Dis-moi si tu préfères bidouiller Arduino ou consommer iPad et je te dirai qui tu es

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Temps de lecture 14 min

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FreeduinoParmi la centaine de commentaires provoqués par notre récent article Pourquoi je n’achèterai pas un iPad, on a pu noter une opposition franche entre ceux qui pensaient qu’il était important, voire fondamental, d’avoir la possibilité «  d’ouvrir le capot  » logiciel et matériel de la bête, et ceux qui n’y voyaient qu’une lubie de geeks passéistes et rétrogrades.

Or aujourd’hui nous allons justement évoquer un drôle d’objet qui accepte d’autant plus volontiers de se mettre à nu qu’il sait que c’est sa principale qualité aux yeux de son enthousiaste et créative communauté.

Il s’agit de la carte Arduino qui est un peu à l’électronique ce que le logiciel libre est à l’informatique, puisque le design, les schémas, les circuits et l’environnement de programmation sont disponibles sous licence libre[1].

Pour vous en dire plus sur cet atypique hardware libre, nous avons choisi de traduire ci-dessous un article de présentation qui fait le parallèle et la liaison avec les hackers ou bidouilleurs du monde GNU/Linux.

Nous vous suggérons également cette excellente interview de Alexandra Deschamps-Sonsino, réalisée par Hubert Guillaud pour InternetActu, dont voici quelques larges extraits  :

Arduino est une plateforme de prototypage en électronique. Elle permet aux gens de faire par eux-mêmes, c’est-à-dire de fabriquer des projets interactifs, des objets qui répondent, qui réagissent par exemple à la présence des gens, à leurs mouvements, aux pressions qu’ils y exercent… Arduino relie le monde réel au monde virtuel et vice-versa.

Arduino est né en 2005 au sein d’une école de Design en Italie (…). Plusieurs professeurs ressentaient le besoin d’une plateforme technique pour créer des environnements physiques interactifs, utilisables par des gens qui n’avaient pas les compétences techniques pour cela.

(…) Arduino permet de faire un lien entre une entrée et une réponse. Il agit comme un cerveau  : quand il reçoit telle information, il fait telle chose, selon la manière dont je l’ai équipé ou programmé. Arduino est à la fois du hardware et du software (du matériel et du logiciel). Il se compose d’une carte électronique de quelques centimètres qu’on connecte à un ordinateur à l’aide d’un câble USB. On télécharge un logiciel gratuit sur son ordinateur qui permet de gérer et programmer la puce de la carte Arduino. Une fois programmée, cette puce exécute ce qu’on lui dit. Il n’y a plus qu’à connecter la carte à une batterie et elle fait ce pour quoi elle a été programmée.

(…) Au niveau de la communauté, cette plateforme a révolutionné la façon dont les gens pensaient et réfléchissaient à la technologie. Il a permis de ne plus penser la techno de manière abstraite, mais de produire et s’impliquer très rapidement. C’est une plateforme qui coûte peu cher (la carte de base et la puce coûtent une vingtaine d’euros). Toute l’information nécessaire pour accéder au matériel et à son fonctionnement est en ligne, en open source, que ce soit via les forums ou via l’aire de jeux (où la communauté publie codes, plans, tutoriels et astuces). La communauté est désormais forte de quelque 6000 personnes très présentes dans les forums pour accueillir et accompagner les débutants. Il s’est vendu plus de 60 000 cartes Arduino à travers le monde et la distribution est désormais mondiale.

(…) L’internet nous a permis de faire plein de choses avec nos vies en ligne… et nous a donné envie de faire la même chose avec les objets de tous les jours.

Depuis la révolution industrielle, on a beaucoup créé de dépendances aux produits déjà fabriqués, déjà organisés. Le mouvement DIY (Do It Yourself, Faites-le vous-mêmes) qui se développe depuis 2 ans, réunit une communauté qui ne veut plus accepter des produits tout finis, tout cuits. Cette nouvelle vague de hackers (bidouilleurs) essaye de regarder ce qu’il y a l’intérieur, alors que les conditions d’utilisation n’encouragent pas les gens à regarder ce qu’il y a l’intérieur de ce qu’ils achètent. (…) Le DIY devient un outil pour la microproduction, permettant à chacun de créer son propre business, de fabriquer 20 exemplaires et de voir ce qu’il se passe. Le DIY est finalement important pour sortir du carcan de la mégaproduction. Avant, il fallait un grand marché potentiel pour lancer un produit. Avec l’internet et des plateformes comme Arduino, chacun a accès à sa micro production.

Arduino s’inscrit donc en plein dans cette approche DIY (Do It Yourself), ou, encore mieux, du DIWO (Do It With Others), que l’on retrouve dans les Fab lab (lire à ce sujet cet article de Rue89).

Le professeur que je suis se met à rêver d’une utilisation accrue de ces objets libres dans nos écoles, en particulier en cours de technologie au collège[2].

Plus de curiosité, de créativité, d’esprit critique, d’autonomie, et d’envie d’appprendre, comprendre et entreprendre ensemble, pour moins d’idolâtrie, de passivité et d’individualisme consumériste  : une «  génération Arduino  » plutôt qu’une «  génération iPad  » en somme…

PS  : Tous les liens de l’article ont été ajoutés par nos soins pour en faciliter la compréhension.

