Retour sur le Fédérathon, le hackathon de la fédération

L’objectif de cette rencontre durant ces quelques jours était de réfléchir ensemble à des problématiques propres aux réseaux fédérés : ces alternatives éthiques et distribuées aux médias sociaux centralisés.

Étaient présents des développeurs et des UX designers ainsi que des étudiants, tous intéressés par le principe de fédération :

  • Séba, développeur Python ;
  • Moutmout, étudiante en mathématiques (mais qui fait aussi du Python) ;
  • Agate, principale développeuse de Funkwhale (plateforme de musique fédérée) ;
  • Maiwann, UX-designeuse ;
  • tcit, développeur et adminsys chez Framasoft ;
  • Natouille, UX-designeuse ;
  • Narf, stagiaire au sein de Framasoft qui réalise un mémoire scientifique sur le principe de la fédération (surtout ActivityPub*) et un mémoire philosophique sur les formes d’organisation non centralisées;
  • Renon, également contributeur de Funkwhale ;
  • Bat, développeur de Plume (blogs fédérés) qui contribue aussi un peu sur Funkwhale ;
  • Nathanaël, hébergeur de ce séjour et aussi membre de Framasoft.

*ActivityPub est un langage utilisé par les services fédérés pour communiquer entre eux.

Petite introduction

Nous avons commencé par un petit tour de présentation, pendant lequel nous en avons profité pour faire part à tout le monde nos souhaits et les activités que l’on proposait pour ce séjour.

Vue d'ensemble de la table avec les participants autour

 

Cela a été facilité par le fait qu’un dépôt sur Framagit a été ouvert quelques semaines plus tôt, sur lequel chacun était invité à proposer des activités et repas (le séjour reposant sur le principe d’auto-gestion).

Capture d'écran de la gestion des tickets sur Framagit
Oui oui, on ouvre des tickets sur GitLab pour faire des cookies véganes et des pizzas, yolo.

 

Nous avons ainsi pu mieux les lister et définir (avec une méthode sponsorisée par 3M*).

Réflexion autour des fiches ateliers

*3M, c’est la marque des post-its (oui si on ne sait pas, on ne peut pas comprendre la référence).

On a donc rapidement plein de petites fiches d’activités, de quoi bien nous occuper pendant le séjour :

Multiples post-its

Ensuite, nous nous sommes inscrits dans chaque activité que nous souhaitions afin de les prioriser, avec des petits motifs que chacun s’est attribués.

Petite astuce donnée par les designeuses : pour retirer un post-it, il faut le faire par le coté et pas par en bas. Comme ça il collera plus longtemps, parce que la surface de collage sera moins pliée et donc davantage en contact avec le mur. 😉

Nous avons clos cette première journée par un petit cours d’astronomie à l’œil nu proposé par Moutmout.

Design et Ergonomie

Nous avons fait un fishbowl sur le thème de l’ergonomie des logiciels, notamment comment savoir si son interface est utilisable.

Personnes assises écoutant et participant au Fishbowl

Un fishbowl (ou bocal à poissons) est un processus de communication permettant d’échanger sur un sujet particulier. Au départ, nous plaçons 4 chaises au centre de la pièce et nous invitons 3 personnes maximum à s’asseoir sur celles-ci pour prendre la parole, les autres sont invités à écouter sans intervenir. Lorsqu’une personne qui s’est exprimée se rend compte qu’elle n’a plus rien à ajouter, elle libère une place et une autre personne peut s’asseoir et discuter à son tour. Si une personne en dehors du cercle veut prendre la parole, elle s’assied sur une chaise libre (il y en a toujours une, vu qu’il y a 4 chaises pour 3 orateurs max.), et invite de fait un orateur à libérer sa place. Ce fonctionnement permet d’améliorer la dynamique de la conversation et de faciliter la prise de parole pour tout le monde.

Plus tard, Maiwann nous a présenté sa conférence Designers et Logiciels libres: et si on collaborait ?, qu’elle avait faite à Mixit quelques mois plus tôt.

Conférence Maïwann à Mixit

C’est quoi la fédération ?

Agate (qui développe Funkwhale) nous a présenté la conférence qu’elle avait faite aux RMLL quelques jours plus tôt. Cela a permis à certains de comprendre ce qu’il se passe sous le capot d’un projet utilisant ActivityPub, et à d’autres, d’avoir des idées pour mieux expliquer.

Après différents échanges, un sketch-note en est ressorti :

sketchnote d'un réseau fédéré avec ActivityPub

Partant de là, nous avons réfléchi brièvement à comment expliquer la fédération à M. ou Mme Tout-le-monde.

Nous avons ensuite fait appel à la communauté, en demandant sur Mastodon comment expliquer le principe de fédération. De nombreuses suggestions ont été proposées :

Post-its fédération

Note post-fédérathon (Nathanaël) : 2 semaines plus tard, je suis revenu avec mes frères dans la même maison, les post-its étaient encore accrochés. Alors qu’ils ne connaissaient pas le principe de fédération, je leur ai fait deviné la question qu’on avait posé, sans donner plus d’indices. Sans se concerter ils se sont tous deux mis d’accord sur cette question : * »Comment se mettre d’accord quand on est différents ? »*. Je trouve que celle-ci est au final une des meilleure réponse (et ce concept de « brainstorming inversé » est assez amusant). Et c’est vrai, c’est un peu ça la fédération.

Schéma problèmes aux réseaux fédérés

Nous avons également noté que le terme instance pouvait faire un peu peur aux néophytes.

Post-its instances Nous avons donc, une fois de plus, fait appel à la communauté Mastodon pour trouver un terme équivalent. Une foule d’idées en est ressortie (certaines nous ont bien fait rire).

N’hésitez pas à piocher dans la liste pour vos prochaines explications. 😉

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les identités nomades

Une des Fiches Activités qui a eu du succès concernait les identités nomades. Nous n’étions en fait pas tout à fait d’accord sur ce que ce terme signifiait et son intérêt principal.

C’est pourquoi nous avons fait un échange en groupe afin d’identifier les problématiques auxquelles peuvent être confronté·e·s les utilisateur·ice·s d’un système fédéré actuellement :

  • « J’ai un identifiant et mot de passe pour chaque service. »
  • « Comment interagir avec un contenu qui n’est pas sur mon instance ? »
  • « Si mon instance est hors-ligne je n’accède pas à mon compte. »
  • « Quand je déménage je ne veux pas perdre mes données. »
  • « Je veux qu’on me retrouve sur mes différents services. », également lié à :
  • « Je ne veux pas qu’on usurpe mon identité. »

Discussion sur les identités nomades

Nous avons ensuite listé les différentes solutions possibles à chaque problématique, en nous basant notamment sur celles déjà existantes sur certains projets comme Pleroma, KeyBase ou Diaspora.

Post-its identités nomades

Financement des créateurs

Comme proposé sur une autre Fiche Activité, nous avons discuté d’une plateforme pour faciliter le financement des créateurs présents sur le Fediverse. La problématique se rapproche de celle de l’identité évoquée plus haut.

Cette plateforme aurait pour but de trouver le contenu avec lequel l’utilisateur interagit (visualisation, like, écoute, …) afin de comptabiliser la somme à donner à chaque créateur, puis rediriger le donateur vers les plateformes choisies par le créateur (Tipeee, Liberapay, monnaie libre, …).

