Sensibiliser l’Économie Sociale et Solidaire aux valeurs du libre

Seeminglee - CC by-saL’économie Sociale et Solidaire, selon Wikipédia, “regroupe un ensemble de coopératives, mutuelles, associations, de syndicats et fondations, fonctionnant sur des principes d’égalité des personnes (1 personne 1 voix), de solidarité entre membres et d’indépendance économique.”.

Admettons que si cette définition porte en elle-même un certain flou, elle a le mérite de montrer qu’il s’agit d’institutions qui fonctionnent “autrement”. A tel point qu’on appelle souvent l’ESS le “tiers secteur” car les acteurs de l’ESS ne font pas partie du secteur public, mais ils marquent cependant une différence forte avec le secteur privé classique, en ce sens qu’il ne se fixent pas le profit comme objectif principal.

Or, il faut bien reconnaître à ce secteur un certain nombre de valeurs communes avec le logiciel libre et sa philosophie : une forme de démocratie dans les prises de décisions, et surtout une volonté de faire les choses ensemble, en coopération plutôt qu’en compétition. Le Framablog abordait déjà le sujet dans un texte publié par Bastien Sibille intitulé “Le temps de l’alliance”.

Il convient donc de s’interroger sur ce que ces deux mouvements, logiciels libres et Économie Sociale et Solidaire, peuvent s’apporter.

Cela tombe bien, car c’est justement le thème de la conférence organisée par l’AI2L le 9 juin prochain (inscription gratuite, mais fortement recommandée), à laquelle Framasoft participera.

Cela sera aussi l’occasion de présenter un cahier d’espérance qui “dresse un état des lieux des enjeux soulevés par le logiciel libre et leur pertinence pour l’économie sociale et solidaire, montre l’existence d’initiatives concrètes et propose des pistes pour renforcer les liens entre logiciels libres et ESS.

Quels sont les points de synergie et de divergence entre ces deux mouvements ? Comment pouvons nous “pousser” le libre dans les structures de l’ESS ? Quels apprentissages le mouvement du logiciel libre peut-il tirer de ces structures ? Quels (contre-)exemples pouvons nous citer en termes de ponts entre ces mouvements ? Comment convaincre l’économie “classique” que le libre et l’ESS sont créateurs de valeur(s) ?

Autant de questions auxquelles nous essaieront de répondre, mais sur lesquelles nous souhaiterions avoir vos avis…