Créateurs du numérique, parlons un peu éthique

Une lettre ouverte de la communauté des technologies de l’information invite à réfléchir un peu à la notion de responsabilité de chacun, compte tenu de l’enjeu du numérique pour nous tous.

Une invitation à réfléchir et débattre donc, au-delà de la pétition (encore une !) aux accents idéalistes. Nous avons peut-être tous besoin de nous demander ce que nous faisons concrètement pour nous mettre en phase avec nos idéaux. C’est en ce sens que la traduction que nous vous proposons nous semble digne d’intérêt.

Pendant 48 heures, les 150 participants issus du monde du numérique (des développeurs et développeuses, des designers, mais aussi des philosophes, des enseignant⋅e⋅s et des artistes)  du Techfestival de Copenhague ont échangé, débattu et se sont accordés entre autres pour lancer cet appel dont vous trouverez la version originale sur la page https://copenhagenletter.org/

Les auteurs précisent :

Cette lettre reflète (notre) engagement, et lance un débat sur les valeurs et les principes qui guident la technologie.

Vous avez bien lu : voilà une petite bande qui estime que ce n’est pas la technologie ou le profit qui doivent guider leur activité mais des valeurs et des principes.

Oserons-nous avancer que cette perspective, qui peut exister dans le milieu libriste, est bien rare dans une communauté de travailleurs du numérique (si cette expression vous heurte dites-nous pourquoi…) ou la notion de responsabilité est trop souvent mise sous le tapis.

S’il vous faut des exemples : la responsabilité de ceux qui conçoivent des algorithmes, on en parle ? Les objets connectés qui commencent à investir notre vie quotidienne, quels principes en gouvernent la conception ? L’administration des bases de données sensibles, quels garde-fous ?

Si après avoir parcouru cet appel vous souhaitez signer et donc vous engager, vous trouverez le lien au bas de la page.

Traduction Framalang : mo, goofy, PasDePanique, Penguin, xi, audionuma et des anonymes

 

La lettre de Copenhague, 2017

 

À tous ceux qui façonnent la technologie aujourd’hui

Nous vivons dans un monde où la technologie dévore la société, l’éthique et notre existence elle-même.

Il est temps d’assumer la responsabilité du monde que nous créons. Il est temps que les êtres humains passent avant le business. Il est temps de remplacer la rhétorique creuse du « construire un monde meilleur » par un engagement à agir concrètement. Il est temps de nous organiser et de nous considérer comme responsables les uns envers les autres.

La technologie ne nous est pas supérieure. Elle devrait être gouvernée par nous tous, par nos institutions démocratiques. Elle devrait respecter les règles de nos sociétés. Elle devrait répondre à nos besoins, individuels et collectifs, tout autant qu’à nos envies.

Le progrès ne se limite pas à l’innovation. Nous sommes des bâtisseurs-nés. À nous de créer une nouvelle Renaissance. Nous ouvrirons et animerons un débat public honnête sur le pouvoir de la technologie. Nous sommes prêt⋅e⋅s à servir nos sociétés. Nous mettrons en œuvre les moyens à notre disposition pour faire progresser nos sociétés et leurs institutions.

Bâtissons sur la confiance. Jetons les bases d’une véritable transparence. Nous avons besoin de citoyens numériques, pas de simples consommateurs. Nous dépendons tous de la transparence pour comprendre comment la technologie nous façonne, quelles données nous partageons et qui peut y avoir accès. Se considérer les uns les autres comme des produits de base dont on peut tirer le maximum de valeur économique est désastreux, non seulement pour notre société qui est un ensemble complexe et interconnecté, mais aussi pour chacun d’entre nous.

Concevons des outils ouverts à l’analyse. Nous devons encourager une réflexion continue, publique et critique sur notre définition de la réussite, qui précise comment nous construisons et concevons pour les autres. Nous devons chercher à concevoir avec ceux pour qui nous concevons. Nous ne tolérerons pas une conception qui viserait la dépendance, la tromperie ou le contrôle. Nous devons créer des outils que nous aimerions voir utilisés par nos proches. Nous devons remettre en question nos objectifs et écouter notre cœur.

Passons d’une conception centrée sur l’homme à une conception centrée sur l’humanité.
Notre communauté exerce une grande influence. Nous devons protéger et cultiver son potentiel de faire le bien. Nous devons le faire en prêtant attention aux inégalités, avec humilité et amour. En fin de compte, notre récompense sera de savoir que nous avons fait tout ce qui est en notre pouvoir pour rendre notre jardin un peu plus vert que nous ne l’avons trouvé.

Nous qui avons signé cette lettre, nous nous tiendrons, nous-mêmes et chacun d’entre nous, pour responsables de la mise en pratique de ces idées. Tel est notre engagement.

En signant, vous acceptez que votre nom soit listé. Un mail de confirmation vous sera envoyé. Votre adresse mail ne sera partagée avec personne.

Vous êtes invité⋅e à signer* ou répondre à la Lettre de Copenhague, et à partager son contenu.

Contact (en anglais) : hej@copenhagenletter.org

 

*Note : mardi 19/09 à 13h50 plus de 1300 signatures et plus de 2100 à 19h30, ce qui est plutôt bien compte tenu de la cible particulière de ce texte.