Il en est ressorti quelques schémas et illustrations représentant l’idée :

Schéma financement des créateurs

Ainsi que quelques sketch-notes…

sketchnote 1 financement

sketchnote 2 financement

Gouvernance

Nous avons réalisé un autre fishbowl, cette fois-ci sur le thème de la gouvernance au sein de la fédération : qu’elle se situe au niveau de la gestion des instances et de leur modération, ou bien au niveau du projet et de son développement.

Discussion gouvernance

Durant le fishbowl nous avons abordés de nombreux sujets.

Le fait par exemple que la manière de gérer un groupe dépend de sa taille : un état, un logiciel ou une entreprise ne peuvent pas s’organiser de la même manière. Il en serait donc de même pour les instances du Fediverse, où leur gouvernance pourrait être pensée vis à vis de leur taille.

sketchnote gouvernance

 

Nous avons également abordé des notions d’inclusivité et d’accessibilité, des différentes façon de gérer cela comme l’élaboration d’un code de conduite où la manière de modérer les instances.

Notre discussion s’est ensuite étendue à la gouvernance au sens large et comment celle-ci est gérée dans les groupes qui sont sensibles aux notions d’égalité (associations, squats, communautés, etc.). On note que même dans une volonté de gouvernance horizontale, une hiérarchie peut se mettre en place naturellement : simplement parce que bien souvent l’investissement des membres n’est pas le même, ce qui peut avoir un impact sur les décisions prises.

Tests utilisateurs

Si un jour vous vous retrouvez entre passionnés du libre, partants pour contribuer sans trop savoir comment et qu’un développeur de projet est avec vous, faites des tests utilisateurs.

Les tests utilisateurs sont à la contribution au libre ce que le houmous est aux repas en auberge espagnole : c’est simple à faire, c’est rapide, accessible à tous et surtout très efficace.

 

— Un fédérathoniste

Nous les avons expérimentés pendant le séjour sur plusieurs sessions, pour les logiciels Funkwhale et Plume par plusieurs personnes.

Première étape : on met quelqu’un devant un logiciel en lui donnant une mission (la moins guidée possible). En fonction de ce que l’on veut tester, ça peut être un utilisateur connaissant le logiciel ou ne l’ayant jamais vu. L’utilisateur commente tout ce qu’il fait et également ce qu’il ressent, les autres écoutent silencieusement.

Oui, pour une fois les utilisateurs peuvent ouvertement pester contre telle ou telle fonctionnalité qui n’est pas pratique, on peut se lâcher (bon, pas trop quand même hein, les développeurs sont aussi nos amis).

Deuxième étape : pendant ce temps, le ou les développeurs prennent plein de notes :
– les actions qu’ils n’avaient pas prévues dans la manière d’utiliser l’outil ;
– ce qui frustre l’utilisateur, ou au contraire le satisfait ;
– ce que les utilisateurs comprennent et ce qu’ils espéraient ;
– ce qui manque ;
– les bugs éventuels pouvant survenir.

Pour notre part, nous avons abattu environ l’équivalent d’un arbre en papier :

Diverses Notes Test utilisateurs

Troisième étape : un échange est fait avec les développeurs et UX-designeuses présentes ici, pour voir comment améliorer certains points. Si vous n’avez pas de star d’UX parmi vous, vous pouvez demander autour de vous (sur Mastodon par exemple).

Dernière étape : transformez ces notes en tickets* sur les dépôts des projets en question !

* Dans le développement logiciel, les tickets sont des propositions de modification du code. Cela peut être par exemple pour améliorer l’interface, signaler un bug ou suggérer des fonctionnalités.

Côté Funkwhale, près de 50 tickets ont été ouverts suite à ces tests.

Sur Plume, environ autant.

(c’est beaucoup).

Tous ces tickets sont quelque chose de très concret pour l’amélioration du logiciel, d’autant plus si c’est un des développeurs qui les ouvre : on passe d’une petite gêne remarquée dans l’utilisation en un truc noté sur la TODO-list du projet.

Du côté du futur projet Framameet (nom Framasoft d’un projet de site de partage d’événements fédéré), nous avons pu tester et prendre des notes sur les projets propriétaires concurrents, afin de mieux concevoir l’ergonomie du projet.

Initiations

 

Notes sur Rust

Certains d’entre nous ont proposé des initiations à des notions qu’ils maîtrisaient : tcit sur le langage Elixir, bat sur le langage Rust.

Plus brièvement, Docker et le déploiement ont aussi été abordés.

Ce n’était pas des cours mais plutôt un moyen de nous faire découvrir et aimer (ou pas) ces technos et se laisser le temps, plus tard, d’étudier plus profondément le sujet.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La suite

 

Capture d'écran du botAvec le joyeux groupe que nous étions, le séjour était assez riche en blagues en tout genre… Notamment la phrase « C’est un peu ça la fédération », sortait assez régulièrement les derniers jours (en réponse à un phrase adaptée).

En revenant du séjour, Moutmout a donc mis les doigts au clavier pour coder un petit bot Mastodon C’est quoi la fédération, répondant à des pouets aléatoires.

L’élaboration de ce compte-rendu à plusieurs nous a également permis d’en garder une trace et de vous le partager.

Nous avons également ouvert un autre Framapad dédié à l’après-séjour. Sur ce dernier, chacun d’entre nous pouvait partager des remarques et suggestion, ou bien donner son avis sur ce qui était bien, ou ce qu’il faudrait améliorer pour une prochaine fois.

 

 

 

 

 

Burgers végéIl en ressort globalement que nous étions très satisfaits du séjour : notamment, les tests utilisateurs et les fishbowls en ont conquis plus d’un (mais pas autant que les burgers végé :P).

Il y a également quelques petites idées pour une prochaine fois, comme le fait d’ouvrir un framapad dédié au compte-rendu en début du séjour et de le compléter ensemble tous les jours.

On note également le fait que les ateliers plus « concrets » niveau contribution étaient moins présents que nous l’envisagions, dû au fait qu’ils se font en petits groupes, alors que nous avions tous envie de faire des choses ensemble et que les ateliers en grands groupes intéressaient tout le monde. Bref, il faut accepter qu’on ne puisse pas tout faire.

Nous essayons petit à petit de voir comment poursuivre nos discussions par des actions plus concrètes : par exemple nous sommes en train de monter un groupe de discussion ouvert concernant les identités nomades et son implémentation, en espérant que cela débouche sur des propositions de modification sur des logiciels fédérés. Les thème de la gouvernance et du financement des créateurs subiront sans doute le même sort. Si par ailleurs vous êtes intéressés par ces sujets, vous pouvez me contacter (sur Mastodon : roipoussiere(@)mastodon·tetaneutral·net ou par mail : nathanael(@)framasoft·org) pour prendre part aux groupes de discussion existants.

Ah, et on raconte que certain·e·s participant·e·s ont toujours la musique de Put a banana in your ear dans la tête. On ne sait pas pourquoi.

Ce séjour était en tout cas une expérience très enrichissante pour nous toutes et tous. Et toutes ces discussions pourraient bien un jour faire germer, dans nos petites têtes de libristes, de nouveaux projets.

 

Capture d'écran de la vidéo Charlie The Unicorn




Fournisseurs d’emails, arrêtez de faire de la merde ! (#PasMonCaca)

Cet article fait écho à mon précédent article sur le pouvoir de nuisance des silos de mail.

Dans cet article, je pestais contre le pouvoir ahurissant que confère une grosse base d’utilisateurs à certains fournisseurs de mail (Gmail, Yahoo, etc).

En effet, il est quasiment impensable pour quiconque envoie des mails de passer outre leurs façons de faire, sous peine de se couper d’une grande partie des internautes.

