Allégorie de la campagne « 1000 10 1 » par Gee et Odysseus

Inspirés par le fondateur de Framasoft et la campagne « 1000 10 1 », Simon Giraudot, l’auteur du Geektionnerd et le talentueux Odysseus ont conjugués leurs talents pour réaliser cette allégorie haute en couleur.

Odysseus & Gee - Licence Art Libre

Deux mois après son lancement, et un mois après un premier bilan, la campagne de soutien de Framasoft se diversifie, s’adressant cette fois plus particulièrement aux entreprises, par le biais d’une plaquette (PDF) présentant le réseau Framasoft en détail, ainsi que les modalités mises en place pour récompenser sponsoring et mécénat envers l’association.

On notera, pour rester congruent avec ce billet, la magnifique illustration de Restouble Marnic (sous Licence Art Libre) figurant sur la lettre ouverte d’Alexis Kauffmann aux entreprises en tribune libre sur Framasoft.net.




Une journée aux HackWeeks de l’EPPLUG

EPPLUG - CC by-sa Alors, à quoi ressemblait cette fameuse semaine aux HackWeeks « automne 2010 » finalement ?

Avant de faire un bilan de cette semaine particulière et riche en échanges, consacrons déjà un billet au déroulement type d’une journées standard, au cours de cet évènement qui réunit en un même lieu 25 participants de 4 projets de développement de logiciel libre, logés, nourris et bichonnés par une bonne douzaine de bénévoles de l’association des Éleveurs de Pingouins Picards, le LUG local, célèbre pour son organisation des Rencontres Mondiales du Logiciel Libres en 2007.

D’un certain point de vue, les journées aux HackWeeks commençaient comme ça (petit clin d’œil au passage aux équipes de Seeks et Domogik, ainsi qu’au magnifique soleil matinal amiénois) :

EPPLUG - CC by-sa

Et elles se terminaient de la manière suivante :

EPPLUG - CC by-sa

Mais rassurez-vous, je suis là pour témoigner du fait qu’on était bien traités entre les deux.

D’ailleurs, pour être honnête, les journées commençaient plutôt comme ça :

EPPLUG - CC by-sa

Par un réveil matinal dans les confortables chambres individuelles (à 2 ou 4 lits), situées juste en face du CREPS d’Amiens où se déroulait l’évènement, et que l’on pouvait joindre en deux pas [1] après une bonne douche [2].

Des matinées studieuses

EPPLUG - CC by-sa

Dès 8 h 30, les premiers développeurs acharnés, d’un naturel calme et tranquille [3] se rassemblaient dans la grande salle de travail, où quatre groupes de tables avaient été aménagés pour accueillir les participants de chaque projet.

Toutefois, les développeurs étant visiblement en majorité des « couche-tard », c’est seulement vers 10 h 30 que le gros des troupes en avait fini avec le petit déjeuné, servi sous forme de buffet à volonté dans une salle à part, réservée aux repas, conviviale mais située à l’autre extrémité du long bâtiment ! Bon, objectivement c’est à peu près le seul exercice physique qu’on ait fait de la semaine, mis à part les balades rafraîchissantes pour aller du lieu de travail (le CREPS) aux lieux de rencontres avec le public (des bars en ville).

Sur place, les styles variaient beaucoup d’une table à l’autre, mais on retrouvait partout la même détermination à avancer dans le travail. Pour ce faire, l’équipement était optimal : tables, chaises, multi-prises et câbles ethernets. En creusant un peu plus, on se rendait compte, au fur et à mesure des besoins, qu’il y avait également : bloc-note et stylos à volonté, et même un tableau papier par projet. Un frêle WiFi venait dépanner lors des quelques toussotements du réseautiers du début, lorsque différentes configurations étaient appliquées à la fibre optique mise en place sur-mesure pour l’évènement et ses éditions futures.

