Quand le Becta aide Microsoft à devenir un meilleur élève

Riot Jane - CC byQuand on se donne les moyens d’avoir une politique publique sérieuse, cohérente et indépendante en matière de technologies de l’information et de la communication pour l’éducation (TICE) alors on obtient des résultats.

La preuve par l’exemple en Angleterre avec le très crédible interlocuteur Becta (organe principal de conseil et stratégie TICE du gouvernement britannique) qui vient d’obtenir quelques avancées significatives de la part de Microsoft en particulier du côté de l’interopérabilité et des licences spécifiques à l’éducation.

Ces problèmes d’interopérabilité et de licences des logiciels Microsoft sont une évidence en milieu scolaire. Encore fallait-il le dire. Ce qui fut fait et bien fait l’année dernière par le Becta d’abord en déposant plainte auprès de conseil de la concurrence locale et ensuite en publiant son fameux rapport Microsoft Vista and Office 2007, actions qui ont justement poussé Microsoft à venir s’assoir aujourd’hui autour de la table.

Précisons que ce fameux rapport a été récemment traduit par nos soins mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’a pas eu l’écho qu’il méritait chez nous. D’abord parce que Framasoft n’a clairement pas les épaules assez larges pour monter seul au créneau. Mais ensuite parce qu’en l’absence d’un Becta, ce n’est malheureusement pas l’école qui pousse Microsoft à s’adapter à ses besoins mais bien Microsoft qui continue à contraindre l’école française à s’adapter à ses produits et ses logiques économiques.

Précisons également que nous n’en sommes qu’au stade des déclarations d’intention et qu’en attendant les changements effectivement promis par Microsoft, le Becta préconise d’en rester aux édifiantes conclusions de son rapport, à savoir tout simplement de ne pas passer à Windows Vista et Microsoft Office 2007 en l’état actuel des choses.

Précisons enfin qu’il sera être d’autant plus facile de ne pas passer à MS Office 2007 que la suite bureautique libre OpenOffice.org est sur le point de sortir sa fort attendue version 3.

Vous trouverez ci-dessous une traduction du communiqué que le Becta a mis en ligne pour l’occasion[1].

Becta se réjouit de l’avancée importante des discussions avec Microsoft

Becta welcomes substantial progress in discussions with Microsoft

Communiqué du Becta – 16 septembre 2008 – becta.org
(Traduction Framalang : Yostral et Don Rico)

Becta s’est aujourd’hui réjoui de l’avancée importante des discussions avec Microsoft au sujet de la plainte de Becta auprès de Office of Fair Trading (OFT) (NdT : équivalent du Conseil de la concurrence) concernant l’interopérabilité et les accords d’exploitation de ses licences en milieu scolaire.

Becta travaille de concert avec Microsoft pour trouver des solutions aux différents problèmes concernant l’interopérabilité au sein de son produit Office 2007. Becta estime qu’une interopérabilité efficace est une composante importante de l’infrastructure technologique nécessaire à l’amélioration de l’éducation, qu’elle facilite les liens entre l’école et la maison, et répond au problème de la fracture numérique.

Microsoft a annoncé récemment son intention de fournir un support natif au format OpenDocument (ODF) dans Office 2007. Écoles et universités seront ainsi plus libres d’utiliser une gamme élargie de logiciels. Becta travaillera en collaboration avec Microsoft afin d’évaluer les améliorations apportées, et, en tant qu’acteur de ces recherches, fournira au secteur de l’éducation des conseils toujours d’actualité quant à leur développement.

Microsoft revoit également ses accords d’exploitation scolaire à la lumière de la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique que Becta a publié récemment. Microsoft introduira un nouveau programme de licence pour les écoles, initialement comme pilote pour tous les établissements scolaires, dans à peu près six mois, parallèlement aux accords d’exploitation actuels. Becta continuera sa collaboration avec Microsoft pour garantir les bénéfices du nouveau programme et assurer sa mise en application effective.

Becta estime que l’engagement clair de Microsoft pour une réelle interopérabilité et l’introduction d’un programme pilote de licence est une excellente nouvelle pour les établissements scolaires.

Michel Van der Bel, vice président du département Secteur Public International de Microsoft, a déclaré :

« Nous comprenons que le problème de l’interopérabilité était un des facteurs clés à la base de la plainte déposée par Becta en octobre 2007 auprès de l’OFT. Il me tarde de poursuivre notre collaboration avec Becta pour garantir qu’avec la mise en place du support natif d’ODF dans Microsoft Office 2007 nous répondons aux exigences du secteur de l’éducation.