Quand bien même on se conforme à leurs desiderata, quand bien même on met en place toutes les bonnes pratiques existantes, certains fournisseurs de mail ne font pas leur travail correctement…

Nota Bene : Framasoft n’est pas la seule structure à rencontrer les problèmes décrits ci-dessous. Des universités aux entreprises en passant par les google groups, on trouve des témoignages un peu partout sur le Web de mails qui n’arrivent pas à destination, et les administrateurs systèmes échangent souvent entre eux pour savoir si ça vient d’eux ou du serveur d’en face (vous aurez déjà deviné, d’après le titre de cet article, d’où vient généralement le problème).

“Postman.” par Alexander, William (1767-1816) licence CC0 1.0

Florilège

À tout seigneur, tout honneur, commençons par laposte.net.

laposte.net

La Poste avait tout pour fournir un service de mail propre et performant : son histoire dans les communications remonte à loin (on peut faire remonter sa généalogie au XVe siècle avec la première poste d’État de Louis XI) et si nous avons tous eu une lettre ou un colis qui s’est perdu dans les méandres des centres de tri, force est de constater que ça fonctionnait quand même très bien. En 2000, la Poste, encore entreprise publique, devait pouvoir fournir une adresse électronique à tous les Français⋅e⋅s.

Comment ne pas lui faire confiance ? Nous-mêmes, libristes avons, pendant longtemps, conseillé laposte.net à qui nous demandait un fournisseur de mail « propre », qui n’espionne pas les conversations, ne met pas de publicité…

Les choses ont bien changé.

Le prestataire de la Poste (ah bah oui, c’est un sous-traitant, vous n’imaginiez quand même pas que la Poste allait avoir des compétences en interne à l’heure des suppressions de postes de fonctionnaires ?) semble être, excusez le terme, un vrai branquignol : nous avons souvent des messages d’erreur comme 421 4.3.2 All server ports are busy (les serveurs ne sont pas correctement dimensionnés), 550 5.5.0 Service refuse. Veuillez essayer plus tard. service refused, please try later. LPN007_510 (« nope, on veut pas, revenez plus tard ») ou mon préféré, 451 4.7.1 Service unavailable – try again later (tout est vautré).

Ça fait des mois que les serveurs de laposte.net plantent régulièrement, avec en point d’orgue une panne qui a duré plusieurs jours en avril et une communication qui a mis plusieurs jours à arriver (un message pour dire qu’il y a un problème serait-il un aveu de faiblesse pour eux ?).

Résultat :

  • les mails s’accumulent sur nos serveurs, et comme on retente de les envoyer pendant quelques jours, eh bien ça ralentit le traitement des autres mails (bon, maintenant, j’ai mis en place des mailqueues séparées, mais ce n’est pas quelque chose que je devrais avoir à mettre en place !) ;
  • les utilisateurs ne reçoivent pas leurs mails de confirmation d’inscription à nos services ;
  • qui les utilisateurs contactent-ils ? Ah bah non, pas le support de la Poste, ce serait trop simple. Non, non, c’est nous. Et c’est usant. Non pas de vous répondre, mais le fait que ce soit 95 % du temps la faute à votre fournisseur de mail qui ne fait pas correctement son boulot.

Orange (wanadoo)

Ah, Orange. Tout un poème…

L’opérateur historique qui, lui aussi, a bénéficié de son aura d’ancien service public pour capter une grande majorité des internautes français lorsque vint l’heure de se choisir son premier FAI. Du coup, beaucoup de personnes ont encore une adresse wanadoo. Et comme Orange est le FAI majoritaire en France, encore plus de personnes ont une adresse orange.

J’avais déjà parlé dans mon précédent article de sa sale manie de ne pas accepter qu’on lui envoie trop de mails en une seule connexion. Imaginez un quidam qui refuse que son facteur lui apporte plus de trois lettres par tournée. Le facteur doit donc se représenter plusieurs fois s’il a plus de trois lettres à délivrer. C’est débile. Orange fait ça, mais pour le mail.

C’est le seul fournisseur que je connaisse qui impose ce genre de limite (qu’on ne vienne pas me dire que c’est pour lutter contre le spam : comment font les autres ? Hein ? Orange n’aurait pas les capacités financières et techniques de lutter plus proprement contre le spam ?).

Heureusement, ça se règle facilement, mais tout de même.

Et puis, de temps en temps, pouf, il rejette nos mails à coup de 550 5.2.0 Mail rejete. Mail rejected. ofr_506. Pourquoi ? Va savoir. Et ça se débloque tout seul au bout d’un temps.

Free

Après l’opérateur historique, voici celui qu’on surnomme le trublion du net. De temps en temps, celui-ci semble modifier les règles de son antispam, et nous voilà avec des mails 550 spam detected, quand bien même c’est le 300e mail quasi identique que nous envoyons de la journée. Et puis ça s’en va et ça revient.

Pareil avec 451 too many errors from your ip, ça bloque de temps en temps et ça repart comme c’est venu… alors qu’il s’agit majoritairement de mails de notification (framapiaf, framasphere, framagit…) et donc que les adresses ont été vérifiées ! Certes, il peut y avoir des erreurs, mais tellement peu dans le volume de mails que nous envoyons à Free… Ça arrive vraiment de façon aléatoire. Grmpf.

Facebook

On l’oublie, mais Facebook, en 2010, a proposé d’avoir une adresse mail @facebook.com (bon, ils ont arrêté les inscriptions en 2014, ce qui explique l’oubli). Et certaines personnes utilisent encore ces adresses.

Nos mails étaient bloqués de temps à autre avec un code 554 5.7.1 POL-P4 Connection refused, ce qui veut dire en gros « Revenez dans 24 ou 48 heures ». En soi, ce n’était pas forcément délirant, si jamais nous avions, pour une raison ou pour une autre, envoyé beaucoup de mails d’un coup à leurs serveurs. Mais depuis quelques semaines, il n’y a plus de déblocage : nos mails ne partent plus pour facebook.com, même en les faisant partir d’un autre serveur ou en diminuant la vitesse d’envoi.


Voilà pour les fournisseurs de mails qui font n’importe quoi avec leurs serveurs. Ils présentent tout de même l’avantage de nous permettre de comprendre pourquoi les destinataires n’ont pas reçu leurs mails, fût-ce pour de stupides raisons. Mais il y en a de plus vicieux…

Ceux qui n’amènent pas les mails à leurs destinataires (ou qui les cachent)

On ne les connaît pas bien, ce n’est que lorsque l’on nous contacte pour et que nous voyons que le mail est bien parti qu’on les repère : les fournisseurs de mails qui acceptent nos mails mais, pour une raison ou pour une autre, les envoient rejoindre le grand rien.

Eh oui, nos mails disparaissent parfois sur le serveur de votre fournisseur de messagerie. Vous ne les trouverez dans aucun dossier, pas même dans les spams.

Il s’agit le plus souvent de choix algorithmiques du fournisseur : l’antispam est vraiment sûr que ce message est frauduleux ? Bah, pas la peine d’embêter l’utilisateur, on le jette ! (ce qui est stupide car ne permettant pas la correction des faux positifs par les utilisateurs).

Encore mieux, Gmail. Comme expliqué dans notre FAQ, si vous recevez un mail identique à un que vous avez envoyé, comme un message à une framaliste à laquelle vous êtes inscrit, Gmail cachera le mail reçu de la liste. Vous l’avez envoyé, vous en connaissez le contenu, non ? Ah, vous vouliez voir quand le message arriverait, histoire d’être sûr qu’il a bien été traité par notre serveur de listes ? Pas de bol.

