Témoignages de soutien à Framasoft

Harrypopof - Licence Art LibreSur le site dédié à notre campagne de soutien, les visiteurs peuvent, si ils le souhaitent, déposer un témoignage, qu’il s’accompagne ou non d’un don. Nous vous en proposons ci-dessous une petite sélection.

Que ceux qui ont laissé une trace en soit chaleureusement remercié. Au delà de la question (et de l’urgence) matérielle, ces messages, qui font plaisir à lire, permettent de mesurer le chemin parcouru et gonflent le moral de tous ceux qui travaillent ou ont un jour travaillé avec nous[1].

On remarquera que l’on retrouve bien ce qu’est devenu Framasoft avec le temps, c’est-à-dire un vaste réseau de sites collaboratifs unis par le fil des logiciels et des licences libres. On rend bien sûr hommage à Framasoft dans son ensemble. Mais annuaire, clés, livres, blog, forum… aucun des projets n’est oublié. Enfin certains vont même jusqu’à remercier non plus Framasoft mais directement le logiciel libre, en qui ils placent beaucoup d’espoir. Cette position de médiation nous honore et nous ravit.

En supposant bien entendu que ce soit bien le cas, n’hésitez pas à manifester votre reconnaissance et votre attachement à Framasoft en rédigeant vous aussi votre petit mot. Cela participe à la dynamique en renforçant l’hypothèse que… ce serait dommage de nous voir disparaître !

Pfelelep - Licence Art Libre

Témoignage de Grégoire C.

Framasoft fait parti de ces mouvements trop peu nombreux qui sont – j’en suis certain – la réponse et la clé d’un avenir meilleur pour tous. Et pas seulement en matière de logiciels libres.

Témoignage d’un anonyme

Fédérer les communautés, c’est contribuer à la démocratie.
Bien à vous.

Témoignage de S. T.

Le logiciel libre c’est beaucoup plus que du logiciel, c’est une autre façon de penser le monde. Chaque fois que quelqu’un l’adopte je suis heureux de savoir que celui-ci pourra un jour peut-être s’émanciper du monde de la domination pour aller vers un monde de coopération.

Le logiciel libre c’est l’arbre qui cache la forêt, celui du partage des connaissances, du partage des ressources terrestres où le chef n’a pas vocation à dominer et à s’accaparer les ressources mais à redistribuer les richesses qu’elles soient matérielles ou immatérielles.

Témoignage de Robert Dupras

Depuis plusieurs années que je me réfère à Framasoft, que je réfère aussi à mes clients. Le travail de Framasoft est inspirant et stimulant pour tous ceux et celles qui croient ou oeuvrent dans le monde du libre.

Impossible de mesurer l’apport de Framasoft à la communauté, nul doute qu’elle est importante. Aujourd’hui ce sont nos clients qui bien souvent utilisent le banque d’informations disponibles sur Framasoft. Notre modeste contribution est un simple message pour encourager nos amis et clients à faire de même.

Le partage, la meilleure façon par laquelle l’humanité pourra continuer de grandir.

Merci à Framasoft.

Témoignage de Guillaume D.

Un grand merci à toute la Framateam au sens large ! Le réseau Frama* est une source d’information magnifique et sa contribution à la cause des logiciels libres est très importante.

Merci à tous pour ce formidable travail.

Témoignage de Frédéric L.

Voilà, dans un monde ou tout devient cher, ou tout devient régenté, standardisé et de moins en moins libre… Je vous félicite pour votre philosophie à propos de l’informatique.

Je vous remercie de mettre à la portée des plus humbles des produits tout aussi qualitatifs que ceux commercialisés par les Majors de l’informatique.

Témoignage de Bousquet M.

1. Framasoft m’a permis de devenir 100% libre sous windows grâce à ses logiciels OpenSource et donc de ne plus être hors la loi comme je l’ai si longtemps été.
2. Framasoft m’a fait découvrir le plaisir de partager ses connaissances par toutes ces ces réponses obtenues sur des questions compliquées pour moi mais si simples pour d’autres.
3. Framasoft ne s’est pas contenté de lister des logiciels tels une logithèque mais s’est développée autour du libre montrant une politique claire d’information, de formation et de promotion du logiciel libre.

En résumé, quand je vois la qualité du travail réalisé sur l’ensemble des Frama* alors je ne doute pas qu’ils sauront changer ma participation en Or et je sais déjà que mon don n’est pas à la hauteur de ce que j’ai gagné.

Un regret : je suis maintenant sous Ubuntu et n’ai plus autant besoin de Framasoft.
Un espoir : Framasoft deviendra peut-être un jour inutile… !

Témoignage de Ahmed G.

À l’instar de Wikipedia ou de Sourceforge, votre site apporte de manière non négligeable son soutien au développement de ce qu’on pourrait appeler l’information libre. Personnellement, je pense que la nature propriétaire du savoir est un frein au progrès, et la libre création/diffusion de l’information constitue pour moi le futur de la connaissance.

Et pour parler concrètement de votre apport, votre clef usb LaTeX est très efficace. J’ai pu rédiger mon mémoire de Master de Mathématiques avec, et ce aussi bien à la faculté que chez moi. Merci à tous.

Témoignage de Ludka T.

Grâce à Framasoft, nous nous sentions assez libre pour faire avancer (doucettement) l’informatique dans une administration peu ouverte (pourtant !). Nous installions en douce le Firefox et l’Open Office sur les postes publics, nous parlions autour de nous des logiciels libres et de la philosophie de partage. Nous faisions cadeau de Framakey d’une façon pédagogique, et c’est un outil qui suscite toujours la curiosité et pourquoi ne pas le dire, l’envie.

Pour moi, Framasoft est là comme une base forte, qui n’a pas succombé au libre-payant et qui est toujours up-to-date. Si j’hésite à propos d’une idée, d’une procédure, des habitudes prises, c’est le premier site que je consulte. Et je ne regrette jamais.

Témoignage de Bernard D.

Framasoft est ma page d’accueil

Ce site œuvre pour une entraide en dehors de tout esprit mercantile… Cette démarche est la seule acceptable pour espérer un avenir…

Témoignage de Bertrand Leopoldie

Un site indispensable pour booster l’efficacité de mon travail grace à une information pointue sur les logiciels libres et la culture associée…

Témoignage de Jérôme M.

Je trouve ce site de très bonne qualité. Articles bien écrits, plutôt longs, c’est vrai ça, prend plus de temps à lire qu’un billet de blog mais la qualité de l’information est souvent meilleure. De nombreuses traductions, de nombreuses vidéos… Bravo pour votre travail.

Témoignage d’André Cotte

Je m’intéresse aux logiciels libres depuis plus de 6 ans. Framasoft m’a accompagné pendant toutes ces années. Depuis 3 ans, je suis « Conseiller en logiciels libres pour l’éducation ». Oui, oui, c’est le titre que la société sans but lucratif où je travaille m’a donné. Sans Framasoft, j’aurais beaucoup de difficultés à assumer ce titre.

