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« Maintenant que le plat est servi, il est très facile pour nous de manger. Mais préparer ce plat n’a pas été un jeu d’enfant.
Je me souviens de notre première réunion, où je ne comprenais absolument rien au langage employé, et il y avait une tension palpable entre ceux qui défendaient l’adoption du logiciel libre au Brésil et ceux qui estimaient que nous devrions continuer comme avant, garder les mêmes habitudes, acheter, payer l’intelligence des autres et, grâce à Dieu, c’est le parti du logiciel libre qui l’a emporté dans notre pays.
Car nous devions choisir : ou nous allions dans la cuisine préparer le plat que nous voulions manger, avec l’assaisonnement que nous voulions y mettre, et donner un goût brésilien à la nourriture, ou nous mangerions ce que Microsoft voulait vendre aux gens. Et, c’est tout simplement l’idée de la liberté qui l’a emporté. »
Ainsi s’exprimait l’été dernier rien moins que le président de la République d’un des plus grands pays au monde, dans un discours dont vous comprendrez aisément pourquoi nous fait l’effort de traduire et sous-titrer sa vidéo (j’en profite pour saluer et remercier chaleureusement notre petit équipe de traducteurs lusophones).
Il s’agissait donc du président brésilien Lula, venu inaugurer le 24 juin 2009 à Porto Alegre le dixième Fórum Internacional Software Livre. L’allocution, prononcée sans notes s’il vous plaît, dure une vingtaine de minutes et va bien au delà du simple extrait ci-dessus.
Le logiciel libre a évidemment besoin de toutes ces petites fourmis qui développent et qui diffusent. Mais Il a également besoin de ces hommes d’États éclairés et éclairants.
Ce n’est qu’un discours mais il a valeur de symbole. Merci à ce pays, à son président et à tous ceux qui le conseillent et travaillent autour de lui. L’Histoire retiendra que vous fûtes parmi les pionniers à avoir compris en si haut lieu l’importance d’aborder ce nouveau millénaire en offrant aux gens le plus d’opportunités possibles pour qu’ensemble s’épanouissent leur créativité.
Nous sommes tous des Brésiliens libres ?
—> La vidéo au format webm
Réalisation TV Software Livre – Licence Creative Commons By-Sa
Discours inaugural du président brésilien Lula
Fórum Internacional Software Livre – 24 juin 2009
(Traduction, sous-titrage et édition vidéo Framalang : Michaël Dias, Thibaut Boyer et Yostral)
Je veux saluer notre cher camarade Marcelo Branco, coordinateur général du 10ème Forum international du logiciel libre. Je veux saluer les camarades des institutions publiques brésiliennes qui sont ici. Je vois en face de moi la Banque du Brésil et le Serpro.
Je veux saluer les invités étrangers. Je veux saluer ce petit enfant qui est là-bas sur des genoux et qui doit se demander ce que nous faisons là et pourquoi ses parents l’ont amené ici. Un jour, il le saura…
Et je veux saluer une personne qui est ici en particulier, Sérgio Amadeu (responsable des premières actions en faveur du logiciel libre au gouvernement brésilien).
Car maintenant que le plat est servi…
Je veux également saluer le camarade Tigre, notre président de la Fédération de l’Industrie du Rio Grande do Sul.
Maintenant que le plat est servi, il est très facile pour nous de manger. Mais préparer ce plat n’a pas été un jeu d’enfant.
Je me souviens de notre première réunion, à la Granja do Torto, où je ne comprenais absolument rien au langage qu’employaient ces personnes, et il y avait une tension palpable entre ceux qui défendaient l’adoption du logiciel libre au Brésil et ceux qui estimaient que nous devrions continuer comme avant, garder les mêmes habitudes, acheter, payer l’intelligence des autres et, grâce à Dieu, c’est le parti du logiciel libre qui l’a emporté dans notre pays.
