Framamèmes : vos mèmes préférés en versions libres et accessibles !
Vous voulez produire du mème libre, artisanal et remixé ? Framasoft sort (vraiment) le service Framamèmes. Vraiment. Promis.
Un générateur de mèmes libres ? C’est une blague ?
Noyons le poisson dans le bocal : Framamèmes est une blague… mais une blague durable, qu’on compte bien continuer de maintenir même après ce 1er avril.
Vous pouvez d’ores et déjà vous rendre sur Framamemes.org, et tester vous-mêmes les mèmes à faire… comme chez mémé. Même que mémé aime les mèmes de millenials : si Framasoft a 20 ans, ses membres en ont (en moyenne) deux fois plus 😊.
Notez que ce n’est pas la première fois qu’à Framasoft, on prend la blague au sérieux et maintient le petit projet fun au-delà de l’annonce (l’occasion de vous faire redécouvrir Framaprout, Framadsense ou le fameux bingo du troll).
Les mèmes sont hors la loi… sauf chez Framamèmes !
Il faut dire que la culture du remix et du partage est (à peine) tolérée par les industries culturelles qui capitalisent sur le droit d’auteur et le copyright.
Fi du fair use, exit l’exception pour parodie… les mèmes pourraient tout à fait être considérés comme illégaux, et mener à des poursuites judiciaires si leurs ayants droits y voyaient un intérêt (même que c’est déjà arrivé).
C’est pour cela que Gee s’est jeté sur sa tablette graphique au cours d’un stream (sur PeerTube, parce qu’ici, on est libres de bout en bout) et s’est dit : « tiens, et si je faisais mes propres versions libres des mèmes les plus populaires ? »
La route est longue, mais le mème est libre
Avec son propre style de dessin bien connu du lectorat du Framablog, et en n’hésitant pas à franciser les mèmes, que ce soit simplement en traduisant les textes inclus dans les images (« draw 25 » sur la carte Uno devient « pioche 25 cartes ») ou même en appliquant le style français aux panneaux autoroutiers !
À gauche, les versions originales ; à droite, les versions dessinées ET francisées par Gee !
Quelques mèmes plus tard, il est devenu évident qu’un site web était nécessaire pour les partager. En ajoutant une pincée de JavaScript pour inclure un éditeur (libre, évidemment), et même une police libre (parce que All Fonts Are Beautiful, comme on dit)… on obtient Framamèmes !
Pour l’instant, une sélection restreinte de mèmes est proposée, mais Gee compte bien continuer à enrichir l’éditeur dans les semaines à venir ! N’hésitez pas à proposer les mèmes que vous voudriez voir adaptés en commentaires.
Des mèmes libres… et accessibles !
Partager des images en ligne, c’est bien : si elles sont accessibles à toutes et à tous, c’est mieux ! Une bonne pratique consiste à systématiquement inclure une description des images porteuses d’informations dans la balise prévue à cet effet (la fameuse balise alt en HTML).
Pas mal de médias sociaux, notamment Mastodon (le réseau de microblogging libre et décentralisé que nous plébiscitons à Framasoft), permettent d’inclure un tel texte alternatif au moment d’intégrer une image dans un message.
Eh bien avec Framamèmes, on a décidé de vous simplifier la tâche : lorsque vous créez un mème, vous avez la possibilité de copier en un clic un texte descriptif de votre image dans le presse-papier ! Parce qu’il n’y a pas de raison que tout le monde ne puisse pas profiter de vos créations dont on ne doute pas qu’elles vaudront le détour…
Lancé sur un coup de tête et de crayon
Franchement : c’était pas prévu, à Framasoft, de faire un 1er avril cette année. On a du boulot plein le cloud. On a une Assemblée Générale ce week-end.
Alors faire un 1er avril qui en plus est un vrai service que vous pouvez vraiment utiliser… on ne l’imaginait pas. Sauf que Gee nous l’a servi sur un plateau. Et puis ça nous amuse. Et puis c’est une raison de rappeler que les monopoles de la propriété intellectuelle, ça peut très vite effacer de jolis sourires.
Alors on dit merci à Gee (et aux petites mains qui ont aidé à l’accouchement 😄) et on rappelle que cet artiste libre essaie de vivre de son art : vous pouvez le soutenir en achetant son nouveau livre, en jouant à ses jeux vidéo, ou encore par un don.
Et puis surtout : amusez-vous avec Framamèmes, faites tourner autour de vous, et faites des mèmes libres, quelle que soit la date !
Framasoft en chiffres, édition 2024
Quel est l’impact concret des actions de notre association ? C’est la question à laquelle nous aimons répondre en fin d’année (cf. chiffres 2022, chiffres 2023) : prendre le temps de chiffrer nos actions est essentiel pour réaliser le service que l’on peut rendre aux autres. En route pour les Framastats 2024 !
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21ième année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Plus de 1,8 million de personnes naviguent sur nos sites internet chaque mois : c’est trois fois plus de visites que n’en reçoit la Tour Eiffel, chaque mois ! C’est assez fou (et très motivant) d’imaginer que ce que nous faisons est utile à tant de monde.
Et service par service, ça donne quoi ?
Framadate
Framadate permet de créer des mini-sondages, notamment pour trouver le bon créneau de rendez-vous. Et en chiffres, Framadate c’est :
37 403 780 visites en 2024, soit 5 millions de plus qu’en 2023
1,246 million de sondages hébergés en 2024 (sensiblement équivalent à 2023)
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framadate
Framapad
Framapad permet de rédiger à plusieurs sur un même document. Framapad est sans doute l’un des plus gros services Etherpad au monde avec :
601 800 pads hébergés actuellement, soit 92 000 de plus qu’en 2023
Plusieurs millions de pads hébergés depuis le lancement du service
337 650 comptes sur MyPads (+ 28 000 par rapport à 2023)
Plus de 5 millions de visites en 2024
Graphique présentant la répartition des pads selon nos instances Framapad (pads annuels, bimestriels, hebdomadaires, semestriels, mensuels et comptes Mypads)
Framalistes et Framagroupes
Framalistes et Framagroupes permettent de créer des listes de discussion par email. Le serveur de Framalistes étant arrivé au maximum de ses capacités, nous avons ouvert Framagroupes en juin 2023, pour continuer à proposer ce service que nous trouvons indispensable. Framalistes et Framagroupes sont certainement les plus gros serveurs de listes de discussion (hors géants du Web) qui existent, avec :
Plus d’1,3 million d’utilisateurs et utilisatrices, soit 200 000 de plus qu’en 2023
69 180 listes ouvertes, soit 5 280 de plus qu’en 2023
Environ 300 000 mails envoyés en moyenne par jour ouvré
Framaforms
Framaforms permet de créer simplement des questionnaires en ligne. Framaforms en chiffres c’est :
867 000 visites par mois
597 859 formulaires actuellement hébergés
194 216 formulaires créés cette année (22 000 de plus qu’en 2023)
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framforms (ça grimpe !)
Framacalc
Framacalc permet de créer des tableurs collaboratifs. C’est peut-être là encore la plus grosse base Ethercalc au monde avec :
4 632 215 visites en 2023
212 000 calcs hébergés
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacalc
Framateam
Framateam est un service de tchat, et permet une organisation d’équipe par canaux. C’est probablement l’une des plus grosses instances Mattermost publique au monde avec :
163 730 utilisateurs et utilisatrices sur le service (dont 6 197 se connectent tous les jours), soit 15 000 de plus qu’en 2023
31 703 équipes qui s’organisent
184 537 canaux de discussions (20 000 de plus que l’an passé)
Plus de 6 millions de messages échangés cette année (et presque 50 millions depuis le lancement du service)
Statistiques de Framateam, notre instance Mattermost
Framagit
Framagit est une forge logicielle, où développeurs et développeuses peuvent publier leur code et contribuer à celui des autres. Framagit est probablement un des plus gros serveurs Gitlab publics de France avec :
76 945 projets hébergés
53 072 utilisateurs et utilisatrices
10 615 forks
161 156 issues
103 153 Merge requests
1,9 million de notes
Capture écran du tableau d’accueil de Framagit
Capture écran du tableau d’accueil de Framagit
Framacarte
Framacarte permet de créer des cartes géographiques en ligne. Et en chiffres, c’est :
3 161 967 visites en 2023
8 764 utilisateurs et utilisatrices (+ 2 074 en un an)
196 978 cartes hébergées (+ 16 476 en un an)
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framacarte
Framatalk
Framatalk permet de créer ou rejoindre un salon de vidéoconférence. Et en chiffres, c’est :
121 765 visites en 2024
27 200 visioconférences hébergées en 2024, soit en moyenne 75 conférences actives pour 200 participant⋅es par jour ouvré
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framatalk (remarquez cet énorme pic pendant l’année des confinements !)
Framindmap
Framindmap permet de créer des cartes mentales. En chiffres, Framindmap c’est :
282 379 visites en 2024
1,36 1,13 million de cartes mentales hébergées, soit 223 000 cartes créées en 2024
588 584 utilisateurs et utilisatrices, soit 100 000 de plus qu’en 2023
Graphique présentant l’évolution des visites sur Framindmap
Framavox
Framavox permet à un collectif de se réunir, débattre et prendre des décisions, dans un seul endroit. Framavox est probablement une des plus grosses instances existantes de l’excellent logiciel Loomio, avec :
128 938 utilisateurs et utilisatrices, soit 9 000 de plus qu’en 2023
136 067 visites en 2024
13 388 communautés, ce qui fait plus de 1 000 nouvelles communautés accueillies
Framadrive, service de stockage de documents, n’est plus ouvert aux inscriptions, mais fonctionne toujours ! Et en chiffres, c’est :
Plus de 10 millions de fichiers
Près de 5 000 utilisateurs et utilisatrices
2,6 To d’espace disque utilisé
Framapiaf
Framapiaf, installation du logiciel de micro-bloging Mastodon, n’est plus ouvert aux nouvelles inscriptions mais reste bien actif. En chiffres, c’est :
1 400 utilisateurs et utilisatrices s’étant connecté·es dans les 30 derniers jours
2 597 813 messages postés depuis la mise en place de l’instance.
Dorlotons Dégooglisons – Illustration de David Revoy
Infrastructure technique
Framasoft est, à notre connaissance, le plus gros hébergeur associatif de services en ligne au monde. Et a priori, ce modèle de fonctionnement associatif n’existe nulle part ailleurs ! En chiffres :
63 serveurs et 63 machines virtuelles qui hébergent nos services en ligne (soit 5 serveurs physiques de plus qu’en 2024)
0,7 tonne équivalent CO2 pour la consommation électrique annuelle de notre infrastructure technique (notre hébergeur Hetzner utilisant des énergies renouvelables hydroélectriques et éoliennes)
1 admin sys à temps plein et 2 personnes tech en soutien
Les services en ligne que nous mettons à disposition du public ne sont pas les seuls à occuper nos journées. Voilà quelques chiffres concernant d’autres actions que nous avons menées à bien cette année.