Arduino – La révolution matérielle

Arduino – the hardware revolution

Richard Smedley – 23 février 2010 – LinuxUser.co.uk
(Traduction Framalang  : Yoann, JmpMovAdd, Siltaar et Goofy)

Chaque année on nous annonce que ce sera «  l’année de Linux sur nos écrans d’ordinateur  ». Or cette percée tant attendue du logiciel libre chez le grand public tarde à arriver. Mais au moment même où nous guettons des signes d’espoir tels que les ventes de netbooks sous Linux, l’apparition de sites en Drupal ou le développement des téléphones Android (dont une partie est libre), une autre révolution est en marche, dans le monde physique et pourtant pas si éloigné de la sphère d’Internet.

Et voici Arduino qui fait son entrée  : un faible coût, un code source ouvert, une carte matérielle pour le raccordement du monde réel à votre ordinateur, et/ou à tout l’Internet. Que peut-on en faire  ? Tout. La seule limite est l’imagination, et comme vous allez le voir à travers quelques exemples de créations que nous passons en revue ici, l’invention de nouveaux usages est la seule règle.

Matériel ouvert

Tout comme dans le cas de GNU/Linux, la propagation de ce matériel tient aux raisons suivantes  : tout le monde le possède, peut l’améliorer et il donne envie de s’y impliquer. Les plans de référence pour Arduino sont en effet distribués sous licence Creative Commons (le logiciel est quant à lui naturellement sous licence libre en GPL/LGPL), et la société italienne qui est derrière cette plateforme, Smart Projects, accepte avec plaisir les nouveaux collaborateurs et les suggestions alternatives. Les cartes sont réalisées en différents formats, vendues partout dans le monde entier, et si vous souhaitez en fabriquer une vous-même, le Web regorge de modèles différents, quel que soit votre niveau de compétence.

Le nombre de cartes utilisées est estimé à plusieurs centaines de milliers, mais comme dans le cas des distributions Linux, la possibilité de les copier librement rend délicat le décompte précis. Ce qui n’est pas difficile c’est de constater la nature véritablement ouverte des communautés en ligne et l’émergence de nombreuses réunions entre hackers autour des projets Arduino. Ceci a généré un flot continu des projets géniaux menés par toutes sortes de personnes à la fibre créative et artistique. Mais d’abord, un peu d’histoire…

Ceux qui ont de la mémoire et un intérêt pour l’histoire des geeks et du mouvement du logiciel libre se souviennent peut-être du Tech Model Railroad Club (TMRC) – un groupe d’étudiants du MIT créé dans les années 1950 qui s’étaient réunis pour jouer avec les trains électriques. Certains s’intéressaient avant tout aux modèles réduits mais d’autres se passionnaient pour les circuits, l’aiguillage et tout ce qui fait que les trains partent et arrivent à l’heure. C’est le fameux Signals and Power Subcommittee (NdT  : Sous-comité des signaux et de l’énergie) qui a mis en œuvre dans les années cinquante et soixante un système de contrôle numérique semi-automatique très brillant, avant d’acquérir un ordinateurs PDP-11 en 1970.

Les membres du TMRC on incarné très tôt la culture hacker, lui donnant son vocabulaire et ses termes de référence. Beaucoup sont devenus des pionniers au sein des premières grandes entreprises d’informatique (DEC, …). Mais cette culture hacker correspondait bien au stéréotype américain du «  nerd  »  : le génie sociopathe qui n’arrivait jamais à avoir de petite copine (au TMRC il n’y avait, inévitablement, que des garçons).

Les logiciels libres et la culture hacker ont toujours souffert d’un problème d’image, si bien que la participation féminine dans l’informatique professionnelle a chuté de 50 % à 20 % pendant les 50 dernières années, certain projets libres ont la proportion dérisoire de 1 % de femme. C’est déplorable, les gars, vraiment  ! mais il y a des lueurs d’espoir.

Au-delà d’Arduino

Les modules sont basées sur les micro-contrôleurs Atmel AVR et une conception open source. Il vous est donc facile de faire votre propre Arduino et en fait il existe beaucoup de versions de ce que l’on appelle les Freeduinos qui ont été créés pour des besoin très différents.

Même le micro-contrôleur Atmel n’est pas indispensable – du moment que l’interface et le langage sont compatibles, on peut bricoler toutes sortes de clones. Il existe aussi des kits pour créer son propre Arduino, vous pouvez même construire votre propre carte si vous êtes à l’aise avec l’électronique embarquée. C’est ce que font finalement certains après des expériences fructueuses avec l’Arduino, bien qu’ils ne soient pas à priori des hackers de systèmes embarqués.

Ainsi la télécommande Arduino pour caméra de Michael Nicholls’s, élaborée avec au Fizzpop hackerspace, est un voyage parmi les oscillateurs et les signaux carrés de contrôle. Chaque projet peut s’avérer aussi amusant qu’éducatif, et en fait, la vie ne devrait-elle pas toujours lier ces deux éléments  ? Les télécommandes pour caméra sont un projet populaire, mais ceux qui souhaitent les rendre encore plus petites vont au-delà du projet Arduino, et développent leurs propres cartes mères.

Pour Abdul A Saleh et Aisha Yusuf, le projet Arduino a été une étape puisqu’ils bidouillaient un circuit à brancher sur des radios ordinaires jusqu’à ce qu’ils réalisent qu’un service Web serait plus utile pour leur idée de startup, un moyen de trouver des émissions télé connexes. Leur système peut désormais pointer sur des podcasts au lieu de parcourir les stations de radios, mais «  c’est cela qui donne désormais un nouvel élan à de notre projet  » indique Yusuf.