Nous revoyons nos accords d’exploitation scolaire à la lumière des développements dans la politique de l’éducation et des problèmes qu’a soulevé Becta. Nous présenterons de nouveaux accords d’exploitation conçus pour apporter la flexibilité exigée par la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique. »

Stephen Crowne, Directeur Général de Becta, a commenté :

« Je salue l’annonce récente de Microsoft concernant le support natif de l’ODF dans Office 2007, et me réjouis des échanges très positifs que nous avons eu avec eux au sujet de leur engagement quant à sa mise en œuvre effective. Écoles et universités seront ainsi plus libres d’utiliser une gamme élargie de logiciels. Nous continuerons à travailler de concert avec Microsoft et le reste de l’industrie afin de maximiser les bénéfices de l’ICT (NdT : TIC) pour nos institutions scolaires.

Je me réjouis également de l’intention qu’a Microsoft d’introduire de nouveaux accords d’exploitation conçus pour donner plus de choix et de flexibilité aux établissements scolaires afin de répondre aux besoins de leurs élèves.

Ce sont des avancées très positives, qui répondent à nos préoccupations concernant les accords actuels.

La politique que Microsoft est en train d’adopter va dans le sens des grands objectifs que nous nous sommes fixés au travers de la nouvelle Stratégie d’Exploitation Technologique. »

La nouvelle direction prise par Microsoft concernant les licences : pourquoi est-ce important ?

Le Royaume-Uni va introduire un nouveau système de licences mis en place par Microsoft, qui abroge l’obligation pour les établissements scolaires ayant signé des accords de souscription de payer Microsoft afin d’acquérir des licences pour des systèmes utilisant des technologies concurrentes. Pour la première fois, les établissements ayant souscrit des accords de souscription de licence Microsoft pourront donc décider pour quelle part de leur parc informatique ils veulent acquérir des licences.

Quels bénéfices les établissements vont-ils en tirer ?

Les écoles ayant choisi le programme de licences pilote pourront décider de ne plus payer de frais de licences Microsoft pour leurs Macs ou leurs ordinateurs sous Linux sur lesquels ne tourne aucun logiciel Microsoft. Les ordinateurs fonctionnant avec des produits Open Source, tel que OpenOffice.org, ne seront également plus soumis aux frais de licences Microsoft. Point important, ces écoles pourront aussi refuser de payer une licence pour des produits tels que Vista sur des machines incapables de les faire fonctionner. Les établissements auront également désormais la possibilité d’acquérir des licences en fonction du nombre d’utilisateurs plutôt que sur le nombre de PC, ou bien une combinaison des deux.

Pourquoi un programme pilote ?

Le but de ce programme pilote est de mettre en place des dispositions qui donneront davantage de choix et de souplesse aux établissements scolaires pour répondre aux besoins de leurs étudiants. Le programme pilote donnera à Becta la possibilité de voir dans quelle mesure ces nouvelles dispositions apportent des solutions concrètes aux préoccupations que nous avons préalablement identifiées.

Quelles sont les répercussions pour les établissements, et que doivent-ils faire à présent ?

Dans l’immédiat, en attendant les modifications des accords d’exploitation de licences de Microsoft et la sortie de la nouvelle version d’Office 2007, nous conseillons aux établissements scolaires de s’assurer qu’ils possèdent les licences requises et renouvèlent leurs accords lorsque nécessaire. Ils devraient ensuite attendre les recommandations détaillées que leur fournira Becta lorsque le programme pilote de convention de Microsoft sera mis en place et que la sortie du Service Pack 2 d’Office 2007 sera imminente. Ces recommandations devraient être disponibles à la fin 2008.

Suite à ces changements d’accords de licence, les établissements paieront-ils moins cher leurs logiciels ?

Si Becta a pointé du doigt des problèmes liés aux licences, ce n’était pas dans le but d’obtenir une réduction des coûts, mais pour que les établissements ayant signé un accord de souscription puissent choisir pour quelle part de leur parc informatique ils souhaitent acquérir des licences. Cette démarche gagnant en souplesse grâce au programme pilote, les établissements devraient pouvoir optimiser le rapport entre services obtenus et budget investi. Les remises sur les achats en gros que Microsoft applique aux produits destinés au marché des établissements du Royaume-Uni sont régies par un Memorandum of Understanding (MoU) (NdT : Protocole d’accord) que Becta négocie à part.

Comment les établissements ayant signé des accords de souscription peuvent-ils réduire leurs frais ?

L’accord de souscription de Microsoft en vigueur à l’heure actuelle (Convention pour l’Education) n’est ni plus ni moins qu’une convention « tout ou rien », aussi les établissements se retrouvent-ils souvent à payer des produits Microsoft dont ils n’ont pas l’utilité. Grâce à la nouvelle convention, les établissements seront libres de choisir les systèmes sur lesquels tourneront des produits Microsoft, les produits pour lesquels ils souhaiteront acquérir une licence, et pourront ainsi éventuellement réduire leurs coûts.

Pourquoi « éventuellement » réduire leurs coûts – en toute logique, si j’achète moins, cela me coûte moins ?

