amont. Ceci peut également se faire de bien des façons différentes. Les premières étapes, simples, peuvent impliquer la synchronisation de n’importe quel rapport de bogue en amont avec ceux de votre distribution, afin d’être sûr que ce double effort impacte la cause primaire et résolve des bogues. Une implication plus directe consiste à développer des fonctionnalités et à changer plus largement que ce qui serait acceptable dans le cadre d’une version empaquetée.
Je pense que les deux choses essentielles que j’aurais aimé connaître lorsque j’ai commencé sont le sens de la communauté que le logiciel libre fait naître et la merveilleuse voie que le packaging de logiciel libre ouvre vers le plus vaste monde du logiciel libre
La communauté est essentielle au succès du logiciel libre. Elle se présente sous différentes formes, de la multitude d’utilisateurs souhaitant investir du temps dans l’amélioration de votre logiciel, jusqu’aux pairs d’une distribution ou d’un projet logiciel, qui investissent leur temps et leur énergie à affûter vos compétences et à s’assurer que vos contributions sont aussi bonnes que possible.
La voie qui part du packaging pour aller vers le développement est l’une des plus empruntées. Elle présente une courbe d’apprentissage moins raide qu’aborder directement le développement et permet d’acquérir des compétences à un rythme moins soutenu qu’en suivant d’autres chemins.
C’était trop tentant : Windows Azure en panne à cause de l’année bissextile 🙂
Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)
En lançant en octobre 2022 la campagne COllectivisons INternet / COnvivialisons INternet (coin coin pour les intimes), nous annoncions notre ambition de poursuivre le mouvement émancipateur lancé par Dégooglisons Internet et approfondi par Contributopia, sans limiter nos actions aux « petits gestes individuels de dégooglisation ». Notre objectif : fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs.
Un peu plus de deux ans après le lancement de cette feuille de route, il est temps pour nous de vous présenter le bilan des 4 projets la constituant.
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)
Ayant constaté que les fournisseurs de services numériques éthiques étaient peu nombreux à proposer des solutions prenant réellement en compte les besoins des associations, notamment l’accompagnement nécessaire pour mener à bien une démarche de transition vers des outils numériques libres, nous avons souhaité accompagner la montée en compétences de ces acteurices à travers deux dispositifs : une formation et un cours en ligne (MOOC).
Nous avons publié le bilan complet de ces dispositifs sur le Framablog fin 2023. Rappelons tout de même que 20 personnes se sont retrouvées à Paris en janvier 2023 pour participer à la formation « Développer une offre de services pour accompagner les associations dans leur transition numérique éthique » et que courant 2023, cette formation a été transposée en cours en ligne sur la plateforme https://mooc.chatons.org/.
C’est bien évidemment à son lancement il y a un an que la fréquentation du MOOC a été la plus importante : plus de 2000 consultations des leçons en décembre 2023 (dont 1253 provenant d’apprenant⋅es identifié⋅es) et 1150 en janvier 2024. À compter de février, on note une consultation bien plus faible, mais régulière des leçons à hauteur de 120 consultées en moyenne chaque mois. Sachant qu’il est possible de suivre le MOOC de manière anonyme, il n’est pas aisé de déterminer le nombre réel d’apprenant⋅es, mais on comptabilise 91 comptes créés qui ont suivi tout ou partie du MOOC.
Si le site emancipasso.org a été réalisé au cours de l’année 2023, c’est en mars 2024 que nous avons communiqué spécifiquement à son sujet auprès des associations. La campagne de communication « Associations : les géants du numérique, c’est pas automatique ! » s’est articulée autour d’articles de blog (l’un présentant le projet, les autres documentant la démarche de plusieurs associations en cours de transition), de publications sur les réseaux sociaux (#EmancipAsso) pour visibiliser les prestataires du répertoire et célébrer les associations qui ont mis en cohérence leurs outils et leurs valeurs, d’un webinaire de présentation et d’une campagne d’emailing auprès des organisations de l’ESS.
S’il est difficile d’évaluer si cette campagne a permis aux associations de prendre conscience de l’incohérence qu’il y a à vouloir changer le monde en utilisant les outils du capitalisme, on peut se féliciter que la communauté Emancip’Asso, espace d’entraide pour échanger bonnes pratiques, conseils et astuces, ait progressivement été rejointe par des associations et des acteurices de l’écosystème du numérique émancipateur. On comptabilise à ce jour 145 comptes, dont quasiment la moitié (48,3 %) y ont contribué. Au total, la communauté a accueilli 105 échanges, lesquels représentent au total 360 messages. Ces échanges sont principalement initiés par des membres d’associations pour exprimer des besoins techniques ou stratégiques. La communauté (prestataires et/ou autres associations) y répond rapidement (délai de moins de 3 jours en général) et on estime que le niveau de satisfaction est élevé. De plus, l’outil est un bon moyen pour les prestataires recensés dans le répertoire de valoriser leur savoir-faire.
On peut aussi se réjouir de voir de plus en plus de prestataires soumettre leur candidature pour intégrer le répertoire. En l’espace d’un an, leur nombre a doublé : ils étaient 25 en décembre 2023, 33 au lancement de la campagne de communication en mars et 52 désormais.
Enfin, afin de faire connaître Emancip’Asso au plus grand nombre, nous l’avons présenté à plusieurs reprises en 2024 :
Emancip’Asso n’en est qu’à ses débuts et a vocation à durer dans le temps, pour convaincre toujours plus d’associations de mettre en cohérence leurs outils numériques avec leurs valeurs.
Nous allons continuer à faire connaître le site emancipasso.org en :
Et nous comptons sur le bouche-à-oreille pour que ce site devienne une ressource incontournable pour toutes les associations : n’hésitez pas à présenter cet outil à vos associations préférées !
Si vous le souhaitez, vous pouvez nous donner les moyens de continuer à faire découvrir Emancip’Asso auprès des nombreuses associations qui utilisent encore les outils des géants du web.
Soutenir Emancip’Asso (et Framasoft)
PeerTube pouvant être utilisé par toutes et n’importe qui, on peut parfois trouver tout et n’importe quoi dans cet univers de vidéos, dont des contenus qui ne nous correspondent pas du tout. Ce n’est pas notre rôle de les interdire, mais cela peut être notre rôle de promouvoir des vidéos sur PeerTube qui nous rendent fièr·es de tout ce travail que nous fournissons depuis plus de 7 ans sur ce logiciel.
Notre idée était donc de créer sur le site peer.tube une vitrine de vidéos PeerTube qui nous enthousiasment. En réalisant ce travail de curation, via la sélection de contenus de qualité, nous aurions ainsi pour répondre à celles et ceux qui nous demandent comment trouver des vidéos intéressantes sur PeerTube : essaye sur peer.tube !
Nous avions prévu 4 axes de développement sur ce projet :
Si, en 2022, nous avions déjà commencé ce travail en proposant sur peer.tube une sélection de chaînes « qui valent le détour » et de quelques playlists en anglais et en français, nous n’avons au final pas trouvé l’énergie et la disponibilité d’avancer davantage dans ce projet.
Pour autant, le besoin est, selon nous, toujours d’actualité. Nous avions d’ailleurs pensé que l’application PeerTube que nous venons de publier pourrait en partie y répondre. Mais c’était avant qu’on découvre que les magasins d’applications d’Apple (AppStore) et Google (PlayStore) n’étaient manifestement pas prêts à héberger un client pour (non pas une plateforme mais) un réseau de plateformes autonomes de partage de vidéos. Ainsi, pour pouvoir publier l’application PeerTube, nous avons dû présenter l’application mobile avec une « liste autorisée » de plateformes PeerTube répondant à leurs normes. Normes qui font que certains comptes et certaines chaînes que nous trouvons pertinents (et qui sont déjà dans notre sélection sur https://peer.tube/) en sont exclus.
Si le projet Peer.Tube n’a pas vu le jour sous la forme qu’on avait imaginée en 2022, on espère cependant qu’on pourra envisager sa transformation (ou sa relance) prochainement. En 2025, on aimerait continuer à mettre un peu d’énergie et de moyens pour davantage valoriser les contenus de qualité postés sur le réseau PeerTube. Cela pourrait être en prolongeant l’expérience de la newsletter de l’écosystème PeerTube envoyée en avril dernier… ou bien d’une toute autre façon…
Si vous pensez que c’est une bonne idée, n’hésitez pas à nous le faire savoir : quelques encouragements en commentaire et/ou votre soutien financier nous serons très précieux.
Soutenir la promotion de PeerTube (et Framasoft)
Deux ans après l’annonce de Framaspace, un environnement de travail en ligne collaboratif pour outiller les associations et collectifs qui veulent changer le monde, 1627 organisations ont rejoint ce service gratuit basé sur le logiciel libre Nextcloud. C’est 125 de plus depuis la publication de l’article de blog du 26 novembre, ce qui nous conforte dans l’idée que ce service répond bien à un besoin.
Entre la version beta lancée le 15 novembre 2022 et aujourd’hui, le service Framaspace a bénéficié de nombreuses améliorations via :
Framaspace, c’est aujourd’hui une suite logicielle qui intègre 13 outils :
📁 un espace de stockage / partage de documents (drive)
🗒️ une suite bureautique pour l’édition collaborative des fichiers
📷 une application pour créer des albums de photos ou des vidéos
💬 la possibilité d’échanger par conversation écrite ou en visioconférence avec les autres utilisateur⋅ices
👥 un carnet de contacts où en plus d’y enregistrer vos contacts personnels, vous pouvez créer des groupes pour les organiser et des équipes pour partager des données spécifiques
🗓️ une application pour créer des agendas, y ajouter vos événements et les partager
🗂️ un outil de gestion de projet de style kanban destiné à la planification personnelle et à l’organisation de projets en équipe
📣 un module d’annonces qui permet de publier des informations à destination de tous les utilisateur⋅ices de votre Framaspace
🔄 une application permettant aux associations qui ont rejoint Framaspace de coopérer entre elles autour de projets communautaires, en construisant des connaissances partagées via l’édition collaborative de contenus
📊 un outil pour créer des formulaires simples dont les résultats sont visibles directement ou transférés dans un fichier .csv ou un tableur
🧩 un outil de gestion de la vie associative (gestion des membres, gestion des activités et gestion comptable)
📝 une application pour gérer des listes de tâches et de les partager avec d’autres utilisateur⋅ices
🚀 un outil no code qui permet de créer des mini-applications (réservé à un public ayant une bonne maîtrise des outils numériques)
Et on ne compte pas s’arrêter là ! Même si nous proposons désormais une offre relativement complète. Avec l’installation de la version 30 de Nextcloud début 2025, de nouvelles fonctionnalités intéressantes vont être ajoutées. Pour la suite, nous envisageons de mettre en place une infrastructure plus performante pour augmenter les capacités de l’outil de visioconférence intégré à Framaspace pour que cette fonctionnalité soit accessible à davantage de participant⋅es.