En creusant autour de l’univers amical des hackers d’Arduino on trouve plusieurs startups, micro-sociétés et excellentes petites entreprises de constructeurs, vendeurs et formateurs, ainsi que des artistes. Certains, comme .:oomlout :. entrent dans toutes les catégories à la fois.

Beaucoup sont allés du «  suivre la voie du matériel libre  », à «  poursuivre leur rêves  ». Tout comme l’Internet mobile, les ordinateurs portables et les cybercafés ont permis aux créatifs numériques de se lancer en freelance à moindre frais, le bidouilleur de matériel dédié a besoin de son espace de travail partagé à moindre coût, avec si possible plein de collègues créatifs autour. Pour répondre à ce besoin, les hackerspaces (NdT  : que l’on pourrait éventuellement traduire par «  bidouilloires  ») ont finalement vu le jour au Royaume-Uni.

Hackerspaces

Si le netbook n’a pas complètement fait de 2009 «  l’année de Linux dans les ordinateurs grand public  », il a vu l’arrivée en retard des hackerspaces sur ses rives, avec des groupes se formant à Birmingham, Brighton, Exeter, Leeds, Liverpool, Londres, Manchester, Shrewsbury, Stoke-on-Trent et York, avec deux groupes distincts coopérant à Manchester. (NdT  : le même phénomène s’est produit en France avec au moins cinq hackerspaces rien qu’à Paris – voir Hackerspace.net et ce reportage de Rue89)

Fabrique le toi-même, ne l’achète pas. L’éthique du hacker sonne bien ces temps-ci, alors que l’intérêt pour les jardins familiaux va croissant et que les journaux multiplient les dossiers pour nous aider à bâtir des maisons plus écologiques. Ce n’est plus le «  fais-le marcher et répare  », hérité de nos parents avec le rationnement en temps de guerre, et l’austérité qui a suivi, mais un défi post-société de consommation, pour trouver de la valeur au-delà du «  je suis ce que je consomme  », par une implication plus profonde dans les choses qui nous entourent. C’est cette implication que l’on retrouve avec les projets Arduino et les réalisations complexes sorties des hackerspaces. Ils témoignent d’une approche vraiment ludique et d’une certaines aisance avec la technologie plutôt que son rejet.

L’Homo sapiens est la seule race définie par les objets dont elle s’entoure, et qui ne peut survivre sans les outils qu’elle fabrique. Des recherches archéologiques ont montré que les néanderthaliens de l’âge de pierre, vivant dans des caves, sans agriculture, et survivant grâce à la chasse et à la cueillette, employaient leurs précieuses heures de temps libre à fabriquer des bijoux et du maquillage.

Il semble que l’envie de jouer, de se parer et de s’amuser soit inhérente à ce que nous sommes. Les hackers et les artistes qui utilisent les modules Arduino pour s’amuser avec le matériel ne sont ni des fondus de technologie ni des artistes d’avant-garde mais la simple incarnation de l’esprit de notre temps.

Quelques liens connexes (en vrac)

Ne pas hésiter à en ajouter d’autres références dans les commentaires et bien entendu à donner votre avis sur Arduino, son modèle et notre choix discutable de l’opposer ici symboliquement et sociologiquement à l’iPad.

Notes

[1] Crédit photo  : Freeduino.org (Creative Commons By)

[2] Il est à noter que le groupe toulousain LinuxÉdu (voir ce billet du Framablog) propose le 5 juin prochain une découverte d’Arduino parmi les nombreuses autres actions de sa journée de sensibilisation.

41 Responses

  1. hugo

    Le phénomène du fait soi-même existait bien avant qu’Arduino arrive mais il à réussi à rendre accessible à bien plus de monde la bidouille physique…la bagage électronique n’est maintenant plus nécessaire pour faire ces premiers pas grâce à ce dernier.

    Je profite de cet excellent article pour faire la promotion du planet MadeInFr, un regroupement de site / blog francophone consacré exclusivement au fait soi-même : http://planet.madeinfr.org/ on retrouve d’ailleurs dessus des projets à base d’Arduino…

  2. mathdabomb

    cela fait 2 mois que je connais arduino (découvert au hasard de mes voyage sur le net) et Comme j’aime l’informatique, l’électronique et la bidouille, je me suis laissé tenter par la bestiole. Je l’ai reçu il y a quelques jours, y’a pu qu’à…
    Vous pouvez trouver pleins de réalisations/tutos sur le site Instructables http://www.instructables.com/ et aussi http://www.makezine.com/, un wiki pour partager des montages électroniques : http://www.opencircuits.com/, le site de l’actualité francophone de arduino http://www.playarduino.fr/
    Sans oublier les sites des marchands électroniques spécialisé dans le DIY http://www.sparkfun.com/, http://www.adafruit.com/, le site où je l’ai acheté http://www.watterott.com.
    Ne pas oublier la page française du projet Arduino http://arduino.cc/fr/ traduite par X. HINAULT de http://www.mon-club-elec.fr/

  3. little

    Il y a quand même tout un monde entre Arduino et Ipad…. parce que là, si le choix se limite à eux deux, je préfère l’Ipad quand même :/

    Le point de vue du "fais le toi-même" est sympa mais n’est pas applicable à tout. Principales limitations : le temps et les compétences. Tant qu’il s’agit de bêcher son mettre carré de tomates, ça va. Construire son hardware, c’est autre chose.

    Mais je trouve bien d’avoir la possibilité de bidouiller, de faire, de soulever le capot si besoin ou envie.