Merci et longue vie à Framasoft. Tous ensemble nous y arriverons.

Témoignage de Sébastien Jouffre

Framasoft fait partie des sites/outils dont je me sert régulièrement. Fiable, sérieux et indispensable dans un monde ou le libre à encore du mal à s’implanter dans les machines de série des grand groupe informatique. Il reste le meilleur alternatif pour les néophytes et grand utilisateur pour avoir un choix clair et documenté sur une quantitée importante de logiciels, pour un utilisation privé comme professionnelle.

J’en profite pour rappeler la qualité et la pertinence des ouvrage proposé par Framabook (j’en est commandé 4 sur 5) et attend avec impatience chaque nouvelle parution. Leurs prix est très correct et l’idée de créer une nouvelle forme de distribution d’ouvrage est tous simplement génial. Je tient a en remercier personnellement les auteurs et toutes les personnes qui on contribué de près ou de loin a cette aventure.

Témoignage de Yannick G.

Si Framasoft n’existait pas, il faudrait l’inventer ! Mais comme Alexis Kauffmann et ses Framapotes l’ont fait, autant les aider à ce que cela continue.

Mieux, il faudrait déclarer la Framagalaxie d’utilité publique tant les ressources qu’elle propose sont cohérentes et à propos donc tellement utiles à ceux – nombreux ! – qui les fouillent.

Mais surtout, c’est l’état d’esprit qui anime les membres de cette galaxie qui m’a séduit dès le début, et c’est d’abord pour cela que je soutiens Framasoft aujourd’hui. Continuez les gars, c’est du beau boulot !

Témoignage de Jérôme T.

Pour un utilisateur de logiciels libres au quotidien comme moi, Framasoft est une bible de connaissances. Son annuaire de logiciels est devenue ma première référence et les articles publiés sur le Framablog sont d’une qualité rarement égalée.

Témoignage de Francis W.

De par ma profession je suis concerné par tout ce qui touche à la connaissance et à son partage. Et quelle plus belle réussite dans le domaine de la connaissance et du partage que celle du logiciel libre ?

Comme beaucoup, sûrement, j’ai commencé à utiliser au début le logiciel libre (c’était probablement Openoffice.org 0.xx) un peu comme un si c’était un freeware. Et puis petit à petit j’ai découvert, en particulier grâce à Framasoft, toutes les valeurs et les particularités du logiciel libre.

Il y aura bientôt quatre ans j’ai fait le grand saut et suis passé à un système d’exploitation libre et il est sûr que la consultation quasi quotidienne de Framasoft, et de ses forums en particulier, a été pour beaucoup dans ce choix.

Dans mon établissement j’essaie également de promouvoir le plus possible le logiciel libre (et il y a encore du boulot…) mais surtout je suis vraiment épaté et ravi lorsque je rencontre des professionnels de mon domaine (le génie climatique) qui utilisent et font la promotion du logiciel libre !

Et je dirai à tous ceux qui croient au logiciel libre : d’accord c’est gratuit, mais n’hésitez pas à apporter votre soutien financier et votre aide à tous ceux qui œuvrent pour la réalisation et la diffusion du logiciel libre.

Longue vie à Framasoft !

Témoignage de Jacques-Louis K.

Merci pour tout ce que vous faites, que j’apprécie énormément.

Pour moi, c’est pratique de pouvoir dire à des amis: « Si vous avez besoin d’un logiciel, allez d’abord sur Framasoft voir s’il n’existe pas quelque chose en libre qui satisfasse vos besoins ! ».

Si les dons peuvent aider à se débarrasser de la pub Google en page d’accueil, je serais doublement heureux…

Témoignage de Delphine S.

Framasoft me permet de travailler tous les jours et me permet d’initier mes élèves à l’utilisation de nombreux logiciels libres. Grâce à Framasoft j’ai découvert le logiciel qui nous a permis de construire un système d’aide pour les élèves de mon lycée. Je consulte le site très régulièrement et y trouve pratiquement toujours la solution à mes problèmes et surtout j’y trouve une communauté enrichissante. Merci !

Témoignage de N.

Je suis né avec le réseau ARPANET.
J’ai été un élève qui a profité du plan informatique pour tous en 81.
En 86 j’ai eu la chance qu’un oncle m’offre un ORIC 1.
En 88 pendant ma terminale, j’explique le BASIC a mon prof d’automatisme (Pendant les cours !)
En 89 j’intègre le plus vieux département d’informatique d’IUT de France a Lannion. On y apprend le COBOLD sur un serveur IBM 38xx. Dans la salle en libre service, ce sont des bons vieux MAC première génération.

Je change de voie et l’informatique quitte ma vie professionnelle.

Devenu infirmier et travaillant dans un lycée, on s’aperçoit de mes compétence informatique je devient administrateur réseau/infirmier a mi-temps. Je m’occupe du passage d’un réseau local de 10 poste au passage à un réseau avec serveur de fichiers, vlans et proxy. Linux, Apache rentrent dans ma vie.

C’est le temps de la maturité et de la réflexion. Je commence a fréquenter Framasoft et à découvrir le libre. Hé oui, tout ceux qui bossent à cette époque là dans l’informatique et dans l’éducation nationale savent qu’il faut faire sans moyens.

En 2004 je deviens militant, le libre n’est plus qu’une question de moyens mais d’état d’esprit.
Le Lun 06 Sep, 2004 à 13:28 je m’inscris sur les forums de Framasoft.

Le 13 septembre 2004 ma première notice est publiée et j’en ressens une grosse fierté ! J’ai enfin commencé à rendre au monde du libre tout ce qu’il m’a apporté !

Pour moi l’informatique n’est qu’un outil et n’est là que pour rendre les citoyens plus libres, et non pour les enfermer. Et c’est aussi l’outil le plus générateur d’inégalités. (De par son coût et sa complexité.) Le libre doit être là pour réduire cette fracture numérique.

Framasoft est là pour nous le rappeler, pour enseigner et pour diffuser. Merci a tous ceux qui le font vivre.

Témoignage d’un anonyme.

Merci.
Pour votre enthousiasme et votre initiative.
Pour vos travaux et des réflexions.
Pour votre partage et votre créativité.
Merci.

Témoignage d’un anonyme.

Par hasard, je suis tombé sur un site web avec plein de logiciel gratuit (j’ai découvert après qu’ils étaient libres…;-), et après c’est le drame: Firefox, OOO, GIMP, SPIP… Je suis tombé dans le libre.

La dépendance est venu très vite, je regardais de temps en temps le Framablog, puis j’ai totalement basculé: j’ai installé GNU / Linux… Je suis maintenant un de ces odieux personnages, qui prêchent et convertissent au libre tous ses amis et sa famille. J’écoute de la musique libre, je fais mes propres clip sous format CC que je mets sur Blip.tv… Je contribue à des communautés, j’échange et je m’intéresse… Je vais sur le Framablog tout les jours, je suis devenu un Fan de Aka… Mon médecin m’a prescrit une cure à Redmond pour endiguer le mal.

