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Quelle attitude adopter face à l’arrivée de Vista OS et de MS Office 2007 de Microsoft ?[1]
Le mouvement du libre est, on s’en doutait (et, oserais-je ajouter, à juste titre), plus que critique. Mais d’autres organismes bien moins suspects de partialité manifestent ouvertement leur perplexité.
Ainsi, comme le rapporte le magazine Computer Business dans deux récents articles (11 janvier 2006), ce n’est rien moins que le gouvernement anglais qui, après étude, évalue jusqu’à la critique l’intérêt des licences Microsoft pour ses écoles quitte à envisager les alternatives libres, et surtout leur déconseille fermement pour l’heure les grosses mises à jour que constituent Vista et MS Office 2007[2].
Le premier UK schools at risk of Microsoft lock-in, says government report évoque un rapport de la très officielle et institutionnelle British Educational Communications and Technology Agency (Becta) qui s’inquiète des risques de dépendance des écoles à la société Microsoft.
L’agence suggère fortement aux établissement scolaires d’évaluer avec attention la question des licences Microsoft qui semblent, tiens, tiens, poser quelques problèmes (surtout si au bout de quelques années l’on doit nécessairement en changer).
Du coup les alternatives libres sont évoquées.
The review also considered the potential barriers to Microsoft alternatives following a May 2005 Becta report that had indicated that the use of Linux and OpenOffice.org could produce total cost savings of 44 % per PC for primary schools and 24 % for secondary schools, compared to standard commercial software PC configurations.
On the subject of promoting alternatives, Becta noted that the UK’s Open Source Consortium would like to see Becta proactively promoting choice by adopting open source standards" and stated that it will "discuss with key stakeholders the practical steps it could take to facilitate wider competition in choice in relation to software licensing in schools."
Migrer vers l’open source ? Le premier argument est financier mais le deuxième concerne les standards dont on commence enfin à se préoccuper en haut lieu.
Le second article, au titre explicite, UK government agency tells schools to ignore Vista, évoque le fait que que Vista et MS Office n’apportent rien de très significatif en terme de fonctionnalités si ce n’est qu’ils sont tellement gourmands en ressource qu’il n’est pas possible actuellement pour la très grande majorité du parc informatique scolaire de les faire tourner (avec ou sans le très poudre aux yeux Aero).
Oakleigh[3] also found that a number of Office alternatives, including Corel Wordperfect Office X3, Openoffice.org, StarOffice, Easy Office, One SE and Lotus SmartSuite, offered "about 50 % of the functionality of the Office 2007 suite" but that "this 50 % included functionality that met or exceeded basic requirements in relation to word processing, spreadsheets, and presentation development."
Even if schools or colleges are tempted by the new software, their hardware will be unlikely to run it, according to the report. It found that at the very most, only 6 % of current educational computers could run Vista with the Aero graphics engine turned on, while 55 % of current computers could not even run Vista with Aero tuned off.
Sans oublier un petit mot sur les formats de fichiers Office 2007 : Les écoles ne devraient déployer Office 2007 que si l’interopérabilité avec d’autres logiciels est satisfaisante. Une manière à peine voilée d’emettre quelques doutes sur les qualités du nouveau format Open XML.
As if that was not enough criticism, the report also suggested that Microsoft’s choice of the Open Office XML file formats in Office 2007 "has the potential to exacerbate ‘digital divide’ issues" as a result of the format not being in use on other products.
While Becta noted Microsoft’s recent decision to support the OpenDocument Format, which is also used in OpenOffice, StarOffice and others, it warned that schools and colleges should only deploy Office 2007 when its interoperability with alternative products is "satisfactory".
Et de conclure :
"Early deployment is considered extremely high risk and strongly recommended against," Becta stated. "On the basis of current understanding, the total cost of deployment is significant, the risks are high, and the benefits are far from clear."
On ne saurait être plus clair. The risks are high, and the benefits are far from clear. Les risques sont élevés et les avantages peu évidents…
À quand de telles sages et pertinentes recommandations chez nos propres supérieurs du Ministère de l’Éducation Nationale ?[4]
pascal
La lecture entière du rapport est vraiment instructive, surtout le chapitre sur la comparaison des suites bureautiques et de l’intérêt de l’interopérabilité.
Maintenant, il nous reste à attendre le rapport définitf qui edvrait paraître en 2008, après avoir expérimenté Vista dans des écoles pilotes… celui de 2007 n’étant qu’un rapport intermédiaire.
