La préface d’Erwan Cario à notre prochain framabook « Simple comme Ubuntu »

Dans la fournaise de l’été dernier, le journaliste de Libération Erwan Cario s’est rendu célèbre pour avoir mis en ligne sur le site des Écrans son très savoureux Journal d’un novice où il racontait au jour le jour son propre « parcours initiatique d’un passage au système libre Linux », en s’appuyant pour ce faire sur la distribution Ubuntu.

Je n’avais personnellement pas manqué de le remercier tant il est important de pouvoir ainsi élargir notre audience et par un enthousiasme communicatif, qui n’en oublie ni rigueur ni objectivité, donne envie à d’autres de suivre le même chemin migratoire.

C’est donc tout naturellement que Didier Roche s’est adressé à lui pour lui demander de rédiger la préface de la prochaine mise à jour de son framabook « Simple comme Ubuntu » qu’il avait eu la délicatesse de citer dans sa chronique. Et il a très gentiment (et gracieusement) accepté, donnant au passage également son accord pour que cette préface soit sous licence libre.

Ce nouveau « Simple comme Ubuntu » sortira demain, histoire de suivre de moins de trois semaines la nouvelle version d’Ubuntu, la 8.10 Intrepid Ibex, alias le Bouquetin Intrépide. Mais nous aurons bien le temps d’en reparler, et en attendant, tel un avant-goût, je vous laisse découvrir cette préface d’Erwan Cario dont le fond et la forme sont d’une qualité similaire à son journal estival, si ce n’est même un petit peu plus 😉

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La préface de « Simple comme Ubuntu » version 8.10

Erwan Cario – novembre 2008 – licence Creative Commons By-Sa

Quand je croise quelqu’un qui n’a pas encore vu une série comme Les Soprano ou Battlestar Gallactica, au lieu de hurler au scandale et à l’inculture crasse (je pourrais, notez), je ne peux pas m’empêcher de penser « petit(e) veinard(e) ». Parce que le plaisir de la découverte ne m’est plus accessible. Je peux les revoir, certes, mais il m’est difficile aujourd’hui de m’extasier devant tel retournement ou d’être assommé par telle révélation sur un personnage. La première fois n’arrive qu’une fois. C’est bien dommage.

Donc si vous être en train de lire cet (excellent) ouvrage parce que vous avez décidé de franchir le pas, de partir à la découverte d’Ubuntu… petits veinards. Je suis un peu jaloux. Comme pour une série ou un film, je m’en voudrais de dévoiler dès maintenant toutes les petites découvertes qui vous attendent. Je ne vais pas « spoiler » Ubuntu, rassurez-vous, mais les premiers pas dans ce système libre vous réservent quelques bonnes surprises, et quelques retournements de situation sympathiques. Mais je ne vais pas jouer au vieux sage qui regarde d’un œil malicieux le jeune disciple qui a décidé de se lancer sur la voie du shaolin, je n’en suis moi-même qu’à mes débuts. Un peu plus de trois mois à l’heure où j’écris ces lignes que j’utilise quotidiennement un ordinateur portable sous Ubuntu. Et mises à part quelques mésaventures sans grande importance que j’ai raconté ailleurs, tout roule parfaitement bien. J’ai même réussi à faire fonctionner ma souris bluetooth, c’est dire !

Ces quelques mois de pratique ne font pas de moi un gourou d’Ubuntu, loin s’en faut. Et je n’ai pas la prétention de le devenir un jour. Mais ma petite expérience m’a appris quelques petits trucs que je me permets de retranscrire sous la forme de petites règles. Rien d’impératif, comme toutes les règles, elles existent aussi pour être transgressées.

Règle N°1 : La découverte d’Ubuntu, c’est un jeu. Non pas un jeu d’enfant (quoique…), mais un parcours ludique qu’il faut aborder l’esprit ouvert. Il y aura sans doute des obstacles, des petits (« hum… dois-je cliquer sur Appliquer ou sur Annuler ») et des plus grands (« comment puis-je faire pour utiliser cette imprimante qui date du 20e siècle ? »), mais ils ne sont pratiquement jamais insurmontables. Et si on prend la chose du côté ludique, on s’amuse plus qu’on ne rouspète. En plus, pour reprendre une expression du jeu vidéo, si la difficulté devient trop grande, les soluces sont sur Internet.

Règle N°2 : Installer Ubuntu, c’est un choix. Faire le choix de son système d’exploitation est sans doute une nouveauté pour vous. En tout cas, ça l’a été pour moi. Quinze ans sous Windows avant de franchir le pas. C’est la seule fois où, à l’achat d’un ordinateur, je me suis demandé quel système j’allais prendre. Jusqu’ici, l’alternative consistait à acheter une machine Apple livrée avec son propre système, ou un PC plus classique et donc Windows. Sans avoir de choix, car on ne se pose même pas la question. Pour passer à Linux, il faut que cette question existe. Avec ce choix, il n’y a aucune obligation en absolu. Vous l’avez peut-être fait tout simplement à cause de la gratuité du système. Mais même dans ce cas, je ne saurais trop vous conseiller de vous renseigner sur ce qui a permis que vous puissiez le faire. Logiciel libre, GNU, GPL, open-source, l’histoire de ce dernier quart de siècle est passionnante. Aussi, prendre conscience de la somme de travail qui a permis à Ubuntu et à d’autres systèmes et logiciels de voir le jour permet de relativiser ses petits soucis de souris Bluetooth (non, je ne fais pas une fixation).

