Quand la Fondation Codeplex de Microsoft déchire la communauté

Temps de lecture 11 min

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A priori nous devrions tous nous réjouir de voir Microsoft faire un pas significatif vers le logiciel libre avec la toute récente création de la Fondation Codeplex, dont l’objectif affiché dès la page d’accueil du site est de «  permettre l’échange de code et une entente entre les éditeurs de logiciels et les communautés open source  ».

Sauf que, le diable est dans les détails, l’entente proposée concerne donc explicitement les communautés open source et non la communauté du logiciel libre.

A partir de là, méfiance et vigilance nous dit Richard Stallman[1] dans l’article que nous avons traduit ci-dessous, en égratignant au passage le mythique Miguel de Icaza[2] (GNOME, Mono…), membre initial de la Fondation, qui en prend pour son grade en étant qualifié «  d’apologiste Microsoft  ».

Réponse immédiate de l’intéressé (toujours traduite ci-dessous) qui reproche vertement à Stallman de s’attaquer ainsi à ses propres alliés et de se complaire dans la paranoïa Microsoft, pratique pour fédérer ses troupes mais néfaste si l’on souhaite réellement aller de l’avant.

Au delà du conflit personnel qui frise parfois l’outrage, nous sommes face à une énième opposition entre le logiciel libre et l’open source.

L’avantage de l’open source c’est qu’il rend le logiciel libre enfin fréquentable pour des sociétés comme Microsoft qui l’ont longtemps ignoré puis dénigré. L’inconvénient, rappelé en exergue de ce blog, c’est d’aboutir à ce que le logiciel libre ne finisse par ne plus rien libérer d’autre que du code…

Codeplex… Perplexe  ?

Lest CodePlex perplex

Richard Stallman – 5 octobre 2009 – FSF.org
(Traduction Framalang  : Olivier Rosseler)

Eneko Astigarraga - CC by-saLa Codeplex Foundation ne fait pas l’unanimité au sein de notre communauté. En effet, le fait que des employés, ou ex-employés de Microsoft, plus l’apologiste Miguel de Icaza, dominent le comité de direction n’a rien de rassurant. Mais l’habit ne fait pas nécessairement le moine.

Le jour viendra où nous pourrons juger l’organisation pour ses actions (ainsi que sa communication). À l’heure d’aujourd’hui, nous pouvons seulement essayer d’anticiper ses actions, d’après ses déclarations et celles de Microsoft.

On remarque premièrement que l’organisation évite soigneusement de parler de la liberté des utilisateurs, elle emploie le terme «  open source  » et ne fait pas mention de «  logiciel libre  ». Ces deux termes définissent deux philosophies qui n’ont pas les mêmes valeurs  : le logiciel libre promeut la liberté et la solidarité alors que l’open source s’intéresse uniquement aux aspects pratiques, telle que l’efficience et la fiabilité du logiciel par exemple. Voir Pourquoi l’«  open source  » passe à coté du problème que soulève le logiciel libre pour plus d’informations.

Il est évidemment préférable pour Microsoft d’affronter l’adversité concrète que représente l’open source plutôt que la position éthique que défend le mouvement du logiciel libre. En ne reconnaissant, et en ne critiquant, que l’open source, comme la société le fait depuis si longtemps, Microsoft poursuit deux objectifs  : attaquer un concurrent tout en détournant l’attention d’un autre.

Codeplex applique strictement la même tactique. Son but déclaré est de convaincre les «  éditeurs de logiciels commerciaux  » de contribuer davantage à l’open source. Comme presque tous les logiciels open source sont aussi des logiciels libres, ces programmes seront certainement libres, mais la philosophie «  open source  » n’enseigne pas aux développeurs à défendre leurs libertés. S’ils ne comprennent pas l’importance de cette liberté, les développeurs seront plus enclins à succomber aux stratagèmes de Microsoft les encourageant à utiliser des licences plus faibles, ce qui reviendrait à mettre le doigt dans un engrenage, à accepter la cooptation de brevets et à rendre ainsi les logiciels libres dépendant d’éléments privateurs.

Cette fondation n’est pas le premier projet Microsoft à porter le nom de «  Codeplex  ». On retrouve aussi codeplex.com, une forge qui ne recense pas parmi les licences autorisées, la troisième version de la GNU GPL. Peut-être est-ce dû au fait que la GNU GPL v3 a été créée pour protéger les logiciels libres de la menace que représentent les brevets Microsoft au travers d’accords comme celui conclu entre Novell et Microsoft. Les intentions de la Codeplex Foundation vis à vis de la GPL v3 nous sont encore inconnues, mais le passif de Microsoft n’incite pas à l’optimisme.

Le terme «  éditeurs de logiciels commerciaux  » est lui-même ambigu. Par définition, toute entreprise a un but commercial, donc tout logiciel développé par une entreprise, qu’il soit libre ou privateur, est automatiquement commercial. Mais beaucoup associent faussement «  logiciel commercial  » et «  logiciel privateur  » (voir Termes prêtant à confusion, que vous devriez éviter (ou utiliser avec précaution)).