Code open source contre gros système

57 lignes de code et deux ou trois bidules électroniques feraient aussi bien voire mieux qu’un gros système coûteux. Telle est la démonstration que vient de faire un développeur australien.
L’expérience que relate ici Tait Brown relève du proof of concept, la démonstration de faisabilité. La spectaculaire économie de moyens numériques et financiers qu’il démontre avec 57 lignes de code open source et des appareils à la portée d’un bidouilleur ordinaire n’est peut-être pas une solution adaptable à grande échelle pour remplacer les puissants et massifs systèmes propriétaires mis en place par des entreprises. Pas plus que les services libres de Framasoft n’ambitionnent de remplacer les GAFAM, mais démontrent que des solutions alternatives libres et plus respectueuses sont possibles et viables, et de plus en plus disponibles.

Outre le pied de nez réjouissant du hacker occasionnel aux institutions locales (ici, la police de l’état australien de Victoria) qui ont confié un traitement informatique à des sociétés privées, ce petit témoignage ouvre au moins une question : le code est mis au service de la police au bénéfice des citoyens (repérer les voitures volées, pister la délinquance…), mais peut fort bien ne faire qu’augmenter la surveillance de masse au détriment des mêmes citoyens, avec les conséquences pas du tout triviales qu’on connaît et dénonce régulièrement. Le fait que le code open source soit auditable est-il un garde-fou suffisant ?

 

Comment j’ai recréé un logiciel de 86 millions de dollars en 57 lignes de code

par Tait Brown

Publication originale : How I replicated an $86 million project in 57 lines of code
Traduction Framalang : xi, Lyn., goofy, framasky, Lumibd, Penguin

Quand un essai à base de technologie open source fait le boulot « suffisamment bien ».

La police est le principal acteur du maintien de l’ordre dans l’État du Victoria, en Australie. Dans cet État, plus de 16 000 véhicules ont été volés l’an passé, pour un coût d’environ 170 millions de dollars. Afin de lutter contre le vol de voitures, la police teste différentes solutions technologiques.

Pour aider à prévenir les ventes frauduleuses de véhicules volés, VicRoads propose déjà un service en ligne qui permet de vérifier le statut d’un véhicule en saisissant son numéro d’immatriculation. L’État a également investi dans un scanner de plaque minéralogique : une caméra fixe sur trépied qui analyse la circulation pour identifier automatiquement les véhicules volés.

Ne me demandez pas pourquoi, mais un après-midi, j’ai eu envie de réaliser un prototype de scanner de plaques minéralogiques embarqué dans une voiture, qui signalerait automatiquement tout véhicule volé ou non immatriculé. Je savais que tous les composants nécessaires existaient et je me suis demandé à quel point il serait compliqué de les relier entre eux.

Mais c’est après quelques recherches sur Google que j’ai découvert que la Police de l’État du Victoria avait récemment testé un appareil similaire dont le coût de déploiement était estimé à 86 millions de dollars australiens. Un commentateur futé a fait remarquer que 86 millions de dollars pour équiper 220 véhicules, cela représentait 390 909 AUSD par véhicule.
On devait pouvoir faire mieux que ça.

 

Le système existant qui scanne les plaques minéralogiques avec une caméra fixe

Les critères de réussite

Avant de commencer, j’ai défini à quelles exigences clés devait répondre la conception de ce produit.

Le traitement de l’image doit être effectué localement
Transmettre en continu le flux vidéo vers un site de traitement centralisé semblait l’approche la moins efficace pour répondre au problème. La facture pour la transmission des données serait énorme, de plus le temps de réponse du réseau ne ferait que ralentir un processus potentiellement assez long.
Bien qu’un algorithme d’apprentissage automatique centralisé ne puisse que gagner en précision au fil du temps, je voulais savoir si une mise en œuvre locale sur un périphérique serait « suffisamment bonne ».

Cela doit fonctionner avec des images de basse qualité
Je n’avais ni caméra compatible avec un Raspberry Pi, ni webcam USB, j’ai donc utilisé des séquences vidéo issues de dashcam [NdT : caméra installée dans un véhicule pour enregistrer ce que voit le conducteur], c’était immédiatement disponible et une source idéale de données d’échantillonnage. En prime, les vidéos dashcam ont, en général, la même qualité que les images des caméras embarquées sur les véhicules.

Cela doit reposer sur une technologie open source
En utilisant un logiciel propriétaire, vous vous ferez arnaquer chaque fois que vous demanderez un changement ou une amélioration, et l’arnaque se poursuivra pour chaque demande ultérieure. Utiliser une technologie open source évite ce genre de prise de tête.