De plus, nous évaluerons l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.
Soutenir Framaspace (et Framasoft)
Grâce aux informations renseignées lors de chaque inscription, il nous est possible d’avoir une petite idée de qui sont les bénéficiaires de Framaspace. On constate ainsi que ce sont des structures plutôt récentes : 42% d’entre elles ont moins de 5 ans alors que 26% ont entre 5 et 15 ans et 32% plus de 15 ans. Elles sont même 10% à avoir été créées en 2024.
La majeure partie d’entre elles (70%) sont constituées en associations, mais 25% sont des collectifs informels et 5 % des syndicats.
Quant à leurs domaines d’intervention, elles sont 43% à indiquer qu’elles œuvrent dans l’éducation, 41% dans le social et 40% dans l’environnement.
Nous le constations déjà en 2022 et 2023 et cela se confirme en 2024 : nous avons réussi à cibler le public que nous souhaitions toucher : des associations (déclarées ou de fait) plutôt petites, avec de petits budgets dont les domaines d’intervention sont l’éducation, l’environnement, le social ou le culturel. Ce qui n’est pas étonnant quand on connaît le public de Framasoft !
Du côté des usages, 46% d’entre elles ont créé entre 1 et 4 comptes sur leur Framaspace, 20% entre 5 et 9 comptes, 10% entre 10 et 14 comptes et seulement 24% ont créé 15 comptes et plus. Rien d’étonnant à cela puisque Framaspace est réservé aux petites organisations.
Elles sont finalement assez peu nombreuses à être contraintes par la capacité de stockage maximum que nous avons fixée : 90% stockent sur leur Framaspace moins de 5 Go de données et seulement 2% d’entre elles ont dépassé les 20 Go de données alors qu’elles sont 8% à utiliser entre 5 et 20 Go.
Pour construire les fondations d’une communauté francophone d’utilisateur⋅ices de Nextcloud et favoriser l’entraide entre les utilisateur⋅ices de Framaspace, nous avons mis en place un forum. A ce jour, 388 comptes y ont été créés, ce qui est encore trop peu à notre goût au regard du nombre de structures utilisant Framaspace. En revanche, les échanges vont bon train puisque 1642 messages ont été postés au sein de 497 sujets différents.
En 2025, nous souhaitons mettre davantage d’énergie pour inciter les structures qui ne l’ont pas encore rejoint à le faire et pour animer et modérér les échanges qui s’y tiendront. Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens.
Soutenir les 1600 bénéficiaires de Framaspace (et Framasoft)
Le projet Framaspace n’en est qu’à ses débuts et, en 2025, nous espérons que davantage d’associations et collectifs pourront en bénéficier. Car si accueillir 1627 organisations est déjà un exploit technique, nous aimerions davantage permettre à ces structures de s’émanciper des outils des géants du web. Pour cela, nous souhaitons consacrer davantage de temps à la promotion de ce service.
Un autre objectif pour l’année à venir est de développer l’accompagnement aux usages de Framaspace. Mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, nous semble essentiel au regard de la complexité de l’outil. Nous allons nous lancer dans la réalisation du tutoriel interactif dont vous serez l’héroïne ou le héros et comptons produire plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».
Enfin, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).
À la louche, on estime que le service Framaspace nous a coûté 30 000 € en 2024 : la moitié de cette somme a servi à louer des serveurs, l’autre à rémunérer les équipes techniques. Mais si en 2025, comme nous le souhaitons, nous consacrons davantage de temps à promouvoir Framaspace, développer l’accompagnement à sa prise en main et inciter à la collaboration entre utilisateur⋅ices, ces coûts vont forcément augmenter.
Nous pensons sincèrement qu’un service réalisé par une association pour des associations a du sens. Si vous le pensez aussi, que vous bénéficiez ou non d’un Framaspace, nous avons donc besoin de votre soutien, dès maintenant, afin de nous « aider à aider » ces structures non seulement à quitter les GAFAM et à mettre leurs outils en cohérence avec leurs valeurs, mais aussi et surtout à mieux agir, à mieux coopérer, à mieux créer du lien. À mieux faire société, ensemble.
Soutenir l’avenir de Framaspace (et Framasoft)
Ethical, Commons, Humans, Open-Source Network (Réseau autour de l’Éthique, les Communs, les Humaines et l’Open-source) est un projet et un réseau de 7 structures associatives d’éducation populaire provenant de 5 pays européens (Céméa Federzione Italia, Céméa Belgique, Willi Eichler Academy, Solidar Foundation, Centar Za Mirovne Studije et Framasoft) mené par l’association d’éducation populaire des Céméa France.
Si ces organisations ont en commun d’accompagner les citoyen⋅nes dans leur autonomie et leur émancipation, elles s’interrogeaient sur comment accompagner leurs publics à s’émanciper des services des géants du web. Le projet s’est donc donné comme objectif de promouvoir la citoyenneté numérique en outillant les organisations de jeunesse et plus largement les associations, à analyser et comprendre les effets du numérique sur nos vies, nos organisations et nos relations, en tenant compte des droits des personnes ; et en proposant des alternatives numériques éthiques, respectueuses de l’environnement et des droits humains.
En 2023, les partenaires du projet se sont rencontrés, ont échangé des pratiques et expérimentés des méthodes d’animation lors de 5 temps forts. Un séminaire d’ouverture s’est tenu en janvier 2023 à Paris et a été suivi de 4 visites d’études dans chacun des pays pour échanger sur les usages numériques spécifiques à leurs pays, leur culture, leur langue. Si ces rencontres ont permis une meilleure compréhension du contexte de chacun·e, elles ont surtout favorisé l’acquisition de connaissances et de compétences.
Le séminaire d’ouverture co-organisé par les Ceméa France et Framasoft a rassemblé à Paris une trentaine de participant·es représentant les partenaires du projet ECHO Network et plus de vingt personnes des réseaux de l’éducation nouvelle, de la médiation numérique, des communs et du libre. Pendant 3 jours, les participant⋅es ont pu faire connaissance et échanger sur les notions d’Éthique, de Communs, d’Humanisation et d’Ouverture dans le numérique.
lire le CR complet sur le Framablog
La première visite d’étude s’est tenue à Berlin du 27 au 31 mars 2023. Organisée par la Willi Eichler Akademy sur la thématique « jeunes, réseaux sociaux et éducation politique », elle a permis aux participant⋅es de questionner leurs usages des réseaux sociaux (comment partager nos messages en restant cohérent⋅es avec ce que l’on défend) et de mieux comprendre comment les jeunes générations les appréhendaient.
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Du 12 au 17 juin 2023, c’est sous le soleil de Bruxelles que s’est tenue la deuxième visite d’étude sur la thématique « pratiques d’éducation active pour sensibiliser aux outils éthiques ». Les participant⋅es ont pu expérimenter de nombreux formats d’animation pour partager leurs connaissances en matière de numérique éthique, mais aussi rencontrer les différentes organisations locales ou se former à la captation vidéo ou à la diffusion radio.
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La troisième visite d’étude s’est déroulée à Rome du 27 au 29 septembre 2023. Organisée par la fédération italienne des CEMEA autour de la thématique « Entre présentiel et distanciel, quelle utilisation du numérique ? », elle s’est articulée autour de rencontres avec plusieurs associations italiennes, dont les formateur·ices ont témoigné de leur utilisation des outils numériques en formation, d’ateliers de réflexion et de production sur les enjeux du numérique dans les formations et les contenus pédagogiques et la rencontre avec une chercheuse de l’Université de Rome Tre autour des enjeux de l’Intelligence Artificielle.
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Le consortium du projet ECHO Network s’est retrouvé pour la dernière visite d’étude du projet, à Zagreb du 5 au 7 décembre 2023 au Center for Peace Studies, organisation croate de défense des droits humains. Les participant·es ont pu rencontrer différentes organisations croates utilisant le numérique dans leurs activités, échanger sur la question des Droits Humains et de l’IA, sur le rôle d’Internet dans les mouvements anti-guerre en Croatie dans les années 90 et de la cyber-surveillance.
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Après ces 4 visites d’études, le projet ECHO Network était consacré en 2024 à la production de ressources qui pourraient servir à d’autres associations en Europe. Lors d’un échange en mars, nous nous sommes mis d’accord sur la forme que prendrait nos réalisations et comment se répartir le travail. Framasoft a pris en charge la réalisation d’un site web pour présenter l’ensemble de ces productions.
Vous pouvez ainsi trouver sur le site https://echo-network.eu :
Les partenaires du projet ECHO Network se sont retrouvés une dernière fois à Bruxelles du 4 au 6 novembre 2024 pour finaliser le bilan du projet et le présenter lors d’un événement organisé par Solidar au Comité économique et social européen, un organe consultatif de l’Union Européenne. Cet événement a permis de réunir les acteurs de l’éducation et de la formation et les décideurs politiques européens lors d’une table ronde politique sur le thème de la transition numérique éthique et durable.
