Framapad, Framaforms, Framadate, Mobilizon.fr… le nouveau site Dégooglisons Internet présente sur une page tous nos services libres, gratuits et disponibles au plus grand nombre.
Déjà 8 ans qu’on dégooglise avec entrain
Avez-vous déjà pris des notes de vos réunions d’équipe en utilisant Framapad ? Êtes-vous déjà passé⋅e par Framadate pour trouver le bon moment pour l’anniversaire « surprise » de votre meilleur⋅e ami⋅e ? Avez-vous déjà répondu à un Framaforms en vous sentant soulagé⋅e de ne pas laisser vos infos à Google ? Notre campagne Dégooglisons Internet, lancée en 2014, nous a permis de montrer qu’il est possible d’utiliser des services en ligne éthiques au quotidien pour s’émanciper des géants du web. Entre 2014 et 2019, notre petite association a mis à disposition des internautes une quarantaine de services en ligne libres et de confiance.
Après ce succès — parce que vous êtes nombreux⋅ses à les utiliser, mais surtout nombreux⋅ses à avoir pris conscience qu’il était important de déconstruire ses habitudes numériques — nous nous sommes un peu épuisé⋅es (on vous l’a déjà dit qu’on était une petite association ?). En 2019, nous avons donc pris la décision de fermer certains de ces services (toutes les raisons ici !) et nous avons voulu montrer que Framasoft n’est pas la seule à proposer des alternatives. Cette période de fermetures est maintenant terminée: nos 16 services en ligne sont disponibles pour toute personne souhaitant utiliser des outils qui respectent nos libertés.
Afin de vous faciliter l’accès à ces services, d’uniformiser notre image et de rassurer nos utilisateur⋅ices (oui oui, les fermetures, c’est fini !), nous avons décidé de refondre le site internet degooglisons-internet.org. C’est parti pour la visite guidée des nouveautés !
Un site à notre image actuelle
Au fil des ans, Framasoft a évolué : nos valeurs de justice sociale et d’émancipation se sont renforcées, notre discours se veut non moralisateur et encourageant, les images que nous utilisons nous font voyager dans un monde qui nous anime. Appliquer ces cheminements internes à nos sites Internet nous a paru plutôt logique. La magnifique illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX » de David Revoy nous suggère qu’un monde éthique existe et que l’on peut prendre plaisir à l’explorer ensemble !
Illustration « Quittons la planète GAFAM NATU BATX », CC BY David Revoy
Nos 16 services en accès super rapide
Vous nous l’avez clairement exprimé récemment : nos services en ligne, vous les aimez beaucoup beaucoup. On s’est donc dit que faciliter leur accès sur une seule page serait une bien bonne idée. Vous trouverez ces services directement sur la page d’accueil, classés par thématiques et accessibles en un clic. Et si vous préférez passer par la barre de recherche, c’est possible !
Des liens vers d’autres ressources
Expliquer pourquoi on fait tout ça, c’est essentiel, et de façon simple c’est encore mieux ! Soulever les problèmes que nous posent les géants du Web tout en proposant différentes solutions pour changer ses habitudes numériques, c’est une première étape. La seconde a été de rendre le site moins verbeux en listant des ressources externes pour creuser les sujets : conférence, cours en ligne, ressources libres, autres hébergeurs de confiance, médias sociaux du fédiverse… voilà de quoi intéresser les plus curieux⋅ses.
C’est qui qui fait tout ça ?
Parce que c’est souvent oublié : derrière des services en ligne il y a des femmes et des hommes qui font tourner la machine ! Nous avons donc voulu mettre en avant que dans l’envers du décor, c’est Framasoft (coucou !), petite association loi de 1901 de moins de 40 membres, dont 10 salarié⋅es. Et on aime toujours rappeler que si on peut continuer à faire tout ça, c’est bien grâce à vous, grâce à vos dons.
Dégooglisons Internet a été pensé pour vous être utile : n’hésitez pas à vous en emparer et à le partager librement autour de vous pour aider les personnes de votre entourage à se dégoogliser !
Mumble Framatalk : un serveur pour parler à plusieurs
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Dans cette situation exceptionnelle, nous venons d’ouvrir un serveur Mumble, qui vous permettra de créer des audioconférences. Dans bien des cas, cette solution est plus efficace.