Règle N°3 : Vous n’êtes pas seuls. C’est sans doute un des points les plus extraordinaires de Linux et donc d’Ubuntu : la serviabilité de ses utilisateurs. Si vous avez un problème, non seulement vous pouvez être sûr que quelqu’un l’a déjà eu et que la réponse se trouve dans un des nombreux forums de discussions et blogs existant, mais si par le plus grand des hasards ce n’était pas le cas, il suffit de poser la question pour qu’un habitué vienne à votre secours. Bon, d’accord, parfois, ils sont un peu bizarres et ils parlent un langage qui peut paraître étrange, mais croyez-moi, ils feront tout pour vous aider. Pourquoi ? Peut-être à cause des deux premières règles que j’ai énoncé. Et vous verrez, d’ici quelques mois, vous finirez peut-être par aider un débutant à se dépatouiller. C’est toujours très gratifiant.

Règle N°4 : Ubuntu, ce n’est qu’un système d’exploitation. Rien de plus. Je sais, c’est déjà énorme, mais quand vous allumez votre ordinateur, ce n’est pas pour admirer l’écran de lancement. Enfin, on peut, mais ça devient un peu lassant à la longue. Le but d’un système d’exploitation, c’est de se faire oublier. D’ici quelques semaines (quelques jours, même), vous allumerez votre ordinateur, vous lancerez votre navigateur web, vous retoucherez vos photos, vous écrirez des textes sans même vous soucier de ce qui fait tourner tout ça. Aujourd’hui, des milliers de personnes, moi le premier, utilisent Ubuntu pour une utilisation courante (Internet, bureautique, images, etc.) sans rencontrer le moindre problème. Aucune raison qu’il en soit autrement dans votre cas.

Règle N°5 : Il est interdit de parler du Fight Club. Euh… Non, ça, c’est une autre histoire.

Mais c’est vrai, faire ses premiers pas sur un nouveau système d’exploitation, c’est parfois un peu intimidant. C’est un peu comme partir en voyage dans un pays qu’on ne connaît pas et dont on ne parle pas la langue (mais on a vu des photos, il paraît que c’est très joli !). C’est là que « Simple comme Ubuntu » entre en jeu. Le livre de Didier Roche, c’est un peu le Guide du Routard d’Ubuntu. On y trouve un descriptif complet de l’endroit, des itinéraires conseillés, des bonnes adresses, les bons plans et les lieux à visiter (ne ratez pas le gestionnaire de paquets, c’est magnifique). En suivant ses indications, difficile de se perdre. Et vous êtes sûr de ne rien rater d’important. Et puis, peut-être, après avoir écorné les pages, souligné les petits trucs, cerclé les points importants (rien que pour ça, achetez le livre, en pdf, c’est plus dur), vous vous sentirez à l’aise pour partir à l’aventure sur les chemins de traverse d’Ubuntu.

Mais n’allons pas trop vite. Chaque chose en son temps. Je ne veux pas vous retarder, la séance va commencer. Prenez vos places, installez-vous confortablement.

Il était une fois un bouquetin intrépide…




Détournement de liens

Au cours du billet inaugural sur les académies nous annoncions que vous alliez de temps en temps subir quelques articles nombrilistes ayant pour objectif de témoigner de notre prétendue utilité avant ambitieuse « campagne de soutien » dont le but est de trouver assez de fonds pour échapper au prochain voyage à Hong-Kong.

Témoigner de notre utilité et donc, corollaire et sortez les violons, de la grande perte pour le logiciel libre francophone si nous en venions disparaître, snif, snif…

Aujourd’hui c’est un peu particulier puisqu’il s’agit de simples statistiques, qui plus est uniquement celles du Framablog restreintes à la recherche par mots clés. Lorsque les visiteurs s’en viennent sur ce blog via un moteur de recherche, quels mots clés ont-ils donc saisis ? Telle est la question du jour et la réponse est assez surprenante, ou tout du moins elle nous est apparue comme telle.

Voici en (longue) image le top 50 des mots clés de ces 6 derniers mois[1] :

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And the winner is… Microsoft assurément dont les différentes déclinaisons fournissent 50% des 50 premiers liens.

Du coup nous y sommes allés pour voir et effectivement Google semble penser qu’on pourrait rendre service aux internautes en tapant par exemple « ms office 2007 ». On remarquera au passage qu’on s’en sort aussi plutôt bien chez le pas rancunier Live Search de Microsoft.

Il est évident que la grande majorité de ces visiteurs doit alors rebrousser chemin aussi sec constatant qu’ils ne sont pas arrivés à bon port. Mais il nous plaît à penser que certains s’y arrêtent, étudient son contenu, y font quelques découvertes et en tirent parfois la conclusion qu’il est peut-être opportun d’évaluer de près certaines alternatives libres.