Calme et appliquée, l’équipe Domogik qui me prêtait un coin de table a rapidement recouvert son espace de travail d’équipement domotique divers, variés et encombrants. Un nouveau dans l’équipe apprenait les rouages du logiciel, largement guidé par ses deux collègues qui avançaient sur les fonctionnalités attendues. À cette table, le silence était de mise, pour aider à la concentration et surtout pour entendre les petits claquements de relais dans les équipements branchés et en cours de test.

Un peu plus extravertie, l’équipe Seeks débattait au tableau, se répartissait les tâches et s’échangeait quelques blagues sur IRC. L’effet est d’ailleurs toujours aussi surprenant… Tout ce petit monde pianote avec l’air sérieux, et d’un coup les rires fusent, chacun s’empressant d’en rajouter une ligne au clavier 🙂

Du côté de Dolibarr, le standing n’est pas le même. On passe des chercheurs hirsutes aux auto-entrepreneurs dynamiques. Ils étaient 12, discutant, débattant de manière animée et répondant au téléphone à leurs clients. À la table Dolibarr, pour coder il fallait se concentrer. Mais justement, il n’était pas rare d’y trouver des développeurs en pleine action, intensément concentrés sur leur code, parfois même avec des écouteurs sur les oreilles et qui sursautaient si on leur posait une question.

Enfin, les NObjets étaient nettement plus discrets [4], mais tout aussi productifs.

Des déjeuners conviviaux

EPPLUG - CC by-sa

Tous les jours à partir de 12 h 30, une fois les repas du traiteurs livrés avec l’aide des bénévoles de l’EPPLUG, des volées de développeurs gagnaient la salle à manger en traversant joyeusement les couloirs du CREPS. Les repas étaient à la fois bons et légers (sauf le colombo de porc du début, qui servit de leçon pour tout le monde : pour coder efficacement toute la journée, manger léger). Ils étaient aussi très bons et nous sommes tous repartis avec quelques kilos en plus en fin de semaine.

Des après-midi efficaces

EPPLUG - CC by-sa

Sans moment de flottement le travail reprenait rapidement après le repas, avec autant de passion que le matin. Les après-midi, monotones pour un observateur, crépitaient de claviotages dans une ambiance à mi chemin entre une LAN-Party sérieuse et un open-space convivial. De temps à autre, un évènement particulier vient animer l’après midi : une séance avec vidéo-projecteur chez Dolibarr, une lampe qui s’allume enfin chez Domogik, le montage d’un studio radio sur place, la subtile reprise « scientifique », au tableau papier d’un groupe dont je tairai le nom, de la fameuse pub pour le Tonyglandil des Nuls…

Des soirées chaleureuses

Tout ce petit monde s’agitait à nouveau le soir, quelques heures après la tombée de la nuit [5], lorsque les repas arrivaient. Suivant les activités prévues par l’organisation (présentations de projet, projection de court-métrages libres, repas au restaurant…) chacun se motivait pour suivre le programme, les équipes jouant le jeu quitte à manger en avance pour arriver « à l’heure » au bon endroit. Les déplacements s’improvisaient joyeusement, mais il faut bien reconnaître à la décharge des valeureux bénévoles de l’EPPLUG qu’il n’est pas aisé de décoller un geek de son écran, alors pour réussir à en mobiliser plusieurs d’un coup pour espérer faire une navette en voiture, il faut bien du talent…

EPPLUG - CC by-sa

Les lieux de rencontre avec le public étaient spécialement décorés pour l’évènement et l’ambiance y était donc festive. Bien qu’objectivement les présentations de projet n’attirèrent pas les foules, les équipes furent bons publics les unes envers les autres, créant des moments privilégiés d’échange entre les développeurs.

Puis, la nuit avançant les effectifs s’éparpillaient pour entreprendre diverses activités, plus ou moins saines pour le lendemain, avant de finalement rejoindre les chambres du dortoir en briques par petits groupes.

EPPLUG - CC by-sa

Notes

[1] C’est une expression, il en fallait 63 par beau temps et 75 les matins de givre.

[2] Les chambres en sont équipées.

[3] Qu’on appelle aussi geeks.