  4. Neewok

    La question n’est pas d’avoir les "compétences" nécessaires ou pas; juste la curiosité et la volonté de créer en bidouillant, de chercher à saisir comment ça marche. C’est ainsi qu’on les acquiert. Et effectivement, le temps.
    Je suis un ex terminal littéraire qui a commencé à vaguement coder en php à la fin des mes années de lycée, puis je me suis mis à explorer différents langages, de python au c++, et je me passionne maintenant pour les maths (à mon petit niveau) et la science. Tout ça parce que j’ai trouvé du plaisir à mettre les mains sous le capot, à tenter de saisir « comment ça marche». Je trouve très riche la culture (do it yourself | hacker | libre), parce qu’elle porte l’idée — très politique — que chacun peut réinvestir par lui-même, à l’aide d’un ensemble de savoirs en libre circulation, les technos du monde moderne. En soi, c’est révolutionnaire : ça nous donne les moyens de ne plus être les consommateurs moutons que nous sommes (excusez la gande généralisation) et de socialiser avec des gens passionnés par les même choses.

    On a pas besoin d’être un génie pour aborder l’électronique. Il faut simplement une bonne dose de logique et de curiosité, et arduino est très simple d’accès. Le plus dur c’est sans doute de désintéresser l’enjeu, de voir simplement l’aspect ludique. On est étonné très vite de ce qu’on est capable de faire.
    Après, il me semble que dans les fablabs et autre hackerspaces arduino est parfois méprisé : les vrais bidouilleurs travaillent directement avec des FPGA. Perso j’y reste attaché pour sa simplicité (pas le temps ni le courage d’aller plus loin pour le moment).

    Répliquer un ipad par soi-même avec du hardware libre est sans doute impossible; c’est un produit de luxe, pensé au millimètre près. Mais tant qu’il existera des gens avec une mentalité issue de la culture du libre pour proposer des périphériques hackables, avec une plate-forme ouverte, alors ça nous permettra d’en rester maîtres et de pouvoir les améliorer dans la limite de nos compétences. Ce qui n’est clairement pas le cas avec l’iPad.

    « Le professeur que je suis se met à rêver d’une utilisation accrue de ces objets libres dans nos écoles, en particulier en cours de technologie au collège »

    C’est vrai que j’aurai adoré avoir un arduino en techno au collège. J’aurais bien aimé ne pas penser être "nul-en-maths", également. Pour moi tout ça est lié : on ne nous présente pas les choses de manières assez ludique à l’école : on nous impose un savoir de manière unilatérale qu’on acquerrait bien plus vite et avec plus de plaisir si on le recherchait soi-même (c’est entre autre la critique que fait Ivan Illich de l’institution scolaire). Pour ces raisons je suis persuadé que le libre a énormément à apporter à l’éducation.

    Merci à l’équipe de traduction pour le texte =)

  5. hugo

    little> Le débat n’est pas sur la comparaison brut du matériel Arduino / iPad mais sur ce qu’il est possible de faire avec ces 2 outils, l’un te permet d’imaginer, de créer, faire vivre tes idées, de les partager, en somme, tu es un acteur, l’ipad, lui, te cloisonne, tu perds tout contrôle, tu deviens un spectateur bien plus passif que tu ne le crois…

    Après, si tu compares les spécifications de chaque appareils, oui, ce n’est absolument pas comparable, l’Arduino écrase tout… 😉

  6. manou

    Attention à ne pas vous éléctrocutez !
    Ce bidule ne me semble pas aux normes!

    Si ce truc là aide à bidouiller :

    alors trés bientôt on va nous pondre un petit support usb
    où on pourra re-sloter les vieilles cartes PCI…

    ça se serait rudement utile.

  7. Biarnés

    Il y a bien un lien de parenté entre l’Arduino et l iPad, car l’Arduino me fait penser au premier produit d’Apple, l’Apple ][ qui lui était "ouvert" acceptant des cartes entrée-sortie et qui a fait le bonheur de nombreux laboratoires.
    @manou, les normes ont été établies pour faciliter les échanges et non pour protéger, sinon le couteau n’aurait jamais été inventé, trop dangereux, ni la voiture, ni..ni… Malgré les normes certains ne les suivent comme la NASA qui programme en pouce et non en norme ISO qui est le système métrique… et pan! une sonde pour Mars s’écrase

  8. aKa

    À l’opposition Arduino vs iPad créée pour l’occasion, je voulais évoquer une autre dualité.

    Je ne dis pas qu’Arduino "c’est masculin" et iPad "c’est féminin" mais par contre je crois qu’en première lecture Arduino met en avant des valeurs que la société considère comme masculines tandis que l’iPad exalte des valeurs plutôt féminines.

    D’un côté le désordre (les fils qui traînent partout), la technique, la programmation, le bricolage, les mains dans le cambouis, le montage en kit, le défi à relever quand ça ne marche pas, etc. De l’autre côté l’absence de bugs, le beau design, la sensualité du toucher, ça se consomme tel n’importe quel produit dans la vitrine, ça fait joli dans le salon, etc.

    Sauf que ça se renverse si l’on considère que l’iPad isole (individualisme) alors que Arduino rapproche (rencontres dans les hackerspaces, communautés virtuelles sur le Net). Derrière l’iPad se cache alors des notions de compétitions, de concurrence et de pouvoir (d’où la fermeture) tandis qu’avec Arduino, on est clairement dans l’échange, l’entraide et la coopération (ouverture).