Cette confusion est grave, puisqu’elle implique qu’on ne peut pas faire commerce de logiciels libres. De nombreux éditeurs de logiciels contribuent déjà aux logiciels libres, et ces contributions commerciales sont très utiles. Peut-être que Microsoft souhaite ici renforcer cette fausse impossibilité dans l’esprit des gens.

Toutes ces considérations prises en compte, il nous apparait que Codeplex encouragera les développeurs à ne pas penser à la liberté. Il instillera subtilement l’idée que le commerce de logiciel libre ne peut se faire sans l’appui des éditeurs de logiciels privateurs commme Microsoft. Il pourrait aussi, cependant, convaincre certains fabricants de logiciels privateurs de publier plus de logiciels libres. Cette contribution servira-t-elle la liberté des utilisateurs  ?

Ça ne pourra être le cas que si le logiciel libéré fonctionne correctement sur des plateformes libres, dans des environnements libres. Mais c’est à l’opposé de ce que Microsoft cherche à accomplir.

Sam Ramji, maintenant président de Codeplex, annonçait il y a quelques mois que Microsoft (son employeur d’alors) souhaitait promouvoir le développement d’applications libres qui encourageaient l’usage de Microsoft Windows. Peut-être que Codeplex cherche à corrompre les développeurs de logiciels libres pour qu’ils fassent de Windows leur plateforme principale. Codeplex.com héberge désormais de nombreux projets qui sont des extensions de logiciels privateurs. Ces programmes sont pris dans un piège similaire au Piège Java (voir Libre mais entravé – Le Piège Java).

Mais, même en cas de succès, les implications seraient limitées puisqu’un programme qui ne fonctionne pas (ou mal) dans le Monde Libre ne contribue pas à notre liberté. Un programme non-libre prive ses utilisateurs de leur liberté. Pour éviter de se retrouver ainsi lésés, nous devons rejeter les systèmes privateurs ainsi que les applications privatrices. Les extensions libres pour des programmes privateurs que l’on trouve sur Codeplex accroissent notre dépendance vis à vis de ces programmes privateurs, l’exact opposé de ce dont nous avons besoin.

Les développeurs de logiciels libres sauront-ils résister à ce travail de sape de nos efforts pour gagner plus de liberté  ? C’est là que leur éthique devient cruciale. Les développeurs adeptes de la philosophie «  open source  », pour laquelle la liberté n’est que secondaire, n’attachent peut-être que peu d’importance à la liberté de l’environnement dans lequel leur logiciel est exécuté. Mais les développeurs se battant pour la liberté, la leur comme celle des autres, peuvent reconnaître le piège et l’éviter. Pour rester libre, la liberté doit être notre but.

Si la Codeplex Foundation souhaite devenir un vrai contributeur de la communauté du logiciel libre, elle ne peut se contenter d’extensions libres pour des paquets non-libres. Elle doit encourager le développement de logiciels portables capables de fonctionner sur des plateformes libres basées sur GNU/Linux et d’autres systèmes d’exploitation libres. Si elle essaie de nous leurrer dans une direction opposée, il nous faut absolument nous y refuser.

Mais que les actions de la Codeplex Foundation soient bonnes ou mauvaises, elles ne peuvent excuser les actes d’agression dont Microsoft s’est rendu coupable envers notre communauté. De sa tentative récente de vendre des brevets à des intermédiaires pour qu’ils fassent le sale boulot contre GNU/Linux, à sa croisade pour la promotion des menottes numériques (DRM), Microsoft n’a de cesse de s’en prendre à nous. Nous serions bien naïfs de le perdre de vue.

Copyright 2009 Richard Stallman
La reproduction exacte et la distribution intégrale de cet article est permise sur n’importe quel support d’archivage, pourvu que cette notice soit préservée.

Chacun sa vision

World Views

Miguel de Icaza – 5 octobre 2009 – Blog personnel
(Traduction Framalang  : Olivier Rosseler)

Storem - CC by-saApparemment, Richard Stallman n’a rien de mieux à faire que de m’attaquer personnellement. Dans son dernier texte, il s’est trouvé une nouvelle lubie  : me traiter d’apologiste de Microsoft car je ne participe pas à sa chasse aux sorcières.

J’ai simplement un point de vue différent du sien au sujet de Microsoft. Certains de ses employés sont des personnes vraiment bien, et je sais qu’ils sont nombreux au sein de l’entreprise à essayer de lui faire prendre une meilleure voie. Cela fait maintenant quelques années que j’en parle sur mon blog.

Au fond, nous voulons tous les deux la même chose  : le succès du logiciel libre. Mais Richard, plutôt que d’utiliser son temps pour défendre sa cause, s’en prend à ses propres alliés car ils ne sont pas pareils que lui. À ses yeux, débiter des inepties, telles que Linus «  ne croit pas en la Liberté  », est tout à fait normal[3].