Ceux qui proposent une application pourrie

Les personnes qui utilisent l’application de mail Orange sur leur téléphone ont des soucis pour envoyer des messages à des framalistes. Après investigation, nous nous sommes rendus compte que l’application met l’adresse de la liste (enfin un dérivé, elle met l’adresse dédiée à la réexpédition des mails reçus par la liste) dans l’en-tête Sender.

Que cela veut-il dire et pourquoi est-ce un problème ? Cela fait croire que le mail provient du serveur des framalistes. Comme notre serveur n’est pas stupide, voyant un mail provenant soit-disant de lui-même mais passant par un serveur non-autorisé à envoyer des mails framalistes, celui-ci refuse le mail. Tout simplement. C’est une des techniques classiques de lutte contre le spam que d’agir ainsi.

“cow dung patties” par mary jane watson licence CC BY 2.0

Conclusion

Les problèmes face aux gros silos de mail sont nombreux, et sont loin d’être tous dus à une mauvaise configuration de votre serveur mail que vous chouchoutez vous-même (ou de ceux que nous configurons… Non vraiment, c’est pas nous qui pondons de telles bouses ! D’où ce joli hache-tague : c’est #PasMonCaca).

Je pense personnellement et sincèrement qu’il y a une part d’incompétence de la part de ces silos dans un certain nombre de cas. Si tout le monde jouait le jeu correctement, le mail ne serait pas aussi compliqué qu’aujourd’hui.

Que pouvez-vous faire ? Eh bien, à part changer de fournisseur de mail (connaissez-vous les CHATONS ?), vous pouvez contacter le support de votre fournisseur actuel, lui expliquer la situation et lui dire que ce n’est pas normal. Nous pouvons vous fournir, le cas échéant, les codes d’erreur retournés par son serveur pour les mails que nous vous envoyons. Peut-être qu’en étant suffisamment nombreux à râler, la situation évoluera.

Fun fact : combien des fournisseurs de mail évoqués dans cet article permettent de contacter leur serveur de mail en IPv6 ? Un seul — je vous laisse chercher lequel 😁

(Et si vous vous posez la question, oui, les serveurs de framasoft.org et framalistes.org sont accessibles en IPv6, comme toute l’infrastructure de Framasoft. Quand on veut, on peut.)

Image d’en-tête par barefootcollege, source.




Contribuer à un logiciel libre dans une formation en école d’ingénieur

Des étudiants de l’Université de Technologie de Compiègne effectuent, dans le cadre de leur cursus, des Travaux de Laboratoire consistant à avancer sur des tickets du projet Framadate (qui n’en manque pas), avec le soutien de leur enseignant Stéphane Crozat (dont on vous reparlera) et du CHATONS local Picasoft. Leurs travaux sont documentés dans un wiki et leur avancement dans des pads.

De la belle contribution utile !


Pour commencer, une petite présentation s’impose : je m’appelle Justine et je suis en première année de formation ingénieur en informatique à l’UTC (Université de Technologie de Compiègne). Lors de ce semestre, c’est-à-dire lors des quatre derniers mois, et dans le cadre de ma formation (ce travail, après évaluation, pourra m’apporter 5 crédits ECTS), j’ai eu l’occasion de contribuer au logiciel libre Framadate. Cet article se veut être un bilan de mon expérience.

 

Contribuer à un logiciel libre, était-ce différent d’un projet « classique » ?

À l’UTC, les étudiants sont évalués selon des barèmes différents d’une matière à l’autre. En informatique, l’évaluation comprend souvent un projet (qui ne correspond pas souvent à plus de 20% de la note finale). Ce projet a des objectifs largement pertinents, comme vérifier sur un cas pratique que les étudiants ont assimilé la théorie qui leur a été enseignée. Cependant, j’ai souvent éprouvé une certaine frustration vis-à-vis  de ces projets. En effet, une fois rendu, évalué et donc noté, le projet tombe dans l’oubli : pas d’utilisation réelle, pas d’amélioration, une sorte de produit déjà mort à sa sortie. Ainsi, l’idée de travailler sur un logiciel  libre, avec des utilisateurs bien réels derrière, m’a semblé extrêmement pertinente et bien différente des projets que j’avais déjà pu mener.

Est ce que ces différences ont entraîné des difficultés ?

Les premières difficultés rencontrées ont été celles posées par l’installation et la prise en main de l’environnement de travail, proposé par les suiveurs. Alors que la plupart du temps, pour mener à bien les projets classiques, les installations des environnements sont déjà faites sur les machines de l’UTC, cela n’était pas le cas cette fois. Composé de nombreux outils (principalement Docker et Git au sein de Linux), l’installation de notre environnement a été relativement lourde et laborieuse. Une fois installé, l’environnement est au premier abord difficile à prendre en main : de nombreuses lignes sont à exécuter dans l’interpréteur de commandes avant de pouvoir tester le code.

Mais les difficultés les plus compliquées à surmonter ont été celles posées par le projet en lui-même. D’abord parce que les langages utilisés (SQL, PHP orienté objet, Javascript, HTML via le moteur de templates Smarty…) ne m’étaient pas ou peu connus. Ensuite, et surtout, parce qu’il m’a paru très compliqué de m’insérer dans un projet déjà bien développé (dans un projet « classique » à l’UTC, on part de rien, on développe tout), projet dont l’architecture n’est pas (ou très peu) documentée. Sa compréhension a donc nécessité beaucoup de temps et d’efforts, j’y reviendrai.

Comment s’est organisée ta contribution ?

Cette contribution a été organisée selon une méthode de type agile : le travail est découpé en itérations de six heures chacune, une itération par semaine. Le semestre a ainsi été rythmé par des réunions de suivi hebdomadaires avec les suiveurs, Stéphane Crozat et Andrés Maldonado, chargés d’accompagner et d’évaluer le travail. Sur chaque itération, nous déterminions donc ensemble l’objectif à atteindre pour la semaine suivante, et je déterminais seule l’articulation de mon travail (combien d’heures je devais passer à réaliser telle tâche). La contribution s’est articulée en deux volets : un volet de développement (qui consistait en la résolution de trois issues ouvertes sur le projet) et un volet de documentation (via le wiki de l’association Picasoft).

Concrètement, qu’as-tu apporté à Framadate ?

Comme évoqué plus haut, l’architecture du projet n’était que très peu documentée. Ainsi, afin de travailler efficacement sur le projet, j’ai préféré commencer par passer plusieurs heures (concrètement une vingtaine) à explorer le projet et documenter au maximum ce que j’en comprenais (les classes implémentées, leur articulation au sein du projet…). Un travail étudiant comme celui-ci est aussi l’occasion d’apprendre à formaliser et documenter, mon travail est disponible ici.

Ce n’est que dans un second temps que j’ai réellement commencé mon travail de résolution d’issues, et donc de développement et de documentation du travail réalisé. J’ai préféré travailler ces deux volets en parallèle, afin de restituer le travail réalisé lorsque tout était encore frais dans mon esprit. J’ai ainsi pu travailler sur trois issues :

Issue #38 : collecter les adresses e-mail des sondés
L’idée est de permettre à l’administrateur de choisir de collecter (ou non) les adresses e-mail des sondés. Si l’administrateur choisit la collecte, alors la saisie d’une adresse de courriel valide (respectant le format e-mail) est obligatoire pour voter. La collecte s’accompagne d’une fonctionnalité permettant à l’administrateur de récupérer efficacement l’ensemble des adresses des personnes sondées.

A la création d’un sondage, l’administrateur choisit s’il collecte ou non les adresses emails des sondés.

