Framasphère a 3 ans !

Rappelez-vous, il y a trois ans, nous lancions notre campagne dégooglisons internet. Le même jour, le premier service de cette campagne est annoncé : Framasphère, notre pod diaspora*, ouvrait ses portes.

L’objectif ? Offrir à qui le souhaite une plateforme ouverte pour échanger et partager, sans exploitation de ses données.

Les chiffres

Depuis, ce sont plus de 40 000 personnes qui se sont inscrites pour utiliser cette alternative à Facebook, rejoignant les centaines de milliers d’autres utilisateurs du réseau diaspora*. Les partages, photos, débats, questions, blagues, réflexions et autres échanges qui ont été postés ont fait monter le compteur de messages à plus de 400 000, sur lesquels 440 000 commentaires ont été écrits ! Sur cette dernière année, ce sont 10 000 personnes supplémentaires qui nous ont rejoints, 190 000 messages et 180 000 commentaires qui ont été postés. Vous pouvez retrouver ces chiffres, et d’autres, sur la page de Framasphère du site the-federation qui répertorie les serveurs diaspora*.

Les nouveautés

Mais la 3e année du service ne se limite pas à des chiffres qui grimpent. Le logiciel diaspora* continue d’évoluer et Framasphère a été mis à jour vers la dernière version majeure en août dernier. Parmi les améliorations apportées on retrouve notamment :

  • La possibilité de mentionner d’autres utilisateurs dans les commentaires (tous pour les messages publics, seulement ceux ayant déjà interagi avec le message quand il est privé) ;
  • L’intégration de l’outil de publication avancé, avec raccourcis pour l’insertion de la mise en forme avec markdown et l’aperçu avant publication, pour les commentaires et les conversations privées (la messagerie) ;
  • L’intégration du même outil (mais sans l’aperçu pour l’instant) pour les messages, commentaires et conversations privées pour la version mobile ;
  • Le bandeau d’en-tête de la version de bureau a un rendu amélioré sur les petits écrans (avec les notifications et le menu utilisateur). C’est ce qu’on appelle le responsive design ou design adaptatif.
  • La première des deux étapes vers la migration complète d’un compte d’un serveur vers un autre !

Ce dernier point nous tient à cœur chez Framasoft, car comme vous le savez, nous ne souhaitons pas recentraliser internet dans les serveurs de l’association. Il vous est donc dès maintenant possible d’exporter toutes vos données Framasphère dans une archive téléchargeable. Et avec la prochaine version majeure de diaspora*, vous pourrez importer cette archive sur un autre serveur, pour migrer ainsi facilement votre compte avec toutes vos données ! Facile alors de rejoindre un CHATONS qui aura installé un serveur diaspora*, ou même de monter votre serveur vous-même et de récupérer votre compte et tout son historique !

Framasphère continue donc d’être maintenue à jour dès qu’une nouvelle version de diaspora* sort comme ça a été le cas le week-end dernier avec la première mineure de cette branche 0.7, la version 0.7.1.0. Un beau cadeau d’anniversaire pour nous !

Publier depuis Framasphère vers Facebook

Mais la véritable annonce de ce billet de blog, c’est l’activation (enfin !) de la connexion de Framasphère vers Facebook. Pour tous les durs à cuire qui ne veulent jamais être en contact avec Facebook, d’abord, bravo. Ensuite, pas de panique, cela ne change strictement rien pour vous, il n’y a aucun script ni autre joyeuseté de Facebook incluse dans Framasphère.

Mais pour tous ceux qui ont encore un compte chez le géant américain, nous savons que la transition peut être difficile. Une des fonctionnalité de diaspora* pour la faciliter est de permettre de poster depuis diaspora* vers Facebook. Ainsi, après avoir lié votre compte Facebook dans Framasphère, vous pouvez cliquer sur le petit F de Facebook lorsque vous écrivez un message sur diaspora*. Et lorsque vous cliquerez sur « Publier », le message partira sur les deux réseaux à la fois ! Une manière pratique de continuer à être présent sur Facebook sans avoir à être connecté à facebook point com et se faire happer par le monstre.