N’ensemençons pas les Discord
Nos services de vidéo-conférence se sont fait prendre d’assaut. Aujourd’hui la page d’accueil Framatalk ne vous crée plus un salon de vidéo-conf sur nos serveurs, mais sur un des serveurs (dont les nôtres) de toute une liste d’hébergeurs éthiques qui contribuent à un effort commun.
Par exemple, ici, votre salon sera créé sur l’instance DEVLOPROG.org (et merci pour l’entraide !)
Chez Framasoft nous avons des années d’expérience de télétravail et de collaboration à distance. Nous en sommes persuadé·es : la visio conférence ne doit pas être un réflexe, et dans de nombreux cas c’est un mauvais réflexe.
Si vous êtes plus de 10, si vous n’avez pas d’écran à partager, si vous n’avez pas besoin de la proximité humaine de regarder un·e proche dans les yeux… Bien souvent une audio-conférence suffit amplement, et marche bien mieux.
Il suffit de voir la communauté des gamers : les fans de jeux vidéos ont massivement adopté l’outil propriétaire Discord. Discord un outil de tchat et d’audio-conférence, certes, mais malheureusement propriétaire et prédateur de vos données et comportements.
Le Mumble Framatalk est désormais à votre service
Luc, notre administrateur système tout terrain, vient donc de mettre en place le logiciel libre d’audio conférence Mumble sur un serveur qui techniquement pourrait accueillir jusqu’à 6500 personnes en même temps — et non 1200 comme annoncé précédemment — (et toujours sans rien capter de vos données).
Mumble, c’est un vétéran du logiciel libre. Si vous êtes habitué·es à Discord ça va vous faire bizarre : Mumble n’a pas les mêmes moyens ni la même ergonomie…
Mais c’est un peu comme une 4L : c’est pas le plus joli ni le plus confortable, par contre c’est d’une fiabilité qui confine à l’increvable 😉 .
Attention, nous pensons que notre serveur ne peut accueillir « que » 6500 personnes en même temps, mais pas plus, hein…
Pour vos audio-conférences, suivez le guide !
Spf vous a préparé un tutoriel aux petits oignons, illustré à foison, qu’il faut absolument aller lire si vous voulez utiliser cet outil.
En résumé, vous devrez :
Vous équiper d’un micro-casque (sinon les autres vont souffrir) ;
Télécharger et installer Mumble (ou Plumble pour Android, ou Mumble pour iOS)
Configurer votre touche pour le push-to-talk, afin que votre micro ne se déclenche que lorsque vous appuierez sur un bouton (l’ergonomie vous rappellera les ordinateurs de votre enfance 😉 ) ;
Ajouter le serveur mumble.framatalk.org dans votre logiciel Mumble (si vous avez le logiciel, vous pouvez simplement cliquer ici);
Créer un salon pour vous et vos interlocuteur·ices (ou rejoindre le salon qu’on vous a communiqué) de préférence avec un mot de passe, sinon n’importe quel inconnu pourra se joindre à la discussion
Et si vous avez un souci, n’oubliez pas qu’il y a notre forum d’entraide pour y poser vos questions et trouver des bénévoles bienveillant·es qui vous accompagneront !
D’ailleurs, ne dit-t-on pas « sexy comme une interface Mumble » ? Image CC-0 Davide Beatrici pour Wikimedia Commons
Gardez le contact
Nous espérons que ce nouvel outil, installé exceptionnellement pendant cette période de crise sanitaire, permettra au plus grand nombre d’entre vous de rompre l’isolement, de garder le lien avec des proches et de poursuivre certaines de vos actions associatives, familiales, coopératives.
La technologie, ce n’est qu’un outil au service de quelque chose de bien plus important : prendre soin les un·es des autres.
Quand il n’y avait pas (ou peu) d’autres choix éthiques, ce dialogue était inimaginable. Mais ça, c’était avant.
Conjuguons l’affreux verbe « Skaïper » au passé !