L’idée de la campagne de soutien c’est aussi être capable d’exister et se développer pour lentement mais sûrement continuer à donner le change. Nous n’avons pas le budget d’un Microsoft. Nous n’avons ni le relais internet du Café Pédagogique ni le relais du terrain d’un Projetice (capable d’assurer à lui tout seul rien moins que 120 formations « Office 2007 pour l’Éducation » dans les établissements scolaires). Alors on fait avec les moyens du bord et tant que les moteurs de recherche resteront de purs algorithmes, on aura toujours une chance de toucher de nouveaux publics, quitte à les tromper gentiment au départ sur « la marchandise ».

Et pour finir sur un sourire le « bêtisier et autres incongruités » :

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Ben oui, c’est vrai ça, pourquoi faire un don ?
😉

Notes

[1] Oui il s’agit bien de statistiques issues de Google Analytics mais on étudie de près Piwik qui est d’ailleurs n°23 dans la liste des mot-clés.




Linux conquista América Latina

Vacacion - CC byCe blog propose souvent des traductions anglophones. Voici notre première traduction réalisée à partir d’un article en langue espagnole par Bertille (merci pour elle).

Comme pour l’anglais nous cherchons à constituer un petit groupe de traducteurs autour de l’espagnol. Il s’agirait non seulement de traduire mais également d’exercer une petite veille autour du « software libre », histoire de nous tenir au courant, comme ici, de ses avancées et péripéties dans le monde hispanophone[1].

Si vous souhaitez rejoindre l’équipe, inscrivez-vous directement à partir de cette page.

Linux conquiert l’Amérique Latine

Linux conquista América Latina

Miguel Angel Criado – 27 octobre 2008 – Publico.es
(Traduction Framalang : Bertille)

Les gouvernements sud américains poussent à l’utilisation du logiciel libre face au logiciel propriétaire, à la recherche de l’indépendance technologique, de la sécurité et du développement local.

Le logiciel libre est en train de conquérir l’Amérique Latine. La vague des victoires des partis de gauche se traduit, sur le plan technologique, par la substitution des programmes informatiques propriétaires par des autres à codes ouverts. Contrairement à l’Europe, les gouvernants d’Amérique Latine sont persuadés que la seule manière d’impulser la société de l’information pour en faire un levier pour le développement est d’utiliser Linux.

Du Brésil de Lula jusqu’au Vénézuela de Chávez, une migration de Windows à Linux est en train de se produire dans l’administration, les entreprises publiques ou les écoles. L’économie d’argent que suppose le non achat de licences pour l’utilisation de programmes privateurs n’est pas l’unique motif de ce changement. Les raisons que présentent les différents gouvernements sont l’indépendance technologique face aux multinationales, la sécurité qu’offre le logiciel libre en permettant de voir son code source, et l’intérêt de développer une industrie informatique locale.

Lors de la Conférence Internationale du logiciel libre qui eut lieu à Malaga la semaine dernière[2], les responsables technologiques de différents gouvernements d’Amérique Latine ont partagé leurs expériences et ont expliqué le fonctionnement de ce mouvement qui, avec ses rythmes et objectifs distincts, semble difficile à arrêter.

Vénézuela :

Le gouvernement le plus belliqueux à l’encontre du logiciel propriétaire est peut-être celui d’Hugo Chávez. Depuis l’adoption du décret 3 390 en décembre 2004, tout matériel informatique acheté par l’administration ou les entreprises publiques doit porter la mention logiciel libre.

Carlos Figueira, responsable du CNTI[3] du Ministère du Pouvoir Populaire pour les Télécommunications et l’Informatique du gouvernement du Venezuela, présente la souveraineté et l’indépendance technologique comme des raisons de passer à Linux. De même, il ajoute que « le logiciel libre incite à un modèle économique basé sur les services, ce qui favorise le développement des industries locales au détriment des grandes entreprises ».

Équateur :

Ce pays, où le président Rafael Correa fait partie du gouvernement depuis moins longtemps, a suivi une partie des étapes initialisées par son voisin vénézuelien. Ainsi, la promulgation du décret présidentiel 1 014 oblige les entités publiques à utiliser le logiciel libre.

Paraguay :

Le gouvernement de l’ex évêque Fernando Lugo (qui est arrivé au pouvoir en août dernier) ne peut pas se permettre le luxe de payer le coût des programmes propriétaires. Nicolas Caballero, directeur des Politiques TIC[4] du nouveau gouvernement, l’explique : « Une licence XP coûte 95 euros, le même prix qu’une tonne de soja. Combien de personnes se nourrissent avec une tonne de soja ? Et à qui cet argent profite ? Une société qui est on ne sait où. Cela cesse d’être un problème technologique pour se convertir en problème éthique ».

Brésil :

Le pays carioca dispose d’une des communautés de hackers[5] et de développeurs de logiciels libres les plus importantes au monde. C’est pour cela que, lorsque Lula est arrivé au pouvoir, GNU/Linux était déjà utilisé dans l’administration. Depuis, le changement est devenu stratégique. Au Brésil, comme l’explique Corinto Meffe, le Gérant des Innovations Technologiques du gouvernement du Brésil, « l’essentiel, ce n’est pas la gratuité mais l’indépendance ». Le Brésil, qui mise sur les programmes libres depuis plus de dix ans, voit en eux une façon de réduire la dépendance face aux technologies des autres pays.