Pour lier vos comptes, rendez-vous dans les paramètres de Framasphère, section « Services ». Cliquez sur « Se connectez » au niveau de Facebook, puis autorisez l’application à publier en votre nom.

 

C’est tout ! Un petit F doit maintenant apparaître à gauche du sélecteur des aspects dans l’éditeur de message. Si vous aviez déjà connecté votre compte Facebook dans Framasphère, il vous faut refaire la manipulation pour que la connexion soit fonctionnelle.

Nous espérons que cette nouvelle fonctionnalité vous aidera à franchir le pas, et nous excusons au passage d’avoir mis tant de temps pour la rendre disponible, mais on vous assure, travailler avec Facebook est un vrai calvaire et nous avons eu quelques bâtons dans les roues…

Merci !

Une année riche en nouveautés pour Framasphère, donc. Merci d’être là et de savoir qu’un réseau n’a pas besoin d’exploiter ses utilisateurs pour être social et permettre l’échange entre tous !

 




Facebook, le Brexit et les voleurs de données

Du grand banditisme à une échelle jamais vue. Le résultat : une élection historique volée.

Les suspects sont connus, les cerveaux, les financiers, les hommes de main…

Il y a Nigel Farage, agent de change devenu politicien malgré lui, fondateur du parti politique UKIP contre l’euro, l’Union Européenne et l’immigration.

Il y a Steve Bannon, à la tête de Breitbart News, une plateforme média de propagande d’extrême-droite, dite « alt right », nommé stratège en chef à la Maison Blanche.

Il y a Robert Mercer, milliardaire des fonds spéculatifs qui a acheté SCL Elections alias Cambridge Analytica, entreprise de l’ombre, pour l’acquisition et l’analyse de nos données.

Il y a Dominic Cummings, petit homme de main conservateur, qui a fait la liaison entre les différents conspirateurs.

Pourtant il n’est pas sûr qu’on les verra sur le banc des accusés…

Et bien sûr il y a Facebook, un système de récolte en masse de nos données, données qui peuvent révéler des choses qui nous inquiètent et des sujets politiques qui sont pour nous parmi les plus brûlants.

Facebook qui est aussi le livreur de messages faits sur mesure. Avec son fil d’actualité qui mélange discrètement posts de nos proches et publicité lucrative, Facebook est le parfait cheval de Troie pour injecter de la propagande dans notre vie la plus personnelle.

L’un de nos traducteurs, un Britannique, nous dit que c’était perceptible, il a été témoin direct du tsunami d’exagérations, de fake news et de beaux mensonges (« nous aurons 350 millions de livres sterling de plus par semaine pour le service de santé britannique ») de la part de la campagne pour quitter l’Europe, autant que la frustration des gens ordinaires qui ont vu trop tard qu’ils étaient trompés.

Voici une traduction des extraits (dans la limite des 500 mots autorisés) de l’article « The great British Brexit robbery: how our democracy was hijacked » de Carole Cadwalladr, qui est paru récemment dans The Observer, l’édition de dimanche du quotidien britannique, The Guardian.

Un petit mot avant de commencer pour Framasphère (une instance de Diaspora*), un plateforme de réseau social libre et éthique où vos données sont sécurisées. Car un utilisateur qui migre vers la sécurité des services éthiques et libres, c’est tout de même un tout petit pas vers la liberté…

Traducteurs : goofy, MO, hello, PasDePanique, FranBAG

CC0 Domaine public https://pixabay.com/en/facebook-crime-internet-violent-2241419/

 

La grande escroquerie du Brexit : comment notre démocratie a été piratée

Le résultat du référendum sur l’Union européenne a été influencé par une opération globale menée dans l’ombre, qui implique le big data, les amis milliardaires de Trump et les forces disparates de la campagne pour le Leave (Quitter). Alors que la Grande-Bretagne se dirige à nouveau vers des élections, peut-on encore faire confiance à notre système électoral ?