C’est grâce à vos dons que Espéhef et Ahèmvé font face à Hydrooffice ! Illustration de David Revoy
En interne
Framasoft c’est 25 membres bénévoles et 9 salarié⋅es
45 interventions en 2024, en présentiel et/ou en ligne sur le numérique, les communs culturels et leurs enjeux
Plus de 102 articles publiés sur le Framablog en 2024
1 128 notices sur l’annuaire Framalibre, soit 31 de plus que l’an passé
51 prestataires (30 de plus qu’en 2023) en capacité d’accompagner des associations dans leur émancipation numérique recensés sur le site emancipasso.org
La participation à la réunion de clôture du projet ECHO Network
La transmission de la coordination après 8 années d’animation du collectif CHATONS regroupant actuellement 96 hébergeurs alternatifs
Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 années d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
À ce jour, nous avons dépassé le pallier des 200 000 €, qui nous assure de pouvoir maintenir l’existant (en équipe réduite) en 2025.
Tout ce qui nous rapprochera du pallier idéal des 400 000 € nous permettra de pouvoir accueillir de nouvelles forces, améliorer des services web, s’attaquer à de nouveaux enjeux… bref de décoller en 2025.
Il nous reste 4 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Lokas : l’app pour enregistrer et transcrire vos réunions en toute confidentialité
Framasoft vous propose d’essayer le prototype de Lokas, une nouvelle application de transcription « speech to text » qui respecte votre vie privée. Cette démo fonctionnelle est aussi une expérimentation de Framasoft dans le domaine de l’IA, accompagnée du site Framamia, que l’on présente ici.
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Lokas est une application (sur smartphone Android ou iOS) qui permet de transcrire le son de voix en fichier texte.
En gros, pour une réunion : vous mettez le téléphone au centre de la table, vous appuyez sur le bouton « Enregistrer » en début de réunion, sur « Arrêter » en fin de réunion, et l’application vous renvoie quelques minutes après un fichier texte reprenant les phrases prononcées par chacun et chacune.
Lokas permet et surtout permettra pas mal d’autres choses, mais nous y reviendrons en fin d’annonce.
Lokas, c’est pour qui ?
Lokas s’adresse à toute personne qui participe à des réunions. Autant dire un paquet de personnes sur la planète 🙂
Nous pouvons cependant partager quelques cas d’usages.
Premier exemple : une AG associative
Imaginons une Assemblée Générale associative. Il y a 15 personnes dans la pièce, 2 animateur⋅ices, 1 personne à la prise de notes. Et une réunion de 2H.
Les soucis :
La prise de notes est épuisante
La personne qui prend les notes voit sa participation limitée
Les notes peuvent être incomplètes (un « trou » dû à une pause pipi)
Ce qu’apporte Lokas ?
Lokas permet d’assister la personne qui prend les notes, et lui permettra de participer plus facilement (tout en autorisant la pause pipi !).
Exemple de transcription d’un échange vocal avec l’application Lokas
Second exemple : un atelier avec des ados
Un atelier de l’association « Les petits débrouillards ». 3 groupes de 5 adolescent⋅es. Une majorité de filles dans les groupes.
Les soucis :
La prise de notes peut être très compliquée
Les garçons monopolisent la parole
Ce qu’apporte Lokas ?
Lokas permet de garder trace (sonore et écrite) de ce qu’il s’est dit. Et permet d’établir des statistiques de temps de paroles, notamment par genre, afin d’objectiver le fait que les garçons ne laissent que peu de temps de paroles aux filles.
Troisième exemple : une réunion de travail en visio, en langue étrangère
Votre collectif militant est proche d’une association espagnole. C’est Camille, une bénévole de votre collectif, qui parle à peu près l’espagnol, qui fera la visio avec son interlocutrice madrilène. La visio a donc lieu dans une langue étrangère.
Les soucis :
Vous avez besoin de pouvoir réécouter à tête reposée
Vous avez besoin d’une transcription en français et de la partager aux membres du C.A.
Ce qu’apporte Lokas ?
Avec Lokas, Camille pourra réécouter la visio, la transcrire automatiquement en français, et la partager depuis votre smartphone (par mail, via Signal, Matrix, WhatsApp, Telegram, etc).
Lokas n’est qu’un outil. Il peut vous assister dans la prise de notes. Cependant, comme tout outil, il ne doit pas vous dispenser d’utiliser votre cerveau !
L’invention de l’écriture (une autre technologie, très perfectionnée) date d’au moins 3 000 ans. Cela fait donc au moins aussi longtemps que l’humanité est capable de se réunir et de garder des traces écrites. Sans IA. Sans smartphone. Ne jetez pas plusieurs millénaires de techniques avec l’eau de l’IA. Un outil comme Lokas pourra être utile dans certains cas, et complètement gadget, voire improductif, dans d’autres cas. Cela n’est pas sans rappeler le concept de Pharmakon, cher au philosophe Bernard Stiegler : Lokas, comme tout objet technique, est à la fois poison, remède, et bouc-émissaire.
Par exemple le web est « à la fois un dispositif technologique associé permettant la participation et un système industriel dépossédant les internautes de leurs données pour les soumettre à un marketing omniprésent et individuellement tracé et ciblé par les technologies du user profiling. ». Remède et poison.
De la même façon, Lokas pourra être émancipateur (en facilitant la participation plutôt que la prise de notes), ou au contraire contraignant (les réunions un peu foutraques dans un bar bruyant ont aussi leur intérêt, il ne faudrait pas s’en passer parce que l’outil fonctionne mieux dans un environnement calme), ou frustrant (« l’application a planté, je n’ai aucune note de secours ! La technologie, c’est de la mârde ! »).
Lokas, comme une voiture, un marteau, un stylo, n’est pas un outil « neutre ». À vous de voir, collectivement, si vous souhaitez l’utiliser, et comment.
Forcément, ça va moins bien marcher – CC-By SA Gee
« C’est l’histoire d’une app… »
Il nous semble intéressant de pouvoir vous raconter comment est née l’application Lokas. C’est lever un coin de rideau sur les coulisses de Framasoft, comprendre comment nous pouvons prendre la décision de faire (ou de ne pas faire) tel ou tel projet. C’est aussi montrer que parfois, avec un peu de chance et d’huile de coude clavier, on peut faire des choses qui pourraient paraître impossibles. Cependant, comme cette partie n’est pas indispensable, on vous laisse le choix d’en prendre connaissance ou pas.
Cliquez ici pour lire (l’improbable et fabuleuse) histoire de Lokas
Cela fait bien trois ou quatre ans que l’idée de Lokas traîne dans la tête de pyg, membre de Framasoft.
L’idée de départ (nom de code : « Brewawa »), c’était surtout d’imaginer une application qui serait capable de calculer le temps de parole de locuteur⋅ices dans une réunion. Le but (pas du tout caché) était de démontrer facilement que lors d’une discussion avec des personnes de genres différents, ce sont de façon très très majoritairement les hommes qui monopolisent la conversation.
Différents essais ont été réalisés ces dernières années (coucou Gee, coucou bjnbvr !) pour étudier la faisabilité d’une telle application. Mais le fait est qu’en 2020, même si les possibilités techniques étaient présentes, elles n’étaient pas vraiment accessibles pour notre toute petite association, surtout sur un projet parallèle à tous ceux que Framasoft menait déjà.
« C’est l’histoire d’améliorations techniques… »
Cependant, avec le développement de logiciels tels que Vosk ou Whisper, les capacités de transcription audio (c’est-à-dire la capacité à transformer le son de phrases en texte) se sont largement améliorées.
À tel point qu’aujourd’hui, ces technologies sont utilisées par énormément de logiciels (de YouTube à PeerTube, en passant par BigBlueButton ou WhatsApp), et souvent même directement intégrée dans des appareils (Samsung en fait clairement un argument de vente).
Par ailleurs cette dernière décennie a aussi vu s’améliorer les processus de « diarisation ». Ce terme un peu barbare est en fait la technique qui permet d’identifier différent⋅es locuteur⋅ices dans une discussion. Par exemple, si Alex, Camille et Fred font une réunion, la diarisation saura attribuer à chacun⋅e les phrases qu’il ou elle aura prononcées (non, le logiciel ne va pas deviner le prénom de la personne, mais il saura – à peu près – identifier qu’il y avait trois participant⋅es, et dire « Cette phrase a été prononcée par la personne #1. Cette phrase a été prononcée par la personne #2. », etc.
C’est évidemment une phase essentielle pour pouvoir comprendre « qui a dit quoi » dans une réunion.
Ce processus est encore imparfait, mais s’améliore de mois en mois. Il faut donc se projeter en 2026 ou 2027 pour imaginer une diarisation vraiment fiable, mais elle est aujourd’hui « suffisante » dans 60 à 80% des usages en « bonnes conditions ».
« C’est l’histoire d’un alignement de planètes… »
Il se trouve qu’au sein de Framasoft, les compétences nécessaires pour le développement d’une telle application étaient réunies.
Chocobozzz, le développeur de PeerTube, avait déjà beaucoup travaillé sur le processus d’intégration de Whisper à PeerTube, afin de pouvoir générer automatiquement les sous-titres d’une vidéo. Il connait donc bien Whisper, ses options de configuration, ses performances, etc.
Wicklow, le développeur de l’application PeerTube, travaille depuis plusieurs mois avec le langage Dart et le SDK Flutter qui permet de développer en une seule base de code une application pour différents terminaux (Android, iPhone, ordinateur/tablette, web, etc).
Luc, notre administrateur système préféré (c’est pas compliqué, remarquez, nous n’en avons qu’un 😅) gère l’intégralité de l’infrastructure technique de Framasoft (une soixantaine de serveurs informatiques physiques). Donc, mettre en place la machine qui gère les transcriptions, l’installer, la sécuriser, etc, était pour lui un jeu d’enfant.
pyg, anciennement directeur de Framasoft, aujourd’hui coordinateur des services numériques de l’association, a géré d’innombrables projets pour Framasoft ces 20 dernières années. Alors, un de plus, même en pleine campagne, ça n’allait pas l’arrêter.
Entre cet ensemble de compétences, et les capacités techniques des logiciels de transcriptions et diarisation, les planètes étaient donc alignées pour lancer un tel projet.
« C’est une histoire de chance… »
Cependant, comme souvent, il faut un peu compter aussi sur le hasard ou la chance.
En effet, pyg avait un peu laissé tomber l’idée de cette application, tout simplement par ignorance des avancées techniques en termes de diarisation.
C’est en évoquant l’idée de cette application lors du dernier Framacamp, en juillet 2024, que Wicklow a lâché une info au détour de la conversation : « Ah, mais tu sais, Whisper fait maintenant une diarisation correcte. »
BIM 💣
« Ah, super intéressant ! Mais j’imagine qu’il faudrait longtemps pour développer une telle application de transcription libre ? » lui demanda pyg.
« Oh, je dirais qu’en 3 jours, je peux avoir un prototype fonctionnel si Chocobozzz se charge de la partie serveur. »
BOUM 💥
Autant vous dire qu’au lieu de profiter de sa soirée à jouer au poker, pyg a filé dans sa chambre, préparé une présentation d’une douzaine de diapositives sur un potentiel projet d’application, qu’il a présenté à l’association le lendemain matin.
Une des diapos produites pendant la nuit…
Certain⋅es membres étaient enthousiastes, d’autres moins. Et on les comprend : d’une part, c’était encore ajouter du travail à une association déjà particulièrement chargée et épuisée ; d’autre part, c’était un projet utilisant un logiciel issu de l’intelligence artificielle, une technologie sur laquelle nous sommes (unanimement) très critiques.
Cependant, cette application, qui allait devenir Lokas, nous semblait un bon moyen « d’incarner » l’objet social de Framasoft : faire de l’éducation populaire aux enjeux du numérique et des communs culturels.