Tout au long de ce projet, nous avons pu découvrir les différences de fonctionnement, d’actions et de culture de nos structures respectives. Les activités de Framasoft sont évidemment assez différentes des méthodes d’animation des Ceméa ou des actions de plaidoyer de Solidar. De plus, nous n’avons pas pour habitude de faire des rencontres dans toute l’Europe (qui restent assez chronophages en particulier lorsqu’on évite le transport aérien), notre fonctionnement plus dynamique préfère les échanges asynchrones et à distance. Pour autant, ces rencontres nous ont permis de découvrir nos points communs et nos discours partagés, et nous nous réjouissons d’avoir apporté notre regard aux enjeux du numérique qui ont pu être discutés.
Nous espérons que les contenus présents sur ce site aideront les membres de la société civile au niveau européen à la recherche de ressources autour du numérique éthique, et nous nous efforcerons d’y référer et de diffuser ses contenus sous licence libre, en particulier au sein de notre réseau non-francophone.
Soutenir la participation de Framasoft à ECHO Network
Au regard de ce long bilan, et même si nous n’avons pas mené tous ces projets dans leur intégralité, nous estimons avoir atteint l’objectif que nous nous étions fixé, à savoir fournir des outils numériques aux associations et collectifs qui œuvrent pour le bien commun et le bien des Communs. Et on est sacrément fier⋅es de ce que nous avons accompli ces deux dernières années, dans un contexte mouvementé.
Pour autant, nous n’allons pas nous arrêter en si bon chemin ! Il reste encore beaucoup à faire pour que toutes les structures qui veulent changer le monde mettent en cohérence leurs outils numériques et leurs valeurs. D’ailleurs, on compte sur vous pour leur faire découvrir tout ce que nous avons mis en place ces deux dernières années. Et pour vous aider, on vous a concocté une petite vidéo qui présente en 13 min chrono l’offre de Framasoft à destination des associations.
En cette veille de Noël, et même si nous ne sommes pas hyper fans des fêtes religieuses et consuméristes, on se dit que vous nous feriez un chouette cadeau en participant à rendre virale cette vidéo ! Alors, n’hésitez pas à la partager auprès de votre famille, votre cercle amical, vos collègues et bien évidemment auprès de vos communautés.
Soutenir les actions qui dégooglisent les associations (et Framasoft)
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
À ce jour, nous avons collecté 201 425 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 7 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Alors : défi relevé ?
Framasoft vous propose d’essayer le prototype de Lokas, une nouvelle application de transcription « speech to text » qui respecte votre vie privée. Cette démo fonctionnelle est aussi une expérimentation de Framasoft dans le domaine de l’IA, accompagnée du site Framamia, que l’on présente ici.
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➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)
Veuillez noter que cet article est aussi disponible en anglais.
Lokas est une application (sur smartphone Android ou iOS) qui permet de transcrire le son de voix en fichier texte.
En gros, pour une réunion : vous mettez le téléphone au centre de la table, vous appuyez sur le bouton « Enregistrer » en début de réunion, sur « Arrêter » en fin de réunion, et l’application vous renvoie quelques minutes après un fichier texte reprenant les phrases prononcées par chacun et chacune.
Lokas permet et surtout permettra pas mal d’autres choses, mais nous y reviendrons en fin d’annonce.
Lokas s’adresse à toute personne qui participe à des réunions. Autant dire un paquet de personnes sur la planète 🙂
Nous pouvons cependant partager quelques cas d’usages.
Imaginons une Assemblée Générale associative. Il y a 15 personnes dans la pièce, 2 animateur⋅ices, 1 personne à la prise de notes. Et une réunion de 2H.
Les soucis :
Ce qu’apporte Lokas ?
Lokas permet d’assister la personne qui prend les notes, et lui permettra de participer plus facilement (tout en autorisant la pause pipi !).
Un atelier de l’association « Les petits débrouillards ». 3 groupes de 5 adolescent⋅es. Une majorité de filles dans les groupes.
Les soucis :
Ce qu’apporte Lokas ?
Lokas permet de garder trace (sonore et écrite) de ce qu’il s’est dit. Et permet d’établir des statistiques de temps de paroles, notamment par genre, afin d’objectiver le fait que les garçons ne laissent que peu de temps de paroles aux filles.
Votre collectif militant est proche d’une association espagnole. C’est Camille, une bénévole de votre collectif, qui parle à peu près l’espagnol, qui fera la visio avec son interlocutrice madrilène. La visio a donc lieu dans une langue étrangère.
Les soucis :
Ce qu’apporte Lokas ?
Avec Lokas, Camille pourra réécouter la visio, la transcrire automatiquement en français, et la partager depuis votre smartphone (par mail, via Signal, Matrix, WhatsApp, Telegram, etc).
Lokas n’est qu’un outil. Il peut vous assister dans la prise de notes. Cependant, comme tout outil, il ne doit pas vous dispenser d’utiliser votre cerveau !
L’invention de l’écriture (une autre technologie, très perfectionnée) date d’au moins 3 000 ans. Cela fait donc au moins aussi longtemps que l’humanité est capable de se réunir et de garder des traces écrites. Sans IA. Sans smartphone. Ne jetez pas plusieurs millénaires de techniques avec l’eau de l’IA. Un outil comme Lokas pourra être utile dans certains cas, et complètement gadget, voire improductif, dans d’autres cas. Cela n’est pas sans rappeler le concept de Pharmakon, cher au philosophe Bernard Stiegler : Lokas, comme tout objet technique, est à la fois poison, remède, et bouc-émissaire.
Par exemple le web est « à la fois un dispositif technologique associé permettant la participation et un système industriel dépossédant les internautes de leurs données pour les soumettre à un marketing omniprésent et individuellement tracé et ciblé par les technologies du user profiling. ». Remède et poison.
De la même façon, Lokas pourra être émancipateur (en facilitant la participation plutôt que la prise de notes), ou au contraire contraignant (les réunions un peu foutraques dans un bar bruyant ont aussi leur intérêt, il ne faudrait pas s’en passer parce que l’outil fonctionne mieux dans un environnement calme), ou frustrant (« l’application a planté, je n’ai aucune note de secours ! La technologie, c’est de la mârde ! »).
Lokas, comme une voiture, un marteau, un stylo, n’est pas un outil « neutre ». À vous de voir, collectivement, si vous souhaitez l’utiliser, et comment.
Il nous semble intéressant de pouvoir vous raconter comment est née l’application Lokas. C’est lever un coin de rideau sur les coulisses de Framasoft, comprendre comment nous pouvons prendre la décision de faire (ou de ne pas faire) tel ou tel projet. C’est aussi montrer que parfois, avec un peu de chance et d’huile de coude clavier, on peut faire des choses qui pourraient paraître impossibles. Cependant, comme cette partie n’est pas indispensable, on vous laisse le choix d’en prendre connaissance ou pas.
Cela fait bien trois ou quatre ans que l’idée de Lokas traîne dans la tête de pyg, membre de Framasoft.
L’idée de départ (nom de code : « Brewawa »), c’était surtout d’imaginer une application qui serait capable de calculer le temps de parole de locuteur⋅ices dans une réunion. Le but (pas du tout caché) était de démontrer facilement que lors d’une discussion avec des personnes de genres différents, ce sont de façon très très majoritairement les hommes qui monopolisent la conversation.
Différents essais ont été réalisés ces dernières années (coucou Gee, coucou bjnbvr !) pour étudier la faisabilité d’une telle application. Mais le fait est qu’en 2020, même si les possibilités techniques étaient présentes, elles n’étaient pas vraiment accessibles pour notre toute petite association, surtout sur un projet parallèle à tous ceux que Framasoft menait déjà.
Cependant, avec le développement de logiciels tels que Vosk ou Whisper, les capacités de transcription audio (c’est-à-dire la capacité à transformer le son de phrases en texte) se sont largement améliorées.
À tel point qu’aujourd’hui, ces technologies sont utilisées par énormément de logiciels (de YouTube à PeerTube, en passant par BigBlueButton ou WhatsApp), et souvent même directement intégrée dans des appareils (Samsung en fait clairement un argument de vente).
Par ailleurs cette dernière décennie a aussi vu s’améliorer les processus de « diarisation ». Ce terme un peu barbare est en fait la technique qui permet d’identifier différent⋅es locuteur⋅ices dans une discussion. Par exemple, si Alex, Camille et Fred font une réunion, la diarisation saura attribuer à chacun⋅e les phrases qu’il ou elle aura prononcées (non, le logiciel ne va pas deviner le prénom de la personne, mais il saura – à peu près – identifier qu’il y avait trois participant⋅es, et dire « Cette phrase a été prononcée par la personne #1. Cette phrase a été prononcée par la personne #2. », etc.
C’est évidemment une phase essentielle pour pouvoir comprendre « qui a dit quoi » dans une réunion.
Ce processus est encore imparfait, mais s’améliore de mois en mois. Il faut donc se projeter en 2026 ou 2027 pour imaginer une diarisation vraiment fiable, mais elle est aujourd’hui « suffisante » dans 60 à 80% des usages en « bonnes conditions ».
Il se trouve qu’au sein de Framasoft, les compétences nécessaires pour le développement d’une telle application étaient réunies.
Chocobozzz, le développeur de PeerTube, avait déjà beaucoup travaillé sur le processus d’intégration de Whisper à PeerTube, afin de pouvoir générer automatiquement les sous-titres d’une vidéo. Il connait donc bien Whisper, ses options de configuration, ses performances, etc.
Wicklow, le développeur de l’application PeerTube, travaille depuis plusieurs mois avec le langage Dart et le SDK Flutter qui permet de développer en une seule base de code une application pour différents terminaux (Android, iPhone, ordinateur/tablette, web, etc).
Luc, notre administrateur système préféré (c’est pas compliqué, remarquez, nous n’en avons qu’un 😅) gère l’intégralité de l’infrastructure technique de Framasoft (une soixantaine de serveurs informatiques physiques). Donc, mettre en place la machine qui gère les transcriptions, l’installer, la sécuriser, etc, était pour lui un jeu d’enfant.
pyg, anciennement directeur de Framasoft, aujourd’hui coordinateur des services numériques de l’association, a géré d’innombrables projets pour Framasoft ces 20 dernières années. Alors, un de plus, même en pleine campagne, ça n’allait pas l’arrêter.