Solution

Pour l’expliquer simplement, avec ma solution, le logiciel prend une image à partir d’une vidéo dashcam, puis l’envoie vers un système de reconnaissance des plaques minéralogiques open source installé localement dans l’appareil, il interroge ensuite le service de contrôle des plaques d’immatriculation et renvoie le résultat pour affichage.
Les données renvoyées à l’appareil installé dans le véhicule de police comprennent : la marque et le modèle du véhicule (pour vérifier si seules les plaques ont été volées), le statut de l’immatriculation et la notification d’un éventuel vol du véhicule.
Si cela semble plutôt simple, c’est parce que c’est vraiment le cas. Le traitement de l’image, par exemple, peut être opéré par la bibliothèque openalpr. Voici vraiment tout ce qu’il faut pour reconnaître les caractères sur les plaques minéralogiques :

 openalpr.IdentifyLicense(imagePath, function (error, output) {
 // handle result
 });
 (le code est sur Github)

Mise en garde mineure
L’accès public aux API de VicRoads n’étant pas disponible, les vérifications de plaques d’immatriculation se font par le biais du web scraping (NdT : une technique d’extraction automatisée du contenu de sites web) pour ce prototype. C’est une pratique généralement désapprouvée, mais il ne s’agit ici que d’un test de faisabilité et je ne surcharge pas les serveurs de quiconque.

Voici à quoi ressemble mon code, vraiment pas propre, utilisé pour tester la fiabilité de la récupération de données :

(le code est sur Github)

Résultats

Je dois dire que j’ai été agréablement surpris.

Je m’attendais à ce que la reconnaissance des plaques minéralogiques open source soit plutôt mauvaise. De plus, les algorithmes de reconnaissance d’images ne sont probablement pas optimisés pour les plaques d’immatriculation australiennes.

Le logiciel a été capable de reconnaître les plaques d’immatriculation dans un champ de vision large.

Annotations ajoutées sur l’image. Plaque minéralogique identifiée malgré les reflets et l’axe de prise de vue

Toutefois, le logiciel a parfois des problèmes avec des lettres particulières.

Mauvaise lecture de la plaque, le logiciel a confondu le M et le H

Mais… il finit par les corriger :

Quelques images plus tard, le M est correctement identifié à un niveau de confiance plus élevé

 

Comme vous pouvez le voir dans les deux images ci-dessus, le traitement de l’image quelques images plus tard a bondi d’un indice de confiance de 87% à un petit peu plus de 91%.

Il s’agit de solutions très simples au niveau de la programmation, qui n’excluent pas l’entraînement du logiciel de reconnaissance des plaques d’immatriculation avec un ensemble de données locales.
Je suis certain que la précision pourrait être améliorée en augmentant le taux d’échantillonnage, puis en triant suivant le niveau de confiance le plus élevé. On pourrait aussi fixer un seuil qui n’accepterait qu’une confiance supérieure à 90% avant de valider le numéro d’enregistrement.
Il s’agit de choses très simples au niveau de la programmation, qui n’excluent pas l’entraînement du logiciel de reconnaissance des plaques d’immatriculation avec un jeu de données locales.

La question à 86 000 000 dollars

Pour être honnête, je n’ai absolument aucune idée de ce que le chiffre de 86 millions de dollars inclut – et je ne peux pas non plus parler de la précision d’un outil open source sans entraînement spécifique adapté au pays par rapport au système pilote BlueNet.
Je m’attendrais à ce qu’une partie de ce budget comprenne le remplacement de plusieurs bases de données et applications logicielles existantes pour répondre à des demandes de renseignements sur les plaques d’immatriculation à haute fréquence et à faible latence plusieurs fois par seconde par véhicule.
D’un autre côté, le coût de 391 000 dollars par véhicule semble assez élevé, surtout si le BlueNet n’est pas particulièrement précis et qu’il n’ existe pas de projets informatiques à grande échelle pour la mise hors service ou la mise à niveau des systèmes dépendants.

Applications futures

Bien qu’on puisse aisément être soucieux de la nature orwellienne d’un réseau qui fonctionne en continu de mouchards à plaques minéralogiques, cette technologie a de nombreuses applications positives. Imaginez un système passif qui analyse les autres automobilistes à la recherche d’une voiture de ravisseurs et qui avertit automatiquement et en temps réel les autorités et les membres de la famille de leur emplacement et de leur direction.

Les véhicules Tesla regorgent déjà de caméras et de capteurs capables de recevoir des mises à jour OTA (NdT : Over The Air, c’est-à-dire des mises à jour à distance) – imaginez qu’on puisse en faire une flotte virtuelle de bons Samaritains. Les conducteurs Uber et Lyft pourraient également être équipés de ces dispositifs pour augmenter considérablement leur zone de couverture.

En utilisant la technologie open source et les composants existants, il semble possible d’offrir une solution qui offre un taux de rendement beaucoup plus élevé – pour un investissement bien inférieur à 86 millions de dollars.




La rentrée des GAFAM

Prenons un peu des nouvelles des fameux GAFAM avec l’ami Gee qui nous synthétise les derniers exploits de ces entreprises aux pouvoirs de plus en plus larges et inquiétants… malheureusement, les quelques anecdotes racontées ici sont tirées de faits réels (les sources sont données après la BD).

Sources :

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




Le Ray’s Day en BD !

Aujourd’hui, comme tous les 22 aoûts, c’est le Ray’s Day : un jour où l’on célèbre les livres et la lecture… Un événement auquel Framasoft et les framasoftien⋅nes ont déjà participé à plusieurs reprises.