A lire notre article sur ce rapport : http://www.gap.ien.05.ac-aix-marsei…
amaury
le debut de la fin?
lrbabe
Ou cela ne serait-il qu’un moyen d’obtenir des rabais conséquents sur les produits Microsoft, comme on l’a déjà souvent vu ?
PédagoTIC...
VISTA et Office 2007: On en doute…
Framablog Je parle de plus en plus fréquemment de logiciels libres à mes étudiants… C’est qu’il y a à chaque jour de nouvelles alternatives presque aussi intéressantes et performantes que les logiciels couteux de Microsoft et al. Et si l’on……
Magic
Décidement chez vous la liberté n’est que dans le sens qui vous arrange. La dictature du libre semble prendre forme… tout ca parcequ’elle touche à l’immediat ! Je vais faire des economies…. Oui mais voila, l’aspect extremement destructeur de l’Open Source n’est jamais abordé. Il vous plait car vous faites des economies immediates. Sauf que les emplois qui sont detruits, ne son plus remplacés et ce sont vos années futures et cellles de vos enfants que vous hypothequez. Halte à la démagogie…. Je sais que je vais etre insulté et comme je n’ai pas de forum démago à ma disposition pour exprimer les problemes engendrés par l’OPen source, je serais enterré tout aussi vite… Je n’ai pas non plus le temps de le faire car moi, je dois travailler pour vivre. Contrairement à la grande majorité des developpeurs Open source qui vivent au crochet de la societé. C’est toujours plus facile ainsi…
Microsoft est un probleme, IBM, SUN et Oracle en sont d’autres. Mais plutot que de passer de Caribde en Scylla, n’y aurait il pas une voie alternative ?
Bogoris
Magic > Et tous les concepteurs de systèmes informatiques qui basent leur travail sur Debian (contrôleurs de machines et tout ça), tu en fais quoi ? À mon avis, le libre créé plus d’emplois qu’il n’en détruit. J’ai même un moment pensé donner des CDs GNU/Linux aux clochards de ma ville pour qu’ils les vendent pour voir si ça pouvait leur offrir un emploi (et c’est légal).
Et puis Microsoft avec leur monopole, ça m’étonnerait qu’ils créent beaucoup d’emplois. Et puis dans le libre, tu as le choix entre GNU/Linux, BSD et Solaris, dans le propriétaire, tu as le droit entre Windows… et Windows :S En plus, il y a plusieures sociétés différentes qui travaillent sur GNU/Linux : Cannonical, Madrakesoft, Red Hat, Novell (qui édite Suze), etc…
Bref, je ne suis pas un expert de l’économie de l’informatique ni même de l’écosystème du libre, mais je ne pense pas que ton affirmation soit justifiée 😉
elder
Ah oui, la destruction des emplois … On ne me l’avait pas faite celle là encore. Enfin bref, refléchissons deux minutes. Dans la majorité des logiciels libre il n’existe aucune structure institutionelle (entreprise par exemple) qui soit officellement garante du support et/ou du dévellopement spécifique de telle ou telle fonctionnalité. Autrement dit, nous avons un produit hautement accessible, dont le dévellopement ne coute rien ou très peu (les devs sont souvent salariés par ailleurs) et ou tout ce qui viendra en plus du logiciel lui-même (installation, config, admin, le service quoi) pourra être délégué a ceux (société, independant, admin-guru) qui savent s’en servir. En fait les seuls emplois réellement menacés sont ceux qui dépende du mauvais fonctionnement de programme propriètaire ou avant de pouvoir payer quelqu’un pour le corriger il faut payer l’éditeur pour en avoir le droit. De la même façon avant de payer un admin il faut payer la licence. Donc d’un côté nous avons des logiciels accessible ou la seule connaissance d’un ou plusieurs domaine (dév, déploiement, admin) suffit pour que la compétence existe et potentiellement un emploi de plus. De l’autre des logiciels propriétaires intouchables, ou pour chaque domaine le paiement du propriétaire est obligatoire et certain domaine sont la chasse gardée du propriétaire (le dév par ex) qui peut se reserver le droit de faire sauter le support si ce n’est pas un ingénieur avec une certif pwet-pwet qui a fait clic sur le bouzin.
Le truc c’est que pour bosser avec des logiciels libre il faut des connaissances un poil plus poussées qu’avec les trucs en boite pré-formaté. Il faut pouvoir remettre en cause ce que l’on sait plus souvent que la veille d’un changement de version majeur. A mon sens (et parce ça me fait bouffer depuis des annèes) l’utilisation de logiciels libres est économiquement plus rentable pour celui qui devra les gérer (moi par exemple) que les logiciels proprio. Mais c’est plus dur. Dire que c’est de l’informatique me semble juste.