Par Carole Cadwalladr

C’est Facebook qui a tout rendu possible. C’est d’abord grâce à Facebook que Cambridge Analytica a obtenu ses trésors de données. C’est Facebook qui a alimenté les outils psychologiques permettant à Cambridge Analytica de cibler individuellement des électeurs. C’est également le mécanisme grâce auquel ils ont pu toucher un si vaste public.

L’entreprise a également acheté en parfaite légalité des jeux de données sur les consommateurs et les a ajoutées, données psychologiques comprises, aux fichiers d’électeurs. Puis elle a lié toutes ces informations aux adresses, numéros de téléphone, voire, souvent, adresses électroniques des gens. «Le but est de récupérer le moindre élément de l’environnement informationnel concernant chaque électeur, » explique David, ex-employé de Cambridge Analytica. « Et les données sur la personnalité des gens ont permis à Cambridge Analytica de mettre au point des messages individualisés.»

Dans une campagne politique, il est essentiel de trouver des électeurs faciles à persuader et Cambridge Analytica, avec son trésor de données, pouvait cibler les gens au potentiel névrotique élevé, par exemple, et les bombarder d’images d’immigrants « envahissant » le pays. La clé consiste à trouver, pour chaque électeur individuel, des déclencheurs d’émotion.

Sur son blog, Dominic Cummings, stratège de campagne du Vote Leave, a publié des milliers de mots sur la campagne du Brexit. Sur ces analystes de données, rien ! Pourquoi ?

Le 29 mars, le jour où le Royaume-Uni a invoqué l’article 50, j’ai appelé le QG de l’une des petites équipes de campagne, Veterans for Britain. La stratégie de Cummings a consisté à cibler les gens au dernier moment et dans la semaine qui a précédé le référendum, Veterans for Britain a reçu 100 000 livres sterling de la part de la campagne Vote Leave. Un petit groupe de personnes considérées comme faciles à convaincre ont été bombardées de plus d’un milliard de publicités dans les tout derniers jours pour la plupart.

On s’est joué de nous, le peuple britannique. Sur son blog, Dominic Cummings écrit que le vote en faveur du Brexit s’est joué à 600 000 personnes près : à peine plus d’1% des inscrits. Il n’est pas très difficile d’imaginer qu’un membre des 1% les plus riches du monde a trouvé le moyen d’influencer ce petit 1% fatidique d’électeurs britanniques.

L’article 50 a été invoqué. La Commission électorale est impuissante. Et dans un mois un autre élection, avec les mêmes règles. Pourtant les autorités savent bien qu’il y a des raisons d’être inquiets. The Observer a appris que le Crown Prosecution Service a bien nommé un procureur spécial afin d’engager une une enquête criminelle pour savoir si les lois sur le financement des campagnes ont été enfreintes. Le CPS l’a renvoyé à la commission électorale.

Telle est la Grande-Bretagne en 2017. Une Grande-Bretagne qui ressemble de plus en plus une démocratie « encadrée ». Achetée par un milliardaire américain. Utilisatrice de technologie de type militaire. Livrée par Facebook. Tout ça rendu possible par nous. Si nous laissons passer le résultat de ce référendum, nous donnons notre consentement implicite. La question n’est pas de rester ou partir (Remain ou Leave). Ça va bien au-delà de la politique des partis. Il s’agit du premier pas vers un monde audacieux, nouveau et de plus en plus antidémocratique.




Un financement pour pouvoir se libérer… de Framasphère !

Diaspora* est un réseau social décentralisé et respectueux de la liberté. Le terme diaspora* désigne à la fois le logiciel sous licence AGPL à installer sur un serveur pour pouvoir se connecter au réseau, et le réseau lui même, composé de toutes les différentes installations du logiciel diaspora*.