Cette année, c’est notre ami Gee qui en donne une petite présentation en BD. En vous souhaitant un bon Ray’s Day !

Crédit : Simon Gee Giraudot (Creative Commons By-Sa)




M Carré : le développement durable sur votre bureau

Nous les geeks, nous savons bien qu’avec une bonne distribution Gnu/Linux et un coup de pinceau anti-poussière de temps en temps, un ordinateur peut vivre très longtemps.

Les fondateurs de la société M Carré remettent en forme les PC familiaux et vont s’attaquer à ceux des entreprises. Sans se poser en intégristes du Libre, ils rééduquent doucement avec la seule arme qui marche : des résultats.

Remercions-les pour tous ces dimanches qu’on ne passera plus à réinstaller le PC du beau-frère. ^^

Le développement durable, on en parle, mais c’est tellement mieux quand on s’y met !

Salut les gars ! Nous vous avions interviewés au moment où vous lanciez votre start-up.  On aimerait bien savoir où vous en êtes. Alors, dites, vous gagnez des sous ? 😛

Oui, l’entreprise fonctionne bien et continue de grandir, grâce au millier de personnes de tous les horizons qui nous ont fait confiance. Nous avons décidé de nous focaliser pour cette deuxième année plus sur les professionnels, parce que malheureusement les impacts de l’obsolescence dans ces secteurs sont trop souvent liés au remplacement du matériel. Notre porte reste évidemment toujours ouverte à tout le monde.

Plus globalement, c’est quoi votre bilan, après un an et demi ?

Tout d’abord, Mcarré nous apporte une superbe expérience. Vous savez, quand on se lance dans une entreprise, c’est comme tout projet, ce n’est pas évident tous les jours, car nous devons nous réapprendre tout le temps. Et aimer ce que l’on fait, en l’occurrence la passion de l’informatique pour nous, est primordial. C’est ce qui fait aussi notre qualité de service.
Et puis nous apprenons tout le temps ! L’informatique évolue plus vite que ce que l’on a pu anticiper et cela suppose pour nos esprits jeunes, de se remettre en question et de revoir à la fois notre catalogue et notre cahier des charges.
Le deuxième constat, c’est que beaucoup de gens en ont marre de jeter, et c’est une très bonne nouvelle pour l’écologie. Nous avons beaucoup de personnes qui viennent nous voir après s’être senti arnaquées dans d’autres structures. Alors, au delà de l’écologie, c’est aussi la relation client qu’il faut réenchanter, pour que la confiance se recrée à nouveau.

Remise du label LVED sur Lyon (Lyon Ville Équitable et Durable) – photo Mcarré

 

En tout cas vous êtes toujours à fond, vous faites des vidéos de promo rigolotes, vous montez des partenariats… Parlez-nous de tout ça.

Vous avez parfaitement résumé notre état d’esprit. Notre objectif n’a pas changé depuis le début : construire un monde durable et accessible. C’est ambitieux et indispensable, alors nous faisons tout en sorte pour y parvenir. Nous avons augmenté notre gamme de services et de produits, ce qui nous permet d’être opérationnels de l’ordinateur jusqu’au réseau, d’une machine durable à la remise à neuf d’un Mac qui a 15 ans. C’est cette expertise qui nous permet de devenir l’interlocuteur unique de nombre d’entreprises, avec ce souci du détail pour remettre l’informatique à sa place : un outil.

Et toujours libristes, ou vous avez été obligés de faire des concessions ? (on a vu une Google Map sur votre site Wix, attention les geeks, ça pique, NoScript va couiner)

Libristes, oui, dans une relation non exclusive ! Nous n’avons jamais caché que nous travaillons sur tous les systèmes d’exploitation. Et pour nous, c’est extrêmement important, car cela nous permet de toucher tout le monde. Changer les habitudes, c’est bien et possible mais c’est moins notre action quotidienne, qui se fait plus dans la sensibilisation. Notre travail c’est avant tout de rendre la machine de son propriétaire durable, accessible et qu’il puisse l’utiliser mieux quand il part de chez nous que quand il arrive. C’est aussi un point fort.

Nan, mais, je veux dire, vous réparez encore des Windows ?

Oui, et, je vais vous faire frémir, nous faisons pire. Nous remettons à neuf des Mac.

La promesse de Mcarré

 

Vous avez le temps de contribuer à des projets libres ?

Oui, nous contribuons à Odoo. Nous avons choisi ce logiciel et réalisé quelques développements. Nous espérons pouvoir un jour participer activement et régulièrement à cette communauté. Nous sommes encore en phase d’apprentissage. Et nous voulons aller plus loin, nous utilisons beaucoup de logiciels libres pour nous et nos clients ; et participer à hauteur d’un pourcentage sur notre bénéfice est quelque chose que nous voulons faire.

Vous avez plein de témoignages de clients contents, combien sont authentiques ? 😛

Je vais décevoir la concurrence, mais tous. Et nous ne les avons même pas achetés !

Vous embauchez, c’est cool. Il faut être un gros geek, pour devenir « mentor » chez M2 ?