    Où veut-il en venir ? Euh… nulle part, c’était ma brève de comptoir du matin 😉

  9. untel

    @aKa: Tssss…. de la provocation misogyne de si bon matin…

    Homme == créativité ( bricolage )
    Femme == consommation ( shopping )

    T’as pas honte? 😉

  10. deuxtel

    @aka
    …surtout quand on sait que la plupart des défenseurs Apple sont des hommes.. pas des femmes.

    Ma perception de l’Ipad en terme de nouveauté est faussé par… mon âge, désolé, mais les tablettes n’ayant asbolument rien de neuf, tout cela à un gout de réchauffé mélé d’opportunisme lié à l’image d’une marque et non d’une quelconque inventivité/inovation.

    Chose que l’on retrouve rarement dans les grands leaders dit technologique, qui rachète les innovations fabriquées dans des petites structures et se les ré-approprient..

    La force d’Apple est dans le marketing et l’image. Le hardware est ce qu’il est (PC pour les ordinateurs, et oui, c’est IBM/Intel qui ont finit par gagner!.. le reste ayant été racheté par Apple (processeur A4 =)> http://fr.wikipedia.org/wiki/Apple_…) basé sur de l’ARM), et le solftware fait la une de tout les médias possible et imagineable qui ont retrouvés en Apple un leader pour ce qui est de vendre du contenu qui est disponible gratuitement ailleurs!

    génial.

    surtout quand on voit ça: http://blogmotion.fr/internet/ipad-

    Il en reste que concernant le sujet ici, le facteur cerveau/porte-monnaie à toujours été a mes yeux prépodérant à celui de porte-monnaie/effet de mode. Maintenant, chacun est libre de subir.

  11. K.

    "Treize entreprises actives dans l’Open Source Hardware au delà du million de dollars de CA" … avec un taux de croissance de plus 100 %, qui est ce que ca intéresse ?

    Voir : http://doc.ubuntu-fr.org/materiel_l

  12. manou

    C’est bien ce que je dis, ce truc là n’est pas aux normes !

    les bidouilleurs non plus pas trop.

    Le truc Apple c’est comme un frigo. ça sert à faire du froid !
    C’est pas plus féminin qu’un frigo. Enfin chacun ces goûts…

    Le bidule ça sert à faire du chaud. Voilà !

    Et j’ai toujours pas mon slot2usb pour faire remarcher mes vieilles cartes PCI

    Oups ! je m’évapore…

  13. modagoose

    A l’heure de l’international Network, il serait stupide de nous transformer en animal de compagnie attendant la pâtée quotindienne et la caresse-récompense. Nous avons tout ce qu’il faut pour nous prendre en main et agir sur le monde technologique qui nous entoure. L’information est toujours disponible, profitons-en. Vouloir savoir est, il me semble, la raison d’être de l’Humanité et du développement de son cerveau. Pour appuyer sur une icone ou être capable de reconnaître une marque commerciale, on a juste besoin d’un cerveau de chinpanzé. De toute façon, la facilité ne permet pas l’intelligence. La facilité engendre la dépendance et la soumission. Alors que la difficulté oblige à câbler son cerveau de manière différente pour s’adapter et ainsi découvrir des ressources non exploitées jusque-là.

    La vie de tous les jours n’est pas forcément adaptée à la bidouille. Le manque de temps, les soucis, la peur instituée, la précarité ne favorisent pas de se poser et de se concentrer pour assimiler. L’autoformation n’est pas non plus une donnée culturelle importante en France et rien n’est favorisé dans ce sens.

    J’ai vu une émission hier soir dans l’hôtel où je séjournais, dont le contenu parlait d’un projet de médélisme. L’animateur qui a plus de quarante ans s’était mis en tête de créer une maquette de Spitfire à l’échelle 1. Le fil conducteur de cette émission est basé sur la collaboration avec des étudiants, des artistes, des ingénieurs, des passants, etc…

    Pour commencer, il a fait monter des maquettes simples à des collégiens, pour leur apprendre les bases du modélisme. C’était intéressant parce qu’on s’est rendu compte, que les jeunes, la fameuse génération qui est née avec internet, à le coefficient d’attention du poisson rouge.

    Ce qui était intéressant aussi, c’est qu’à force d’obstination, d’encouragements et d’émulation, leur niveau d’attention a augmenté considérablement au cours de l’émission, les rendant capables de monter des modèles de plus en plus compliqués, jusqu’à travailler en collaboration pour monter la maquette finale à l’échelle 1.

    Ce que je tente de dire, c’est que l’utilisation massive d’objets électroniques de consommation de masse rend "idiot", au sens où l’intelligence qui est le résultat d’une adaptation est comme un muscle qui doit être entraîné au risque de devenir atrophié. Mais ce qui est encourageant, c’est que même atrophié, au prix d’un effort certain, on peut remettre en marche le processus.

    En regardant l’émission, je me suis dit que lorsque j’étais enfants dans les années 70 et 80, je montais des maquettes d’avions, j’en fabriquais même en carton. Mes parents m’offraient des boîtes de Mécano avec lesquelles je fabriquais des choses et je démontais des magnétophones pour voir comment c’était conçu, entre autres.

    Fabriquer soi-même, assembler un objet rend fier de soi et cultive l’intelligence. L’intelligence ne doit pas être l’appanage d’une élite. Les hackers sont une élite partageuse de son savoir, il serait idiot ( voir criminel ) de ne pas prendre, puis de transmettre.