Framasphère est une de ces installations (appelées pods), et nous sommes heureux de vous fournir un accès à ce réseau depuis l’un de nos serveurs.

Démarré en Février 2010, le projet diaspora* est devenu communautaire en Août 2012. Depuis, le développement avance dans la bonne direction mais à un rythme lent : il n’est porté que par des bénévoles, principalement allemands et français.

Essayez, installez, migrez.

Senya, un développeur russe, se propose de travailler sur diaspora* à temps plein en se rémunérant grâce à une campagne de financement participatif. La fonctionnalité principale visée pour cette campagne est la possibilité de migrer son compte diaspora* d’une installation vers une autre.

migration diaspora

C’est une fonctionnalité qui nous tient à cœur, car elle touche un point clef de notre approche de la diffusion du logiciel libre : « cultiver son jardin », c’est à dire avoir sa propre installation du logiciel.

En effet, le projet Dégooglisons fonctionne en 3 étapes : vous faire découvrir le logiciel / service, vous permettre de l’essayer, puis vous permettre de l’installer chez vous, pour être le seul maître de vos données.

Vous pourrez enfin changer de pod !

Si pour certains services ce cheminement est facile, il devient nettement plus compliqué dès qu’il n’est pas possible d’extraire vos données de l’installation de Framasoft pour les réimporter dans votre propre installation.

Qui voudrait installer son propre nœud diaspora* si cela implique de perdre tous les contacts, messages, photos, etc. postés depuis des mois sur Framasphère ? Voilà pourquoi nous encourageons vivement Senya dans son crowdfunding.

Et bonne nouvelle ! Depuis quelques jours, les 3500 euros demandés ont été atteints, Senya va pouvoir travailler sur la migration entre les serveurs diaspora* !

5 jours pour aller plus loin…

Cependant, le financement se poursuit jusqu’au 20 Mars, car Senya se propose maintenant d’ajouter les mentions dans les commentaires si 4200 euros sont atteints, et la fédération des tags entre les pods si 5000 euros sont atteints (oui, les tags ne sont actuellement pas fédérés en tant que tels, voir cet article de blog pour les détails techniques). Ces fonctionnalités sont elles aussi très intéressantes, nous vous encourageons donc vivement à donner si vous le pouvez !

Senya propose notamment une récompense intéressante : si vous donnez 150 euros, il vous aidera personnellement à installer votre propre pod diaspora* puis à migrer votre ancien compte dessus en utilisant sa fonctionnalité toute neuve. C’est une opportunité unique d’avoir enfin votre propre réseau social entièrement sous votre contrôle !

diaspora

En participant à ce crowdfunding, vous ne permettez pas seulement à Framasphère et à toutes les installations de diaspora* d’être plus complètes et de mieux fonctionner, créant une alternative fiable à l’horreur qu’est Facebook. Vous montrez aussi que vivre en écrivant du code Libre est quelque chose de possible.

Non seulement vous aidez Senya, qui prend le risque de faire financer son travail par la communauté plutôt que de trouver un emploi stable traditionnel, mais vous incitez aussi les autres développeurs à se tourner vers le financement participatif pour faire vivre tous les beaux logiciels Libres que nous aimons tant !

Alors, n’hésitez plus, participez !




Dégooglisons Internet : notre (modeste) plan de libération du monde

un billet de l’association Framasoft

Voilà six mois que nous le concoctons activement… mais plusieurs années que cela nous travaille. Nous voyons, tout comme vous, nos internets évoluer. Les logiciels privatifs deviennent des services et des applications web qui captent notre attention et nos données, qui les centralisent pour mieux les exploiter. Le gratuit nous transforme en produits qui engraissent les géants de la Silicon Valley et attisent la convoitise des services d’espionnage…

Face à cela, la communauté du Libre évolue elle aussi, en développant des alternatives logicielles à installer, étudier, améliorer et diffuser. Framasoft s’est inscrit dans cette évolution dès le lancement de Framapad en s’efforçant de faire au mieux : rendre le libre facilement accessible à nos grand-pères, petites sœurs, voisins et collègues. Aujourd’hui, Framapad est notre projet le plus utilisé, avec quatre instances sur nos services et un financement participatif réussi. Framadate et Framindmap sont en plein boom et notre lecteur RSS Framanews tourne à pleine capacité…

La demande pour des alternatives libres est de plus en plus pressante, et il faut y répondre. Ça urge.