Merci FramaSoft !

Témoignage d’un Rudy W.

Framasoft ou le meilleur moyen de switcher à jamais du côté obscur de la force Linux ! 😉

Bonne continuation et bon courage !

Témoignage d’un anonyme

Les logiciels, c’est comme l’amour, c’est meilleur quand c’est libre. Framasoft contribue à cette liberté en étant un point de ralliement pour tous les libristes.

Merci donc à Framasoft qui a permis mon avancée au fur et à mesure dans le domaine du libre et a contribué à ma connaissance actuelle de ce monde si passionnant, un peu trop parfois pour mon temps libre. 😉

Témoignage de P. Soret

On ne peut qu’adhérer à la philosophie Framasoft quand on voit l’offre logicielle proposée, la Framakey… La plupart des logiciels que j’utilise tant personnellement que professionnellement sont issus des pages de Framasoft.

Je suis médecin généraliste et, à mon installation il y a quelques années, sur mon ordinateur je n’ai installé que des logiciels libres (les seuls non-libres: mon logiciel de gestion patient et Wind… car le premier n’est pas compatible Linux). Que ce soit Open Office pour la bureautique, Firefox pour internet, Thunderbird la messagerie, Cobian pour les sauvegardes…. en passant par the Gimp et Inkscape et j’en oublie. Des que j’ai besoin d’un logiciel, direction Framasoft …. et vous savez le pire ? c’est que je trouve celui dont j’ai besoin….!!! c’est tout ! Il faut continuer de lutter pour le libre et l’open source en France et le faire savoir autour de nous !

Longue vie à Framasoft

Témoignage de Laurent B.

Le logiciel libre, plus largement ce qu’on peut appeler la culture libre est la graine d’un modèle de société qui pourrait succéder à l’actuel quand il rendra son dernier souffle (ce qui finira bien par arriver). Promouvoir cet état d’esprit du don désintéressé, de la collaboration autour d’un projet, que ce soit grâce au logiciel libre ou à d’autres choses, est essentiel pour notre avenir : il faut dès maintenant apprendre à ne pas vivre constamment sous le principe du prêté pour un rendu.

Installez GNU/Linux chez vos amis/contribuez à Wikipédia/offrez des Framakeys, construisez le monde de demain.

Témoignage de Pablo R.

Framasoft est le site web sur lequel j’ai découvert et trouvé les premiers logiciels libre que j’ai utilisé, il y a quelques années (au début du collège, je suis maintenant en 2ème année de licence). Depuis quand on me demande un logiciel pour faire ci ou ça, la première chose que je dit c’est t’as regardé sur Framasoft ?.

Aujourd’hui, je suis un ardent utilisateur, défenseur et propagateur (j’aime pas évangélisateur) des logiciels et de la culture libres, membre de la FSF, de l’April et de l’AFUL. J’en suis fièr et heureux, et je le dois en partie à Framasoft, qui m’a permis de découvrir le logiciel libre en faisant sauter la barrière de l’anglais que je ne parlais pas à l’époque.

Témoignage de P.

Framasoft est ma bible !

Vos articles de qualité, je les consulte tous les jours. Il m’ont éduqué aux logiciels libres, ils m’ont permis de mieux comprendre la philosophie du libre et ses enjeux. Framasoft m’a sensibilisé de sorte que j’essaie de ne plus rester un acteur passif de la communauté. Lorsque je parle de logiciel libre à des gens, qu’ils soient débutant ou non, je n’oublie jamais de vous mentionner. Parce que vos articles sont accessible au commun des mortels sans perdre en pertinence. Bien au contraire.

Merci mille fois pour votre travail.

Nous vous retournons tous vos remerciements 😉

Si l’envie vous prend de témoigner vous aussi, c’est par ici

Harrypopof - Licence Art Libre

Notes

[1] Crédit illustrations (sous licence Art Libre) : 1 & 3 Harrypopof – 2 Pfelelep




La France sur le toit du monde Open Source !

Open Source World Map - Red Hat - FranceLes classements valent ce qu’ils valent mais, dans le climat de sinistrose ambiant, ne boudons pas notre plaisir de voir la France arriver tout simplement première sur la toute récente carte du monde de l’activité Open Source que nous propose Red Hat, les USA, par exemple, n’arrivant qu’en neuvième position.

Cette carte se base sur l’indice maison « OSI » (pour Open Source Index), élaboré à partir d’une étude du Georgia Institute of Technology (Georgia Tech).

Ce classement général est un moyenne de trois autres sous-classements : Gouvernment, Industry et Community.
Et pour le France cela donne respectivement les places 1, 25 et 3 (voir copie d’écran ci-contre).

Une fois la surprise et la satisfaction passées, il conviendra tout de même d’aller voir plus dans le détail ce qui se cache exactement derrière cet indice OSI. Parce que, au feeling, j’aurais vu la France moins bien classée pour l’Administration (où est le plan d’action français en faveur de l’Open Source ?) et mieux classée en Entreprise. Quant à la section Community, je ne me prononcerai pas, mais je suis assez curieux de connaître les critères permettant de la définir puis d’en distinguer les pays.

Au final, j’ai un petit doute quant à la rigueur scientifique des informations recueillies, analysée et ordonnées. Je pense qu’il faut plutôt prendre cette carte d’activité comme un indicateur ou plutôt une tendance, et à ce petit jeu-là, si la France n’est pas forcément la première de la classe, elle se trouve assurément dans le peloton de tête.

Mais on notera qu’il existe également une autre carte, celle de l’environnement Open Source. Et là c’est un tout autre son de cloche, comme nous le dit David Feugey sur Silicon.fr :

Red Hat évalue également si un pays réunit les conditions favorables au développement du marché open source : niveau technologique, pourcentage d’utilisateurs Internet, etc. La Suède est première, devant les États-Unis, La Norvège, le Danemark, La Finlande, la Nouvelle-Zélande, la Suisse, le Royaume-Uni, Les Pays-Bas et le Canada. En Europe, les pays du nord semblent donc un terrain plus propice au développement de l’open source. Il en va de même avec les États-Unis.

A contrario, la France, pourtant première en terme d’activité dans ce domaine, n’est que quinzième dans celui des perspectives futures. Avec une moins bonne infrastructure que celle des pays nordiques et une politique moins favorable aux logiciels libres que celle des États-Unis, notre pays envoie trop peu de signes en faveur du développement de ce marché.

Alors, erreur d’appréciation de la part de Red Hat, ou réel frein politique et économique de la part de notre gouvernement et de nos entreprises ?

Peut-être un peu des deux !




Windows 7 SE : et Microsoft inventa l’OS limité à trois applications simultanément !

Orangeacid - CC byEdit du 30 mai : Microsoft a finalement renoncé à implémenter cette restriction (sous la pression de la blogosphère ?) mais rien que le fait d’y avoir fortement pensé est significatif.

