Framasoft en 5 minutes vidéo aux RMLL 2009

Pour nos archives, pour ceux qui sont curieux de voir nos binettes, pour une courte présentation de la FUR, alias la Framakey Ubuntu-fr Remix, et pour… entretenir le mythe d’une communauté pleine de poils !

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Je suis libre, tu es livre, elle est libre

Prof de maths, je suis un (petit) fonctionnaire de l’état français. Chaque année à la rentrée scolaire, je reçois ma « roadmap » (comprendre mon emploi du temps) qui, au jour et à l’heure près, sera toujours la même, semaine après semaine, jusqu’aux prochaines vacances d’été. Ces fameuses vacances que d’aucuns nous envient et que nous sommes des millions à prendre au même moment.

La vie de ma sœur est à bien des égards plus libre que la mienne. On peut s’en rendre compte en parcourant son premier roman, Nos mots croisés, qui, pour ne pas être directement autobiographique, nous révèle beaucoup de son histoire et de sa personnalité.

Ce roman n’est pas sous licence libre, contrairement à tous les livres de la collection Framabook que j’anime. Que peut-on en conclure ? Rien, si ce n’est que la liberté est toute relative.

Dois-je le préciser ? Ce court préambule n’avait pour objet que de tenter maladroitement de justifier la présence de ce petit clip (auto)promotionnel ci-dessous, au demeurant fort sympathique.

J’ai bien essayé de refuser en arguant que ça allait râler parmi les fidèles, et que de toutes les façons le Framablog ne correspondait pas au « cœur de cible » du roman. Elle m’a répondu que c’était du n’importe quoi, qu’elle le visitait bien elle mon foutu blog (contrairement à moi qui ne visite pas le sien), que je ne voulais pas la soutenir et que puisque c’était comme ça elle allait retenir sa respiration jusqu’à ce je place sa vidéo en ligne.

(Soupir)

J’espère que vous ne me tiendrez pas rigueur d’avoir cédé, tiraillé que j’étais entre la cohérence éditoriale du Framablog et le souci de conserver un semblant de quiétude familiale.

PS : Ceci étant dit, je l’ai lu son bouquin et j’ai été sincèrement épaté par la qualité de la plume et la finesse du style. Je vous le recommande, en toute… subjectivité bien sûr !




Un vidéo-clip réalisé avec 4 816 photos sous licence Creative Commons By-Sa

« You Came Out » est le dernier single du groupe electro We Have Band.

Le joli clip de cette chanson a été réalisé en stop motion, succession d’images fixes légèrement déplacées les unes des autres pour donner l’impression d’un mouvement saccadé caractéristique.

Pour que le procédé fonctionne bien, il convient de proposer beaucoup de photographies par unité de temps. Ici on a donc un clip de trois minutes pour exactement… 4 816 photographies.

Elles ont toutes été regroupées sur un compte Flickr dédié et ont été placée, riche idée, sous licence Creative Commons By-Sa.

Ce qui donne d’un coup près de cinq milles photos qui viennent enrichir la culture libre 😉

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Cette vidéo a été réalisée par David Wilson, en collaboration avec Fabian Berglund et Ida Gronblom (de l’agence Wieden + Kennedy), et produite par Blinkink. Un intéressant making-of du clip est également disponible.




Microsoft Office à l’école française : stop ou encore ?

Todd Baker - CC byEst-il si loin le jour où nous verrons en France un reportage similaire à celui que nous avons choisi de reproduire ci-dessous ? Titré « le boum des logiciels libres », il nous vient de la TSR (Télévision Suisse Romande) dans le cadre de son émission Nouvo consacrée aux « nouvelles tendances et technologies » (canal YouTube).

Que dire sinon que cela fait plaisir à voir et que nous applaudissons des deux mains ! Difficile en effet selon nous de faire mieux dans le temps imparti. Nous avions d’ailleurs publié un article dédié à cette évolution libre du Canton de Genève[1].

Faut-il le rappeler (et bien moins pour nous enorgueillir que pour déplorer l’immobilisme de la situation de l’autre côté des Alpes) : c’est peu ou prou exactement le même discours que tient le Framablog depuis un petit bout de temps déjà.

Ainsi, il y a tout juste un an (au moment même où le Café pédagogique se découvrait VRP de son généreux sponsor américain) nous avions fait l’effort de traduire un long rapport britannique qui déconseillait, étude sérieuse et détaillée à l’appui, l’usage en milieu scolaire de la suite bureautique propriétaire Microsoft Office 2007 ainsi que le nouveau (et tant décrié) système d’exploitation Windows Vista. Nous étions bien naïfs en pensant alors que ce rapport allait un tant soit peu émouvoir la communauté et réussir à faire naître un débat en haut lieu.