Pas forcément. Dans sa convention pilote, Microsoft stipule que les tarifs pour une acquisition de licences à l’unité destinées à une partie du parc informatique d’un établissement seraient plus élevés d’environ 10% que ceux appliqués en cas d’acquisition de licences pour la totalité du parc. Si vous parvenez à moduler vos besoins en licences Microsoft de façon à les réduire de plus de 10%, vous économiserez de l’argent. Au-delà de ce pourcentage, plus vous les réduirez, plus vous économiserez chaque année.

Cette nouvelle licence de souscription « flexible » est-elle approuvée par Becta ?

Non. Becta n’approuve aucun produit vendu sous licence logicielle par un fournisseur. De notre point de vue cependant, ces nouveaux accords constituent une avancée positive en comparaison des modalités d’acquisition de licences ayant motivé la plainte que nous avons déposée en octobre 2007 auprès de l’Office of Fair Trading (OFT). L’OFT, en tant qu’autorité chargée de la réglementation de la concurrence, a été averti des modifications proposées, et livrera ses propres conclusions concernant ces questions. Pour l’heure, l’OFT n’a pris aucune décision concernant la plainte déposée par Becta.

Becta fournit-elle assistance et conseil aux établissements ne souhaitant pas utiliser de logiciels Microsoft ou refusant de « faire un mix des deux » ?

Oui, Becta indique la marche à suivre aux établissements, qui peuvent obtenir une large gamme de logiciels grâce à notre Software Licensing Framework (NdT. : Accord-cadre pour les licences logicielles). Un nouvel accord-cadre prévu spécialement pour l’éducation, établi en collaboration avec OGCbuying.solutions, remplacera notre accord-cadre actuel en octobre 2008. Nous fournissons aussi des conseils basés sur des recherches publiées au sujet des logiciels Open Source à l’école. Il est prévu que nous développions ce rôle de conseil, dans le cadre de notre participation au Schools Open Source Project (NdT : Projet pour les logiciels Open Source à l’école), qui vise à soutenir la communauté d’établissements utilisant ou envisageant d’utiliser des logiciels Open Source.

Au regard de ces changements, Becta déconseille-t-elle toujours aux établissements de passer à Vista et Office 2007 ?

Dans un rapport publié en janvier 2008, nous déconseillions le passage à Vista et Office 2007. Une des raison majeures à cela était l’absence de support natif du format de fichiers ODF dans Office 2007. Lorsque que le support natif de l’ODF sera disponible dans la suite bureautique de Microsoft, nous mettrons à jour nos recommandations concernant l’interopérabilité. En attendant, nos recommandations à ce sujet demeurent inchangées.

Avez-vous retiré votre plainte déposée auprès de l’OFT concernant les termes et les conditions d’acquisition de licences de la Convention pour l’éducation ?

Ces nouveaux accords sont à nos yeux une avancée très positive, et nous en avons fait part à l’OFT. Nous n’avons néanmoins pas retiré notre plainte. Nous estimons que sur le long terme, les intérêts des établissements scolaires et du marché des technologies de l’information et de la communication au sens large seront mieux servis par une régulation de l’OFT concernant les problèmes de licences importants que nous lui avons soumis. L’OFT nous a confirmé que l’étude de la plainte déposée par Becta en octobre 2007 était toujours en cours.

Qu’en est-il du traitement de la plainte par la Commission européenne ?

Suite à la plainte déposée par Becta auprès de l’OFT au sujet de l’interopérabilité, la Commission européenne (CE) a annoncé son intention de se pencher davantage sue les problèmes d’interopérabilité des produits Microsoft. Pour l’heure, l’OFT a reporté son examen des éléments de notre plainte relatifs à l’interopérabilité, et Becta a fourni ses éléments à charge à la CE, afin que celle-ci intègre au dosseir les problèmes d’interopérabilité que nous avons dénoncé. Nous avons informé la CE des récentes annonces de Microsoft concernant leur intention de remédier à ces problèmes d’interopérabilité avec les documents ODF dans MS Office 2007, mais c’est à la CE de décider de la marche à suivre.

Dans quelle mesure cette annonce affecte la Convention d’accord signée avec Microsoft en avril et qui doit courir jusqu’en décembre 2010 ?

Le Protocole d’accord concerne les remises sur les prix en gros pour les établissements scolaires et ne sera soumis à aucune modification.

La nouvelle convention porte exclusivement sur les établissements scolaires. Certains de ces changements auront-ils des répercussions sur les universités et d’autres institutions de l’enseignement supérieur ?

Les universités et les autres institutions d’enseignement supérieur bénéficient d’un accord de souscription de licences de Microsoft à part (portant le nom de « Convention Campus »), basé sur le nombre d’enseignants travaillant à temps plein dans l’institution. Microsoft continuera à proposer cette convention à cette catégorie d’utilisateurs. Concernant l’interopérabilité, universités et institutions d’enseignement supérieur devraient elles aussi bénéficier de l’amélioration de l’interopérabilité pour les documents que Microsoft s’est engagé à fournir dans Office 2007.