Entre cet ensemble de compétences, et les capacités techniques des logiciels de transcriptions et diarisation, les planètes étaient donc alignées pour lancer un tel projet.
Cependant, comme souvent, il faut un peu compter aussi sur le hasard ou la chance.
En effet, pyg avait un peu laissé tomber l’idée de cette application, tout simplement par ignorance des avancées techniques en termes de diarisation.
C’est en évoquant l’idée de cette application lors du dernier Framacamp, en juillet 2024, que Wicklow a lâché une info au détour de la conversation : « Ah, mais tu sais, Whisper fait maintenant une diarisation correcte. »
BIM 💣
« Ah, super intéressant ! Mais j’imagine qu’il faudrait longtemps pour développer une telle application de transcription libre ? » lui demanda pyg.
« Oh, je dirais qu’en 3 jours, je peux avoir un prototype fonctionnel si Chocobozzz se charge de la partie serveur. »
BOUM 💥
Autant vous dire qu’au lieu de profiter de sa soirée à jouer au poker, pyg a filé dans sa chambre, préparé une présentation d’une douzaine de diapositives sur un potentiel projet d’application, qu’il a présenté à l’association le lendemain matin.
Certain⋅es membres étaient enthousiastes, d’autres moins. Et on les comprend : d’une part, c’était encore ajouter du travail à une association déjà particulièrement chargée et épuisée ; d’autre part, c’était un projet utilisant un logiciel issu de l’intelligence artificielle, une technologie sur laquelle nous sommes (unanimement) très critiques.
Cependant, cette application, qui allait devenir Lokas, nous semblait un bon moyen « d’incarner » l’objet social de Framasoft : faire de l’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels.
Cela nous permettait en effet de sortir de l’aspect discours pédagogique, à la fois indispensable, mais insuffisant en termes d’appropriation et d’autodétermination. En créant un « objet numérique manipulable », nous pouvions faire de Lokas une occasion complémentaire de faire comprendre ce qu’est l’IA, ses possibilités, mais aussi ses faiblesses. Et revenir, donc, à notre « Pharmakon » évoqué plus haut.
Par ailleurs, en plus de pouvoir assister tout collectif faisant des réunions, cela nous permettait de mettre en œuvre, concrètement, une application portant nos valeurs : un outil convivial, n’exploitant pas les données des utilisateur⋅ices, sous licence libre, s’adressant avant tout aux personnes qui changent le monde pour plus de progrès social et de justice sociale.
Au final, la majorité des membres présent⋅es s’est exprimée : « Banco la caravane ! On se lance ! ».
Comme évoqué plus haut, les contraintes étaient fortes.
Un projet, ça coûte forcément en temps et en argent. Du temps et de l’argent qui ne pourront pas être utilisés ailleurs.
Or, il ne vous a pas échappé que Framasoft vit des dons. Il faut donc faire des campagnes de dons. Et la fin de l’année était déjà particulièrement chargée par la finalisation de différents projets et leurs annonces
En discutant avec Thomas et Pouhiou, codirecteurs de l’association, il a donc été décidé que Lokas devrait rester un projet sous contraintes fortes : coûter moins de 10 000€ tout compris ; ne pas impacter fortement les missions de Chocobozzz, pyg, ou Wicklow ; être réalisé (à « temps perdu », donc) entre mi-septembre et mi-novembre (notamment à cause des délais de validation des stores Android et iOS, que nous ne maîtrisons pas).
Avec de telles contraintes, impossible pour nous de réaliser un produit bien finalisé. Nous avons donc décidé de viser plutôt la mise à disposition d’un prototype. Voyez ce prototype comme un appartement témoin. Nous avons produit cette version non pas en nous focalisant sur un projet de long terme, avec des fondations solides, mais plutôt comme une « preuve de concept », développée rapidement, pour voir si le concept est suffisamment attirant et intéressant pour qu’en 2025 nous priorisions le développement de cette application (si les dons sont suffisants, donc !).
Afin de vous donner suffisamment « envie » de voir un jour une version 1.0 de Lokas arriver, nous avons fait appel aux compétences de l’Atelier Domino pour la création d’un logotype et d’une charte graphique. Ce qui nous a guidés pour réalisé en interne le site web du projet : lokas.app
En parallèle, Wicklow et Chocobozzz se sont attaqués au développement du prototype, ainsi qu’à la partie serveur de transcription.
Une quinzaine de jours de travail plus tard (et un coût estimé à 7 500€ tout compris, avec en gros moitié de temps de travail Framasoft, et moitié prestations : Atelier Domino, location du serveur, des noms de domaines, validation des stores), nous pouvons présenter, avec fierté et un peu d’anxiété, notre prototype !
Lokas, comme tous les outils de transcription, d’ailleurs, est imparfait. Des bruits extérieurs, une mauvaise articulation, une voix fluette en fond de salle, des personnes qui se coupent la parole… Autant de raisons qui peuvent nuire à la transcription.
En conséquence, prévoyez de vous mettre au calme, de placer le téléphone au centre de la table (meilleure est la qualité sonore, meilleure est la transcription), n’ayez pas plusieurs discussions en même temps, et… prenez des notes « à l’ancienne » à côté (papier+crayon, ordinateur+pad, etc) en cas de souci.
Une fois cela fait, le fonctionnement est très simple.
Cliquez simplement sur le bouton « Enregistrement ». Placez le téléphone de façon à ce qu’il puisse capter au mieux les échanges. Et commencez votre réunion.
Afin de limiter les abus, les enregistrements sont limités à 5 par jour et par appareil.
Notez que le modèle de langue géré par Lokas permet de l’utiliser d’ores et déjà dans une cinquantaine de langues, notamment : Néerlandais, espagnol, coréen, italien, allemand, thaïlandais, russe, portugais, polonais, indonésien, mandarin, suédois, tchèque, anglais, japonais et bien entendu français ! D’autres langues sont supportées, mais la reconnaissance sera moins performante.
À la fin de la réunion, cliquez sur « Finaliser ».
Vous pourrez éventuellement réécouter votre fichier avant de cliquer sur « Envoyer ».
Votre fichier est alors envoyé sur notre serveur où il sera placé dans la file d’attente pour sa transcription.
Cette étape pourra prendre de quelques minutes à quelques heures, suivant le nombre de fichiers en attente.
Vous pourrez vérifier manuellement si votre fichier a bien été transcrit, ou attendre tranquillement la notification (dont la tâche de vérification est exécutée toutes les 15mn)
Une fois la transcription reçue, vous pourrez l’afficher dans Lokas.
Vous pourrez évidemment la partager (avec l’application de votre choix : mail, Signal, WhatsApp, etc) pour la corriger.
Vous pourrez aussi voir les statistiques de temps de parole (NB : cette fonctionnalité est relativement expérimentale). Si vous le souhaitez, pour une meilleure lecture des notes, vous pouvez attribuer un prénom (ou pseudo) aux participant⋅es. Pour obtenir des temps de parole par genre, vous pouvez aussi les attribuer manuellement, en vous assurant évidemment du consentement des personnes concernées à communiquer cette information. Notez que ces informations sont volontairement manuelles, et ne quittent pas votre téléphone, et ne sont donc pas transmises à Framasoft ou qui que ce soit.
Point confidentialité : l’une des particularités de Lokas est que nous respectons votre vie privée : le fichier audio est enregistré sur votre téléphone. Il est envoyé, à votre demande, sur nos serveurs, qui se chargeront alors de sa transcription. Une fois la transcription terminée, une notification est envoyée sur votre téléphone ; lorsque vous ouvrez (dans « Mes fichiers ») la réunion en question, la transcription est alors téléchargée sur votre téléphone. Une fois cette étape réalisée, et après un léger délai pour s’assurer que tout s’est bien passé techniquement, tout est supprimé de notre serveur : le fichier audio ainsi que la transcription. Par ailleurs, si vous attribuez des noms, pseudos ou genres, pour les statistiques, sachez que ces informations ne font l’objet d’aucun traitement de notre côté.
À Framasoft, nous ne sommes pas fans du tout de l’IA. Nous pensons que cette technologie (ou plutôt cet ensemble de technologies), pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de solutions. Nous avons d’ailleurs essayé de présenter une synthèse de notre position sur l’I.A. au sein du site Framamia, que nous présentons ici sur le Framablog.
Alors, n’est-ce pas contradictoire d’utiliser l’IA au sein d’applications Framasoft, comme Lokas ou PeerTube ?
À notre sens, non. Et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, comme nous l’écrivions dans le site Framamia, tous les modèles d’intelligence artificielle ne se valent pas. Whisper, le logiciel qui sert à la transcription, est une IA « spécialisée », et non une IA « généraliste » comme ChatGPT par exemple.
« Les modèles spécialisés, quant à eux sont optimisés pour résoudre efficacement une tâche précise. Leur impact est souvent maîtrisé, et peut correspondre à celui d’un autre logiciel. ».
Framasoft, sur le site Framamia.org
Whisper est certes une IA, mais qui tourne « en vase clos » sur nos serveurs.
Les algorithmes utilisés sont plus complexes qu’un filtre « Enlève les yeux rouges de cette photo » avec GIMP ou Photoshop, mais cela reste un modèle relativement simple (avec un processus d’entrées/sorties) infiniment moins énergivore qu’un modèle d’entraînement. En effet, l’inférence (le processus d’utiliser le modèle pour effectuer une tâche) consomme bien moins d’énergie que l’entraînement. Par exemple, exécuter Whisper pour transcrire un fichier audio de quelques minutes nécessite une puissance de calcul relativement modeste.
Ensuite, un projet comme Lokas ne nécessite pas d’acheter 350 000 puces GPU pour 9 milliards de dollars, comme l’a fait récemment Meta/Facebook, ce qui représente en gros le PIB du Togo en 2023. Nous ne pensons pas participer à la croissance de la bulle financière autour de l’IA, ou à faire faire s’emballer le capitalisme algorithmique.