Tout est une question de point de vue

Il y a de cela quelques années, j’ai eu la chance d’échanger avec Benjamin Zander sur son monde des possibles. Son livre, «  L’art des possibilités  » m’a profondément marqué.

Benjamin y raconte cette histoire  :

Deux vendeurs de chaussures sont envoyés en Afrique au début du XXe siècle en prospection.

Le premier envoie son télégramme  : «  Situation désespérée. Stop. Personne ne porte de chaussures  ».

L’autre envoie  : «  Opportunité d’affaires. Stop. Ils n’ont pas de chaussures  ».

Notre temps sur Terre étant limité, j’ai décidé d’occuper le mien à essayer de faire comme le deuxième vendeur. J’essaie de voir des possibilités quand d’autres ne voient aucun débouché.

J’aime mon boulot pour cette raison précise, parce que je travaille avec des amis qui défient sans cesse les probabilités et parce que nous avons toujours su faire mentir ceux qui nous critiquent. Chacun de mes collègues veut changer le monde et aucun d’entre nous ne se laisse décourager par la peur.

La peur est un frein puissant et empêche trop souvent les gens de proposer des solutions créatives. Je préfère largement travailler à l’élaboration de solutions constructives plutôt que de me plaindre.

La paranoïa est un secteur très actif. C’est la solution de facilité pour ceux qui ne savent pas mener leurs troupes en donnant l’exemple. Créez un bouc émissaire, enrobez votre histoire, mentez, ou propagez des semi-vérités, satanisez, voilà une bonne recette pour fédérer votre base.

La paranoïa de Richard

Le documentaire «  Le pouvoir des cauchemars  » offre une description passionnante de l’économie de la «  sécurité  », de ces entreprises qui vendent de la «  sureté  » aux personnes effrayées, de ces dirigeants qui se servent de la peur des gens pour atteindre leurs buts. La paranoïa de Richard n’est en rien différente.

Richard Stallman fait souvent appelle à des bouc émissaire pour rassembler ses troupes. Parfois il s’en prend à Microsoft, d’autres fois il invente des faits, ou sinon il s’en prend à sa propre communauté[4]. Ses élocutions simplistes n’ont rien à envier à celle de Georges W. Bush  : le Bien contre le Mal, Nous contre Eux.

La Codeplex Foundation est née de l’effort de ceux, chez Microsoft, qui croit en l’open source. Ils s’acharnent, au sein de l’entreprise, à la changer. Encourager Codeplex est une formidable opportunité d’encourager Microsoft dans la bonne direction.

Mais Richard n’arrive pas à le comprendre.

Aux yeux de Richard, il n’y a rien de bon à tirer de ce monde. Moi, à l’opposé, j’y vois des possibilités et des opportunités.

Non seulement on a jamais attrapé de mouches avec du vinaigre, mais il y a aussi beaucoup de chaussures à vendre.

Notes

[1] Crédit photo  : Eneko Astigarraga (Creative Commons By-Sa)

[2] Crédit photo  : Storem (Creative Commons By-Sa)

[3] Votre ami Google vous donnera de nombreux exemples d’attaques contre les défenseurs et développeurs de l’open source / logiciel libre.

[4] Le problème «  open source  » contre «  logiciel libre  » qui n’en est pas un et la guerre «  Linux  » contre «  GNU/Linux  » débutée dans les années 90 mais qui nous poursuit encore.

28 Responses

  1. Valentin Villenave

    Il est intéressant de voir De Icaza faire référence à des chaussures, qui étaient précisément le produit vedette d’une récente (onéreuse, ridicule, et bien vite retirée) campagne de pub Microsoft mettant en scène Bill Gates et Jerry Seinfeld dans un magasin de baskets…

    Juste au passage, le titre de ce billet me paraît formulé de façon quelque peu malheureuse. "La" communauté (en admettant que ce singulier ait lieu d’être, ce qui prête déjà à débat) n’est pas si "déchirée" qu’on aime à nous le dire. Rms est d’ailleurs celui qui me semble le plus pondéré dans l’affaire, à comparer avec les diatribes ouvertement anti-Icaza que l’on peut lire un peu partout. Et pour peu que l’on connaisse un tout petit peu Stallman, son intelligence et son ouverture d’esprit, cela n’a rien d’étonnant. La mauvaise foi de De Icaza n’en est que plus frappante : en prenant Stallman pour cible, il tombe précisément dans la caricature qu’il prétend dénoncer.