Notes

[1] Crédit photo : Riot Jane (Creative Commons By)




Largage de liens en vrac #8

Arkangel - CC by-saLe nouveau Gimp vient de sortir (version 2.6) et OpenOffice.org est dans les starting-blocks (version 3.0). Quant à moi je continue de remplir mes marque-pages de news logicielles susceptibles d’intéresser de près ou de loin le framalecteur. Comme d’habitude il ne s’agit que d’un survol rapide et subjectif de l’actualité[1].

  • Podcast Generator : Vous souhaitez offrir du podcast à vos visiteurs ? Alors Podcast Generator a de bonnes chances de répondre à votre besoin. Parmi les fonctionnalités on notera le streaming flash mais surtout la sortie XML/RSS compatible avec Juice and iTunes.
  • Capture Fox : Une extension ambitieuse Firefox qui permet de réaliser des screencast avec la voix qui plus est. La sortie est en AVI et n’est pour le moment disponible que sous Windows XP et Vista. Petite explication et démo en français ici (ps : j’ai pas compris si l’extension était libre et si l’on pouvait filmer l’écran de son ordinateur pour monter autre chose que sa fenêtre FIrefox).
  • niftyPlayer : Pour votre site web, sûrement le plus léger de tous les lecteurs flash audio (avec ou sans Javascript).
  • Phatch : Contraction de Photo et Batch. Permet d’automatiser certaines tâches sur une série de photographies. On peut renommer, redimensionner mais aussi faire pas mal de choses originales comme arrondir les coins, ajouter un effet ombré, etc.
  • Zarafa : L’alternative professionnelle à Microsoft Exchange passe en open source une bonne partie de son offre logicielle (c’est plus stratégique que philanthropique mais c’est toujours bon à prendre !).
  • Evolution : Restons dans la messagerie groupware avec l’annonce du portage Windows d’Evolution, célèbre alternative Unix à Outlook (à ne pas confondre avec le grand public Outlook Express).
  • Habari : Dans la grande famille des moteurs de blogs (WordPress, Dotclear) je demande le petit dernier que même que les premiers avis disent qu’il est très prometteur.
  • Hyperwords : Encore une très pratique extension Firefox (libre ou pas ?) qui rend certains internautes plus qu’enthousiaste. Il n’y a pas à dire mais ces extensions participent de beaucoup à la valeur ajoutée de Firefox (n’est-ce pas Google Chrome ou Chromium ?).
  • MiniG : Gmail est pour vous la meilleure des webmails ? MiniG c’est comme Gmail mais pour les entreprises puisque, détail ô combien important, les données sont conservées sur les serveurs de votre propre boite (développé pour OBM par Linagora).
  • xVideoServiceThief : Objectif simple mais parfaitement réussi : récupérer les vidéos des sites comme YouTube ou Dailymotion que l’on peut ensuite convertir à la volée (dommage il n’y a pas encore le format OGG).
  • Project Kenai : Une nouvelle forge (hébergement de projets de développement) qui, pour la résumer sur le papier, serait un peu une forge 2.0 avec un fort accent donné aux structures de type réseaux sociaux.
  • CodeLite : Comme on s’adresse ici à des développeurs on présuppose qu’ils maitrisent l’anglais : CodeLite is a powerful open-source, cross platform IDE for the C/C++ programming languages.
  • Panda : Panda, est un projet OpenSource qui permettra à n’importe quel propriétaire de site; prêt à mettre un peu les mains dans le code, d’offrir le chargement et la lecture de vidéos à ses utilisateurs. Imaginez un YouTube en kit (source TechCrunch).
  • Plumi : Même objectif que Panda mais sous Plone. Aucune idée de l’état d’avancement de ces solutions libres de streaming vidéo mais c’est bien d’avoir potentiellement la possibilité de se libérer des YouTube-like.
  • Omeka : Une plateforme web orientée présentation et archivage de fonds iconographiques (devrait intéresser certaines institutions culturelles comme les musées par exemple).

Notes

[1] Crédit photo : Arkangel (Creative Commons By-Sa)




Partenariat Free Framasoft autour des logiciels libres

Copie d'écran - Portail Free - Logiciels Libres - Logo

Framasoft a pour principal objectif de « faire connaître et diffuser le logiciel libre au plus large public ». C’est pourquoi lorsque le fournisseur d’accès à Internet Free nous a contacté en juin dernier pour nous inviter à nous occuper gracieusement de la partie logicielle de leur nouveau portail en train d’être mis en place, nous avons étudié la proposition avec beaucoup d’attention.