Car nous devions choisir : ou nous allions dans la cuisine préparer le plat que nous voulions manger, avec l’assaisonnement que nous voulions y mettre, et donner un goût brésilien à la nourriture, ou nous mangerions ce que Microsoft voulait vendre aux gens. Et, c’est tout simplement l’idée de la liberté qui l’a emporté.
Je voudrais vous raconter quelque chose ici, pourquoi, dans mon esprit, c’est le choix du logiciel libre qui l’a emporté.
Vous savez que je n’ai jamais été communiste. Lorsqu’on me demandait si j’étais communiste, je répondais que j’étais tourneur ajusteur. Mais j’ai des camarades extraordinaires qui ont participé à la lutte armée dans ce pays, des camarades qui ont appartenu aux partis et aux courants idéologiques les plus différents qui soient, tous des camarades extraordinaires.
J’avais un frère plus âgé qui, toute sa vie, a essayé de me faire adhérer au Parti, et mon frère m’amenait tous les documents qui avaient été écrits et édités depuis 150 ou 200 ans. Mon frère voulait que j’apprenne Le Manifeste par cœur, il voulait que je lise et relise Le Capital, il voulait que je critique tout cela, et moi, je disais à mon frère : « Chico, tout cela a été écrit il y a si longtemps. N’est-il pas maintenant temps pour les gens de commencer à produire de nouvelles choses ? »
Et quand le Mur de Berlin est tombé, j’ai été heureux car cela allait permettre à la jeunesse de pouvoir réfléchir, écrire de nouvelles choses, élaborer de nouvelles théories, car on avait l’impression que tout était déjà construit et que plus rien ne pourrait être différent.
Le logiciel libre est un peu cela, c’est-à-dire donner aux gens l’occasion de faire de nouvelles choses, de créer de nouvelles choses, de valoriser l’individualité des personnes.
Car il n’y a rien qui ne garantisse plus la liberté que de garantir votre liberté individuelle, que de permettre aux gens d’exprimer leur créativité, leur intelligence, surtout dans un pays nouveau comme le Brésil, où la créativité du peuple est probablement, sans aucun mépris pour les autres peuples, la plus importante du XXIe siècle.
En effet, je pense que notre gouvernement a déjà fait beaucoup, mais notre gouvernement aurait pu faire plus.
Nous sommes un gouvernement très démocratique. Je ne crois pas qu’il y ait un gouvernement au monde qui exerce la démocratie comme le fait notre gouvernement. Je ne le crois pas. Je ne crois pas qu’il y ait au monde quelqu’un qui débatte autant, qui discute autant que notre gouvernement. Et cela complique parfois les choses, n’est-ce pas, Tarso ? Nous devons parfois écouter une fois, deux fois, trois fois, car, comme je suis un analphabète à propos de l’Internet… mes enfants sont des experts pour moi.
Car Internet est une chose fantastique, Olívio, c’est la première fois que les petits enfants sont plus malins que les grands-parents. C’est la première fois.
Autrefois, du fait que vous étiez plus vieux, vous vouliez vous imposer sur tout, n’est-ce pas ? Le fils ne pouvait parler quand vous étiez en réunion, vous ne pouviez pas intervenir dans une discussion d’adultes.
Aujourd’hui, non. Aujourd’hui, il y a deux adultes en train de discuter avec un gamin à côté d’eux, et les adultes disent : « Comment est-ce qu’on change de chaîne sur la télé ? », avec deux télécommandes que les gens ne savent pas utiliser correctement. Et le gamin de huit ans y va, il bidouille, il tripote…
Louer la maison, payer le loyer, l’électricité, l’eau (sur Internet)…
Je pense donc que nous sommes en train de vivre une période révolutionnaire pour l’humanité, où la presse n’a plus le pouvoir qu’elle avait il y a quelques années, l’information n’est plus une chose exclusive où les détenteurs de l’information pouvaient faire un coup d’État, l’information n’est plus une chose privilégiée.