[4] Enfin discrets, sauf quand la musique d’un casque poussait l’un des artistes à retranscrire avec les index un solo de batterie endiablé, porté par la force du passage, sous le regard médusé de l’assistance…

[5] Qui arrive d’un coup à 16 h en cette saison.




Geektionnerd : Download à la joie

Faisant écho à l’actualité de la semaine, focalisée sur les nouvelles péripéties de la lente et douloureuse mise en place de la HADOPI, ainsi qu’au dernier billet musique du Framablog, Simon Giraudot nous parle aujourd’hui de téléchargement :

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




H@ckWeeks, le séjour de rêve des geeks

EPPLUG - CC By Sa« Une semaine tous frais payés dans la petite Venise du nord… » c’est le cadeau qu’ont gagné les quatre projets retenus par l’EPPLUG [1] pour la deuxième édition des H@ckWeeks qui se déroulera la semaine prochaine à Amiens.

Les membres de ces quatre projets se retrouveront donc dans le nord dès lundi prochain, confiés aux mains expertes des bénévoles de l’EPPLUG, qui, à la suite de l’organisation de l’édition 2007 des RMLL dans la préfecture de Picardie ont imaginé une variante hebdomadaire des barcamps, ces réunion de travail et d’ateliers.

Le principe est simple : se retrouver tous en vrai (souvent pour la 1ère fois) et n’avoir rien d’autre à penser pendant une semaine que l’avancement du projet libre en question.

L’évènement en étant seulement à sa 2e édition, il suffit aux heureux gagnants de déposer dans les temps une candidature auprès de l’EPPLUG, détaillant le nombre de participants et les objectifs fixés pour cette semaine de travail intensif.

Les quatre projets de cette 2e édition sont :

Et nous aurons l’occasion de revenir en détail sur chacun d’eux plus tard. Toutefois, les lecteurs consciencieux auront d’ores et déjà remarqué que « Nobjet », présenté aux RMLL 2010, est davantage un projet artistique qu’un projet logiciel. Et c’est bien là le deuxième aspect des H@ckWeeks d’Amiens. En effet, la manifestation ne se limite pas à enfermer des codeurs ensembles avec des machines, mais s’accompagne de tout un programme embrassant la culture du libre [2] dans tous ses états. Projections de films libres [3], conférences sur l’art ou la cuisine libre, concerts de musique libre et ateliers permettant au public d’aller à la rencontre des développeurs de chaque projet rythmeront cette semaine intense.

Enfin, cerise sur le gâteau, vous allez pouvoir vivre ces H@ckWeeks hiver 2010 au quotidien, grâce au Framablog ! Ce ne sera pas exactement comme si vous y étiez certes, mais ça sera par contre vraiment comme si j’y étais 🙂

Notes

[1] Les Éleveurs de Pingouins Picards

[2] Si chère au Framablog

[3] Notamment ceux de la fondation Blender, mais également les créations d’un certain LL de Mars, ou encore de l’artiste argentin Blu et québécois David Guillemette. La liste complète étant disponible ici.




Geektionnerd : Gendarmuntu

Annoncée en janvier 2008 au cours du salon Solutions Linux, la migration des ordinateurs de la Gendarmerie nationale française vers Ubuntu a pris forme la semaine dernière, avec l’annonce, après un test grandeur nature sur 7000 postes, de la migration prochaine des 85 000 machines de ce corps d’armée vers le système GNU/Linux le plus « grand public ». Au total, ce sont près de 100 000 employés de la gendarmerie qui travailleront d’ici 2015 quotidiennement à l’aide de logiciels libres, à l’instar de nos députés et de leurs assistants. Cela libérera-t-il également les consciences ? C’est la question que pose Gee cette semaine.

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Geektionnerd : Carte musique

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

 

Pour rappel, nous présentions une approche pratique de la notion de DRM il y a peu de temps sur ce blog.