On s’est d’abord demandé si un tel partenariat était effectivement susceptible d’élargir l’audience potentielle du logiciel libre francophone. Quand bien même ses trois millions d’abonnés et des brouettes (autrement appelés « freenautes », les abonnés pas les brouettes) ne visitent pas forcément le portail, la réponse était évidente. On s’est ensuite posé la question de « l’image » de Free, cette fameuse image qui peut faire ou défaire la réputation des sociétés (partenaires inclus !). Là réponse était toujours affirmative mais moins unanime. FDN mis à part, nous savons que certains abonnés entretiennent parfois des relations conflictuelles avec leur FAI et Free n’échappe pas à la règle, de plus l’épisode de la freebox a joué en sa défaveur au sein de ladite « communauté du libre ». Il n’en demeure pas moins qu’il nous a semblé que Free, indissociable de l’avènement d’internet en France et qui a maintes fois affirmé son attachement aux logiciels libres, conservait globalement l’estime des internautes, à commencer par la nôtre.

Mais ce qui nous a surtout convaincu de nous engager avec Free, ce sont les conditions mêmes de ce partenariat (non, non, aucune espèce sonnante et trébuchante dans la transaction, voir ci-après). Ils nous ont dit qu’ils souhaitaient, via leur nouveau portail en construction, offrir un réel « service logiciel » aux « freenautes » et qu’ils avaient pensé à nous pour ce faire. Flattés nous fûmes mais pragmatiques et, espérons-le, cohérents nous sommes. C’est ainsi que contrairement à la proposition initiale, nous avons insisté pour que ce service porte le doux et évocateur titre de « logiciels libres » avec toutes les conséquences que cela implique (parti-pris assumé conjointement par Free, absence d’informations sur les logiciels propriétaires, etc.). D’accord, nous ont-ils rétorqué, et c’est même pour cela que l’on a fait appel à vous. A partir de là, banco, le partenariat s’annonçait sous les meilleures auspices parce que je ne sais pas vous mais nous ça nous fait quelque chose de voir apparaitre par deux fois « logiciels libres » dès la page d’accueil du nouveau portail de Free fraichement mis en ligne il y a deux jours de cela.

Copie d'écran - Portail Free

Plus concrètement, il est donc proposé aux « freenautes » une entrée « logiciels libres » qui pointe sur une rubrique dédiée déjà bien étoffée dont nous avons la responsabilité éditoriale (et que nous gérons techniquement avec Free à l’aide de flux XML issus de notre propre réseau ou bien spécialement créés pour l’occasion). Nous vous demandons patience et indulgence pour ce premier jet car cela s’est fait un peu à l’aveugle en plein été et nous sommes conscients qu’il reste un bon paquet de petites choses à améliorer dans tous les coins (comme par exemple la mention explicite des licences libres des contenus, là encore avalisée par Free).

Nous en profitons d’ailleurs pour lancer un fébrile mais vibrant appel à venir nous rejoindre sur ce projet car nous manquons de ressources humaines. Le but sera justement de commencer par améliorer l’existant dans son ensemble et nous organiser pour assurer régulièrement une mise à jour pertinente du portail. Ajoutons que ce faisant c’est le contenu même du réseau Framasoft que nous serons amené à bonifier puisque l’un est souvent lié à l’autre. Ajoutons enfin que c’est potentiellement un véritable et passionnant petit travail de veille francophone sur le libre qui est ici proposé. Si vous adhérez à ce projet et souhaitez en être, merci d’écrire à projet-free AT framasoft.net et… merci tout court !

Quant à la question financière évoquée plus haut, elle est vite réglée puisqu’il n’y en a pas. C’est ainsi que la chose nous a été présentée et c’est ainsi que nous l’avons acceptée en toute connaissance de cause. Doit-on néanmoins crier « haro sur le baudet » puisque nous offrons ainsi à Free l’occasion de (re)dorer son blason avec du contenu obtenu à moindre frais (qui plus est souvent encadré par des bannières publicitaires) ? Nous avons conscience de cette éventuelle interprétation. Tout partenariat est une convergence mais aussi un compromis. Mais dans la balance il y a le fait que derrière Free il y a tout plein de « freenautes ». Il y a la certitude de sensibiliser aux logiciels libres une audience différente et d’une autre amplitude que celle de notre propre réseau, tout en contribuant au passage, et ce qui ne gâte rien, à nous faire mieux connaître. Il y a enfin la très concrète prise de position de Free en faveur de la promotion des logiciels libres (qui nous fait dire en interne et « en potache » que Free porte ainsi mieux encore son nom). Parce qu’accepter d’accoler en toutes lettres l’adjectif « libre » aux logiciels, ça n’est pas rien. Parce que nous faire confiance et nous laisser a priori entière latitude éditoriale au sein même de leur propre site ça n’est pas rien non plus. Vous en connaissez beaucoup vous des gros portails qui hébergent des articles comme Lorsque vous démarrez votre ordinateur vous vous engagez politiquement ?