Cela nous permettait en effet de sortir de l’aspect discours pédagogique, à la fois indispensable, mais insuffisant en termes d’appropriation et d’autodétermination. En créant un « objet numérique manipulable », nous pouvions faire de Lokas une occasion complémentaire de faire comprendre ce qu’est l’IA, ses possibilités, mais aussi ses faiblesses. Et revenir, donc, à notre « Pharmakon » évoqué plus haut.
Par ailleurs, en plus de pouvoir assister tout collectif faisant des réunions, cela nous permettait de mettre en œuvre, concrètement, une application portant nos valeurs : un outil convivial, n’exploitant pas les données des utilisateur⋅ices, sous licence libre, s’adressant avant tout aux personnes qui changent le monde pour plus de progrès social et de justice sociale.
Au final, la majorité des membres présent⋅es s’est exprimée : « Banco la caravane ! On se lance ! ».
« C’est (aussi) une histoire de contraintes »
Comme évoqué plus haut, les contraintes étaient fortes.
Un projet, ça coûte forcément en temps et en argent. Du temps et de l’argent qui ne pourront pas être utilisés ailleurs.
En discutant avec Thomas et Pouhiou, codirecteurs de l’association, il a donc été décidé que Lokas devrait rester un projet sous contraintes fortes : coûter moins de 10 000€ tout compris ; ne pas impacter fortement les missions de Chocobozzz, pyg, ou Wicklow ; être réalisé (à « temps perdu », donc) entre mi-septembre et mi-novembre (notamment à cause des délais de validation des stores Android et iOS, que nous ne maîtrisons pas).
Avec de telles contraintes, impossible pour nous de réaliser un produit bien finalisé. Nous avons donc décidé de viser plutôt la mise à disposition d’un prototype. Voyez ce prototype comme un appartement témoin. Nous avons produit cette version non pas en nous focalisant sur un projet de long terme, avec des fondations solides, mais plutôt comme une « preuve de concept », développée rapidement, pour voir si le concept est suffisamment attirant et intéressant pour qu’en 2025 nous priorisions le développement de cette application (si les dons sont suffisants, donc !).
Afin de vous donner suffisamment « envie » de voir un jour une version 1.0 de Lokas arriver, nous avons fait appel aux compétences de l’Atelier Domino pour la création d’un logotype et d’une charte graphique. Ce qui nous a guidés pour réalisé en interne le site web du projet : lokas.app
En parallèle, Wicklow et Chocobozzz se sont attaqués au développement du prototype, ainsi qu’à la partie serveur de transcription.
« C’est une histoire qui ne demande qu’à être écrite… »
Une quinzaine de jours de travail plus tard (et un coût estimé à 7 500€ tout compris, avec en gros moitié de temps de travail Framasoft, et moitié prestations : Atelier Domino, location du serveur, des noms de domaines, validation des stores), nous pouvons présenter, avec fierté et un peu d’anxiété, notre prototype !
Lokas, comme tous les outils de transcription, d’ailleurs, est imparfait. Des bruits extérieurs, une mauvaise articulation, une voix fluette en fond de salle, des personnes qui se coupent la parole… Autant de raisons qui peuvent nuire à la transcription.
En conséquence, prévoyez de vous mettre au calme, de placer le téléphone au centre de la table (meilleure est la qualité sonore, meilleure est la transcription), n’ayez pas plusieurs discussions en même temps, et… prenez des notes « à l’ancienne » à côté (papier+crayon, ordinateur+pad, etc) en cas de souci.
Une fois cela fait, le fonctionnement est très simple.
L’IA c’est pas magique : Lokas nécessite de bonnes conditions – CC-By SA Gee
2. Lancer l’enregistrement
Cliquez simplement sur le bouton « Enregistrement ». Placez le téléphone de façon à ce qu’il puisse capter au mieux les échanges. Et commencez votre réunion.
Enregistrement d’une réunion
Afin de limiter les abus, les enregistrements sont limités à 5 par jour et par appareil.
Notez que le modèle de langue géré par Lokas permet de l’utiliser d’ores et déjà dans une cinquantaine de langues, notamment : Néerlandais, espagnol, coréen, italien, allemand, thaïlandais, russe, portugais, polonais, indonésien, mandarin, suédois, tchèque, anglais, japonais et bien entendu français ! D’autres langues sont supportées, mais la reconnaissance sera moins performante.
À la fin de la réunion, cliquez sur « Finaliser ».
3. Envoyez votre fichier pour transcription (et patientez)
Vous pourrez éventuellement réécouter votre fichier avant de cliquer sur « Envoyer ».
Votre fichier est alors envoyé sur notre serveur où il sera placé dans la file d’attente pour sa transcription.
Cette étape pourra prendre de quelques minutes à quelques heures, suivant le nombre de fichiers en attente.
Vous pourrez vérifier manuellement si votre fichier a bien été transcrit, ou attendre tranquillement la notification (dont la tâche de vérification est exécutée toutes les 15mn)
L’écran signifiant l’envoi du fichier audio aux serveurs de Framasoft
Une fois la transcription reçue
Une fois la transcription reçue, vous pourrez l’afficher dans Lokas.
Vous pourrez évidemment la partager (avec l’application de votre choix : mail, Signal, WhatsApp, etc) pour la corriger.
Affichage du menu de partage (audio ou texte) dans Lokas. En fond d’écran, la transcription.
Vous pourrez aussi voir les statistiques de temps de parole (NB : cette fonctionnalité est relativement expérimentale). Si vous le souhaitez, pour une meilleure lecture des notes, vous pouvez attribuer un prénom (ou pseudo) aux participant⋅es. Pour obtenir des temps de parole par genre, vous pouvez aussi les attribuer manuellement, en vous assurant évidemment du consentement des personnes concernées à communiquer cette information. Notez que ces informations sont volontairement manuelles, et ne quittent pas votre téléphone, et ne sont donc pas transmises à Framasoft ou qui que ce soit.
Aperçu des temps de parole, ainsi que des noms et genres des participant⋅es (aucune de ces informations n’est transmise à Framasoft)
Point confidentialité : l’une des particularités de Lokas est que nous respectons votre vie privée : le fichier audio est enregistré sur votre téléphone. Il est envoyé, à votre demande, sur nos serveurs, qui se chargeront alors de sa transcription. Une fois la transcription terminée, une notification est envoyée sur votre téléphone ; lorsque vous ouvrez (dans « Mes fichiers ») la réunion en question, la transcription est alors téléchargée sur votre téléphone. Une fois cette étape réalisée, et après un léger délai pour s’assurer que tout s’est bien passé techniquement, tout est supprimé de notre serveur : le fichier audio ainsi que la transcription. Par ailleurs, si vous attribuez des noms, pseudos ou genres, pour les statistiques, sachez que ces informations ne font l’objet d’aucun traitement de notre côté.
À Framasoft, nous ne sommes pas fans du tout de l’IA. Nous pensons que cette technologie (ou plutôt cet ensemble de technologies), pose plus de problèmes qu’elle n’apporte de solutions. Nous avons d’ailleurs essayé de présenter une synthèse de notre position sur l’I.A. au sein du site Framamia, que nous présentons ici sur le Framablog.
Alors, n’est-ce pas contradictoire d’utiliser l’IA au sein d’applications Framasoft, comme Lokas ou PeerTube ?
À notre sens, non. Et ce pour plusieurs raisons.
D’abord, comme nous l’écrivions dans le site Framamia, tous les modèles d’intelligence artificielle ne se valent pas. Whisper, le logiciel qui sert à la transcription, est une IA « spécialisée », et non une IA « généraliste » comme ChatGPT par exemple.
« Les modèles spécialisés, quant à eux sont optimisés pour résoudre efficacement une tâche précise. Leur impact est souvent maîtrisé, et peut correspondre à celui d’un autre logiciel. ».
Framasoft, sur le site Framamia.org
Whisper est certes une IA, mais qui tourne « en vase clos » sur nos serveurs.
Les algorithmes utilisés sont plus complexes qu’un filtre « Enlève les yeux rouges de cette photo » avec GIMP ou Photoshop, mais cela reste un modèle relativement simple (avec un processus d’entrées/sorties) infiniment moins énergivore qu’un modèle d’entraînement. En effet, l’inférence (le processus d’utiliser le modèle pour effectuer une tâche) consomme bien moins d’énergie que l’entraînement. Par exemple, exécuter Whisper pour transcrire un fichier audio de quelques minutes nécessite une puissance de calcul relativement modeste.
Enfin (et surtout), avec Lokas ou PeerTube, nous demeurons cohérent⋅es avec une des valeurs au cœur de Framasoft, à savoir le respect de la confidentialité de vos données. En effet, nous ne faisons aucune exploitation de vos fichiers, en dehors de la tâche explicitement demandée, par exemple la transcription. Elles ne servent pas à enrichir un modèle d’IA à partir de vos discussions, de votre identité, etc. Nous ne conservons pas les fichiers audio ou texte, nous n’avons pas accès aux noms/prénoms/genres que vous attribuez manuellement aux participant⋅es d’une discussion (ça reste sur votre téléphone), etc. Et, évidemment, vos données ne sont JAMAIS monétisées.
Bref, Framasoft se fiche du contenu de vos données, elles vous appartiennent et ne regardent que vous.
Malgré cela, nous respectons le point de vue des personnes qui souhaitent boycotter l’IA, et nous entendons la contradiction qu’iels pourraient trouver à ce qu’une asso technocritique comme Framasoft propose des projets utilisant l’I.A.
Notre objectif est justement de proposer un outil qui permette d’avoir une réflexion concrète, afin de se forger un avis autonome, permettant à chacun et chacune de se construire sa propre position.
Un perroquet mécanique prend des notes : tout un symbole.Illustration de David Revoy – Licence : CC-By 4.0
Lokas c’est pour quand ?
Vous pouvez d’ores et déjà télécharger l’application Lokas sur le Play Store, iOS (toujours en testflight chez Apple, parce qu’ils sont 🤬… disons tatillons. EDIT : c’est maintenant disponible !), f-droid (en cours), ou avoir l’apk Android en téléchargement direct ici. Notez cependant que Lokas est un prototype (si ce n’est pas déjà fait, prenez deux minutes pour lire « L’histoire de Lokas » et comprendre pourquoi), et il est donc normal que plein plein plein de choses ne fonctionnent pas !
Nous avons déjà pris du temps, de l’énergie, et un peu d’argent sur des ressources pourtant limitées (on vous a déjà dit qu’on ne vivait que de vos dons ? 😉 ). De plus, comme toujours, le code est libre, nous l’avons publié ici sur notre forge logicielle.
Avant d’aller plus loin, nous avons donc besoin de confirmer que ce projet vous intéresse. Si les dons ne sont pas assez importants, ou si les contradictions sont trop fortes : nous nous arrêterons là. (le code est libre, donc ça ne sera pas « perdu »).
Si, par contre, vous trouvez ça pertinent, les possibilités de développements futurs sont innombrables. Citons par exemple :
Reprendre complètement le design et l’accessibilité (en mode prototypage, nous sommes allé⋅es très vite, et Lokas est donc très perfectible) ;
Possibilité de (re)transcrire le fichier de son choix (par exemple issu d’une vidéo ou d’une autre application) ;
Ajouter un mode « web » à l’application. C’est à dire la possibilité d’utiliser Lokas depuis son ordinateur (sur le modèle de ce que fait le serveur Scribe de nos ami⋅es des Céméa) ;
Ajouter la possibilité de synthèses automatiques des transcriptions, pour retrouver rapidement les points clés ;
Traduire l’application (et le site web) dans d’autres langues que le français et l’anglais ;
Possibilité d’éditer et corriger la transcription directement depuis votre téléphone ;
Donner la possibilité d’obtenir la transcription dans la langue de son choix (par exemple une réunion en anglais, transcrite en français, ou l’inverse) ;
etc
Mais pour cela, il va nous falloir du temps salarié, et donc de l’argent. Donc, au risque de paraître insistant, nous vous invitons, si vous le pouvez, à nous faire un don.
Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
8000 donatrices en 2023 ;
plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.
À ce jour, nous avons collecté 58 625 € sur notre objectif de campagne. Il nous reste 29 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Lokas : Record and transcribe your meetings in complete confidentiality !
Framasoft invites you to try out the prototype of Lokas, a new speech-to-text transcription application that respects your privacy. This functional demo is also an experiment by Framasoft in the field of AI, accompanied by the Framamia website, which we present here (in French).
🎈Framasoft is 20 years old🎈 : Contribute to finance a 21st year!
Thanks to your donations (66% tax-free), the Framasoft association has been working for 20 years to advance the ethical and user-friendly Web.Find out more about some of our actions in 2024 on the Support Framasoftwebsite .
Lokas is an application (for Android or iOS smartphones) that allows you to transcribe the sound of your voice into a text file.
Basically, during a meeting: you put the phone in the middle of the table, press the ‘Record’ button at the start of the meeting and the ‘Stop’ button at the end. A few minutes later, the application sends you a text file containing the sentences spoken by everyone.
Lokas can and will do many more things, but we’ll come back to that at the end of this announcement.
Who is Lokas for?
Lokas is aimed at anyone who takes part in meetings. That’s a lot of people on the planet 🙂
However, we can share a few usecases.
First example: a nonprofit’s Annual General Meeting
Let’s imagine a nonprofit AGM. There are 15 people in the room, 2 moderators and 1 note taker. And a 2-hour meeting.
Concerns:
Note-taking is exhausting
The person taking the notes has limited participation
The notes may be incomplete (a ‘blank’ due to a bathroom break).
What does Lokas offer?
Lokas assists the note-taker, making it easier for him or her to participate (while still allowing for a pee break!).
Example of a transcription of a voice exchange using the Lokas application.
Second example: a workshop with teenagers
A workshop run by the ‘ Les petits débrouillards ’ association. 3 groups of 5 teenagers. A majority of girls in the groups.
Concerns:
Note-taking can be very complicated.
Boys monopolise the floor
What does Lokas offer?
Lokas makes it possible to keep a record (audio and written) of what was said. It also makes it possible to compile statistics on speaking time, particularly by gender, so that we can see for ourselves that boys leave very little speaking time for girls.
Example of transcription of a voice exchange using the Lokas application
Third example: a video meeting in a foreign language
Your activist collective is close to a Spanish association. Camille, a volunteer from your group, who speaks a little Spanish, will be doing the video with her contact in Madrid. The video will therefore take place in a foreign language.
Concerns :
You need to be able to listen again with your head down
You need a French transcript to share with board members.
What does Lokas offer?
With Lokas, Camille will be able to listen to the video again, automatically transcribe it into French, and share it from your smartphone (by email, via Signal, Matrix, WhatsApp, Telegram, etc).
Lokas is just a tool. It can assist you in taking notes. However, like any tool, it shouldn’t exempt you from using your brain!
Writing (another highly sophisticated technology) was invented at least 3,000 years ago. So humanity has been able to get together and keep written records for at least that long. Without AI. Without smartphones. Don’t throw away several millennia of technology with the water of AI. A tool like Lokas could be useful in some cases, and completely gimmicky, even unproductive, in others. This is reminiscent of the concept of Pharmakon, a concept dear to the French philosopher Bernard Stiegler: Lokas, like any technical object, is simultaneously poison, remedy and scapegoat.
The web, for example, is both a technological device enabling participation, and an industrial system dispossessing Internet users of their data in order to subject them to omnipresent marketing that is individually traced and targeted by user profiling technologies.
In the same way, Lokas can be emancipating (by facilitating participation rather than note-taking), or on the contrary restrictive (meetings in a noisy bar can be interesting, but we shouldn’t do without them because the tool works better in a quiet environment), or frustrating (« The application has crashed, I don’t have any backup notes! Technology is shite! »)
Lokas, like a car, a hammer or a pen, is not a ‘neutral’ tool. It’s up to you, collectively, to decide whether and how you want to use it.
Inevitably, it won’t work as well – CC-By SA Gee
‘This is the story of an app…’
We thought it would be interesting to tell you how the Lokas app came about. It means lifting the curtain on what goes on behind the scenes at Framasoft, and understanding how we can decide to do (or not to do) such and such a project. It’s also about showing that sometimes, with a bit of luck and a bit of elbow keyboard, you can do things that might seem impossible. However, as this part is not essential, we’ll leave it up to you to decide whether or not you want to read it.
Click here to read the (improbable and fabulous) origin story of Lokas
The idea for Lokas has been in the head of pyg, a member of Framasoft, for three or four years now.
The original idea (code name: ‘ Brewawa ’) was mainly to come up with an application that would be able to calculate the speaking time of participants in a meeting. The (not at all hidden) aim was to easily demonstrate that during a discussion with people of different genders, it is overwhelmingly men who monopolise the conversation.
Various tests have been carried out in recent years (hi Gee, hi bnjbvr !) to study the feasibility of such an application. But the fact is that in 2020, even if the technical possibilities were there, they weren’t really available to our tiny association, especially on a project piling on all those that Framasoft was already carrying out.
‘It’s all about technical improvements…’.
However, with the evolution of softwares such as Vosk and Whisper, audio transcription capabilities (i.e. the ability to transform the sound of sentences into text) have considerably improved.
So much so that today, these technologies are used by a huge number of software applications (from YouTube and PeerTube to BigBlueButton and WhatsApp), and are often even integrated directly into devices (Samsung has clearly made this a selling point).
The last decade has also seen improvements in ‘diarization’ processes. This rather barbaric term is in fact the technique used to identify different⋅es speakers in a discussion. For example, if Alex, Camille and Fred are having a meeting, the diarization will know how to attribute to each their sentences (no, the software won’t guess the person’s first name, but it will know – more or less – identify that there were three participants, and say ‘This sentence was uttered by person #1. This sentence was said by person #2.’, etc.
This is obviously an essential phase in being able to understand ‘who said what’ in a meeting.
This process is still imperfect, but it is improving month by month. We therefore need to look ahead to 2026 or 2027 to imagine truly reliable diarization, but today it is ‘sufficient’ in 60 to 80% of uses under ‘good conditions’.
‘It’s the story of an alignment of planets…’.
It just so happened that Framasoft had the skills needed to develop such an application.
Chocobozzz, developer of PeerTube, had already worked hard on the process of integrating Whisper into PeerTube, in order to be able to automatically generate subtitles for a video. So he’s very familiar with Whisper, its configuration options, its performance and so on.
Wicklow, developer of the PeerTube application, has been working for several months with the Dart language and Flutter SDK, which enables an application to be developed for different terminals (Android, iPhone, computer/tablet, web, etc.) in a single code base.
Luc, our favourite system administrator (it’s not complicated, mind you, we only have the one 😅 ) manages Framasoft’s entire technical infrastructure (around sixty physical computer servers). So setting up the machine that manages the transcriptions, installing it, securing it, etc, was child’s play for him.
pyg, former director of Framasoft, now the association’s digital services coordinator, has managed countless projects for Framasoft over the last 20 years. So one more, even in the middle of a campaign, wasn’t going to stop him.
With this range of skills, and the technical capabilities of the transcription and diarization software, the planets were aligned to launch such a project.
‘It’s all about luck…’
However, as is often the case, you also have to rely a little on chance or luck.
Indeed, pyg had somewhat dropped the idea of this application, simply out of ignorance of the technical advances in terms of diarisation.
It was while discussing the idea of this application at the last Framacamp, in July 2024, that Wicklow dropped a piece of information in the nick of time: ‘Ah, but you know, Whisper now does proper diarization.’
BIM 💣
‘Ah, very interesting! But I imagine it would take a long time to develop such a free transcription application?’ asked pyg.
‘Oh, I’d say in 3 days I can have a working prototype if Chocobozzz takes care of the server part.’
BANG 💥
So instead of enjoying his evening playing poker, pyg went off to his room and prepared a presentation of a dozen slides on a potential application project, which he presented to the association the following morning.
One of the slides produced overnight…
Some members were enthusiastic, others less so. And we can understand them: first, because it was adding yet more work to an already particularly busy and exhausted association. More, this project would use software derived from artificial intelligence, a technology about which we are (unanimously) very critical.
However, this application, which was to become Lokas, seemed to us to be a good way of ‘embodying’ the social purpose of Framasoft: to educate the public about the challenges of digital technology and the cultural commons.
This enabled us to move away from the pedagogical aspect, which is both essential and insufficient in terms of appropriation and self-determination. By creating a ‘manipulable digital object’, we could use Lokas as an additional opportunity to explain what AI is, its possibilities, but also its weaknesses. And so return to our ‘Pharmakon’ mentioned above.
What’s more, as well as being able to assist any collective holding meetings, this enabled us to put into practice, in concrete terms, an application bearing our values: a user-friendly tool, not exploiting users data, under an open licence, aimed above all at people who are changing the world for more social progress and social justice.
In the end, the majority of members present said: ‘Let’s go for it!’.
‘It’s (also) a story of limits’.
As mentioned above, the constraints were considerable.
A project inevitably costs time and money. Time and money that can’t be used elsewhere.
In discussions with Thomas and Pouhiou, co-directors of the association, it was decided that Lokas should remain a project subject to strict limitations: it should cost less than €10,000 all-included; it should not have a major impact on the missions of Chocobozzz, pyg or Wicklow; and it should be completed (in ‘wasted time’) between mid-September and mid-November (in particular because of the validation deadlines for the Android and iOS stores, which we don’t control).
With such constraints, it was impossible for us to produce a well-finished product. So we’ve decided to focus instead on making a prototype available. Think of this prototype as a showroom house. We’ve produced this version not by focusing on a long-term project, with solid foundations, but rather as a ‘proof of concept’, developed rapidly, to see if the concept is sufficiently attractive and interesting for us to priorise the development of this application in 2025 (if donations are sufficient, that is!).
To give you enough ‘desire’ to see a version 1.0 of Lokas arrive one day, we called on the skills of Atelier Domino to create a logotype and a graphic charter. This led us to create the project website in-house : lokas.app
At the same time, Wicklow and Chocobozzz set about developing the prototype and the transcription server.
‘It’s a story just waiting to be written…’.
A fortnight’s work later (and an estimated cost of €7,500 all-in, with roughly half the time spent by Framasoft and half on services: Domino workshop, server hire, domain names, validation of Google & Apple app stores), we can proudly and somewhat anxiously present our prototype!
Lokas, like all transcription tools, is imperfect. Outside noise, poor articulation, a faint voice in the background, people cutting each other off… These are just some of the reasons why transcription can be difficult.
As a result, plan to be in a quiet room, place the telephone in the centre of the table (the better the sound quality, the better the transcription), don’t hold several discussions at the same time, and… take ‘old-fashioned’ notes (paper+pencil, computer+pad, etc.) in case of problems.
Once you’ve done that, it’s very simple.