Le journal du soir est maintenant dépassé face à Internet, l’émisssion de radio, qu’elle soit en direct ou enregistrée, est dépassée face à Internet. Le journal du soir a l’air très vieux face à Internet, et il a l’air si vieux que tous les journaux ont créé des blogs pour informer ensemble, avec les internautes du monde entier.
Et bien, ces choses, nous ne savons pas jusqu’où vont aller toutes ces choses, nous ne le savons pas.
Je sais que chaque fois que je discute avec vous, j’imagine que si ma génération était aussi intelligente et créative que la vôtre, nous serions bien meilleurs que ce que nous sommes aujourd’hui, car l’appareil public est une chose compliquée. Il est plein de vices, de règles, vous savez, qui datent de l’époque impériale. Et vous, vous faites bouger ces choses.
Un bureaucrate, lui, a un manuel, et le manuel dit seulement ce qu’il peut faire ou ne pas faire. Si vous lui présentez quelque chose de nouveau, il reste interdit. Il n’est pas capable de dire : « Bon, j’ai ici quelque chose de nouveau, je vais essayer d’agir », non. Il dit s’il peut ou pas.
Et tout cela a pris du temps pour que le gouvernement commence à créer les conditions pour arriver à la situation d’aujourd’hui. Le logiciel libre est donc une possibilité pour que cette jeunesse réinvente des choses qui ont besoin d’être réinventées.
De quoi a-t’on besoin ? D’opportunités.
Nous pouvons être certains d’une chose, camarades, c’est que dans ce gouvernement, il est interdit d’interdire.
Dans ce gouvernement… Ce que nous faisons dans ce gouvernement, c’est discuter. Les chefs d’entreprise savent combien nous discutons, sans animosité, ni agressivité, sans chercher à combattre l’interlocuteur, non ! Il s’agit de débattre, de renforcer la démocratie et de l’amener jusqu’au bout.
Car ce pays est encore en train de se découvrir lui-même, car durant des siècles, on nous a traités comme si nous étions des citoyens de seconde zone, nous devions demander l’autorisation pour faire des choses, nous pouvions seulement faire ce que les États-Unis nous autorisaient à faire, ou ce qu’autorisait l’Europe.
Et notre estime de nous est en hausse aujourd’hui. Nous apprenons à nous aimer nous-mêmes. Nous sommes en train de découvrir que nous pouvons faire des choses. Nous sommes en train de découvrir que personne n’est meilleur que nous. Les autres peuvent être semblables, mais meilleurs non, ils n’ont pas plus de créativité que nous.
Ce dont nous avons besoin, c’est d’opportunités.
Cette loi qui est là, cette loi qui est là, ne cherche pas à corriger les abus d’Internet. Elle souhaite en réalité censurer. Ce dont nous avons besoin, camarade Tarso Genro, c’est peut-être de modifier le Code Civil, c’est peut-être de modifier certains choses. Ce dont nous avons besoin, c’est de responsabiliser les personnes qui travaillent sur le numérique, sur Internet. C’est de responsabiliser, mais pas d’interdire ou de condamner.
C’est l’intérêt de la police de faire une loi qui permette d’entrer chez les gens pour savoir ce qu’ils sont en train de faire, et même de saisir les ordinateurs. Mais ce n’est pas notre intérêt, ce n’est pas possible.
Je voulais donc, mon cher Marcelo, vous dire qu’aujourd’hui, je ne sais pas ce qu’en ont pensé mes camarades, pour moi, aujourd’hui a été un jour magnifique, magnifique, car j’ai un conseiller spécial, qui s’occupe de la question numérique, un ami de Marcelo, j’ai… Le gouvernement a dix ministres qui parlent d’implantation numérique.
Implantation numérique sont les mots les plus « sexys » du gouvernement, vous savez ? Les mots les plus « sexys », tout le monde les prononce.