Doit-on cependant en conclure, ouvrons rapidement la parenthèse pour mieux la refermer, que Framasoft n’a pas besoin de sous ? Malheureusement non (et nous aurons l’occasion d’y revenir très prochainement). Mais ce n’est tout simplement pas avec ce partenariat que nous comptons remplir les caisses d’un projet dont la présence de permanents est désormais devenue indispensable de part la dimension prise par notre réseau.

Toujours est-il que nous remercions déjà sincèrement Free pour leur confiance, leur écoute et leur flexibilité. Et nous souhaitons longue vie à ce portail Free des « logiciels libres » qui, espérons-le, apportera une réelle et originale valeur ajoutée aux visiteurs en général et à la communauté des « freenautes » en particulier. Communauté que nous saluons par la présente et avec qui nous sommes ravis de collaborer.

Copie d'écran - Portail Free - Logiciels Libres




Quand Curiosphere.tv adopte une attitude plus responsable (ou presque)

Suite à mon billet d’hier Curiosphere.tv et Microsoft : merci le service public ! Curiosphere.tv a sensiblement modifié sa fameuse page d’accueil dédiée au B2i. Il est fort possible que ce billet, relayé par LinuxFr et par certains lecteurs qui ont directement écrit à Curiosphère (merci pour eux), ait influé sur ces récents et pertinents changements.

Avant :

« Pour accompagner l’initiation de vos élèves ou de vos enfants au B2I, Curiosphere.tv, en partenariat avec Microsoft, met à votre disposition un ensemble de tutoriels vidéo réalisés par des enseignants. Reprenant des exemples concrets dans différentes disciplines, ces tutoriels vidéo décryptent dans le cadre des compétences B2I, un grand nombre de fonctionnalités et de modules de Word, Excel, Publisher, Power Point, Outlook ou encore Internet Explorer (…) Enfin, de nouvelles vidéos viendront enrichir, tout au long de l’été, l’ensemble des tutoriels existants. Bonne navigation ! »

Copie d'écran - Curiosphère TV

Après :

« Pour se former au B2i, ce site met à votre disposition un ensemble d’exercices en vidéo (…) Vos productions vidéo nous intéressent ! Pour compléter cette sélection gracieusement initiée par notre partenaire, nous vous invitons à nous contacter à l’adresse suivante : education AT france5.fr »

Copie d'écran - Curiosphère TV

On notera par ailleurs que l’image de la suite Microsoft Office a disparu et qu’il n’est plus question de « préparez vos élèves au B2i » mais plus modestement d’un simple « B2i : cours et exercices en vidéo ». Enfin, dernier petit détail savoureux : en haut à droite vous n’avez plus « avec Microsoft » en blanc aveuglant mais un bien plus discret « en partenariat avec Microsoft » dont la nouvelle couleur vient se fondre à merveille avec le décor.

Toujours est-il que nous voici donc nous aussi invités à participer en proposant nos propres productions vidéos. Que ne diriez-vous d’apporter un peu de pluralité avec la suite bureautique libre OpenOffice.org (le plus simple étant alors de prendre contact avec projet OpenOffice.org Education) ?

Et comme ils m’ont l’air dans d’excellentes dispositions chez Curiosphère en ce moment, je me permets bien humblement de leur suggérer également de modifier certains liens de leur menu interactif de gauche. Ce menu liste en effet les cinq grands domaines de compétences du B2i :

  • S’approprier un environnement informatique de travail
  • Adopter une attitude responsable
  • Créer, produire, traiter, exploiter des données
  • S’informer, se documenter
  • Communiquer, échanger

Or, si à partir de cette page d’accueil B2i, vous cliquez par exemple sur Adopter une attitude responsable pour le niveau collège, vous tombez à ce jour sur ceci :

Copie d'écran - Curiosphère TV

C’est-à-dire les trois et uniques vidéos suivantes :

Rappelons que l’un des objectifs du domaine « Adopter une attitude responsable » du B2i est texto de « Prendre conscience des enjeux citoyens de l’usage de l’informatique et de l’internet ».

Sans vouloir être outrecuidant il ne me semble pas évident que l’on atteigne ainsi l’objectif fixé.




Curiosphere.tv et Microsoft : merci le service public !

Dans la série « ça ne servait à rien de traduire le Rapport Becta »

Copie d'écran - Curiosphère TV

Curiosphere.tv vous connaissiez ? C’est la webTV de France 5 (du groupe France Télévision) dont on peut lire sur le site la description suivante :

Curiosphere.tv a une vocation éducative généraliste. Cette webTV s’est donnée pour mission d’« offrir aux médiateurs éducatifs – profs, parents, éducateurs – les meilleurs contenus audiovisuels afin de favoriser l’éducation citoyenne des enfants et leur accès à la culture ».