AI isn’t magic: Lokas needs the right conditions – CC-By SA Gee
2. Start recording
Simply click on the ‘Record’ button. Position the phone so that it can best pick up the exchanges. And start your meeting.
Record your meetings with Lokas
To limit abuse, recordings are limited to 5 per day and per device.
Note that the language model managed by Lokas means that it can already be used in around fifty languages, including: Dutch, Spanish, Korean, Italian, German, Thai, Russian, Portuguese, Polish, Indonesian, Mandarin, Swedish, Czech, French, Japanese and, of course, English! Other languages are supported, but recognition will be less effective.
At the end of the meeting, click ‘Finish’.
3. Send your file for transcription (and be patient)
You may wish to listen to your file again before clicking on ‘Send’.
Your file will then be sent to our server where it will be queued for transcription.
This stage can take from a few minutes to a few hours, depending on the number of files in the queue.
You can check manually whether your file has been transcribed, or wait quietly for the notification (the verification task is carried out every 15 minutes).
The screen showing that the audio file has been sent to the Framasoft servers.
Once the transcript has been received
Once you have received the transcript, you can display it in Lokas.
You can of course share it (with the application of your choice: email, Signal, WhatsApp, etc.) to correct it.
Display of the sharing menu (audio or text) in Lokas. The transcript in the background.
You can also see the speaking time statistics (NB: this feature is relatively experimental). If you wish, you can assign a first name (or pseudonym) to each participants to make it easier to read the notes. To obtain speaking times by gender, you can also allocate them manually, obviously ensuring that you have the consent of the people concerned to communicate this information. Note that this information is voluntarily manual, and does not leave your phone, and is therefore not transmitted to Framasoft nor anyone else.
Overview of speaking times, as well as names and genders of participants (none of this information is transmitted to Framasoft)
Confidentiality point: one of the special features of Lokas is that we respect your privacy: the audio file is recorded on your phone. At your request, it is sent to our servers, which will then transcribe it. Once the transcription is complete, a notification is sent to your phone; when you open (in ‘My files’) the meeting in question, the transcription is then downloaded to your phone. Once this stage has been completed, and after a slight delay to ensure that everything has gone well technically, everything is deleted from our server: the audio file as well as the transcript. And if you give us names, pseudonyms or genres for statistical purposes, please note that we do not process this information in any way.
At Framasoft, we are not at all fans of AI. We think that this technology (or rather this set of technologies) poses more problems than it solves. In fact, we tried to summarise our position on AI on the Framamia website, which we present here on the Framablog (in French).
So, isn’t it contradictory to use AI in Framasoft applications such as Lokas or PeerTube?
In our opinion, no. For several reasons.
Firstly, as we wrote on the Framamia website, not all artificial intelligence models are created equal. Whisper, the software used for transcription, is a ‘specialised’ AI, not a ‘generalist’ AI like ChatGPT, for example.
‘Specialised models are optimised to solve a specific task efficiently. Their impact is often controlled, and may correspond to that of other software’.
Whisper is certainly an AI, but it runs ‘in isolation’ on our servers.
The algorithms used are more complex than a ‘Remove the red eyes from this photo’ filter with GIMP or Photoshop, but it remains a relatively simple model (with an input/output process) that uses infinitely less energy than a training model. In fact, inference (the process of using the model to perform a task) consumes much less energy thantraining. For example, running Whisper to transcribe an audio file lasting a few minutes requires relatively modest computing power.
Finally (and most importantly), with Lokas or PeerTube, we remain consistent with one of the values at the heart of Framasoft, namely respect for the confidentiality of your data. Indeed, we do not make any use of your files, apart from the task explicitly requested, for example transcription. They are not used to enrich an AI model based on your discussions, your identity, etc. We don’t keep audio or text files, we don’t have access to the names/first names/genders that you manually assign to participants⋅es in a discussion (that stays on your phone), etc. And, of course, your data is NEVER monetised.
In short, Framasoft doesn’t care about the content of your data, it belongs to you and is nobody’s business but yours.
Despite this, we respect the point of view of people who wish to boycott AI, and we understand the contradiction they might find in a technocritical association like Framasoft proposing projects using AI.
Our aim is to offer a tool that will enable people to think about the issues in a concrete way, so that they can form their own opinions and come to their own conclusions.
A mechanical parrot takes notes: quite a symbolic Illustration by David Revoy – Licence: CC-By 4.0
When is Lokas coming?
You can Download the Lokas app on the Play Store, iOS (still in TestFlight on iOS, because they are 🤬… let’s say picky EDIT : it’s now available), (and soon on f-droid), or get the android apk directly from us here. But keep in mind it is a prototype (if you haven’t already, take two minutes to read ‘The Lokas Story ’ and understand why), so it’s normal that lots and lots of things don’t work!
We’ve already taken time, energy and a bit of money out of limited resources (did anyone ever tell you that we only live off your donations? 😉 ). And, obviously, this POC is open source, the code is publish here on our forge.
So before going any further, we need to confirm that you are interested in this project.If the donations aren’t big enough, or if the contradictions are too strong: we’ll stop there (the code is free, so it won’t be ‘lost’).
If, on the other hand, you find it relevant, there are countless possibilities for future developments. For example:
Complete redesign and accessibility (in prototyping mode, we went very fast, and Lokas is therefore very perfectible);
Ability to (re)transcribe the file of your choice (from Lokas, a video or another application, for example);
Add a ‘web’ mode to the application. This means you can use Lokas from your computer (similar to the Scribe server used by our friends at the Céméa);
Add the possibility of automatic summaries of the transcripts, to quickly find the key points;
Translate the application (and the website) into languages other than French and English;
Ability to edit and correct the transcript directly from your phone;
Provide the option of obtaining the transcript in the language of your choice (e.g. a meeting in English transcribed into French, or vice versa);
etc
But to do this, we’re going to need some staff time, and therefore money. So, at the risk of sounding insistent, we invite you, if you can, to make a donation.
The challenge: 20,000 times €20 donations for Framasoft’s 20th anniversary!
Framasoft is funded by your donations! Every €20 you donate will be a new balloon to celebrate 20 years of adventures and help us continue and take off for a21st year.
Framasoft is a model of solidarity:
8,000 donors in 2023 ;
over 2 million beneficiaries every month;
your donation (66% tax deductible) can benefit 249 other people.
To date, we have raised €58,625 of our campaign target. We still have 29 days to convince our friends and raise enough money to get Framasoft off the ground.
Formulaires, compta, membres… Framaspace dégooglise encore mieux les assos !
Ce sont les 20 ans de Framasoft, mais c’est aussi l’anniversaire de Framaspace, notre cloud gratuit à destination des associations et petits collectifs militants. Deux ans après son annonce, c’est l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée, et de vous annoncer nos envies pour 2025.
🎈 Framasoft a 20 ans🎈 : Contribuez pour financer une 21e année !
Grâce à vos dons (défiscalisables à 66 %), l’association Framasoft agit depuis 20 ans pour faire avancer le Web éthique et convivial. Retrouvez un focus sur certaines de nos actions en 2024 sur le site Soutenir Framasoft.
Vous pourrez notamment comprendre pourquoi une petite association comme Framasoft s’est lancée dans le projet « un peu » fou de financer sur ses fonds propres jusqu’à 10 000 clouds associatifs (spoiler : « C’est politique ! »).
Alors le moins que l’on puisse dire, c’est que cette année encore, nous n’avons pas chômé !
1 500 associations hébergées hors GAFAM grâce à Framasoft
Nous avons donc plus que doublé le chiffre de l’année précédente, qui bénéficiait pourtant d’un effet d’annonce (où pas mal d’assos ont candidaté « pour voir », et sans doute un peu par « syndrome FOMO »).
C’est moins que le chiffre que nous annoncions vouloir atteindre l’an passé (nous visions plutôt 2 500 associations hébergées), mais accueillir 800 nouvelles structures, dont la sélection est faite manuellement, représente cependant déjà un petit exploit 🙂
Comme l’an passé, nous avons quelques statistiques à vous partager.
Tout d’abord, nous avons fait trois « grosses » mises à jour de Nextcloud, le logiciel qui motorise Framaspace, en passant de la version 26, fin 2023, à la version 29, fin 2024.
Voici un résumé des principales améliorations, sélectionnées en partie sur la base du travail de nos ami⋅es de la société Arawa.
Améliorations globales :
🎯 Une recherche unifiée repensée et plus performante
⚙️ Personnalisation de l’interface : réglage de l’ordre des apps dans la barre d’icône
👁️ Accessibilité : amélioration de l’usage de lecteurs écrans, ajouts de raccourcis claviers
👥 Les « Cercles » deviennent des « Équipes » et affichent le contenu partagé
🗃 Nextcloud Files : performances en hausse !
Un chargement 65% plus rapide de Nextcloud Files et un chargement plus rapide des dossiers volumineux
Possibilité de limiter le nombre maximal de téléchargements
Fichiers PDF : il est possible d’annoter ou de remplir des champs de formulaires dans vos fichiers PDF
Partages externes : génération de QR code
💬 Nextcloud Talk :
Améliorations des performances du chat et de la visioconférence
Recueil de consentement quant à l’enregistrement de la visioconférence, ajout d’émoticônes, meilleure identification de « qui est qui ? », etc
Édition des messages, support du format Markdown et widgets interactifs
👥 Nextcloud Collectives :
Il est désormais possible de lier des fichiers aux pages de vos collectifs
Collectives supporte désormais le chiffrement des données sur le serveur
Affichage pleine largeur
Possibilité de dupliquer des pages entre Collectifs
🗓️ Nextcloud Calendar :
Ajout d’une fonction permettant facilement l’ajout de calendriers de vacances ; rapprochement du module de prise de rendez-vous avec Nextcloud Talk
Possibilité de déclarer des congés, déplacements, maladies… Pour se tenir au courant facilement en cas d’indisponibilité
📇 Nextcloud Contacts bénéficie entre autres choses d’un relookage de ses fiches contact
Plus d’outils dans Framaspace, plus de pouvoir aux assos
Mais ce n’est pas tout ! Nous avons aussi ajouté plusieurs applications à Framaspace.
Visites guidées
Grâce aux visites guidées, vous bénéficiez de tutoriels guidés dans les principales applications de votre Framaspace.
Cette application a été développée par Val, stagiaire à Framasoft cet été (lire son interview pour en savoir plus).
Transfert de propriété
Transfert de propriété est une application réservée aux administrateur⋅ices d’espaces. Elle permet aux admins de pouvoir transférer facilement : fichiers, agendas et contacts, d’un⋅e utilisateur⋅ice à l’autre (par exemple en cas de départ soudain d’un⋅e membre de l’asso).
Cette application a, elle aussi, été développée par Val, stagiaire à Framasoft en pleine canicule (on vous a déjà dit que nos stagiaires étaient formidables ? Non, ben iels le sont ! La preuve ? Lisez sa seconde interview).
Formulaires
Formulaires vous permet de créer des formulaires simples (pour vos adhérent⋅es ou vos bénéficiaires).
Les résultats peuvent être visibles directement dans votre espace, ou directement transférés dans un fichier .csv ou tableur, que vous pouvez ouvrir et manipuler à votre guise sans quitter votre espace.
Tableaux vous permet de créer de mini-applications sans rien n’y connaître en code. Par exemple, pour un atelier vélo, vous pouvez créer une petite application qui permet de savoir qui réserve quoi dans une liste de matériel. Ou encore, pour l’organisation d’une AG, qui vient quand ? à quelle heure ? qui a besoin d’un logement ? etc.