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Google est un symbole (caution: may be evil)

L’année dernière, nous avons dégooglisé Framasoft. Comme monsieur et madame tout-le-monde, au fil des années, nous nous étions laissé séduire par la facilité immédiate des services proposés par la deuxième capitalisation boursière au monde. Nous avons montré qu’une structure aussi complexe que Framasoft peut se libérer de Gmail[1], Google Groups[2], Analytics[3], ainsi que d’Adsense et les services embarqués[4] ; et ce grâce à vos dons et participations bénévoles.

Mais cela ne suffit pas. Le géant de Mountain View est passé de simple moteur de recherche à un inventaire à la Prévert qui propose suite bureautique, stockage dans le cloud, magasin d’applications, livres, musiques et films, plusieurs OS (systèmes d’exploitation… mais encore des brevets sur les téléphones, l’électronique, la robotique et le vivant… Comme nous le disions lors d’une de nos frama-conférence aux dernières RMLL : « Google, c’est le nouveau Skynet ».

Or Google n’est qu’une lettre des GAFAM (Google Apple Facebook Amazon Microsoft) qui, avec Dropbox, Avaaz, Twitter (et tant d’autres…) ont réussi à nous rendre tellement dépendants de leurs services que nous finissons par travailler pour leur empire sans même nous en indigner.

Les libristes contre-attaquent (et Framasoft allume les LEDS)

On n’est pas les premiers (et merci !). On n’est pas les seuls (et heureusement !). Mais à Framasoft, on a décidé que ça suffisait. Alors on va faire ce que l’on sait faire le mieux : sensibiliser le grand public et lui proposer des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires face à chaque application privatrice, centralisatrice, exploiteuse et enfermante qu’on pourra combattre. Ce « plan de libération du monde »[5] est intitulé : Dégooglisons Internet.

Nous allons améliorer nos services existants, tout en faisant perdurer nos projets-phares. Nous ouvrons officiellement aujourd’hui un pod Diaspora*, une Framasphère pour qui souhaite se libérer de Facebook sans tomber dans le business plan de Ello. Nous allons proposer un moteur de recherche, un service de raccourcissement d’URL, des catalogues d’ebooks libres, de l’hébergement d’images… Et cela c’est juste pour la fin de l’année ! Sur trois ans, nous comptons proposer toute une liste de services libres (stockage cloud, hébergement de fichiers, tube vidéo, listes de diffusion, micro-blogging et blogs), d’alternatives s’opposant comme autant de pieds de nez gaulois à l’envahisseur romain.

Pour réussir ce pari fou, nous avons une potion magique : vous.

Nous avons besoin de sous vous (mais de sous aussi ^^)

Actuellement, notre budget annuel représente 2,27 secondes du chiffre d’affaires annuel de Google. Rien qu’avec cela, on accomplit déjà beaucoup. Mais avec votre aide, nous pouvons aller plus loin. On le sait, la communauté libriste est constamment sollicitée par nos collègues, amis, et nous-même afin de réunir les fonds pour faire vivre leurs projets. Nous, on va vous demander de le défendre. Partagez autour de vous le site Dégooglisons Internet. Utilisez cet outil amusant et pédagogique pour accompagner votre entourage dans la prise de conscience des dangers du web privateur. Montrez-leur la liste des alternatives existantes, et de celles qui peuvent se créer si les geek-friendly viennent grossir nos rangs et nous soutenir par leur argent, leur temps, leur partage de compétences.