Il convient d’être prudent avant de pousser des cris orfraie, mais Windows 7 « Starter Edition », la déclinaison d’entrée de gamme du prochain système d’exploitation de Microsoft, aura a priori pour principale limitation de ne pouvoir faire tourner que… 3 applications en même temps !

Une fois ouverts, par exemple, votre navigateur, votre client de messagerie et votre suite bureautique, impossible d’ouvrir un nouveau programme, sauf à décider der fermer l’un de ceux précédemment lancés.

Il semblerait que cette version OEM, du prochain OS Windows soit avant tout destinée au marché des netbooks, où il est vrai on utilise rarement plus de trois applications à la fois. On peut aussi faire remarquer que désormais, on peut quasiment presque tout faire à partir de notre navigateur, avec l’essor des applications en ligne. Enfin, d’après un test sur ZDNet, Microsoft semble considérer que l’antivirus, l’installation (de nouveaux programmes), et tout ce qui touche à l’environnement Windows (explorateur, panneau de configuration, fenêtres de contrôle, etc.) ne soient pas considérés comme des applications entrant dans le décompte.

Il n’empêche qu’on mesure bien tout ce qu’il y a de non naturel à brider ainsi un système d’exploitation, pour le faire entrer au forceps dans les différentes cases marketing qui sont censées correspondre à autant de différents prix pour de différents clients[1].

Heureusement que GNU/Linux existe, sinon il aurait fallu l’inventer pour ne pas nous habituer à cette approche de l’informatique…

Windows 7 Starter Edition - Copie d'écran

Windows 7 Starter Edition : pas plus de 3 programmes à la fois

Windows 7 Starter Edition Only Runs 3 Applications At Once

Vivek Gite – 21 avril 2009
(Traduction Framalang : Balzane)

Une raison supplémentaire d’utiliser un système d’exploitation libre.

Microsoft Windows 7 Starter Edition ne peut exécuter que 3 applications à la fois. Pire que les limitations de MS-Dos. Est-ce que Windows est cinglé ? Si vous installez Ubuntu vous pouvez faire tourner autant de programmes que vous le désirez, pour Internet ou pour la bureautique.

Cette version est destinée aux pays pauvres et émergents d’Asie ou d’Afrique. D’après le communiqué de presse de Microsoft :

Nous sommes conscient des besoins propres aux pays émergents et nous allons proposer Windows 7 Home Basic uniquement sur ces marchés, pour les clients disposant d’un PC standard qui cherchent à mettre un pied dans l’univers Windows.

Nous allons également continuer à proposer Windows Starter Edition qui ne sera disponible que pré-installé en version OEM. Windows Starter Edition sera disponible dans le monde entier. Cette version ne sera proposée qu’en OEM sur des machines neuves et aux caractéristiques matérielles spécifiques

Facilitez vous la vie : choisissez un système d’exploitation libre et pleinement fonctionnel comme Fedora ou Ubuntu. N’utilisez pas de logiciels bridés.

Notes

[1] Crédit photo : Orangeacid (Creative Commons By)




S’accommoder ou renoncer à Internet Explorer ?

L'actu en patates - Martin Vidberg

Ce dessin de Martin Vidberg illustre bien la situation actuelle des navigateurs. En effet si Internet Explorer ne s’était pas retrouvé d’office dans tous les ordinateurs sous Windows (obligeant toute substitution à un acte engagé de téléchargement), nous n’en serions pas là.

Non, ce n’est pas forcément en cliquant sur le gros E bleu de mon bureau que je vais accéder au réseau. Et oui, commençons (avant de voir plus loin) par éradiquer ce cancer du Net que constitue la version 6 du navigateur de Microsoft, qui fit perdre tant de temps et d’argent aux créateurs de sites web du monde entier.

Vous trouverez ci-dessous le témoignage d’un webdesigner, qui ne souhaite plus se faire de cheveux blancs, et qui, constatant la poussée salutaire de la concurrence, a décidé désormais de passer outre et d’ignorer IE.

Et si c’était au tour des utilisateurs de s’adapter, en prenant 5 minutes de leur temps pour installer une alternative ?

Internet Explorer : un casse-tête pour les designers Web

Internet Explorer Is To Web Standards What Ebonics Is To Standard English

Chris Berry – 18 avril 2009 – Blog
(Traduction Framalang : Balzane, Goofy et Olivier)

Chaque fois que je m’engage dans un nouveau projet de design de site Web, je constate l’impact négatif de Microsoft Internet Explorer. Comme je l’ai déjà dit, je ne réponds pas au cliché du casseur de Microsoft typique, et j’estime que l’augmentation constante de la productivité durant les 20 dernières années est pour une grande part à mettre au crédit de l’universalité de leur système d’exploitation et des logiciels Office. Ceux qui se souviennent de l’époque qui a précédé MS-DOS et Microsoft Office se rappelleront l’absence totale de standard qui rendait virtuellement impossible l’échange de documents avec quiconque n’utilisait pas le même système que vous. Je maintiens que leur monopole dans ce domaine a produit des effets bénéfiques pour tous.

À l’inverse, leur domination sur le marché des navigateurs Web a eu un impact manifestement négatif. Bill Gates reconnaît volontiers que son manque de flair vis-à-vis du développement d’Internet au début des années 90 fut l’une de ses plus grandes erreurs stratégiques. Pour compenser son arrivée relativement tardive sur ce secteur, la société a utilisé sa position monopolistique sur les systèmes d’exploitation pour modeler l’évolution d’Internet selon sa propre volonté. En l’absence de standard universellement accepté à l’origine, Microsoft a développé un navigateur qui tentait d’imposer au Web un fonctionnement identique à celui de n’importe quel autre produit Microsoft. Près de 15 ans plus tard, malgré le développement de standards Web largement reconnus, Microsoft n’a pas encore complètement abandonné cette approche. Aujourd’hui, Internet Explorer reste aux standards Web ce que le langage SMS est à l’orthographe.

La fourniture systématique des premières versions d’Internet Explorer avec le système d’exploitation Windows a assuré à Microsoft une acceptation quasi universelle de son produit, malgré ses limitations manifestes. Suivant les statistiques auxquelles vous vous fiez, de 2002 à 2004 Internet Explorer représentait entre 85 et 95 % de l’ensemble du trafic web. En conséquence, les webdesigners n’avaient pas d’autre solution que d’adapter leurs sites aux comportements propres aux navigateurs Microsoft.

Depuis 1994, le Worldwide Web Consortium (W3C) a travaillé à la mise en place de standards Web universellement reconnus et à empêcher de nouvelles implémentations de technologies propriétaires. Selon leur site Web :

Pour que le Web atteigne son plein potentiel, les technologies Web les plus fondamentales doivent être compatibles entre elles et fonctionner avec n’importe quel matériel et logiciel utilisé pour accéder au Web. Cet objectif est appelé au W3C « l’interopérabilité du Web ». En publiant des standards ouverts (non propriétaires) pour les langages et les protocoles du Web, le W3C ambitionne d’éviter la fragmentation du marché et la balkanisation du Web.