 

Un avertissement informe que, dans le cas où les votes sont modifiables par tous, n’importe qui ayant accès au sondage peut récupérer les adresses emails des sondés.

 

Pour voter, lorsque la collecte des adresses emails est active, une adresse email valide doit être renseignée. L’administrateur peut récupérer la liste des adresses emails des sondés grâce aux boutons enveloppe situés au dessus de chaque colonne. Si la collecte est active et que quiconque peut modifier tous les votes, un avertissement informe que n’importe qui peut accéder aux adresses emails des sondés.

 

En cliquant sur un bouton enveloppe, l’administrateur récupère les adresses emails des sondés triées selon leur choix (‘oui’, ‘si besoin’ ou ‘non’).

 

Issue #324 (et #61) : Amélioration de l’option de collecte des adresses e-mail des personnes sondées. L’idée était d’améliorer le travail réalisé précédemment en passant la collecte des adresses de courriel sous quatre options différentes :

  • option 1 : la collecte est désactivée ;
  • option 2 : la collecte est activée ;
  • option 3 : la collecte est activée et la saisie est obligatoire ;

option 4 : la collecte est activée, la saisie est obligatoire et le vote doit être confirmé par un clic sur le lien envoyé dans un mail à l’adresse renseignée (cette dernière option n’a pas été implémentée car le service d’envoi d’e-mail est inutilisable au sein de l’installation).

A la création d’un sondage, l’administrateur choisit une des quatre options pour son sondage. De même que précédemment, un avertissement informe si les adresses emails des sondés ne sont pas protégées.

 

Issue #208 : permettre la finalisation d’un sondage par l’administrateur
L’idée était d’ajouter une fonctionnalité pour l’administrateur de clôture de sondage et de lui permettre :

  • de sélectionner le choix retenu ;
  • de justifier son choix.

Dans les informations du sondage, l’administrateur et l’utilisateur sait si le sondage est encore ouvert ou s’il est fermé (ici, il est encore ouvert). L’administrateur peut fermer le sondage en cliquant sur le bouton.

 

Une fois le sondage fermé, l’administrateur peut sélectionner le choix qu’il retient grâce au bouton au dessus de chaque colonne. La valeur de ce choix est visible dans les informations du sondage, côté administrateur et côté utilisateur.

Une fois un choix sélectionné, l’administrateur peut justifier son choix. La valeur de cette explication est visible dans les informations du sondage, côté administrateur et côté utilisateur.

Chacune de ces résolutions d’issues a fait l’objet d’une merge-request. C’est un processus itératif très intéressant à découvrir au sein duquel on peut interagir avec les développeurs logiciel et web de Framasoft qui vont vérifier le travail proposé et en demander des corrections.

Tout au long de mon travail, j’ai pu ainsi interagir avec différents interlocuteurs : les suiveurs bien sûr, Stéphane Crozat et Andrés Maldonado, mais aussi Thomas Citharel, développeur logiciel web chez Framasoft, et Kyâne Pichou, diplômé de l’UTC. Je tiens à remercier tous ces interlocuteurs pour leur soutien et leurs conseils, je pense qu’il est indispensable d’être bien accompagnés dans ce processus de contribution afin qu’il soit efficace et utile à tous.

Finalement, quels sont les apports au sein de ta formation ?

Contribuer à Framadate m’a d’abord permis de gagner en compétences d’utilisation des outils utilisés (Docker, Git, Linux) et en développement web : interface, base de données,…. Mais cette contribution m’a surtout fait gagner énormément d’indépendance et d’autonomie vis-à-vis d’un projet déjà existant et bien développé, ce qui est très formateur et pertinent en amont de mon futur stage (six mois en entreprise à partir de septembre).

Que faudrait-il retenir de cet article ?

Contribuer à un logiciel libre au sein de la formation en école d’ingénieur constitue une expérience très pertinente pour compléter le profil théorique et « scolaire » d’un étudiant. Cette expérience permet de faire face à de nouvelles difficultés, et ainsi développer de toutes nouvelles aptitudes.

 

En savoir plus :

ECTS : European Credits Transfer System, calculés en fonction de la charge de travail de l’étudiant , ils permettent l’obtention des diplômes français (et européens).

Picasoft est le CHATON créé par les étudiants de l’UTC.




Storify est mort. Longue vie à…

Storify.com, service bien pratique qui permet de construire des histoires sous forme de pages web, à partir d’éléments divers (textes, tweets, vidéos, etc), fermera ses portes le 16 mai 2018. Framasoft, accompagné par d’autres acteurs, met à disposition une pré-version d’un logiciel permettant à des millions d’utilisateurs et utilisatrices, de ne pas rester sur le carreau.


Le jour où tout s’est arrêté

C’est l’histoire d’un tweet qui croise un autre tweet.

Au premier coup d’oeil, c’est l’amour, ils décident de vivre ensemble. Rien de trop ronflant au début, un petit fil sur Twitter ira bien. Mais la relation s’épanouit et ils décident un beau jour de sauter le pas, d’officialiser leur union : ils veulent vivre ensemble pour le reste de leurs jours et s’afficher au grand jour, pas juste auprès de leurs copains sur Twitter.

Comment faire ?

Storify ! Les deux tweets peuvent vivre au chaud sous un joli toit commun, avec pignon sur rue, et même inviter leurs amis… Enfin une vie hors de Twitter ! Tous les internautes peuvent désormais les trouver facilement, la maison est agréable à vivre, une unité, une esthétique… et pour ne rien gacher, le loyer est gratuit. Imaginez un peu ça : chauffage inclus, été comme hiver, tout ça pour que vos gazouillis un peu fouillis ne finissent plus en vague bouillie dans le Cyber-oubli… mais qu’ils soient lus et relus pour toute l’éternité !

Storify - Esther Vargas - CC-by-sa 2.0
Storify – Esther Vargas – CC-by-sa 2.0

Enfin presque.

Car l’éternité se raccourcit : le propriétaire du lotissement annonce qu’il vend tout. Adieu veau, vache, cochon, couvée de tweets… il va falloir trouver ailleurs où se loger. Storify ferme.

Le jour où tout a recommencé

C’est l’histoire d’un autre tweet, celui de Silvère Mercier, qui réagit à cette annonce:

Framasoft, qui passait par là, propose de « voir ce qui existe dans le libre » et de créer un « commonstory » : une sorte de lotissement en co-gestion où les murs appartiendraient à tout le monde.

Yannick François, qui passait aussi par là, mets la DINSIC dans le coup en lui faisant le joli compliment d’être un peu « les framasoft de l’état » (sic). Mais au fait, c’est quoi la DINSIC ? C’est la « Direction interministérielle du numérique et du système d’information et de communication de l’État » – merci Wikipédia ! Oui… mais encore ? Eh bien c’est un peu la DSI des DSI ministérielles, la direction qui anime la transformation numérique de l’État, et la politique d’ouverture des données publiques est portée par l’une de ses missions, Étalab. D’accord… mais quel rapport avec le logiciel libre? C’est simple : depuis la loi pour une République numérique de 2016, les logiciels produits par l’administration publique sont des documents administratifs qui doivent être « ouverts par défaut », ou « open source par défaut », comme l’explique très bien Lionel Maurel. (Si vous n’avez pas encore senti que mon ton devient corporate, ça ne saurait tarder : je travaille en ce moment pour la mission Étalab de la DINSIC.)

Et donc Henri Verdier, qui dirige la DINSIC, répond… « Go ! » et met Laurent Joubert sur le coup pour suivre le dossier.

