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Vous avez déjà lu des articles concernant l’April qui est la principale association francophone de promotion et de défense du logiciel libre. En voici un petit nouveau, car comme beaucoup d’associations cette année, l’April a lancé sa campagne du Lama déchaîné pour informer des actions réalisées en 2025 et, surtout, demander de l’aide financière. Il nous semble important de relayer cet appel.
L’April fonctionne (depuis 29 ans !) grâce aux cotisations de ses adhérentes, dont le nombre a un impact d’une part du côté des finances de l’association, mais aussi témoigne du soutien aux valeurs défendues par celle-ci. Si les enjeux du logiciel libre vous intéressent, nous ne pouvons que vous encourager à être (comme Framasoft) membre de l’April.
Cet article est co-écrit par Magali Garnero, alias Bookynette, membre de Framasoft, qui est aussi présidente de l’April. Parce qu’elle a tellement d’énergie à canaliser qu’une seule asso ne suffisait pas ! (et on ne vous dit pas qui dynamise les commerçants autour de sa librairie du 11e arrondissement de Paris)
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Comme l’année dernière, l’April a ressorti sa mascotte de la résistance, sa gazette hebdomadaire du Lama déchaîné afin de cracher sur les GAFAM d’informer le grand public de manière humoristique à propos des actions réalisées en 2025.

Le lama, c’est le nouveau pingouin : l’April nous pond une campagne à poils et au poil, pleine d’infos et de bonne humeur.
Ayant commencé le 14 octobre 2025 (en même temps que la fin du support gratuit de Windows 10 de Microsoft, coïncidence, je ne crois pas), cette campagne, qui s’achève le 31 décembre à minuit (environ), offre onze numéros à parcourir. Chaque numéro aborde une thématique différente, ainsi le premier disait Adieu à Windows, le troisième Non à Google, un autre Le Libre est (déjà) leader

Notre préféré commençait par Moi, si j’étais maire de ma commune…
Moi, si j’étais maire
Je m’engagerais à :
- donner la priorité aux logiciels libres, dans un premier temps, pour garantir l’indépendance technologique, avec obligation au fur et à mesure des années à venir
- mettre fin aux contrats passés avec des entreprises ne proposant que des logiciels et services privateurs : il faut impérativement réformer les futurs appels d’offres publics pour éliminer toute pulsion en faveur des solutions propriétaires, en tenant compte de l’intérêt général et d’une concurrence loyale
- faire en sorte que tout code, tout logiciel financé par la commune, soit publié sous licence libre, donc,
- réutilisable par toustes
- interopérable, auditable, transparent
- accessible à toustes, notamment aux personnes en situation de handicap
- faire en sorte que les algorithmes utilisés par l’administration locale – impôts, allocations, justice, police, éducation – soient rendus publics pour éviter les biais, les discriminations et les abus de pouvoir
- favoriser le plus possible le réemploi, la réparation, la durabilité des matériels informatiques. Ainsi, la commune s’interdit l’achat de matériel incompatible avec des systèmes d’exploitation libres afin de limiter le gaspillage et l’obsolescence logicielle
- encourager l’enseignement des principes du numérique libre dans les écoles, c’est-à-dire l’étude des logiciels et services libres. De leur création à leur maintenance et amélioration. Les élèves doivent devenir des consomm’acteurs de leur numérique.
- m’assurer que, dans la formation continue des enseignant·es dont le rôle est de former les générations actuelles et futures, les principes du numérique libre avec les logiciels libres soient bien présents afin de pérenniser la culture du Libre
- m’assurer que, dans la formation continue des agents publics, les principes du numérique libre avec utilisation des logiciels libres soient bien présents afin de permettre leur montée en compétences et la pérenniser
- créer un fonds public dédié au financement de projets logiciels libres d’intérêt général avec mise en place d’une forge publique à laquelle chaque commune participerait en publiant ses propres travaux
- défendre la neutralité du Net
- promouvoir l’utilisation de solutions numériques décentralisées et locales
- libérer toutes les données publiques – base de données, cartographies et autres – pour une mise en commun et une réutilisation aisée
- lutter sans relâche contre la fracture numérique par le soutien aux initiatives d’éducation populaire au numérique libre : ateliers, formations, événements, associations, GULL
- financer de nouveaux lieux dédiés – tiers-lieux, fablabs, hackerspaces – pour démocratiser l’accès à la culture et aux outils libres.
Dans chaque numéro, vous pouvez lire quinze rubriques différentes. Quinze manières de vous convaincre d’adhérer à l’association ou de faire un don à l’April, parmi lesquelles :
- des éditos qui sortent souvent les griffes ou qui remercient,
- des dessins humoristiques de Gee, vous ne serez pas dépaysé·es
- des présentations d’autres assos adhérentes ou de projets que l’April veut promouvoir (dont Peertube de Framasoft)
- le portrait de bénévoles de l’association
- des anecdotes, des chiffres, des distributions libres, des logiciels libres pour Android
- des GULL qui ont participé à l’opération Adieu Windows, bonjour le Libre
- et, bien sûr, les inévitables mots croisés que tout le monde réclame.
Si vous le pouvez, si vous le souhaitez, faites comme Framasoft et plusieurs de ses membres, adhérez à l’April pour promouvoir et défendre le Libre.

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