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Petites précisions sur les licences Creative Commons par Nina Paley

Nina Paley - CC-By-SaLes licences Creative Commons sont flexibles et puissantes. Extension naturelle de la GPL [1] à autre chose que du logiciel 10 ans plus tard, ce jeu de licences se présente comme le couteau suisse du droit d’auteur, déclinable en 6 versions de bases, plus quelques fantaisies récentes. Il en résulte que quelque soit votre envie, une déclinaison de licence Creative Commons devrait y répondre, seulement le résultat ne sera pas forcément « libre », une CC-By-NC-ND ne permettant par exemple pas de remixer une œuvre. Une autre conséquence est que la mention « Creative Commons » sans autre indication n’a pas de sens.

Malheureusement, cette flexibilité et cette richesse de possibilités semblent bien souvent perdre les créateurs de tout poils désireux de remixer des œuvres libres sans prendre le temps d’en comprendre le fonctionnement. C’est en tout cas ce que constate sur Nina Paley sur son blog, en proposant sa solution au problème.

Nina Paley - CC-By-SaEn quelques mots, Nina Paley c’est cette jeune cinéaste américaine, qui, suite à une mésentente avec les ayants droits de la bande son d’une œuvre qu’elle remixait avec brio dans son long métrage « Sita chante le blues » décida, après avoir été primée le Festival international du film d’animation d’Annecy, de libérer son film en Creative Commons By Sa.

Enthousiasmée par la Culture Libre qu’elle découvrait à cette occasion, elle n’a cessé depuis d’alimenter des blogs dédiés à ce mouvement, gagnant sa vie par des conférences et des produits dérivés.

Toutefois, il semblerait bien que la solution proposée par Nina Paley ne soit qu’un premier tâtonnement vers… la Licence Art Libre du collectif Copyleft Attitude. Cette licence sans ambiguïté, approuvée par l’OSI et recommandée par la FSF. D’ailleurs n’hésitez pas à en présenter la version anglaise à Nina, elle vous en remerciera.

La confusion des licences Creative Commons

Le fléau de mon existence

Creative Commons’ Branding Confusion

Nina Paley – 10 octobre 2010 – Blog.NinaPaley.com
Traduction Framalang : KooToX, Julien Reitzel, Siltaar

Il y a environ un an et demi, j’ai publié mon film « Sita chante le blues » sous la licence Creative Commons « By Sa » (Paternité – Partage à l’identique). Cette licence permet une vraie distribution libre, incluant l’usage commercial, tant que la licence libre reste en place. Mais d’après mon expérience, la plupart des gens voient les mots “Creative Commons” et pensent que la licence exclue les utilisations commerciales « Non-Commercial » – car la majorité des licences Creative Commons rencontrées interdisent en pratique l’usage commercial de l’œuvre protégée.

C’est un vrai problème. Des artistes ont redistribué des remixes de « Sita » sous la licence Creative Commons « NC ». De nombreux blogueurs et journalistes préjugent des restrictions d’usage commercial, même si la licence est bien nommée :

« Le film a été rendu public sous les termes de la licence Creative Commons By Sa, permettant à d’autres personnes de partager l’œuvre pour des utilisations non commerciales librement, tant que l’auteur de l’œuvre est bien crédité », d’après Frontline, un magazine indien national.

Au début, j’ai essayé d’expliquer ce que « Partage à l’identique » signifiait aux personnes qui remixaient « Sita » en CC-NC, en leur demandant gentiment de revenir à la licence originale, comme voulu par la licence Creative Commons « Partage à l’identique » sous laquelle je l’avais distribué. Je me suis sentie bête, je ne veux pas jouer les flics du droit d’auteur. Au bout d’un moment, les mauvaises identifications de la licence du projet étaient si nombreuses que j’ai arrêté d’essayer de les corriger. « Creative Commons » signifie « pas d’utilisation commerciale » pour la plupart des gens. Se battre contre est une tâche sisyphéenne.