Uruguay :

En Uruguay, la neutralité technologique compte ses jours. L’idée lancée par l’industrie du logiciel selon laquelle les gouvernements doivent être neutres dans le choix d’un système ou d’un autre est rejetée par le Parti Socialiste. Son conseiller, Fernando da Rosa, annonce qu’ils préparent un projet de loi qui exigera que le systèmes soient basés sur des standards ouverts. « Nous voulons que se produise une migration sûre, même si elle ne sera peut-être pas rapide. »

Cuba :

Le gouvernement cubain subit un « blocus informatique », comme l’explique Miriam Valdés, directrice d’analyse du Bureau pour l’Informatisation. Cuba ne peut pas acheter de licences de logiciels. De même qu’ils ne peuvent pas non plus télécharger les programmes libres hébergés sur les sites américains. « C’est pour cela que la migration est stratégique » dit-elle. Dans un pays où les cours d’informatique se donnent depuis la maternelle, 96 % des systèmes publiques utilisent déjà le logiciel libre.

Veiller aux droits et aux libertés

Analyse de Caroline Grau, directrice générale de CENATIC[6].

Ces dix dernières années, de nombreuses technologies ont vu le jour afin de favoriser la bien nommée « société de l’information ». Le logiciel libre et open-source est, sans nul doute, l’une des technologies qui démontre avoir le plus d‘influence pour favoriser ce développement, surtout dans le milieu des administrations publiques, conditionnées par leur profil de gestion d’information et de traitement des données.

Les administrations publiques doivent rester attentives aux changements et innovations qui se produisent dans le secteur du logiciel, et elles doivent encourager leur intégration à la structure de gestion afin d’optimiser le service qu’elles prêtent au citoyen et afin de veiller à leurs droits et libertés.

En ce sens, le logiciel libre et open-source permet aux administrations publiques de tenir leurs engagements de responsabilité face aux citoyens. C’est ce type de logiciel qui s’adapte le mieux à leurs nécessités techniques, tel que l’illustrent de nombreux rapports, comme le plan « Europe 2002 » ou bien le rapport « Logiciel open-source pour le développement de l’Administration Publique Espagnole », publié par le CENATIC.

L’ économie significative de coûts, en n’ayant pas à payer chaque copie d’un programme, est un des motifs les plus fréquemment avancés pour utiliser ce type de logiciel. À ceci s’ajoutent d’autres aspects, comme le libre accès au code des programmes et la possibilité de les adapter, de les modifier et d’éliminer progressivement leurs failles, sans dépendre pour cela du support exclusif d’une seule société (ce qui permet en plus de développer le tissu technologique local), qui sont de fortes raisons en faveur de son utilisation dans toute administration publique.

Une autre importante motivation pour son utilisation est le haut niveau de sécurité que ces programmes déploient généralement par rapport aux alternatives propriétaires, en bénéficiant de plus de révisions de code. Le critère de sécurité est, dans de nombreuses occasions, déterminant au moment de se décider pour l’utilisation du logiciel libre ou open-source dans des plateformes qui entreposent et administrent de l’information sensible.

Notes

[1] Crédit photo : Vacacion (Creative Commons By)

[2] NdT : Conférence Internationale du logiciel libre : du 20 au 22 octobre 2008 à Malaga, Espagne. http://www.opensourceworldconference.com

[3] NdT : CNTI : Centro Nacional de Tecnologias de Información / Centre National des Technologies de l’Information. http://www.cnti.gob.ve

[4] NdT : Politicas TIC : politiques des Technologies de l’Information et de la Communication.

[5] NdT : le hacker désigne un expert en informatique, et non pas un pirate.

[6] NdT : CENATIC : Centro Nacional de Referencia de Aplicación de las Tecnologías de la Información y la Comunicación / Centre National de Référence d’Application des Technologies de l’Information et de la Communication. http://www.cenatic.es




7146 liens académiques pointaient vers Framasoft le 9 novembre 2008

Nous sommes un peu désolés pour nos lecteurs qui vont devoir subir sur une certaine période ce type de billets indigestes et immodestes mais comme Framasoft va bientôt être confronté à de réelles difficultés matérielles, nous nous retrouvons un peu dans l’obligation de faire quelque chose dont nous n’avons ni trop l’habitude ni trop l’expérience : notre propre mise en valeur.

Pour faire face à ces difficultés nous comptons en effet lancer prochainement une vaste campagne de soutien (moral mais aussi et surtout financier). Nous vous en dirons plus prochainement mais en attendant vous ne couperez donc pas à la présence de quelques articles d’auto-promotion susceptibles le moment venu de témoigner de l’intérêt de notre travail.

La petite opération marketing du jour se concentre sur l’Education Nationale avec qui Framasoft entretient des liens privilégiés puisque c’est en son sein qu’a démarré l’aventure. Et les liens privilégiés sont un peu particuliers ici puisqu’il s’agit de dénombrer via Google ceux provenant des sites académiques et atterrissant sur les différents sites de notre réseau (Framasoft, Framakey, Framabook…).