    On ne devient pas dépendant à la technologie inpunément.

    Cette vision des choses s’appliquent dans tous les domaines de la vie.

  14. deuxtel

    @modagoose:

    +1!!!!!!!!!!

    bien vu.
    merci aux hackers qui sont des "criminels" du partage du savoir!
    .. bienôt la prison pour possession de cerveau usé?

  15. manou

    Oh ça va !
    c’est pas ça qu’est dit !

  16. manou

    y dit qu’il faisait du mécano petit
    et que ça l’a rendu intelligent.

    Intelligent du mécano. Quoi !

  17. Benoît

    La blogosphère m’ennuie : on n’y parle que de l’Ipad ! et même quand ça n’a rien à voir.
    Heureusement, il reste les vrais livres (de Poche, NRF, folio,…)

    "notre choix discutable de l’opposer ici symboliquement et sociologiquement à l’iPad." : C’est surtout très agaçant. OK pour l’intro mais pas plus.

  18. manou

    Ici c’est comme à la caisse, on fait la queue…
    Libre de causer ou pas avec le voisin.

    Je sais pas si y lit beacoup mon voisin.
    Mais qu’est ce qu’on rigole…

  19. deuxtel

    @ Benoît: au final, c’est pas tant de l’i-pad dont il s’agit.. mais plutôt de la différence entre savoir/vouloir/pouvoir et ne pas avoir envie de savoir/faire/voire.. subir.

    l’i-pad n’est qu’un élément de cette "lutte" entre deux visions, à ma perception.. opposée.
    .. tant que l’on pourra bidouiller, libre a ceux qui ne le veulent pas.. de ne pas!

  20. modagoose

    Manou :
    "y dit qu’il faisait du mécano petit
    et que ça l’a rendu intelligent.

    Intelligent du mécano. Quoi !"

    Ben non. Le Mecano, c’est comme les cubes ou les Legos, on en fait ce qu’on veut. Surtout que que dans les années 70, les boîtes étaient génériques, pas comme aujourd’hui, où les pièces contenues dans la boîte servent à construire le modèle en photo sur la boîte. Ca laisse moins de place à l’imagination.

    La réalité est sous-tendu par des principes généraux applicables à à peu près toutes les situations. Si on est capable d’ouvrir, de comprendre, de modifier, de réparer ou de créer à partir de, on est plus à même d’être un acteur de sa vie dans d’autres domaines. On a appris l’autonomie, à chercher l’information pertinente, on a développé son sens critique, on s’intéresse à plus de choses, on s’implique dans plus de choses aussi.
    Dans mon précédent commentaire, je parle du fait que les garçons de ma génération ( 69/70 ) on souvent fait du modélisme, et cette activité ne consiste pas qu’à assembler des morceaux de plastique entre eux pour leur donner l’aspect du modèle fini. On apprend à être patient, à jouer du scalpel pour adapter des pièces qui ont des défauts, on apprend la minutie, on prend du plaisir à finir quelque chose et on apprend à se remettre en question par rapport à ce que l’on obtient à la fin. Mais à côté de l’activité en elle-même ça ouvre des portes sur l’Histoire, sur la façon dont sont conçues les machines ou l’architecture, on apprend en s’amusant et de manière volontaire, tout le contraire de l’école.

    C’est la même chose qu’avec Arduino, on a un kit de départ et un nombre de possibilités très élevées. Rapidement on est confronté à ses propres limites et connaissances et on peut passer outre ce qui implique de se documenter, donc d’apprendre. L’envie ou l’obligation de s’adapter nous rend intelligent. Il est intéressant de mettre Arduino en face de l’ipad parce qu’il s’agit de deux cultures opposées et deux propositions de modèles de société antinomiques. Je sais bien qu’on parle de l’ipad partout et que c’est saoulant mais la plupart des articles traitant de la plaque vitrocéramique d’Apple ne sont que des copié/collés de la docta official, ou bien des tests de technophiles hystériques qui ont eu la primeur de l’objet ou qui aimeraient faire croire qu’ils l’ont eu. Ici, il s’agit de discuter de en quoi la vision de l’informatique de l’Apple nouveau est peut-être un problème si tout le monde se met à les suivre.

    Nous avons donc deux modèles de sociétés proposés. D’un côté, une société où les gens sont autonomes, adaptent, bricolent, inventent, communiquent dans le réel sous la forme d’ateliers communautaire ( fablabs ), dépensent peu, recyclent beaucoup toutes l’électronique-déchet dont on ne sait plus quoi faire. De l’autre, une société où le citoyen est avant tout un consommateur passif qui ne produit rien, qui achète aussi longtemps qu’il peut, qui jette beaucoup même ce qui peut encore servir, qui est constamment dans l’urgence, ayant l’impression de toujours être en retard d’un métro. Ce citoyen n’est pas autonome, ne partage pas grand chose vu qu’il n’a pas beaucoup à partager et que le peu qu’il a est protégé par des licences ou des procédés électroniques qu’il ne sait pas contourné.
    Ce citoyen-là n’est pas un bon citoyen, car il ne s’intéresse guère à la société dans laquelle il vit. Il laisse "ceux qui savent" gérer comme il laisse "ceux qui savent" lui dire où est la panne et combien ça va lui coûter de réparer qu’il vaut mieux qu’il remplace par du neuf. Ce citoyen-là hérite de la démocratie mais ne fait pas le choix d’y vivre car ne réfléchit pas plus que ça sur ce que signifie la démocratie en terme d’implication individuelle et collective. Enfin ce citoyen-là est isolé, ce qui pour un animal social comme l’être humain engendre des pathologies graves.