Enfin (et surtout), avec Lokas ou PeerTube, nous demeurons cohérent⋅es avec une des valeurs au cœur de Framasoft, à savoir le respect de la confidentialité de vos données. En effet, nous ne faisons aucune exploitation de vos fichiers, en dehors de la tâche explicitement demandée, par exemple la transcription. Elles ne servent pas à enrichir un modèle d’IA à partir de vos discussions, de votre identité, etc. Nous ne conservons pas les fichiers audio ou texte, nous n’avons pas accès aux noms/prénoms/genres que vous attribuez manuellement aux participant⋅es d’une discussion (ça reste sur votre téléphone), etc. Et, évidemment, vos données ne sont JAMAIS monétisées.
Bref, Framasoft se fiche du contenu de vos données, elles vous appartiennent et ne regardent que vous.
Malgré cela, nous respectons le point de vue des personnes qui souhaitent boycotter l’IA, et nous entendons la contradiction qu’iels pourraient trouver à ce qu’une asso technocritique comme Framasoft propose des projets utilisant l’I.A.
Notre objectif est justement de proposer un outil qui permette d’avoir une réflexion concrète, afin de se forger un avis autonome, permettant à chacun et chacune de se construire sa propre position.
Vous pouvez d’ores et déjà télécharger l’application Lokas sur le Play Store, iOS (toujours en testflight chez Apple, parce qu’ils sont 🤬… disons tatillons. EDIT : c’est maintenant disponible !), f-droid (en cours), ou avoir l’apk Android en téléchargement direct ici. Notez cependant que Lokas est un prototype (si ce n’est pas déjà fait, prenez deux minutes pour lire « L’histoire de Lokas » et comprendre pourquoi), et il est donc normal que plein plein plein de choses ne fonctionnent pas !
Nous avons déjà pris du temps, de l’énergie, et un peu d’argent sur des ressources pourtant limitées (on vous a déjà dit qu’on ne vivait que de vos dons ? 😉 ). De plus, comme toujours, le code est libre, nous l’avons publié ici sur notre forge logicielle.
Avant d’aller plus loin, nous avons donc besoin de confirmer que ce projet vous intéresse. Si les dons ne sont pas assez importants, ou si les contradictions sont trop fortes : nous nous arrêterons là. (le code est libre, donc ça ne sera pas « perdu »).
Si, par contre, vous trouvez ça pertinent, les possibilités de développements futurs sont innombrables. Citons par exemple :
Mais pour cela, il va nous falloir du temps salarié, et donc de l’argent. Donc, au risque de paraître insistant, nous vous invitons, si vous le pouvez, à nous faire un don.
Faire une don pour soutenir Lokas
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
À ce jour, nous avons collecté 58 625 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 29 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Alors : défi relevé ?
Framasoft invites you to try out the prototype of Lokas, a new speech-to-text transcription application that respects your privacy. This functional demo is also an experiment by Framasoft in the field of AI, accompanied by the Framamia website, which we present here (in French).
🎈Framasoft is 20 years old🎈 : Contribute to finance a 21st year!
Thanks to your donations (66% tax-free), the Framasoft association has been working for 20 years to advance the ethical and user-friendly Web. Find out more about some of our actions in 2024 on the Support Framasoftwebsite .
➡️ Read the series of articles from this campaign (Nov. – Dec. 2024)
Please note that this article is also available in French here.
Lokas is an application (for Android or iOS smartphones) that allows you to transcribe the sound of your voice into a text file.
Basically, during a meeting: you put the phone in the middle of the table, press the ‘Record’ button at the start of the meeting and the ‘Stop’ button at the end. A few minutes later, the application sends you a text file containing the sentences spoken by everyone.
Lokas can and will do many more things, but we’ll come back to that at the end of this announcement.
Lokas is aimed at anyone who takes part in meetings. That’s a lot of people on the planet 🙂
However, we can share a few usecases.
Let’s imagine a nonprofit AGM. There are 15 people in the room, 2 moderators and 1 note taker. And a 2-hour meeting.
Concerns:
What does Lokas offer?
Lokas assists the note-taker, making it easier for him or her to participate (while still allowing for a pee break!).
Example of a transcription of a voice exchange using the Lokas application.
A workshop run by the ‘ Les petits débrouillards ’ association. 3 groups of 5 teenagers. A majority of girls in the groups.
Concerns:
What does Lokas offer?
Lokas makes it possible to keep a record (audio and written) of what was said. It also makes it possible to compile statistics on speaking time, particularly by gender, so that we can see for ourselves that boys leave very little speaking time for girls.
Your activist collective is close to a Spanish association. Camille, a volunteer from your group, who speaks a little Spanish, will be doing the video with her contact in Madrid. The video will therefore take place in a foreign language.
Concerns :
What does Lokas offer?
With Lokas, Camille will be able to listen to the video again, automatically transcribe it into French, and share it from your smartphone (by email, via Signal, Matrix, WhatsApp, Telegram, etc).
Lokas is just a tool. It can assist you in taking notes. However, like any tool, it shouldn’t exempt you from using your brain!
Writing (another highly sophisticated technology) was invented at least 3,000 years ago. So humanity has been able to get together and keep written records for at least that long. Without AI. Without smartphones. Don’t throw away several millennia of technology with the water of AI. A tool like Lokas could be useful in some cases, and completely gimmicky, even unproductive, in others. This is reminiscent of the concept of Pharmakon, a concept dear to the French philosopher Bernard Stiegler: Lokas, like any technical object, is simultaneously poison, remedy and scapegoat.
The web, for example, is both a technological device enabling participation, and an industrial system dispossessing Internet users of their data in order to subject them to omnipresent marketing that is individually traced and targeted by user profiling technologies.
In the same way, Lokas can be emancipating (by facilitating participation rather than note-taking), or on the contrary restrictive (meetings in a noisy bar can be interesting, but we shouldn’t do without them because the tool works better in a quiet environment), or frustrating (« The application has crashed, I don’t have any backup notes! Technology is shite! »)
Lokas, like a car, a hammer or a pen, is not a ‘neutral’ tool. It’s up to you, collectively, to decide whether and how you want to use it.
We thought it would be interesting to tell you how the Lokas app came about. It means lifting the curtain on what goes on behind the scenes at Framasoft, and understanding how we can decide to do (or not to do) such and such a project. It’s also about showing that sometimes, with a bit of luck and a bit of elbow keyboard, you can do things that might seem impossible. However, as this part is not essential, we’ll leave it up to you to decide whether or not you want to read it.
The idea for Lokas has been in the head of pyg, a member of Framasoft, for three or four years now.
The original idea (code name: ‘ Brewawa ’) was mainly to come up with an application that would be able to calculate the speaking time of participants in a meeting. The (not at all hidden) aim was to easily demonstrate that during a discussion with people of different genders, it is overwhelmingly men who monopolise the conversation.
Various tests have been carried out in recent years (hi Gee, hi bnjbvr !) to study the feasibility of such an application. But the fact is that in 2020, even if the technical possibilities were there, they weren’t really available to our tiny association, especially on a project piling on all those that Framasoft was already carrying out.
However, with the evolution of softwares such as Vosk and Whisper, audio transcription capabilities (i.e. the ability to transform the sound of sentences into text) have considerably improved.
So much so that today, these technologies are used by a huge number of software applications (from YouTube and PeerTube to BigBlueButton and WhatsApp), and are often even integrated directly into devices (Samsung has clearly made this a selling point).
The last decade has also seen improvements in ‘diarization’ processes. This rather barbaric term is in fact the technique used to identify different⋅es speakers in a discussion. For example, if Alex, Camille and Fred are having a meeting, the diarization will know how to attribute to each their sentences (no, the software won’t guess the person’s first name, but it will know – more or less – identify that there were three participants, and say ‘This sentence was uttered by person #1. This sentence was said by person #2.’, etc.
This is obviously an essential phase in being able to understand ‘who said what’ in a meeting.
This process is still imperfect, but it is improving month by month. We therefore need to look ahead to 2026 or 2027 to imagine truly reliable diarization, but today it is ‘sufficient’ in 60 to 80% of uses under ‘good conditions’.
It just so happened that Framasoft had the skills needed to develop such an application.
Chocobozzz, developer of PeerTube, had already worked hard on the process of integrating Whisper into PeerTube, in order to be able to automatically generate subtitles for a video. So he’s very familiar with Whisper, its configuration options, its performance and so on.
Wicklow, developer of the PeerTube application, has been working for several months with the Dart language and Flutter SDK, which enables an application to be developed for different terminals (Android, iPhone, computer/tablet, web, etc.) in a single code base.
Luc, our favourite system administrator (it’s not complicated, mind you, we only have the one 😅 ) manages Framasoft’s entire technical infrastructure (around sixty physical computer servers). So setting up the machine that manages the transcriptions, installing it, securing it, etc, was child’s play for him.
pyg, former director of Framasoft, now the association’s digital services coordinator, has managed countless projects for Framasoft over the last 20 years. So one more, even in the middle of a campaign, wasn’t going to stop him.
With this range of skills, and the technical capabilities of the transcription and diarization software, the planets were aligned to launch such a project.
However, as is often the case, you also have to rely a little on chance or luck.
Indeed, pyg had somewhat dropped the idea of this application, simply out of ignorance of the technical advances in terms of diarisation.
It was while discussing the idea of this application at the last Framacamp, in July 2024, that Wicklow dropped a piece of information in the nick of time: ‘Ah, but you know, Whisper now does proper diarization.’
BIM 💣
‘Ah, very interesting! But I imagine it would take a long time to develop such a free transcription application?’ asked pyg.
‘Oh, I’d say in 3 days I can have a working prototype if Chocobozzz takes care of the server part.’
BANG 💥
So instead of enjoying his evening playing poker, pyg went off to his room and prepared a presentation of a dozen slides on a potential application project, which he presented to the association the following morning.
Some members were enthusiastic, others less so. And we can understand them: first, because it was adding yet more work to an already particularly busy and exhausted association. More, this project would use software derived from artificial intelligence, a technology about which we are (unanimously) very critical.
However, this application, which was to become Lokas, seemed to us to be a good way of ‘embodying’ the social purpose of Framasoft: to educate the public about the challenges of digital technology and the cultural commons.