Paheko, que les plus ancien⋅nes d’entre vous connaissaient peut-être sous le nom de Garradin, est un logiciel qui vous permet de gérer associations, clubs sportifs, ONG, syndicat, CSE, syndic de copropriété, etc.
Paheko propose de nombreuses fonctionnalités :
Gestion comptable : Paheko propose de gérer une comptabilité en partie double (saisie, journaux, grand livre, bilan, compte de résultats, statistiques, import/export au format FEC, suivi des dépôts de chèques, etc).
Gestion de membres : Paheko permet une gestion de membres à la fois très simple et très complète.
Gestion d’activités : une activité type peut être celle d’être adhérent à l’association, mais peut également être par exemple : participer à une formation, s’inscrire à un atelier, être bénévole pour un événement, être membre d’un groupe de travail, etc. Paheko permet une gestion simple de ces activités, ainsi que de leurs tarifs éventuels. Mais vous pouvez aussi faire des rappels réguliers à vos membres (par exemple pour faire un rappel de cotisation d’adhésion annuelle, ou pour envoyer une lettre d’information à tou⋅tes les membres inscrit⋅es à l’activité « Sorties vélo »).
Gestion de documents : comme Nextcloud, Paheko permet la gestion de documents en mode stockage, partagés ou collaboratifs.
Paheko est aujourd’hui utilisé par plus de 6 000 associations, notamment au travers de son portail Paheko Cloud qui propose un essai gratuit (pour un seul exercice comptable) et un tarif à contribution libre.
Nous connaissons bien ce logiciel et son développeur principal, impliqué depuis de nombreuses années dans différents milieux militants, dont celui du logiciel libre francophone. Notez par ailleurs que Paheko est membre du collectif CHATONS, impulsé par Framasoft.
Cet article est d’ailleurs l’occasion de le remercier, lui et toute l’équipe Paheko, à la fois pour avoir réalisé ce logiciel libre de qualité, mais aussi pour nous avoir permis et même aidé à l’intégration de Paheko dans Framaspace. Nous pensons qu’il s’agit là d’un exemple concret où l’esprit collaboratif du libre et des communs l’emporte largement sur l’aspect compétitif de l’individualisme et de la mise en concurrence. Merci à elles et eux !
Gérer les membres et activités de votre collectif
Ainsi, dans Framaspace, vous pouvez dorénavant gérer les membres de votre association.
Ajoutez un⋅e membre en quelques clics. Créez des catégories de membres. Gérez leurs adhésions (avec ou sans cotisation). Générez des fiches/badges de membres, avec vos propres champs, etc. L’éventail des possibilités est large ! Par ailleurs, notez que si vous n’avez le droit qu’à 50 comptes utilisateurs maximum dans Framaspace, vous n’êtes pas limité.es dans le nombre de membres que peut gérer Paheko.
Vous pourrez aussi créer des « activités ». Une activité peut correspondre à toute thématique. Il peut s’agir de la cotisation annuelle, d’un atelier, d’une formation, d’un événement, etc. Nous faisons confiance à votre imagination 🙂
Une fois l’activité créée, vous pouvez y inscrire les membres de votre choix. Vous pourrez leur envoyer des messages (par emails groupés). Ces derniers pourront recevoir des rappels automatiques que vous pourrez configurer (par exemple un rappel 15 jours avant l’expiration d’une cotisation à l’asso, ou 3j avant la date d’une formation).
Un outil de comptabilité associative… et pas que !
C’est un très gros morceau, et cet article n’a pas pour but de vous démontrer toutes les fonctionnalités comptables de Paheko. Nous rappellerons juste que plus de 6 000 associations utilisent à ce jour Paheko, ce qui démontre la robustesse de son application de comptabilité.
Par ailleurs, Paheko permet de choisir différents plans comptables. Framaspace héberge près d’une centaine de syndicats, de collectifs de copropriétaires (syndics), d’associations belges ou suisses, etc. pour lesquelles Paheko permet de choisir ou d’importer un plan comptable adapté.
Alors, « la peinture est encore fraîche », comme disent les boomers.
Pour intégrer Paheko dans nos 1 500 Framaspaces, il nous aura tout de même fallu mettre en œuvre des efforts considérables (notamment pour Thomas et Luc, qui se sont chargés du développement et du déploiement). Par conséquent, nous avons fait le choix d’y aller par étapes, pour nous éviter de nous retrouver submergé⋅es par le support autour de l’application.
Par ailleurs, nous voulions aussi éviter de surcharger le support officiel de la communauté Paheko, si trop d’utilisateur⋅ices de Framaspace signalaient des bugs en réalité liés à l’intégration de Paheko dans Framaspace.
Donc, pour l’instant, nous avons quand même limité le périmètre d’usage de Paheko dans Framaspace :
La fonctionnalité « site web de l’association » inclue dans Paheko est désactivée (nous regarderons en 2025 s’il est possible de la rendre accessible) ;
La gestion des membres et la gestion des utilisateur⋅ices dans Framaspace, ne sont pas totalement liées : c’est un choix volontaire. Ainsi, si vous ajoutez un utilisateur à votre Framaspace, celui-ci se verra automatiquement créé en tant que membre dans Paheko. L’inverse n’est cependant pas vrai, puisque vous pouvez tout à fait avoir besoin de gérer une « grosse » association (par exemple avec 1 000 membres dans Paheko), sans pour autant souhaiter leur donner, à toutes et tous, un accès à votre espace Framaspace (de toutes façons limité, lui, à 50 comptes) ;
Documents : côté Framaspace, nous avons limité cette fonctionnalité, afin de ne pas perdre vos membres entre les fichiers gérés par Nextcloud et ceux gérés par Paheko ;
Pour l’instant, seul⋅es les utilisateur⋅ices Framaspace faisant partie du groupe « admin » peuvent accéder à Paheko. Mais l’administrateur⋅ice peut aussi ajouter des utilisateur⋅ices aux groupes « paheko_compta » ou « paheko_membres », qui auront alors accès en écriture aux modules dédiés ;
Graphiquement, l’interface est encore assez mal intégrée à Framaspace. Nous verrons à améliorer cela (si vous nous en donnez les moyens) ;
Pour diverses raisons, nous avons pris du retard sur les actions de promotion de Framaspace. Pour l’instant, en dehors de quelques conférences et messages sur les réseaux sociaux, nous avons très peu communiqué sur ce service, qui est pourtant un « poids lourd » dans notre offre.
En 2025, nous consacrerons donc du temps à travailler la communication autour de Framaspace : conception de supports promotionnels, contacts avec les têtes de réseaux associatives, lettres d’information, etc.
Construire les fondations d’une communauté d’utilisateur⋅ices de Nextcloud
L’un des objectifs de Framaspace est aussi de faire émerger une communauté d’utilisateur⋅ices francophone du logiciel Nextcloud.
Nous voulons donc participer à la structuration d’un espace d’entraide plutôt à destination des utilisateur⋅ices.
Pousser (enfin) l’accompagnement aux usages de Framaspace
Nextcloud est un logiciel aussi riche que complexe. Et Framaspace hérite de cette richesse et de cette complexité. Même si sa fonction principale reste le stockage et le partage de fichiers, son périmètre d’action dépasse aujourd’hui largement ce cadre : agenda, suite bureautique collaborative, synchronisation de fichiers, chat, visioconférence, formulaires, et maintenant gestion de membres et comptabilité.
En conséquence, la question de pouvoir mieux accompagner les utilisateur⋅ices, notamment celles et ceux qui découvrent Nextcloud, demeure centrale.
Plusieurs projets sont en cours de réalisation, notamment un tutoriel interactif, dont vous serez l’héroïne ou le héros. Mais aussi plusieurs tutoriels sur des fonctionnalités avancées de NextCloud, en particulier sur les apps « Formulaires », « Tableaux » et « Paheko ».
Intégration de nouvelles fonctionnalités en 2025 ?
Nous commençons à avoir une offre relativement complète sur Framaspace.
Mais cela ne signifie pas que nous allons nous arrêter là…
Nous évaluerons aussi l’intégration de nouvelles applications, comme celle mettant à disposition un tableau blanc interactif et partagé, ou celle proposant des dossiers de groupes (qui reste pour l’instant un peu trop buguée à notre goût). Nous estimerons la pertinence d’intégrer la valorisation du bénévolat. Et nous verrons si nous avons les moyens humains et financiers d’ajouter la possibilité de créer et gérer votre site web associatif, directement depuis votre Framaspace.
Par ailleurs, nous envisageons de « muscler » les capacités de visio de Framaspace, en mettant en place une infrastructure plus performante et plus avancée. En effet, les tests de Framaspace semblent démontrer qu’une visio à 2 ou 3 personnes fonctionne correctement. Mais avec plus de participant⋅es, la qualité peut vite se dégrader, et impose une excellente connectivité. Nous souhaitons nous pencher sur ce problème, et évaluer les coûts des différentes solutions.
Enfin, même s’il ne s’agit pas de nouvelles fonctionnalités, nous souhaitons inciter à la « collaboration politique » entre les espaces. Que cela soit en mettant en valeur les possibilités de « fédération » (c’est-à-dire la possibilité de lier et de partager des informations entre plusieurs espaces Framaspace ou Nextcloud), ou en proposant une « veille militante » partagée afin de faciliter les mobilisations (ce qui nous semble particulièrement essentiel en ce moment).
Cela ne pourra évidemment se faire que si vous nous en donnez les moyens, car il nous faut encore…
… trouver notre modèle économique 😅
Qu’est-ce qui peut bien pousser une association française qui compte moins d’adhérent⋅es que le club de bridge de Pouilly-en-Auxois à dire « OK, on va outiller numériquement des milliers d’associations en leur fournissant du cloud éthique. Et on va faire ça gratuitement. » ?
La folie, l’inconscience, ou le manque d’humilité, diront certains. Et peut-être auront-ils raison ! 😛
Mais nos objectifs ont toujours été les mêmes : faciliter l’accessibilité et la découvrabilité d’outils numériques libres, éthiques et solidaires.
Or, si l’offre Nextcloud est pléthorique chez les CHATONS, il faut bien avouer que le coût à l’entrée (même pour quelques dizaines d’euros par mois) est un véritable frein à quitter les GAFAM et notamment Google Workspace, utilisé par des centaines de milliers d’associations à travers le monde.
C’est une des raisons qui nous a poussés à proposer une offre gratuite, ou plutôt «sans discrimination par l’argent ».
Mais voilà, on estime, à la très grosse louche, que Framaspace coûte environ 30 000 € par an à Framasoft.
Côté recettes, nous recevons bien entendu quelques dons pour Framaspace, et une partie du soutien financier de fondations à Framasoft, se fait aussi parce que nous proposons ce service.
Cependant, cela ne suffit pas à mettre le projet à l’équilibre financier. Ça tombe bien : comme tout projet militant, l’équilibre budgétaire n’est pas un objectif ✊
Cependant, c’est un moyen parmi d’autres de pouvoir assurer la pérennité d’un projet. Vous nous voyez donc venir avec nos gros sabots… Soutenir Framasoft, c’est soutenir Framaspace.
C’est permettre à des centaines (demain des milliers ?) d’associations de pouvoir mettre leurs valeurs de progrès social et de justice sociale en cohérence avec leurs usages numériques.