J’avais donc besoin d’un coordinateur qui parle un langage rien que pour moi, et j’ai mis le camarade César Alvarez, qui est un habitant d’ici, du Rio Grande do Sul, un supporter du club de foot l’Internacional, qui vient juste de faire match nul contre le Corinthians mercredi, pour le plus grand plaisir des gaúchos. Olívio Dutra est conseiller et je lui ai demandé d’en parler avec les dirigeants de l’International : « le score est de zéro à zéro, c’est bon pour nous, Olívio, il n’y a aucun problème ! »
Mais avec cette coordination, nous essayons d’avancer.
Je voulais seulement vous dire une chose Écoutez, il ne me reste plus qu’un an et demi de mandat, plus qu’un an et demi. C’est important que vous observiez ce que nous avons fait et qui a besoin d’être perfectionné. Et il faut que vous observiez ce que nous ne sommes pas encore parvenus à faire, et que vous nous aidiez à le faire.
Car le problème du gouvernement n’est pas toujours un problème d’argent. Les gens jonglent parfois avec des centaines d’activités, et ces nouveautés passent alors au second plan, et c’est pour cela que nous avons une coordination.
Et nous allons voir, camarades, si, avec tous ces chiffres que Dilma a mis à votre disposition dans le but de faire entrer ce pays dans l’ère numérique, de faire que en sorte que les enfants de la banlieue aient les mêmes droits, le même accès à Internet, que les enfants de riches, de pouvoir s’informer, de pouvoir se déplacer librement dans ce monde qu’est Internet, nous pouvons y parvenir.
Soyez sûr d’une chose, Marcelo : nous ne connaissons pas tout, nous n’en connaissons qu’une partie. Tout seul, peut-être que vous non plus vous ne connaissez pas tout, vous ne connaissez qu’une partie. Mais si chacun de vous partage un peu de ce qu’il sait, on pourra construire un tout qui manque aux gens, pour définitivement et véritablement d?mocratiser ce pays, et pour que tous soient libres d’agir pour le bien.
La majorité est faite de gens biens. Nous n’allons pas nous énerver parce que de temps en temps un fou dit quelque chose. Il y a même un site qui propose la mort de Lula.
Ce n’est pas un problème, ceux qui proposent la vie sont infiniment plus nombreux. Infiniment plus nombreux.
Je voulais donc vous proposer d’entrer dans ce « couloir polonais » et de voir cette palette extraordinaire de garçons et de filles qui, je pense, ont tous moins de 25 ou 30 ans.
Pour que les gens puissent sortir d’ici et dire haut et fort : « Ce pays s’est finalement trouvé lui-même. Ce pays a finalement le goût de la liberté d’information ».
Je vous embrasse et vous souhaite de passer un bon Xème Forum du Logiciel Libre.
l’auditoire : logiciel libre ! logiciel libre !
lowje
J’ai eu des frissons lors du début du discours tant je ne pensais pas encore possible qu’un dirigeant d’une nation pouvais penser cela.
La route n’est plus très longue est l’issue sera définitivement libre !
CaL1b4N
Merveilleux !!! Enfin un politicien qui sait vivre dans son temps et qui accepte son ignorance sans en avoir peur.
paty
On a vu avec Obama qu’il faut se méfier de l’angélisme en politique, et puis il y a aussi les discours et les actes. Il n’empêche que nous sommes ici à des années lumières de la France et de son président. Les années Sarkozy auront été noires pour les libertés numériques – et je dis pas ça dans un clivage gauche/droite, on aurait eu Dupont-Aignan que ça se serait sûrement bien mieux passé.
vinylourson
C’est vrai que ça change de ce que l’on peut connaître en France, y a pas photo. Après j’espère que ce n’est pas seulement une manière de faire de l’anti-américanisme primaire, je suis d’accord avec paty, il faut se méfier de l’angélisme en politique. Toutefois si ça pouvait montrer la voie à certains.