Quelques semaines plus tard, nous nous retrouvons dans le bureau de Laurent avec Silvère, Pierre-Yves, Thomas Citharel (développeur chez Framasoft) et moi-même, fraîchement embarqué dans le programme Entrepreneur d’intérêt Général (EIG). Nous faisons un point sur le travail de Thomas qui a déjà développé un prototype nommé « Storia » permettant de créer un compte et de sauvegarder les « stories » de feu Storify.com. Il manque la peinture et le chauffage, mais c’est un super début, nous décidons de repartir de là.

Voici les besoins dont Thomas nous fait part : rencontrer de vrais utilisateurs, travailler sur le design, anticiper l’évolution et la maintenance du projet pour la suite.

Comment faire ? Nous proposons de faire un garagethon.

– Un quoi ?!

Un garagethon ! C’est comme un hackathon sauf qu’on travaille pour de vrai et que le nombre de personnes est limité au nombre de celles qui tiendraient dans un garage, soit une douzaine. (Toute ressemblance avec cette vision de quelques « gus dans un garage » n’est pas fortuite.)

Nous voici donc partis pour l’organisation d’une journée le 30 mars. Nous mobilisons nos contacts : Silvère pour trouver des utilisateurs aguerris, Thomas pour contacter des développeurs Elixir, le langage dans lequel est développé la partie serveur du projet, Pouhiou pour trouver des concepteurs UX/UI et des graphistes, moi-même pour mobiliser des volontaires du programme EIG qui s’intéresseraient à VueJS pour le développement de l’interface Web.

Le jour du Garagethon

Nous passons notre garagethon dans les locaux du Liberté Living Lab, nous avons pu y réserver une salle pour toute la journée. La salle est spacieuse et agréable, avec un espace à l’écart pour ceux qui souhaitent travailler en petit groupe.

Nous voici donc dans notre « garage » : Arnaud Rachez (datascientiste, EIG), David Panou (datascientiste, EIG), Gaël Dauvillier (BPI), Isabelle Degrange (BnF), Jean-Baptiste Le Dévéhat (concepteur UX/UI, EIG), Laurent Joubert (DINSIC), Louis Vinet (concepteur UX/UI), Silvère Mercier (ex-BPI), Tam Kien Duong (DINSIC), Thomas Citharel (développeur, Framasoft), Tristram Gräbener (ex-EIG, Codeurs en Liberté), Vincent Lara (Codeurs en Liberté), Xavier Damman (à distance, Open Collective).

Nous commençons la matinée par des présentations rapides, puis nous nous attaquons illico à l’exploration de storify.com, en tâchant d’expliciter nos besoins et notre expérience en tant qu’utilisateurs.

Ensuite, Thomas nous fait un point sur le prototype qu’il a développé, et nous commençons à y projeter les besoins évoqués plus tôt.

Après quelques pizzas bien méritées, nous avons une longue et intéressante entrevue à distance avec Xavier Damman, fondateur de Storify actuellement investi dans le projet Open Collective, dont le but est d’aider des projets ouverts à assurer leur financement… collectivement. Cet entretien permet de mettre le doigt sur des aspects structurants pour le projet qui nous occupe :

  • l’importance du nom (le premier nom était PublicTweet, nettement moins bon…) ;
  • l’importance du design : c’est un élément dont Xavier nous dit qu’il l’a sous-estimé au début ;
  • l’importance du juste degré de liberté accordé à l’utilisateur : il est tentant d’ajouter plein d’options (par exemple pour la mise en page) mais attention à ne pas retarder le moment de satisfaction de l’utilisateur.

Après cette entrevue captivante, nous nous répartissons en groupes : certains pour travailler sur des maquettes, d’autres sur l’exploration du code, d’autres encore sur la création d’éléments de documentation et d’un mini-site pour le projet, etc.

Maquette pour la création d'une liste pour Storia
Maquette pour la création d’une liste pour Storia, © Louis Vinet

Le jour d’après

Et maintenant ?

Aujourd’hui, Framasoft annonce la sortie d’une version beta (= « en travaux ») de Framastory, un service pour vous permettre de sauvegarder vos anciennes Stories, destiné à évoluer avec vos retours, vos contributions. Attention : peinture fraîche ! Le calendrier nous presse car le site storify.com ne sera plus accessible à partir du 16 mai. Prenez bien note que pour l’instant, l’énergie a été concentrée sur le fait que vous puissiez importer vos stories existantes depuis Storify dans Framastory. La création de stories/picks dans Framastory est possible, mais encore très très largement « en travaux ». Les fonctionnalités et l’interface seront améliorées dans les semaines et mois qui viennent, mais Framasoft préfère publier le logiciel immédiatement, afin d’éviter aux utilisateurs et utilisatrices de Storify de perdre les heures passées à bichonner leurs stories.

 

Insérer un tweet dans une story, sur Framastory.org
Insérer un tweet dans une story, sur Framastory.org

 

D’autre part, Thomas Citharel publie un nouveau logiciel nommée PickWeaver, qui est le logiciel faisant tourner ce nouveau service.

Page d'accueil du logiciel PickWeaver
Page d’accueil du logiciel PickWeaver

PickWeaver est en version beta : comme pour tous les projets de Framasoft, les contributions sont les bienvenues !

Voici comment vous pouvez aider :

Voilà. À vous de jouer ! Découvrez la nouvelle version d’un service de curation qui vous a été indispensable ou un nouveau service qui vous sera sûrement utile. Partagez avec nous les idées que vos avez pour rendre ce projet viable sur le court, le moyen, le long terme.

J’en profite ici pour remercier chaleureusement tous les participants de ce premier garagethon : l’ambiance était à la fois conviviale et productive, cela laisse augurer de belles choses pour la suite. Mention spéciale à Laurent Joubert qui nous a sustenté le midi.

Et n’hésitez pas à nous rejoindre si vous voulez contribuer.

Ce n’est qu’un combat, continuons le début !




Mon CV ? Il est hébergé par Framasoft !

Les Pages Framasite évoluent encore. Robin, l’infatigable développeur de Pretty Noémie CMS, a ajouté des fonctionnalités pendant qu’on ne regardait pas. C’est le moment de refaire votre CV.

Depuis que nous avons annoncé les pages Framasite, l’outil a été adopté, et a évolué au fil de vos retours.

Une petite liste à la Prévert ?

Des modules supplémentaires !

  • Module agenda avec une insertion de votre Framagenda ou Google agenda (oui, si vous n’avez pas encore dégooglisé votre vie, c’est pas grave, on vous accepte)
  • Module réseaux sociaux (et même ceux qu’on n’aime pas)
  • Module lecteur audio (SoundCloud) si vous souhaitez faire le site de votre groupe de musique

  • Module avec lecteur vidéo et vidéo d’arrière plan

  • Un formulaire d’initialisation pour installer votre site sur un serveur personnel
  • Module de code avec coloration syntaxique, comme les pros

 

Du zouli design !

  • Redimensionnement d’images
  • Bouton « haut de page »
  • La page d’accueil est encore plus cool
  • Le menu réapparaît lorsqu’on scrolle vers le haut
  • Une version mobile pour le menu
  • Les fenêtres sont plus sympas (il y a eu un coup de main d’un designer)

On va glisser sur les nombreuses corrections de bugs.

Un tuto vidéo pour faire son CV

Et comme il restait du temps, hop, Robin a concocté une petite vidéo pour fabriquer son CV sur Framasite.

 

Vous pouvez le mettre sur un média social propriétaire appartenant à un GAFAM, hein. No problemo. C’est cool.