La méthode vaut ce qu’elle vaut (d’autant qu’à notre avis il doit y avoir un léger bug à Reims et Rouen) et n’augure en rien de la qualité des liens référencés mais dans la mesure où les sites académiques[1] sont des sites institutionnels (où la mise en ligne est encadrée et modérée) il nous a semblé néanmoins signifiant d’effectuer et faire afficher publiquement un tel décompte, surtout qu’on a nous-mêmes été surpris du résultat !

On ne vous cache pas que derrière ces chiffres il y a l’idée d’essayer d’obtenir une certaine écoute car si l’administrateur d’en haut ne connait pas forcément Framasoft, nombreux semblent être les profs d’en bas qui apprécient et utilisent nos services. Par hypothèse et par extension, on peut même se risquer à penser que du coup nombreux sont les profs d’en bas qui apprécient et utilisent les logiciels libres, réalité du terrain qui n’a peut-être pas la visibilité qu’elle mérite.

Précisons que contrairement aux collèges et aux lycées, les universités n’appartiennent pas aux sites académiques (tout comme les grands portails nationaux du Ministère ou encore les associations d’enseignants). Dernière remarque : l’équipe Framasoft peut passer tranquillement ses vacances en Corse, elle ne risque pas d’être assaillie par les demandes d’autographes 😉

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Notes

[1] La carte des académies est issue de Wikipédia (domaine public).




La Clé du Routard

Abraao - VinceDeg - CC-by-nc-nd

La Framakey voyage bien.

Nous nous en étions rendus compte à l’occasion des Jeux Olympiques de Pékin. La voici qui se promène aujourd’hui à bicyclette dans toute l’Amérique Latine[1].

Au départ il y a ce message de argh0 posté le 6 octobre dernier sur les forums d’Ubuntu-fr et titré : 20 000 bornes (à peu près) à vélo… J’emmène un netbook ?

« Amis Ubunteros, votre avis m’intéresse…

Voilà, je pars mercredi soir, pour une dizaine de mois, parcourir l’amérique latine à vélo, ce qui fait, si mes calculs sont bons, dans les 20000 bornes. Bon. Normal quoi.

Je me tate quelque peu sur le matos informatique. Je pourrais ne pas en prendre, à l’ancienne. Et puis, le poids, c’est l’ennemi du cycliste.

Mais sinon j’envisage l’éventuelle possibilité de prendre un netbook. Comme ça, je pourrai taper directement mon journal de bord avant de le mettre sur mon blog et stocker/retoucher mes photos (reflex numérique). C’est pas pour internet, pasque bon les bornes wi-fi ça m’étonnerai que ça coure la pampa. L’eee PC 901 m’a pas trop l’air mal. Mais si vous avez d’autres idées je suis preneur. Peut-on vraiment écrire avec un clavier de netbook 8′ ? A l’essai, c’est infernal, mais peut-être s’y habitue-t-on…

Merci de vos réponses ! »

Comme la grouillante communauté Ubuntu-fr est toujours prête à conseiller et participer au débat (ce qui, soit dit en passant, n’est pas pour rien dans le succès de cette distribution GNU/Linux en francophonie), il s’en est suivi un certain nombre d’interventions pour presqu’autant de propositions.

La question méritait effectivement attention : est-il opportun d’emporter un ordinateur avec soi (fut-il mini) lorsque l’on s’apprête a effectuer une telle épopée à vélo ? Pas si sûr. Mais alors, comme nous le suggère kimented il peut être judicieux d’emporter avec soi une Framakey, toujours prompte à brièvement et gentiment squatter un poste Windows qui traîne.

Le temps passa sans plus de nouvelles de argh0 jusqu’à mercredi dernier :

« C’est parti, je suis au Brésil, j’ai déjà avalé mes 700 premiers kilomètres (trop facile).

Alors, j’ai suivi vos conseils, et j’me suis fait une chtite Framakey. Et c’est vraiment tip top, exactement ce qu’il me fallait, donc merci beaucoup pour le conseil ! Emmener un netbook aurait été une grosse connerie. Donc voilà, j’arrive dans un cyber, bam je balance mon Firefox portable avec tous mes raccourcis et mdp et je laisse aucune trace. Gimp Portable est génial, en plus assez léger (genre je fais tourner Gimp et Firefox en même temps avec 200Mo de RAM, pour dire). »

On ne va pas bouder notre plaisir de rendre ainsi service à l’autre bout du monde, d’autant que le mouvement habituel (voire « naturel ») va plutôt de Framasoft vers Ubuntu-fr et non l’inverse 😉

Bon, c’est bien beau l’auto-congratulation mais ceci n’empêche pas notre ami d’ajouter :

« Par contre c’est horrible de retourner sous Windows après un peu plus d’un an d’Ubuntu. »

Horrible certes mais bien moins que de rester chez soi dans la pollution urbaine à lire avec une pointe de jalousie non dissimulée les péripéties de ce beau voyage sur le blog dédié L’Amérique Latine rurale à vélo : une aventure trépidante et à pédales de VinceDeg !