Mais si, vous connaissez Skype ! C’est un de ces logiciels/réseaux sociaux/services qui, par défaut, ne se ferment pas quand vous appuyez sur la croix, s’allument dès le démarrage de votre ordi, sont retors à désinstaller et à quitter, vous collent des notifications à tout va et sont installés de base sur votre ordinateur (qu’on vous a forcé à acheter avec un Windows dessus)…
Normal : ce cauchemar de libriste, ce logiciel qui veut contrôler vos comportements au lieu de vous laisser « maîtres » de votre machine, est un des fleurons de Microsoft. Au-delà de la faute de goût linguistique (« Skaïper »… -_- ), le danger est grand. Chaque compte Skype est désormais un compte Microsoft, et leur nouvelle fonctionnalité de traduction automatique de vos échanges audio nous apprend que Microsoft est désormais capable de scanner vos conversations et les transformer en textes. Le texte, c’est facile et très peu coûteux à archiver, à indexer, à analyser… Une manne incroyable pour les publicitaires qui enrichissent les GAFAM sur notre dos !
Au-delà de Microsoft-Skype, le monde des conversations audio/vidéo en ligne n’est pas beaucoup plus reluisant… Facebook déguise son Messenger en appli de téléphone tout en captant vos données sur Whatsapp (sauf si vous faites cela), Google ressert ses Hangouts à toutes les sauces (non mais Allo, quoi !), Apple ne jure que par Facetime… Pendant que Discord (qui a néanmoins le bon goût d’utiliser la technologie WebRTC) grimpe en flèche chez les gamers. Avec plus de 11 millions d’utilisateurs il détrône de fait Teamspeak, et Mumble l’outsider libre… Or nous avons déjà vu avec Microsoft-Skype ce qu’il se passe lorsqu’on laisse trop de monde mettre sa vie numérique dans le panier d’un seul et même logiciel non-libre…
De son côté, la fondation Mozilla annonce la fin de la prise en charge de Hello, un outil de conversations audio/vidéo qui était inclus dans leur navigateur Firefox… mais qui ne le sera plus à partir de la version 49 du panda roux. Et nous, on a envie de lui faire des câlins, au panda roux, tant il en faut pour le consoler.
Framatalk : une conversation audio/vidéo en deux clics
Voici donc une solution imparfaite mais libre… et simple ! C’est un des gros avantages de Framatalk : sa simplicité d’utilisation. Nul besoin de créer un compte, il vous suffit d’aller sur Framatalk.org pour :
Créer un salon en saisissant votre nom (l’adresse Web sera framatalk.org/NomQueVousAvezChoisi)
Autoriser votre navigateur à utiliser votre micro et votre caméra
Partager l’adresse Web du salon avec votre interlocuteur pour qu’il vous rejoigne
… et discuter !
C’est aussi simple que ça.
Bien entendu, vous trouverez tout un tas de petites options faciles à comprendre, dont :
Un tchat pour discuter en mode texte (il vous faudra entrer un pseudo)
Un bouton d’invitation à la conversation (partage par email de l’adresse web du salon)
Des boutons pour activer/désactiver le micro, la caméra, le mode plein écran
Un accès aux paramètres (modifier son pseudo, sa caméra, son micro)
La possibilité que Framatalk retienne votre profil de paramètres (il créera un cookie)
Les droits de modération du salon (pour la première personne arrivée)
La possibilité de protéger le salon par mot de passe (pour le modérateur)
Tous ces détails sont d’un usage intuitif et sont résumés dans la barre des boutons en haut ou à gauche de l’écran de votre salon Framatalk. Tant de simplicité nous permet de tenter un record, ici et maintenant (appelez le Guiness Book !) :
Le tuto le plus court du monde ?
1. Choisissez le nom de votre salon
2. Autorisez l’utilisation de votre micro
3. Autorisez l’utilisation de votre caméra
4. Partagez l’adresse web pour converser avec vos ami-e-s !
Oui, c’est tout.
Avec Framatalk, vous n’aurez plus à accepter de vous faire skyper contre votre gré.
Libre et imparfait ? — On va quand même le faire…
Soyons honnêtes : la solution que nous vous proposons n’est pas parfaite. Depuis plus de neuf mois, nous avons testé de nombreux services libres, et aucun n’est (pour l’instant et à nos yeux) parfait. Alors entre Vroom.im, Spreed.me, Hubl.in et bien d’autres… nous avons choisi Jitsi Meet !