    À l’heure actuelle, les deux seules raisons pour lesquelles Microsoft reste à flot sont le système d’exploitation Windows, et la suite MS Office. Tout le reste est parti à vau-l’eau (Encarta, MS Works, Xbox,…), et les applications en ligne sont désespérément sous la domination inexpugnable de Google.
    Sachant que dans le même temps, de l’aveu même des dirigeants de MS, GNU/Linux est devenu un concurrent plus dangereux qu’Apple, il ne semble donc pas insensé d’imaginer que Microsoft cherche à s’infiltrer dans l’"open-source", surtout si l’on met en perspective certaines de leurs turpitudes de ces dernières années : pour mémoire,
    – récupération du marché des netbooks (OLPC, puis Intel/Moblin, …),
    – affaire ‘Open’XML
    – noyautage du groupe SourceForge (Linux.com, /., sf.net)
    – soudoiement des analystes : comScore, Net Applications, Black Duck…
    – … et des commentateurs : presse, blogueurs, etc.
    – chantage aux brevets : Novell, Xandros, TurboLinux,…

    Je veux bien croire que Microsoft ne soit pas davantage une entité cohérente que "la" communauté Libre. N’empêche qu’au bout du compte, tout cela dénote quand même une conception bien particulière de leur part de ce qu’est la liberté. Et l’on aura beau tenter d’occulter la dimension idéologique de l’informatique libre, il n’en demeure pas moins que les développeurs Libres le sont pour une bonne raison (c’est même le cas de Linus, même s’il s’amuse à jeter de l’huile sur le feu dès qu’il le peut). De fait, d’après ce que j’ai pu voir, personne de sérieux n’est prêt à soutenir Codeplex/Microsoft, à moins d’y avoir un intérêt personnel. Les rares projets hébergés par cette fondation sont pour la plupart des extensions pseudo-libres à des logiciels propriétaires.

    Groklaw a d’ailleurs (enfin) pris position dans ce débat, et c’est, comme toujours, fort intéressant, au contraire de tous les blogueurs qui se repaissent de ce débat en inventant une guerre civile là où il n’y en n’a pas :
    http://www.groklaw.net/article.php?…

  2. Jeremy

    Miguel est bien plus convainquant tout de même.
    Si le logiciel OpenSource n’est pas conçu avec comme objectif principal la liberté de l’utilisateur, on e peut pas l’accuser non plus d’enfermer l’utilisateur. Ou est le problème?
    RMS, tout en étant un grand homme, j’en conviens, est particulièrement agaçant avec sa "chasse aux sorcières" recurente. Plus ça va, plus j’ai l’impression qu’il mène un combat ma foi plutôt justifié mais il croit sérieusement qu’on gagnera cette "liberté" d’un claquement de doigt, sans prendre en compte les acteurs qu’on ne peut ignorer: Microsoft a toujours été mauvais, mais n’importe quelle société peut changer de stratégie, surtout sil s’agit de faire du fric. Mais c’est compréhensible: c’est super que les mentalités aient tellement bougé se même Microsoft doit s’adapter, tant mieux, mais on ne va pas leur demander d’être philantropes non plus.

  3. cmuller13

    > déchire la communauté
    Vraiment ? La communauté du logiciel libre est déchirée ? Je ne crois pas vraiment.. 😉
    à part Miguel, qui d’autre se laisserait prendre aux élucubrations de Microsoft ? Je suis curieux de connaitre ces noms.. De toute manière les projets libres n’ont certainement pas besoin de codeplex ni de Microsoft. Ils ne feront pas beaucoup plus de mal qu’ils ne font déjà en achetant les membres des commités de standard pour donner un coup de tampon sur leurs techno comme OOXML. Qu’ils commencent par respecter la loi d’abord, les gens ensuite. On jugera sur pièce !

    Cheers,
    Christophe.

    = He who accepts evil without protesting against it is really cooperating with it. –Martin Luther King, Jr. =

  4. Claude

    Les africains ont-ils besoin de chaussures ?
    faudraient peut être le leur demander .

    Le coup des pompes à vendre en Afrique est hallucinant !
    Ce sont des termes méprisants de colonisateurs destructeurs de sociétés.

    L’argumentaire de Miguel de Icaza est douteux.
    "Achète ma came" transformé en défi contre les probabilités ! Du n’importe quoi.

    Comment ne pas s’étonner que cette planète aille si mal avec des gargouilloux pareils prêts à tout pour deux pièces de plus dans la poche.
    Nous sommes dans le vulgaire. Ce type est vulgaire et c’est un bien que RMS soit là pour contrer ce genre de comportement.

    Stallman nous offre la liberté, Miguel de Icaza nous vend des pompes en passant par les fenêtres.

  5. Il Palazzo-sama

    Je crois que la position Stallman a toujours été claire :

    « Aux premiers jours du Mouvement du logiciel libre, il était impossible de ne pas dépendre de programme non-libres. […] Il était inévitable que nos premiers programmes soient initialement sous le joug de ces dépendances, mais ceci était acceptable car leur sauvetage ultérieur faisait partie de notre plan. Notre objectif global, un système d’exploitation autonome, comprenait des remplacements libres à toutes ces dépendances; si nous atteignions ce but, tous nos programmes seraient sauvés. Et c’est ce qui se produisit […].