This enabled us to move away from the pedagogical aspect, which is both essential and insufficient in terms of appropriation and self-determination. By creating a ‘manipulable digital object’, we could use Lokas as an additional opportunity to explain what AI is, its possibilities, but also its weaknesses. And so return to our ‘Pharmakon’ mentioned above.
What’s more, as well as being able to assist any collective holding meetings, this enabled us to put into practice, in concrete terms, an application bearing our values: a user-friendly tool, not exploiting users data, under an open licence, aimed above all at people who are changing the world for more social progress and social justice.
In the end, the majority of members present said: ‘Let’s go for it!’.
As mentioned above, the constraints were considerable.
A project inevitably costs time and money. Time and money that can’t be used elsewhere.
As you know, Framasoft lives off donations. So we have to run donation campaigns. And the end of the year was already particularly busy with the finalisation of various projects and their announcements.
In discussions with Thomas and Pouhiou, co-directors of the association, it was decided that Lokas should remain a project subject to strict limitations: it should cost less than €10,000 all-included; it should not have a major impact on the missions of Chocobozzz, pyg or Wicklow; and it should be completed (in ‘wasted time’) between mid-September and mid-November (in particular because of the validation deadlines for the Android and iOS stores, which we don’t control).
With such constraints, it was impossible for us to produce a well-finished product. So we’ve decided to focus instead on making a prototype available. Think of this prototype as a showroom house. We’ve produced this version not by focusing on a long-term project, with solid foundations, but rather as a ‘proof of concept’, developed rapidly, to see if the concept is sufficiently attractive and interesting for us to priorise the development of this application in 2025 (if donations are sufficient, that is!).
To give you enough ‘desire’ to see a version 1.0 of Lokas arrive one day, we called on the skills of Atelier Domino to create a logotype and a graphic charter. This led us to create the project website in-house : lokas.app
At the same time, Wicklow and Chocobozzz set about developing the prototype and the transcription server.
A fortnight’s work later (and an estimated cost of €7,500 all-in, with roughly half the time spent by Framasoft and half on services: Domino workshop, server hire, domain names, validation of Google & Apple app stores), we can proudly and somewhat anxiously present our prototype!
Lokas, like all transcription tools, is imperfect. Outside noise, poor articulation, a faint voice in the background, people cutting each other off… These are just some of the reasons why transcription can be difficult.
As a result, plan to be in a quiet room, place the telephone in the centre of the table (the better the sound quality, the better the transcription), don’t hold several discussions at the same time, and… take ‘old-fashioned’ notes (paper+pencil, computer+pad, etc.) in case of problems.
Once you’ve done that, it’s very simple.
Simply click on the ‘Record’ button. Position the phone so that it can best pick up the exchanges. And start your meeting.
To limit abuse, recordings are limited to 5 per day and per device.
Note that the language model managed by Lokas means that it can already be used in around fifty languages, including: Dutch, Spanish, Korean, Italian, German, Thai, Russian, Portuguese, Polish, Indonesian, Mandarin, Swedish, Czech, French, Japanese and, of course, English! Other languages are supported, but recognition will be less effective.
At the end of the meeting, click ‘Finish’.
You may wish to listen to your file again before clicking on ‘Send’.
Your file will then be sent to our server where it will be queued for transcription.
This stage can take from a few minutes to a few hours, depending on the number of files in the queue.
You can check manually whether your file has been transcribed, or wait quietly for the notification (the verification task is carried out every 15 minutes).
Once you have received the transcript, you can display it in Lokas.
You can of course share it (with the application of your choice: email, Signal, WhatsApp, etc.) to correct it.
You can also see the speaking time statistics (NB: this feature is relatively experimental). If you wish, you can assign a first name (or pseudonym) to each participants to make it easier to read the notes. To obtain speaking times by gender, you can also allocate them manually, obviously ensuring that you have the consent of the people concerned to communicate this information. Note that this information is voluntarily manual, and does not leave your phone, and is therefore not transmitted to Framasoft nor anyone else.
Confidentiality point: one of the special features of Lokas is that we respect your privacy: the audio file is recorded on your phone. At your request, it is sent to our servers, which will then transcribe it. Once the transcription is complete, a notification is sent to your phone; when you open (in ‘My files’) the meeting in question, the transcription is then downloaded to your phone. Once this stage has been completed, and after a slight delay to ensure that everything has gone well technically, everything is deleted from our server: the audio file as well as the transcript. And if you give us names, pseudonyms or genres for statistical purposes, please note that we do not process this information in any way.
At Framasoft, we are not at all fans of AI. We think that this technology (or rather this set of technologies) poses more problems than it solves. In fact, we tried to summarise our position on AI on the Framamia website, which we present here on the Framablog (in French).
So, isn’t it contradictory to use AI in Framasoft applications such as Lokas or PeerTube?
In our opinion, no. For several reasons.
Firstly, as we wrote on the Framamia website, not all artificial intelligence models are created equal. Whisper, the software used for transcription, is a ‘specialised’ AI, not a ‘generalist’ AI like ChatGPT, for example.
‘Specialised models are optimised to solve a specific task efficiently. Their impact is often controlled, and may correspond to that of other software’.
Framasoft, on the Framamia.org website
Whisper is certainly an AI, but it runs ‘in isolation’ on our servers.
The algorithms used are more complex than a ‘Remove the red eyes from this photo’ filter with GIMP or Photoshop, but it remains a relatively simple model (with an input/output process) that uses infinitely less energy than a training model. In fact, inference (the process of using the model to perform a task) consumes much less energy than training. For example, running Whisper to transcribe an audio file lasting a few minutes requires relatively modest computing power.
Secondly, a project like Lokas does not require the purchase of 350,000 GPU chips for $9 billion, as Meta/Facebook recently did, which is roughly equivalent to Togo’s GDP in 2023. We don’t think we’ll be taking part in the growth of the AI financial bubble, or in the runaway growth of algorithmic capitalism.
Finally (and most importantly), with Lokas or PeerTube, we remain consistent with one of the values at the heart of Framasoft, namely respect for the confidentiality of your data. Indeed, we do not make any use of your files, apart from the task explicitly requested, for example transcription. They are not used to enrich an AI model based on your discussions, your identity, etc. We don’t keep audio or text files, we don’t have access to the names/first names/genders that you manually assign to participants⋅es in a discussion (that stays on your phone), etc. And, of course, your data is NEVER monetised.
In short, Framasoft doesn’t care about the content of your data, it belongs to you and is nobody’s business but yours.
Despite this, we respect the point of view of people who wish to boycott AI, and we understand the contradiction they might find in a technocritical association like Framasoft proposing projects using AI.
Our aim is to offer a tool that will enable people to think about the issues in a concrete way, so that they can form their own opinions and come to their own conclusions.
You can Download the Lokas app on the Play Store, iOS (still in TestFlight on iOS, because they are 🤬… let’s say picky EDIT : it’s now available), (and soon on f-droid), or get the android apk directly from us here. But keep in mind it is a prototype (if you haven’t already, take two minutes to read ‘The Lokas Story ’ and understand why), so it’s normal that lots and lots of things don’t work!
We’ve already taken time, energy and a bit of money out of limited resources (did anyone ever tell you that we only live off your donations? 😉 ). And, obviously, this POC is open source, the code is publish here on our forge.
So before going any further, we need to confirm that you are interested in this project. If the donations aren’t big enough, or if the contradictions are too strong: we’ll stop there (the code is free, so it won’t be ‘lost’).
If, on the other hand, you find it relevant, there are countless possibilities for future developments. For example:
But to do this, we’re going to need some staff time, and therefore money. So, at the risk of sounding insistent, we invite you, if you can, to make a donation.
Make a donation to support Lokas
Framasoft is funded by your donations! Every €20 you donate will be a new balloon to celebrate 20 years of adventures and help us continue and take off for a21st year.
Framasoft is a model of solidarity:
To date, we have raised €58,625 of our campaign target. We still have 29 days to convince our friends and raise enough money to get Framasoft off the ground.
So, challenge accepted?
Afin d’aider à démystifier le sujet de l’intelligence artificielle, Framasoft publie une première version du site Framamia. Définitions, enjeux, risques et questionnements : en partageant le savoir, nous espérons contribuer à reprendre le pouvoir sur ces technologies qui impactent nos sociétés. Et pour la mise en pratique, Framasoft publie en même temps l’application Lokas, que l’on présente ici.
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Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
➡️ Lire la série d’articles de cette campagne (nov. – déc. 2024)
Depuis deux-trois ans, « ✨ L’IA™✨© » semble être le nouveau fourre-tout-tech à la mode qui fait vibrer la silicon valley, se répand dans les appels à projets publics, et sera oublié tout aussi rapidement (qui se souvient des NFT…? Du web3…? Y’a quelqu’un…?).
Sauf que c’est plus compliqué que ça. À l’inverse des NFT et autres techno-lubies, l’intelligence artificielle est un domaine du numérique composé de nombreuses branches et disciplines (d’où l’impression de fourre tout).
Avec une histoire de plus de 70 ans, les expérimentations dans l’Intelligence artificielles sont déjà présentes dans nos quotidiens numériques. On peut imaginer Clippy (le trombone assistant numérique de Microsoft Office 97) comme l’ancêtre de Siri ou Alexa. Ou encore que les comportements de plus en plus réalistes des personnages de jeux vidéos sont l’héritage de DeepBlue (ordinateur qui bat le champion mondial Gary Kasparov aux échecs en 1997) ou des Furby (peluches parlantes créées en 1998)…
Bref, notre histoire ne manque pas d’exemples pour montrer que les domaines de l’IA ont existé bien avant la popularisation des IA génératives comme Chat GPT et Dall-E (à explorer : ce poster, en anglais malheureusement, de la professeure de philosophie Danielle J. Williams).
Au delà de cette histoire, notre culture est remplie de mythes et clichés narratifs où la machine devient plus humaine que les humains. Du Golem à Wall-E, de HAL (2001, l’Odyssée de l’espace) à Skynet (Terminator), notre propension à vouloir humaniser des bouts de minéraux et impulsions électriques a inspiré bien des œuvres.