Donc me voilà bloquée avec un problème représentation. Tant que j’utiliserai une licence Creative Commons quelle qu’elle soit, la plupart des gens penseront que j’interdis l’utilisation commerciale des remix de mon œuvre. Presque personne ne semble utiliser, et encore moins essayer de comprendre, la licence CC-SA. Pire, ceux qui remarquent l’option « partage à l’identique » la combinent aux restrictions « pas d’utilisation commerciale » dans leurs rééditions, ce qui ajoute à la confusion (CC-NC-SA est la pire des licences imaginables).

Le partage à l’identique est une solution imparfaite aux restrictions du droit d’auteur, parce qu’il impose lui-même une restriction, qui est l’interdiction d’imposer d’autres restrictions par la suite. C’est une tentative d’utiliser le droit d’auteur contre lui-même. Tant que nous vivrons dans un monde dans lequel tout est protégé par défaut, j’utiliserai le partage à l’identique ou d’autres équivalents Copyleft, pour essayer de maintenir un « espace libre de droit d’auteur » autour des mes œuvres. Dans un monde meilleur, il n’y aurait pas de droit d’auteur automatique et par conséquent aucune nécessité pour moi d’utiliser une quelconque licence. Si cette utopie se réalisait, je supprimerais toutes les licences accolées à mes propres œuvres. En attendant, j’essaye de limiter les droits des gens à limiter les droits des autres.

Il serait bien que l’organisation Creative Commons fasse quelque chose pour remédier à cette confusion d’image. Pour cela, nous avons proposé de renommer les licences « partage à l’identique » en CC-PRO [2], mais étant donné que la base la plus large des Creative Commons est constituée d’utilisateurs de licences sans utilisation commerciale, il semble peu probable (mais pas impossible !) qu’ils distinguent leur véritable licence Copyleft avec une étiquette « pro ».

Nina Paley - CC-By-Sa

Si seulement Creative Commons offrait cela !

Il serait aussi bien que tout le monde, y compris les représentants de l’organisation Creative Commons, fassent référence aux licences par leur nom, plutôt qu’un simple « Creative Commons ». « Merci d’utiliser une licence Creative Commons », m’ont-ils dit. De rien ; Je vous remercierais d’en parler comme d’une licence « partage à l’identique ». Quasiment tous les journalistes font allusion aux 7 licences en parlant de « licences Creative Commons ». Ainsi, dans l’imaginaire populaire, ma licence « partage à l’identique » n’est pas différente d’une licence CC-NC-ND « pas d’utilisation commerciale, pas de modification ».

Cette crise d’image a atteint un pic récemment quand la société Radio-Canada a interdit toutes les musiques sous licences Creative Commons dans leurs émissions :

« Le problème avec notre utilisation de musique Creative Commons est qu’une grande quantité de nos contenus est facilement disponible sur une multitude de plateformes, certaines d’entre elles étant réputées être « commerciales » par nature (par exemple, streaming avec publicités imposée en préalable, ou les téléchargements payants sur iTunes) et qu’actuellement une grande majorité de la musique disponible sous une licence Creative Commons interdit toute utilisation commerciale.

Afin d’assurer que nous continuons d’être en conformité avec les lois Canadiennes en vigueur concernant le droit d’auteur, et étant donné le manque d’un large éventail de musique possédant une licence Creative Commons permettant l’utilisation commerciale, nous avons pris la décision d’utiliser la musique de notre bibliothèque de production dans nos podcasts car à cette musique sont liés les droit d’utilisation appropriés. » [lien]

L’organisation Creative Commons veut obtenir de la SRC qu’elle sépare ses différentes licences. Elle pourrait apporter de l’aide en commençant par appeler ses différentes licences par leur nom. Si l’organisation Creative Commons elle-même les appelle toutes « licences Creative Commons », comment peut-elle attendre des autres qu’ils distinguent ces licences les unes des autres ?