PS : Nous sommes preneurs de tout témoignage autour de la Framakey, aussi bien en tant qu’utilisateur comme ici qu’en tant que développeur/intégrateur lorsque vous réutilisez nos briques pour l’adapter à vos besoins. C’est malheureusement presque toujours un peu par hasard que l’on apprend de telles initiatives alors même qu’elles sont importantes aussi bien pour mesurer la pertinence de notre travail que pour le moral des troupes 😉

Notes

[1] L’illustration, sous Creative Commons By-Nc-Nd, est elle-même issue du blog de VinceDeg.




Hadopiraterisible !

Désolé pour ceux qui comme moi sont abonnés à leur flux RSS mais voici reproduite en intégralité la dernière dépêche de la Quadrature du Net.

Histoire de nous associer à l’indignation du collectif mais aussi peut-être sensibiliser quelques nouveaux lecteurs sur un sujet qui nous concerne tous. Prochain rendez-vous : l’Assemblée nationale.

The thing they call progress - Shutterhack - CC-by-nc-nd

"Création et internet" – Riposte graduée – Le Sénat déconnecté.

URL d’origine de l’article (CC by-nd)

Paris, le 31 Octobre 2008. La loi « Création et Internet » a été débattue et votée à toute allure en trois séances au Sénat, au terme d’un débat navrant, indigne des enjeux et des citoyens, mercredi 29 et jeudi 30 octobre. Sous le regard attentif des lobbyistes initiateurs et seuls bénéficiaires de cette loi (Vivendi, SACD, SACEM, SNEP, etc.)[1], le coûteux projet de loi décrété par Nicolas Sarkozy en novembre 2007 a été adopté sans aucune opposition. Les sénateurs ont plébiscité et voté à l’unanimité[2] l’usine à gaz administrative de la « riposte graduée » contre les partageurs sur Internet. Le Sénat français, tout entier au service de l’exécutif, contredit ainsi superbement l’Europe.

Un fossé générationnel au service de modèles économiques du passé…

Les sénateurs légiférant sur un domaine qu’ils ne maîtrisent pas, fossé générationnel et culturel aidant[3], ont pour beaucoup déchiffré, souvent mot à mot, des discours pré-mâchés par les industries du divertissement et leur ministre, Christine Albanel.

« Inconsistances, mensonges, amalgames et insultes que les industriels profèrent habituellement à l’encontre de leurs clients[4] servent de justification à des votes autistes, dans l’ignorance du débat public qui se tient dans la société française[5]. », résume Jérémie Zimmermann, co-fondateur de la Quadrature du Net.

… sous contrôle de l’executif, sans opposition.

Jeudi matin, dans un frémissement, quelques mesures adoucissant vainement la « riposte » sont votées contre l’avis du gouvernement et du groupe socialiste. Quelques courageux sénateurs centristes et UMP tentent de faire remplacer par des amendes la coupure d’accès à internet, afin de réduire le caractère visiblement injuste et disproportionné de la « riposte graduée ».

La majorité reprend les choses en main à la faveur d’une opportune suspension de séance juste avant le scrutin tranchant cette question. Une poignée de frais représentants de l’UMP parmi la vingtaine de sénateurs présents et le renfort de Roger Karoutchi[6] permettent un vote de la loi en un temps record, sans heurts, sans surprise et sans aucune forme d’opposition. Christine Albanel, « réconfortée », recevra-t-elle un accueil aussi chaleureux lors de la suite de l’examen de la loi à l’Assemblée Nationale ?

« La seule option acceptable aurait été le rejet pur et simple de ce texte. Les quelques modifications cosmétiques, vaguement positives, votées avant que le gouvernement ne reprenne un contrôle qui commençait à échapper à Christine Albanel, n’y changeront rien. Le Parti Socialiste a même surmonté ses divisions afin d’unanimement[7] voter ce texte anachronique si cher à Nicolas Sarkozy ! » affirme Gérald Sédrati-Dinet, analyste pour La Quadrature du Net.

Un déni manifeste des citoyens français et de l’Europe.

Plus se précise la mise en œuvre pratique de la "riposte graduée", plus elle dévoile son incapacité intrinsèque à fonctionner sans mettre en place une surveillance automatique à grande échelle du Net. Les processus techniques qu’on a demandé aux sénateurs de prendre pour argent comptant sont facilement contournables. Ils occasionneront, inévitablement et à grande échelle, des sanctions d’internautes qui n’auront commis aucune contrefaçon (faux positifs) et n’inquiéteront pas la plupart des contrefacteurs (faux négatifs). Le droit à la défense des personnes suspectées n’existe donc pas, car on ne peut garantir ni son innocence ni sa culpabilité ; ce texte est donc manifestement anti-constitutionnel.

« Cette loi est scandaleuse et ne sert que quelques industries qui refusent l’évolution de la société. Le Sénat aide le gouvernement à s’asseoir sur la démocratie européenne et à nier les droits fondamentaux des citoyens. Ces manœuvress représentent la pire façon de faire de la politique et d’écrire la loi. Il faut mettre un terme à ce processus dans l’intérêt de tous, en France et dans le reste de l’Europe. » concluent, de concert, les représentants du collectif citoyen.