Car il n’en fut rien.

Peut-être parce que l’influence de Microsoft à l’école française demeure aussi efficace que disproportionnée ?

Cela n’empêche certainement pas la suite OpenOffice.org de se déployer silencieusement chaque jour davantage dans toutes les écoles Jean-Macé et les lycées Sud Médoc de France. Mais nous serions certainement allés bien plus vite sans cette résistance passive de notre administration, SDTICE en tête.

Le temps de la décision volontariste et du courage politique est-il enfin venu ?

On notera que le reportage ne se résume pas à l’éducation, puisqu’on y évoque par la suite brièvement la situation du logiciel libre dans le secteur privé (qui ne connait pas la crise) et le secteur public (ici en milieu hospitalier). Avec cette conclusion réaliste : « Pourtant le grand public hésite toujours à faire le pas, fidèle à Microsoft et autres leaders du marché ».

Le boum des logiciels libres

URL d’origine du document
Reportage : Zian Marro / Montage : Sandro Milone – 1 juin 2009 – TSR (Nouvo)

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Transcript

Il s’agit de la retranscription de la première partie de la vidéo consacrée à l’éducation.

Voix off : Cours d’informatique dans cette classe de 8ème.

Le professeur : Le cours d’aujourd’hui consiste à faire faire aux élèves une feuille de calcul pour calculer leur moyenne à l’aide du logiciel libre Calc, qui est le correspondant en fait d’Excel.

Voix off : Les logiciels gratuits d’OpenOffice remplacent les bons vieux Word et Excel de Microsoft. Réputé compliqué, le libre a beaucoup évolué.

Un élève : C’est assez facile de travailler avec, surtout avec les profs qui nous donnent des consignes très claires. C’est très facile.

Voix off : Facile, mais aussi et surtout indépendant. Une ouverture qui plait aux profs.

Le professeur : On n’est pas soumis effectivement à l’hégémonie de certains logiciels. Pour avoir des nouvelles versions, à chaque fois il faut repayer etc. Donc, à mon avis, il faut s’affranchir dans une certaine mesure des logiciels dit propriétaires.

Voix off : Dans un ordinateur, le système d’exploitation, Windows par exemple, ainsi que les programmes sont payants. Aujourd’hui on peut facilement remplacer un, deux voire la totalité de ces coûteux logiciels par du libre. Et cette année l’État de Genève a édité un CD avec OpenOffice pour les élèves.

Une élève : Je trouve que c’est bien parce que comme ça on peut les avoir chez nous et on sait deja comment ça marche.

Voix off : Dans les écoles de Genève tous les ordinateurs sont equipés. L’État évite ainsi des frais de licences pour près de 900 000 francs par an, et surtout ne dépend plus de Microsoft.

Notes

[1] Crédit photo : Todd Baker (Creative Commons By)




La suite de Blade Runner sous licence libre ? C’est presque vrai !

Psd - CC byLa photo ci-contre s’intitule « Room With a Blade Runner View »[1]. Si ce titre fait une référence directe au célèbre film de science-fiction Blade Runner, c’est que son esthétique a marqué toute une génération.

En fait, et au delà de sa forme, ce film, inspiré d’un roman de Philip K. Dick et réalisé en 1982 par Rydley Scott (avec Harrison Ford dans le rôle principal), est considéré par beaucoup comme l’un des films cultes de l’histoire du cinéma.

Or une série vidéo s’en inspirant fortement est en préparation, série dont la société de production appartient à Ridley Scott en personne.

Il n’en fallait pas plus pour émouvoir les fans (de la première et de la dernière heure). D’autant que, excellente et originale initiative, tous les épisodes seront placées sous la très libre licence Creative Commons By-Sa, avec tout ce que cela suppose comme appropriation et remix !

De plus en en plus de monde attiré par la « culture libre » ? Ce n’est pas de la science-fiction, c’est la réalité 😉

Une série inspirée de Blade Runner en préparation

Web Series Tied to Blade Runner Is In the Works

Brad Stone – 4 juin 2009 – New-York Times (blog)
(Traduction Framalang : Don Rico)

Voici une nouvelle qui va donner des frissons d’anticipation ou d’appréhension aux fans de Blade Runner, le film de science-fiction culte sorti en 1982.

Ridley Scott, le réalisateur du film, a annoncé jeudi 4 mai qu’une nouvelle branche de sa société de production, RSA Films, travaillait à une série vidéo intitulée Purefold. L’action de cette série constituée d’épisodes de 5 à 10 minutes, tout d’abord destinés à une diffusion sur Internet puis peut-être à la télévision, se déroulera à une époque située avant 2019, date à laquelle le film dont Harrison Ford tenait le premier rôle se passait dans un Los Angeles cauchemardesque.