    La situation est différente aujourd’hui. Nous disposons à présent de systèmes d’exploitation puissant et de nombreux d’outils de programmation libres. Quelle que soit la tâche que vous ayez à exécuter, vous pouvez le faire sur une plate-forme libre; il n’est plus nécessaire, même temporairement, d’accepter des dépendances non-libres. »

    (source : http://www.gnu.org/philosophy/java-… / passage utilisé au titre de l’article L122-5 du code de la propriété intellectuelle de l’État de la République Française)

    Comme l’a bien dit Valentin Villenave, Microsoft n’a que deux produits qui ne sont pas en état de mort cérébrale. Pour ces deux produits, il est en concurrence directe avec le monde du logiciel libre.
    Il serait naïf de croire qu’elle s’investit dans l’open source par pur altruisme et non pour renforcer le placement de ses solutions (Windows®) vis-à-vis de celles issues du monde du logiciel libre. (GNU/Linux)

    Après, le fait de ne pas être d’accord avec les propos de Miguel de Icaza et la stratégie de Novell ne m’empêche pas de respecter leur travail quand il est bon. (je suis utilisateur de GNOME et d’Évolution, mais par contre, on ne verra pas de mono sur mon ordi)

  6. Shnoulle

    Il suffit de se balader sur codeplex.com pour être daccord avec Richard, je prend les premiers de la liste.

    -* Rawr is a program for comparing and exploring gear for characters in the MMORPG, World of Warcraft.
    -* The AJAX Control Toolkit is a collection of samples and components[…] built on the Microsoft AJAX Library and ASP.NET 2.0
    -* Google Book Downloader […] Requirements: * Microsoft .net Framework 3.5 SP1
    -* WBFS Manager […] Requirements: * Microsoft .net Framework 3.5 SP1 (il semble quele WBFS soit le format pour la Wii … (goggle)
    -* Windows Presentation Foundation (WPF)

    Etc, etc, etc …
    Je ne vois ici que des technologies liées à des logiciels privateurs, soient pour obliger à les installer, soit pour mieux les utiliser. Donc je ne veut pas de codeplex.

  7. Gallynet

    Je trouve que Miguel ce tire dans le pied quand il dit que Stallman ne pense qu’à la critiquer : sa note complète n’est que critique. Il met un semblant d’argumentation (avec son histoire de chaussure), et crache ensuite tout le long de son texte.

  8. frilouz

    @Claude : Sans aller aussi loin que toi dans la critique, je suis également assez agacé par cette histoire de chaussures.
    C’est un argument très "marketing". Avec le même genre de raisonnement, on a vendu des biberons et du lait en poudre pour bébés dans des pays du tiers-monde, avec les risques qui vont avec (mauvaise stérilisation, eau non potable…) alors que l’alaitement maternel est la meilleure solution.
    Cette métaphore est typique d’un certain formatage de la pensée que je trouve assez navrant.
    @Shnoulle : Assez d’accord également. Les exemples donnés sont des gadgets pour la façade, et toujours en lien avec du logiciel proprio. C’est de la bouillie pour les chats.

  9. Olivier

    Ce serait intéressant d’entendre l’April sur le sujet. Pour moi ils sont d’origine et de culture "free software" mais est-ce que la dimension qu’ils ont pris récemment avec leur 5000 adhérents ne les obligent pas à être désormais plus diplomates et conciliants avec ceux de l’open source, entreprises en tête ?

  10. mydjey

    La dernière partie de la phrase de Miguel : (en parlant de Microsoft et de Codeplex)
    […] il y a aussi beaucoup de chaussures à vendre.

    A vendre ! Le souci est bien là, il ne voit là qu’une manière de plus de faire de l’argent. L’aspect éthique et bien loin de ses préoccupations.
    Comme dis plus haut, personne ne se trompes sur les motivations de Microsoft et Codeplex.

    Plutôt bien dans le fond que Microsoft se sente à se point menacer par GNU/Linux.

  11. joan

    @mydjey « que Microsoft se sente à se point menacer par GNU/Linux. »

    !?
    Dans cette affaire Microsoft suit sa route tranquille sans rien demander à personne. Ils font une initiative pour encourager la création de logiciels libres. Il n’est pas question spécifiquement de GNU/Linux là dedans
    (Les logiciels hébergés sur CodePlex peuvent tout à fait être pour Linux. Et là il s’agit de la CodePlex Fondation dont on ne sait pas encore ce qu’elle va faire exactement.)

    Même si les softs encouragés étaient spécifiquement pour Windows, cela reviendrait à dire qu’une entreprise encourage la création de logiciels libres compatible avec son produit vedette. Ça me paraît plutôt positif.

    Par contre l’inverse n’est pas vrai. Au lieu de se concentrer sur le développement du libre, RMS s’acharne à attaquer les membres de la communauté qui ne sont pas aussi radicaux que lui.
    Il s’emploie à créer une fausse polarité entre free software et open source là où de nombreux développeurs voient plus loin et veulent profiter du meilleur des deux monde.