Bien que Microsoft soit membre du W3C, ils ont continué à proposer des produits qui ne remplissent que partiellement cet objectif capital.

Fort heureusement, la domination d’Internet Explorer sur le marché des navigateurs a considérablement diminué ces dernières années, et des navigateurs respectueux des standards comme Mozilla Firefox bénéficient d’une adoption large et rapide. Là encore les statistiques présentent des écarts considérables, mais selon les chiffres du W3C Schools, Firefox représente maintenant 46,5 % du trafic Web, à comparer aux 43,5 % que représentent les différentes versions d’Internet Explorer : IE6, IE7 et le dernier sorti IE8. Les utilisateurs avancés disposent maintenant d’un large choix de navigateurs respectueux des standards et, cumulés, Firefox, Google Chrome, Opera et Safari représentent maintenant 56,1% des navigateurs Web. Un pas de géant dans la bonne direction.

Hélas, 17 % des utilisateurs du Web font toujours confiance à Internet Explorer 6, un navigateur datant d’octobre 2001. Combien d’entre nous portent encore les mêmes vêtements ou regardent les mêmes émissions télés qu’il y a huit ans ? C’est l’année où on a découvert Loft Story et le Maillon Faible. Ces émissions sont apparues, puis ont disparu, mais IE6 lui est toujours parmi nous aujourd’hui. En matière d’espérance de vie, nos années passent encore plus vite pour un logiciel que pour un chien, mais pour diverses raisons IE6 refuse de mourir.

À l’exception des webdesigners et des experts en sécurité, la plupart des gens ne sont pas conscients des limitations importantes d’IE6 ou plus récemment d’IE7. Ils ne comprennent pas combien d’heures et de ressources sont gaspillées avant qu’un site au rendu parfait sous un navigateur conforme aux standards fonctionne aussi sous Internet Explorer. Jusqu’à récemment, bricoler avec les limitations de ces navigateurs était considéré comme un mal nécessaire et peu de designers acceptaient de publier un site si son affichage dans ces navigateurs imparfaits et obsolètes conduisait à une mise en page dégradée.

Compte tenu de la part de marché grandissante des navigateurs respectueux des standards, quelques designers hardis font évoluer leurs habitudes. Cela n’a aucun sens de passer d’innombrables heures à inventer des bidouilles inélégantes et des solutions de rechange disgracieuses pour s’adapter à des utilisateurs qui se cramponnent obstinément à une technologie obsolète. D’un point de vue commercial, il peut être difficile de résister à un client qui insiste pour que son site soit rétrocompatible avec une technologie préhistorique, mais il faut au moins le rendre conscient des coûts supplémentaires importants induits par son exigence.

Selon l’avis de certains, les designers passent autant de temps à obtenir un rendu correct d’un site dans IE qu’à créer le design original. Ceci constitue clairement un gâchis de temps et d’énergie phénoménal et représente une charge financière énorme dont les clients ont rarement conscience. Il faudrait au minimum leur expliquer ouvertement qu’assurer la rétrocompatibilité de leur site avec des navigateurs obsolètes reviendra sensiblement plus cher que la création d’un site conforme aux standards. Tant que les clients ne seront pas au courant que leurs exigences impliquent un tarif très élevé, les utilisateurs d’IE resteront inconscients des problèmes qu’ils causent.

Refuser purement et simplement de prendre en charge les navigateurs non conforme serait plus facile, mais cela ne constitue pas une solution réaliste. Nous pouvons agir pour sensibiliser les internautes néophytes à la nature et à l’étendue des problèmes qu’ils causent. Après avoir créé ce nouveau thème pour mon site, j’ai décidé de ne faire aucune modification pour les utilisateurs d’Internet Explorer. Si vous visitez ce site avec un navigateur respectueux des standards, son rendu sera exactement celui voulu. Si vous utilisez Internet Explorer, la mise en page sera dégradée. Les utilisateurs d’IE7 constateront entre autres qu’en arrière-plan les images et les couleurs ne sont pas assorties, que les boîtes de commentaires ne sont pas alignées avec la marge gauche. Si vous survolez les numéros de pages en bas de l’écran dans IE, vous allez probablement voir leur position sauter de 15 ou 20 pixels. Si vous regardez la page d’accueil ou l’une des pages d’archives, vous allez remarquer des espaces vides supplémentaires entre chaque extrait des billets. Ce sont juste quelques-uns des défauts que j’ai constatés jusqu’ici avec IE7, et je ne me suis même pas préoccupé d’afficher le site dans IE6. Je suppose que c’est bien pire.

Si vous voulez contribuer à débarrasser le monde des navigateurs non respectueux des standards, vous pouvez afficher le logo Bring Down IE6 (NdT : Meurs, IE6 !). Procurez-vous le vôtre dès aujourd’hui sur Bring Down IE6.com.




Quand Internet croit faire de la politique

Ted Percival - CC by« 18 juin 1940 – le général de Gaulle envoit un message sur Twitter et crée une cause sur Facebook. 19 juin 1940 – déjà plus de 30 millions d’internautes ont rejoint les rangs des Français Libres sur les réseaux sociaux. Les SMS et mails de soutien affluent. Des milliers de blogs fleurissent… »

Voici un article de Cédric Biagini[1] dont le préambule accroche illico et donne envie d’en savoir plus. Il interroge profondément le sens que nous donnons, ou feignons de donner, à tout ce temps passé à nous connecter et échanger des informations. Et si nous étions en train de nous fourvoyer à croire qu’un autre monde est possible, vissés que nous sommes derrière nos écrans ?

Participer plein d’espoir et d’énergie à notre propre enfermement alors même que nous pensons nous libérer, voilà un scénario que l’Histoire a déjà connu. Internet deviendra-t-il la nouvelle caverne de Platon de notre époque numérique ?

En tant que créateur de Framasoft (qui a donc de bonnes heures de vol net derrière lui), je tenais à vous faire partager ma perplexité existentielle face à ce texte militant qui pose quelques bonnes questions.

On pensera également bien entendu à la forte mobilisation du réseau contre le projet de loi Création et Internet (opération Blackout, pétition, Réseau des Pirates, groupe Facebook, tag Twitter, etc.) dont on peut légitimement se demander si elle ne s’est pas effectivement arrêtée aux frontières du Web. D’autant que lorsque l’on tente d’en sortir (ça, ça et bientôt ça), on franchit difficilement le stade de la confidentialité, quand bien même on passe assurément un bon moment ensemble.

Au final la loi risque bien d’être votée. Et le Net, constitué de gens toujours plus informés, est, dans sa grande majorité, totalement abasourdi devant tant d’incompétences et d’irresponsabilités. Sauf que comme il est dit plus bas, ce n’est pas parce que les gens savent que les choses changent. Le décalage entre le bruit virtuel et le silence du terrain est patent.