Par contre il semblerait qu’il y ait un bug avec les sous-titres à partir de 9:10mins. Dommage car toute la suite est décalée. Je ne parle pas portugais mais on sent bien que ça ne colle pas avec les paroles.
axel
Je vis dans le Nordeste du Brésil depuis 1999 et je peux vous assurer que tout ce que raconte Lula est de la même veine que les mensonges de Sarkozy. Vu du dehors les gens pensent qu’il aide le pays à se développer, mais en fait il n’aide que les plus favorisés. Le prix de la vie y augmente de façon effrénée, les Brésiliens ont un salaire minimum de plus ou moins 185 euros et l’essence y coûte aussi cher qu’en Belgique, le riz basique y coûte 1 € le kilos en grande surface alors que c’est la base de l’alimentation. Les voitures fabriquées au Brésil coûtent plus cher qu’ un modèle similaire en Europe et sur une importation vous pouvez payer jusqu’à 80% du prix en taxes. Tout ce qui est matériel informatique est surtaxé et souvent déjà désuet !
J’ai perdu en 10 ans 60% de mon pouvoir d’achat au Brésil et j’ai un salaire de plus de 3000€, imaginez les smicards ! Quelques bons côtés, les loyers (appartement 2 chambres + 1 suite à 250€), le prix du kilo de viande environ 5€, et de l’alcool de canne, la cachaça de base 1€ les 600ml. Mais la canette de bière brésilienne y est vendue 1€ comme en Guyane et la bouteille "Long Neck" de 350ml 1€50. Le prix des restaurants est aussi devenu très cher, il faut aujourd’hui payer plus de 15€ par personne pour un repas valable dans un resto autre qu’une cantine, où l’on peut manger pour environ 5€. Et si vous pouvez facilement acheter un ordinateur équipé de Linux c’est au même prix qu’un équipé de Windows Vista ou 7 en Europe, alors où est l’intérêt pour le petit peuple ?
darkhi
Ah ça c’est une p**ain de bonne nouvelle !!!
Je connais pas bien le Brésil, mais le discours de ce président montre qu’il a bien compris les enjeux, les tenants et les aboutissants de la liberté informatique. Ça change d’un certain président nain qui est aussi ouvert qu’une huitre (quoique cette dernière soit capable d’accoucher d’une perle, ce dont je doute de la part de notre bon empereur… alors passons la comparaison)
Espérons que l’initiative de ce pays aboutira à de bons résultats, ce qui encouragera d’autres pays à suivre cette logique.
lowje
@axel : peut-être qu’une partie de l’argent revient à des dev GNU/linux… Dans tout les cas, c’est vrai que c’est dommage pour les plus démunis mais la réduction de prix d’un logiciel libre n’a jamais été son but.
axel
@lowje : je pense que vous n’avez pas compris le sens, alors qu’ en France plusieurs cas de jurisprudence font que vous pouvez faire déduire le prix de l’OS de l’ordinateur que vous achetez si vous le voulez sous OS libre au Brésil où la main d’œuvre est très bon marché et de nombreux pôles de fabrication d’équipement informatique sont en zone franche, comme le port de Manaus, les prix des ordinateurs même sous OS libre, donc gratuit, sont exorbitants ! Autre chose, un abonnement ADSL 512 au Brésil coûte 40€ mensuel ligne téléphonique plus 30€ provider, il faut avoir envie de les sortir ces 70€ des 185€ du salaire mensuel.
Ne me dites pas que vous trouvez cela logique. Ne me dites pas que le discours de Lula a du sens. De plus c’est un menteur, il est communiste, peut-être n’a-t-il pas la carte du parti mais il est communiste et grand ami de Castro et des régime les plus liberticides d’Amérique du Sud comme ceux de Chavez et Morales !