    Il s’acharne à discréditer les développeurs programmant des logiciels libres tournant sous Windows, logiciels qui permettent à des milliers de gens d’utiliser du libre.
    Bref, il s’acharne à radicaliser le mouvement, à créer un noyau dur détenant la vérité, dogmatique, rejetant en bloc toute initiative provenant du camp d’en face.
    Il fabrique un ennemi là où il n’y a que des gens qui cherchent à libérer du code parce qu’ils ont compris que c’était mieux pour tout le monde.

    De mon point de vue c’est plutôt RMS qui commence sérieusement à avoir peur que Windows devienne une vraie plateforme d’expansion du logiciel libre.

  12. Christophe

    @Joan

    Tu ne trouves pas curieux de créer une « Fondation dont on ne sait pas encore ce qu’elle va faire exactement » ?

    Heu… tu as une vision un peu… comment dire… naïve : « Ils font une initiative pour encourager la création de logiciels libres. » Je ne vois pas bien quel serait leur intérêt, s’il ne s’agit que d’encourager la création de logiciels libres.

    « Par contre l’inverse n’est pas vrai. Au lieu de se concentrer sur le développement du libre, RMS s’acharne à attaquer les membres de la communauté qui ne sont pas aussi radicaux que lui. »

    Sais-tu seulement qui est le bonhomme ? Les idées et les projets du radical en question sont ni plus ni moins à l’origine de l’une des plus belles aventures de ce siècle : le logiciel libre et… l’une de ses contributions majeures ? Son idéalisme pragmatique a donné naissance à un OS libre : GNU/Linux !

  13. Corty

    ""des gens qui cherchent à libérer du code parce qu’ils ont compris que c’était mieux pour tout le monde.""

    Hum… libérer du code, c’est bien beau, mais on s’en fout un peu si on est pas informaticien. C’est uniquement intéressant en tant que moyen (et pas comme objectif). Moyen pour quoi faire ? Pour libérer les utilisateurs (CA c’est intéressant pour TOUT le monde :))

  14. Hell Pé

    Seulement deux produits de Microsoft ne seraient pas en mort cérébrale ? Hum, pour autant que je sache, Windows Live Messenger et Hotmail se portent très bien (en tout cas en France), et la Xbox 360, en plus de se vendre, est considérée comme une plateforme incontournable pour les gamers (consoleux). Ça ne change a priori pas grand-chose au problème, mais s’il s’agit ne serait-ce que de mettre de l’open-source dans Windows, le protocole MSN est une des barrières que la fondation Codeplex serait bien avisée de faire tomber.

  15. joan

    « Hum… libérer du code, c’est bien beau, mais on s’en fout un peu si on est pas informaticien. C’est uniquement intéressant en tant que moyen (et pas comme objectif). »

    .
    Pas d’accord. C’est la libération du code qui est à l’origine de tout, c’est elle qui permet la transparence, la collaboration entre inconnus, la copie, la rediffusion sans contraintes.
    C’est de la libération du code que découle tout le reste, les 4 libertés, le dev communautaire, etc.
    C’est plus qu’un moyen ou qu’un outil, c’est la fondation, le ciment.

    Oui, les entreprises qui libèrent du code ne le font pas toujours pour les bonnes raisons, mais au final c’est pareil, on peut reprendre ce code désormais ouvert et lui faire prendre une nouvelle direction.
    En libérant le code, les boîtes s’obligent à jouer avec les règles de la communauté, sous peine de fork. C’est cette forkabilité qui est à la base de tout et qui maintient l’équilibre.

    Ce que je veux dire par là c’est qu’il n’y a pas de différence fondamentale au niveau éthique entre free software et open source, il faut arrêter de nous monter les uns contre les autres. Relis la définition de l’OSI, toute l’éthique du libre y est.
    Tous les ingrédients qui permettent de libérer les utilisateurs. Même si certains préfèrent l’enrober dans un discours libéral pour faire moins peur au DSI.
    Au final ce n’est que ça, le même concept avec deux enrobages différents. Il n’y a rien dans le free software qui ne serait pas présent implicitement dans l’open source.

    Et d’après moi la libération réelle (pas juste philosophique ou théorique) des utilisateurs non informaticiens passe surtout par les formats ouverts plus que par les logiciels.

  16. Tom Tom

    Qui d’autre que RMS pour avoir cette position ? Il n’y a rien d’étonnant à cette prise de position. Au moins il ne corrompt pas la philosophie Free Software, dont il est le garant.
    J’aimerais bien que les hommes politiques fassent preuve de la même éthique. RMS est un point de repère.
    Et MS fait du libre ? Pourquoi ne libèrent-ils pas Windows alors ? Ils ont quelque chose à cacher à l’utilisateur ? Aux développeurs ?
    RMS se bat pour la liberté des utilisateurs.
    Quand je vois que les logiciels libres de la fondation codeplex ont comme pré-requis des logiciels privateurs je comprends de suite ce que veut faire Microsoft. A quoi bon faire un logiciel libre si c’est pour qu’il ait besoin d’un logiciel propriétaire pour fonctionner ?
    C’est qu’ils n’ont rien compris alors. Et RMS nous le démontre : en nous faisant croire que MS va faire du logiciel libre, ils veulent faire acheter leurs produits à des développeurs et utilisateurs pour qu’ils puissent utiliser des logiciels libres dessus. Super !
    Pour moi un logiciel libre, pour l’être vraiment, doit pouvoir s’exécuter sur au moins un OS libre. Sinon, pas de liberté de l’utiliser autrement que dans un cadre "privateur".