Ce sont ainsi plus de six cents vidéos qui sont proposées dont on précise qu’elles sont « accessibles gratuitement pour une utilisation dans un cadre scolaire ou à domicile » (les licences de type Creative Commons attendront encore un peu, mais là n’est pas mon propos).

Parmi ces vidéos, il y a une nouvelle rubrique dédiée au B2i, le fameux Brevet informatique et internet ainsi introduit par l’institution sur son site officiel Educnet :

Pour assurer l’égalité des chances, l’Éducation nationale doit dispenser à chaque futur citoyen la formation aux utilisations des technologies de l’information et de la communication qui lui permettra : d’en faire une utilisation raisonnée, de percevoir les possibilités et les limites des traitements informatisés, de faire preuve d’esprit critique face aux résultats de ces traitements, d’identifier les contraintes juridiques et sociales dans lesquelles s’inscrivent ces utilisations.

Le décor est donc planté, les louables intentions et objectifs de l’un comme de l’autre clairement affichés.

Là ou le bât blesse c’est que Curiosphère s’est associé à Microsoft pour produire les tutoriels vidéos de cette rubrique B2i. Et comme les intentions et objectifs de ce troisième larron sont quelque peu différents de ceux mentionnés ci-dessus, on se retrouve avec la présentation suivante :

Pour accompagner l’initiation de vos élèves ou de vos enfants au B2I, Curiosphere.tv, en partenariat avec Microsoft, met à votre disposition un ensemble de tutoriels vidéo réalisés par des enseignants. Reprenant des exemples concrets dans différentes disciplines, ces tutoriels vidéo décryptent dans le cadre des compétences B2I, un grand nombre de fonctionnalités et de modules de Word, Excel, Publisher, Power Point, Outlook ou encore Internet Explorer.

Illustration par l’exemple avec des titres qui ne se cachent pas derrière des termes génériques comme Traitement de texte ou Tableur :

Copie d'écran - Curiosphère TV

Et il y en a des dizaines d’autres du même acabit ! Tenez, voici comment débute texto celui-là :

Les élèves vont donc utiliser Internet Explorer pour faire des recherches afin de réaliser un exposé multimédia. Par exemple « la respiration des êtres vivants ». Live Search propose 47.000 résultats…

No comment (si ce n’est que comme par hasard il s’agit de la version 2007 de la suite MS Office qui est montrée dans ces vidéos). Toujours est-il qu’ils sont modernes web 2.0 à Curiosphere.tv puisqu’ils proposent plein de fils RSS par catégorie :

Copie d'écran - Curiosphère TV

Si Microsoft est une discipline alors je comprends mieux maintenant : Apprenons tous le Microsoft à l’école avec les deniers du contribuable !

Edit : la suite ici




OpenStreetMap : Quand on partait sur les chemins…

C’est Raphaël Jacquot qui m’a fait découvrir l’extraordinaire projet OpenStreetMap il y a un an aux Rencontres Mondiales du Logiciel Libre d’Amiens.

Le voici arpentant les rues de sa bonne ville de Grenoble dans ce reportage de France 3 réalisé en octobre 2007.

—> La vidéo au format webm




La Framakey fait sa rentrée

La Framakey fait elle aussi sa rentrée, et comme tout élève, elle grandit et murit.

Ainsi, la taille du pack est aujourd’hui plutôt destinée aux clés de 1Go (5 à 10€ dans toutes les bonnes crémeries), mais pour ce poids là, vous trouverez non plus 6 mais 35 logiciels !

OpenOffice.org et Firefox sont bien entendu de la partie, mais aussi Gimp (retouche photo), Inkscape (dessin vectoriel), InfraRecorder (gravure de CD/DVD), Audacity (manipulation sonore), SumatraPDF (visualisation de PDF) ou MoneyManagerEx (comptabilité) et bien d’autres (jeux, utilitaires, P2P, outils d’accessibilité, etc).

À découvrir et télécharger depuis http://www.framakey.org/Pack/PackFull

Cette version ouvre aussi la voie vers la Framakey 2.0, prévue pour la fin de l’année (enfin, si les moyens sont là !) qui proposera (qui a dit enfin ?) un outil simple pour choisir vous-même les logiciels que vous souhaitez avoir dans votre clé, sans passer par un navigateur web.

En moins de 5 clics, vous pourrez installer, légalement et gratuitement, plusieurs centaines de logiciels d’un seul coup, mais aussi des applications web prêtes à l’emploi (par exemple Dotclear, WordPress, Drupal, Spip, Joomla ou Mediawiki), ainsi que des contenus libres (video, musique, textes…).

« La Framakey, c’est une arme de diffusion massive de contenus et logiciels libres. » C’est ainsi que s’amuse parfois à la qualifier son principal pygmalion Pierre-Yves Gosset, à qui nous devons cette présentation vidéo[1] qui donne plus détails sur tous ces changements présents et à venir.