Mais bon, votre CV hébergé par Framasoft, ça fait toujours son petit effet :p !

 

Pour aller plus loin & contribuer :

 




Framaclic, un nouveau service qui compte

Vous avez besoin de compter les visites sur vos sites sans fliquer vos visiteureuses ? On a un framachin pour vous !

Prenons un exemple rapide. Fred aime bien pondre des textes et il les sème un peu partout sur le vaste Ouèbe.

Cela lui pose deux problèmes.

Ses textes sont sur des sites différents avec parfois des adresses web (ou « URL ») longues comme un jour sans pain. Mais pour ça il a trouvé la parade, c’est frama.link, le raccourcisseur d’URL de Framasoft. Il a créé une adresse courte pour chacun de ses textes, et quand on lui demande où on peut lire sa prose, il donne cette URL plutôt qu’une adresse de 256 caractères biscornus. Pour avoir des adresses web encore plus courtes, il pourrait utiliser https://huit.re/.

L’autre souci de Fred, c’est qu’il est affreusement cabotin. Il écrit pour le plaisir, il publie sous licence libre, il a compris qu’il ne bouclerait pas ses fins de mois grâce à sa plume, mais il ne peut pas s’empêcher de se demander si quelqu’un⋅e lit réellement ce qu’il commet.

Fred est donc tout content quand Framasoft sort Framaclic (bon, il ne fait pas des triples saltos, mais il a un moment de jubilation).

C’est quoi ?

Zag, l’adorable mascotte de Dolomon

Framaclic est un raccourcisseur d’URL qui compte les clics. Voilà. Dit comme ça, on dirait que c’est drôlement simple, non ?

Eh bien, bonne nouvelle : c’est simple !

Bon, soyons justes, Frama.link avait déjà un compteur, rudimentaire. Il reconnaît l’auteur de l’URL courte via un petit cookie et est capable de lui fournir un comptage des clics. Seulement, ça ne marche que depuis l’ordinateur et le navigateur sur lesquels l’adresse courte a été créée (à cause du cookie).

« Framaclic est un frama.link dopé aux stéroïdes », nous dit Luc, l’auteur de l’application (qui développe aussi parfois des petites applis complètement inutiles donc parfaitement indispensables).

Comment ça marche ?

Framaclic est basé sur Dolomon, comme DOwnLOad MONitor. Pas besoin d’avoir fait anglais première langue pour piger ça.

Fred se rend sur framaclic.org. Il crée un compte avec un mot de passe, histoire d’être seul à pouvoir accéder à ses statistiques (des fois qu’elles soient mauvaises).

Il fait une liste des adresses de toutes les ressources vers lesquelles il veut créer un lien : ses textes, son blog, son CV, ses galeries de photos, une BD de Simon qu’il adore partager avec ses collègues… Si la liste n’est pas exhaustive, ce n’est pas grave, il pourra en ajouter par la suite.

Comme il aime bien que les choses soient correctement rangées (rappel : cet exemple est une fiction), il crée des catégories et des étiquettes pour s’y retrouver. Surtout qu’il se dit que ce truc-là va drôlement lui rendre service et qu’il va finir par y mettre beaucoup d’adresses.

Ensuite, pour chaque adresse longue il en génère une courte (un « dolo »). Pas besoin de la conserver, Framaclic s’en charge.

 


Les dolos sont créés au fur et à mesure.

Pour suivre les visites sur une page précise, Fred peut créer un dolo pointant sur une petite image transparente (Dolomon vous en propose une) et insérer l’URL générée, comme on insère une image, dans sa page.

Fred aime surtout créer des dolos qui pointent sur un document, au lieu de la page web. Par exemple, un dolo pour le pdf de son roman (http://framabook.org/docs/vieuxflic/FredUrbain_VFVV_cczero20151108.pdf au lieu de la page générique https://framabook.org/vieux-flic-et-vieux-voyou/), un autre pour la version e-pub, et encore un pour le code source en Latex. De cette façon, Fred saura quelle version est la plus téléchargée.

Mais il ne saura rien de plus : Framaclic n’enregistre que des statistiques anonymes, pas les adresses IP des visiteureuses.

Par contre, cela fait de beaux graphiques :

Et comme vos données vous appartiennent, vous pouvez les télécharger dans un fichier CSV, ce qui vous permettra de les manipuler à votre guise, de faire des camemberts colorés…

Ah, un dernier truc cool à savoir : Luc a fait un plugin Dolomon pour WordPress. Si vous avez un blog, vous pourrez créer vos dolos directement depuis votre article.

Contribuez

Comme tout logiciel qui n’a pas encore subi l’épreuve du feu (enfin, l’épreuve de l’utilisation massive), Dolomon comporte certainement quelques bugs ou nécessite un petit coup de polish pour en améliorer l’ergonomie : n’hésitez pas à contribuer en ouvrant des tickets !

Nous tenons au passage à lever notre chapeau à Luc, alias Framasky notre infatigable admin-sys, qui a codé Dolomon pour nos besoins internes, et l’a amélioré afin que l’on puisse l’ouvrir au public ;).

Pour aller plus loin




Framadsense, la publicité qui a du sens

C’est avec le plus grand sérieux que nous lançons aujourd’hui notre alternative à la régie publicitaire Google AdSense : Framadsense !

EDIT 20/09/2023 : Ce « service » est aujourd’hui fermé. Néanmoins, le code source est toujours disponible pour qui est intéressé.

Aujourd’hui on trolle la pub !

On ne va pas noyer le poisson : aujourd’hui est le jour rêvé pour lancer notre outil de bannières publicitaires. C’est dimanche, nos salarié·e·s se reposent, nos bénévoles ont une vie personnelle, vous allez donc pouvoir enflammer les z’internets en toute autonomie.

Vous croyez que c’est une blague…? Vous ne vous doutez pas à quel point nous sommes sérieuxses, dès qu’il s’agit de déconner.

Nous avons déjà parlé ici du fléau qu’est la publicité « digitale » (comme disent les « dir’comm' » et les « dir’mark' »). C’est le profilage publicitaire qui est aux origines des Léviathans qui centralisent le web. Il suffit de voir le talk « Nous créons une dystopie simplement pour obliger les gens à cliquer sur des publicités » pour comprendre combien c’est grave, et combien il faut Dégoogliser Internet. Nous relayons aussi des alternatives plus vertueuses, comme celle de la rédaction de NexINpact.

La pub en ligne est partout, c’est une catastrophe numérique et écologique… On comprend pourquoi certaines personnes s’échangent de formidables astuces pour résister à l’agression publicitaire. L’ironie, c’est que la plupart des alternatives et connaissances qui nous permettent de faire respecter nos intimités numériques sont peu connues… et qu’elles manquent de pub !

Notre sérieux va vous surprendre

C’est parti d’une idée de JosephK. Oui, JosephK, un salarié de Framasoft qui déjà, pour la blague, avait codé le Bingo du Troll (à utiliser sans modération dès qu’un troll vous emmouscaille). Celui qui, récemment, a bidouillé un joli lifting pour le Framablog (vous avez remarqué comme il est plus aéré, plus lisible ?). JosephK, un des plus farouches opposants à la pub parmi nous, qui vient nous proposer :

Et si on montrait les mécanismes de la pub en ligne tout en faisant de la réclame pour les alternatives éthiques ?