Pas forcément un geek, mais un passionné. Nous avons besoin de profils qui partagent également nos valeurs et qui nettoient la cuisine. Tous ceux qui passent par chez nous sont soumis à notre training et doivent savoir réaliser ce que nous appelons le Fastech (remise à neuf de votre ordinateur), même à la compta. Je vous rassure, dans ce cas, nous repassons derrière. 🙂

Alors, c’est sûr qu’à midi ça parle souvent geek. Mais nous sommes très attentifs à ce que tout le monde ait d’autres passions. Comme les trois fondateurs. C’est indispensable pour l’équilibre.

L’étape d’après ?

Nous allons être honnêtes, nous ne voulons pas nous arrêter là. Nous voulons que les ordinateurs durent 10 ans en durée d’utilisation. Et nous voulons continuer à avoir un impact positif à travers la France et pourquoi pas à l’étranger. Nous avons déjà reçu des demandes pour quelques pays.

Et le dernier mot ? (vous avez déjà fait le coup des céréales.)

Arrêtez de renverser du quinoa sur vos claviers d’ordinateurs, ils ne s’en porteront que mieux !




Le grand voyage libre d’Odysseus

Suite de notre feuilleton de l’été sur les illustrateurices libres. Aujourd’hui, nous avons le plaisir de retrouver Éric Querelle, alias Odysseus.

Bonjour Éric, rassure-toi, on n’est pas encore totalement séniles, on ne va te reposer les mêmes questions que lors de notre dernière entrevue. Peux-tu nous dire ce que tu as fait ces deux dernières années ?

Eh bien, en allant un peu farfouiller sur les blogs, je me rends compte que pas mal de choses ont été faites depuis.

Ainsi, pour résumer, Abel et Bellina ont construit une cabane et sont allés à la piscine, il y a eu un « Grand Voyage », des dessins divers, des dessins d’actualité, quelques « Petits Mots », des poésies pour enfants (tiens, je m’y remettrais bien !), l’Odysseus-generator (Merci Cyrille !), des récits autres que les miens enregistrés en audio, quelques petites collaborations çà et là.

Les petits mots d’Odysseus

 

J’ai aussi continué à collaborer avec les copains d’AbulÉdu.

J’ajoute également que Hervé le Carré connaît désormais une version italienne (+audio) grâce à Nilocram. C’est une des joies que peut procurer le Libre tant pour celui qui donne que pour celui qui reçoit.

Ces dernières semaines, tu publies beaucoup de dessins d’actualité. C’est parce que les enfants ne comprennent rien que tu changes de public 😉 ?

Je les laisse bien en paix pendant les vacances… :-p

Le dessin de presse m’intéresse depuis longtemps et j’apprécie m’y confronter de temps à autres. C’est un exercice qui m’est assez difficile car il faut allier qualité du dessin et/ou de la mise en scène et la pertinence du message. De mon propre aveu, je réunis rarement les trois en même temps. 😉

Odysseus imagine une sanction bien terrible pour Hanouna !

 

Mais je persiste à le faire et je profite de l’occasion pour tester de nouvelles choses (exemple récent : un mix de dessin et photo) et alterner les outils (feutres, Gimp, Krita que je voudrais essayer ou Inkscape qui garde ma préférence).

Je me mets aussi au défi de dessiner des personnes connues issues de tous horizons (mais souvent de Belgique) tout en essayant de garder mon style graphique.

Peux-tu nous parler un peu plus en détails, du « Grand Voyage » qui nous semble être un album vraiment remarquable ?

Le Grand Voyage

Merci ! Je suis vraiment satisfait et fier de cette histoire car, de mon point de vue je pense justement être parvenu à allier pertinence et qualité du récit avec un soin tout particulier que j’ai essayé d’apporter à la colorisation. Ça a été long… très long et moi qui ai parfois tendance à vouloir terminer au plus vite pour m’en « débarrasser » et « faire de la place » pour autre chose, j’ai dû m’organiser, m’armer de patience et faire parfois de gros efforts pour ne pas me précipiter.

L’idée de départ n’était pas de parler de la pluie et du cycle de l’eau, mais de parler des nuages et du voyage ce n’est qu’après que le cycle de l’eau a… coulé de source.

En tout cas c’est un album pour lequel je me suis réellement amusé à jouer avec les ombres, les reflets.

Pas trop de dur de trouver de la motivation après un tel aboutissement ?

Je ne cache pas qu’il m’a fallu un certain temps pour redémarrer après le « Grand Voyage » car j’avais le sentiment que j’avais atteint mes limites.

Ma motivation est restée bien intacte (ouf ! ;-)) même si elle fluctue parfois, comme tout le monde, sans aucun doute.

En revanche, il m’est quasiment impossible d’attaquer une histoire si elle n’est pas 100 % claire dans mon esprit ou si elle ne me satisfait pas complètement. C’est sans doute la raison pour laquelle il y a parfois un laps de temps très (très) long entre deux histoires et je redoute parfois le manque d’idées. Une seule solution: (se) laisser aller.

Quelles sont tes relations (en tout bien tout honneur) avec les autres auteurs libres ?

Très bonnes et très cordiales. J’ai de relativement fréquents contacts avec Péhä et Cyrille Largillier que j’ai rencontrés plusieurs fois et avec qui j’ai de très bons contacts et avec qui je collabore bien volontiers.