C’était aussi l’occasion pour lui de tenter de faire passer sa pouliche, D Rousseff, pour un pur-sang de l’informatique et de la faire bien voir de la jeunesse huppée des mégapoles du sud brésilien.
Discours mensonger et politique à 100%. Vivement la relève.
Dd
Intéressant mais le lecteur à bugger, et les sous-titres aussi (comme le dit @vinylourson).
nougah
aka> "j’en profite pour saluer et remercier chaleureusement notre petit équipe de traducteurs portugais"
Étant donné qu’il s’agit d’une équipe de traducteurs de langue portugaise (et dans notre cas de portugais brésilien), je dirais plutôt l’équipe de traducteurs lusophones. Je sais qu’il est commun pour les français de confondre francophone et français, mais évitons de propager cette erreur aux autres langues 🙂
axel> ça te fait quoi qu’il soit communiste, carte de parti ou pas? on est plus au temps de la chasse aux sorcières que je sache, il faut ouvrir un bouquin de temps en temps. En Amérique latine, les dictateurs financés par les "capitalistes américains" ont tué bien plus de gens que les "gauchistes". Le monde n’est pas noir et blanc mon vieux, ni resté figé au temps de la guerre froide, et en plus, c’est hors-propos.
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A part ça, c’est un article intéressant. Je tiens à préciser que pour avoir vécu au Brésil, le logiciel libre n’est certes pas présent à tous les coins de rue, mais les initiatives n’ont pas à rougir face aux pays européens qui disposeraient à première vue de plus de moyens. Ces pays ont bien sûr plusieurs autres bonne raisons à promouvoir le logiciel libre (dont un anti-américanisme populiste il est vrai) que l’unique liberté, cela n’empêche que l’initiative est louable. Regardez pour autre exemple la distribution PARDUS financée par le gouvernement turc, c’est bluffant.
yostral
Je viens de mettre une version corrigée (normalement…) du .flv sur Blip, la version .ogv est quant à elle correcte.
Du coup le lien vers la vidéo ici présente sur le blog est mauvaise… Il faut attendre qu’Alexis corrige ça. Désolé du dérangement.
deadalnix
Je crois franchement que ceci devrait être en page d’accueil du framablog !
aKa
@nougah : Merci pour "lusophones", j’ai coorigé.
@deadalnix : Oui, mais on attendait de résoudre les petits problèmes techniques rencontrés. Il me semble que ça passe bien maintenant (merci Yostral). Donc épinglé en accueil.
jlp
j’ai peut être raté un bout de l’histoire, mais de quelle loi parle t il en disant : " Cette loi qui est là, cette loi qui est là, ne cherche pas à corriger les abus d’Internet. Elle souhaite en réalité censurer. " ?
david96
ça fait vraiment plaisir, c’est clair qu’on est loin de la philosophie de notre gouvernement actuel qui préfère au contraire freiner l’enthousiasme du logiciel libre… Y’a qu’à voir les valeurs du Président à ce propos :
Nicolas Sarkozy "Je vais vous le dire honnêtement, car ce sont dans les valeurs qui sont les miennes, ça ne me choque pas qu’une entreprise comme celle de Bill Gates qui a donné des dizaines de milliers d’emplois à travers le monde gagne bien sa vie".
Puis y’a eu l’HADOPI et bientôt la LOPSI 2, les impôts sur crédit accordé à Microsoft pour qu’il puisse se déployer encore plus en Europe… Etc…
@axel, je ne connais pas le Brésil, du moins je n’y suis jamais allé, je t’ai lu, je suis allé voir sur Wikipédia, ça fait déjà deux sons de cloches différentes, c’est bien, sinon qu’il soit communiste, je ne vois pas ce qu’il y a de mal, pour ma part ce n’est pas un problème.
A mon tour je te pourrai te parler de notre président, bâ ça serait pas jolie jolie, quoi que j’ai un peu fait en intro, lol..