    Je travaille dans une boîte qui utilise SAP (hou la honte, je sais) à tire larigot. Dedans, les programmes sont open source. Je te fais copier coller et je t’envoie mon super programme. Par contre, tu ne peux pas l’utiliser autre part que sur leur système. Et c’est bien là le problème.

    De plus, évitons les pièges comme celui du java… Ne nous faisons pas avoir encore.

    En tout cas, MS fait ce qui est devenu courant à notre époque. Il biaise les repères. Il prétend faire alors qu’il ne défend que le contraire. Et quand on s’aperçoit qu’on s’est fait avoir, c’est trop tard !

    Ah non vraiment c’est trop fort ça. Tiens c’est un logiciel libre par contre il te faut cette plate-forme non libre pour l’utiliser. N’importe quoi ! Trop fort chez MS.

    Free Software, Free Society

  17. shanar

    C’est triste à dire mais je trouve la défense de Miguel de Icaza plate et rhétorique. C’est vrai que Stallman est trop sur la défensive mais il argumente fortement son point de vue et fait des projections et recoupements pertinents.

    De Icaza, de son côté, fait précisément ce qu’il reproche à «Richard»: il crie au loup, se plaint d’une kabale contre lui et part de grande envolée lyrique sur la beauté du monde auquel il aspire mais n’argumente ni ne contre-argumente en aucune façon.

  18. shanar

    @joan:
    J’approuve pleinement ce que te répond Tom Tom: le problème n’est pas de faire du logiciel libre qui tourne sous Windows (d’ailleurs je pense que RMS n’a rien contre ça); le problème est de faire du logiciel libre qui ne tourne *que* sous Windows parce qu’alors, de fait, il n’est plus libre, juste open source. Tu peux savoir ce qu’il y a dedans mais pour pouvoir t’en servir tu es obligé de respecter des contraintes fortes (moyennant souvent contre-partie financière importante).
    L’esprit du libre étant de se libérer des contraintes fortes, ben, la démarche de Codeplex (pour Codeplex Foundation, comme le conclut Stallman, on verra bien), c’est de l’arnaque.

  19. jack

    Les logiciels "open source" tournant sous Windows ne permettent pas d’utiliser du libre, ils permettent seulement d’utiliser Windows plutôt qu’une plate forme libre. Ce que dit Stallman est simple, Codeplex est une entreprise de détournement des énergies "libres" pour enrichir une plate forme propriétaire et donc la rendre plus compétitive sans qu’il n’en coûte rien à son éditeur.
    On voit déjà de nombreux softs interfacés avec Word ou Excel a l’exclusion de tout autre, ceci n’est pas acceptable car l’usage d’un logiciel ne doit pas impliquer que des centaines de postes disposent d’une licence Windows + licence Office + licences clients + Auxquels s’ajoutent les licences serveur les outils propriétaires pour gérer l’environnement Windows, les outils de déploiement de mise à jour, les changement de version. Sans compter une vigilance constante pour éviter que ne devienne indispensable tel ou tel Browser, service web, client de messagerie gracieusement fourni (car MS sait jouer du gratuit quand il le faut); pour éviter également d’être précipité dans de calamiteuses (et coûteuse) migrations. Il s’agit bien de se libérer d’un environnement pollué, et pour cela la rigueur est indispensable.

    Pour ceux qui font semblant de ne pas comprendre, ce qui peut sembler dogmatique dans le discours de Stallman s’apparente à ce que disaient ces troyens qui se refusaient à faire entrer ce cheval de bois dans leurs murs. "L’ennemi est parti disaient les uns, voyez ce qu’il nous laisse !", "Méfiez vous" disaient les autres, "un ennemi ne fait pas de cadeaux ".
    Depuis des lustres Ms utilise cette technique du cheval de Troie; en pervertissant les standards, en fournissant des extensions gratuites, des services web gratuits… à ses clients ! Voyons, pourquoi développer Internet Explorer, Windows média player, ou Outlook express, si une fondation peut le faire gratuitement ? C’est ça la bonne question ! Stallman à
    raison, ce travail enrichira indirectement MS et sera inutilisable sans leur plate forme.

    Pour ce qui est des chaussures en Afrique, allez vivre la bas, vous regretterez vite d’en avoir besoin. Pourquoi en avez vous besoin ? Parce que vos pieds sont trop fragiles à cause de toutes ces années passées à porter des chaussures. La liberté demande courage, force et indépendance, l’habitude de la soumission n’aide pas à l’épanouissement de ces qualités. Apprendre à marcher pieds nus, à être libre, demande des efforts et de la patience, surtout quand un marchand de chaussure est là au bord de la route à vous traiter d’abruti obstiné.