Des associations utilisent Framapad pour écrire leurs documents sans avoir à s’inscrire sur GoogleDocs. Des militants et syndicats ont compris que Framadate permet d’avoir un « Doodle » qui ne donne pas les dates de leurs réunions à la NSA ou la DGSE… Des écoles initient en toute sécurité leurs élèves au dessin assisté par informatique grâce à Framavectoriel. Ces projets existent grâce à des volontés bénévoles soutenues par une association qui leur donne les moyens d’éclore, de se développer et de perdurer.

Nous avons besoin d’argent et de volontés pour mettre notre plan en action, et chaque personne que vous convaincrez nous permettra d’avancer dans cette direction.

Framasoft engage son nom

(engagez-vous, qu’ils disaient !).

Nous ne nous engageons pas à réussir, car cela dépend des volontés qui nous rejoindront et des moyens que vous nous donnerez. Mais nous nous engageons à faire de notre mieux dans cette direction, et à le faire en développant des services Libres, Éthiques, Décentralisés et Solidaires. Nous avons élaboré une charte à laquelle nous nous tiendrons, ainsi que toute personne qui souhaite nous apporter son savoir-faire. Nous espérons aussi que d’autres projets nous rejoindront dans cette dynamique de mise à disposition pour le plus grand nombre de tels services (et nous nous évertuerons à en parler).

Maintenant, tout dépend de vous, de ce que vous allez faire après avoir lu cet article. Et vous savez quoi ? — Nous sommes confiants !

Vos outils :

Pour expliquer comment et pourquoi le petit village libriste résiste à l’envahisseur.

Une page pour résumer l’ensemble des projets que nous proposons et voulons proposer, et des moyens qu’il nous faut pour y parvenir.

L’association vit principalement du don, afin d’offrir aux projets l’infrastructure logistique, technique et humaine dont ils ont besoin pour se développer.

Notre engagement pour l’éducation populaire au Libre dans une économie sociale et solidaire.

Tu sais faire des trucs ? Ça tombe bien, on a des trucs à faire !




Framasphère : c’est gratuit, mais ce n’est pas toi le produit !

Ca y est. On y est.

Framasoft vient d’annoncer sa campagne « Dégooglisons Internet ».

Parce que les Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft et autres sont en train de prendre le contrôle d’Internet de manière insidieuse.
En vous proposant gratuitement des services (souvent d’excellente qualité) comme Google Docs, Skype, GMail ou Google Maps, ils deviennent des points de passage quasi-obligés de votre navigation.

Vous rappelez-vous d’une journée d’utilisation normale d’Internet ou vous ne seriez pas passés par Google, Youtube, Doodle, Skype ou Facebook ? Même si cela était le cas, êtes-vous certain(e) que vous n’avez pas surfé sur une page contenant une pub Adsense (régie publicitaire de Google) ? Affichant un bouton “J’aime” de Facebook ? Reprenant un « tweet » qui fait le buzz ? Êtes-vous certain d’avoir désactivé la géolocalisation de votre iPhone ?

Nous sommes devenus des produits pour ces entreprises qui, en collectant toujours plus d’informations sur nous, monnaient notre profil et notre vie privée.

Ce n’est pas le Web que nous voulons. Ce n’est pas la société que nous espérons.

Privacy by OpenSourceWay CC BY SA - https://www.flickr.com/photos/opensourceway/4638981545

Et si on taclait Facebook ?

Il y a quelques jours, nous faisions le point sur Diaspora*, un logiciel libre permettant de mettre en place son propre réseau social décentralisé.