Framatalk est donc une instance de Jitsi Meet (une parmi d’autres, dont celle des développeurs). C’est un logiciel développé en JavaScript, qui utilise la technologie WebRTC, et qui est sous licence Apache 2.0. C’est surtout le logiciel permettant de créer des salons de discussions audio/vidéo qui a le mieux supporté nos tests et notre cahier des charges.
Par ailleurs, nous vous conseillons de désactiver l’affichage de la vidéo (le petit bouton « caméra ») si vous n’avez pas une connexion bien solide. Tout simplement parce que les échanges vidéos fonctionnent, mais demandent une bande passante importante (un abonnement Internet de type fibre) si on ne veut pas souffrir de ralentissements et autres voix mécaniques…
Donc voilà : Framatalk est imparfait, et a des limitations que les géants du Web ne connaissent pas. Le problème, c’est que les GAFAM investissent grandement pour s’enrichir grâce à vos données (et donc vos vies) numériques, et qu’il faut réagir et proposer une alternative sans espionnage / profilage publicitaire.
Notre espoir, c’est que plus nous serons nombreuses et nombreux à utiliser Jitsi Meet (ou d’autres solutions libres), plus cela motivera les communautés à trouver des solutions et des moyens. Donc, si le principe vous plaît, n’hésitez pas à aller participer au code de Jitsi Meet !
Après Framinetest (qui montre que les libristes ont déjà répondu à l’édition « éducation » de Minecraft/Microsoft), Framemo (le petit outil pratique pour collaborer sur des idées), les mises à jour de Framacarte, Framacalc, Framapad, Framapic, Framasphère, Framemo, et d’autres… on aurait pu croire que notre été était déjà bien rempli.
Mais non. Il nous fallait fêter ces deux ans avec de nouveaux services. OK. Chiche !
2 ans : la route est de moins en moins longue…
Nous l’avions annoncé dès le départ : Dégooglisons Internet, c’est proposer une trentaine d’alternatives aux services de Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft sur trois ans. Une dizaine de services par an entre octobre 2014 et octobre 2017 (à une vache près, hein), afin de montrer que des alternatives libres et éthiques existent, et qu’on peut reprendre le pouvoir sur nos vies numériques.
D’emblée, nous pensions que c’était un but impossible. Alors on s’est dit qu’en visant les étoiles, on attendrait peut-être la lune… Que nous ferions de notre mieux, parlerions d’empouvoirement numérique et que ce serait déjà pas si mal. Sauf que… avec votre aide, vos dons, vos partages, vos participations et soutiens : nous sommes en train d’y arriver ! La mayonnaise prend, vous nous suivez dans cette belle aventure. Soyons francs : nous en sommes les premiers surpris-e-s. Et les dernièr-e-s à se plaindre, même si cela représente un travail monstrueux.
Maintenir et mettre à jour l’existant, l’améliorer, assurer les nombreuses demandes de support, d’interventions, et d’entretiens… cela laisse peu de temps pour tester, contribuer aux nouveaux services et les préparer ! Même pas peur, on va quand même le faire.
C’est qui les entreprises les plus riches…?
Car les enjeux sont énormes : grâce à nos données, aux petits bouts de nos vies numériques (et de nos intimités) qu’ils récoltent, les GAFAM sont désormais le top cinq des entreprises les plus puissantes du monde. Ce ne serait rien si leur situation de monopoles n’imposait pas l’enfermement de nos communications, l’extraction de nos données et l’emprise sur nos comportements.
Voilà pourquoi, comme l’an dernier, nous avons décidé de vous proposer une semaine de dégooglisation. Afin de créer l’événement, six nouveaux services vont vous être présentés tout au long des prochains jours. Nous parlerons aussi de notre projet qui vise à essaimer cette initiative, recomposer des chaînes de confiance (transparentes et solidaires) et de ne pas mettre toutes vos données dans le même panier (même pas le nôtre).
Le sujet de la concentration des données et de la surveillance qu’elle permet est d’ailleurs au centre de toutes les attentions en ce moment, puisque c’est aujourd’hui, par un heureux hasard, que sort l’ouvrage de l’ami Tristan Nitot « Surveillance:// » chez C&F éditions.