Et alors, quand est-ce que vous nous refaites une partie de Tac au Tux avec Gee et Péhä ?

Hem ! On a un peu perdu cela de vue, il faut bien avouer que l’on s’est probablement laissés rattraper par nos quotidiens respectifs. Tout à fait entre nous, il y en a un en cours entre Péhä et moi – par voie postale – depuis..… fin 2016 et je plaide coupable. Je m’engage publiquement à lui renvoyer ma réponse au plus vite.

Je relance, au passage, Gee et Nylnook. ;-p

Tu as ouvert une boutique de produits dérivés de tes illustrations. Ça y est, tu es riche ? Toi aussi, tu as vendu 10 000 T-shirts le premier jour ?

Absolument. Je me suis acheté deux tasses, on m’a acheté un T-shirt et un sticker. Je suis effectivement sur la bonne voie. Mais la route est encore bien longue… 😉

Tu as participé à un festival dernièrement, c’est quelque chose de nouveau pour toi. Raconte-nous cette première.

J’ai eu l’honneur d’être convié dans le cadre du Festival d’Art Contemporain Numérique Transmédia MONBYAI à l’initiative d’Antoine Moreau. C’était la première fois que j’étais invité, en tant qu’auteur, à sortir de chez moi. 🙂 J’y ai passé un week-end vraiment agréable et très enrichissant à la rencontre d’autres auteurs du libre, mais aussi d’enfants et d‘adultes à qui j’ai pu faire découvrir mon petit monde à la bibliothèque (atelier contes) et en ville (expo).

J’en garde un excellent souvenir.

Dévions un peu du dessin, pour évoquer une autre de tes facettes artistiques, la chanson. Les plus libristes apprécieront l’ « Ode à la LAL ». Ton dernier titre « Les hommes qui errent » aborde un sujet sensible avec sensibilité.

J’aime bien écrire des chansons. Et, tout comme pour le dessin, le musicien averti y trouvera sans aucun doute des approximations très approximatives 😉 mais peu importe…

Depuis pas mal de temps, je ressentais l’envie, voire le besoin d’évoquer le sujet des migrants. J’avais commencé avec deux ou trois planches en crayonnés pour en faire un récit qui devait s’appeler « L’Exil d’Amal » avec l’intention de les proposer au fur et à mesure, comme un feuilleton. Cette manière de fonctionner m’avait emballé. Je comptais évoquer l’arrachement à ses racines, le choix de partir, la marche, les obstacles, l’arrivée dans l’Eldorado européen à travers le regard de la petite Amal.

Mais j’ai très vite senti que j’allais m’engluer vers un récit larmoyant et qui ne me convaincrait pas. Alors j’ai abandonné.

Puis, suite à une de ces trop nombreuses nouvelles de rafiots récupérés en Mer Méditerranée couplée à celle des migrants dégagés dans un parc de Bruxelles, cette phrase m’est venue : « Il y a des hommes qui se perdent au fond de la mer pour une chimère » Et c’est comme ça que la chanson est née.

 

 

 

 

 

 

 

 

Alors que ta production dessinée s’adresse principalement aux plus jeunes, les chansons sont plutôt destinées aux plus vieux.

J’ai besoin d’alterner les créations pour enfants et celles destinées pour un public adulte, comme les chansons en l’occurrence, afin de ne pas avoir le sentiment de tourner en rond dans le même domaine. Raison pour laquelle le site est partagé en deux : le Petit Monde est destiné aux enfants et le blog aux adultes.

Bref, j’aime varier les plaisirs. 🙂

Pour mélanger ces deux univers, la chanson et le dessin, on ne pourrait pas imaginer un jour un concert dessiné comme le fait actuellement Steve Waring ? Bon d’accord, ils sont deux sur scène, cela sera plus dur pour toi. 😉

Je ne connaissais pas Steve Waring et, après visionnage, ça me parle. Qui sait ? 🙂

Mais, effectivement, pour ce qui est du choix…

 

NDLR : Odysseus ayant fait une mise à jour de son site les liens de l’article ont été actualisés. (28/10/2018)




Antoine Moreau : « l’infini est en cours »

 

Personnage atypique dans notre galerie de portraits des dessinateur-ice-s qui publient sous licence libre, Antoine Moreau partage en copyleft des dessins réalisés par des personnes de rencontre. Entre autres activités.

Une démarche artistique hors normes, qui dure depuis super longtemps !

Nous avons déjà longuement parlé d’Antoine en 2011.

Salut Antoine ! Est-ce que tu peux te présenter ?

Je suis un artiste peut être. J’ai été à l’initiative et co-rédacteur de la Licence Art Libre en 2000. J’ai mis en place l’association Copyleft Attitude.


Je suis maître de conférences au département Multimédia de l’Université Franche-Comté. En mai de cette année j’ai organisé, avec le soutien de l’université, un festival d’art contemporain numérique transmédia et libre copyleft à Montbéliard.

Raconte-nous comment est né ton projet, et depuis combien de temps tu fais ça ? (j’ai vu des dessins de 1982 !)