En attendant, je me demande comment communiquer clairement que mon œuvre est COPYLEFT. En plus de la licence CC-SA, s’il y a de la place j’écris « GAUCHE D’AUTEUR, TOUS TORTS RENVERSÉS ». Malheureusement, le terme « Copyleft » est lui aussi de plus en plus vidé de son sens. Par exemple, le meilleur film de Brett Gaylor « RIP : A Remix Manifesto » dit plein de choses justes, mais il comprend et utilise incorrectement le terme « Copyleft ». Le « Copyleft » c’est :

«  possibilité donnée par l’auteur d’un travail soumis au droit d’auteur (œuvre d’art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d’utiliser, d’étudier, de modifier et/ou de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités restent préservées.

L’auteur n’autorise donc pas que son travail puisse évoluer avec une restriction de ce droit à la copie, ce qui fait que le contributeur apportant une modification (une correction, l’ajout d’une fonctionnalité, une réutilisation d’une oeuvre d’art, etc.) est contraint de ne redistribuer ses propres contributions qu’avec les mêmes conditions d’utilisation. Autrement dit, les créations réalisées à partir d’éléments sous copyleft héritent de cette caractéristique. » – Wikipédia

Mais dans RIP ça signifie :

Nina Paley - CC-By-Sa

Vous voyez ce symbole dollar barré ? Ça signifie qu’il y a des restrictions « pas d’utilisation commerciale », qui sont incompatibles avec le Copyleft.

Nina Paley - CC-By-Sa

NC comme « Non Copyleft »

Quelqu’un qui rencontrera le mot « Copyleft » dans ce film ne saura pas ce que ça signifie finalement en termes de licence.

J’ai besoin d’une licence que les gens comprennent. Je suis tenté par la « WTFPL » (abréviation du nom anglais « Do What The Fuck you want to Public License », traduite en « Licence Publique Rien À Branler ») mais je devrais la forker pour y ajouter une clause « Copyleft ». La « Licence Publique Rien À Branler Mais N’Empêchez Pas Les Autres De Faire Ce Qu’Ils En Veulent ? » RBMNPAFV ?

Y a-t-il ailleurs d’autres licences Copyleft utilisables et qui ne sont pas associées à des restrictions non-commerciales ? Je suis ouverte aux suggestions.

Proposition de CC-PRO

Le travail professionnel mérite d’être reconnu.

CC-PRO est une licence Creative Commons conçue spécifiquement pour les professionnels : auteurs, artistes, musiciens. CC-PRO utilise la licence Creative Commons la plus puissante, pour assurer que les travaux de qualité soient transmis et reconnus comme partageables. Elle offre la meilleure protection contre le plagiat et la censure. Elle attire l’attention et invite à la collaboration et la reconnaissance de votre audience la plus importante : les autres professionnels.

Meilleure protection contre :
Le plagiat
La censure
Une exploitation abusive

Promeut :
La paternité de l’œuvre
Vos revenus
La pérennité de l’œuvre
Sa distribution
La collaboration avec d’autres professionnels

Le travail professionnel mérite d’être reconnu. Utilisez la CC-PRO.

Nina Paley - CC-By-SA

Notes

[1] La licence logicielle écrite par Richard Stallman et Eben Moglen qui formalisa la notion de logiciel « libre » en 1989.

[2] Traduite en dernière partie de ce billet.




Stallmania, la comédie musicale participative de Framasoft

Après LL de Mars, Gee et Harrypopof, Odysseus a tenu lui aussi à illustrer, avec humour, la campagne “1000 10 1” qui décidera du sort de l’association.

Et pour se dérider un peu en ces temps de crise, il a imaginé une nouvelle version de la comédie musicale Starmania, pourtant encore terriblement d’actualité 32 ans après sa sortie… Un peu plus geek que l’originale, la nouvelle version d’Odysseus a l’avantage de témoigner de 30 années de développement de l’informatique et du logiciel libre ! [1] [2]

Stallmania - Odysseus - Licence Art Libre

D’ailleurs, je vous invite à poster vos propres titres en commentaire !

Notes

[1] Crédit : Odysseus – Licence Art Libre

[2] PS d’Odysseus : Notez que l’image de Richard Stallman a été proposée sur Openclipart par casifish