Il y a des informations que nos navigateurs web diffusent en permanence : de quel site on vient (c’est le rôle du « référent »), ainsi que les versions de notre système d’exploitation et notre navigateur web (ce que transmet le « user agent »). Rien qu’avec ces infos-là, donc sans pister quiconque, on peut générer des bannières qui expliquent aux personnes utilisant des outils fermés comment mieux se libérer… « Tu viens de Facebook ? Essaie Framasphère ! » ou « Tu utilises Chrome ? Firefox est plus rapide et plus éthique ! »

Framadsense, parce que ça nous fait rire

Si on crée ce micro-outil pour nous, autant le mettre à disposition de tou·te·s, non ? Ainsi est né Framadsense, disponible à l’adresse https://sense.framasoft.org. Si vous voulez l’utiliser pour votre site web, il vous suffit :

  • D’aller sur Framadsense
  • De paramétrer le type de bannière que vous voulez (cocher des cases, quoi !)
  • De copier/coller le code généré à l’endroit de votre site où vous voulez insérer de la (fausse-)pub !

Sense3, le logiciel développé par JosephK, est un logiciel libre (forcément !) qui respecte notre vie privée, et dont les bannières affichent uniquement des projets libres et non lucratifs… voire des œuvres d’art, juste pour le plaisir de remplacer la pollution visuelle par de la culture ! Vous pouvez d’ailleurs proposer de nouvelles bannières en collaborant au code sur son dépôt (nous, on a juste fait les exemples les plus courants… venez pas nous gronder si votre projet libre favori n’y est pas encore !).

Voilà : même quand il s’agit de déconner, on en profite pour hacker les codes de la pub. Plus qu’un poisson, Framadsense est un vrai logiciel qui permet au moins qu’on se pose la question :

comment attirer l’attention de nos proches sur le fait que nos attentions sont sur-sollicitées ?

Vous avez le reste du (long) week-end pour y répondre (ou pour manger du chocolat).

L’équipe de Framasoft.




Défi #Ilovefs : créez une page Framasite pour votre création libre préférée !

C’est le 14 février. Le reste de l’année, nous avons un peu (trop ?) l’habitude de dire « y’a un beuuuuug » aux personnes passionnées qui créent des logiciels libres. Mais aujourd’hui, c’est différent.

Aujourd’hui, on dit juste « merci ». On leur dit juste combien on les aime, combien on aime leur travail.

Car aujourd’hui, le 14 février, c’est le I Love Free Software Day : le jour où on partage du #ilovefs et du datalove de partout.

Créez une Page Framasite à la gloire d’une création de l’esprit libre !

Aujourd’hui aussi, nous venons d’ajouter un nouvel outil à notre service d’hébergement et de conception de sites web : les Pages Framasite. Comme nous le disons sur ce blog, cet outil est très simple à utiliser, et permet de créer un site en quelques clics.

Du coup, nous nous sommes dit qu’on allait vous lancer un défi, juste pour le fun :

  1. Connectez-vous sur Frama.site (nécessite d’avoir un compte)
  2. Cliquez sur « créer un site » puis sur « Page »
  3. Créez un site à la gloire d’un logiciel, un blog, un roman, une asso, une ressource libre que vous aimez
  4. Quand vous avez fini, partagez-le sur vos réseaux sociaux préférés avec le hashtag #Ilovefs (et mentionnez @framasoft au passage, si vous voulez qu’on le voie !)

Si vous êtes suffisamment nombreuses et nombreux à relever le défi, on fera un petit florilège ici même sur ce blog !

Comme nous aussi on aime faire des choses pour la beauté du geste, on s’est prêté à l’exercice, histoire de vous faire un mini-tuto !

Pouhiou déclare son amour à VLC

Pouhiou, il aime VLC, le lecteur de vidéos tout terrain à l’emblématique cône de chantier. Alors il va lui dédier une page web. Pour cela, il se rend sur Frama.site, se connecte à son compte (il sait déjà comment on le crée !) et choisit de faire une Page Framasite

C’est le choix de gauche, tout simplement.

 

Là, notre Pouhiou tombe sur un formulaire assez explicite demandant l’adresse web souhaitée, le nom du site, ses mots-clés… Alors il le remplit comme ça :

Notez comme il ne montre pas la taille de son mot de passe sur cette capture d’écran, le filou !

Une fois qu’il a cliqué sur Créer un site page, cela le renvoie sur son compte général Framasite, où il trouve le nouveau site qu’il vient de créer… Il ne lui reste plus qu’à choisir Modifier mon site et de se connecter avec l’identifiant et le mot de passe qu’il a choisis dans le formulaire précédent !

#gallery-1 { margin: auto; } #gallery-1 .gallery-item { float: left; margin-top: 10px; text-align: center; width: 50%; } #gallery-1 img { border: 2px solid #cfcfcf; } #gallery-1 .gallery-caption { margin-left: 0; } /* see gallery_shortcode() in wp-includes/media.php */

Et voici son site vierge, avec quelques modules (les « bandes » du site web) déjà pré-installées !

Première étape, Pouhiou veut modifier l’image et le texte du module image d’en haut. Il lui suffit de cliquer sur les éléments, puis de sauvegarder !

Notez que, pour les besoins de cette animation, il avait déjà préparé son texte et envoyé son image sur sa Page Framasite.

Pouhiou se souvient encore, avant VLC, donc dans la préhistoire de la vidéo numérique, qu’il lui fallait avoir installé un obscur pack de codecs sur WindowsMediaPlayer (beuuuurk), et avoir RealMediaPlayer ou Quicktime pour certaines vidéos… Il en parle donc dans le module de texte suivant ! En quelques clics, il passe de ça :

À ça  :

Tiens, la disquette orange « sauvegarder » pulse : Pouhiou se dit qu’il doit régulièrement cliquer dessus pour enregistrer ses avancées…
C’est le moment ou jamais de mettre un bouton de téléchargement vers le site de VLC… Pouhiou clique donc entre deux modules pour pouvoir en ajouter un, et choisit d’ajouter un module « bouton ».

Après quelques clics pour changer l’image de fond, le texte et le lien du bouton, voici ce que ça donne !

Bon, ce vert et cette police, ça lui va pas du tout, à notre Pouhiou. Il décide d’aller voir dans les options du site pour changer tout cela !

Pouhiou surkiffe la nouvelle version majeure de VLC, la 3.0 « Vetinari ». D’une part parce que Vetirani, c’est le nom du Patricien, le tyran bienveillant des romans du Disque-Monde

Mais surtout parce que cette version 3.0 regorge de fonctionnalités. Il décide donc d’ajouter un module de carrousel d’images (éhontément piquées sur le site officiel de VLC !) pour montrer ces nouvelles fonctionnalités. Ce module fonctionne comme le module image de tout à l’heure, mais avec plusieurs images et textes à remplir !

Une fois son module paramétré, Pouhiou se rend compte qu’il est mal placé, en-dessous du bouton de téléchargement… Et s’il le faisait remonter au dessus ? Pour cela il lui suffit de cliquer sur la clé à molette du module carrousel !

 

Puis de cliquer sur la flèche qui lui permet de remonter le module !

Il profite aussi de ce bouton des paramètres de chaque module pour supprimer ceux qui ne lui serviront à rien ;).

Cela donne un mini site déjà bien sympa :
https://ilovevlc.frama.site

À vous de répandre du datalove !

Que ce soit en faisant une page Framasite, un mot sur vos médias sociaux, un email au personnes qui créent des œuvres de l’esprit libre, un don, un poème, etc… Pensez à faire un petit quelque chose aujourd’hui.

On prend rarement le temps de dire merci, aujourd’hui c’est l’occasion rêvée !

Joyeux I Love Free Software Day à vous,

 

L’équipe de Framasoft.

Pour aller plus loin & Contribuer :