De 1982 à 1997 j’ai demandé à des personnes de rencontre de me dessiner quelque chose sur une feuille vierge A4. Elles signaient, je contresignais et conservais la feuille.

En février 2008 je reprends cette activité avec quelques changements :

  •  La feuille comporte une mention légale copyleft selon les termes de la Licence Art Libre.
  • Je ne contresigne pas.
  • Le dessin est scanné ou photographié.
  • Il est restitué à son auteur.
  • J’en conserve une copie numérique et mets en ligne.

Je pense que si j’ai été amené à faire ces dessins c’est pour répondre à un problème simple : que dessiner et comment le faire ?
En confiant la réalisation du dessin à qui veut bien le faire à ma demande, je découvre ma part d’auteur excédant visiblement l’auteur que je suis censé être et reconnu comme tel par ce qu’il a en propre.

Aux RMLL en 2009 je présentais ainsi (avec une touche de Lao Tseu) ce que j’allais faire :
Antoine Moreau se promène avec des feuilles vierges copyleft selon les termes de la Licence Art Libre pour les offrir à qui veut dessiner dessus.
Il adopte la tactique du non-agir, et pratique l’enseignement sans parole.
Toutes choses du monde surgissent sans qu’il en soit l’auteur.
Il produit sans s’approprier, il agit sans rien attendre, son œuvre accomplie, il ne s’y attache pas.

Tu es vraiment à l’origine du copyleft ?

Non, c’est Don Hopkins, artiste et programmeur, ami de Richard Stallman qui, un jour de 1984, lui a envoyé une lettre avec noté sur l’enveloppe cette phrase : « Copyleft — all rights reversed ». « Copyleft » est alors devenu le mot qui allait désigner l’idée du logiciel libre tel qu’il a été formalisé par la General Public License.

Est-ce que tu es toi-même dessinateur ? J’ai vu des sculptures, aussi.

Je confie des sculptures à des personnes de rencontre en leur demandant de la confier également à quelqu’un d’autre et ainsi de suite, sans qu’il n’y ait de propriétaire définitif ni de point de chute final. Je demande simplement à ce qu’on m’informe de l’histoire de la sculpture :
à qui elle a été confiée, où elle se trouve et quand s’est passée la transmission, de façon à avoir un historique de l’œuvre itinérante.

Peinture : une peinture de peintres. Je propose à des peintres de se peindre les uns par dessus les autres sur une toile. Cette peinture n’aura pas de fin, pas d’image arrêtée. C’est la peinture sans fin par la fin de la peinture. Chaque couche de peinture d’un peintre différent fait disparaître, entièrement ou en partie la couche précédente.Des traces photo demeurent.

Tu as fait des expositions physiques, aussi. Beaucoup ?

Fatalement, un artiste est amené à montrer son travail. Je me suis appliqué à cette convenance.

Tu as besoin de contributeurices ? D’aide financière ? D’admiration ? De câlins ?

Après avoir soutenu ma thèse en 2011  « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? » il y a eu le projet d’en faire un framabook. Il y a eu enthousiasme et débat et tentative de passage à l’acte. Plutôt que de réviser moi-même le texte pour l’adapter au format livre j’avais proposé l’idée de laisser la communauté Framasoft le faire : couper dans le texte, choisir les passages à conserver, etc. en ayant, bien sûr, un droit de regard. Un wiki a été mis en place mais sans suite.

Eh bien je n’étais pas là à ce moment-là…

Ce Framabook serait semblable, dans son process, aux dessins dont je propose la réalisation. J’offre la matière, vous réalisez la forme que ça va prendre.

Comme d’habitude dans le Framablog, nous te laissons le mot de la fin.

Il n’y a pas de mot de la fin. L’infini est en cours. Tout se poursuit. D’une façon ou d’une autre.

 

Tous les dessins sont extraits de la collection d’Antoine.




Fête de l’Huma 2017 : les nouveautés de l’Espace numérique

Comme chaque année maintenant, la Fête de l’Humanité hébergera un espace numérique largement dédié aux associations du libre.

Et c’est devenu une sorte de tradition aussi, le Framablog fait le point avec Yann Le Pollotec sur la programmation et les nouveautés.

Nous avons déjà évacué les questions des grincheux qui nous reprochaient une collusion politique avec le PCF.

Quand on fait de l’éducation populaire, il ne faut pas perdre une occasion d’aller parler à un public qui reçoit le discours avec plaisir.

La campagne Dégooglisons avait été extrêmement bien accueillie l’an dernier, notamment. Nous n’avions pas le moindre tract à ranger le dimanche soir.

 

Alors, Yann, verrons-nous de nouvelles têtes cette année ?

Nous aurons en particulier le projet Coopcyle de plateforme alternative et coopérative : pour un Pari(s) anti-uberisation !

Il s’agit d’une plateforme numérique développée en logiciel libre avec une condition d’utilisation : créer une coopérative. Le code ne peut être utilisé que dans le cadre d’une entreprise collective appartenant à ses travailleurs. Il a suffit qu’un développeur s’y mette pour qu’on ait la plateforme Coopcycle. Encore perfectible, elle est tout de même d’ores et déjà utilisée par une association à Toulouse. Les bases sont jetées, il reste alors à diffuser ce projet pour que coursiers et clients se les approprient.