Alesson
Salut à tous,
Je vous assure il n’y a de retard ni des fautes par rapport à la traduction. Ce qui est politique de Lula, il n’est pas communiste. Il est plutôt populiste comme tous les politiciens de l’Amérique, cependant il est le seul( on verra comment va se comporter le président Piñeda(Chili) ) qui sait faire le jeu manichéiste, c a dire, être à côté de Chavez et des USA. Il est malin, très malin.
En tout cas, ça m’a plu comme discours. ça serait bien qu’il fasse pareil dans les autres domaines..
Guillaume
Super article. Vraiment convaincant ce président Lula !!
@jlp
D’après ce que j’ai compris, il parle d’une loi du genre de notre LOPPSI, qui prétextant la lutte contre la pédopornographie, veut censurer Internet.
Y a-t-il un Brésilien pour nous en dire plus ?
jérôme
Grand merci aux traducteurs.
Longtemps qu’il n’y avais pas eu un billet aussi bon sur Framablog.
k.
Pourquoi avoir mis "discours logiciels libres" , pourquoi recentrer sur un contenu : le discour et global et parle d’une société libre, d’une économie libre, de la liberté,
d’un monde libre ( titre que vous pouvez retrouvez chez stallman).
bouts
@Guillaume
À tout hasard, l’ACTA ? (Anti Counterfeiting Trade Agreement – Accord commercial de lutte contre la contrefaçon – une sorte de hadopi-loppsi à l’échelle planétaire, négocié dans le plus grand des secrets)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord…
Elaine
Je suis brésilienne et je suis vraiment fière de l’évolution de la pensé au Brésil! Le fait d’avoir un gouvernement qui vient du peuple a vraiment donné aux gens "messieurs et madame tout le monde" l’impression qu’ils pouvaient aussi dépasser certaines barrières… bon…. au delà des discussions idéologiques, j’aimerais juste confirmer le nombre étonnant de personnes qui sont pauvres et qui ont des ordinateurs… pour conte-vérifier ces infos : regardez le nombre de profils des brésiliens qui participent des sites de réseaux sociaux, tels que : ORKUT, Facebook, Sonico, et d’autres sites développés au Brésil etc.
D’autres chiffres produits par L’Association Brésilienne de l’Industrie Electrique et Electronique (Abinee) http://www.abinee.org.br/noticias/c… (juste en portugais) l’augmentation du nombre d’ordinateurs vendu en 2009, soit 12 millions d’unités, et aussi la projection d’augmentation en 2010 , soit 14 millions de PCs …
Alors, personnellement, j’y crois à l’initiative et motivation du gouvernement en promouvoir l’accès à l’information, mais je crois encore plus aux gens qui vont adhérer à ce mode de vie. Les logiciels libres sont des outils qui vont favoriser la concrétisation de ces initiatives, cependant, la condition c’est qu’ils soient disponibles en portugais… car l’extrême majorité des brésiliens parlent et lisent que le portugais.
@ Guillaume : la lois que le président Lula cite c’est une loi que vise avoir accès aux contenus regardés sur l’internet par les gens (il y avaient des personnes dans le local avec des pancartes, et il a commenté pour cette raison), mais il répond en disant " qu’il voit cela comme un moyen de censure, pas de contrôler les abus sur internet, mais il faut trouver des moyens, si c’est le cas même changer le code civil pour responsabiliser les gens pour leurs actes sur internet".
Une petite remarque pour les traducteurs : à la place de BVE (bibliothèque virtuel) c’est IBGE (Instituto Brasileiro de Geografia e Estatística – http://www.ibge.gov.br/home/ ) institut brésilien de géographie et statistique.
Laparn
Le plus gros assembleur de pcs du Brésil est Positivo. Ils sont à plus de 3 millions de machines livrées par an. Et un tiers est sous linux, généralement Mandriva, qui a une équipe dédiée proche des usines de production.