Une semaine événement, l’avant-dernière donc, pour que vous puissiez en parler autour de vous, partager sur vos réseaux et sensibiliser votre entourage à cette hygiène de vie numérique qui nous semble essentielle à une société ouverte.
5 nouveautés, car la voie est de plus en plus libre !
Le Libre propose des alternatives aux services propriétaires des GAFAM. Tout comme les initiatives de l’agriculture biologique et/ou solidaire (les AMAP, le local, etc.) proposent des alternatives aux Hyper-MacDo-Monsanto-Bayer… Mais une alternative n’est pas un concurrent ni une copie carbone. Ce n’est en effet pas toujours aussi joli, facile ou confortable. Quand on se met au bio, il faut savoir renoncer aux fruits calibrés et brillants, aux tomates au mois de décembre ou au jambon bien rose sorti de l’emballage. Mais le goût et la saveur sont tellement meilleurs !
Pour les services Web, c’est un peu pareil. Vous n’y trouverez pas les mêmes choses, l’accès y est parfois plus rude, il y a des expérimentations qui ne sont pas tout à fait mûres : mais on sait pourquoi on choisit telle solution alternative plutôt que telle autre. Nous n’entendons donc rien révolutionner : nous voulons simplement montrer des outils qui existent, qui ont été développés par de formidables communautés, qui les mettent à libre disposition pour que vous puissiez reprendre le pouvoir sur vos vies numériques. En fait, nous montrons simplement qu’un autre Internet est possible, et qu’il ne tient qu’à vous de vous en emparer.
Nous savons que nos actions trouvent de l’écho auprès de vous. Il nous suffit de tenir un frama-stand quelque part pour recevoir des encouragements et des remerciements. Et ça, c’est bien mieux qu’un cocktail de vitamines !
Le travail de deux ans… et des poussières.
Basta les promesses, soyons concrets ! Cette semaine, vous pourrez découvrir, tester et adopter :
Framalistes (lundi 03 octobre, aujourd’hui !) : cet outil qui repose sur le logiciel Sympa vous permettra de créer vos listes de diffusions, d’échanger des emails et de quitter Google Groups !
Framanotes (mar 04 octobre) : installez les applications Turtl, connectez-les à notre serveur pour créer, conserver et chiffrer vos notes, images, fichiers, marque-pages sur des tableaux… voire les partager avec d’autres ; et ainsi quitter en groupe Evernote !
Framaforms (mercredi 05 octobre) : basé sur Drupal et Webforms, il vous permettra de créer rapidement des formulaires pour votre doctorat, vos contributeurs ou votre site Web sans livrer les réponses des participants à Google Forms.
Framatalk (jeudi 06 Octobre) : avec Jitsi Meet installé sur nos serveurs, vous pourrez créer en deux clics une conversation audio ou vidéo, voire une conférence (si votre connexion le permet) et vous défaire peu à peu de Discord ou du Skype de Microsoft. L’affreux verbe « skaïper » deviendra enfin un mauvais souvenir.
Framagenda (vendredi 07 octobre) : nous avons amélioré pour vous le code de l’application « calendar » de ownCloud/Nextcloud, afin que vos agendas, contacts, rendez-vous, et plannings puissent être affichés, devenir publics, semi-publics ou complètement privés… Fini l’espionnage par Google/Apple/Microsoft Agenda.
MyFrama et les CHATONS : pas question de vous framasoftiser
Il est une demande qui nous revient régulièrement :
« Pourquoi ne pas créer un compte unifié Framasoft ? Comme chez Google (oui, hein, ça part pas au top), un seul compte qui permet de retrouver et de profiter de tous ses framachins ? »
C’est ce qui s’appelle du SSO (pour single sign on, car s’il n’y avait pas un peu d’anglais on s’ennuierait). Notre problème avec le SSO, le compte unifié, est multiple :
Cela crée une vulnérabilité, une cible parfaite à attaquer pour les malveillances publicitaires, frauduleuses ou étatiques (single point of failure – et après on arrête avec l’anglais ^^).