Derrière cette plateforme l’idée est d’ouvrir une alternative concrète et viable aux coursiers en leur permettant de sortir de l’auto-entrepreneuriat sans passer par la case « salariat formel », en constituant leur propre coopérative. Au-delà du seul cas des coursiers, il s’agit de créer un nouveau bien commun, utilisable par tou.te.s, monopolisable par personne, et de participer à la construction d’un numérique au service de l’intérêt général.

Et nous présenterons aussi en démonstration permanente l’anti-Monopoly en version française : le Commonspoly. Il s’agit d’un nouveau jeu de plateau qui est une transgression du Monopoly car pour gagner il faut coopérer.

Pour en savoir plus :

Le projet WikiDébats sera aussi à l’honneur. Il s’agit d’une encyclopédie en ligne de débats libre et collaborative. Chaque page rassemble et résume les arguments « pour » et « contre » d’un débat, ainsi que leurs objections, pour permettre à chacun de se forger une opinion « éclairée », en connaissance de cause.

Wikidébats sera présenté, à partir de divers supports de communication, de textes présentant les motivations et les enjeux du projet, et d’ordinateurs connectés à internet permettant de voir directement à quoi ressemble le site.

Côté lieux de fabrication numérique, le Fablab des Fabriqueurs sera présent pour la première fois au côté du Petit Fablab de Paris.

Stand du Petit Fablab de Paris : réalisation d’une machine infernale – Espace Logiciel Libre / Hackers / Fablabs de la fête de l’Huma 2016

 

Enfin la webradio Libre à Toi qui maintenant émet aussi sur la bande FM, s’installera sur place et suivra en directe les trois d’activité de l’Espace.

 

Et de nouvelles initiatives ?

Trois grands débats :

  • Vendredi 15 septembre à 17h30 : « Une société des Communs est elle possible face au capitalisme digital ? »
    Avec Benjamin Coriat, économiste atterré auteur du « Retour des Communs », Alain Obadia président de la Fondation Gabriel Péri, Laurence Allard chercheuse et activiste du numérique, Arthur De Grave co-fondateur de OuiShare avec la présentation Coopcycle ;
  • Samedi 16 septembre à 10h30 : « Les civic-tech : Révolution citoyenne ou populisme numérique ? »
    Avec Ciryl Lage président de « Parlement & Citoyens », Manu Reilhac créateur de la plateforme « Wikidébats», un.e- représentant.e de Framavox-Loomio 1 ;
  • Samedi 16 septembre à 18h : « L’intelligence artificielle va-t-elle nous piquer notre job et nous asservir ? Mythes et réalités »
    Avec Jean Gabriel Ganascia, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, chercheur en Intelligence artificielle, président du comité d’éthique du CNRS, Jean-Luc Molins, secrétaire national de UGICT-CGT, Yann Le Pollotec, responsable de l’Espace numérique de la Fête de l’Huma.

 

Stand Apedec/Ecodesign Fablab en 2016

 

Comme toujours, l’espace est auto-géré et nécessite un petit coup de pouce financier au-delà de ce qui est fourni par l’organisation de la Fête. C’est finalement un tout petit budget pour un si grand village du Libre, comment est-ce possible ?

La fête de l’Huma a un petit côté Robin des Bois puisqu’il y a une péréquation des coûts entre ceux qui peuvent le plus et ceux qui peuvent le moins. Cependant ce système de solidarité a des limites d’autant qu’en raison des événements tragiques des années 2015 et 2016 les coûts globaux de la fête liés à la sécurité ont augmenté de 400.000 €. C’est pourquoi nous devons financer de manière participative l’électricité, la liaison internet haut débit, la location du mobilier, les places de parkings exposants, les passes d’entrée pour les associations qui ne peuvent se les payer, et divers autres frais.

Et comme l’an dernier, les militant-e-s libristes sont cordialement invité-e-s à venir donner un coup de main, pour une journée ou pour une heure entre deux concerts, deux débats…

En effet, l’espace mobilise une bonne cinquantaine de bénévoles dans la joie et la bonne humeur… avec la présence déjà confirmée de l’April, du CECIL, de Creative Commons France, de Coopcycle, du Collectif Emmabuntüs, de la FDN/Franciliens.net, de Framasoft, de L’autre Net, de La Mouette, de Libre à toi, de Mageia, d’Open Edge, des Ordis libres, de Parinux, du Petit Fablab de Paris, des Fabriqueurs, d’Ubuntu, de Wiki Débat… 2

Donc rendez dès le vendredi 15 septembre sur l’Espace du numérique libre, des communs et des fablabs. Bonne fête de l’Huma 2017 à toutes et tous.

Affiche de l’Espace de la Révolution Numérique réalisée par Péhä (interviewé dans le Framablog ce mois-ci) l’année dernière

 

En savoir plus

Fête de l’Humanité : 15-16-17 septembre 2017 – Parc départemental Georges Valbon à La Courneuve (93) – Pass 3 jours 35€ – http://fete.humanite.fr/

Espace numérique de la Fête : http://fete.humanite.fr/La-planete-numerique