Téléchargement de la vidéo au format AVI (30 Mo)

Notes

[1] Vidéo réalisée avec les moyens du bord, mais uniquement à base de logiciels libres.




Largage de liens en vrac #6

Hamed Saber - CC byC’est devenu une (mauvaise) habitude, encore une liste de logiciels plus ou moins intéressants (a priori), plus ou moins nouveaux (au moins pour moi), mais bel et bien libres[1].

On notera d’ailleurs que désormais les nouveaux logiciels sont libres dans leur très grande majorité, avec il est vrai un bémol pour nos données des sites web 2.0. Il n’empêche : que de chemin parcouru pour en arriver là 😉

  • Adeona : L’idée c’est ni plus ni moins que d’être capable de retrouver un éventuel voleur de votre ordinateur portable ! Pour en savoir plus mieux vaut lire l’article dédié de ZDNet.
  • Ma.gnolia : Le libre aurait-il pour vocation à récupérer les services web 2.0 qui n’arrivent pas à trouver leur modèle économique ? Toujours est-il qu’on peut se réjouir du récent passage au libre de Ma.Gnolia, site web 2.0 de partage de marque-pages Internet. Cela signifie que l’on pourra tous héberger son petit del.icio.us-like de qualité à la maison.
  • OpenTape : Même si nous n’en sommes qu’à la modeste version 0.1, l’un des plus intéressants de la sélection, surtout en ces temps troubles où le partage de la musique est mis à l’index. Permet d’héberger de la musique (par exemple celle sur Dogmazic), de la partager et de la diffuser (par exemple sur votre blog via un player flash embeded). Pour ceux qui connaissent, OpenTape se veut à terme un remplaçant libre de Muxtape qui est pour l’instant fermé à cause de problèmes avec la trop fameuse RIAA. On trouvera sur LifeHacker un tutoriel d’installation (en anglais).
  • Circle Dock : Pour Windows, une manière tout à fait originale d’organiser les icônes (et donc les programmes, fichiers et répertoires) de votre bureau dans un cercle spiralée (ou une spirale cerclée) mobile du plus bel effet. Le mieux c’est encore de jeter un œil sur les vidéos du site pour s’en faire tout de suite une meilleure idée.
  • Simple Tetris Clone : Un énième clone du jeu Tetris, quel intérêt quand bien même il soit sous licence libre ? Il réside dans la propreté du code mais aussi dans ses vertus pédagogiques pour ceux qui se lancent dans la programmation.
  • Simple Invoices : En ligne, un gestionnaire de facturation client plutôt bien conçu (avec sortie direct en PDF attaché au mail si vous le désirez).
  • Family Connections : Comme son nom l’indique un CMS de type réseau social (sauce Facebook) mais restreint à votre famille (ou à qui vous voulez).
  • Flash Gallery : Ceux qui aiment les photos et… le flash seront comblés par cette manière gracieuse de présenter une galerie d’images (sous licence Creative Commons BY, ce qui est plutôt rare pour une application).
  • Kissa.be! : Un clone libre de TinyURL que vous pouvez installer sur votre propre serveur pour offrir donc ce service à vos propres visiteurs.
  • CommentPress : Basé sur le moteur de blog WordPress, permet aux visiteurs de commenter, annoter, etc. le texte d’un article paragraphe par paragraphe (alors que sur un blog classique, on commente juste en bas de l’article).
  • Achievo : Gestion de projets en ligne. Bien présenté et disponible en français, avec de l’Ajax et tout ça…
  • Simple Customer : Pour avoir toujours sur le net accès à sa liste de contacts, de clients, etc. Interface simple et esthétique (avec import/export en CSV).
  • Uzebox : Une console de jeu retro-minimalist libre, rien que ça ! Bien sûr ne vous attendez pas à des miracles au niveau du gameplay mais les bricoleurs électroniques en herbe et tous ceux qui aiment savoir et comprendre ce qui tourne sous le capot apprécieront.
  • Wikipanion : Réservé à ceux qui ont un iPhone (ou iPod Touch), permet de visualiser l’encyclopédie Wikipédia de manière plus rapide et bien plus agréable qu’en y allant normalement (pas tout à fait sûr que cette App soit libre).
  • Amarok, the music player that does it all : Amarok c’est l’histoire d’un logiciel sous Linux qu’il est tellement bien que les windoziens piaffent d’impatience de le voir enfin arriver chez eux, un article qui passe en revue les principales fonctionnalités (je me demande si on va pas le traduire, tiens !)
  • PDFedit : Pas très sexy mais tout à fait utile au linuxien qui aurait l’envie pressante d’éditer du format PDF.
  • Terminator : Spécial geek (sous GNU/Linux), un petit utilitaire qui vous permet d’ajuster parfaitement à l’écran tous vos terminaux ouverts.

Notes

[1] Crédit photo : Hamed Saber (Creative Commons By)