C’est redonner, aussi, un peu de fierté et de dignité à un milieu associatif aujourd’hui en grande souffrance – et en grand danger – face aux rouleaux compresseurs du néolibéralisme, de la haine en ligne (mais aussi dans le monde physique), du rétrécissement de l’espace démocratique, etc. en démontrant que les associations ne sont pas solubles dans la startup nation, et peuvent prendre soin d’elles-mêmes, y compris dans un monde où certains voudraient nous faire croire que la solidarité serait une valeur dépassée.
En conséquence, si vous trouvez Framaspace utile, opportun ou tout simplement intéressant, nous vous invitons à soutenir Framasoft.
Le défi : 20 000 fois 20 € de dons pour les 20 ans de Framasoft !
Framasoft est financée par vos dons ! Chaque tranche de 20 euros de dons sera un nouveau ballon pour célébrer 20 ans d’aventures et nous aider à continuer et décoller une 21e année.
Framasoft, c’est un modèle solidaire :
8000 donatrices en 2023 ;
plus de 2 millions de bénéficiaires chaque mois ;
votre don (défiscalisable à 66 %) peut bénéficier à 249 autres personnes.
À ce jour, nous avons collecté 24 421 € sur notre objectif de campagne : merci ! Il nous reste 35 jours pour convaincre les copaines et récolter de quoi faire décoller Framasoft.
Intros, a Nextcloud app to help you get to grips with Framaspace
The Framaspace project currently hosts a cloud environment (files, calendars, contacts, wiki, kanban, etc.) for more than 1,200 associations and groups. That’s as many instances of the Nextcloud free software. Unfortunately, it’s not always easy to get to grips with Nextcloud, despite the documentation, forums and so on. So Framasoft decided to get an intern, Val, to work on the subject of supporting people using Nextcloud for the first time. Here’s his story.
Hi! I’m Val, and I’m 22. I was raised in Paris’ suburbs, and I have been studying at INSA Lyon, an engineering school in Villeurbanne for 4 years now. I am parisian, lyonnais, suburbanite, or even Swedish, depending on the mood.
If everything goes as expected, I’ll graduate next year as an Telecommunication Engineer.
I like singing and playing music, climbing plastic walls, solving Rubik’s cubes and playing video games, when I’m not busy tweaking some lines of code. Over the last few years, I have also been active in multiple associations, including some at INSA or the Red Cross.
Photo of Val, Framasoft intern between May and August 2024
You chose Framasoft for your internship. Why?
I had to search for an internship while being in Sweden, and it wasn’t really easy. Searching from another country didn’t help of course, and I also wanted an internship matching my personal values. Basically, being cheap labour to help big business get richer isn’t really my thing.
The year before, I participated in organising an event with the Exit Lyon association, at which a Framasoft employee gave a conference on queer emancipation through digital technology. Being engaged in associations, I already knew Framasoft from their web services, as many do. I still had her email, so I sent an application, and there I am!
It was kind of an ideal case: an internship in a non-profit, breaking with capitalism, and contributing to build more social justice in our society.
Val choosing his internship at Framasoft — Allegory
Let’s talk about your internship. What was the general objective?
Framasoft’s collaborative cloud platform for associations and activist groups, Framaspace, has been active for 2 years now, and is based on Nextcloud. Even though it is a good solution, this open source software is far from perfect, and in particular is more difficult to use than other existing solutions (closed-source and maintained by GAFAMs, such as Google Drive or Microsoft 365).
Please note that Framaspace is a service reserved for French-speaking audiences. The Framasoft association, which provides this product free of charge only to associations and militant collectives, relies solely on donations. Consequently, it is our association that bears the technical support and financial costs of hosting and we cannot afford to host a worldwide audience.
My internship tries to solve part of this problem: how to make sure that first time someone logs into Nextcloud they don’t run away. My aim is to make the first use of Nextcloud easier, by supporting users and helping them using the software. It would encourage people to stay on a free solution that respects their privacy, and not run towards GAFAM solutions, considered easier to use.
Luckily, Nextcloud allows the community to create apps that integrate with the software to enhance it. Hence my first contribution to this mission is a Nextcloud app, « Intros ».
OK, so let’s talk about the Intros App. What’s it for? Who is the target audience?
Intros answers an user’s most simple question when meeting Nextcloud: « Where is the button to [insert a random action]? ».
To answer it, Intros highlight elements, buttons or even parts of Nextcloud’s interface to explain what they do. For example, the app will highlight the small sharing icon and display a text explaining how to share a file to someone else. This applies to several Nextcloud apps, including files, contacts or calendar.
Video demonstration of how the ‘Intros’ app works
Technically, how does it work?
The app uses the intro.js library, which helps creating step-by-step tutorials that highlight a web page’s elements. The library simply integrates to Nextcloud as any other javascript library would, and we can customise tutorials for the users.
That’s it? No! The library handles most of the visual aspects for us, but it had to be adapted to integrate to Nextcloud properly. For example, remembering when a tutorial has already been seen to not display it again, and making a menu to re-enable it if needed. Or even handling multiple languages, displaying buttons in Nextcloud’s style, highlighting elements nested in menus… Lots of small enhancements that allow a smooth integration of the library to Nextcloud.
Have you encountered any technical or organisational problems?
Of course, otherwise where would the fun be? As always when I’m coding something, sometimes it works and I think, « wow, I’m a genius », and sometimes (often) it doesn’t work and I think, « wow, I’m an intern ».
For example, during development I realised that the application sometimes had trouble finding some elements on the page. One of the problems with intro.js is that the library is designed to be deployed on a site that has been designed by the person who writes the tutorials. This person would have a good knowledge of the site’s structure, and would know which elements need to be selected for it to work every time… Except this person isn’t me. I’m integrating it into Nextcloud, which I obviously didn’t design, so I have to adapt to the structure of the existing pages. As if that wasn’t simple enough, the way the pages are built changes depending on the application (Files, Calendar, Contacts…) or even the version of Nextcloud. So I had to reverse-engineer the HTML DOM on a case-by-case basis, to find out which elements it was possible to select and avoid selecting elements that could change name, class or even completely disappear.
But even being careful, it sometimes didn’t work. The application couldn’t find certain elements, and displayed an explanation over empty space. Not ideal. In intro.js, by default, you give a list of elements to highlight and the explanations that go with them, and the library takes care of detecting them in the DOM when the page loads. This was the critical point in this case: when the page loads. The elements are all loaded at once, so they can’t change along the way. I had problems with this specifically in two cases:
first, elements nested in menus. We sometimes want to highlight an element that isn’t visible on page load, and would be after a user click
then, elements that aren’t loaded immediately on page load. Some Nextcloud apps take a bit more time to load their elements, so the library can’t detect them on load.
So what? Well, press the keys on the keyboard, in the right order if possible, and after a while it makes code that solves the problem. Here, instead of detecting all the elements at once, I’ve made sure to detect them just before they’re needed. Each time the user presses ‘next’, the application detects the next element to be highlighted and replaces the default element with this element before launching the next step. This way, we don’t have to worry about page load times or the fact that the button is in a menu. All that’s left to do is simulate a user click with javascript for buttons in menus and tada! It works.
Val « This is fine » Mème
Now that the app has been published, what’s next?
What’s next? It’s not really about me anymore! I hope the app will be used by Nextcloud’s users, and it’s already in use in Framaspace.
We have also discussed with Nextcloud for a possible integration of the app to the software core (and not as a third-party app). That would make it easier to add new tutorial to the apps for developers, but Nextcloud had some remarks regarding this. One of them was that the app explains the interface, while they could simply improve it so it wouldn’t need an explanation.
And of course, the app can still be perfected (I’m only a humble intern, after all) to make it more efficient, easier to maintain,… It’s also very important since we want it to be maintained over the (frequent!) Nextcloud updates.
A little birdie tells me that you’re working on another Nextcloud application, can you tell us more about that?
A new app is indeed on the road (#WIP). The OwnershipTransfer app will allow admins to transfer the ownership of files (or even other types of data?) from one user to another. This would be especially useful for when someone is leaving an association that uses Nextcloud, and forgot to transfer their important files to someone else! It will prevent them from losing a very important budget file, forever. However, it still doesn’t make coffee… sorry.
We’ve come to the end of this interview. Would you like to share a feeling about the work you’ve done during this internship?
OwnerShipTransfer : Transférer des données/fichiers d’un utilisateur à l’autre
Sélection de fichier dans l’app « OwnershipTransfer » (travail en cours)
I’m really satisfied with what I accomplished. Over and above the fact that I designed and developed a Nextcloud application for the first time from A to Z, I’ve learnt a lot of new skills. Whether it’s PHP, a language I’d only just got to grips with before my internship, or software development in general, managing releases, issues and merge requests, and so on. I’m very happy to be able to have learnt a lot during this internship.
By the way, huge thanks to Framasoft’s employee team who’s always been eager to help me and answer my questions when needed!
Last question, a recurring one in our interviews: what question would you like to have been asked, and what would your answer be?
« Tell me, what do you think of Nextcloud’s documentation? »
It’s time to rant (after all, I’m French!). It’s… lightweight, to say the least. But you can see it from a good perspective: I guess browsing the source code to understand how the APIs work is a great learning experience!
Qual è l’impatto concreto delle azioni della nostra associazione? È questa la domanda a cui ci piace rispondere alla fine dell’anno (vedi dati 2022): prendersi il tempo per quantificare le nostre azioni è essenziale per rendersi conto del servizio che possiamo fornire agli altri. Iniziamo con le Framastatistiche 2023!
Più di 1,8 milioni di persone visitano i nostri siti web ogni mese: è il doppio delle visite che Disneyland Paris riceve ogni mese! Questa cifra è aumentata del 16% rispetto all’anno scorso, quindi è pazzesco (e molto motivante) pensare che ciò che facciamo sia utile a così tante persone. E cosa significa questo, per ogni singolo servizio?
Clicca per sostenerci e aiutare Espéhef e Ahèmvé – Illustrazione CC-By David Revoy
Framadate
Framadate consente di creare dei mini-sondaggi, in particolare per trovare la fascia oraria giusta per gli appuntamenti. E in cifre, Framadate significa:
33.785.780 visite nel 2023
1,2 milioni di sondaggi ospitati nel 2023
80.000 sondaggi creati in più rispetto al 2022
Grafico che mostra il numero di visite a Framadate
Framapad
Framapad consente a più persone di scrivere sullo stesso documento. Framapad è senza dubbio uno dei più grandi servizi Etherpad al mondo, con:
510.900 pad ospitati attualmente
Diversi milioni di pad ospitati dal lancio del servizio
309.000 account su MyPads (+ 60.000 rispetto al 2022)
Oltre 5 milioni di visite nel 2023
Grafico che mostra la distribuzione dei pad in base alle nostre istanze Framapad (pad annuali, bimestrali, settimanali, semestrali, mensili e account Mypads)
Framalistes e Framagroupes
Framalistes e Framagroupes consentono di creare liste di discussione via e-mail. Poiché il server di Framalistes ha raggiunto la sua capacità massima, nel giugno 2023 abbiamo aperto Framagroupes per continuare a offrire questo servizio, che riteniamo indispensabile. Framalistes e Framagroupes sono senza dubbio i più grandi server di liste di discussione (esclusi i giganti del Web) esistenti, con:
Più di 1,1 milioni di utenti
63.900 liste aperte
Circa 280.000 e-mail inviate in media ogni giorno lavorativo
Framaforms
Framaforms semplifica la creazione di questionari online. Framaforms in cifre:
867.000 visite al mese
418.628 moduli attualmente ospitati
172.289 moduli creati quest’anno
Grafico che mostra il numero di visite a Framaforms (in aumento!)