Il y a indéniablement une aspiration et de nouvelles possibilités pour faire de la politique autrement. Mais lorsqu’il est question de contester une loi émanant de la majorité, les classiques rapports de force gardent toute leur efficacité. De mémoire de parlementaire, on n’a encore jamais vu un buzz avoir raison d’un gouvernement…

Cet article est issu du dossier « le piège Internet » du numéro d’avril de La Décroissance (2€ chez votre point de vente le plus proche). Ce journal « de combat veut faire progresser une cause encore minoritaire, et fait désormais partie du paysage médiatique national, contribuant, par son indépendance, à la vitalité du débat démocratique sur l’avenir de la planète »[2].

La Toile contre la politique ?

Cédric Biagini – avril 2009 – La Décroissance

18 juin 1940 – le général de Gaulle envoit un message sur Twitter et crée une cause sur Facebook.

19 juin 1940 – déjà plus de 30 millions d’internautes ont rejoint les rangs des “Français Libres” sur les réseaux sociaux. Les SMS et mails de soutien affluent. Des milliers de blogs fleurissent. Sur les forums, Gaullistes, FFI, FTP et Miliciens pétainistes s’écharpent..

18 juin 2009 – In Frankreich wird nur noch Deutsch gesprochen…

Les milieux contestataires ont imposé l’idée que pianoter derrière un écran pour diffuser sur Internet était une pratique subversive. Les mouvements conservateurs tendant à reconquérir ce terrain, il est temps de mettre à bas ce mythe de la communication. Et de savoir construire (aussi) des rapports de force sociaux ou politiques dans le monde réel. Saurons nous encore le faire ?

Cette promesse d’un monde meilleur a été portée par les pionniers d’Internet. L’émergence du mouvement alter mondialiste est concomitante de l’éclosion de ces nouveaux médias, la lutte se mène désormais à l’échelle planétaire et prend le réseau comme modèle.

Mais cette illusion d’avoir dépassé le capitalisme vermoulu, ancré dans le réel, pesant, hiérarchisé, bref, associé à l’ancien monde du XXème siècle, n’a duré que quelques années, le temps que celui-ci se redéploie dans l’univers virtuel et en tire des bénéfices immenses, en terme financiers bien sûr, mais surtout idéologiques. Le basculement numérique lui offre, au contraire un nouveau territoire à conquérir et lui permet de se moderniser en se parant de valeurs issues de la tradition émancipatrice et de mots comme révolution, liberté, gratuité, horizontalité, participation, nomadisme, échange, etc…

Bien que toutes les forces sociales dominantes, de l’État aux multinationales, en passant par les industries culturelles, participent au déferlement technologique et tentent de mettre l’ensemble de l’humanité devant tel ou tel écran, les mouvements contestataires, passé l’euphorie des débuts, sont anesthésiés, incapables de formuler un discours un tant soit peu critique. Seules quelques technologies comme les puces RFID et celles associées aux contrôles policiers éveillent leur méfiance.

Pourtant la question numérique est éminemment politique. Nos rapports au temps, à l’espace, aux autres et à nos environnements s’en trouvent profondément modifiés. L’essence même de la technologie est en train de transformer le monde. Son emprise croissante sur nos vies ne fait que renforcer le libéralisme : marché autorégulé, disparition des intermédiaires, accélération des échanges, déterritorialisation, individualisation, destruction des modes de vie traditionnels, culte de la performance et de la nouveauté. Que les béni-oui-oui du progrès applaudissent à toutes les innovations, persuadés que chaque problème trouvera sa solution technique, paraît logique. Plus étonnante est la permanence du discours sur la neutralité de la technique – tout dépend de ce qu’on fait… – ou sur l’illusion de pouvoir la maîtriser – c’est bien pratique et efficace…

L’obsession de l’information. Peu à peu, une frénésie informationnelle s’est emparée de la société, le monde de la contestation ayant parfaitement intégré que tout n’était qu’information et que si les gens savaient, tout changerait !…. Puisque les grands médias sont responsables de tous les maux, leur critique devient obsessionnelle et rétablir la vérité devient le cœur des nouvelles pratiques militantes. Se multiplient alors forums, listes, sites, blogs, etc…

Le temps n’étant pas extensible, les moments de rencontre se raréfient et plus personne ne devient disponible pour organiser de vraies réunions ou penser des mobilisations ou des alternatives collectives. Cette réduction utilitariste de l’agir politique empêche de questionner le sens de nos pratiques, alors que nous devrions avoir compris, après les multiples échecs des mouvements du XXème siècle, que le chemin importe plus que le but. Faire un journal militant, par exemple, n’a pas uniquement pour objectif de diffuser des idées ; le support en lui-même crée du collectif et amorce une prise sur le réel.

Les militants passent un temps croissant vissés devant leur ordinateur à faire circuler des informations et à s’écharper sur les forums avec une violence que l’absence de liens véritables permet. Une information chasse l’autre dans un ballet sans fin qui donne le tournis… et de nouvelles raisons de s’inquiéter et de s’indigner. Plus le temps de prendre du recul pour mettre en perspective, de conceptualiser ou de débattre. Il faut se connecter aux évènements les plus récents et rester vigilants pour être sûrs de ne rien manquer ! Cette dictature de l’instant empêche de chercher des réponses philosophiques et politiques.

L‘homo communicans. Cette obsession de l’information libératrice postule qu’il suffirait d’être au courant des horreurs du monde pour les combattre. Ce peut être une condition nécessaire mais jamais suffisante, et il n’y a pas de lien direct entre information et action – si l’on entend bien sûr par « action » actes et engagement, et non un simple réflexe émotionnel ou compassionnel.

Le rapport de force politique ne se crée pas devant un écran. Car scoops et révélations n’entraînent pas mobilisations. Car ces informations et cette masse de connaissances accessibles, aussi critiques soient-elles, si elles n’entrent pas dans la « réalité de nos situations », c’est-à-dire dans un ordre constitué de croyances, de valeurs, de repères et de pratiques, ne produisent aucune puissance politique. Or la société communicationnelle nous condamne à n’être que des émetteurs-récepteurs d’informations, perpétuellement plongés dans l’univers des machines, extérieurs au monde.

Bien évidemment, il ne s’agit pas de refuser toute forme de communication, d’échanges d’informations et d’analyses. Mais plutôt, de cesser de nous bercer d’illusions que l’instantanéité et la profusion de données nous permettent de maîtriser le monde.

En évitant d’être happé par ces flux, un double processus peut s’enclencher : prendre le recul nécessaire à la réflexion, à la construction de soi et à la production de sens. Et, en même temps, nous réinscrire dans une histoire, dans un environnement social, dans la nature et dans la durée.

Notes

[1] Cédric Biagini est l’auteur de La Tyrannie technologique : Critique de la société numérique aux éditions L’échapée (dont on peut lire une critique contextuelle sur le site des Écrans).

[2] Crédit photo : Ted Percival (Creative Commons By)




Combien d’écoles Jean-Macé en France ?