    En substance, je pense que l’informatique Apple-vitro-céramique fabrique de mauvais citoyens et propose une société totalitaire, rien de moins.

  21. manou

    modagoose : "Nous avons donc deux modèles de sociétés proposés."…

    Avez-vous déjà pris le train ?

  22. dju

    Je plussoie++ modagoose.

    @manou
    oui, en effet, ça ressemble à un article rédigé dans un train ! ^^

  23. modagoose

    A manou :
    "modagoose : "Nous avons donc deux modèles de sociétés proposés."…

    Avez-vous déjà pris le train ?"

    Oui et l’avion aussi où il y a trois classes. Mais je ne vois pas le rapport avec mon propos. D’une part, voyager en seconde n’est souvent pas un choix mais une question économique et ça ne rend pas bête. Pas plus que voyager en business classe ne rend intelligent.

    Alors que la vision d’Apple de l’ordinateur, du web et par conséquent le modèle de société qui en découle est lui de l’ordre du choix, le nôtre.

  24. Sylvain

    Ce truc est génial. Mais comment osez le comparer à un produit comme l’iPad?
    Il n’y a aucune ressemblance et ces deux produits sont des univers totalement differents.

    Et d’ailleurs, pourquoi choisir?

  25. Bornerdogge

    @mogadoose: Je dois dire que je soutiens à fond tes propos. Ca fait plaisir d’entendre quelqu’un qui pense de manière similaire…

    Je n’ai pas le temps pour un long commentaire mais j’ajouterais simplement que jamais encore l’humanité ne s’est autant basée sur un système – l’informatique – pour laquelle la grosse majorité des gens n’ont aucune connaissance fondamentale.

    Ca peut aller d’une Mme Michu qui veut envoyer ses centaines de MB de photos de vacances à Mme Laurent par e-mail à un M. Robert qui "klik klik klik et paf virus!"

    Je n’ose même pas penser au gain qu’entraînerait une formation fondamentale de l’informatique à l’école. Et là je dois préciser: ce n’est pas en passant 2h à apprendre comment mettre un texte en gras ou souligné qu’on apprendra l’informatique aux élèves. Ce qu’il faut, c’est apprendre les principes de bases, afin que chacun aie l’intuition du fonctionnement du système et puisse apprendre par lui-même de nouvelles applications…

    D’ailleurs tout ceci pourrait aisément s’appliquer à toutes les matières… Par exemple: à quoi bon apprendre des formules par cœur en cours de maths? Quelle utilité aura pour un futur juriste le calcul d’une dérivée de 3 pages? Alors qu’on pourrait leur montrer que les maths, c’est n’est pas du calcul, c’est un esprit de rigueur et une façon de réfléchir qui peut servir à un tas de trucs utiles dans la vie de tous les jours.

    Quel rapport avec l’ipad? Le danger de voir se propager une nouvelle informatique, encore plus simpliste (çàd plus simpliste que windaube), où il suffira d’appuyer sur quelques icones bien brillantes pour faire ceci ou ça, mais où plus personne ne saura faire quoi que ce soit d’utile et de particulier. Et le jour où il faudra se servir des fonctions avancées d’un traitement de texte au boulot, ou de configurer un réseau local, ou je ne sais quoi, au revoir!

    L’ipad est à l’informatique ce qu’un magazine people est à l’actualité, ce qu’un McDo est à l’agriculture, ce que la starcacademy est à la musique.

    Seb, 18 ans

  26. K.

    "D’ailleurs tout ceci pourrait aisément s’appliquer à toutes les matières… Par exemple: à quoi bon apprendre des formules par cœur en cours de maths? Quelle utilité aura pour un futur juriste le calcul d’une dérivée de 3 pages? Alors qu’on pourrait leur montrer que les maths, c’est n’est pas du calcul, c’est un esprit de rigueur et une façon de réfléchir qui peut servir à un tas de trucs utiles dans la vie de tous les jours."

    Non c’est la logique là, voir la rhétorique au niveau langage également : c’est à dire savoir penser avec rigueur : mais ca il ne faut surtout pas apprendre ca au peuple. (hein ? ) C’est dangereux.

    Quel est la propension de personne qui ne savent pas penser, qui n’ont ni la méthode, ni la rigueur ? C’est proche de 100% : quelque soit la classe social, quelque soit le poste.

  27. SixOO

    Ah ouais c’est vrai que les gens qui ne savent pas penser, il faut s’en méfier. Non mais franchement, faudrait peut être penser – justement – à écouter ce que ces gens "sans méthode ni rigueur" ont à dire. Il est vrai que la première chose qu’on apprend c’est à se taire, mais "les gens" n’en pensent pas moins. Et à priori j’ai tendance à croire que c’est infiniment plus riche que tout ce que peuvent me proposer les beaux parleurs qui remplissent les vides par de la rhétorique.

  28. Bornerdogge

    @SixOO: Tu connais beaucoup d’informaticiens ou de mathématiciens vraiment compétents qui sont des experts en rhétorique?

    Et justement, l’internet est remplis de "gens sans méthode ni rigueur" qui peuvent s’exprimer comme ils ne l’ont jamais fait… Je suis chaque jour émerveillé par les trésors d’inventivité, de réflexion ou de culture que je peux trouver, que ce soit sur les skyblogs, twitter, ou plein d’autre sites collaboratifs…

    Il y a un monde entre l’élitisme et le populisme/nivellement par le bas!