C’est techniquement hyper laborieux et coûteux à mettre en place (chaque service proposé par Framasoft utilisant des technologies et langages différents).
Tout ceci induirait un bond de croissance pour Framasoft, qui y perdrait son identité. D’une bande de potes qui fait de son mieux pour faire de l’éducation populaire et du libre, nous deviendrions un prestataire de services en mode « entreprise-clients »… et ce n’est carrément pas dans notre ADN 😉
Cela pourrait faire de l’ombre aux solutions vers lesquelles Dégooglisons Internet veut vous mener : des hébergements mutualisés et éthiques de services libres (CHATONS) et l’auto-hébergement (Yunohost / La Brique Inter.net, MyCozyCloud, Sandstorm…)
Enfin et surtout, nous deviendrions ce que nous combattons : un nouveau silo de données, une concentration de pouvoir informationnel.
MyFrama, c’est notre réponse au framabazar. Elle vous sera proposée le lundi 10 octobre. Basé sur Shaarli, il s’agit d’un récolteur/trieur d’adresses Web (à la Del.icio.us) que JosephK a bidouillé pour vous afin qu’il classe automatiquement les adresses de nos services que vous y ajouterez. Avec un seul compte, vous pourrez remettre une dose de cathédrale dans ce bazar et retrouver aisément les services que vous utilisez.
Et puis le mercredi 12 octobre marquera l’acte de naissance officiel du Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts, Neutres et Solidaires : lesCHATONS ! Annoncé en février dernier, c’est un nouveau travail sur le long terme que nous avons appelé de nos vœux, pour que vous puissiez trouver aisément un hébergement de services libres (dont du mail, oui oui) partageant la même éthique et proche de chez vous.
Les premiers CHATONS sont prêts à faire ronronner vos internetz, et nous serons fiers de nous ranger parmi eux, en tant que simple membre de ce collectif qui peut évoluer et être forké, comme un logiciel libre !
Framasoft grandit, mais pas trop (micro-bilan)
C’est peu connu, mais au moment où nous avons lancé Dégooglisons Internet, Framasoft était sur le point de fermer. Épuisement des membres, épuisement des ressources (nous n’avions plus de sous !)… nous avons préféré lancer un beau projet quitte à exploser en plein vol plutôt que de finir sur les rotules.
Extrait de la toute première conférence « Dégooglisons Internet », juillet 2014, aux RMLL de Montpellier.
Vous comprenez maintenant pourquoi nous avions du mal à croire qu’on y arriverait. Mais voilà : Dégooglisons Internet a re-mobilisé les énergies en interne, nous donnant un grand coup de fouet ! Ce projet vous a sans doute aussi parlé puisque vous nous avez soutenus, vous l’avez partagé, vous vous en êtes emparé au delà de nos plus folles espérances ! Plus encore, il a touché le grand public, il a été reçu cinq sur cinq en dehors de nos habituels cercles de libristes.
En deux ans, nous sommes passés de deux à cinq permanent-e-s (nous sommes en train de pérenniser et consolider les contrats les plus précaires) et venons de prendre en CDD Thomas, qui a passé son stage de fin d’études sur Framagenda. Nous avons aussi accueilli de nouveaux membres bénévoles, pleins d’énergie et d’idées, pour nous aider à encaisser le choc.
Ces énergies sont indispensables pour répondre à vos (légitimes) attentes et réussir à dégoogliser Internet. Pour autant, nous ne voulons pas devenir le little big brother des internets : notre (et votre) liberté tient aussi à ça. Voilà pourquoi l’association a décidé de modérer cette croissance afin de garder cette mentalité foutraque et enthousiaste qui fait qu’on peut décider d’ouvrir un Framinetest sur une blague et un coup de tête !
La joyeuse équipe se retrouvant sur Lyon pour pique-niquer et Dégoogliser ;)
Aujourd’hui, à un an du gong final, nous pensons que réaliser ce projet fou est réellement à notre portée, sans y perdre notre identité. C’eut été inimaginable sans votre aide, et nous en aurons encore grandement besoin toute cette année. La liberté, vous nous (et vous vous) l’offrez.
Alors, selon ce que vous pouvez faire, pensez à nous soutenir :
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