Ridley Scott, son frère Tony et son fils Luke sont en train de développer ce projet en partenariat avec le studio indépendant Ag8, que dirige un des créateurs de Where are the Joneses?, sitcom Web britannique qui sollicitait la participation du public pour l’élaboration des épisodes. De le même façon, Purefold récoltera les idées de scénario des téléspectateurs, par le biais du site social FriendFeed.

Mais la série ne collera pas trop près aux personnages ou aux situations que l’on a pu voir dans Blade Runner, en partie tirés de la nouvelle de Philip K. Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, sur laquelle les auteurs de Purefold ne possèdent aucun droit.

« Nous n’utiliserons aucun des éléments du film placés sous copyright », explique David Bausola, co-fondateur de Ag8, qui espère un lancement de la série dans le courant de l’été, avec des premiers épisodes dont les évènements devraient se dérouler dans un futur très proche (environ deux ans). « On y développera les mêmes thèmes que dans Blade Runner. La quête pour savoir ce que ça signifie d’être humain et comprendre la notion d’empathie. On s’inspire beaucoup de Blade Runner. »

Parmi les partenaires du projet, on compte les agences de publicité et de marketing WPP, Publicis, Aegis Media et Naked Communications. Celles-ci apporteront des annonceurs dont les produits et les marques – ou leurs versions futures hypothétiques – seront susceptibles d’apparaître dans la série.

Signe que l’exploration d’un nouveau genre de créativité collective et interactive intéresse les cinéastes à l’origine du projet, les épisodes de la série seront diffusés sous une licence Creative Commons, fait sans précédent puisque ce sera la première fois qu’un réalisateur majeur d’Hollywood choisit cette solution alternative au copyright. Grâce à cette licence, les fans de la série pourront transformer et adapter les épisodes à leur guise, et même exploiter commercialement leur propre version placée sous la même licence.

Notes

[1] Crédit photo : Psd (Creative Commons By)




Eee PC : It’s Better With Windows (dans le monde des bisounours)

Qu’il est loin le temps où nous nous enthousiasmions pour la sortie l’Eee PC dont les premières versions vendues tournaient exclusivement sous GNU/Linux !

Avec Jeanne-Marie et John, nous y voyions en effet à l’époque une belle opportunité pour faire découvrir les logiciels libres à un large public et témoigner de leurs récents et spectaculaires progrès.

Mais devant l’énorme succès rencontré dès le départ par ce pionnier des netbooks, Microsoft n’a pas tardé à réagir. Impossible d’y mettre le trop lourd Windows Vista ? Qu’à cela ne tienne, bradons notre Windows XP et surtout négocions avec Asus et les distributeurs pour faire en sorte que l’offre sous GNU/Linux disparaisse peu à peu des étalages.

Et aujourd’hui cela donne le site dédié It’s Better With Windows qui se résume pour le moment en la présence d’une unique vidéo, que je n’ai pas résisté à vous reproduire ci-dessous.

Attention, un grand moment de marketing ! J’en eu envie de danser avec les protagonistes et de contacter illico mes proches pour leur demander de leurs nouvelles 😉

Les bras m’en tombent !

Doit-on réagir ? Créer nos propres publicités (avec les moyens du bord) ? Décrypter le message, faire connaître les alternatives et « éduquer » les gens à ce qu’ils cessent de gober de telles lénifiantes inepties ?

Ou bien alors, passer outre, ne pas s’en soucier et tranquillement continuer à cultiver notre « Jardin du Libre »…




Démo Firefox 3.5 : le Rich Media collaboratif

Firefox 3.5 - Paul RougetLa sortie de Firefox 3.5 approche à grands pas. Les nouveautés au rendez-vous seront nombreuses (TraceMonkey, Canvas, CSS3, etc). Parmi ces dernières, on notera le fait de pouvoir afficher des vidéos directement dans le navigateur, sans avoir besoin d’utiliser de plugins propriétaires comme Flash. Bref, plein de bonnes nouvelles en perspective.

Là où cela devient encore plus intéressant, c’est lorsque l’on commence à mixer ces technologies. Ainsi, l’ami Paul Rouget avait déjà démontré qu’on pouvait mixer la vidéo avec Javascript (cobaye : Delphine), avec Canvas (cobaye : William), avec CSS3 (cobaye : Tristan). N’hésitez pas à télécharger Firefox 3.1/3.5 (actuellement en bêta) pour tester par vous même ces innovations qui, et c’est une excellente nouvelle pour le logiciel libre, reposent entièrement sur des technologies et des standards ouverts.

La dernière démo de Paul (cobaye : lui-même), bien planquée au fond de son dossier de geek, m’a enthousiasmée.