  29. modagoose

    C’est ma dernière intervention sur ce fil^^

    SixOO, il est important pour un être d’être capable de se définir ainsi que de définir le monde dans lequel il vit. La violence est un résultat de l’impossibilité de formuler correctement sa pensée, que cette pensée soit impossible par manque de connaissance de la langue ou empêchée par une autorité. Les comportement associaux découlent de l’impossibilité à exprimer. En limitant la capacité des personnes à formuler leurs pensées, notamment par la baisse du niveau de l’enseignement ou par des programmes scolaires inefficaces qui ne favorisent pas l’autonomie, on crée de la frustration que l’on va ensuite juguler vers l’acte d’achat via la pub. Ne pas pouvoir formuler sa pensée c’est aussi ne pas pouvoir faire preuve de sens critique. Je veux bien te croire quand tu dis que les gens n’en pensent pas moins mais comme ils ne peuvent pas l’exprimer, ça ne sert à rien.

  30. Remaille

    Bonjour,

    Merci pour ce post.

    Justement si des professeurs de technologie ou de physique (ou encore d’autres) passent par ici, voici les réalisations faites sur Toulouse avec Planète-sciences Midi-Pyrénées :
    http://www.planete-sciences.org/rob
    C’est un ensemble d’activités utilisant Arduino et etoys.

    Pour plus d’infos, vous pouvez contacter la liste de diffusion :
    http://www.planete-sciences.org/cgi
    ou celle du groupe linuxedu :
    http://sympa.ac-toulouse.fr/wws/inf

  31. SixOO

    modagoose, je sais tout ça, je suis éduc spé. Pour autant, les proseurs parisiens qui ont si peur du silence me m’intéressent pas tellement. Détrompes toi quand tu dis que penser ne sert à rien. Il faut juste savoir écouter ce qui n’est pas toujours exprimé par des mots. L’intelligence n’est d’ailleurs pas toujours celle des mots, même si celle ci est ultra valorisée par les blablateurs qui font beaucoup de bruit. Dirons nous comme il y a deux siècles que les sourds muets sont idiots? Affirmerons nous que les "fous", ceux qui ont une pensée déstructurée, décousue, ne peuvent rien apporter à la société? Que les bébés ne communiquent pas? Il y a 1000 manières de s’exprimer. J’ai eu à travailler avec des jeunes qu’on dit "inadaptés", je les ai trouvé inadaptés à l’éducation nationale, surtout. Aujourd’hui j’accompagne des adultes handicapés mentaux, et la richesse, la créativité, l’imagination sont au programme tous les jours. Pas toujours avec des mots.

  32. Ginko

    Faut aussi imaginer ce que donnerait une nation de gens cultivés au sens critique exacerbé…

    Ce serait un beau bordel. Plus rien n’avancerais. On se perdrais dans d’interminables débats.
    On n’aurait plus personne à diriger, les gens ne se laisseraient pas faire. On n’aurait plus personne à exploiter pour l’enrichissement de l’élite… Plus personne pour faire les boulots ingrats. On ne serait plus du tout compétitifs au niveau international (déjà que nous ne le sommes pas beaucoup). Il y aurait des soulèvements politiques pour un rien. La grosse anarchie quoi…

    [Ne vous inquiétez pas, ce message est purement ironique… 🙂 ]

  33. skadge

    A propos d’Arduino et d’éducation, je signale deux ressources :

    – une formation autour de "Squeak et Arduino pour l’éducation aux sciences" que nous organisons samedi prochain à Planète Sciences (Ris-Orangis, en région parisienne),
    http://www.planete-sciences.org/rob

    Il y a encore de la place, n’hésitez pas à me contacter si vous voulez venir ! (skadge chez gmail point com)
    – le site de la Boite à Bots, qui contient entre autres des ressources crées par le groupe des profs de techno de Midi-Pyrénées et LinuxEdu et qui utilisent la Arduino au collège (là encore avec Squeak)
    http://www.planete-sciences.org/rob

  34. rom_185

    Heu… Apache/PHP/Mysql ca tourne sur ce truc ?
    Ça peu faire une alternative au SheevaPlug ?

  35. aKa

    Dans le même ordre d’idée, je signale RBox, un projet de console de jeu libre à fabriquer soi-même. On est encore loin de la PSP mais on comprend bien comment générer de l’image et du son.
    http://rossum.posterous.com/2013160

  36. Loup Vaillant

    Bornerdogge: « jamais encore l’humanité ne s’est autant basée sur un système – l’informatique – pour laquelle la grosse majorité des gens n’ont aucune connaissance fondamentale. »

    Pas sûr. Lorsque l’imprimerie est apparue, presque personne ne savait lire. Pourtant, sans imprimerie, pas de renaissance. Je pense que c’est pareil aujourd’hui avec l’informatique, et que l’ignorance généralisée ne sera qu’une étape de transition. Maintenant, il vaudrait mieux que ça ne dure pas trois siècles comme avec l’imprimerie.

  37. PS : Tous les liens de l’article ont été ajoutés par nos soins pour en facilité la compréhension.

    PS : Tous les liens de l’article ont été ajoutés par nos soins pour en facilitER la compréhension.
    L’orthographe n’est pas libre, et sinon on aurait du mal à se comprendre.

  38. jedabo

    Bon, et alors, ce projet de Framabook Arduino, on peut y participer ou c’est déjà bouclé ? Dans ce cas, il est ou ?