Présentes dans nos cultures et nos esprits, ces histoires jouent souvent sur la magie de la compassion, l’émerveillement de voir une création se doter d’empathie… ou sur le pêché de démiurgie, se prendre pour l’égal de Dieu en créant la vie, et déclencher ainsi une apocalypse vengeresse.
Or les chantres des entreprises de l’IA générative jouent justement sur ces mythes de « l’IA Miraculeuse » (qui va résoudre le problème de l’urgence écologique, selon Éric Schmidt, ancien directeur de Google) ou de l’IA apocalyptique (qui risque de détruire l’humanité sans que l’on sache vraiment comment, à en croire Sam Altman, directeur d’OpenAI).
Présenter l’IA comme un unique personnage légendaire tour à tour salvateur et destructeur permet d’appuyer l’argument de laisser leurs entreprises faire le bien© sans entraves, et de réguler les autres (la concurrence) qui pourraient faire advenir le mal©.
Or l’IA, c’est avant tout des technologies numériques. On parle de code développé par des humains, dirigés par d’autres humains, qui ont prit des décisions en fonction de leurs motivations et leurs idéologies.
Par exemple : vous ne créerez pas la même plateforme vidéo, vous n’y développerez pas les mêmes fonctionnalités si votre objectif est de faire croître le chiffre d’affaire de votre entreprise en exploitant les vidéastes et leur audience ; ou si votre but est de favoriser le partage du savoir et de la culture entre pairs. Les motivations sont différentes car les modèles idéologiques (le capitalisme de surveillance pour YouTube/Twitch, les communs numériques pour PeerTube) sont différents.
Un outil n’est pas neutre. Les outils numériques, complexes et organisant nos partages entre humains, sont donc éminemment politiques.
À Framasoft, nous fêtons les 10 ans de Dégooglisons Internet, dix années riches d’expériences et de leçons. Nous avons vu la généralisation des services en ligne. Cet internet de plateformes a sécurisé les monopoles des géants du web, qui sont devenus les hérauts et garants du capitalisme de surveillance.
Une des forces de ce système a été d’arriver à nous faire croire que l’outil numérique est neutre, qu’il est magique, que c’est très très très compliqué de nous l’expliquer, à nous pauvres consommateurs. Et puis de toutes façons, c’est de notre faute aussi : il a bien lu les conditions générales, elle a cliqué sur « tout accepter », iel reste libre de ne pas utiliser ces outils.
En individualisant la responsabilité sur des outils qu’il ne faut pas chercher à comprendre (de toutes façons ils sont neutres, qu’on vous dit !), il n’est plus possible de faire des choix collectifs sur la société que l’on désire.
Voilà quelques années qu’à Framasoft, on se penche, on discute, on se trompe et on apprend sur le boom des intelligences artificielles. Les échanges sont nombreux, et nous partageons même une veille sur le sujet.
Aujourd’hui, Framasoft publie Framamia : un site où nous partageons des clés de compréhension sur l’intelligence artificielle, ainsi que des extraits de notre veille.
Vous y trouverez des définitions, des informations, des enjeux identifiés pour nos sociétés et notre environnement, et enfin des questionnements… Autant de bouts de savoirs que nous proposons pour que chacune et chacun puisse se construire un avis éclairé et le partager avec ses proches.
Partager la connaissance sur un sujet, c’est partager le pouvoir de l’appréhender individuellement et de l’influencer collectivement.
Notez bien qu’il s’agit là d’un premier jet, d’une première tentative de partage autour des intelligences artificielles, et plus précisément des intelligences artificielles génératives qui se multiplient aujourd’hui.
Nous ne prétendons pas que Framamia est parfait, que les informations sont compréhensibles par une personne qui ne s’y connaît pas, ou que le site soit gravé dans le marbre. Nous espérons pouvoir améliorer cet outil informatif avec le temps.
Visiter Framamia Soutenir FramamIA et Framasoft
Si l’histoire du numérique semble se répéter, nous avons envie de partager quelques leçons que nous en avons tirées. Nous espérons contribuer à sortir des clichés tels que « Le cloud L’IA c’est magique », « Google OpenAI est ton ami », « roh là là regarde c’est meugnon Siri CharacterAI a halluciné », « si tu utilises Amazon Dall-E c’est ta faute et je te juge… »
Pour le capitalisme de surveillance comme pour le capitalisme algorithmique, l’enjeu ne se situe pas sur tel ou tel outil, ni sur le choix de Camille Dupuis-Morizeau de l’utiliser ou le boycotter. L’enjeu est systémique : c’est celui du monde dans lequel nous voulons collectivement vivre, et comment les citoyennes peuvent collectivement reprendre le pouvoir de le choisir.
S’il semble impossible de poser, a posteriori, un moratoire sur les larges modèles de langage et les IA génératives, peut-on sortir ces outils du capitalisme algorithmique et les utiliser pour le bien commun ?
On le sait : transcrire des voix en texte permet de rendre vidéos et podcasts accessibles aux personnes sourdes, ajouter une description textuelle des images que nous partageons sert aux personnes aveugles qui utilisent un lecteur d’écran.
Au delà de l’accessibilité, tout le monde ne maîtrise pas l’outil numérique : savoir formuler efficacement sa demande sur un moteur de recherche, écrire un objet d’email plus informatif et facile à retrouver que « Quelques nouvelles………… » Tout le monde n’est pas en capacité de s’adapter aux outils numériques. Pouvoir adapter les interfaces aux humains et à leurs langages naturels pourrait réduire la fracture numérique.
Encore faut-il peser les coûts (humains, techniques, écologiques) de tels projets, choisir collectivement si c’est ce que l’on désire et enfin s’en donner les moyens.
La question « Pour ou contre l’IA ? » ressemble à un piège, un faux débat qui nous isole les unes des autres. À Framasoft, nous n’avons pas (souvent) de réponses, mais beaucoup de questions qui nous semblent bien plus enthousiasmantes.
Une IA des Communs est-elle possible ? A quoi ressemblerait-elle ? Est-ce seulement souhaitable ? Quels en seraient les compromis et les conséquences ? Pour travailler de telles questions, nous avons eu envie d’expérimenter.
En parallèle de FramamIA, Framasoft publie dès aujourd’hui Lokas. Lokas est une application mobile (Android et iOS) qui permet d’enregistrer une réunion, afin d’obtenir une transcription.
Attention, Lokas est un prototype : c’est une démo limitée, mais fonctionnelle. Nous avions envie de voir quelle forme prendrait un outil fait par une association sans but lucratif, aux moyens limités, souhaitant être utile au bien commun, en transparence et en limitant l’impact.
Nous avons hâte d’avoir vos retours sur une telle démarche, afin de voir s’il faut s’avancer dans cette voie, ou conclure l’expérimentation.
Lire une présentation complète de Lokas sur le Framablog
Obtenir Lokas Soutenir Framasoft
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À ce jour, nous avons collecté 58 625 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 29 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
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En novembre 2022, Framasoft annonçait Framaspace, un service en ligne avec les caractéristiques suivantes :
Pour en savoir plus sur le projet, vous pouvez vous référer : au site web Framaspace, à son article d’annonce, à l’article bilan publié à l’occasion de son premier anniversaire ou encore à la vidéo qui présente Framaspace.
Vous pourrez notamment comprendre pourquoi une petite association comme Framasoft s’est lancée dans le projet « un peu » fou de financer sur ses fonds propres jusqu’à 10 000 clouds associatifs (spoiler : « C’est politique ! »).
🦄 Soutenir l’initiative Framaspace 🦄
Alors le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année encore, nous n’avons pas chômé !
Nous avons donc plus que doublé le chiffre de l’année précédente, qui bénéficiait pourtant d’un effet d’annonce (où pas mal d’assos ont candidaté « pour voir », et sans doute un peu par « syndrome FOMO »).
C’est moins que le chiffre que nous annoncions vouloir atteindre l’an passé (nous visions plutôt 2 500 associations hébergées), mais accueillir 800 nouvelles structures, dont la sélection est faite manuellement, représente cependant déjà un petit exploit 🙂
Comme l’an passé, nous avons quelques statistiques à vous partager.
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Notez donc qu’il reste de la place, donc votre asso ou collectif peut parfaitement candidater !
Tout d’abord, nous avons fait trois « grosses » mises à jour de Nextcloud, le logiciel qui motorise Framaspace, en passant de la version 26, fin 2023, à la version 29, fin 2024.
Voici un résumé des principales améliorations, sélectionnées en partie sur la base du travail de nos ami⋅es de la société Arawa.
C’est sans compter que ces nouveautés sont aussi complétées par de (très) nombreuses corrections de bugs.
Mais ce n’est pas tout ! Nous avons aussi ajouté plusieurs applications à Framaspace.
Grâce aux visites guidées, vous bénéficiez de tutoriels guidés dans les principales applications de votre Framaspace.
Cette application a été développée par Val, stagiaire à Framasoft cet été (lire son interview pour en savoir plus).
Transfert de propriété est une application réservée aux administrateur⋅ices d’espaces. Elle permet aux admins de pouvoir transférer facilement : fichiers, agendas et contacts, d’un⋅e utilisateur⋅ice à l’autre (par exemple en cas de départ soudain d’un⋅e membre de l’asso).
#gallery-2 { margin: auto; } #gallery-2 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 50%; } #gallery-2 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-2 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Cette application a, elle aussi, été développée par Val, stagiaire à Framasoft en pleine canicule (on vous a déjà dit que nos stagiaires étaient formidables ? Non, ben iels le sont ! La preuve ? Lisez sa seconde interview).
Formulaires vous permet de créer des formulaires simples (pour vos adhérent⋅es ou vos bénéficiaires).
Les résultats peuvent être visibles directement dans votre espace, ou directement transférés dans un fichier .csv ou tableur, que vous pouvez ouvrir et manipuler à votre guise sans quitter votre espace.
Vous pouvez lire l’article de présentation sur le blog de Nextcloud.