Ce qui me semble injuste c’est ta phrase sur les dévellopeur vivant "au crochet de la sociètè". Comme dit plus haut beaucoup sont salariès, et comme toi, doivent gagner leur vie. Ce qu’ils font, ils le font très souvent sur leur temps libre et le donne à tout le monde. Tu peux estimer que c’est facile, libre à toi. Mais de là à dire qu’ils profitent d’un système … Il va falloir que tu m’expliques.
nico
Le libre destructeur d’emploi, c’est un cliché colporté par quelques grandes entreprises (inutile de les citer je pense).
Les start-up qui se créent dans les écoles d’ingénieurs françaises le savent, elles qui réutilisent largement le logiciel libre (notamment VLC, lancé par Centrale Paris).
Or, je pense que la vitalité d’une économie dépend d’abord de la force d’innovation de ses PME, plus que des grands groupes qui délocalisent et réduisent la main d’oeuvre de plus en plus.
Le logiciel libre fournit durablement de la valeur ajoutée à l’économie, en évitant de réinventer systématiquement la roue, et en permettant à des projets innovants sans gros budget de s’appuyer sur une base préexistante et solide, personnalisable à souhait.
jieldé
Le gouvernement britannique, pragmatique, avait, il y a près de cinq ans, fait pression sur Microsoft en brandissant la menace des logiciels libres : il avait obtenu lors des négociations des marchés publics en vue de la fourniture de logiciels pour les administrations centrales, obtenu plus de 50% de rabais sur tout le bazar (Windows, Ms-Office, Outlook…) sans état d’âme. Le gouvernement français, en retard d’une guerre comme à l’accoutumée, joue actuellement le même jeu -cf. ministre de l’éducation nationale-. Attendons pour voir la mise en pratique des conclusions de ce rapport : le corps enseignant compte beaucoup de suppôts de Microsoft, par paresse intellectuelle, absence de curiosité et manque d’ouverture d’esprit tout court, dont les orientations techniques déforment l’avenir professionnel de leurs élèves plutôt qu’elles ne les préparent au changement.
Tom
De quels emplois parle "Magic" ? De l’éditeurs de MS-Windows et MS-Office ? Donc par nature (et protégé par brevets) aux USA ?
Au moins, Linux fait vivre Mandriva en France 🙂
Si il parle des administrateurs, alors ceux-ci gagnent le même salaire à installer un serveur Linux qu’un serveur MS-XP Pro. Idem pour les développeurs en SSII qui gagnement leur vie indifféramment en PHP ou en VB…
Bref, pour "nos années futures et cellles de nos enfants" européen, le Libre n’a que des avantages. 😉
A+ TOM.
Marcus
Je regrette depuis longtemps d’avoir contribué à faire le lit de cette société en travaillant au bon fonctionnement de leurs système et produits (30 bonnes années) dans les environnements scolaires que j’ai fréquenté. Des heures passées à faire en sorte que ça marche à la fois sur le terrain et à la maison jusque très tard le soir contre pratiquement aucun dédommagement ni par mon employeur ni par la dite société. Donc de l’emploi il y en avait à plein temps et rien n’a jamais été fait pour le péréniser. Aujourd’hui, les systèmes qui me prennent le moins de mon temps ont ma préférence, d’autant que leur stabilité n’est plus à démontrer. Je suis également prêt à payer pour un système qui me fiche la paix en terme de sécurité et de maintenance et qui de plus apportera des emplois à mes enfants, de ce côté-ci de l’atlantique. Enfin pour notre propre défense nationale et notre sécurité nationale, il serait bon que chacun réalise que nous avons tout intérêt à maîtriser nos propres systèmes. Ce n’est pas de l’anti américanisme puisque même le Pentagone a renoncé à Microsoft.
Gim
Le pentagone a renoncé à Microsoft ? Si ça c’est pas une décision lourde de sens… Ceci dit, je me demande pourquoi les USA n’ont pas interdit microsoft au nom de l’anti-trust… car ils ont bien un monopole, c’est évident…
pierre
Ou je travaile J’avais parlé à un nouveau programmeur de L’hopital où je travaille de linux. Il m’avait dit que ce n’était pas faisable et que cela ne l’interressait pas…
Maintenant c’est avec Unix qu’ils travaillent (résultat des labos ) mais l’internet est encore avec window