Il s’agit tout simplement de rajouter des sous-titres sur une vidéo. Techniquement, la démo parait moins impressionnante que les autres, mais elle permet de donner un caractère concret à ce qui relevait jusqu’à présent de la prouesse technologique.

D’abord, ces sous titres sont lus depuis un fichier texte on ne peut plus basique (Paul a retenu le format ouvert de sous-titres SRT, mais il aurait pu en choisir un autre), traités en Javascript, et affichés par dessus la vidéo. Les sous-titres ne sont pas incrustés, mais bien affichés au-dessus de la vidéo, tout en restant synchronisés avec celle-ci !

Ensuite, les sous-titres peuvent utiliser le HTML+CSS. Cela signifie qu’on peut y intégrer la police de son choix, des images, des liens hypertextes, etc. juste en modifiant le contenu (HTML) ou les CSS (mise en forme).

Enfin, puisqu’il s’agit de fichiers textes, on a besoin que d’une seule vidéo (sans sous-titres) et on peut donc passer d’une langue à l’autre à l’autre sans avoir besoin de recharger la vidéo (ni d’y réincruster les sous-titres, ce sont les amateurs de fansubs qui vont être contents). : Je vous laisse voir la démonstration originale (Firefox 3.1 obligatoire), ou regarder la vidéo ci-dessous.

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Les perspectives de ces « vidéos enrichies » me semblent vraiment intéressantes. Parmi celles-ci, les esprits chagrins me citeront la possibilité d’insérer de la publicité dynamiques avec images et liens (y a un business les gars, foncez !), mais aussi un accès plus simple et plus ouvert a des technologies jusque là complexes ou lourdes à mettre en oeuvre.

Par exemple, dans l’éducation, la question du Rich Media est récurrente depuis des années, mais le SMIL n’a jamais vraiment perçé (même dans sa version 2). Là, il sera vraiment très simple de synchroniser une vidéo (de l’enseignant, par exemple) associée à des documents (graphiques, par exemple), le tout éventuellement sous-titré ou avec une explication avec texte et liens hypertextes sous la vidéo.

Enfin, en se basant sur des standards ouverts, Mozilla ouvre aussi la porte au travail communautaire. Ainsi, dans la démonstration ci-dessus, je termine par un exemple de sous-titrage collaboratif. En effet, si le fichier texte contenant les sous-titres est dans un fichier local, alors ce dernier pourrait très bien se trouver dans un wiki distant ! J’ai donc modifié (très) légèrement l’exemple de Paul Rouget, en pointant vers une page de wiki[1]. Lorsque cette dernière est modifiée, les sous-titres le sont immédiatement. Par conséquent, et sans avoir de boule de cristal, je pense que l’on tient là un excellent moyen d’avoir des sous-titres pouvant être créés, modifiés, corrigés ou traduits par des non-informaticiens ou non-vidéastes. Parmi les premiers à en profiter, on pourra sans doute compter sur Wikipedia, dont le projet Commons contient déjà de nombreuses vidéos libres prêtes à être intégrée dans Firefox 3.5 (ou tout autre navigateur implémentant ces standards ouverts).

Firefox, à vous d’inventer le web qui va avec !

Paul, je te devais déjà une Chouffe, tu viens de doubler ton score 🙂

Notes

[1] Au lieu d’un fichier .srt, j’ai utilisé un petit fichier PHP qui va lire le contenu de la page du Wiki, élimine le superflu pour ne garder que la partie sous-titre.




La vidéo gagnante du concours de la Linux Foundation

Parce qu’un peu de marketing ne fait jamais de mal, la Linux Foundation lançait en janvier dernier un concours vidéo dont le but était de promouvoir Linux. Les participants avaient carte blanche mais ne devaient pas dépasser la minute.

On notera que le titre du concours était initialement « I’m Linux » en référence directe aux publicités pour Mac et PC. Mais sous la gentille pression des internautes, il fut rebaptisé « We’re Linux », on se demande bien pourquoi 😉

Toujours est-il que ce sont près d’une centaine de vidéos venues des quatre coins du monde qui ont été proposées. And the winner is… What Does It Mean to be Free? d’un graphic designer israélien de 25 ans, Amitay Tweeto.

Nous vous la proposons ci-dessous en version sous-titrée par nos inévitables joyeux drilles de Framalang (en l’occurrence Yostral).

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Parmi les autres vidéos retenues, on notera The Origin (que l’on peut également sous-titrer si vous le jugez bon), ainsi qu’une caustique opposition Windows Linux The Future is Open. Sans oublier la fameuse Linux Pub de Sébastien Massé dont nous avions déjà parlé ici il y a près de 2 ans.

Conclusion : Get your freedom et passe à ton voisin !