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Tableaux vous permet de créer de mini-applications sans rien n’y connaître en code. Par exemple, pour un atelier vélo, vous pouvez créer une petite application qui permet de savoir qui réserve quoi dans une liste de matériel. Ou encore, pour l’organisation d’une AG, qui vient quand ? à quelle heure ? qui a besoin d’un logement ? etc.
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Cette application est fonctionnelle, et sera enrichie lors des prochaines mises à jour, MAIS est plutôt réservée à un public avancé.
Si cela vous intéresse, vous pouvez lire cet article (en anglais).
Les applications Formulaires et Tableaux bénéficieront de tutoriels dédiés en 2025.
🦄 Soutenir l’évolution de Framaspace 🦄
C’est probablement LA principale annonce que nous avons à vous faire 😊
Nous sommes fier⋅es d’avoir intégré une partie du logiciel libre de gestion associative Paheko à Framaspace 🎉
Paheko, que les plus ancien⋅nes d’entre vous connaissaient peut-être sous le nom de Garradin, est un logiciel qui vous permet de gérer associations, clubs sportifs, ONG, syndicat, CSE, syndic de copropriété, etc.
Paheko propose de nombreuses fonctionnalités :
Paheko est aujourd’hui utilisé par plus de 6 000 associations, notamment au travers de son portail Paheko Cloud qui propose un essai gratuit (pour un seul exercice comptable) et un tarif à contribution libre.
Nous connaissons bien ce logiciel et son développeur principal, impliqué depuis de nombreuses années dans différents milieux militants, dont celui du logiciel libre francophone. Notez par ailleurs que Paheko est membre du collectif CHATONS, impulsé par Framasoft.
Cet article est d’ailleurs l’occasion de le remercier, lui et toute l’équipe Paheko, à la fois pour avoir réalisé ce logiciel libre de qualité, mais aussi pour nous avoir permis et même aidé à l’intégration de Paheko dans Framaspace. Nous pensons qu’il s’agit là d’un exemple concret où l’esprit collaboratif du libre et des communs l’emporte largement sur l’aspect compétitif de l’individualisme et de la mise en concurrence. Merci à elles et eux !
Ainsi, dans Framaspace, vous pouvez dorénavant gérer les membres de votre association.
Ajoutez un⋅e membre en quelques clics. Créez des catégories de membres. Gérez leurs adhésions (avec ou sans cotisation). Générez des fiches/badges de membres, avec vos propres champs, etc. L’éventail des possibilités est large ! Par ailleurs, notez que si vous n’avez le droit qu’à 50 comptes utilisateurs maximum dans Framaspace, vous n’êtes pas limité.es dans le nombre de membres que peut gérer Paheko.
#gallery-5 { margin: auto; } #gallery-5 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 50%; } #gallery-5 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-5 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Vous pourrez aussi créer des « activités ». Une activité peut correspondre à toute thématique. Il peut s’agir de la cotisation annuelle, d’un atelier, d’une formation, d’un événement, etc. Nous faisons confiance à votre imagination 🙂
Une fois l’activité créée, vous pouvez y inscrire les membres de votre choix. Vous pourrez leur envoyer des messages (par emails groupés). Ces derniers pourront recevoir des rappels automatiques que vous pourrez configurer (par exemple un rappel 15 jours avant l’expiration d’une cotisation à l’asso, ou 3j avant la date d’une formation).
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C’est un très gros morceau, et cet article n’a pas pour but de vous démontrer toutes les fonctionnalités comptables de Paheko. Nous rappellerons juste que plus de 6 000 associations utilisent à ce jour Paheko, ce qui démontre la robustesse de son application de comptabilité.
Par ailleurs, Paheko permet de choisir différents plans comptables. Framaspace héberge près d’une centaine de syndicats, de collectifs de copropriétaires (syndics), d’associations belges ou suisses, etc. pour lesquelles Paheko permet de choisir ou d’importer un plan comptable adapté.
#gallery-7 { margin: auto; } #gallery-7 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 50%; } #gallery-7 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-7 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */
Pour découvrir les possibilités d’usage de Paheko en termes de comptabilité, nous vous renvoyons à la documentation officielle de Paheko.
Alors, « la peinture est encore fraîche », comme disent les boomers.
Pour intégrer Paheko dans nos 1 500 Framaspaces, il nous aura tout de même fallu mettre en œuvre des efforts considérables (notamment pour Thomas et Luc, qui se sont chargés du développement et du déploiement). Par conséquent, nous avons fait le choix d’y aller par étapes, pour nous éviter de nous retrouver submergé⋅es par le support autour de l’application.
Par ailleurs, nous voulions aussi éviter de surcharger le support officiel de la communauté Paheko, si trop d’utilisateur⋅ices de Framaspace signalaient des bugs en réalité liés à l’intégration de Paheko dans Framaspace.
Donc, pour l’instant, nous avons quand même limité le périmètre d’usage de Paheko dans Framaspace :
🦄 Soutenir la collaboration Paheko & Framaspace 🦄
Pour diverses raisons, nous avons pris du retard sur les actions de promotion de Framaspace. Pour l’instant, en dehors de quelques conférences et messages sur les réseaux sociaux, nous avons très peu communiqué sur ce service, qui est pourtant un « poids lourd » dans notre offre.
En 2025, nous consacrerons donc du temps à travailler la communication autour de Framaspace : conception de supports promotionnels, contacts avec les têtes de réseaux associatives, lettres d’information, etc.
L’un des objectifs de Framaspace est aussi de faire émerger une communauté d’utilisateur⋅ices francophone du logiciel Nextcloud.
En effet, ce logiciel libre est utilisé par plus de 100 millions de personnes dans le monde, mais l’essentiel de la communauté échange en anglais ou allemand. Quant aux forums en français, les discussions sont souvent très très techniques.
Nous voulons donc participer à la structuration d’un espace d’entraide plutôt à destination des utilisateur⋅ices.
Nextcloud est un logiciel aussi riche que complexe. Et Framaspace hérite de cette richesse et de cette complexité. Même si sa fonction principale reste le stockage et le partage de fichiers, son périmètre d’action dépasse aujourd’hui largement ce cadre : agenda, suite bureautique collaborative, synchronisation de fichiers, chat, visioconférence, formulaires, et maintenant gestion de membres et comptabilité.
En conséquence, la question de pouvoir mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, demeure centrale.
Même si Framasoft a participé à des webinaires ou soutenu financièrement l’animation d’ateliers, nos actions d’accompagnement des publics n’en sont encore qu’à leurs débuts.
Plusieurs projets sont en cours de réalisation, notamment un tutoriel interactif, dont vous serez l’héroïne ou le héros. Mais aussi plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».
Nous commençons à avoir une offre relativement complète sur Framaspace.
Mais cela ne signifie pas que nous allons nous arrêter là…
D’abord, début 2025, nous passerons à la version 30 de Nextcloud qui apportera, là encore, son lot de nouvelles fonctionnalités intéressantes.
Nous évaluerons aussi l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.
Par ailleurs, nous envisageons de « muscler » les capacités de visio de Framaspace, en mettant en place une infrastructure plus performante et plus avancée. En effet, les tests de Framaspace semblent démontrer qu’une visio à 2 ou 3 personnes fonctionne correctement. Mais avec plus de participant⋅es, la qualité peut vite se dégrader, et impose une excellente connectivité. Nous souhaitons nous pencher sur ce problème, et évaluer les coûts des différentes solutions.
Enfin, même s’il ne s’agit pas de nouvelles fonctionnalités, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).
Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens, car il nous faut encore…
Qu’est-ce qui peut bien pousser une association française qui compte moins d’adhérent⋅es que le club de bridge de Pouilly-en-Auxois à dire « OK, on va outiller numériquement des milliers d’associations en leur fournissant du cloud éthique. Et on va faire ça gratuitement. » ?
La folie, l’inconscience, ou le manque d’humilité, diront certains. Et peut-être auront-ils raison ! 😛
Mais nos objectifs ont toujours été les mêmes : faciliter l’accessibilité et la découvrabilité d’outils numériques libres, éthiques et solidaires.
Or, si l’offre Nextcloud est pléthorique chez les CHATONS, il faut bien avouer que le coût à l’entrée (même pour quelques dizaines d’euros par mois) est un véritable frein à quitter les GAFAM et notamment Google Workspace, utilisé par des centaines de milliers d’associations à travers le monde.
C’est une des raisons qui nous a poussés à proposer une offre gratuite, ou plutôt « sans discrimination par l’argent« .
Mais voilà, on estime, à la très grosse louche, que Framaspace coûte environ 30 000 € par an à Framasoft.
Côté recettes, nous recevons bien entendu quelques dons pour Framaspace, et une partie du soutien financier de fondations à Framasoft, se fait aussi parce que nous proposons ce service.
Cependant, cela ne suffit pas à mettre le projet à l’équilibre financier. Ça tombe bien : comme tout projet militant, l’équilibre budgétaire n’est pas un objectif ✊
Cependant, c’est un moyen parmi d’autres de pouvoir assurer la pérennité d’un projet. Vous nous voyez donc venir avec nos gros sabots… Soutenir Framasoft, c’est soutenir Framaspace.
C’est permettre à des centaines (demain des milliers ?) d’associations de pouvoir mettre leurs valeurs de progrès social et de justice sociale en cohérence avec leurs usages numériques.
C’est redonner, aussi, un peu de fierté et de dignité à un milieu associatif aujourd’hui en grande souffrance – et en grand danger – face aux rouleaux compresseurs du néolibéralisme, de la haine en ligne (mais aussi dans le monde physique), du rétrécissement de l’espace démocratique, etc. en démontrant que les associations ne sont pas solubles dans la startup nation, et peuvent prendre soin d’elles-mêmes, y compris dans un monde où certains voudraient nous faire croire que la solidarité serait une valeur dépassée.
En conséquence, si vous trouvez Framaspace utile, opportun ou tout simplement intéressant, nous vous invitons à soutenir Framasoft.
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 ans d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
À ce jour, nous avons collecté 24 421 € sur notre objectif de campagne : merci ! Il nous reste 35 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Alors : défi relevé ?