Notes

[1] Crédit photo : The thing they call progress de Shutterhack sous licence Creative COmmons By-Nc-Nd. Légendée ainsi par la Quadrature du Net : « Riposte graduée : une usine à gaz contre les citoyens. »

[2] À l’unanimité de tous les groupes votant, le groupe des sénateurs Communiste, républicains et citoyens (CRC) ayant revendiqué son « abstention combative »…

[3] À l’exception notable du sénateur Bruno Retailleau, seul à paraître familier de l’environnement numérique et de ses réalités économiques et sociales au travers de quelques interventions salutaires.

[4] Clients présents, potentiels futurs clients, et anciens clients pour qui le rejet des pratiques de ces industries se traduit par un refus d’achat…

[5] Des propositions sont pourtant avancées pour discuter enfin une solution au problème que ce projet de loi a oublié : financer la création culturelle à l’ère numérique.

[6] Émissaire du gouvernement auprès du Parlement, il remplace le zélé conseiller Henrard aux côtés de la ministre Albanel, le temps de s’assurer que la situation était maîtrisée.

[7] Au plus fort de la séance durant laquelle le texte a été voté, seuls 2 sénateurs sur la vingtaine présente en hémicycle étaient socialistes, votant pour tout leur groupe.




Il faut lire Internet & Création de Philippe Aigrain

Law Keven - CC by-saLa loi Création et Internet (Hadopi) est aujourd’hui devant le Sénat. Alors que, faute à la crise économique, de nombreux autres projets de loi ont été sagement repoussés, celle qui nous concerne ici suivra la procédure d’urgence : le texte ne sera ainsi débattu qu’une fois, au lieu de deux, par chaque assemblée.

L’urgence ne s’imposait pas, sauf à vouloir que nos élus ne se penchent pas trop dans le détail sur ce projet de loi. Mais quitte à se placer coûte que coûte en situation d’urgence, alors il y a bien quelque chose à faire : lire le nouveau livre de Philippe Aigrain Internet & Création dont le sous-titre annonce un ouvrage qui va justement se risquer à lever le point d’interrogation : « Comment reconnaître les échanges hors marché sur internet en finançant et rémunérant la création ? ».

Parce que n’en déplaisent aux défenseurs radicaux de cette loi qui ont la caricature d’autant plus facile qu’ils sentent que leurs monopoles se fissurent, Philippe Aigrain n’est pas un « anarchiste numérique ». Au contraire, prolongeant son travail quotidien à la Quadrature du Net, il tente ici de réconcilier partisans et détracteurs en exposant clairement la situation et ses enjeux et en avançant des propositions concrètes et argumentées[1].

Extrait (p.12) :

« Avec ce rapport, nous tentons une gageure : parler à presque tous, installer un cadre commun qui ne suppose pas de se mettre d’accord sur tout pour explorer ensemble les voies du possible. Lecteurs, il vous faut cependant consentir à de petits efforts. Si vous êtes sincèrement convaincus qu’un individu qui met un fichier numérique représentant une œuvre à disposition des usagers d’un réseau pair à pair est un pirate (celui qui s’empare par la violence des biens d’autrui) et que les œuvres saignent lorsqu’on les partage, nous ne vous demandons pas d’abandonner ces croyances. Acceptez cependant de lire la prose de ceux qui ont une autre vision de ces activités. Considérez leurs propositions et le soin qu’elles mettent à préserver ce à quoi vous tenez : la reconnaissance et la récompense de ceux qui contribuent à la création ; l’organisation des filières qui permettent à certaines formes d’œuvres d’exister ; l’accès de tous à la culture. Si au contraire vous pensez qu’à l’âge d’internet, la gestion collective ne sert plus à rien et qu’il suffit de laisser faire les échanges universels pour que les ressources nécessaires aux activités créatives se répartissent mieux qu’aujourd’hui, nous ne vous demandons pas de changer d’avis.Mais lisez avec soin ce qui suit, et demandez-vous si les solutions qui y sont esquissées ne garantissent pas ce qui est pour vous l’essentiel : le développement des activités propres à internet, leurs libertés constitutives, la coopération de tous à la production d’un objet commun. »

Le détail des propositions mentionnées ci-dessus est donc contenu dans ce livre. C’est assez technique parfois mais sortir de l’anathème pour changer de paradigme ne s’improvise pas !

Oui la situation actuelle est intenable et non démocratique et il convient d’en faire son deuil. Oui un mécanisme de financement mutualisé (une « licence globale » revue et corrigée pour ceux qui se souviennent de la tout aussi contestée loi DADVSI) est souhaitable et permettrait non seulement de libérer les échanges hors marché entre individus mais également d’avoir un impact positif sur l’économie générale de la création.