Framacalc
Framacalc consente di creare fogli di calcolo collaborativi. È forse il più grande istanza Ethercalc del mondo, con:
4.235.879 visite nel 2023
218.000 calcoli ospitati
Grafico che mostra il numero di visite a Framacalc
Framateam
Framateam è un servizio di chat che consente di organizzare dei team suddivisi per canale. È probabilmente una delle più grandi istanze pubbliche di Mattermost al mondo, con:
148.870 utenti del servizio (di cui 5.582 si collegano ogni giorno)
29.665 team
168.102 canali di discussione
Più di 43 milioni di messaggi scambiati dal lancio del servizio
Grafico che mostra la distribuzione dei messaggi inviati a Framateam nell’arco di un mese (notare l’utilizzo molto elevato durante la settimana!)
Framagit
Framagit è una fucina di software dove gli sviluppatori possono pubblicare il proprio codice e contribuire a quello degli altri. Framagit è probabilmente uno dei più grandi server Gitlab pubblici in Francia, con:
70 679 progetti ospitati
49 642 utenti
8 966 fork
149 789 issues
91 623 Merge requests
1 764 909 note
Screenshot della home page di Framagit
Framacarte
Framacarte consente di creare mappe online. E in cifre, è:
2 770 510 visite nel 2023
6 690 utenti (+ 1 246 in un anno)
170 845 mappe ospitate (+ 33.476 in un anno)
Grafico del numero di visite a Framacarte
Framatalk
Framatalk consente di creare o di unirsi a una sala di videoconferenza. E in cifre, questo è:
656 765 visite nel 2023 (+ 45 % rispetto all’anno scorso)
Una media di 75 conferenze attive per 200 partecipanti per giorno lavorativo
Grafico che mostra l’evoluzione delle visite a Framatalk (si noti l’enorme picco durante l’anno di confinamento!)
Framindmap
Framindmap consente di creare mappe mentali. In cifre, Framindmap è:
295 379 visite nel 2023
1,13 milioni di mappe mentali ospitate
489 690 utenti
Grafico che mostra il numero di visite a Framindmap
Framavox
Framavox consente a un gruppo di persone di incontrarsi, discutere e prendere decisioni in un unico luogo. Framavox è probabilmente una delle più grandi istanze esistenti dell’eccellente software Loomio, con:
Framadrive, il servizio di archiviazione di documenti, non è più aperto alle iscrizioni, ma funziona ancora! In cifre, si tratta di:
10,8 milioni di file
4 794 utenti
2,6 TB di spazio su disco utilizzato
Framapiaf
Framapiaf, un’istanza del software di micro-blogging Mastodon, non è più aperta a nuove registrazioni ma rimane molto attiva. In cifre, si tratta di:
1 500 utenti che si sono collegati negli ultimi 30 giorni
850 utenti che hanno postato almeno un messaggio negli ultimi 30 giorni
Dorlotons Dégooglisons – Illustrazione di David Revoy
Infrastruttura tecnica
Per quanto ne sappiamo, Framasoft è il più grande fornitore associativo di servizi online al mondo. E a priori, questo modello di funzionamento associativo non esiste da nessun’altra parte! In cifre:
58 server e 60 macchine virtuali che ospitano i nostri servizi online
0,6 tonnellate di CO2 equivalenti per il consumo annuale di elettricità della nostra infrastruttura tecnica (il nostro host, Hetzner, utilizza energia idroelettrica ed eolica rinnovabile)
1 amministratore di sistema a tempo pieno e 2 addetti al supporto tecnico
I servizi online che forniamo al pubblico non sono le uniche cose che ci tengono occupati. Ecco qualche dato su alcune delle altre attività che abbiamo svolto quest’anno.
È grazie alle vostre donazioni che Espéhef e Ahèmvé sono in grado di tenere testa a Hydrooffice! Illustrazione di David Revoy
Attività interna
Framasoft conta 28 membri volontari e 11 dipendenti.
45 presentazioni nel 2023, in presenza e/o online, sulle tecnologie digitali, i beni culturali comuni e le questioni in gioco.
Più di 130 articoli pubblicati sul Framablog nel 2023
Un corso di formazione e un MOOC creato per chi ospita servizi etici
21 operatori in grado di supportare le associazioni nella loro emancipazione digitale elencati sul sito emancipasso.org
5 visite di studio in 5 Paesi europei per il progetto ECHO Network
8 anni di coordinamento del collettivo CHATONS, che attualmente comprende 91 fornitori di hosting alternativi
Abbiamo bisogno del vostro aiuto!
È grazie alle vostre donazioni che possiamo garantire la totale indipendenza finanziaria dell’associazione: la libertà di sperimentare, di continuare, di fallire, di fermarci, di portare avanti i nostri progetti, dai più seri ai più strampalati, sempre in linea con il nostro progetto associativo di educazione popolare ai temi del digitale e dei beni culturali comuni. E in cifre:
Il 93% del nostro bilancio è finanziato dalle donazioni
5 463 donatori finanziano iniziative di cui beneficiano più di 1,8 milioni di persone ogni mese
Il70 % del bilancio è destinato al pagamento degli stipendi.
Ripartizione del bilancio di Framasoft
Framasoft è un’associazione di interesse generale: tutte le donazioni fatte a noi sono deducibili fino al 66% per i contribuenti francesi. Quindi una donazione di 100 euro vi costerà in realtà solo 34 euro dopo gli sgravi fiscali.
Se vogliamo raggiungere il nostro budget per il 2024, abbiamo solo 3 giorni per raccogliere 48 000 € : non possiamo farlo senza il vostro aiuto!
What is the concrete impact of our association’s actions? That’s the question we like to answer at the end of the year: taking the time to quantify our actions is essential if we are to realise the service we can provide to others. Let’s get ready for Framastats 2023!
🦆 VS 😈: Let’s take back some ground from the tech giants!
Click to support us and help push back Hydrooffice – Illustration CC-By David Revoy
As for our online services…
More than 1.8 million people visit our websites every month: that’s twice as many people as visit Disneyland Paris every month! This figure is up 16% on last year, so it’s pretty crazy (and very motivating) to think that what we do is useful to so many people. And what about service by service?
Click here to support us and help Espéhef and Ahèmvé – Illustration CC-By David Revoy
Framadate
Framadate allows you to create mini-surveys, for example to find the right appointment time. And in figures, Framadate is:
33,785,780 visits in 2023
1.2 million hosted surveys in 2023
80,000 more surveys created than in 2022
Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framadate
Framapad
Framapad allows several people to write on the same document. Framapad is undoubtedly one of the largest Etherpad services in the world, with:
510,900 pads currently hosted
Several million pads hosted since the launch of the service
309,000 accounts on MyPads (+ 60,000 compared to 2022)
More than 5 million visits in 2023
Graph showing the distribution of pads according to our Framapad instances (annual, bimonthly, weekly, half-yearly, monthly pads and Mypads accounts).
Framalistes and Framagroupes
Framalistes and Framagroupes allow you to create email discussion lists. As the Framalistes server had reached its maximum capacity, we opened Framagroupes in June 2023 to continue offering this service, which we consider essential. Framalistes and Framagroupes are undoubtedly the largest discussion list servers in existence (excluding the web giants), with:
more than 1.1 million users
63,900 open lists
An average of 280,000 messages sent per working day
Framaforms
Framaforms makes it easy to create online forms. Framaforms in figures:
867,000 visits per month
418,628 forms currently hosted
172.289 forms created this year
Graph showing the evolution of visits (blue) and page views (orange) to Framforms (it’s going up!)
Framacalc
Framacalc allows you to create collaborative spreadsheets. It may also be the largest Ethercalc database in the world, with:
4,235,879 visits in 2023
218,000 hosted spreadsheets
Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacalc
Framateam
Framateam is a chat service that allows teams to be organised by channel. It is probably one of the largest public Mattermost instances in the world, with:
148,870 users of the service (5,582 of which log on daily)
29,665 teams
168,102 discussion channels
More than 43 million messages exchanged since the launch of the service
Graph showing the distribution of messages sent to Framateam over a month (note the very high usage during the week!).
Framagit
Framagit is a software forge where developers can publish their code and contribute to the code of others. Framagit is probably one of the largest public Gitlab servers in France, with:
70,679 hosted projects
49,642 users
8,966 forks
149,789 issues
91,623 merge requests
1,764,909 commit notes
Screenshot of the Framagit homepage
Framacarte
Framacarte allows you to create maps online. And in figures, it’s:
2,770,510 visits in 2023
6,690 users (+ 1,246 in one year)
170,845 hosted maps (+ 33,476 in one year)
Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framacarte
Framatalk
Framatalk allows you to create or join a video conference room. And in numbers, that’s
656,765 visits in 2023 (+45% compared to last year)
An average of 75 active conferences with 200 participants per working day
Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framatalk (note the huge spike during the year of lockdowns!)
Framindmap
Framindmap allows you to create mind maps. In numbers, Framindmap is:
295,379 visits in 2023
1.13 million hosted mind maps
489,690 users
Graph showing the number of visits (blue) and page views (orange) to Framindmap
Framavox
Framavox allows a group of people to meet, discuss and make decisions in one place. Framavox is probably one of the largest existing instances of the excellent Loomio software, with:
Framadrive, the document storage service, is no longer open for registration, but it’s still working! And in numbers, that’s:
10.8 million files
4,794 users
2.6 TB of storage used
Framapiaf
Framapiaf, an installation of the microblogging software Mastodon, is no longer open to new registrations, but remains very active. In figures, there are:
1,500 users who have registered in the last 30 days
850 users who have posted at least one message in the last 30 days
The care given to our online services – Illustration by David Revoy
Technical infrastructure
To the best of our knowledge, Framasoft is the world’s largest web host for online services. And a priori, this associative operating model doesn’t exist anywhere else! In figures:
58 servers and 60 virtual machines hosting our online services
0.6 tonnes of CO2 equivalent for the annual electricity consumption of our technical infrastructure (our host, Hetzner, uses renewable hydro and wind energy)
1 full-time sysadmin and 2 technical support staff
The online services we provide to the public are not the only things that keep us busy. Here are some figures on some of the other things we’ve been up to this year.
It’s thanks to your donations that Espéhef and Ahèmvé are facing Hydrooffice. Illustration de David Revoy
Internally
Framasoft has 28 volunteers and 11 paid employees
45 presentations in 2023, face-to-face and/or online, on digital technology, the cultural commons and related issues
over 130 articles published on the Framablog in 2023
It’s thanks to your donations that we can guarantee the total financial independence of the association: the freedom to experiment, to continue, to fail, to stop, to continue our projects, from the most serious to the most mad, always in line with our associative project of popular education on digital issues and the cultural commons. And in figures:
93% of our budget comes from donations
5,463 donors finance initiatives that benefit more than 1.8 million people every month
70% of the budget is spent on salaries
Breakdown of Framasoft’s budget (in order: Human resources, Servers and domains, Operating costs, Interventions, Communication, Project services, Bank charges and tax)
Once again this year, we need you, your support, your sharing to help us regain ground on the toxic GAFAM web and multiply the number of ethical digital spaces.
If we want to balance our budget for 2024, we only have 3 days left to raise €48 000: we can’t do it without your help!