  20. Elessar

    Les analogies avec les chaussure, c’est un peu limité quand même. Chaussures de sécurité, bottes fourrées, crampons, sont irremplaçables et permettent de faire des choses qu’on ne pourrait pas faire sans. Même des chaussures de villes apportent quelque chose, sans elles faire du vélo serait horriblement dangereux (plus de freins, aïe les pieds…).

  21. methode chest

    Microsoft dans le libre !!!!
    On avait déja vu cela en 1987, le diable est dans la bergerie une fois de plus !
    Cela dis ne crions pas a l’assassin avant de voir de plus prés, et restons vigilant. La blogosphere auras raison d’eux en cas de dérapage

  22. nemo

    Personne ne parle d’art libre ? 🙁
    Il est clair que le librisme ne peut se contenter de l’open source : c’est une particularité propre aux logiciel, or – au vu de la force du concept – ne devrait-on pas au contraire se tourner vers des notions universalisantes ? En ce sens RMS est bien plus pertinent que bien d’autre …

    C’est bien l’un des plus grand dommage de l’open-source : elle occulte ce qu’éclaire le librisme, à savoir ce qui n’a pas trait aux logiciels.

  23. joan

    @shanar, tom tom:
    « les logiciels libres de la fondation codeplex ont comme pré-requis des logiciels privateurs »
    « le problème est de faire du logiciel libre qui ne tourne *que* sous Windows parce qu’alors, de fait, il n’est plus libre, juste open source. »

    Nulle part il n’est écrit sur CodePlex que les logiciels doivent être Windows only.
    On trouve 140 résultats en faisant une recherche "linux" sur CodePlex¹.
    Certains sont des projets Linux only !
    Évidemment, comme l’hébergement est assuré par Microsoft, le biais statistique est fait par les utilisateurs du service eux mêmes, car les projets Linux ne sont pas enclins à se faire héberger là-bas. Ce n’est pas une volonté écrite de MS.

    Ça a déjà été dit mais d’une part Microsoft n’est pas un bloc idéologique, il y a des pro-libre et des antis au sein de la boîte.
    D’autre part le but de MS est de faire de l’argent. Si le logiciel libre devient rentable, ils font du libre.
    On en revient au problème que c’est très difficilement rentable d’un point de vue développement (hors support et services donc), il faut s’appuyer sur une armée de bénévoles.
    Malgré cela, ils s’investissent tout de même dans la communauté, par exemple en sponsorisant la fondation Apache, ou avec CodePlex.

    ¹ http://www.codeplex.com/site/search

  24. joan

    @nemo,
    le terme "open source" est en concurrence avec "free software".
    Les deux sont très liés au monde du logiciel. L’art libre propose ses propres définitions.

    Et en l’occurrence la disponibilité des sources, de la recette de fabrication, qui est une condition sine qua non du logiciel libre / open source est très rarement obligatoire dans les licences artistiques. (accès aux partitions d’une musique ? Accès aux calques d’une illustration ? Aux polices, etc. )

  25. Elessar

    @joan, effectivement, on voit souvent de l’art gratuit sans sources ni droit ou possibilité de modifier. Pourquoi parler d’art libre, alors ? C’est de l’art gratuit, voilà tout…

  26. JM

    Jack a tout-à-fait raison : l’objectif est de rendre plus attractif un environnement qui à la base est presque nu. Car qu’est-ce qu’on peut faire avec un Windows seul, sans logiciels supplémentaires ?

    Pour ma part je pense qu’il est impossible que les manœuvres de Microsoft ne soient pas un piège. Il y a eu un rapport dont je ne me souviens plus exactement la source qui expliquait que les seuls produits rentables de Microsoft sont Windows et Office. Si on supprime ces deux logiciels, la boîte coule alors qu’elle fait actuellement 30% de bénéfices par an (= 15 Mds $…). Or Windows se vend surtout grâce à la vente forcée, c’est pourquoi ils se sont empressés de tuer le concept des netbooks. Office lui ne tourne quasiment que sous Windows, alors que les Macintosh sont fournis avec la suite Apple, les autres avec Ooo ou équivalent…

    Donc ils n’ont pas le choix : il faut faire semblant de s’ouvrir et tout faire pour qu’on soit obligé de rester sous Windows. .Net est un très bon exemple de piège : on refait Java mais en non multi plate-forme, tout en faisant croire au multi plate-forme avec le projet externe Mono, le tout beignant dans les brevets… Moi qui croyait qu’un langage informatique avait pour vocation d’être universel, quelle surprise. Si c’est pas un truc de psycopathe ça ! En tout cas on ne monte pas quelque chose d’aussi compliqué sans arrière pensée : Pauvre Miguel, il se retrouve instrumentalisé à son insu.