Tinou Bao - CC byLe titre de ce billet fait naturellement écho à Combien de lycées Sud Médoc en France ? où nous feignions d’interroger la situation française alors qu’il ne s’agissait que de mettre en valeur une remarquable initiative locale, fort justement relayée par la presse.

Il en va de même ici, non plus dans le secondaire mais dans le primaire, à l’école Jean-Macé d’Hazebrouck[1].

Cette école ne disposait pas de salle informatique. Lacune aujourd’hui comblée avec une quinzaine de postes qui, depuis décembre, tournent sous le système d’exploitation GNU/Linux.

C’est déjà remarquable en soi mais ce qui l’est peut-être tout autant voire plus, c’est d’avoir fait constater par l’autorité de tutelle, à savoir ici l’Inspection académique, que « l’absence Microsoft » ne pénalise nullement les usages pédagogiques et l’obtention du B2i, bien au contraire.

Un événement rapporté comme il se doit par les journaux locaux (voir ci-dessous), et le moins que l’on puisse dire c’est que cela fait plaisir à lire.

Source de l’information sur le site de l’école

Du matériel informatique neuf et innovant à l’école Jean-Macé

Image scannée de l'article de la Voix du Nord6 avril 2009 – La Voix du Nord

Mardi après-midi, deux conseillers en technologies de l’information et de la communication (TICE) sont venus s’enquérir du bon fonctionnement de la salle informatique de l’école Jean-Macé. Un site précurseur en la matière.

La municipalité a décidé de restaurer le parc informatique des écoles de la commune. Première à bénéficier de cette politique, l’école Jean-Macé fait figure de site pilote. En effet, son nouveau matériel, quinze unités centrales, fonctionne avec un système d’exploitation libre.

Des utilisateurs conquis

« L’intérêt de notre visite, c’est de vérifier que tout se déroule correctement et que l’utilisation d’un système d’exploitation libre est pertinente pour la délivrance du B2I, Brevet informatique et Internet, aux enfants de CM 2 », explique Thierry Heuguebart, conseiller en TICE pour le secteur d’Hazebrouck, venu, mardi, accompagné de Luc Simon, son homologue pour l’inspection académique du Nord.

Le moins que l’on puisse dire est que tous les utilisateurs sont conquis. Enseignants et élèves n’ont eu aucun mal à s’adapter au nouveau logiciel qui permet de sortir de la logique Windows.

Le directeur de l’établissement, Stéphane Olivier, ne cache pas lui non plus sa satisfaction devant l’investissement municipal. « Désormais, chaque élève dispose du même équipement. Avant, tout était dépareillé. Nous n’avons plus de bug et, grâce au serveur, nous sommes tous en ligne », s’enthousiasme-t-il.

Les écoliers expérimentent le logiciel libre

Image scannée de l'article de l'Indicateur des FlandresA. R.-M. – 9 avril 2009 – L’Indicateur des Flandres

Avec quinze ordinateurs neufs, élèves et enseignants de l’école Jean-Macé ont de quoi se réjouir. La municipalité d’Hazebrouck a décidé, sous la responsabilité de l’adjoint aux Affaires scolaires, Michel Labitte, de renouveler chaque année le parc informatique d’une école.

Cette politique volontariste en terme d’informatique ne s’arrête pas là puisque depuis le mois de décembre, les écoliers travaillent sous Linux, un système d’exploitation libre et donc gratuit, dans le cadre d’une expérimentation autorisée par l’Éducation nationale. Ce test a des répercussions économiques : la municipalité de devra plus payer le système Microsoft, ni acheter ses logiciels.

Ce qui intéressent davantage élus, enseignants et représentants de l’Inspection académique, qui étaient en visite mardi 31 mars à l’école Jean-Macé, c’est l’aspect d’ouverture d’esprit. Professeurs comme élèves découvrent qu’il existe d’autres systèmes d’exploitation que celui lancé par l’américain Bill Gates, Microsoft, devenu incontournable puisqu’il est vendu avec chaque ordinateur neuf. Cela pourrait bien changer car la commission européenne s’inquiète de ce monopole.

Dans les faits, les enfants ne se rendent pas compte de la différence. Ils viennent dans cette salle informatique pour acquérir des connaissances en français ou encore en mathématiques, avec une certaine autonomie, tout en s’initiant aux nouvelles technologies dans le cadre du B2i. Quant aux professeurs, ils ont tous reçu une formation dispensée par Thierry Heuguebart, conseiller pédagogique TIC (technologies de l’information et de la communication) dans la circonscription d’Hazebrouck.

Le directeur, Stéphane Olivier, confirme : « Le changement de logiciel s’est fait sans problème ». L’expérience semble donc concluante. La municipalité devrait poursuivre dans cette voie, tout comme l’Éducation nationale. Autre avantage non négligeable de l’expérience : le responsable informatique de la mairie, Grégory Houte, n’est plus dérangé fréquemment à cause de problèmes techniques. Quand un ordinateur ne répond plus, le serveur le réinitialise et l’enfant peut reprendre son travail.

Notes

[1] Crédit photo : Tinou Bao (Creative Commons By)




Dans la famille des futurs objets libres je demande la voiture

lammersch - CC by-sa« La route est longue mais la voie est libre » est devenu avec le temps le mantra slogan de Framasoft. Certes, mais encore faudrait-il s’intéresser au futur véhicule qui nous portera loin sur ce chemin !

Né au pays de Rembrandt, le projet « c,mm,n » d’une automobile libre et écologique est sur le papier un possible candidat.

Difficile de dire si cela aboutira et sortira du concept pour se matérialiser et surtout se commercialiser. Mais l’idée est bonne, belle et innovante.

La présentation officielle pourrait se traduire ainsi :

C,mm,n est une initiative de la Société néerlandaise pour la nature et l’environnement, et des universités scientifiques de Delft, Twente et Eindhoven. Ensemble, ils ont créé c,mm,n : un concept d’automobile durable, destiné aux villes de l’Europe occidentale du futur.

C,mm,n est un concept innovant pour la mobilité, une nouvelle façon de développer, de fabriquer et d’utiliser les voitures. En rendant publics les plans de la c,mm,n, sous une licence Open Source, nous pouvons développer une mobilité vraiment durable. Tout comme les logiciels Open Source, c,mm,n fonctionne grâce aux services autour du projet. Vous pouvez utiliser c,mm,n pour proposer du leasing, de la location ou d’autres services de mobilité. Il est aussi possible de vendre c,mm,n, sachant que vous rendez alors disponible publiquement toute œuvre dérivée.

Dis comme cela, on est impatient de la voir rouler[1] cette c,mm,n ! Décidément le Libre n’en finit pas d’explorer de nouvelles contrées…

Pour en savoir plus nous avons également traduit un récent billet blog qui évoque le sujet.