En voici le plan tel qu’il apparait dans l’introduction (p. 5-6) :

« L’introduction rappelle le contexte des débats actuels. Elle défend la nécessité d’envisager ensemble la liberté de certains types d’échanges sur internet et la mise en place d’une nouvelle source de financement et de rémunération de la création. Le deuxième chapitre discute des échanges hors marché entre individus sur internet, montre l’intérêt qu’il y aurait à les reconnaître comme légitimes et propose de les délimiter précisément. Le troisième chapitre discute de l’état des mécanismes de financement et de rémunération de la création. Il souligne la crise qu’ils traversent et défend l’intérêt de les compléter par une redevance payée par les usagers d’internet. Le quatrième chapitre compare différentes formes de financements mutualisés pouvant être envisagées. Sur la base de cette comparaison, il défend l’intérêt d’un mécanisme de licence accordant des droits d’usage aux individus. Le cinquième chapitre analyse les différents cadres juridiques applicables, des licences collectives étendues aux licences légales. Il analyse chacun des mécanismes du point de vue de leur compatibilité avec les traités internationaux et le droit européen. Le sixième chapitre discute les paramètres fondamentaux du mécanisme (œuvres incluses dans le mécanisme, droits et obligations des usagers, montant de la redevance, relation avec d’autres dispositifs). Le septième chapitre répond à certains arguments qui ont été avancés contre la libération des échanges hors marché entre individus sur internet ou contre la mise en place d’un financement mutualisé. Le huitième chapitre discute de la répartition du produit de la redevance entre médias, entre fonctions pour chaque média et entre contributeurs. Le neuvième chapitre analyse les modes d’observation des usages permettant une répartition juste des ressources collectées. Enfin, la conclusion esquisse quelques pistes pouvant conduire à l’introduction du mécanisme proposé. »

Merci à Philippe Aigrain pour ce document qui tombe à point nommé et apporte beaucoup au débat. Merci également d’avoir choisi l’éditeur InLibroVeritas et opté pour une licence Creative Commons (la by-nc-nd) permettant la mise à disposition dans son intégralité du format numérique du livre. Mais comme pour le projet Framabook nous vous invitons à acheter le livre (pour la modique somme de 10 €) pour soutenir la démarche et faire en sorte que de plus en plus de ressources de qualité suivent ce modèle original de diffusion.

Lire ce livre vous donnera peut-être comme moi l’étrange impression de faire partie de ces pionniers qui, à tâtons, avancent lentement mais sûrement dans le sens de l’Histoire. Une Histoire qui, nous le savons bien, a connu son lot de rendez-vous manqués. Ne prenons pas plus de retard et saisissons ici tout de suite l’occasion d’être à l’heure 😉

PS : Joli coup de projecteur, on pourra également lire l’article Internet : du piratage au partage que Libération consacre ce même jour à ce même livre en ne cachant pas sa sympathie pour les propositions contenues dans l’ouvrage !

Notes

[1] Crédit photo : Law Keven|http://flickr.com/photos/66164549@N00/2487291985/] (Creative Commons By-Sa)




Framakey LaTeX Edition

Framakey LaTeX Edition

Le réseau Framasoft met les bouchées doubles en ce moment pour vous accompagner dans votre découverte et utilisation de LaTeX.

Après la sortie du Framabook n°5 « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur LaTeX sans jamais oser le demander », c’est au tour de la Framakey de proposer un pack dédié à la Rolls de l’édition de documents.

Nous pensons que c’est d’autant plus pertinent que l’installation de LaTeX a longtemps été un frein à son déploiement sous Windows. En effet, quand bien même de gros progrès ont été réalisés ces derniers temps, LaTeX ne s’installe comme un vulgaire exécutable qu’il suffirait de cliquer, puis suivant, suivant, suivant et tout est en place dans le bon répertoire accompagné de son icône sur le bureau et dans le menu.

Cela vient du fait que LaTeX est un tout composé de plusieurs parties qui ont chacune une fonction particulière dans le processus d’édition. Ce qui d’ailleurs aide à mieux comprendre ce processus d’édition… Mais je ne m’étalerai pas sur le sujet et je vous renvoie au livre de Vincent Lozano pour de plus amples explications 😉

Toujours est-il qu’avec la Framakey LaTeX Edition (à prononcer avec l’accent américain des bande-annonces d’un blockbuster hollywoodien), on vous épargne cette étape[1] mais surtout on vous permet de faire du LaTeX en nomade. Elle n’est pas belle la vie !

Vous trouverez la liste de ce tout ce que contient cette Framakey sur sa page de présentation. Je dis tout parce qu’on ne s’est pas contenté de juste y coller LaTeX mais qu’on y a adjoint un bon paquet d’autres logiciels portables connexes qui pourront vous être utile (Gimp, Scribus, Inkscape, Filezilla, 7-zip…). Ainsi bien sûr que la version numérique de notre framabook tant qu’à faire.

Et avant de nous quitter, je vous suggère de repasser par ici une fois que vous aurez maitrisé LaTeX parce qu’il se produit alors souvent un phénomène plus qu’étrange que les spécialistes ne s’expliquent toujours pas : LaTeX, c’est tellement bô que ça donne envie d’écrire mais quand on n’a rien de spécial à écrire ! Or nous, nous avons plein de choses à écrire ensemble comme par exemple un nouveau framabook sur le thème de votre choix 😉

Remerciements à Pierre-Yves Gosset the master chief executor du projet Framakey, à nos artistes Harrypopof et Odysseus, ainsi qu’à Nicolas Poulain, créateur de USBTeX sans qui ce travail n’aurait pu voir le jour.

Notes

[1] Un forum est à votre disposition pour la détection de bugs.