Contrairement à Facebook, ou à Ello qui a fait beaucoup de bruit ces derniers jours, Diaspora* est :

  • Libre : vous avez accès au code source du logiciel. Et même si vous n’êtes pas capable de le lire, c’est important car cela signifie que ceux qui en ont les compétences (des informaticiens citoyens) peuvent le faire et vous assurer que le logiciel n’agit pas contre votre intérêt.
  • Décentralisé : Diaspora* est géré par une fondation. Il n’y a pas d’actionnaires. Pas d’intérêt à être rentable. Diaspora* n’est la propriété exclusive de personne. Et surtout il n’y a pas un seul site Diaspora*, mais des centaines d’installations du logiciel à travers la planète. Appelés des « pods » et gérés par des individus ou des communautés, ces derniers sont capables de discuter entre eux.
  • Collaboratif : dans Diaspora* contrairement à Ello, Twitter ou Facebook, ce n’est pas un individu ou une entreprise qui va décider pour vous comment se présente votre fil d’activité. Le code étant disponible et ouvert *vous* avez la parole. Plusieurs dizaines de contributeurs travaillent bénévolement sur le logiciel, et vous pouvez les rejoindre (même si vous n’êtes pas développeur, vous pouvez rédiger de la documentation, créer des icones, chasser les bugs, etc.).

Cependant, Diaspora* reste encore relativement complexe à installer.

Framasoft a donc décidé d’ouvrir, avec l’aide de l’équipe diaspora-fr.org, un nouveau pod Diaspora* francophone.

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Bienvenue dans la Framasphère

Framasphère est le premier service mis en place dans le cadre de notre campagne « Dégooglisons Internet », mais bien d’autres sont en préparation : service de liste de diffusion, de pétitions, de visioconférence, d’hébergement de documents, etc.

Sur ce réseau social Libre, vous pouvez (tout comme Facebook ou Ello) échanger avec des amis ou des inconnus, sur les sujets qui vous intéressent.
Et comme Diaspora* est décentralisé, vous pouvez échanger depuis Framasphère avec des personnes ayant des comptes Diaspora* sur des pods hébergés à l’autre bout du monde. — Quid de contenus litigieux ? De messages postés par des entreprises ou des partis politiques ? De pornographie ?
— Comme tout espace autogéré, les règles seront affinées avec le temps, et surtout avec la communauté d’utilisateurs de Framasphère.

Cependant, l’énorme différence avec les réseaux sociaux privés existants, c’est que Framasoft s’engage – au travers d’une Charte et de Conditions Générales d’Utilisation – à vous respecter, vous et vos données.
Nous ne revendons pas vos données. Nous n’étudions pas votre comportement. Nous n’affichons pas de publicité.
Et si les règles collectives ne vous conviennent pas, vous pourrez toujours installer votre propre pod, avec vos propres règles.

Framasphère, c’est pour tes pairs.

Framasphère compte, avant même son lancement officiel, plus de 2 000 inscrits (dont quelques « people » d’Internet[1]). Nous espérons que vous nous rejoindrez rapidement et que vous participerez avec nous à en faire un réseau social bienveillant. Et plus encore, nous souhaitons vivement que ce réseau soit communément partagé bien au-delà de la sphère des enthousiastes convaincus : invitez votre collègue de boulot, votre voisine de palier, la boulangère, le gars qui tient sa page facebook mais qui n’en peut plus, le copain de votre cousine (nous avons décidé cette fois-ci de laisser Mme Michu – et sa famille – tranquilles).

Notre balle est dans votre camp, cet outil est à votre disposition. La dynamique (déjà joliment lancée) que la Framasphère suivra ne dépend plus que de vous.

Notes

[1] cf le sympathique article du non moins sympathique JCFrog http://jcfrog.com/blog/je-ne-comprends-pas-ello-framasphere-menchante-nopub-rs/ qui en donne une liste non-exhaustive.




Geektionnerd : Diaspora

Six mois après nous avoir présenté Movim, Gee nous parle aujourd’hui du prometteur projet Diaspora, que nous avions, entre autre, déjà évoqué ici :

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Geektionnerd : I like to Movim Movim !

Le projet MOVIM (pour My Open Virtual Identity Manager) vise à créer une plateforme sociale complète, opensource et totalement décentralisée dans le plus grand respect de ses utilisateurs.

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Geektionnerd - Simon Gee Giraudot - CC by-sa

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)