Une voiture écolo Open Source, conçue dans un wiki

Open source eco-car, designed by wiki

Paul Coppes – 14 avril 2009 – Springwise
(Traduction Framalang : Yonnel)

Les partisans des logiciels libres et Open Source connaissent déjà les bénéfices d’une approche collaborative, de partage, dans le design. Et c’est maintenant au monde de l’automobile de goûter à l’Open Source, grâce à un projet venant des Pays-Bas, qui porte le nom de c,mm,n.

lammersch - CC by-saC’est la mobilité durable qui a motivé le projet c,mm,n (apparemment, on prononce « common »), une initiative de Stichting Natuur en Milieu (la Société néerlandaise pour la nature et l’environnement) menée conjointement avec les universités techniques de Delft, Twente et Eindhoven. Avec en point de mire l’objectitf de bâtir un modèle pour les voitures de 2020, le premier prototype de voiture au design collaboratif a été dévoilé récemment, au salon AutoRAI d’Amsterdam.

Se targuant d’un « zéro émission », cette voiture à hydrogène possède une carrosserie thermoplastique légère (qui permet donc des économies d’énergie) et un intérieur comprenant des mousses à mémoire de forme à base de soja, et d’autres matériaux recyclables. Ce que ses développeurs appellent « affichage en rivière » est censé fonctionner comme un iPhone, accédant à de nombreuses informations dont le GPS, le covoiturage et autres systèmes d’optimisation de l’efficacité énergétique.
Ce véhicule est également optimisé pour réduire au maximum la dévalorisation et les réparations. Les matériaux du châssis, par exemple, ne durent que trois ans ; après, la voiture doit repartir à l’usine pour y être reconstruite.

Mais le paradigme le plus révolutionnaire de tous, c’est que les plans de la voiture sont mis à la disposition de tous, sous une licence Open Source, afin que son design puisse être utilisé et modifié par d’autres, tant que toute œuvre dérivée est aussi partagée publiquement. Plus de 800 personnes participent actuellement à c,mm,n à travers le wiki de la « c,mm,nauté » et des développeurs. Une vidéo sur Youtube (texte en néerlandais) propose une simulation informatique de la c,mm,n en action.

Étant donné le penchant de la Génération C(ontenu) pour la contribution à la création de contenu et la participation à tout ce qui est important (ou pas), il n’est pas surprenant que le logiciel Open Source gagne du terrain. Est-ce que le même concept « roulera » dans le monde de l’automobile ? Seul l’avenir nous le dira. D’ici là, en voilà une qu’il faudra surveiller, à moins que vous ne préfériez carrément participer !

Notes

[1] Crédit photos : 1. lammersch (Creative Commons By-Sa) – 2. lammersch (Creative Commons By-Sa)




Combien de lycées Sud Médoc en France ?

Mr. Theklan - CC by-saLe lycée Sud Médoc de Bordeaux propose à ses élèves un atelier Cinéma, un atelier Théâtre et un atelier… « Informatique et Logiciels Libres » !

Il ne s’agit pas d’un atelier informatique où figureraient, entre autres, les logiciels libres, c’est directement dans le titre et révèle l’importance qu’on souhaite leur accorder.

La présentation en est fort intéressante et a valeur d’exemple aussi bien au niveau du contenu que dans la volonté de nouer des partenariats dynamiques et pertinents avec le monde extérieur.

Il s’agit en effet de découvrir et promouvoir les plate-formes d’exploitation et les logciels libres, de s’initier à la programmation sous Linux et à la DAO grâce à des outils comme GIMP, Inkscape et Blender. Parmi les partenaires, on trouve l’ENSEIRB de Talence dont les étudiants viennent le samedi matin pour enseigner aux élèves du club la programmation en C et C++, la Cyber-base de Saint-Médard en Jalles pour la DAO, ainsi que la célèbre association ABUL (les créateurs des RMLL !) et Médias-Cité (les créateurs d’Expo Libre !).

Par ailleurs des événements sont organisés. Les élèves du club s’en vont ainsi dans les classes présenter les logiciels libres auprès de leurs camarades de Seconde. Et, avec l’aimable autorisation de Monsieur le proviseur, des conférences associées à des install-parties sont mises en place.

Enfin voici ce qu’il est explicitement précisé :

Les élèves du club fonctionnent sur le mode du tutorat et selon les principes des logiciels libres : « Si tu ne sais pas demandes, si tu sais tu partages ». La mutualisation des savoirs est à l’origine des logiciels libres et c’est une règle de conduite dans ce club.

Si un élève[1] inscrit à cet atelier passe pas ici, qu’il n’hésite surtout pas à apporter son témoignage !

Tous les acteurs impliqués dans le projet méritent à n’en pas douter d’avoir connu aujourd’hui les honneurs d’un encart dans la Grande Presse, en l’occurrence le journal Sud Ouest, que nous nous sommes permis de reproduire ci-dessous.

On notera que le conférence du jour place les logiciels libres au niveau des enjeux de société. Si ça n’est pas encore une bonne idée ça…

On n’est pas là pour distribuer des bons points mais nous tirons notre chapeau à cette emblématique initiative locale. Bravo, merci, et comme ne dirait pas Chrisitine Albanel, nous vous souhaitons de faire des eMules 😉

Edit : On pourra lire aussi l’article parallèle Combien d’écoles Jean-Macé en France ?

Le lycée Sud-Médoc fait la part belle aux logiciels libres

URL d’origine du document

18 avril 2009 – SudOuest.com

INFORMATIQUE. L’intérêt des élèves pour l’univers de Linux et de la programmation, encouragé par l’établissement, ne se dément pas

Le lycée Sud-Médoc a organisé dernièrement sa demi-journée annuelle sur les logiciels libres. Ces logiciels sont gratuites. L’expression « logiciel libre » fait référence à la liberté pour les utilisateurs d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel.

La manifestation s’organisait autour d’une conférence de Jean Perrochaud, sur le thème : « Les logiciels libres : quels enjeux de société ? », au nom de l’Association bordelaise des utilisateurs de logiciels libres.

Partenariat avec l’Enseirb

En parallèle, des animations étaient organisées : présentation de film d’animation par Joël Houdin de Cyberbase, install-party (installation de systèmes d’exploitation Linux sur les ordinateurs) et lan-party (jeux en réseaux, toujours des jeux libres et gratuits) proposés par les élèves de l’Atelier logiciels libres et programmation du lycée Sud-Médoc et deux « anciens » actuellement dans l’enseignement supérieur.

Médias-cité avait prêté un matériel important. Il y eut un moment fort avec la signature confirmant officiellement le partenariat avec l’Enseirb de Talence par son directeur et par M. Bellicchi, proviseur du lycée Sud-Médoc.

En effet, les étudiants viennent pour la 5e année consécutive le samedi matin au lycée pour un tutorat en programmation au profit de des élèves de l’Atelier. Ces derniers ont toujours été soutenus dans cette activité par le proviseur de l’établissement, qui obtient en retour des résultats très encourageants et une réelle gratitude de la part des élèves.

Notes

[1] Crédit photo : Mr Theklan (Creative Commons By-Sa)